▬ Mec, t'as vu c'qui est marqué sur l'mur ? Attends, files moi ton stylo [Pv: Cocotte & Sel']

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compromis

Nerveux. Je me mord l’intérieur de la lèvre, toujours caché dans le petit cocon que forment mes bras sur la table. Il y a trop de. Trop de gens qui le connaissaient bien, qu’il a marqué trop profondément. Fichez moi la paix, bon sang.

Je lève la tête alors que le silence s’est installé. Hésitant, je glisse mes yeux sur elle. Elle regarde Hamish. Ils se regardent. Et si lui est égal à lui même, elle semble tout à coup à des dizaines de milliers de kilomètres d’ici, l’oeil brillant, totalement... envoûtée. Mes yeux bondissent de l’un à l’autre, mes traits se durcissant un peu plus encore. Quoi, j’ai loupé quelque chose ? Corentin, où l’art de spéculer en tirant des conclusions beaucoup trop hâtives. Ils ont le béguin l’un pour l’autre. Génial. Et moi ? Je lance un regard mauvais à Hamish, tel un petit Dragon jaloux de ne pas avoir toute l’attention de sa mère.

« Tu peux le garder. »
« J’avais pas l’intention de. »
« Ça ne se fait pas de reprendre un cadeau. »
« . . . »

Je croise les bras sur mon torse, me renfrogne, la mine boudeuse, baissant le nez. Fais chier. Contact. Le petit lézard, créature bien trop adorable pour s’approcher de moi vient se frotter contre mon bras. Mes yeux d’ambre glissent sur lui, mes traits s’adoucissent, alors que je fond de nouveau comme du chocolat en plein soleil. Je fais glisser le bout de mon doigt sur son dos, silencieux alors qu’elle s’éclipse aux toilettes. Quelques secondes après, la bestiole sauvage se met en mouvement. Je n’ai pas besoin de le regarder. Je sais que son visage est neutre, ses yeux sont vides, ses mains sont dans ses poches. Je sais qu’il n’en pense rien, qu’il s’en contrefiche. Comme de tout le reste. Il passe à côté de moi; probablement va t-il fumer une clope, puisque c’est tout ce qui lui importe dans la vie : avoir sa dose de poison quotidienne. Je fulmine contre lui, en silence, sans le regarder. Pourquoi contre lui ? Parce-que je ne peux pas m’en prendre à elle, sachant qu’elle ressent la même chose que moi. Alors, comme souvent, je reporte mon agacement contre cette tête de.

Il me pât pât la tête. Un frisson d’agacement me parcoure, en même temps qu’une légère chaleur enveloppe mon coeur. Hamish est aussi émotionnel qu’un caillou. Alors, lorsqu’il montre le moindre geste d’attention, je ne peux m’empêcher d’être touché. Ce qui ne m’empêche pas de dégager sa main en grognant, me levant. Je pousse un profond soupir, et saisit dans le creux de ma main le petit pendentif ornant mon cou. D’un mouvement de tête, je me dégage de la ficelle qui m’entoure. J’ouvre le fermoir, fait glisser le pendentif, le libérant de sa chaîne filandreuse. Et de la main qui tient le pendentif, je choppe la manche d’Hamish et le traîne derrière moi alors que je me dirige vers les toilettes des filles, à mon tour. Parce-que, ce mec a beau être le plus inutile de l’univers entier, j’aime pas, quand il est pas là.

Je le libère devant la porte des dames, tandis que j’entre sans vergogne. Selwyn est face aux lavabo, et je crois l’avoir vue essuyer une larme; peut-être est-ce une hallucination. Et, le regard sur le sol, je m’approche d’elle, me plante comme un piquet, face à face, et lui saisit la main. Je lui tourne paume vers le ciel, et y dépose le pendentif, la petite plaque de métal, avant de lui refermer la main. J'essaie d’être doux, de ne pas avoir l’air mauvais. « Je te l'offre. On t’attend dehors. » Signifiant que l’on oublie ce petit incident. Que j’ai pris ma décision, et que tu n’a pas le droit de la refuser, car c'est un cadeau. Je ne t’en veux pas. Et, pour une fois, je ferais une croix sur ma rancœur ô combien grande habituellement. Je me détourne d’elle et sort, venant m’appuyer sur le mur aux côtés de mon ami, croisant les bras après avoir glissé ma précieuse ficelle autour du cou.

{ HRP : Désolé Selwyn, pas pû me retenir plus longtemps haha ~ }

▬ Lix ▬CODE COULEUR : #C13838

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« Et elle partit en volutes de fumée, inaccessible. »

Claquement de porte. Solitude. Soupir. Pendant quelques seconds, elle resta plantée, juste derrière la porte qui venait de se refermée sur elle. Frisson. Elle sentait tout son corps bouillonner. Comme si ses organes allaient un à un exploser. Et c’était comme une fanfare qui jouait en boucle de même refrain dans son crâne. Puis, une fausse note. L’harmonie se brise. Le mécanisme s’enraille, dérape et se détruit lui-même. Appuyée contre le lavabo, la Népalaise encaissa le choc. La déflagration. Le tsunami suivant le séisme. Il y avait dans ces toilettes une plante. Une plante verte dans un pauvre pot en argile. Une plante qui ne résista pas au pouvoir de la brune. Ses couleurs disparurent. Ses feuilles fanèrent. Ses tiges séchèrent. Le végétal se tordait, comme souffrant, dans tous les sens dans un crissement insupportable à l’ouïe de la jeune fille. Ce qui restait de la plante se consuma lentement et Selwyn absorbait les forces vitales. Une vitalité qui provoquait en elle des douleurs intolérables mais il était trop tard. Les démons étaient lâchés, il fallait attendre qu’ils aient fini de tout piller. Et quand il ne resta plus rien des racines, il y eu un bruit de fracture effrayant. La brune serra les dents, réunit toutes ses forces pour tenter de reprendre le contrôle de son pouvoir. Poignard. Une larme perla au coin de son œil. Calme. Puis le retour de la tempête.

Claquement de porte. Toujours appuyée contre les lavabos, ses prunelles sombres se posent sur Corentin qui fonce droit sur elle. Son cœur eu un raté. Muette, elle le laissa s’approcher. Contact. Un frisson escalada sa colonne vertébrale. Et docile, elle le laisse effectuer tout son petit manège. Elle est trop absorbée par cette proximité. Bien qu’il puisse paraitre repoussant aux premiers abords, sa brûlure ne gâchait en rien les lignes effilées de son visage. Dans un frémissement, elle reporta son attention sur sa main qu’il tenait dans la sienne. Un éclat. Argenté. Lilial sous cette lumière artificielle. Et la plaque de métal se déposa dans sa paume. Sanglot. Elle ne laissa rien paraitre et cessa de respirer. Et doucement, ses doigts osseux se refermèrent sous la pression des siens. C’était froid, c’était chaud. Brûlant. Incandescent. « Je te l'offre. On t’attend dehors. » Les mots moururent entre ses lèvres or, dans ses yeux, un flot ininterrompu de sentiments tourbillonnait. Des centaines de flammes qui chantaient toutes en chœur un léger « merci » qu’elle espérait qu’il entendait.

Claquement de porte. Ses doigts resserrèrent davantage leur étreinte. Ce geste signifiait l’arrêt définitif d’un cycle. Cette plaque, contre sa peau, était comme la signature en bas d’un pacte. Drew est mort. Ce collier l’a accompagné dans les bons comme les mauvais moments. Sanglot. Drew est mort. Ce collier a désormais une aura spéciale. Une aura si virile, symbole de passion et de force. Une aura dont seule eux deux, à travers leur prunelle d’âmes brisées, pouvaient voir l’étendue. Ce pendentif était l’effigie d’un bonheur si longtemps recherché et jamais atteint. Il était à lui seul le résumé de cette vie si pleine, si riche, si destructrice de cet homme qu’elle avait tant aimé. Il était un témoignage. Une confession du désespoir. Une confession tirée de l’essence même du prince charmant des ténèbres. Une, deux, trois larmes. Gouttelettes qui vinrent se perdre dans le coin de ses lèvres, imposant une légère nuance salée sur sa langue. Illusion. मोहजाल. Cette gravure si simple serait l’épitaphe de sa tombe métallique. La tombe de l’Homme que seule Selwyn a connu. La face cachée de la Lune. Sa moitié. Complémentaire. Si complexe. Si violente d’apparence et pourtant si douce. Sanglot plus violent. Selwyn savait qu’elle avait perdu une partie de son âme déjà en charpie depuis ce tragique accident. Bancale, seuls les organes vitaux marchaient encore, comme lors de l’hibernation des ours. La machine corporelle ne peut se permettre le repos car son repos à elle est bien éternel tandis que la conscience est endormie ou dans ce cas-ci, victime d’un chagrin insurmontable. Mais Corentin, oh Corentin, tu viens de remettre la pièce manquante à l’engrenage.

Elle glissa le pendentif contre son cœur. Palpitant qui se libérait peu à peu de sa prison de glace. Douleur et désespoir était la tapisserie mais ce morceau de métal était comme une fenêtre sur l’extérieur. Une échappatoire. Drew vivrait dans ses souvenirs, ses dessins. Drew est mort, c’est la fin d’un cycle. Du cycle de l’ombre et de la lumière. Mais ce n’était pas la fin de l’amour qui l’animait encore. Un amour passion et admiratif. Un amour qu’elle enfermerait à double tour dans un petit coin. Un amour qu’elle n’oublierait jamais. Parce que dans les battements de son cœur, ce serait les siens qui résonneraient aussi. Peu importe Sarah, Anshu, Selphie. Bien qu’elle n’ait pas réussi à avoir pleinement son cœur, elle acceptait d’être la gardienne de ses secrets.

Inspiration. Elle essuya ses joues. Ouvrit le robinet. L’eau ruissela sur sa brûlure. Elle ne savait pas si cela la soulageait. Elle ne savait plus rien. Tout était confus. Perdu dans les nébuleuses profondes des souvenirs, des vils impressions d’abandons et celles d’avoir trouvé des semblables. Miroir. Ses yeux étaient rouges mais quelque chose avait changé. Une nuance. Une lueur. Elle ne saurait pas le dire. Elle essuya sa chair abîmée puis sortit.

Dans ces toilettes, il n’y avait plus de plante verte.

Il n’y avait plus que le pot.

Un pot brisé en deux.

Code by Anarchy – Modifié - color: #9E8479

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Baa bah,
this is the sound of settling

               { R espiration lente. Muet. Vide. Perdu dans le néant.
     Attention s'étant évadé pour d'autres mondes bien plus majestueux que celui-ci, seule la coquille vide de la Bête resta. Inerte, comme à son habitude, le Prince des Glaces demeura tout aussi insignifiant qu'un petit caillou au sol, sa main s'étant faite rejetée par son ami colérique qui tant bien que mal, se mit sur ses deux pieds, malgré cette effervescence qui le hantait. Ses paupières se refermèrent pour une parcelle de secondes, sa tête faisant un léger mouvement pour permettre à ses deux miroirs de se poser sur la silhouette du Dragon qui ôtait son précieux du cou.
     Il ne questionna nullement l'acte, se contenta simplement de regarder, la Bête ne sentant pas le besoin de dire quoi que ce soit, une marotte bien à lui qu'il s'était mis en tête depuis bien des lustres, il avait appris à accepter ce silence. Chose qui le rendait distant, mais pas complètement hors de lui. Hamish ne voyait pas ses mots porter quelconque valeur, quoi qu'il dirait, cela ne sauverait personne, ses locutions n'étaient nullement magiques, elles ne pouvaient pas soigner les blessures, elles ne portaient pas bonheur et ne rendaient personne heureux, ses paroles étaient aussi vide qu'un puits sec. Cela, il le savait, c'était pour cela qu'il ne parlait pas. Cela ne porterait pas fruit. C'était sans utilité. Raison pour laquelle on ne le voyait rarement dire quelque chose de fabuleux ou de longues phrases interminables, Hamish voulait laisser ce rôle à ceux qui savaient comment faire usage du vocable et de ses nombreuses variations. La magie des locutions et des expressions n'était purement et simplement pas son domaine à lui, lui qui préférait l'observation et surtout, le langage du corps, c'était la seule chose qu'il savait faire, comme un grand garçon.
     Ses mains se glissèrent paresseusement dans les poches avant de son pantalon noir aux maintes trous, yeux ne quittant pas une seconde l'autre crétin. Il y avait des jours où le Carcajou se demandait pourquoi Corentin était présent à ses côtés. Pourtant, ô grand pourtant, Hamish n'était pas intéressant et encore moins quelqu'un de bien bavard avec qui on pouvait confier ses petites et grandes peines. Même si notre jeune ami pouvait se montrer attentif, il ne s'exprimait pas pour autant, ce qui pouvait poser quelque peu souci à ceux qui essayaient d'obtenir une réaction quelconque à leurs dires.
     Demander un avis à Hamish ? Hn. Faire part de tes peurs ? Hn. Te sentir mal dans la peau ? Hn. Ta copine t'a trompé ? Hn. À moins que la personne soit de grande importance à ses yeux, notre brunet ne donnera qu'avec un pourcentage de zéro virgule zéro cinq pourcent de son attention à la personne. Pourquoi ? Car les malheurs, cela arrive à tout le monde et tout le temps. De plus, il n'est pas la première personne à qui il faudrait venir se plaindre. À moins que tu ne sois Vanilla Barkov, ce qui peut s'avérer être impossible, vu qu'il n'en connaît qu'une de Vanilla et qu'il sait qu'elle n'a pas de jumelle ou un clone bizarre, tu peux être sûre que tes misérables misères seront tout aussi superfétatoires que les moustiques (c'est vrai quoi ! Ils ne servent vraiment à rien).

               Corentin, il s'agite à nouveau. Il l'attrape et l'entraîne avec lui dans sa quête. La Créature ne fait que suivre, bouche close, prunelles d'un bleu maculé jetant coup d'oeil à la destination. Les toilettes des filles. Penchant sa tête de côté, comme ayant deviné les prochaines actions de l'autre, Hamish n'alla pas lui dire que faire, se disant tout simplement qu'il faisait ce qu'il voulait de sa vie et de son pendentif. Si il tenait à le rendre à Selwyn, qu'il le fasse. Si il souhaitait cesser la tempête de la demoiselle, qu'il le fasse. Peut-être que cela coupera les fils qui relient tout le monde à ce fameux Drew Bolton. Hamish ne sait pas. Il s'en fout. Il regarde.
     Quand celui-ci le laissa aller, le brunet s'adossa contre le mur faisant face à la porte, deux petits étangs crasseux rivés sur celle-là, voyant la galbe du Dragon disparaître derrière cette même porte en bois. Fumer. Il veut fumer. Mais se retient. La dose précédente de poison ne lui avait pas été suffisante, un effet secondaire fit surface, doigts osseux se mettant à trembler. Le Carcajou se mordit la lèvre inférieure, il ferma les yeux, c'était ennuyant, c'était encombrant. Il tenta de fermer ses poings, mais ils s'ouvrent, se battant et claquant. Ses pognes deviennent telles des feuilles au vent d'automne. Sortant une cigarette, mais ne l'alluma pas, se contentant de la poser contre ses lèvres et de faire semblant de le consumer. Cela n'avait aucun sens. Il le savait bien. Mais en même temps, il ne se voulait pas vraiment de fumer à l'immédiat, car il était bien conscient que ses deux camarades n'allaient pas vraiment l'apprécier et qui sait - Corentin allait sûrement pulvériser sa clope de toute évidence, ce nigaud.
     Cigarette entre ses lèvres, tête posée contre le mur alors que son regard se posa sur le plafond, oreilles relevant le son du claquement de la porte, provenant sûrement de celle des dames - le Dragon était revenu. Suivit de près par la Tigresse. Se balançant à nouveau sur ses deux jambes, distribuant équitablement sa masse à diverses parties de son corps, il porta son attention sur la demoiselle, puis sur son meilleur ami. Donnant un coup discret du coude à l'autre jeune homme, celui-ci se contenta de suite de marcher tout en passant sa main gauche dans la chevelure de la demoiselle en signe d'assurance - ou d'affection ? Nul ne saurait exactement dire ce qui se passait dans sa boîte de conserve. Tout en s'éloignant, il fit signe de la main, avant de dire cette fameuse phrase bien à lui.
▬ J'dois fumer.
Qu'il crève avec sa clope, vous pourrez dire. Mais c'était son seul confort à lui. La seule chose qui lui ramenait la paix en ce monde. Si ce n'était pas pour ce venin, Hamish serait une furie incontrôlable. Pire que votre voisin bruyant, c'est Behemoth qui se réveille, c'est Wolverine qui s'est levé du mauvais pied que vous aurez, c'est Cthulhu qui te fait regretter - Hamish, ce n'est pas le gars que tu veux faire chier. Chaque chose avec modération. Mais il y a des choses qu'il fallait laisser passer, autrement les conséquences pouvaient se montrer épouvantables.
     Retrouvant à nouveau le froid mordant du dehors, il entama sa session quotidienne de fumer. Espérant que les deux autres n'allaient pas s'arracher les cheveux. Surtout Corentin. Lui qui avait tendance à exagérer.

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< Désolé de vous abandonner suite à mon reboot QAQ j'archive. éè >

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