Sujet: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 28 Nov 2013 - 17:39
[They say we’re crazy]
It’s who we are
[ L ] e vide intersidéral - le pire cauchemar des pauvres individus souffrant de l'acrophobie. Il ne pouvait rien faire que tomber, tomber et tomber. Où qu'il posait son regard, il ne voyait que les ombres danser autour de lui, comme si fêtant sa chute de sa bulle intérieure - s'étant fait retirer de son monde dans lequel il aimait passer du temps quand sa flemmardise lui foutait un grand coup à l'arrière de sa tête avec une batte de baseball, le songeur était en dehors de sa zone de confort; hors de ses pensées et des idées qui avaient pour habitude de tournoyer autour de sa tête, mots faisant écho alors que son esprit ne fit que créer de nouveaux contenus pour nourrir la bête affamée à l'intérieur du rêveur. Le brunet continuait de sombrer dans la vacuité de cet univers parallèle - c'était délicat, doux, ce n'était pas si terrible. La peur ne lui avait même pas franchis l'esprit, il se contenta simplement de se laisser aller, son corps presque mou, les deux miroirs menant à son âme - demi-closes, cet air absent l'ayant attrapé en un rien de temps. Le froid vint doucement l'entourer de ses bras glaciaux, il se laissa faire, il se laissa bercer par les voix de la nuit qui lui susurraient quelques choses. Écoutant d'une oreille, il ne fit pas vraiment attention aux paroles, portant simplement importance au fait que cette chute n'était pas aussi terrible qu'il l'aurait cru. Une impression de couler petit à petit dans une eau froide à la couleur bleue marine et la nuance changea quand il s'éloigna de la surface. Le compte à rebours s'était soudainement déclenché, le tic-tac du temps se faisant entendre, alors que celui-ci avait déjà fermés ses yeux, il ramena ses deux mains à ses oreilles - aigre, les voix avaient changé, plus hargneuses, plus dangereuses. Taux d'adrénaline augmentant subitement, coeur se mettant à battre rapidement, son souffle se coupa pour un instant, l'air ne passa plus dans ses poumons - il étouffait, mais ne s'agita pas. Les tic-tac des horloges imaginaires devenaient bruyants, s'était si fort qu'Hamish croyait pour un instant que ses oreilles allaient exploser. Cela ne cessa pas, tout devint tumultueux, le grand bazar se forma autour de lui, des couleurs, formes et figures bizarres apparurent pour disparaître aussi promptement qu'ils étaient apparus - un brouhaha se forma, c'était le gros bordel pour un moment et le jeune homme ne comprenait plus rien. Des lumières vivent s'allumèrent, des lumières de toutes couleurs, son imagination avait empiré - ou alors c'était le danger d'un autre monde dans lequel il n'aurait pas dû poser pieds.
D'un coup tout cessa et plus rien ne l'entoura, il se trouvait à nouveau seul, face à son reflet sur cet immense miroir. Ses orbes d'un gris poussiéreux avec des taches difformes de bleus scrutèrent l'autre lui, mains tombèrent doucement à ses côtés, laissant le silence entrer sa boîte de conserve. Tout cela semblait ridicule, mais d'une autre part, ce n'était que sa folie intérieure, inspirant doucement de l'air dans ses poumons, les remplissant complètement, Hamish expira tout aussi lentement, ses yeux s'étaient à nouveau fermés et quand il les rouvrit, c'était une vive lumière blanche qui les aveugla. La réalité lui souhaita la bienvenue à nouveau. L'odeur de sueur et de cigarettes fût la première chose qu'il remarqua. Bave coulante légèrement au coin de sa bouche, ce fût du dos de sa main qu'il se l'essuya. Il bougea ses pieds, puis se retourna et tourna dans son lit, jouant avec ses draps bleus pour un moment avant de s'arrêter pour un instant, sa main cherchant pour son portable qui devait traîner dans le coin; le jeune homme vérifia l'heure, c'était le temps d'aller aux premiers cours. Ha ha, genre, tu rêves. A-t-il vraiment la gueule d'un bon élève ? Un pied sortant hors du lit, cela lui prit quelques minutes avant de finalement pouvoir se traîner de son petit endroit confortable, cheveux noirs jais en bataille, le carcajou s'avança en titubant hors de sa chambre - se dirigeant vers la salle de bain qu'il partageait avec son colocataire de cabane. Un bâillement sortit de sa bouche et il rentra dans la salle de bain. Débutant sa routine matinale. C'est avec une douche froide qu'il commença sa journée. Boxer et t-shirt furent jetés sur le carrelage, ouvrant le robinet, l'eau glaciale de la douche s'écoula lentement le long de son corps - encore avec son mine d'absent, il pencha sa tête en arrière, laissant les gouttes d'eau humidifier la peau de son visage et sa toison nuit noire. L'eau de la douche cessa de couler quand une main s'était posée sur le robinet pour la refermer, c'est un bras qui sortit en premier de la douche, s'agrippant à la première serviette qui lui vint en main, l'enroulant autour de sa mince silhouette, Hamish s'approcha du lavabo, regardant son visage recouvert de taches de rousseurs. Observant ses mêmes cernes, mêmes yeux, mêmes lèvres, même expression et même putain de visage blême, tout lui était familier déjà, depuis bien longtemps - trop habitué, il n'avait plus remarqué à quel point il pouvait avoir une gueule de merde - ses traits s'étaient durcis avec le temps, mais les cicatrices, elles n'avaient pas guérie. Il ramassa son pyjama et sortit de la salle de bain. Notre ami se vêtit en vitesse dès qu'il pu, avec des vêtements bien contrastes, un t-shirt banal avec une écriture banale dessus, pantalon moitié troués de toute part, un foulard pourpre attaché à sa ceinture et un autre de couleur rouge feu autour de son cou, des bracelets et colliers diverses servaient d'accessoires; il attrapa un hoodie avec une fermeture éclair, puis s'en alla à vitesse dehors, enfilant hâtivement ses converses rouges et sa veste, ouvrant la porte, il vérifia d'avoir tout l'essentiel avec lui, quand celui-ci fût certain, c'est le vent qui l'accueillit.
Le temps était merdique, il faisait froid et son corps trembla carrément dès les premières secondes. L'hiver approchait et il n'était pas préparé à recevoir cette saison encore, où été passé son bel automne ? Le soleil peinait encore à se lever, quelques rayons se montrant derrière d'épaisses nuages. Secouant sa tête tout en lâchant un éternuement, l'élève se précipita de marcher, ses mains enfouis dans les poches de sa veste. Une envie de fumer lui parvint, mais il faisait bien trop froid pour qu'il se gêne à sortir son paquet de clopes - tant pis, il le ferait plus tard. Le paysage ô si familier défila autour de lui, les arbres nus, dénudés de leur si belles feuilles, l'herbe perdant sa couleur, tant dit que certains recoins semblaient être recouverts de givre; il maudissait la saison des neiges. Même en étant le roi de glace. La chaleur l'enveloppa à nouveau quand il entra dans le bâtiment principal, illuminé, des élèves s'étaient déjà réveillés, la joie régnait et Hamish attendait. Enlevant sa veste et la tenant dans ses bras, son regard fit des sauts, cherchant pour un visage familier avec ce même air indifférent. Il avait intérêt à montrer son putain de tronche, cet enfoiré.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 28 Nov 2013 - 18:37
As usual.
« MERDE MERDE MERDE. » Mon réveil propulsé s’écrase à côté de la table de nuit, tandis que, dans une obscurité quasi totale, je roule dans mon lit, me départissant difficilement de mon draps, m’appuyant au sol pour mieux me relever. « Fais chieeeeer ! » En calbut, j’allume ma lampe de chevet, jette un oeil aux autres de lit - tous dorment encore. C’est vrai, ils se sont assez moqué de moi la veille au soir parce-que ce matin, je serais le seul à me lever tôt. Grognant intérieurement, je cherche quelque chose à enfiler, n’importe quoi, pourvu que ça se porte. Ma hâte me fait faire des conneries, et je dois réenfiler mon tee-shirt après avoir remarqué son étiquette s’agitant sous mon nez. Je m’habille avec les habits de la veille, parce-que c’est la première chose qui me tombe sous la main. Je passe devant la cuisine - pas le temps - je fonce à la salle de bain. Lumière, miroir. Ma main vient inutilement ébouriffer mes cheveux, mon doigt vient nettoyer le coin de mon oeil, que je peine encore à ouvrir tant il y a peu que j’ai émergé. Et pour cause, j’ai cours dans cinq minute. Je jette ma trousse dans mon sac, des feuilles, prises au plus grand des hasard, beignant toujours dans l’obscurité - Hamish aura bien une ou deux feuilles pour moi. Sac sur l’épaule, je sors, une bourrasque de vent me ramenant aussitôt à l’intérieur alors que mon corps tremble déja sous mon fin gilet à capuche. Je tourne et retourne mes affaires, fouille parmi les vestes de mes colocataires, avant de me rappeler, au bout d’une longue minute, que c’est la sublime Crystal qui possède encore mon manteau. Vague d’euphorie à cette pensée. Mais pas le temps. Je sors à la hâte du cabanon, affrontant le froid; je ne peux pas me permettre d’arriver ENCORE en retard. Parce-que, j’ai beau être le dernier arrivé chez les B, je dois déja détenir la palme des retards.
Je m’engouffre dans le hall, les cheveux en vrac, les yeux secs et le regard endormi, les joues rougies - on ne précisera pas que j’ai cavalé comme un dératé pour arriver jusqu’ici. Hamish, Hamish, où es-tu ? Montres toi bordel de merde, tu es mon chien d’aveugle, ma bouée de sauvetage, mon phare dans cet océan tumultueux qu’est Prismver. Je passe ma vie à être à la ramasse; ce matin même, je n’ai aucune idée de quelle matière on a, quelle salle, est-ce qu’il fallait faire des devoirs ou non - je suis un véritable boulet, et j’ignore comment ce gars fait pour supporter que je prenne mes notes sur les siennes à tout les cours, ou encore que je lui demande son classeur pour ranger le mien tout les deux jours.
Je reprend une marche rapide, ayant aperçu mon drôle de compagnon dans un coin du hall. Scène quotidienne, Hamish qui m’attend, moi qui arrive à la bourre, complètement paumé. « Fouttu réveil. » Et je râle, encore. A croire que de toute façon, je ne sais pas m'exprimer autrement. J’suis gelé. Je me baisse devant lui, jetant mon sac au sol, remettant mon lacet en place, tremblant encore de tout mes membres tant le froid mordant s’est délecté de ma pauvre personne, si peu couverte. Quel con, comme si enfiler un pull plus épais et une écharpe m’aurait pris beaucoup plus de temps. Mes mains tremblent de froid, je me relève, remet mon sac sur mon épaule et les frotte l’une contre l’autre, mes muscles crispés, mon nez presque plus rouge que ma brûlure. Je pose alors les yeux sur Hamish, tel un petit chien attendant que son maître lui indique le lieu où il faut courir. Oui, parce-que j'ai réellement aucune idée d'où on est sensé aller, et avec quelle matière on attaque la journée. Coucou c'est moi, le mec le plus paumé que la Terre ait porté.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 28 Nov 2013 - 23:48
[I know every single face]
'round here
[ H ] amish en a la certitude maintenant; l'autre connard a encore dormi comme un sourd, quoi de plus à espérer, c'était l'idiot de service quand il y pensait un peu plus. Même Hamish, il ne serait pas par accident en retard - non, lui c'était bien mieux. Il le faisait toujours exprès. Certes, dès fois cela lui arrivait d'être sans le vouloir en retard, mais la majeure partie du temps, le brunet faisait que cela, faire chier le monde en étant jamais à l'heure pour les rendez-vous ou autres rencontres importantes. Poirotant dans le hall à rien faire, le jeune homme se balança d'une jambe à l'autre, s'amusant tout seul en attendant, il pouvait sentir le regard de quelques élèves se poser sur lui, mais ne monta pas sa tête pour les scruter de ses yeux perçants. Il avait d'autres chats à fouetter lui. Lâchant un autre bâillement, décidément la fatigue ne le quitterait jamais, d'un côté c'était une vraie plaie, d'un autre, c'était une belle excuse pour dormir en cours. Il ne fait que cela, dormir. Sa vie ne se résoud qu'autour de cet instinct primitif carrément, à croire qu'il n'a rien de mieux à faire. Ce qui n'est pas faux non plus au fond, quelle est l'utilité de son existence ? La définition de la vie ? Pourquoi est-il né ? A-t-il une fonction à remplir en ce bas-monde ? Songer à sa vie et sa signification faisait partie de son quotidien. C'est une crise existentielle face à laquelle il est confronté, ne faisant jamais bon remue-ménage dans son cerveau qui se remplissait de pensées bien particulières et à la fâcheuse manie d'être néfaste. Il en était bien conscient qu'il devrait s'arrêter de trop penser - car cela ne le mènerait à rien du tout, en même temps, faire son philosophe l'aidait grandement à se retrouver dans le fond du puits dans lequel il se trouve. Tout en lâchant un soupir, le brunet leva sa tête à nouveau, le rez-de-chaussée se vidant petit à petit, les élèves se dépêchant de rejoindre leurs classes respectives. Se retrouvant presque seul avec son imagination, notre ami resta debout tel un piquet, au milieu du décor, il ressortait trop de cette atmosphère classique et grandiose, avec ses vêtements aux coloris bien criard - tient, il en oublia complètement, que les gens ici se devaient de porter un uniform; l'a-t-il jamais vêtu une seule fois dès son arrivée en ces lieux ? Non. L'habit de Prismver était trop banal, il ne l'aimait pas, les professeurs lui ont bien reprochés de ne pas porter le 'symbole' de cet endroit, en même temps, ce n'était pas comme si Hamish était l'élève modèle non plus, donc n'était-il pas meilleur si il ne portait pas ce vêtement du tout ? Au moins, il ne ferait pas 'honte' à leur établissement.
Bon sang, ce n'était pas si compliqué de trouver son pote non plus, si ? Jetant des regards autour, des élèves rentrèrent dans le hall, des retardataires se précipitèrent, d'autres traînaient du pied, mais toujours aucun signe de son dragon ambulant. Si sa mémoire lui servait bien, cela ne prenait pas mille ans pour se lever et se préparer - alors pourquoi ce bourriquet réussissait à toujours être le dernier perdu de Prismver ? Ah, mais bien évidemment, la réponse était si logique qu'en fin du compte, Hamish en faillit oublier; parce que c'était Corentin, par la barbe de Merlin. Un râlement - quand on parle du loup - il savait exactement qui avait sorti cette plainte, il n'y avait qu'une personne pour ronchonner de cette façon. La voix, la personne, la manière don't les mots sont prononcés, il les connaissait par coeur, choses apprises avec le temps - c'est facile après un moment, t'es obligé de connaître ton brother. Le voyant arriver à la hâte, quasiment à moitié-mort, dites donc ça ne pétait pas la forme, quoi qu'il avait encore suffisamment d'énergie pour geindre de la même manière qu'une nana qui n'avait pas reçu ce qu'elle voulait pour son anniversaire. Le brunet observa son ami, il semblait tout aussi bien souffrir du froid que lui, sans mot, quand celui-ci s'était redressé, l'écossais le recouvrit avec sa veste, histoire qu'il aie chaud plus rapidement.
▬ Idiot.
Fût le seul mot qu'il exprima, dévisageant la silhouette légèrement plus grande que lui tout en croisant ses bras contre son torse - retroussant légèrement son nez, le jeune homme s'étira légèrement, il n'avait vraiment pas envie d'aller en cours. Prenant son temps, il fit signe à l'autre de le suivre, tout en se mettant à marcher. C'est alors qu'il se souvint de quelque chose - quelque chose qu'il aurait dû faire pendant qu'il attendait, mais avait complètement oublié ce détail si vital pour lui. Quel bougre aussi ! Comment était-ce possible ? Honteux ! Tellement avilissant de sa part d'oublier une telle chose !
▬ Hn, faut que j'aille fumer.
Simple déclaration de sa part tant dit qu'il se retourna de nonante degrés tout en arquant un sourcil. Sachant que son ami n'était pas trop fan de cela et étant aussi conscient qu'il allait trop loin avec son 'je dois fumer trois paquets de cigarettes par jour'. Étant aussi au courant que celui-ci ne savait sûrement pas où ils avaient cours et dans quelle classe, il se contenta de répondre à cette question avant même qu'il ne la pose, au cas où.
▬ Laboratoire, on a de la chimie. Je vais fumer une clope et je reviens.
Ceci dit, il s'en alla vers la grande porte, l'ouvrant, puis sortant. Sa cigarette déjà à la main et l'allumant pour la savourer. S'adossant contre un mur tout en réfléchissant. Peut-être qu'au final, il allait y aller. Ou sinon Coco' risque d'être aussi paumé qu'il l'est toujours. Mais c'est cela qui est bien chez lui, il est vivant, il s'exprime. Lui au contraire, il est mort de l'intérieur comme de l'extérieur, c'est le fantôme de l'opéra.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Ven 29 Nov 2013 - 15:29
FEAT. HAMISH
RAAAAAAAAAAAH !
Allez, vite, vite vite, on va être en retard Mish, marche plus vite, marche plus vite. Déja qu’il est LENT, maintenant voila qu’il s’arrête ! Quelques pas devant lui, je m’arrête à mon tour, pivote légèrement, le regarde. Oooh. Il a sa tête. Il a sa tête de con. Non. Tu n’y pense même pas.
Et voila mes mains cramponnées dans mes cheveux, mon être tout tendu, nerveux, en train de littéralement pêter un câble sur place face à... à ça. Cette chose, molle, ce bout de viande qui se traîne sans énérgie, sans vie, d’un point A à un point B, trop lent, trop calme, trop... Hamish.
« Meeeeeec on est en retard, merde, tu pouvais pas la fumer avant ?! Allez laisse tomber, tu fumeras après ! » Mais il est déja dos à moi, marchant, de son pas traînant et beaucoup trop tranquille pour un mec qui est déja en retard. « Gnnnnnnnnnnnn. » Je trépigne sur place, hyperactif, piétinant le sol, sans sa voir quoi faire. J’suis comme un chien hésitant entre suivre un maître ou l’autre. J’le regarde partir, j’baisse les yeux sur ma montre. Non, non, on est DEJA en retard, bordel ! « Laboratoire, on a de la chimie. Je vais fumer une clope et je reviens. » Je râle, balance ma main par dessus mon épaule en mode tant pis pour toi, fais demi-tour et continue à travers le couloir, direction le Labo. C’est qu’il me connaît bien, le bougre. Mécanique bien huilée, il répond à mes questions avant que je les pose, et je sais pertinemment que si Monsieur a décidé d’aller fumer, même la troisième guerre mondiale ne saurait l’en empêcher.
Je marche, et toute mon agitation aurait pû s’arrêter là, mais non. Je pourrais entrer dans le Labo, m’excuser de mes quelques minutes de retard, et aller m’asseoir, attendant qu’Hamish ne me rejoigne - en admettant qu’il soit accepté à ton tour. Mais me voila désormais immobile dans le couloir, en arrêt, seul, à fixer un point droit devant moi, mais le regard vide. Meeh, je vais toquer, entrer, et là, tout les visages vont se tourner vers moi. Je vais voir tout leurs regards me dévisager, moi, le centre de l’attention de cette minute. Ils vont regarder ma cicatrice, et les messes basses vont de nouveau me bourdonner dans les oreilles, exposé aux regards écoeurés, appeurés et moqueurs. Je déteste être le centre de l’attention, rien ne me met plus mal à l’aise. Et il le sait.
«... J’veux pas entrer seul... » Je bougonne, bras croisés, laissant le vent me glacer de nouveau le visage alors que je viens de le rejoindre, la queue entre les jambes et la mine renfrognée. Je suis à côté de lui, droit comme un piquet, bras croisés, fixant l’arbre face à moi en ronchonnant, sa veste toujours sur mes épaules frigorifiées, à attendre que sa clope se consume. Et lui est là, tranquille.
Ca me révolte. Hamish a des facilités en cours, mais n’en fout pas une, arrive en retard volontairement et sans que ça lui pose le moindre problème. Ses notes varient, mais nous savons tout les deux qu’il pourrait être excellent, si seulement il se remuait un minimum. Et moi, je suis là, à côté de lui, à échouer absolument tout ce que j'entreprends. Quand j’arrive en retard, j’ai tout de même couru, à m’en arracher les poumons. Quand j’ai une mauvaise note, j’ai tout de même bossé, à m’en arracher la cervelle. Et lui est là, posé, à fumer, sentant tranquillement les minutes couler autour de nous.
Moi, chaque seconde m’obsède, et je vrille sur sa cigarette un regard mauvais, environ toutes les dix secondes. Je pourrais recommencer la même chose que l’autre matin, quand j’ai brûlé le bout de sa clope qui s’est consumée en une demi-seconde. Mais je sais pertinemment que ça ne servirait à rien, parce-que comme la dernière fois, il se contenterai de soupirer, entamant une nouvelle cigarette avec toute la lenteur qui le caractérise.
Nous sommes lave et glace. Je bouillonne, trépigne, mes émotions sont telles des éruptions volcaniques. Et lui est froid, inexpressif, lent, et blasé. Il observe, j’agis. ... Puis me rend compte que j’ai mal fait et reviens à lui, parce-que lui a observé et a compris. C’est un peu ça, notre relation. Et je ne sais pas comment, mais ça fonctionne. Coup d’oeil sur ma montre. « Ca fait dix minutes, on sera plus accepté en cours. » Je vrille sur lui un regard accusateur et mauvais, et me met à faire les cent pas, bras toujours croisés, parce-que j’ai une sainte horreur de rester immobile.
Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Sam 30 Nov 2013 - 17:13
« Et le sang jaillit comme un geyser de feu »
Une vie en pointillés. Des journées à trous comme un CD sur lequel on appuie à la fois sur stop et replay. La brune allait parfois en cours. Parfois, elle n’y allait pas. Elle fuyait le regard méprisant des gens. Celui de Jared et les orbes maternelles de Selphie. Elle se retrouvait de nouveau solitaire et ça lui plaisait. Ou du moins, c’était ce dont elle avait besoin. Elle n’en pouvait plus des voix comme des fantômes hargneux qui répétaient : « allez, arrête maintenant, ça fait des semaines qu’il est mort, tu es ridicule. » Et généralement, elle serrait les poings, ne cognait jamais mais déversait toute sa rage loin du pensionnat. Et les conseils se firent murmures jusqu’à ne devenir plus qu’un brouhaha diffus sur son passage. Les jugements. Les rires. Les claquements de langue dédaigneux. Le dégoût. Cette compassion hypocrite. Elle s’en foutait. Elle se foutait de tout. Des remarques des profs, de ces notes qui chutaient lamentablement, elle s’en foutait. Tant qu’elle avait du papier et des crayons, elle survivrait.
Salam’ lui mordait les chevilles et elle pestait contre lui. Elle savait pertinemment qu’elle était en retard, le lézard n’avait pas besoin de lui rappeler. Elle s’enroula dans son écharpe et sortit. Les nuages étaient bas, comme une plaine recouverte de coton et la lumière, éblouissante. Elle inspira profondément, savourant la morsure de la bise glaciale sur ses joues. Elle préférait la faroucherie de l’hiver à la langueur de l’automne. Les nuances, le sommeil dans lequel sombraient peu à peu les végétaux, le chant des oiseaux accrochés à des branches couvertes de givre. La Népalaise se sentait de nouveau sur son territoire, le climat froid des montagnes dont le sommet flotte avec aplomb dans une marée nuageuse. Alors que son messager lui grimpait sur l’épaule, ses lèvres se fendirent en un léger sourire. Elle sentait déjà l’inspiration fourmiller dans tout son corps comme des milliers de petites bulles qui explosent chacune à leur tour. Et ses muscles avaient du mal à bouger à cause du froid or, ça le rendait heureuse. Heureuse de savoir qu’il y avait autre chose que la douleur qui lui écrasait le cœur à chaque seconde de chaque minute qui passait. Heureuse de savoir qu’elle pouvait encore ressentir. Et le pauvre animal couinait parce qu’il se gelait les couennes. Selwyn continua son chemin, avançant sur le chemin du bâtiment principal d’un pas léger.
Elle progressait dans le froid, le visage illuminé par la flamme mordoré au bout de la queue de son lézard qui s’était pelotonné contre son cou. Son regard d’orage se perdait sur le paysage. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas pris le temps de l’observer. La vie en pointillés. Puis deux silhouettes. Masculines. Un pas. Deux pas. Elle reconnut Hamish. Celui qu’elle avait mainte fois dessiné alors qu’il paressait en cours. Pour son style décalé, son aura particulière, le fourmillement étrange qu’il pouvait provoquer alors qu’on croisait son regard vide de sentiments. Il était à Prismver depuis au moins aussi longtemps qu’elle pourtant, elle n’avait jamais eu avec lui la moindre conversation. Certainement quelques mots, échangés à l’occasion des cours mais rien de plus. Phénomène habituel concernant tous les membres de sa classe. Elle n’a jamais su parler. Elle sait dessiner et peindre mais mettre des mots sur des sentiments, des pensées, des émotions, jamais. Elle cilla. Qui était cet énergumène qui faisait les cents pas et qui semblait excédé par le comportement du B ? Inconsciemment, elle avança encore et se figea quand elle arriva à leur hauteur. Se pouvait-il que ce soit le nouveau dont tous les chuchotements de couloirs parlent ? Ses yeux détaillèrent ses vêtements rapidement ; un B.Probabilité ? 97.3%.
« - Toujours en train de jouer avec ta vie, mon cher Hamish. »
Pour la première fois, elle avait envie de parler. Ou était-ce une excuse pour retarder l’inévitable retour à la réalité ? Elle n’était pas pressée de rejoindre sa classe. Elle n’était pas pressée de sentir ces regards pesants sur ses épaules. Sa peau livide se mêlait parfaitement à l’ambiance extérieure, ses joues légèrement rougies par le froid lui donnaient un aspect de poupée de porcelaine. Ses yeux si vides se voyaient de nouveau repeupler de quelques rares lueurs. Sa maigreur était dissimulée par les épaisses couches de tissus. Elle reprenait doucement des forces et ne voulait pas anéantir la beauté de cet instant en cette matinée hivernale. Ses iris aux teintes océaniques se portèrent sur le jeune homme qui accompagnait son camarade. Elle remarqua au premier coup d’œil sa blessure mais resta impassible. Chacun a son handicap. Cependant, quelques secondes lui suffirent à capter son regard. Et même abîmé par le feu, il s’en dégageait quelque chose de fort. Quelque chose d’animal. Quelque chose de sauvage et à la fois timide. Une douceur farouche. Un éclat d’obsidienne. La chaleur d’un flocon de neige. Une lueur qu’elle avait mainte fois observée, mainte fois immortalisée sur le papier sans même qu’il ne s’en aperçoive. Quelque chose qui lui broyait le cœur mais qui en même temps lui intimait de l’espoir. Quelque chose de Drew.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Sam 30 Nov 2013 - 23:55
[I'm breaking in, shaping up]
then checking out on the prison bus
[ M ] algré les plaintes de son ami, Hamish ne lui avait pas laissé le temps de le convaincre - comme si ce carcajou allait abandonner sa petite pause cigarette pour aller en cours et s'endormir immédiatement dès que ses fesses se seraient posées sur sa chaise. Mieux valait qu'il aie fumé sa première clope de la journée, autrement plus personne aurait pu échapper à son acrimonie, qui aurait eu le don de happer la bonne humeur de n'importe quel individu se mettant sur son chemin; cela n'aurait été d'aucune importance pour lui, les sentiments d'un autre aurait été à ce moment-là, insignifiante. Quand celui-ci aurait atteint cet état d'esprit, défoncer la gueule de quelqu'un aurait été la chose la plus naturelle qui lui aurait traversé la tête, ceci pour se défouler, mais aussi pour montrer son mécontentement; une furie aurait vu la lumière du jour et il aurait été difficile de le stopper, vu qu'il se serait uniquement calmé grâce à une cigarette. Donc si on avait le choix entre les deux alternatives, le laisser fumer en paix aurait été celle qui serait préférable de choisir, si tout le monde tenait encore à leur peau. Certes, son addiction allait trop loin, mais c'était la seule chose qu'il possédait. Ses cigarettes et ses héros dans sa boîte de conserve. Des héros qui n'existaient que dans son imagination, qui de plus était bien dommage, car peut-être qu'Hamish aurait été bien plus différent de maintenant. Il avait mal tourné. Et aurait bien aimé être Alice aux Pays des Merveilles, au moins ses rêves seraient devenus réalité. Mais non, il se devait de devenir le prochain Scott Summers; tapé dans tous les sens par les êtres humains, se faisant pourchasser malgré qu'il sauve le monde et les humains, Scott Summers avait une vie de merde, sa vie ayant pris forme à partir d'un foutoir parfait. Lui aussi était devenu le vilain petit canard que tout le monde scrutait avec mépris, sur lequel les gens crachaient dessus dès que possible. Et Hamish Eirik Logan Jordahl le comprenait parfaitement. Étrangement, ils partageaient des points communs bien flagrants. Sauf que lui, il n'avait pas de petit frère et de grand frère ou des parents vivants dans l'espace autant que combattant de la liberté. Non, il n'avait rien de tout cela, lui, Mish', il était normal. Une fastidieuse personne avec une histoire ordinaire et sans trop grand intérêt, des cicatrices prosaïques, semblables aux stigmates que possèdent plus de sept milliards habitants de cette planète. Hamish n'était qu'un autre gamin dépourvu de valeur.
Perdu dans la froidure, oculaires aux reflets troubles s'égarèrent dans le paysage tant dit qu'une émanation au coloris blanchâtre monta dans l'air, fragrance de cerise y étant mélangée; Djarum Black Cherry, une de ses marques favorites de cigarettes, savant apprécier cette petite touche fruitée qui y était ajoutée, le brunet huma, tabac arrachant ses poumons à chaque fois qu'il inhalait de l'air à l'assortiment de substances toxiques venant de sa clope remplissant lentement ses organes respiratoires. Collant l'extrémité de sa clope ayant le filtre à sa lèvre inférieure, tant dit que la lèvre supérieure se referma, se posant délicatement sur la surface de la cylindre en papier - remplie de tabac - laissant quelques secondes s'écouler il finit par prendre une grande bouffée, se délectant de ce moment conciliant et de sa cigarette à la saveur sucrée. Il s'était évaporé dans son monde à lui, aux fantômes bavards et animaux parlants, là où les gens souriaient et où il n'était pas la souillure sordide à faire disparaître. Tel un papillon éphémère, cette rêverie ne dura pas longtemps, son tout être sentant la présence d'une personne, cigarette clouée au coin du bec, notre écossais tourna sa tête indolemment pour percevoir les caractéristiques faciales qu'il était si habitué à regarder pendant son quotidien. Un visage livide enluminé par une brûlure à l'oeil gauche, une physionomie bien unique en son genre; au maintien acariâtre, l'autre jeune homme s'était installé à côté de lui, Hamish ne lui prêta pas plus attention et continua de fumer en toute tranquillité. Ying et Yang, les deux pôles opposés, c'est ce qu'ils représentent. Corentin s'agite et lui, il fout que dalle. Qu'importe ce qu'il faisait, la bonne notion n'y était pas, ses actions étaient trop lymphatiques, trop amorphes, ce qui avait la propension d'en casser plus d'un - c'est-à-dire qu'ils ne pouvaient pas se retrouver dans le même coin sans qu'ils pètent un câble. Coco', il stresse, il est persévérant et travaille beaucoup pour arriver à son but, alors pourquoi, lui, il n'avait pas besoin de faire grand-chose pour avoir des résultats positifs, un être céleste - un divin lui avait accordé un savoir versatile, mais Hamish n'était même pas foutu d'en faire usage, c'était un avantage jeté à l'eau, gâché par le flemmard qu'il était. Une leçon à retenir ? Ne jamais donner ce genre d'habileté à un type comme notre brunet, plutôt l'offrire à quelqu'un tel que Corentin ou une personne apte d'en faire quelque chose de bien et utile. Clope à moitié fumée, miroirs scrutant l'autre silhouette qui ne faisait qu'observer sa montre avant de maugréer. Figure svelte haussant les épaules, il prit sa cigarette entre ses doigts avant de répondre de sa voix ô si monotone :
▬ Tant pis, on ira pas en cours. Arrêtes de stresser.
C'est futile, il aurait dû dire, mais il se tut, trouvant qu'il était plus sage de sa part de ne plus rien rajouter à sa réponse. Ses yeux suivirent les mouvements de son ami; il tenait plus en place celui-là, preuve que son attitude le faisait vraiment bouillir tout au fond de lui. Il ressemblait à un volcan qui allait entrer en éruption. Hamish, déjà préparé à éviter le pire, sûrement s'enfuirait-il - comme à son habitude ou peut-être que cette fois essayerait-il de le calmer un peu ? Aucune idée, il verra quand le moment sera venu. Croisant les bras, tapotant mollement sa cigarette de façon à faire tomber la cendre en trop avant de la ramener à ses lèvres. Sentant ses mains se geler à nouveau, le jeune homme commença à les frotter l'une contre l'autre, mentalement maudissant le flux de son sang et son corps pourri en général - si les déités lui avaient concédé une érudition sans trop y réfléchir et bien, ils avaient oublié de lui attribuer un corps qui irait en harmonie avec tant de connaissances. Non, il ne détenait pas l'omniscience, mais Hamish avait une cognition riche tout de même, merci aux heures perdues en compagnie de bande-dessinées en tout genre et bien évidemment de sa capacité spéciale; la technokinésie. Grâce à son pouvoir, il était sans cesse connecté à Internet, ce qui faisait que sa tête pouvait se remplir d'informations prit depuis les appareils électroniques. Levant sa tête, tout en restant adossé contre le mur de l'établissement, ses doigts attrapant la fermeture éclair de sa jaquette pour la monter en haut, permettant à la chaleur de son corps de rester un peu plus longtemps, c'est ainsi qu'il enfouit ses mains dans les poches de cette même jaquette et contempla son ami, sans rien faire. Le voir ainsi était tellement normal que même Hamish ne se posa plus de questions à ce niveau-là, dans le pire dès cas, si il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas, le carcajou allait bien le remarquer. Un observateur de nature, moindre détails contradictoire à la personne et son caractère, se verra rapidement être un signe que quelque chose clochait ou qu'une pensée chiffonnait l'individu en question. Hamish est peut-être détaché, mais il n'est pas dupe.
Le hasard leur apporta une nouvelle compagnie, c'est avec grâce qu'elle fit son entrée parmi le monde des vivants, cette demoiselle dans la même classe qu'ils fréquentaient, une connaissance avec laquelle, il n'a pas eu chance de parler - ou plutôt, ne parlait pas, car il n'en ressentait pas le besoin. Sa personnalité étant d'une absurdité immorale, le poussant à ne pas former liens avec les gens l'entourant aussi facilement; il y avait des cas à part, uniques, mais ce n'était pas le gars qui allait saluer hasardeusement chaque personnes qu'il rencontrait. Le jour où Hamish se pointera comme étant tout heureux et aimant la vie, pétant des arc-en-ciels, excité et du genre 'peace' avec les gens, il faudra se demander si il ne se serait pas par accident cogné la tête contre quelque chose - ou si il ne serait pas devenu fou tout simplement. Elle et sa silhouette élégante, c'est la fille silencieuse du fond de la classe sans arrêt dans son monde et apparemment adorant tout ce qui est artistique, du genre peinture et dessin. Il la connaît. Merci la technologie - c'est toujours plus facile quand il cherche les données -, mais aussi de son temps passé à regarder ses camarades de classe pour mieux les connaître sans à avoir à s'ennuyer à leur parler. Voix féminine dulcite à l'écoute se fit entendre, paroles résonnant dans ses oreilles alors que celui-ci termina sa cigarette, la jetant et l'écrasant avant de prendre quelques pas en avant, histoire de rendre la distance plus minime. Orbes la dévisageant de la tête aux pieds, mains bien au chaud dans le fonds de ses poches, il se tenait debout en face d'elle avec une position bien des plus détendues, malgré que cela le fasse un peu chier d'être le géant de service.
▬ ... -- -Toujours à arriver par magie, Selwyn, hm ?
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Lun 2 Déc 2013 - 15:16
HAMISH & SELWYN
« [...] restant loin, silencieux, [...] »
« Tant pis, on ira pas en cours. Arrêtes de stresser. » « Bah voyons. »
C’est à se demander si il n’avait pas fait exprès. Ma voix s’étouffe de nouveau dans ma barbe, alors que je songe à haute voix qu’à ce compte là, j’aurai bien mieux fait de rester dormir plutôt que de courir jusqu’ici.
J’ai froid, toujours. Pourtant, ma peau est toujours chaude; on suppose souvent que c’est en raison de mon pouvoir. Je suis un radiateur sur pattes, et pourtant, je me gèle. Du coin de l’oeil, je vois Hamish se frotter les mains. Il semblerait que l’Ecossais, bien plus résistant que moi face au froid, ait fini par céder lui aussi. Bien fait,la prochaine fois, il sortira pas fumer.
La blague. Si il y a bien quelque chose de stupide chez les fumeurs c’est ça. Leur besoin passant avant tout le reste; ils braveraient vents et marées pour s’empoisonner.
Faisant les cent pas, sa veste toujours sur le dos je lève mes mains devant moi, les joignant comme si je tenais une petite chose en elles. Alors je me concentre sur elles, et quelques secondes après, une petite flamme jaillit au dessus de mes mains, près de mon visage. Elle est douce, bien que chahutée par la brise glacée. Et puis elle disparaît trois secondes plus tard, de la même façon qu’elle est apparue. Je répète l’opération trois fois. Utiliser mon pouvoir me réchauffe le corps, surtout au niveau des mains, lorsque la flamme est si petite. La flamme diffusant une douce et faible chaleur m’a également réchauffé le visage l’instant de quelques secondes.
Si Hamish avait été une fille, j’aurai pris ses mains dans les miennes; elles l’auraient assurément réchauffée. Mais Hamish est bel et bien un garçon, et vu comme nous sommes proches, ça n’en serait que trop étrange.
« Toujours en train de jouer avec ta vie, mon cher Hamish. » « ... Toujours à arriver par magie, Selwyn, hm ? »
Légèrement surpris, je tourne la tête vers la source des voix. Dans mon dos, une jeune fille brune s’avance vers Hamish, tandis que celui-ci, abandonnant ENFIN sa cigarette, fait quelques pas en sa direction. Quand à moi, je reste à quelques mètres d’eux, observant la fille, tout comme elle m’observe. Nous nous regardons, figés, nous détaillons, nous scrutons l’un l’autre. Elle a des cheveux d’ébène, mais un teint de peau et une forme d’yeux qui me fait penser qu’elle a des origines exotiques, sans que je ne puisse discerner une quelconque provenance. Ses yeux sont étonnement profonds, j’ai l’impression de tomber dans un gouffre en les observant et, gêné, je suis le premier à détourner les yeux, restant loin, silencieux, posant mon attention sur mes chaussures quelques secondes. Elle n’est ni laide ni jolie, mais assurément peu commune. Ses joues rosies par le froid sont le dernier détail de son visage me restant en tête.
Une nouvelle brise me glace les os et je relève la tête, croisant de nouveau les bras en me mettant en marche vers le hall, d’un pas vif. « On a deux heures de libre, autant aller se réchauffer à la cafét’, Logan. » Et sans attendre mes camarades, je grimpe les quelques marches du péron et m’engouffre dans le hall. C’est certain, j’ai peut-être été mal poli en manquant de saluer la fille, mais après tout, elle ne l’a pas fait non plus. Les secondes passant, je me rend compte que mon attitude peut me donner un air méprisant, et j’espère qu’elle ne l’a pas ressenti comme tel. La distance que j’impose d’emblée n’est que timidité, sauf si je juge que la personne a réellement une tête de con. Ce qui n’était pas le cas de la demoiselle.
Mes pas me mènent vers la cafétéria, sans que je n’ai besoin de vérifier la présence de mes camarades dans les couloirs; j’entend leurs pas d’ici. Visiblement, elle va nous tenir compagnie. Je soupire, me postant devant le distributeur automatique. C’est juste qu’Hamish est la seule personne avec qui j’ose être moi-même, avec lequel j’ai fais tomber la barrière de ma timidité, du manque de confiance en moi. Et puis, avec les filles, ces défauts ne font qu’empirer. Je glisse mes doigts dans la petite poche de mon sac, attrapant les petites pièces qui y traînent toujours. J’en glisse une dans la fente de la machine, et opte pour un thé, comme toujours. Le liquide brûlant coule dans le gobelet, alors que j’ôte la veste d’Hamish de mes épaules, la posant avec le reste de mes affaires aux pieds de la table la plus proche. Je reviens vers la machine, tête baissée, regard fuyant, alors que mes camarades semblent faire leur choix de boisson.
Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Lun 2 Déc 2013 - 17:35
« Et le Fou si minable fit tomber le Roi. »
Elle sourit suite à la réponse de son camarade. Simplement, elle sourit car il n’y avait rien à ajouter. Un sourire léger mais emplis d’un flot sulfureux de non-dits. Un sourire discret qui cachait toute la souffrance endurée ces dernières semaines. Un des premiers sourires francs qui égayait son visage depuis bien longtemps. Et Salam’Alicoum, qui l’avait remarqué, se frotta contre sa joue.
« On a deux heures de libre, autant aller se réchauffer à la cafét’, Logan. »
Sourire qui s’évanouit sur les notes rauques de la voix de l’autre garçon. Visiblement, elle n'était pas invitée. Elle le regarda grimper en hâte les quelques marches qui le séparait du hall et un frisson escalada sa colonne vertébrale. Pourtant, elle préférait mille fois restée dans le froid plutôt que d’affronter les regards assassins des autres B. Elle avait un jour cru faire partie intégrante de cette classe ou du moins, posséder cette mentalité. Son rapide séjour en D lui avait prouvé qu’elle n’y avait pas sa place. Mais aujourd’hui, alors qu’elle prolonge son retard, elle ne sent aucunement angoissée ou même agacée par les remords. Ses notes prennent la tangente inverse et les professeurs se plaignent de son absence mentale si ce n’est sa présence physique. Mais de toute façon, à qui enverraient-ils ces rapports d’incidents ? Ahaha, ironie du sort, elle n’a plus aucune famille. Échec et mat. Désespérément.
La réalité lui broya le cœur, comme un poing impitoyable qui resserrait l’étreinte puissante de ses doigts sur son misérable palpitant. Une lueur terrorisée passa dans son regard avant de mourir dans l’ombre de son iris. Elle ne voulait pas se retrouver seule. Pas maintenant. Pas tout de suite. Elle fit quelques pas en trainant les pieds dans la même direction que le brun et son lézard la devança, filant à toute allure. Puis elle se stoppa et se retourna avec élégance vers son camarade en posant sur lui un regard inquisiteur.
« - C’est celui dont tout le monde parle, n’est-ce pas ? »
Mais elle n’avait pas besoin de poser la question, la réponse était une évidence. Farouche, effrayé, tous ces symptômes systématiques dont elle avait elle aussi souffert à son arrivée. Ainsi, elle ajouta avec franchise : « Je suis contente qu’il ait trouvé quelqu’un comme toi sur qui compter. »
Et sans attendre une quelconque réaction, elle s’engouffra dans le hall. Elle avait confiance en Hamish. Malgré ses allures de grand dadet utopiste, insolent et fainéant, elle voyait une grande bonté, de la loyauté peut-être en dépit des probables blessures qu’il avait subies. La chaleur régnant dans la pièce lui étourdit quelques secondes l’esprit. Elle chercha vainement son lézard mais celui-ci avait certainement dû se vautrer sur un radiateur à la recherche de quelques femelles à séduire.
Silencieuse, elle avança dans les couloirs, suivie de près par le pas rythmé du garçon. Poussant la porte de la cafétéria, elle ne tarda pas à repérer le nouveau près de la machine à café. Son estomac se serra face à tant de timidité. Elle se revoyait à sa place il y a quelques années, fuyant les gens comme la peste, crachant à la figure de ceux qui voulait l’apprivoiser. Un chat sauvage, qu’elle était. Une véritable panthère qui s’était jusqu’alors plongée dans un demi-sommeil, gardant un œil ouvert pour veiller sur les dangers extérieurs et prête à faire jaillir griffes et crocs en cas d’attaque. Une panthère avec des yeux qui ont déjà vu la liberté et un cœur qui a déjà connu la folie. Une panthère à la fois douce comme le velours et tout aussi meurtrière. P a r a d o x a l e.
La jeune fille s’approcha de la machine, posa sa main contre le métal et sentit sa chaleur envahir un à un chacun de ses doigts, le moindre de ses vaisseaux sanguins se dilatant pour absorber le plus possible de cette énergie vitale qui s’offrait à eux. Sa seconde main glissa sur les boutons et après y avoir inséré les pièces nécessaires, appuya sur celui relatif au chocolat chaud. Son péché mignon. Elle n’y avait jamais goûté avant de venir à Prismver, sa mère ayant toujours interdit la moindre gourmandise venue d’Europe. Alors la brune en profitait dès qu’elle pouvait, elle brisait un à un chacun des interdits qui avaient cloisonné son enfance et se sentait presque à chaque fois pousser des ailes.
« - Selwyn n’Angae. Enchantée.
D’une main, elle tenait son gobelet. L’autre, elle la tendait vers lui, ne sachant pas vraiment s’il oserait la prendre ou grommèlerait quelque chose comme le font les animaux farouches. Peu importe sa réaction, elle ne se vexerait pas. Elle savait comme c’était dur. Elle se rappelait sans mal la haine qu’elle éprouvait pour ce monde à son arrivée. Sa réticence à apprendre cette nouvelle culture. La douleur qu’elle éprouvait alors qu’on la forçait à utiliser son don. À utiliser ces mots que sa mère lui avait interdit de prononcer sous peine de sanctions physiques lourdes. Elle était arrivée avec tous ses traumatismes, sa haine, sa folie et elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre souffre comme elle avait souffert.
Jamais.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 5 Déc 2013 - 0:34
[I wanna return but]
all you will do is turn to leave
[ U ] ne invitée peu commune, Hamish se devait l'admettre, une fille venant les aborder comme cela, par hasard, c'était une chose qui dépassait la banalité au-quelle les deux gars faisaient face chaque jour. Évidemment, ce n'était pas cela qui allait le chambouler ou retourner sa table - non, il en fallait plus pour le surprendre, pour lui couper le souffle, Hamish était tout simplement un de ses cas un peu trop compliqué qu'il ne fallait surtout pas comprendre, à moins d'être complètement masochiste et adorant se torturer l'esprit pour circonscrire cette personne qu'était notre technokinésiste, ce qui était pleinement impossible, ou presque. Mais théoriquement, cela restait improbable, car nombreux ont été les individuels qui ont cherché à le cerner, à le mettre dans une case spécifique - le soucis ? C'était qu'on ne pouvait pas placer une personne telle que lui dans une boîte, sans qu'il y aie creusé un trou pour s'échapper à la boîte d'à côté, c'est une bête libre qui était restrictée à rien d'autres que son propre esprit, les quatre coins de sa propre boîte crânienne. Il court avec le vent jusqu'au coucher de soleil, comme l'eau chauffée se transformant en une forme gazeuse, où les molécules se dandinant dans tous les sens, permettant à cette eau modifiée de se dissiper dans l'air pour se retrouver libéré de toutes les lois de la physique et de la chimie. Passant sa main avec beaucoup de flemmardise dans sa toison noire jais, doigts osseux bifurquant sa chevelure en bataille - l'amenant à être plus désordonné qu'avant, deux étangs de bleus boueux toujours fixés sur le visage livide de sa camarade, il ne fit rien d'autre que l'inspecter à la même façon qu'une machine tentant d'analyser une formule. Il regarde, il apprend. C'était l'art de ne rien foutre qui l'avait poussé à simplement observer. Créant des notes dans sa tête, les classant sous le 'dossier: Selwyn', il mémorise, remplace et met à jour ce qu'il sait sur les personnes, au fond, il se pourrait que notre brunet ne soit vraiment rien de plus qu'un robot. Ce qui ne serait pas étonnant, voyant comment il était de nature de toutes évidences. Et puis, qui ne disait pas que nous vivions dans un monde un peu fantaisie ? Peut-être que tout ceci n'était que mensonge ingénu qu'on dévorait jour après jour, comme des moutons; on suivait le troupeau. On suivait les moutons les plus costauds, sans rien se demander, on broutait la même herbe qu'ils mâchaient. Et nous fuyions le même loup gris qu'ils évitaient. Victimes de la société que nous l'admettions ou non, nous l'étions, tant bien que mal.
Échapper la réalité, Hamish aurait encore pu tenter, mais il ne le fit pas, se laissant emporter par la vague - s'éluder là, maintenant pourrait paraître quelque peu impoli de sa part. Quoi que, après tout, qu'était l'outrecuidance ? S'en souciait-il du tout ? Ou était-ce encore une de ces choses basiques qui pourraient le faire paraître un peu plus sympathique - selon les normes de la communauté -, ô grand si il n'avait pas choisi de dévier du droit chemin ? Effectivement, c'était encore un de ces inepties idéales que tout le monde se faisait, malgré que ce fût tout aussi irrationnel que la vie en elle-même. Tant qu'à faire, il pourrait simplement les laisser sans un mot, mais encore, d'un autre côté, laisser Corentin se démerder quand il n'avait pas le cran d'aborder les filles, une histoire bien triste quand c'était un gars sympathique quoi que fort ridicule de temps à autre. Le gars ô-trop-complexé qui se renferme sur lui-même dès qu'une nana entre sur son territoire ou sur un périmètre de trois mètres, il fond. Il casse, il se brise. Il devient mou, tout timide, toute guimauve. L'amenant parfois à être farouche. Ridicule, certes, mais bien vrai. Alizé acerbe, bouton de rose prenant une teinture toute nouvelle, s'approchant d'un rose plus vif, joues ayant longtemps prises une couleur rosée à cause de la bise du vent qui lui avait été faite dès qu'il avait osé mettre pieds dehors, c'était difficile pour lui, de supporter le froid. Même après avoir vécu dans côtes de Ceann Phàdraig, où les risées de vent étaient courantes et où la mer rendait le temps plus froid en automne et en hiver, même au début du printemps, il risque d'être assez venteux. Mais ce n'était pas pour autant qu'il n'aimait pas sa ville de naissance, sa ville d'origine, Peterhead, c'était sûrement le meilleur endroit au monde pour lui, un endroit où le coeur appartient, un endroit qu'il se peut d'appeler son 'chez lui'. Sourcil droit se cambrant avec légèreté en entendant les dires de son meilleur ami; il était furieux. Tellement apparent, l'intonation de sa voix, la manière dont il parla et surtout le fait qu'il l'appela par son nom de famille indiquaient clairement qu'il devait lui en vouloir pas mal, de l'avoir fait rater deux heures de cours. Après ses quelques mots, Coco' avait décampé, optant la solution la plus facile - fuir la situation tant qu'il le pouvait, tout en rejoignant la chaleur rassurante de l'intérieur du pensionnat. Quel lâche. Hamish pouvait dire ce qu'il voulait, il était pareil, mais peut-être en bien pire.
Une question, un hochement de tête, il ne répondit pas plus, ne voyant pas nécessaire de s'étendre à ce sujet-là. Mais ce furent les mots prononcés après cela qui le bloqua un peu. Quelqu'un sur qui compter ? Sur toutes les personnes errant cette planète, Hamish était le gars auquel il fallait faire le moins confiance, il n'était pas 'bien' ou gentil, rien de bien positif aurait pu être appliqué à lui. Un puits de fléau, apportant misère à ceux qui l'entouraient. Alors que la demoiselle rejoignit elle aussi, les domaines de l'établissement, notre écossais resta planté au même endroit, d'un air méditatif, il essaya de trouver sens dans ses paroles, mais n'en trouva pas plus qu'une aiguille dans une botte de foin. Cela aurait été pareil que lui demander quelle était la différence entre une rose rouge et une rose blanche, il n'aurait pas su la bonne réponse, car la différence n'était que sur la surface, mais de l'intérieur, y'avait-il vraiment une différence ? Puis il finit par réagir, se décidant de les rejoindre à l'intérieur à son tour, hâtant sa démarche, montant les escaliers, puis ouvrant la porte, pour se faire frapper par la presque canicule - disons que revenir du froid pour subir un changement de température drastique pourrait faire croire que la pièce qu'il entra était encore plus chaud que d'habitude - en pleine face, sa première réaction à cela ? Un simple bâillement. Marche rythmée, Hamish prit son temps, ne souhaitant pas en faire trop, un regard las, des lèvres tirées en une ligne droite, montrant son insouciance, son visage rosie par le froid reprit une teinture normale. Seul le bout de son nez resta d'un rose étiolé. Tardant un peu. Il arriva en dernier. Poussant la porte menant au cafétéria, distinguant les deux silhouettes proches de la machine à café, il s'en approcha, contempla le choix de boissons en silence. Sa décision allait être prévisible, pour quelqu'un d'aussi toxique que lui, il s'en fallait quelque chose s'accordant avec cela - et rien de mieux qu'un bon café pour se réveiller après une clope et un matin bien singulier. Attendant son tour, celui-ci glissa de la monnaie dans la rainure de la machine, l'odeur du café réussissant à attirer son attention. Gobelet en main, il sirota son breuvage, faisant légère oeillade à leur direction, il se voulait de sourire en les voyant; ils avaient l'air d'être un couple, mais ne fit rien, se contentant d'afficher ce masque inexpressif. Alors que Selwyn se présenta, Hamish sentit l'absolu besoin de taper sur le système de son ami, posant le gobelet en carton sur une surface, il amena ses mains à ses côtés, puis les fit bouger légèrement à la façon d'une volaille, distinctement imitant la poule. Cela ne dura que quelques secondes, avant que le jeune homme reprit son gobelet, mais avant d'en prendre une autre gorgée, Hamish prononça un mot sans le prononcer, il bougea seulement ses lèvres, de façon à ce que les lettres soient bien formelles, prenant soin de bien articuler: 'chochotte', puis il pointa Corentin du doigt, avant de prendre une gorgée de sa boisson chaude et s'en alla chercher une place où s'installer. Reprenant cette expression falote, tout en s'asseyant et sortant son portable pour lire les nouvelles d'aujourd'hui.
▬ ...
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 5 Déc 2013 - 8:43
feat. SARAH
« [...] il est gravé je ne sais quoi dans je ne sais quelle langue [...] »
Thé, chocolat, café. La machine déverse ses liquides plus ou moins sucrés dans les trois gobelets. Mais alors que je m’apprête à fuir vers la table, le nez plongé dans mon thé, la fille m’attaque. Une attaque foudroyante, inattendue, je me sens absolument violé dans mon... Ok, d’accord, elle s’est juste présentée en me tendant la main. Ca a suffit à me décontenancer. La surprise, c’est tout. La surprise. Je vrille mon regard sur Hamish, derrière elle, qui se fout de moi. Mon poing s’écrase sur le distributeur de boissons, le regard meurtrier, une gerbe de flamme s’échappant de mon poing vers le plafond, et comme si de rien n’était, genre, comme si elle avait pû ne pas voir ça, je prend la main de la jeune fille, la serrant avec un sourire gêné. Elle a beau tourner la tête vers Hamish, le bougre est déja en train de touiller son café l’air innocent, limite il lèverai le sourcil en mode Hey, what’s up ? Je peste.
« Corentin. » Et, replongeant effectivement mon nez dans mon thé pour m’y cacher, je retourne vers la table ou cet abruti s’est tranquillement installé. Et passant à côté de lui, je le gratifie d’un coup de poing dans l’épaule, le regard accusateur. « Abruti. » Et je m’assieds, retenant de rire devant sa tronche, parce-que, quand même; au fond c’était drôle.
La fille s’assied à son tour. Je sais, elle m’a dit son nom de famille, moi pas. Mais j’évite. Parce-que la mort de Drew est trop récente. Elle est encore dans toutes les têtes. Même ceux qui ne le connaissaient pas ont vu des affiches, des petits mots en sa mémoire. Et le nom Bolton est encore, pour le moment, synonyme de deuil. Alors quand on apprend que je suis son cousin, l’attention s’attarde sur moi, et je n’aime pas ça.
Mon thé chaud sur la table, je me détend, me laissant tomber sur le dossier de ma chaise dans un soupire. « ...Fait meilleur ici. » Je croise le regard moqueur d’Hamish. Oui bah hein, on est les trois asociaux paumés des B, il ne manque plus que Keith pour faire le quatuor parfait. « Je t’emmerde, t’a qu’à la faire toi, la conversation. » Je me renfrogne, m’écroulant le coude sur la table, le menton posé sur ma main, les yeux dans mon thé. C’est dans ma nature. Impulsif, et brutal. Je secoue mollement le sachet de mon thé, le regard vague, alors qu’un mouvement attire mon attention, au coin de l’oeil. Je lève la tête sur ma gauche, alors qu’Anshu passe, à quelques mètres de nous. Je le fixe, jusqu’à ce qu’il pose les yeux sur moi. Alors, je lui adresse un sourire, le salue de la main. Le Prince lève les yeux au ciel et, évasif, me rend vaguement ma salutation silencieuse. Ah, c’est déja ça. Reportant mon attention sur ma tablée, je fronce mes traits; encore ce collier qui me gratte. Je l’extirpe de sous mon pull, le laissant reposer par dessus les couches de tissu. Un collier tout simple, ficelle noir, plaque de métal. Dessus, il est gravé je ne sais quoi dans je ne sais quelle langue. Bref, aucun intêret à le porter, si ce n’est que c’est la seule chose que l’on m’a donné de Drew. Un collier qui était dans sa voiture, le jour de l’accident. C’est morbide, mais ça me fait du bien d’avoir cette petite ficelle autour du cou. Un lien matériel avec mon cousin disparu.
C’est finalement le petit lézard à la flamme magique qui attire notre attention, grimpant sur la table. Mes yeux tombent sur lui, et je fond littéralement, m’allongeant de nouveau sur la table, le regard plein d’amour et le sourire niais. « Gnooooooh. T’a vu, c’est un Dragon ! ♥ » Regard rapide pour Hamish, sourire niais. Je repose mes yeux ambrés sur le petit lézard, tendant doucement ma main, lui caressant le museau. Je suis étonné qu’il me laisse faire. Je le fixe, les yeux dégoulinant d’amour liquide, m'adressant au lézard (quoi de plus normal ?). « ...Moi aussi j’suis un Dragon, c’est l’autre grand con qui l’dit... »
Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Jeu 5 Déc 2013 - 21:23
« Et le fantôme fit claquer ses chaînes, brisant à nouveau les coeurs. »
Le cramoisi sur les joues. Puis le fracas du métal et une lueur mordorée qui jaillit. La Népalaise assista à la scène sans ciller et comme aspirée par ses pensées, elle oublia de réagir. Mais elle avait entrevu ce regard assassin envers son camarade, regard qui s’estompa alors qu’il lui serra la main. Elle ne put s’empêcher d’être attendrie face à ce flux virulent de sensations qui se bousculaient les unes après les autres. Et dans son esprit, son prénom se répéta. Corentin. Une consonance qui résonnait étrangement en elle, une consonance familière, comme si quelqu’un qu’elle avait pu connaître portait ce prénom. Or, il lui était impossible de se rappeler où et quand. Surement un ancien camarade de classe du pensionnat qui avait été jeté aux oubliettes, comme tous les autres.
Désormais seule face à cette machine, elle plongea les lèvres dans son chocolat et se délecta de sa chaleur. Du sucre sur sa langue et de cette saveur si particulière qui lui chatouillait les papilles. Perdue dans les méandres de ses souvenirs, la jeune fille s’assoit à côté d’Hamish sans vraiment y passer, plus par automatisme que par autre chose. La discussion se poursuivit, ponctuée de rires et de cris. Elle regardait cet individu et le sifflement de ses oreilles ne cessait de s’accentuer. Elle suivit le chemin de son regard, frôla la silhouette d’Anshu. Son cœur se serra. Anshu. Il avait catégoriquement refusé son aide. Il l’avait rejeté après l’avoir allégrement manipulée. Or, ce n’était pas de la rancune qu’elle éprouvait en plus grande proportion. C’était davantage un mélange de pitié, de compassion, de détresse. Pourquoi avoir choisi le mec le plus ingrat de l’univers comme point d’attache ? Pourquoi, pourquoi… pourquoi quoi ?
Déflagration. Sur le T-shirt du brun. Sur son T-shirt, là, juste devant. Selwyn manquait d’air. Elle se sentait sombrer. Elle se sentait perdre le contrôle. Une telle coïncidence ne pouvait avoir lieu. Une telle coïncidence ne pouvait être possible. Son cœur se fracassait dans sa poitrine. Il se fracassait, s’émiettait, se réduisait en lambeaux. Sous les halogènes qui luisaient d’une lumière jaunâtre dégueulasse, cette plaque de métal lui semblait plus éclatante que le soleil lui-même. Des nuances d’argent bouffées par l’oxydation, noircies par les années qui lui brulaient la rétine et lui incendiait le cœur. Elle se souvenait de la moindre courbe. De l’angle qu’avait pris son poignet pour les tracer. De la douleur dans ses doigts alors qu’elle gravait ce putain de métal. Les nuits qu’elles avaient passé à essayer de résumer ce garçon, la fille qu’elle était à l’époque et leur relation tirée par les cheveux. Le tout mêlé aux souvenirs de son père, à sa culture. Un tout. Un ensemble, toute une galaxie marquée à jamais sur cette plaque si insignifiante. Une rune. Un hommage. Un épitaphe. Et alors qu’elle ne parvenait plus à respirer, ses prunelles n’arrivaient à se détacher de son collier. Prunelles qui s’étaient mises à vibrer, à se teinter d’un azur vif frappé d’éclairs. Ce collier qui avait connu l’amour, la passion, la haine, la violence et le sang. Le sang, son sang, oh si intenses reflets pourpres.
Drew n’était pas mort, il la poursuivait. Elle ou bien… (c’était si dur de l’admettre…) Anshu ? Un sourire apparu puis se brisa avec fureur ; ses lèvres se mirent à trembler. Une pression dans sa poitrine. Une écharde, violente. Une douleur meurtrière. Le contour de ses iris devint plus fou à mesure que les larmes envahissaient ses yeux. Et enfermée dans sa prison de glace, elle hurla. Mais dans la réalité froide et dure, aucun son ne sortit de sa bouche. Si ce n’est lorsqu’elle sentit enfin la brûlure de sa boisson sur sa main. Ses muscles s’étaient crispé si fort que le gobelet avait fini broyé et son contenu répandu sur sa peau livide. Haletante, la panique prenant possession de son être, elle croisa le regard émeraude de son lézard. Incompréhension. Le sang frappait si fort dans ses veines. Tétanisée, elle n’osait esquisser le moindre mouvement, l’esprit frappé par des images. Trop d’images. Des questions. Pourquoi c’est lui qui l’avait ? Il l’avait volé ?! Savait-il seulement ce que ça pouvait représenter ! Torture, souvenirs, martyr. Et sa chair brûlée l’irradiait, la douleur remontait jusque dans son bras mais ce n’était pas assez fort pour chasser le visage de Drew qui s’imposait. Elle l’avait prévenu. Elle s’en souvenait très bien. « Tous ceux qui m’ont aimé sont morts, Drew. Alors… déteste-moi. » Elle avait essayé de le sauver. Elle avait tout tenté. Mais la malédiction revenait et frappait sournoisement, ses démons n'avaient pas fini de jouer. Et cela lui revenait en pleine face sous cette forme si vicieuse d’une vision cauchemardesque, une de celles qui la hantaient chaque nuit depuis son enfance.
Celle de son visage qui s’enfonçait dans une brume couleur de sang.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Ven 6 Déc 2013 - 14:03
[I’m a long gone player]
In this theatre of the absurd
[ B ] aignant paisiblement dans le silence de son propre esprit, le carcajou ne prêta nullement attention à ce qui se passait autour de lui, il s'en fichait pas mal; que Corentin se présente ou non, ne le regardait pas, mais encore, si il le faisait, c'était un autre pas vers la liberté - un jour, il se retrouvera délié de ce petit part de sa personnalité qui l'empêchait d'avancer: la timidité. Certes, c'était parfois désemparant d'avoir des traits de caractères qui avaient tendance à nous faire reculer dès qu'un nouveau défi nous était placé en pleine face, cela nous désarmait et on se sentait tout nu face à la nouvelle situation, ce qui était parfaitement normale. Les humains sont vite surpris; certains accepterons facilement d'affronter les difficultés, d'autres se devront de se refluer face à cela et certains resteront plantés pour trouver une autre solution que celle qui s'offraient à eux. Tout le monde était divergeant, chose qu'Hamish n'allait certainement pas renier, mais c'était pour cela qu'il essayait de donner un coup de pouce, dès qu'il le pouvait, car la dissimilitude marquée entre Corentin et lui était bien grande, mais pas si grande pour que notre écossais ne puisse pas comprendre la conjoncture dans laquelle son ami se trouvait. Néanmoins, cela ne signifiait pas qu'on ne devrait pas confronter sa propre peur un jour, il le faudra bien, si on ne souhaitait pas être bloqué indéfiniment à scruter ce mur nous séparant des autres. Sa tête essayait tant bien que mal à intérioriser les informations qui lui étaient données, mine ne changea pas, même si ses yeux ne cessaient pas de capturer des nouvelles plutôt déconcertantes; encore des guerres, des meurtres, des crimes et autres incidents bien vagues et trop particuliers, ce n'était même plus étonnant, les gens faisaient preuve de stupidité ultime, se détruisant les uns et les autres en s'attrapant par les cheveux. Attristant ce fût, mais en même temps, cela faisait partie de la nature de l'être humain qui malheureusement sombra plus bas qu'espéré; il n'y avait que les visionnaires qui croyaient toujours que l'humain était la race la plus puissante et la plus intelligente, certes, Hamish leur accordait bien que les homo sapiens avaient grandement avancé, ils étaient un pas en avant par rapport aux autres créatures, s'étant rapidement développé que cela soit physiquement ou mentalement, ils avaient commencé à créer, découvrir et apprendre, mais en même temps les parties les plus primitives demeuraient toujours quelque part dans les profondeurs de nos âmes - ce qui mena à l'idiotie humaine. Maintenant, ils étaient beaucoup, alors qu'au début, ils n'étaient qu'une poignée, les homo sapiens se sont vite répartis sur tout le globe, poussant les autres formes de vie de côté, se croyant roi de ces terres, c'est petit à petit que l'être que nous étions se sont mis à détruire ce qui les entouraient: d'abord la nature, la forçant à ses limites, poussant créatures à leur extinction et polluant ces terres qui nous avaient bercées toute notre vie. Puis quand les ressources se faisaient plus minime, on s'attaquait à sa propre race, l'hostilité grimpait en un rien de temps et on se faisait la guerre sans fin, on se serrait les dents et on se tapait dessus sans lendemain. Il n'y avait pas plus à dire, c'était pitoyable. Et l'être humain se devait de se calmer.
Petits bouts de ciel grisâtre parcourant les actualités, doigts osseux faisant défiler l'écran tactile du portable au marque bien banal, ce n'était rien de bien grand devant lequel les gens allaient être en admiration, un téléphone mobile identique à tant d'autres. Mis à part cela, il n'y avait rien de bien intéressant, des informations hasardeuses, parfois burlesque ou sans intérêt; des annonces et publicités toujours semblables à ce que l'on pouvait voir imprimés sur le papier fin des journaux, ' Es-tu un gros connard désespéré à la recherche du grand amour ? Marre de voir les couchers de soleil tout seul ? D'être seul à table ? D'aller voir des films au cinéma tout seul ou de te promener au parc en voyant tous ces couples heureux ? De voir tes potes de merde frimer, car ils ont des copines trop canon et qu'ils ont une vie amoureuse des plus sensuelles ? Marre d'être un mythomane qui invente des histoires fantaisiste pour pas que tes amis se foutent de toi ? Ne t'en fais pas, nous avons ta solution ! Nous pouvons t'aider à trouver ton âme soeur ! Il suffit que tu appelles au xxx-xxx-xx-xx ! Fais vite ou tu risques de louper la chance de ta vie ! ' de nos jours on ne voyait presque que de ça, suivies par d'autres publications normales. C'était comme si cette communauté moderne n'était plus apte de trouver de l'amour et qu'on était sans arrêt en train de chercher le/la partenaire idéal(e). Encore heureux qu'il n'aie pas à se soucier des petites amourettes, si ce n'est qu'il ne songeait même pas en avoir de toute évidence, trouvant cela trop encombrant - même si il n'en avait jamais eu auparavant, rien que de voir les coeurs brisés des adultes lui suffisaient amplement pour comprendre que l'amour: c'était qu'une grosse farce. Hamish ne pouvait pas comprendre, qu'y avait-il de si palpitant dans ce sentiment, de tellement heureux ? L'amour, qu'était-ce au juste ? Pourquoi tant de significations et d'importance derrière ce mot si simplet à ses yeux ? Qu'importe qui prononçait cette locution, les définitions étaient toutes aussi variées, mais portaient fièrement le même sens. Pourquoi ? Pourquoi en faire tout un plat ? Un coup sur l'épaule, le regard qui se lève et un mot prononcé. Miroirs étranges observant la silhouette de son ami s'asseoir sur la chaise, main gauche tenant son téléphone portable tant dit que l'autre s'agrippa du gobelet de café à moitié vide déjà, l'apportant à ses lèvres. Lèvres se posant sur le bord en carton, il leva légèrement le gobelet, laissant le liquide brunâtre couler dans sa bouche. Levant les yeux encore une fois pour voir Selwyn les rejoindre, son attention retourna aussitôt vers son portable, la technologie, c'était addictif, qu'importait ce que l'on disait, de nos jours, il était tellement rare de ne pas voir les gens la tête baissée, focalisé sur le petit écran pixel de leur appareils; des jeux, des sms, Facebook, Instagram, Twitter et Google, il n'y avait que de cela. Bienvenue dans le présent. Jetant un regard quelque peu moqueur à mon ami, celui-ci pointa qu'Hamish pouvait tout aussi bien débuter une conversation. Se décidant de finalement ranger son téléphone mobile, il secoue de la tête. Un 'non' silencieux de sa part, il n'aimait pas parler, il n'aimait pas commencer la discussion, tout mais pas cela. Hamish n'était pas fait pour les mots, seul ses actions parlaient pour lui. Craquant sa nuque, il vit passer une figure, encore une de ces personnes qu'il connaissait sûrement sans vraiment connaître histoire briève; il s'en foutait. Comme d'habitude, suffisait même pas de lui demander de confirmer, notre brunet était apathique envers tout et rien, tu lui dis un truc, il te répond avec un long silence lourd et pénible ou brièvement, avec des mots tranchants comme une lame de Katana.
Une bête de taille minuscule, il vient et prend toute l'attention rien que pour lui; un lézard d'une magnifique teinture, l'écossais l'observe. Ces vives couleurs lui vendent du rêve, il part dans son monde fantastique - un monde archétype dans lequel il se verrait vivre. Étangs boueux allant du lézard à son ami qui par ailleurs était devenu toute guimauve à nouveau, le sourire qu'il lui donne ayant don de le faire frissonner un peu sans même le vouloir - c'était quoi ce sourire sot d'un coup ? Ou était-ce encore bien une manière à lui de lui rendre la monnaie de sa pièce ? Possible. 'L'autre grand con', Hamish grogna aux paroles de son ami, effectivement, il lui en voulait encore. Quel rancunier celui-là. L'ignorant royalement, celui-ci tourna sa tête, regardant la demoiselle qui s'était automatiquement assise à côté de lui, c'était la première fois qu'il la voyait d'aussi près, après tout, rare était les fois où il s'approchait des gens de près, donc ceci était quand même quelque chose de plus ou moins nouveau pour lui. Elle semblait tellement sereine avec elle-même, comme si rien ne pouvait la briser en maintes morceaux - mais ceci s'avéra rapidement faux, quand l'expression de ce visage doux se transforma en quelque chose de sauvage et de menaçant, elle semblait perdue, hors d'elle. Il suivit son regard qui s'était figé sur son meilleur ami, cela lui prit un petit moment pour comprendre. Oh, ce collier qu'il portait - n'était-ce pas.. Il avait entendu des mythes; enfin plutôt des histoires vraies, personnellement cela ne l'avait pas vraiment touché, même si ce fût un peu déplorable. Pour les premières secondes, celui-ci ne fit rien, mais après le coup du chocolat chaud qui s'était éparpillé sur la table et la main de la jeune fille, c'est là qu'il estima qu'il était temps pour lui de se la bouger un peu. Main gauche se posant délicatement sur l'épaule de la demoiselle, le carcajou se leva, sortant des mouchoirs de sa poche tout en essuyant d'abord la main de sa camarade.
▬ ... Selwyn. Respires.
Lui ordonna-t-il, gardant ce même visage inerte, finissant d'essuyer sa main, puis de sécher la table, le jeune homme lui tapota la tête de manière rassurante. Laisses tes peines s'en aller, petit oisillon, il aurait souhaité dire, mais se contenta de la regarder un peu bêtement. Cette expression, il la connaissait à tel point, qu'il savait immédiatement de quoi il s'agissait - un objet forçant des mémoires à la surface, un regard rempli de tristesse et de souffrance, c'est le coeur qui a pris un coup en trop.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Ven 6 Déc 2013 - 15:10
HAMISH & SELWYN
« [...] protégeant avec trop de ferveur son précieux [...] »
Explosion. Je sursaute littéralement, comme à mon habitude, en suréaction. Je me redresse violemment, posant un regard interloqué sur Selwyn, mon rythme cardiaque s’étant accéléré avec le choc. Elle me regarde, me fixe, de violentes larmes s’emparant de ses yeux, alors que son poing haineux écrase ce qu’il reste de son gobelet. Je déglutis, me reculant légèrement, essayant de faire corps avec ma chaise. Qu’est-ce que... ? Je baisse les yeux, suivant son regard.
Le collier de Drew.
Vif. Je fronce les sourcils saisie mon collier et le glisse sous mon pull, fusillant Selwyn du regard. Je me fiche de ce qu’elle a, de qui elle est, de ce à quoi elle pense. Ce collier est à Drew, il est à moi. Tu ne le touche pas, tu ne le regarde pas, tu n’y pense même pas. C’est tout ce qu’il me reste de lui. Je garde la main sur mon torse, sentant la plaque sous ma main. Je suis comme un loup protégeant son petit, ou pire, j’ai la désagréable sensation d’être Gollum, protégeant avec trop de ferveur son précieux.
Explose. Attaque pour ne pas être attaqué, petit Dragon. Brutal. Je casse la douceur d’Hamish, m’adressant à elle avec hargne et agressivité, alors que j’ai amorcé un geste pour me lever, une main contre la table et l’autre contre le dossier de ma chaise. Je lève les yeux sur mon ami, qui me dévisage. Voila. Voila ce qui arrive quand on laisse les gens nous approcher. Je me perd quelques secondes dans le regard d’Hamish. Il a toujours pour effet de m’apaiser. Ou de me faire péter un câble, d’ailleurs. Dans tout les cas, il ne me laisse jamais indifférent. J’inspire, me laisse tomber sur ma chaise. Je baisse la tête, me mordant les joues. Et voila. Encore une qui connaissait Drew. Encore une qui va agir avec moi en fonction de ce qu’elle ressentait pour lui. Sarah et Anshu m’en ont déja fait voir de toutes les couleurs; j’aimerais qu’on oublie quelques secondes qui je suis, qu’on me laisse une chance de vivre autrement que menotté à la tombe de mon cousin; comme si c’était déja pas assez difficile sans eux. Je respire, essayant de me calmer. Je fixe le café encore fumant d’Hamish. Lui, au moins, ne connaissait pas Drew. Lui, au moins, me juge pour ce que je suis, pas pour mon nom de famille ou la marque sur mon visage. Je devrais m’excuser auprès d’elle. Je le sais. Elle est peut-être très affectée par sa mort. Mais je suis gamin, émotionnel et impulsif.
« Ce collier, tu n’y pense même pas. » Je détourne les yeux, croise les bras et enfonce ma tête dans le creux qui s’y forme, me cachant de sa vue à elle, et du regard, probablement accusateur, de mon meilleur ami.
Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Sam 7 Déc 2013 - 17:29
« Et de ton cœur suinte amour et acide. »
Des questions lui martelaient le crâne. Comme autant d’aiguilles qui venaient profondément pénétrer son encéphale. Des questions qui cherchaient vainement la moitié qui leur était associée, les réponses. Pression sur son épaule, une voix douce puis une autre, agressive. Salam’ se jeta sur elle, frottant sa tête contre son cou où le sang tambourinait dans ses veines. Le collier s’était caché à sa vue mais son cœur ne parvenait pas à se calmer. Puis son regard orageux tomba sur sa main que son camarade essuyait avec attention. Elle desserra ses doigts et le sang atteint de nouveau ses muscles. Douloureusement. Elle se demandait comment il avait fait pour récupérer ce collier. Peut-être était-il écossais, lui aussi. Non, pas le même accent. Peut-être l’avait-il volé sur l’épave ? Non, la police avait surement du délimiter le périmètre et consigner les affaires personnelles, un gamin n’aurait pas pu déjouer ce système, surtout pour voler une vulgaire plaque de métal gravé de signes incompréhensibles pour les gens de ces contrées. Ainsi, il ne restait qu’une possibilité envisageable. Celle qu’il ait connu lui aussi Drew. Le puzzle se faisait moins lacunaire, chaque pièce prenant sa place. La Népalaise avait certainement du entendre le nom de Corentin de la bouche de Drew. Un frère, un ami, un cousin ? Elle se repassa les dernières minutes mais aucune ressemblance ne lui venait à l’esprit. [/i] Si ce n’est cette lueur dans le regard.[/i] A mille lieues de celle de Drew mais une lueur quand même. Une lueur qui l’avait captivée dès les premières secondes. Une poussière de semblable perdue dans une tempête de sable.
Elle reprit conscience. La brûlure sur sa main. La brûlure de ces joues. Et la main d’Hamish qui glissait sur ses cheveux. Elle se perdit dans ce contact. Voilà bien longtemps que personne n’avait eu envers elle un geste de tendresse. Écharde. Elle ravala son sanglot, se concentra sur sa respiration comme il le lui avait intimé. Salam’ planta ses minuscule griffe dans sa peau de marbre, cherchant les caresses, à apporter du réconfort, à calmer ce pauvre petit palpitant affolé. Ses doigts osseux effleurèrent sa tête vermeille ; calme. Les larmes quittèrent doucement ses yeux qui se reposèrent sur Corentin ou du moins la masse brune de ses cheveux. Bilan des dernières secondes. Il a connu Drew. Sa réaction surprotectrice envers ce bien est signe d’un extrême attachement. Et d’un deuil difficile. Bon. On ne pouvait pas lui en vouloir et pourtant, ça grouillait en elle. L’eau d’un lac peut paraitre si calme et receler pourtant de tellement de monstres…
Le regard brûlant, elle se releva. Sa main l’irradiait, sa peu blanche comme neige avait virée au cramoisi. Ses prunelles cherchèrent celles d’Hamish. Objectif atteint, elle se noya à l’intérieur. C’était étrange comme une simple maladresse pouvait avoir de telles conséquences collatérales. Car ce qu’elle vit alors en Hamish, elle croyait l’avoir vu, une fois. En Jared. Mais auprès de ce garçon, ce sentiment était démultiplié. Il avait fallu l’intervention de ce foutu collier, de Drew pour qu’elle aperçoive enfin ce qu’elle avait cherché. Un être comme celui devant-elle. Un être doté de cette capacité à ne pas utiliser les mots pour réconforter car ils sont inutiles. Le corps parle, les yeux sont autant de fenêtres sur l’âme. Or, en Hamish, rien ne laissait transparaitre le moindre sentiment. Ce serait troublant pour n’importe quelle personne désirant lui accorder la moindre attention mais pas pour Selwyn. Sans qu’elle ne l’ait désiré, son esprit avait déployé des centaines de filaments lumineux qui s’étaient jetés sur Hamish pour l’entourer, l’enlacer, l’emprisonner. Une sorte de coup de foudre, comme on dit. Mais pas amoureux. C’était plutôt la réunion des miettes d’une âme en charpie qui se mêlait à celles d’une autre. À partir de cet instant, elle sut qu’elle ne laisserait pas ce garçon partir, se fourvoyer. Sa colère s’évanouie. Elle brisa l’étreinte de son regard avec celui de son camarade pour se poser de nouveau sur le brun. Empathie.
« - Tu peux le garder. Ça ne se fait pas de reprendre un cadeau. »
Sa voix était douce, telle la caresse d’un flocon de neige se déposant sur la peau brûlante, néanmoins puissante. Ah, si seulement il savait. Peut-être n’est-il même pas au courant que c’est une fille qui avait offert ce collier au garçon ténébreux. Une petite fille qui lui doit certainement la vie. Mais tu le répétais cent fois Drew, tout n’est qu’illusion.Contact. Émeraude et orage. Le lézard hocha la tête. Les mots étaient également inutiles avec lui. Une complicité s’était tissée entre eux pendant des années. À son arrivée, on lui avait fait avaler ce cookie de force mais elle s’était bornée à ne jamais parler. Elle rendait folle ses professeurs ainsi, elle finit en E. Gamine effrayée, orpheline et traumatisée. Elle refusait d’employer le même dialecte que sa dictatrice de mère. Elle le lui avait d’ailleurs interdit. Et là, du jour au lendemain, les règles s’étaient inversées. Alors elle n’ouvrait pas la bouche ou lâchait quelques mots en marathi, sa langue natale, la langue de ses ancêtres. Elle en avait appris quelques-uns à son messager. Le seul être vivant qu’elle avait laissé s’approcher et ce durant des années. Mon plus fidèle compagnon. Compagnon qui se frotta au bras du dragon, de son semblable comme elle le lui avait demandé tandis qu’elle marchait avec grâce en direction des toilettes. "Pour passer un peu d'eau sur sa chaire brûlée". Ses cheveux se balançaient de contre ses hanches, au rythme chaloupé de ses pas. Elle pouvait sembler sereine mais à l'intérieur les démons secouaient les chaînes dans un fracas métallique insupportable. Le cadenas ne tarderait pas à sauter, les libérant en un grondement terrible et semant le chaos. Elle s’éloignait pour encaisser le choc, seule. Quoi de mieux que les toilettes des filles ?
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel'] Dim 8 Déc 2013 - 23:53
[Behind me now the winding road they sing of]
I've come to stand before a silent wall
[ P ] apillon mort. Oiseau déplumé de ses belles plumes soyeuse. Clouée contre un mur, c'est en silence que la Créature endura ses propres afflictions, elle ravala sa fierté, se faisant minuscule, plongée dans l'obscurité, il fût un temps où cette chambre était éclairée, où tout paraissait meilleur, baignée dans une lumière d'un nouveau jour prometteur, mais ceci, ce n'était que du passé, une belle histoire oubliée comme les bons nombres de contes de fées, mais la Bête, pour son plus grand malheur, elle n'avait pas oublié, enfermée dans cet espace aux quatre murs, patiemment languissant le moment tant attendu. Il n'était jamais venu. Patience l'ayant quittée, la Créature s'était déchaînée, aveuglée par la rage, elle fût sauvée deux fois, par deux sources de luminescence différente, mais proches d'elle qui eux facilité à atténuer l'orage qui embrouillait la mentalité de cette Créature. Avec le temps, elle appris aussi, qu'elle ne pouvait plus compter sur son alentour et que le seul moyen de ne plus s'effondrer, c'était de se libérer des détails minimes qui auraient pour don de la faire son sang-froid; les émotions sont parties en premier, suivies par les envies, puis les tentations et pour finir, la dernière chose essentielle, mais futiles pour cette Bête ? Le coeur. Elle savait qu'elle ne pouvait se le ôter, donc elle décida de le solidifier - de le geler, pour rendre son utilisation piètre. Qui avait besoin d'un coeur de toute manière ? Il s'en sortait bien sans un, la preuve, il se tenait bien debout et n'avait pas besoin de ressentir ce que les autres ressentaient. Mais il pouvait comprendre, car ô bien qu'il aie 'enlevé' cet organe indispensable, cela n'effaça pas ses expériences d'autrefois, perceptions d'antan, il savait ce que c'était, sans plus vraiment les éprouver. La douleur était un ami jadis, une connaissance qui ne l'avait pas lâché, malgré ses essais de séparation, elle est restée, s'est accrochée sur le surface glacé de son coeur et y a plantée ses racines et graines - pour plus tard faire jaillir une fleur de désespoir en lui. Hélas, la couche de glace qui enveloppait ce coeur qui avait cessé de battre il y a bien longtemps, empêchait aux racines d'atteindre leur objectif, elles peinaient, puis moururent après un moment d'entêtement. Mais la vil peste demeura, persistante, elle ne se voulait pas laisser une si 'belle' proie, une victime potentielle, si atteinte, ce serait la merveille. Comme cette vieille coquille était un chef-d'oeuvre du Bas-Monde, une pomme pourrie de l'intérieur, mais magnifique et impeccable de l'extérieur, avec une carnation soignée, rouge vif, éclatant grâce à la superficie lisse du fruit interdit. Fleur dépérie. Poupée sans vie, c'est la poésie de sa vie qui l'a emporté à l'oubli.
De la tension dans l'air, l'atmosphère envenimée par une querelle, sentir la Tigresse et le Dragon se montrer imposant, alors que lui, la Bête des horreurs les inspecte sans rien dire, ni faire grand-chose - étant bien averti que rien de ce qu'elle fera ne changera la situation, c'était quelque chose qui se devait d'être réglée sans elle, donc la Créature se tait, laissant son silence absolu parler pour elle et laissant les sens de ses gestes qui montraient ses intentions, bonnes ou mauvaises, affectionnés ou draconiens, tous se varie, il peut être conciliant tout comme il s'avérer être barbare. Alors qu'il tentait tant bien que mal de calmer sa camarade, son meilleur ami attaqua immédiatement sans y réfléchir. Les deux entités étaient toutes aussi paniquées, l'une éveillée par des sentiments naguères, tant dit que l'autre ne se voulant pas partager le seul trésor qui lui restait de ce même jadis. Deux histoires qui s'emmêlent, Hamish est encore en dehors de cela, ce qui ne le dérange pas le moins du monde, de toute évidence, la vie des personnes ne le regardaient pas, à moins que ce soit une personne qu'il considérerait comme ayant beaucoup de valeur à ses yeux, ce qui - pour la plus grande surprise de personne, n'allait assurément pas arriver avant plusieurs milliards d'années, quand sa tombe sera déjà posée ou ses cendres dispersées. Pensées bien consternantes. Mais notre jeune ami n'avait que cela à faire, spéculer sur la vie, sa signification, ses possible vertus, tout ceci pour ne pas succomber la lassitude que chaque vicissitudes conçoivent. Il était facile à conclure que peut-être, Hamish était la source de ses propres malheurs ? Lui qui ne cessait de se noyer dans les profondeurs de son esprit, cherchant les recoins les plus sombres, les questions tordues, pour ensuite trouver réponses à celle-ci. Peut-être que tout ceci était de sa faute et qu'il se l'était infligé lui-même sans s'en rendre compte ? Oh, le carcajou ne le savait pas. Et ne s'en souciait pas plus que d'habitude, la vie lui avait appris et lui il construisait ce qui lui paraissait juste. Elles se décontractent, les deux magnifiques créatures mythologiques vivantes se détendent, ses yeux qui n'avaient fait que de regarder le visage du reptile, puis celle de la fauve. Le Dragon se laissa furieusement tomber sur sa chaise, grincheux et disparate, il chercha encore des crasses, paroles tranchantes, s'en était perdu d'eux. D'eux deux, Selwyn et Corentin. Pourquoi se compliquaient-ils à ce point la vie ? L'écossais apporta son attention à la demoiselle, qui elle, s'était relevée, sa main marquée par les infimes brûlures du chocolat chaud, elle l'a regardé, Hamish retourna son regard, sans mot dire, mouchoirs maculés entre ses doigts. Selwyn parla, sa voix sucrée résonnant à nouveau dans ce cafétéria désolé. Étangs abjects se refermant et s'ouvrant à plusieurs reprises quand sa camarade s'en été allée pour les toilettes, la Bête ne su que faire, restant plantée là pour un moment, l'odeur de chocolat et de lait chaud envahissant ses narines. Il éternua. Quelle répugnance, les produits laitiers le faisaient fuir, non pas seulement parce qu'il ne les aimait pas, mais aussi, car son alimentation, penchait sur les vivres naturels et à base de plantes. Être un végétalien avait tout pour corser ce qu'il mettait dans sa bouche, voir les autres manger de la viande et autres denrées que lui ne pouvait point manger, ne le dérangeait sans plus, ils faisaient ce qu'ils voulaient, idem pour lui.
Posant son regard sur les mouchoirs, puis levant sa tête, cherchant une poubelle où il pourrait se débarrasser de cette horreur visuelle, ses doigts ne supportèrent pas cette texture, c'était tout aussi ignoble au toucher; humide, brunâtre, puant le lait et le chocolat. Il s'en alla presto jeter ce qu'il avait en main, avant de revenir à la table, il prit son gobelet et le vida d'un trait, histoire de garder son flegme. Il a eu sa cigarette, son café, ses deux premiers cours de sechés, il ne pouvait pas demander plus à présent, plus pour aujourd'hui. Sa tête se tourna de quelques degrés en direction de son meilleur ami, le fixant un moment, stoïque. Hamish bougea, prenant quelques pas pour se rapprocher, puis de sa main gauche - celle qui avait heureusement évité le breuvage qui s'était renversé - vint se poser sur la tête de Corentin, il resta ainsi, muet, tapotant sa tête tout en regardant ailleurs, ses deux puits sans fond plongé dans le vide des plus total. Il ne songeait plus à rien, il ne savait que faire cela; tapoter le crân des gens, restant coi. Était-ce énervant ? Lui-même ne saurait le dire.
▬ ....
Envoles-toi, petit Dragon. Envoles-toi en ces cieux. Déploies tes ailes et va voir les arc-en-ciels. Tant de mots qui furent non-dit, enseveli par cette lacune d'émotions. Et résultat que le Prince des Glaces avaient lui-même engendré en se frigorifiant le coeur. Autant qu'ami, il ne servait vraiment à rien.
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Sujet: Re: ▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel']
▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel']