Terminé. || DLFHIFOZRFYGZFUOGZ. (sisic'estuntitre) | Pv Linkounet. ♥

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Bien que connaissant mon manque de talent à l'oral, très franchement, je m'attendais à ce qu'elle marche. Mais non, c'est tout le contraire. Elle serre les dents, se crispe, elle semble lutter contre cette pensée. À croire qu'elle ne veut vraiment pas d'aide... là, c'est hors de ma compréhension. Elle tourne la tête et je déglutis alors qu'elle répond. Tandis qu'elle parle, je l'écoute silencieusement en la regardant dans les yeux. Le langage du corps peut démentir les paroles, j'ai appris ça tout seul en plus ! Le truc, c'est qu'elle est tellement gêné de base qu'il est difficile de dissocier la gêne du mensonge dans son cas.

Je reste silencieux après sa tirade. Franchement, si elle veut rester seule, c'est son droit, mais je pense pas que je la lâcherai pour autant. Mieux vaut ne pas qu'elle ressente cette émotion-là - je recule une jambe par réflexe. Elle parle à nouveau et je mets encore une fois mes pensées de côté, me concentre sur ce qu'elle dit. J'ai un peu de mal à la croire, pas après avoir passé des années comme ça. Je vois pas tellement quiconque trouver du plaisir à la solitude, sauf peut-être Anshu. À nouveau, je réfléchis trop, je sais pas quoi y répondre. Elle a peut-être tort, peut-être raison, j'en sais trop rien.

- Aucune idée, dis-je - au moins c'est honnête. Mais je laisse pas une amie tomber quand elle est dans la merde, c'est pas plus compliqué que ça.

Je fous ma main sur ma figure parce que dire un truc comme ça c'est super inattendu. Je m'avance un peu, brise le mur de glace. Regarde-la ducon. Pas moyen. Sois honnête. Ta gueule. T'es son pote, non ? Ok cette part de mon cerveau n'a pas tort pour le coup. Je baisse ma main et la regarde à nouveau, dans les yeux. J'vous jure, la sociabilité, c'est plus dur que ça en a l'air.

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Tour de manège.

feat. Linkouneeet.

Pourquoi a-t-elle l'impression de mourir sur place ? Putain Anarchy, apprends à fermer ta gueule, tu l'fais d'habitude. Elle se tabasse mentalement, se fait plus petite extérieurement. C'est pas possible. Elle a pas demandé ça. Elle aurait dû mourir, elle aurait dû se taire et ne jamais parler. Être muette, voilà.

▬ Aucune idée. Aïe. Gautier, tu m'fais mal. Mais je laisse pas une amie tomber quand elle est dans la merde, c'est pas plus compliqué que ça. Au contraire, c'est beaucoup plus compliqué.

Il a même pas l'air de croire ce que lui il dit. Okay, elle est un peu surprise, qu'il dise ce genre de choses. C'est pas souvent que ça lui arrive, mais tout de même. Elle repasse sa phrase dans sa tête, comme pour trouver une réponse, briser le silence soudain qui s'installe entre eux. Elle n'ose même pas le regarder, alors quelle devrait. Après tout ça, ne pas pouvoir le fixer, c'est comme refuser de lire un manga qu'on a acheté. Ca a été douloureux d'en arriver là, alors maintenant, faut pas se gêner...

▬ Dans la merde, tu dis... J'avais pas l'impression d'y être, pourtant.

C'est vrai. Elle se sentait pas si mal, avant. Elle savait que sa façon de penser l'empêcherait d'avoir une centaines d'amis. Mais pas au point d'être dans la merde. Ca fait mal, que quelqu'un le dise, que quelqu'un s'en rende compte avant nous. Surtout quand c'est quelqu'un qu'on apprécie, qu'on adore même.

▬ Et.. Comment t'as l'intention de t'y prendre, pour m'en sortir ? Désolée, je suis curieuse, c'est tout.

Une échappatoire, pourquoi ne pas s'accrocher à la perche qu'il lui tend ? Elle soupire. Sortir de son trou pour affronter la lumière. Ouvrir la porte pour prendre l'air. Elle sourit. Pourquoi pas ?

▬ Alors vas y. Fais c'que tu veux. J'te suis, Gautier.

J'ai même pas balbutié. T'es doué.

Hors rp - Désolée, c'pas terrible.

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Il a encore fallu qu'elle me réponde pour que je me rende compte de la merde que j'ai dit. En vrai, je pensais l'aider mais c'est une lourde insulte. Quel tact... l'envie soudaine de me foutre une beigne accompagne ma culpabilité. God, des fois, je suis vraiment doué. Je détourne les yeux à mon tour, serre les poings, passe d'un pied sur l'autre. Mal à l'aise, encore. C'était pas arrivé depuis un moment d'ailleurs. Si on peut considérer que j'ai réussi à lui donner un peu plus confiance, elle, arrive à me procurer l'effet inverse.

Je me sens un peu ridicule, quelque chose qui m'avait manqué aussi - il faut dire qu'avec un tel taux de connerie, on a honte de rien. Je finis par mettre de côté toutes mes pensées. Tout zapper, tout oublier, juste l'écouter. Je me concentre sur elle, la regarde, l'écoute, l'observe, j'en oublie même d'enregistrer ses mots. Comment j'ai l'intention de m'y prendre... J'en sais pas plus qu'elle. En vérité... j'en sais foutrement rien. J'vous jure, avec elle, je me sens vraiment ridicule.

- En fait je sais pas du tout.

Au moins c'est honnête. Je réfléchis, tousse, cherche mes mots. J'ai envie de sortir une autre connerie, mais en cet instant, elle semble n'avoir jamais été sérieuse. J'te suis. Elle n'a même pas balbutié. Pour moi, ça peut avoir l'allure d'une blague, mais pour elle, ça semble sérieux, réel. J'y réfléchis et je me dis qu'au fond, peut-être que je devrais davantage faire attention à ce que je dis. Peut-être qu'au lieu d'être aussi bête, je devrais considérer ce qu'elle pense vraiment et ne pas prendre à la légère quelque chose qui pour elle, est si important.
À nouveau, je suis pris de court. Je ne sais pas quoi dire. Alors, j'improvise.

- La première étape pour s'habituer aux sensations sera... LES MONTAGNES RUSSES !

Finalement, oubliez ce que j'ai dit sur le sérieux.

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Tour de manège.

feat. Linkouneeet.

Si court. Le moment où elle s'est sentie confiante. Forte. Sans peur. Si court, ce moment. Si douloureuse, la réalité qui revient. Elle se force à se cacher, à masquer tout ça. Sois forte, putain. Elle déglutit, passe une main dans ses cheveux; Attend. Il n'a pas l'air si courageux, c'est déconcertant. Peut-être encore son histoire de second degré ? Est-ce qu'elle a pris au sérieux une nouvelle blague ? Ridicule, je suis si ridicule.

▬ En fait je sais pas du tout.

Il beugue encore plus qu'elle-même. C'est la première fois qu'elle fait rougir quelqu'un, qu'elle lui fait perdre ses moyens. Ô Anarchy, comment fais-tu pour être si stupide ? Vilaine voix dans son esprit... La ferme. Conscience, tu parles. Anarchy attend, une nouvelle fois. Que va-t-il dire, que va-t-il faire ? Il nen sait rien. Tu es un cas désespéré. La feeeerme.

▬ La première étape pour s'habituer aux sensations sera... LES MONTAGNES RUSSES !

Surprise. t'es déçue ? Effrayée ? Déballes tout. Un instant de pure absence mentale la prend. Montagnes russes. Est-ce qu'il est vraiment sadique ? C'est une blague, non ? Elle tremble un peu. Motives-toi. Dis-toi que c'est pour pas rester comme ça éternellement. Que tu vas pas mourir si tu voles sur des rails. Chut. Ne penses plus. Elle obéit. Ne réfléchit plus.

▬ ... Okay.

Pas encore ça, la voix. Essayant de se rassurer toute seule, elle jette un regard au manège en question. Et là, gros mirage. C'est pas un simple grand huit qu'elle voit, c'est l'Enfer lui-même. Lucifer, me voilà. Prêt ou pas, j'arrive... Pourquoi ses parties de cache-cache lui reviennent ? Elle hausse les épaules, se tourne vers Gautier. Et lui lance un fuckin' regard déterminé.

▬ Okay !

Plus fort, plus sûr, plus confiant. Elle serre le poing, sans pour autant le brandir, faut pas exagérer. Et s'il n'est pas sérieux ? Il se joue de toi, Anarchy. Il fait semblant. Elle secoue mentalement la tête. Chut. Tu verras, quand il te lâchera. Penses au maître d'école. Tous les mêmes. Chut. Il ne faut pas penser. Il faut faire confiance. Pour une fois.

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Elle semble si confiante et si douteuse à la fois, elle est sûre d'elle, et doute dans un autre sens, si bien que d'un point de vue extérieur, tout s'apparenterait à une personnalité enregistrée, programmée, à un caractère qui n'était pas destiné à changer. Comme si au fond, tout ce qu'elle désirait, c'était de l'attention, cachée derrière un masque d'asociabilité, elle trouvait là de l'amitié et reprenait peu à peu sa véritable forme, trouvant là une véritable amitié, mais basé sur un mensonge.
Non, c'était ridicule.
C'était différent. Toutes ces questions, ce soudain excès de confiance, elle le devait à la surprise, et me répondait sans cesse pour dissiper les derniers doutes qu'elle devait posséder. Si moi-même, je commençais à remettre en cause la personne que je considérais comme une amie, on allait pas aller loin. Arrête de trop réfléchir.

Elle se contenta d'une réponse à peine soufflée, marmonnant dans sa barbe, peu convaincue. Elle n'avait pas vraiment l'air motivée. Quelques fois, je me disais que c'était peut-être désespéré. Je m'apprête à la rassurer mais finalement, elle hausse la voix, un oui bien audible, c'est un bon début. Elle semble même regarder le manège comme si elle partait le conquérir. Elle se donne de la motivation, au moins, elle a l'air déjà plus motivée. Je lui fais signe de me suivre alors que je marche vers le manège, chaud patate, je sens qu'on va s'amuser.
Y'a juste UN problème. Un problème que j'ai capté qu'une fois qu'on était tous les deux bouclés et qu'on partait dégueuler nos tripes joyeusement. Non... un problème que j'ai capté seulement quand on se trouvait sur l'endroit le plus élevé. Le vertige. La loose, et dire que je suis censé la rassurer.

- Ok laisse-moi juste deux secondes. Je crois que je me suis foulé la cheville en montant.

Mytho.
Oh le lourd mensonge. Bon, au moins, elle est pas en train de se foutre de ma gueule... espérons juste qu'elle soit pas dans le même état, sinon on est dans une belle merde. Enfin elles redescendent, entament une partie moins haute, je souffle et reprends mes esprits. Omg ça fait vraiment du bien de ne plus être en hauteur. Le truc, c'est qu'une cheville ça se soigne pas comme ça. Trouve une excuse, TROUVE, TROUVE, TROUVE.

- Non mais en fait ça me grattait juste.

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Tour de manège.

feat. Linkouneeet.

Comment se donner le courage de courir à sa propre mort ? C'est dur, c'est très dur. Intérieurement, des chibis d'elle hurlent leur peur ; elle va probablement s'évanouir, faire une crise cardiaque et clamser piètrement dans un foutu wagon. Sa main passe dans ses cheveux ; ses yeux fixent intensément l'attraction ; Link n'a jamais fuit devant un temple. Sauf quand il ne lui restait qu'un coeur. Alors Anarchy ne fuira pas. Poings serrés, sourire fixé, détermination inébranlable.

Salut la Mort, je m'appelle Kyara. Okay, elle se croit un peu dans un film d'action, où l'héroïne se décide à foutre en l'air sa trouille pour commettre le suicide le plus ridicule de l'existence de l'humanité. Sauf que les héroïnes finissent toujours par avoir une réaction whysoclassious, donc elle, ça fera pareil, non ? T'es pas dans un film chérie. Ta gueule.

La ceinture se clipse. Il est foutrement proche d'elle. Sauf qu'elle y fait même pas attention. Patin ; pourquoi elle lui dit pas qu'elle veut descendre ? Qu'elle veut partir et ne plus jamais revenir, même si cette action la conduit trop vers la honte et la dépression nerveuse ? Wait. Réfléchis Anarchy ; T'as toujours voulu être une ado' normale, pour une fois qu'on t'offre cette possibilité, tu prends ton courage à deux mains. Et j'me casse avec ?

Elle se lèche les lèvres, histoire de les humidifier un peu. C'tout sec, par là. Proche de l'hyperventilation, elle ne dit rien, elle sert la barre de protection d'une seule main ; l'autre est agrippée à sa propre cuisse. Comme ça elle est sûre de ne pas faire mal à Gautier, si elle a peur.
Le wagon démarre, doucement.
Elle lui jette un regard.

▬ Gautier ? Je te hais.

Première montée. Lente, douloureuse, effrayante. La mort l'attend, c'est pas possible de survivre psychologiquement à un tel truc. Elle se broie la jambe, se craque les mâchoires. Ses cheveux fouettent l'air, derrière elle. N'aie pas peur. Penses comme Link. Tête baissée ; genoux serrés ; ton arme c'est ton courage. Passe de l'épée de bois à Excalibur, merde ! Auto-rassuration. Patin, ça marche. Elle reprend peu à peu sa respiration, s'apprête à remercier son ami à côté d'elle...

▬ Ok laisse-moi juste deux secondes. Je crois que je me suis foulé la cheville en montant.

Menteur. Ses sourcils se froncent brièvement, elle ouvre la bouche, mais n'a pas le temps de prononcer un mot.
Chute.

Rapide. Violente. Elle serre les crocs, tente de ne pas crier. Ses griffes labourent sa cuisse d'un coup. Niiiiih. Les autres crient à peine ; explosent de rire ; s'amusent. Pas elle, pas vraiment. Et Excalibur redevint de bois...

Le wagon redescend. Crispée, Anarchy n'a même pas envie de bouger, de peur que la peau de sa jambe s'arrache dès qu'elle lèvera la main. Les doigts de celle de gauche se détachent lentement de la barre de fer, une petite cloque gonflant sous sa peau. Aïe. Elle tourne enfin la tête vers Gautier, prête à l'engueuler pour lui avoir menti.

▬ Non mais en fait ça me grattait juste. Oh.. Gautier, tu me brises le coeur.

Elle lève enfin les bras, le regarde fixement ; longuement ; mais sans aucune méchanceté. Juste neutre. Un regard presque vide. Pas d'émotions, pas de peur.

▬ Gautier. Pourquoi tu me mens ? Toi aussi tu as peur de l'avis des autres ?

Le wagon remonte. Il faut qu'elle se dépêche.

▬ Je ne te juge pas. Mais ne me mens plus, s'il te plaît. Ca se voit sur ton visage ...

Conclue bien.

▬ Je t'aime bien, moi.

Le train de l'enfer entame de nouveau sa descente.

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Elle me hait, ça fait toujours plaisir. Je grimace. L'avantage, c'est qu'elle commence à dire plus ce qu'elle pense, du moins, avec moi. À moins que la nouvelle de sa mort imminente ne lui ait accordé un élan de courage comme dirait Bambi. Le tour est rapide, nauséabond, insupportable. Et dire qu'il y en a deux autres derrière. Je suis bien trop préoccupé pour en profiter, bien trop haut pour penser à m'amuser. Je voulais des sensations, pas la peur d'un vertige que je pensais avoir surmonté. Et puis c'est ridicule, je connais le parcours, j'ai fait cette attraction plusieurs fois...

C'est comme ça. Je reste de marbre, balançant quelques inepties sans y penser, plus pour me rassurer et entretenir la conversation. En même temps, je pense à tout ça, le manège, c'était juste pour me donner un temps de réflexion - même si les figures font du bouilli avec ma cervelle. C'est vrai, par quoi commencer ? Se promener dans le pensionnat avec des habits flashy pour dire "regardez-moi" ? La présenter à mes amis semble être une option bien plus enviable. Finalement, c'est presque inévitable... et dire qu'au fond, une bonne partie d'entre eux est louche. J'ai des amis bizarres.

Je soupire lorsque le manège s'arrête, me disant que j'aurai juste à me comporter comme d'habitude, passer du temps avec elle et la présenter à d'autres... Juste ça. Je lui jette un regard, elle m'interpelle. Les yeux neutres, le regard fixé. Elle ouvre la bouche et dirige la conversation sur moi, me touchant au point sensible. Peur de l'avis des autres. C'est vrai, ou plutôt, ça l'était. C'est quelque chose qui m'est passé, je l'espère. Elle enchaîne, refusant d'emblée un quelconque mensonge de ma part. C'était plus simple avant pensais-je. Je tente d'ouvrir la bouche, voyant le wagon amorcer une nouvelle montée, mais elle conclue. Se déclare. Directement, sans raison, sans prévenir.

Le wagon remonte, et je reste silencieux, je regarde le paysage, je profite de l'attraction comme je le faisais avant. Je ne m'accorde ni rire ni cri, mais je sens mon coeur s'emballer, l'inquiétude, le stress, la peur, je me délecte de ce mal-être qu'engendre les montagnes russes. Un nouveau tour débute mais cette fois, je détache nos ceintures, ouvre l'installation et lui attrape la main pour nous extirper de là. C'était une mauvaise idée, on est incapables d'y réfléchir convenablement. Je soupire, m'écarte d'elle et marche un peu dans tous les sens. Je sais quoi dire, je cherche comment le formuler convenablement. Ne pas sortir de bêtise.

Je me tourne vers elle. Bêtement.

- Je suppose que tu me croirais pas si je te disais que j'en ai aucune idée.

Evidemment que non.

- Mais c'est en partie la vérité. Peut-être pour me rassurer, je sais pas, dire des bêtises pour détendre les gens. Des fois je fais même plus gaffe à ce que je dis. Je n'ai pas peur de l'avis des autres depuis un moment.

Vrai. Si je mens, ça se verra sur mon visage. La pensée me fait sourire. J'espère du moins, ne pas avoir menti sur la dernière.

- Je t'aime bien, moi aussi.

Les amis, c'est trop un truc bizarre. Six ans plus tôt, j'avais aucune prise de tête. Faut croire que toute bonne chose s'accompagne d'un sacrifice. Adieu, tranquillité.

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Tour de manège.

feat. Linkouneeet.

Elle en est à un point où elle arrive même à être mentalement sarcastique. Surprise par ses propres paroles, elle essaye de le cacher, d'être un tant soit peu forte. Histoire de prouver au monde entier que, pour une fois, elle s'écrasera pas. Le mensonge ça lui a jamais plu ; une fois elle tolère, deux fois un peu moins. Surtout quand c'est quelqu'un qu'elle apprécie, comme Gautier. Elle passe une main dans ses cheveux, tente de sourire. Même pas le temps de s'excuser qu'il la tire ors du wagon, le contact l'électrisant par habitude.

Il a l'air presque stressé. Comme si une réponse de sa part aller provoquer sa mort. Genre Anarchy fait peur, quoi. Elle éclate de rire, dans sa tête. Le jour où cette petite chose fera peur, elle couinera de bonheur. Autrement qu'avec ses yeux, j'entends. Extérieurement, un sourire finit par fendre ses lèvres. Oui oui, elle est amusée. C'est dingue, mais finalement elle regrette pas d'être sortie de sa piaule.

▬ Je suppose que tu me croirais pas si je te disais que j'en ai aucune idée. Bingo. T'as tout compris.

Okay. Elle est agacée, un peu. En même temps, c'est comme s'il lui disait "si j'te mens encore une fois tu penses que tu me croiras ?". Dans son esprit de zombie asocial, c'est juste ça. Une insinuation douloureusement énervante ; une phrase conduisant inexorablement à une mort lente et pleine de souffrance. Non, aucune exagération là-dedans. Une Nanarchy en colère, c'est vicieux et méchant.

▬ Mais c'est en partie la vérité. Peut-être pour me rassurer, je sais pas, dire des bêtises pour détendre les gens. Des fois je fais même plus gaffe à ce que je dis. Je n'ai pas peur de l'avis des autres depuis un moment.

Aha. Son sourire s'efface d'un coup. Elle sait pas s'il ment, mais c'est pas logique. S'il a plus peur de l'avis des autres, certes ça explique sa manie à sortir des conneries plus grosses que lui. Mais ça explique pas le fait qu'il mente sans même s'en rendre compte. Ou alors c'est qu'il est sacrément con. Patin Nana, penses pas comme ça. Il est pas méchant avec toi, tu veux pas tout gâcher, si ? Elle soupire, longuement. Ouvre la bouche, mais n'a même pas le temps de dire quoi que ce soit.

▬ Je t'aime bien, moi aussi.

Elle avait oublié qu'elle avait lâché ça dans le manège. No stress. Tu dis un truc, logique qu'il réponde non ? Nya nya, taggle voix intérieure. C'est trop pour elle, là. Déjà, y a l'agacement d'avoir été victime d'une courte série de mensonges. Ensuite, y a la gêne de recevoir cette phrase alors qu'on s'apprête à engueuler joliment son interlocuteur. Et pour finir, y a les restes de son don qui lui picotent la peau, comme des fourmis qui courent sur elle.

Hyper désagréable, comme sensation. Elle le regarde pendant cinq minutes sans rien dire, évaluant sa propre réaction. Comment on doit réagir face à ça ? Merde, elle est pas habituée à devoir autant parler. Pfiou. Si j'me casse, il va faire la tronche ? J'y comprends rien moi, à c'qui s'passe vraiment...

▬ Je vois. Pause. Donc si j'ai bien compris, en fait t'es encore plus paumé que moi. Merde, j'avais dit en douceur. Euh.. Je veux dire.. Non, pas ça mais... Tu galères avec toi-même quoi.. Penses à Excalibur. Lin.. Euh Gautier.. Bref. Laisse tomber, oublies tout ça...

Clap. Clap. Clap. Intérieurement, les applaudissements sarcastiques font rage. Elle s'insulte. Deux fois. Elle lève les yeux. Bon Dieu, depuis combien de temps ils sont là ? Oui, cherches une excuse pour partir... Elle se mord la lèvre. Son faciès reprend une teinte cramoisie.

▬ ... Je crois que je vais.. Te laisser.

Retournes-toi. Dégage. Pars. Elle tourne les talons, serre les poings. Et commence à s'en aller. Ses pas se font plus rapides de minute en minute. Il faut plus qu'elle dise quoi que ce soit, pendant une bonne quinzaine d'heures. Prochaine fois, j'resterais avec Link. Contradictoire.

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