Sujet: Apprentice... or slave ? Mar 3 Déc 2013 - 17:17
feat. ANSHU
« [...] Et le sien est juste effroyable [...] »
Froid. Je marche, grelottant de froid, d’un pas déterminé. Bras croisés, recroquevillé autant que possible sur moi-même, mes pas défilent devant les cabanons. Je tremble de froid lorsque ma main s’abat sur la porte de la cabane où le nom d’Anshu Agni Kyô est inscrit. Un coup. Deux. Trois. Fronçant les sourcils, je finis par tembourriner la porte, armé de ma légendaire patience et de ma grande douceur. « Anshu ! » On fini par m’ouvrir, mais ce n’est pas Anshu. C’est un espèce de type, grand, aux cheveux blonds platine, un livre de cours à la main. J’hausse un sourcil; j’avais bêtement imaginé que je tomberai forcément sur Anshu. En même temps, un dimanche matin, où pouvait-il être ? Peut-être à la bibliothèque, c’est un A après tout... Je lève les yeux vers mon vis-à-vis, lui demandant si Anshu est là. Il a l’air vraiment surpris que je veuille lui parler, me confie que c’est rare que des gens viennent voir Anshu, ce qui me met légèrement mal à l’aise. Certes il est un peu... spécial, mais quand même ? « Je l’ai croisé en revenant de la bibliothèque, il allait vers les ruines. » Les ruines ? Les ruines de quoi ? Le blond m’explique où c’est, mais me déconseille d’y aller, précisant que ce n’est ni un lieu ni une personne fréquentable que je trouverais là-bas. Je décide de ne pas l’écouter d’avantage, le remercie et lui fausse compagnie. Il a l’air très sympa, mais aussi bien fouineur; ce que j’ai à faire avec Anshu ne le regarde pas, même si c’est son colloc.
Alors je m’élance, toujours pétrifié par ce froid glacial de décembre. J’essai de suivre le chemin indiqué par l’inconnu, me voyant quitter le campus, et m’avancer vers une forêt. Plus j’avance et plus je me demande si je suis sur la bonne route. Mais les silhouettes de pierres que j’aperçois au loin confirment ma direction. Arrivé là-bas, je marche entre les dédales des effondrements et enchevêtrements de bâtisses. L’herbe et le lierre courent partout, et j’entend une fontaine clapoter non loin. Un gémissement de douleur. Je fronce les sourcils, me calant le dos contre un mur, instinctivement. Un coup d’oeil vers la fontaine. Je vois Anshu, assis, ses bijoux à ses côtés, et sa peau brûlée à divers endroits. Rougie, sa peau est écorchée, presque à vif. Inspiration, je cache mon visage derrière le mur, le coeur battant, alors que j’ai cru le voir lever la tête vers moi. Silence. Je n’ose bouger, pétrifié. Que faisait-il ? Quelles sont ces brûlures ? Je risque un nouveau coup d’oeil en sa direction. Intrigue. Fascination. Je sais que j’ai un potentiel magique, notamment parce-que je suis capable de sentir celui des autres. Et le sien est juste effroyable. Je cherche l’égyptien des yeux, toujours caché derrière mon mur; c’est pas vrai, il n’a pas pu disparaître si vite ?!
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mar 3 Déc 2013 - 21:48
monochrome
Le vent, sec, frais et désagréable glisse sur son échine. Frémissement. Les goûtes fraîches de la fontaine n’arrangent rien. Anshu détestait l’hiver, plus que tout. Ce devait fatalement être la saison où il attrapait le plus de rhumes et de merdes du genre. Mais il s’en fichait, plus que tout.
Son regard était posé sur le liquide translucide qui s’écrasait contre son jumeau. Les ruines, c’était calme. Même si ça grouillait de personnes assez mal vues, ça ne l’empêchait pas d’y aller.
Il regarde ses doigts. La douleur est imprenable. Et il ne peut rien faire. Il est droitier, et une torture sans commun s’empare de lui à chaque chose effleurée. C’était horrible. Il se penche légèrement en arrière, passant le bout de ses doigts sur l’eau. Réflexe humain, il ôte rapidement sa main. Ah.
Sans s’en rendre compte, il se détruisait, lentement, à petit feu. A l’entendre parler, Anshu se fichait de tout. C’était sans doute le cas. Mais, intérieurement, il pensait. S’inquiétait réellement pour son état, autant physique que mental. Et là, il sentait son corps l’abandonner de plus en plus. Il est encore jeune. Aussi puissant soit-il, il ne peut pas lutter contre l’usure de son enveloppe charnelle. Même s’il disait que son corps n’était qu’une maigre couverture… Il ne le pensait pas.
Il n’avait pas osé retirer ses bracelets. Car il sentait cette douleur cuisante s’emparer de lui sur toute la surface de son bras gauche, sous cette masse d’or. Et il ne savait pas dans quel état il pouvait être à présent.
Mais, aujourd’hui, il ose. Retirer les bijoux qu’il commence à présent plus à porter par contrainte, par honte que par fierté. La honte d’avoir ces brûlures horribles sur la peau, encrées. C’est vrai. C’est horrible. Mais tout le monde le savait à présent ; Anshu n’était pas parfait.
D’une main, il ôte son collier. Et sa peau meurtrie se fait violemment attaquer par l’air glacial. Il le dépose à côté, se mordant la lèvre. Il ne se voyait pas, personne ne le voyait, et heureusement. Parce que voir ces cicatrices doit sans doute être la pire chose à présent. C’était tellement contradictoire avec cette image de prince digne et délavé de toute impureté qu’il pouvait donner.
Mais il n’avait rien de tout ça. Strictement rien.
Il jette un rapide regard aux alentours - personne. Il pousse un soupir. Il n’avait pas envie de rester à son cabanon. Car les autres devaient y être. Il préfère être seul, tranquille, isolé. Il avait également essayé de ne pas tellement penser au cousin de Drew. Parce que ses cauchemars avaient bizarrement cessés. Et il ne voulait pas le laisser occuper ses pensées plus longtemps. Ce serait trop douloureux.
Il effleure son cou de ses doigts, déglutissant lentement. C’était même désagréable au toucher. En y repensant, l’autre devait vivre avec ça sur le visage. Un léger sourire prend place sur ses lèvres. Le pauvre, quand même.
Gardant le pire pour la fin, il ôte un à un tout les bracelets de son bras droit. Il s’observe, glisse ses doigts sur ses bras. On ne va pas y passer trois ans non plus, n’est-ce pas. Mais. Il ne sait pas s’il a vraiment le cran de les retirer.
Mais au moins, ce sera clair.
Un puissant gémissement s’arrache d’entre ses lèvres. Il n’en avait retiré qu’il seul, et il sentait déjà les larmes lui monter au yeux. Et elles s’arrête au coin de ceux-ci. Il serre ses dents. C’était vif. Il veut éviter tout contact avec le bout de ses doigts. Mais il ne fallait pas oublier la nouvelle brûlure qui était allée recouvrir son ancienne cicatrice pour accentuer la douleur de son bras.
Et il avait finalement réussi. Son avant bras était rouge. Il avait l’impression d’être consumé par la douleur. C’est affreux.
De fines larmes s’écoulent le long de ses joues, allant effleurer la commissure de ses lèvres. La douleur était trop intense et lui prenait à la gorge, comme ça. Il était loin d’être douillet, mais il ne pouvait rester insensible face à ça.
Il croit entendre un bruit. Infime. Ou quelqu’un qui l’observe. Il détourne rapidement la tête, observant derrière lui. De loin, derrière un semblant de mur, il aperçoit une chevelure qui dépasse. Et pour l’avoir côtoyé de nombreuses fois - et même encore il y a quelques temps, il n’a pas besoin de plus de temps pour savoir de qui il s’agit.
Il fronce les sourcils. Lui, ici ? Il n’attend pas plus longtemps. Il se redresse rapidement. Mais il ne va pas directement en direction du mur. Il fait littéralement le tour, le pas rapide.
Puis, il l’aperçoit, derrière le mur, jetant quelques regards en direction de la fontaine. Voilé par les feuilles et par les ruines. Il l’observe quelques secondes, puis décide enfin de s’approcher.
User le moins possible de sa main endommagé ; voici ce qu’il s’était fixé en quelques instants. Ses pas sur les feuilles mortes attirent forcément son attention ; il l’observe se retourner. Et son visage devient subitement écarlate.
… Tu les as vues, n’est-ce pas… Mes brûlures. Il se mord la lèvre. Je peux savoir qu’est-ce que tu fiches ici ?
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mar 3 Déc 2013 - 22:58
feat. ANSHU
« [...] Il s’approche, majestueux, [...] »
Un bruit. Je tourne la tête, tombant sur lui. Il s’approche, majestueux, encore plus terrible avec les blessures ornant ses bras. Prince écorché. Je cille, m’abandonnant un instant dans ses prunelles rouge sang. Il est dangereux. Je cille, sans prendre la peine de répondre à sa question, de toute manière rhétoriques. Ses blessures sont là, sous mon nez, et de toute évidence, il m’a vu l’espionner. Pestant intérieurement contre mon manque cruel de discrétion et ma maladresse, je me décolle du mur, faisant quelques pas sur le côté, trop inconfortable dans cette position où je suis prisonnier entre le mur et lui. « Je... Désolé de t’avoir espionné. » Je m’arrête, repose mon regard dans le sien, me forçant à ne pas ciller alors que je me tiens fermement debout, croisant les bras, soutenant son regard. « Je veux que tu m’entraîne. »
Parce-que Sarah ne m’a pas fait changer d’avis. Qu’importe ce qu’elle en pense. Qu’importe qu’elle le juge dangereux, notamment par son côté fascinant. Je n’ai pas l’intention de me laisser surprendre. Anshu est un garçon. Au mieux je serais fasciné, admiratif, au pire il m’énervera et je le lâcherai. Il n’y a pas de place pour quoi que ce soit d’autre que ceci. Parce-que c’est un garçon; la question ne se pose même pas. Sarah a tord. Drew était gay, je ne le suis pas. Point.
Me reviennent en tête ces deux moments, ou elle et lui m’ont tout les deux touché les cheveux. Tandis qu’avec elle, j’ai été enivré, totalement ensorcelé par ce geste, avec lui je n’ai ressenti que crainte et dégoût. Non, c’est impossible; Anshu sera mon maître, mon professeur, je n’ai pas à craindre quoi que ce soit de lui.
« Quand je t’ai dis que je voulais me débarasser de mon pouvoir, tu m’a traité de faible. Alors me voila, devant toi, pour que tu m’en apprenne la maîtrise. Apprends moi ce que tu sais sur la magie. Je te prouverai que je ne suis pas faible. »
Bras croisé, le torse légèrement bombé pour me donner plus de contenance, je tourne légèrement la tête, haussant un sourcil, attendant sa réponse.
Dans le meilleur des cas, il acceptera. Il m’apprendra. Et je quitterai cet endroit damné dès que possible. Dans le pire des cas, il refusera. Il refusera, et j’insisterai, inlassablement, jusqu’à ce qu’il craque. Parce-que c’est lui que j’ai choisi comme professeur. Lui et personne d’autre. En vérité, je ne l’ai même pas choisi d’ailleurs. Cette décision s’est imposée à moi, comme une évidence.
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 0:07
monochrome
Il le regarde s’éloigner. N’aimait-il pas la proximité non plus ? Anshu hausse les épaules, qu’importe. Et il s’excuse de l’avoir espionné. Il lève les yeux au ciel et balaie silencieusement l’air de sa main, signifiant bien qu’il n’en avait strictement rien à faire.
Je veux que tu m’entraîne.
Il s’arrête, et le fixe, ne cachant pas sa surprise que trop grande. En réalité, on ne lui avait sans doute jamais réellement demandé ça. Enfin, dans ce cas, c’est loin d’être une question. Un fin sourire étire ses lèvres. Il a l’air déterminé. ça se voit dans ses paroles, ses gestes, sa posture. Il a l’air motivé à être puissant.
Mais pourquoi lui ? Pas que ça le dérangeait non, au contraire, ça flattait même son ego en prime. Enfin si, il ne sait pas s’il aurait la force de se coltiner un “élève” jusqu’à que ce que ce dernier soit puissant.
Il tourne la tête de l’autre côté, soupirant. Puis, il cligne une fois des yeux, et à la réouverture de ses paupières, ses iris embrassèrent les siens, ambrés. … Soit. Ça pourrait peut-être également assouvir sa soif de domination. Enfin peut-être pas d’ailleurs. Mais en attendant, il faisait ça par intérêt. Et il allait attendre quelques temps.
Il fait quelques pas en sa direction, s’approchant dangereusement de lui. Son regard, plus sévère que jamais s’attaque à lui. Hm… Je suppose que je n’ai pas besoin de te demander si tu es sûr de ton choix, n’est-ce pas ? Il s’écarte, soutenant son regard. Sache que je serais sans aucune pitié. Si tu deviens mon soit disant élève, apprenti, ce que tu veux, je ne tolérerai aucun échec. Pour la simple et bonne raison que ce mot ne fait pas parti de mon vocabulaire.
Et pourtant si, j’ai connu mainte et mainte fois ce mot.
Le pouvoir, c’est tout ce qui compte.
J’ai l’impression que mes brûlures s’attaquent à moi quand je prononce ces paroles.
Est-ce clair, Corentin Bolton ?
Il cille, un instant. Perd son sourire. Quand veux-tu commencer ? Aujourd’hui même, demain ? Je m’en fiche royalement. Tout ce qui m’importe à présent, c’est ta réussite. Et une lueur nouvelle scintille en son regard. Je me répète, tu n’as nul droit à l’échec. J’ai mit quelques années pour pouvoir parfaire la maîtrise de mon pouvoir. Mais le tien est déjà tout de même pas mal puissant, d’après ce que j’ai pu remarquer. Quelques mois suffiront. Tu n’as pas le droit de retourner en arrière. Et si tu échoues, tu recommenceras, jusqu’à en crever s’il le faut.
Et son sourire réapparaît alors qu’il soupire doucement, faisant quelques pas autour de lui. C’est comme un pacte avec le diable, Corentin. Son souffle s’arrête. Ah. J’allais oublier le plus important. Il prend sur lui le plus possible et effleure de ses doigts brûlés la brûlure sur son visage, tentant de ne pas arracher l'once d'une grimace. Ne laisse jamais cette chose t’assaillir. Ici, les gens critiquent. Beaucoup trop. Mais qu’importe. Je t’interdis de faiblir à cause de ta cicatrice.
Et il s’éloigne encore. Comme si toute la morosité qui était en lui avait disparue. Bienvenue en enfer, Bolton. Je vais bien prendre soin de toi.
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 11:06
feat. ANSHU
« [...] Mais j’étais plus concentré à le comprendre pour mieux le cerner lui plutôt qu’à me soucier des messages qu’il voulait me faire passer; [...] »
Jeu. Je me retrouve de nouveau là, droit comme un i, à observer une personne me tourner plus ou moins autour, jouer avec l’espace, jouer avec mon espace. Il s’approche, se recule, tourne. Me fixe. Mais je ne cille pas. Bras croisés, tête penchée, je plisse les yeux, l’observant faire son petit numéro. Je ne le regarde pas avec mépris, non. Dans mes yeux ne brûle que la flamme de l’admiration. Il me parle. M’ordonne. Et je commence à comprendre le personnage. Il est froid, et fort. Très fort. Drew était probablement la faiblesse d’un colosse. D’un titan. Il est dangereux. Cette phrase de Sarah ne cesse de me revenir en tête, mais je l’y chasse; c’est comme si... C’est comme si j’aimais l’idée de jouer avec le feu.
Mais je me sens à l’abri. Je ne vois pas ce qu’il pourrait m’arriver; je le respecte mais ne le crains pas. Moins que je ne crains Sarah, ou même Crystal et l’effet qu’elle me fait. Honnêtement, Anshu ne me parâit pas si mauvais qu’on le dit. Certes, il est très... impérial, mais il ne m’a fait aucun mal dans le labyrinthe, et ce, mlagré que je l’ai frappé. Il m’a même rendu mon pouvoir. Aujourd’hui, il ne m’en veut pas de l’avoir espionné, alors que visiblement, si il venait dans cet endroit si reculé, c’était pour être seul avec ses secrets. Et enfin, lorsqu’en plus de tout cela je réclame qu’il m’apprenne ce qu’il sait, il accepte. Anshu n’est pas méchant. Il n’en a que l’air. Cette pensée me fait sourire. Pas par moquerie, mais par sympathie. Parce-que je suis pareil. Sous mon apparence sauvage et farouche, je ne suis pas mauvais, bien au contraire. Certains ici commencent à le comprendre. Anshu est comme un... un chaton. Il joue l’indépendant, fait le dos rond, mais ses blessures physique et le souvenir de Drew me fait penser qu’il est un petit animal sans réelles défenses. Peut-être que je me trompe. Et malgré tout ça, je le trouve impressionnant. Car en apparence, il est plus un lion majestueux qu’un petit chaton.
« C’est comme un pacte avec le diable, Corentin. » J’hausse un sourcil, et mes lèvres sétirent en un léger rire. « Quel discours ! C’est au moins issu d’un film non... ? » Boutade. Boutade non accueillie par mon vis-à-vis qui reste de marbre. « Hum. Je. J’accepte tout ça. Je suis prêt à commencer dès maintenant. » Tout son discours, je l’ai écouté. Avec attention. Mais j’étais plus concentré à le comprendre pour mieux le cerner lui plutôt qu’à me soucier des messages qu’il voulait me faire passer; mon avis et qu’il y va un peu fort tout de même. Un pacte avec le diable... Ce ne sont que des cours. Rien de plus.
« Ah. J’allais oublier le plus important. »
Il s’approche, effleure ma cicatrice, alors que je me renfrogne, détournant le regard. Ne pas faiblir à cause de ma cicatrice ? Je grogne en signe d’approbation, pour lui faire plaisir, mais n’en pense pas un mot. Ma cicatrice a toujours été et sera toujours ma faiblesse. Parce-que je ne suis pas Drew. Je ne suis pas celui qui peut marcher la tête haute dans un pensionnat de magie tout en y étant gravement allergique. Je n’ai pas sa force. Mais je le ferait croire à Anshu, si ça peut lui faire plaisir.
« Bienvenue en enfer, Bolton. Je vais bien prendre soin de toi. » Frissons. Je souris. Parce-que pour moi, tout ça n’est qu’une mise en scène. Pour moi, Sarah dramatise; en vérité, c’est peut-être elle qui est amoureuse d’Anshu, c’est peut-être elle qui tombe dans les méandres de la fascination qu’elle a à son égard. Et puis, après tout, elle est peut-être simplement folle. Il ne faut pas écouter tout ce qu’on nous raconte. Je veux bien être naïf, on me l’a dit plus d’une fois. De là à croire que je fais partie d’un jeu de Démons, c’est un peu fort. Je souris, la malice dans le regard que je pose dans ses yeux de sang. « Bien. Je suis prêt. Pourquoi ne pas commencer tout de suite ? » Je décroise les bras, me mettant à marcher, observant d’un rapide coup d’oeil les alentours, à la recherche d’un espace vide. Je finis par me retourner vers lui. Les quelques cours que j’ai eu m’ont mis en confiance. Je pensais n’avoir aucune maîtrise de mon pouvoir, mais en réalité, je m’en sors bien. Peut-être même que la différence entre un A et un B n’est pas si grande. Peut-être que je ne suis pas si loin de son niveau à lui, après tout, je n’en ai pas vraiment vu la démonstration, mise à part lorsqu’il m’a privé de mon don... « Alors... ? »
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 15:24
monochrome ice
Un sourire satisfait étire ses lèvres. Bien. Il le suit du regard, restant immobile. Il se retourne. Anshu, lui, reste silencieux. Il a très bien entendu ses paroles, mais il ne prend pas la peine d’y répondre. A la place, il soupire et tâtonne ses vêtements d’une main, en sortant sa baguette.
Il avance de quelques pas avant de la lui tendre, du bout des doigts. Tiens. Je vais aller chercher mes bijoux, on sait jamais.
Et il se dirige d’un pas lent en direction de la fontaine, embarquant ses bracelets et son collier. Il les glisse précautionneusement dans les poches de sa robe de jambe - secret of the pant - avant de retourner voir le balafré. Glissant son arme hors de ses mains, il la garde dans sa main en lui accordant un bref regard. Ça va ? Drew ne pouvait pas la garder dans ses mains sans être brûlé. Peut-être parce qu’il était faible… J’n’en sais rien.
Haussement d’épaules. ...Cet endroit est trop étroit, on va chercher quelque part de plus vaste. Et il observe autour de lui, faisant quelques pas, totalement au hasard. Il marche sans l’attendre, accordant quelques regards derrière lui de temps à autre.
Et puis, un endroit plutôt dégagé fit son apparition. Il y avait de nombreuses ruines, mais pas tellement d’arbres. On parvenait même presque à voir le ciel à travers les feuilles. Je suppose que ça fera l’affaire. C’est assez éloigné de l’entrée des ruines, en plus. On se démerdera pour rentrer, hm ? N’oublions pas que cet endroit ne fait pas parti du pensionnat et que les habitants ne doivent pas être au courant de tout ça. … je me demande comment ils font pour ne pas l’être, d’ailleurs. Qu’importe.
Il dépoussière ses vêtements. Bon. Bien contrôler son pouvoir inclue à également nourrir son esprit de connaissance dans le domaine magique. Mais ça, tu verras à la bibliothèque, t’as une tripotée de livre parlant de ça. Si tu penses pouvoir t’améliorer en ne faisant que pratiquer, tu te fiche le doigt dans l’oeil.
Et il s’accroupit, touchant l’herbe humide. Sourire. Il y a un avantage à ce que je contrôle la glace et toi le feu. Logiquement parlant, le feu peut venir facilement à bout de la glace en la faisant fondre, la transformant alors en substance liquide. Mais dans le domaine magique, tout ça n’est rien d’autre que des conneries.
Il tourne enfin sa tête en sa direction. Tout ça varie en fonction de la puissance magique. Si tu rencontres quelqu’un qui contrôle l’eau mais qui est plus faible que toi, son pouvoir sera littéralement inutile. Tu vois où je veux en venir ? Ça peut paraître étrange et compliqué, mais c’est ainsi.
Il tapote la terre de sa baguette, détournant alors le regard du sien. Cela veut donc dire que mon pouvoir parfait pour tester ta puissance. N’est-ce pas fabuleux ? Il se mord la lèvre, émettant un semblant de rire. Nous sommes compatibles, vois-tu.
Il balaie l’air de sa main en sa direction. Écarte toi, on sait jamais. Lui jetant un dernier regard, il se concentre sur le sol en face de lui, les yeux clos. Son timbre s’adoucit étrangement alors qu’il chuchote presque. Laisse moi cinq minutes, à présent…
Et il tente de faire le vide, enserrant sa baguette entre ses doigts. Silence. Il ne s’entraînait quasiment plus, alors il devait prendre le temps de se concentrer sur son objectif pour écarter un maximum les taux d’échec.
Il entre ouvre les lèvres, la respiration calme. Silently. Calme. Il rouvre les yeux, doucement. Il déglutit, pour abattre sa baguette contre la terre. Et le vent semble plus frais. Le givre recouvre les brins d’herbe.
Rapidement, Anshu s’écarte pour aller rejoindre le brun, observant attentivement ce qui se tramait. Et un semblant de stalagmite, haut d’à peine un centimètre se forme. Et elle prend en hauteur et en consistance. Satisfait, il observe sa réussite se former, petit à petit. Il grelotte. Anshu aimait son pouvoir, mais pas les effets de celui-ci.
Au bout de quelques minutes, la naissance d’un brin de glace forme à présent quelques mètres de hauteurs et de largeur. Doucement, Anshu s’approche de ce bloc massif translucide et incolore.
Bien. Je suppose que tu sais très bien que ce n’est pas fait pour faire joli. Et je pense que tu sais très bien le but de l’apparition de ce morceau de glace, n’est-il pas ? Il tapote son oeuvre de l’articulation de son index, souriant. Là-dedans, il y a de la magie, ma magie. Et c’est grâce à elle que ce n’est déjà pas en train de fondre.
Il le fixe, s’approchant de lui pour aller lui tapoter l’épaule. Réduis cette glace à néant et on pourra dire que tu es à ma hauteur, hm ? Il va s’asseoir en hauteur, sur un morceau de ruines pour l’observer attentivement.
Fais de ton mieux !
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 16:52
feat. ANSHU
« [...] des gerbes de flammes valsant dans tout les sens [...] »
Je baisse les yeux sur la baguette qu’il me tend. Je reste figé, une seconde. Vertige. Ma main vient d’elle-même se tendre, et l’Egyptien l’y dépose avant de s’éloigner. Je la fixe, mon coeur s’emballant. Plus vite. Plus fort. C’est la même baguette qui était présente dans la voiture de Drew, le jour de son accident. Celle qui s’est mystérieusement plantée dans son coeur. C’est comme si il l’avait placée ici lui-même, avait dit le docteur à nos parents, alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps devant son lit, où un draps recouvrait son corps. Mort. Quelque chose de glacial semble geler mon cerveau. Le sol devient flou. Je cille. Cette baguette est une réplique. Ils avaient la même. Symbole de leur amour ? Il ne se l’est pas planté lui-même dans le coeur. C’est impossible. Frisson. « Ça va ? Drew ne pouvait pas la garder dans ses mains sans être brûlé. Peut-être parce qu’il était faible… J’n’en sais rien. » Je lève les yeux vers lui, lézardé. J’inspire, essayant de me reconcentrer sur mes sensations. « Elle est chaude. Mais ça ne me brûle pas. » Je la saisis entre mes doigts légèrement tremblants, lui tend, détournant le regard. C’est troublant. Mais je ne veux pas me laisser abattre.
Il s’éloigne, à la recherche d’un meilleur endroit. Je le suis, marchant doucement, faisant tout ce qui est en mon pouvoir pour me ressaisir. Pourquoi utiliser une baguette, d’ailleurs ? Souvenir. Il avait glissé mon pouvoir dans son bracelet. Alors... Il peut enfermer la magie dans un objet... et la réutiliser ? Je fixe sa nuque, pensif. Tant de puissance. Je me sens ridicule, à côté, avec mes quelques flammes maladroites. Il me parle de l’endroit, des habitants. Je n’écoute pas. C’est un défaut bien à moi, ça. Je n’écoute pas, et lorsque la phrase est finie, je me rend compte qu’elle est entrée et ressortie par l’autre oreille, instantanément. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai du mal en cours. Je décroche trop souvent. Je me concentre, m’arrêtant à une distance raisonnable de lui. Il me dit qu’il me faudra m’instruire. Que la magie n’est pas que de l’exercice physique. Même si je m’en doutais, je trouve ça étonnant venant de lui. Oh, il n’a pas l’air bête, au contraire. J’ai juste du mal à l’imaginer potasser à la bibliothèque. Mais si il le dit... Il faudra que j’applique cet ordre. Et puis, faisant son petit traffic dans l’herbe, il m’explique que dans le domaine de la magie, les choses n’ont pas les mêmes règles que dans la nature. L’eau n’éteint pas nécessairement le feu. L’air ne l’attîse pas non plus. Pas si la puissance magique en décide autrement. Cela me paraît très absurde : J’ai vraiment du mal à imaginer qu’une flamme résiste à une vague, mais j’acquiesce, lui montrant que j’ai bien saisi ce qu’il veut dire. Je suis là pour apprendre, pas pour douter. Si il me dit quelque chose, je suis prêt à le croire sur parole. Si il me dit de faire quelque chose, je le ferais, qu’importe ce que c’est.
... A priori.
« Nous sommes compatibles, vois-tu. » Il rit. Bizarrement. J’hausse un sourcil, baissant les yeux sur lui. Qu’est-ce qu’il y a de drôle à ça ? Je me recule, croisant les bras, l’observant avec attention. Il se concentre. Je l’observe. Intensément. Ses traits sont fins. Délicats. Mais durs à la fois. Ses cheveux sont si longs. Une qualité parfaite. Pas un noeud. Ils sont lisses, et doux, rien qu’à la vue. Ils tombent avec élégance sur son épaule, roulent le long de son dos, viennent épouser l’herbe fraîche. Son corps est fin, harmonieux. J’ai l’impression d’être une brute à côté de lui. Rude. Je suis presque aussi grand que lui, mais plus musclé. Dans la famille, nous avons de larges épaules, un corps taillé en V. Je suis moins massif que pouvait l’être Drew, mais je suis plus... sportif. Lui se contentait de frapper, ses bras étaient ceux d’un colosse. Je suis plus fluet que lui, mais le Kung Fu a l’avantage de tailler tout mon corps de manière égale.
J’observe la glace qui se forme. Mmh, pas très impressionnant. Je m’attendais à des éclats, une attaque foudroyante. Ce n’est qu’un pic. Cependant, plus il grandit, de lui-même, plus je me laisse impressionner. Il devient massif. Solide. Imposant. « je pense que tu sais très bien le but de l’apparition de ce morceau de glace, n’est-il pas ? » Oui. Il m’a dit que le feu ne faisait pas nécessairement fondre la glace. Que tout était question de puissance. J’acquiesce d’un bref mouvement de tête. « Réduis cette glace à néant et on pourra dire que tu es à ma hauteur, hm ? » Tape sur l’épaule. Je prend ça comme un encouragement, et je ne suis pas offusqué de ce contact. Encouragement, ou ironie ? Certes, il y avait une pointe dans son ton, qui m’a fait fronçer les sourcils. Mais je ne suis pas là pour me vexer. Je le laisse s’installer un peu plus loin, observant le bloc de glace. A peine. Je fais quelques pas, sans prendre plus de temps que ça pour me concentrer. J’arrive tout prêt du bloc et frappe un grand coup, main ouverte, m’arrêtant juste avant de toucher la glace, tandis qu’une gerbe de flamme puissante j’ailli de ma paume, se heurtant sans effet sur la glace, et disparaissant au bout de deux secondes. Mmh. Je fronce les sourcils, recommence. Pas plus de résultat. Je fais la moue. Inspire. Et instinctivement, j’exécute quelques gestes primaires du Kung Fu visant à donner plus de force à mon coup. La flamme en est plus puissante, mais je ne dépasse jamais les trois secondes de jet. Si seulement je pouvais émettre du feu en continu, ou plus fort... Et cette glace ne bouge pas, même pas une goutte ! Ca m’énèrve !
Et le Dragon ambulant, comme dirait Hamish, est de retour. Je suis là, à faire du Kung Fu contre un pilier de glace, frappant des mains, des pieds, mon corps entier se heurtant contre elle, des gerbes de flammes valsant dans tout les sens, mais sans aucun sens réel. « Raaah ! » Un dernier coup. Je m’arrête, croise les bras, à bout de souffle, fixant la glace d’un regard de braise, comme si je pouvais la faire fondre d’un simple regard. Je finis par tourner les yeux vers Anshu, en hauteur, faisant une moue boudeuse. Il rit. « Raaah, allez vas-y, explique moiii ! » Je grogne, me renfrognant d’avantage, me recroquevillant dans mes bras croisés. Impulsif, irréfléchi, expressif.
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 18:20
PRACTICE
Anshu baille, l’observant. Il ne se concentre pas. Ses mouvements sont bruts, secs. Il n’y a aucune réelle souplesse là-dedans. C’est un véritable bourrin qui ne prend même pas le temps de réfléchir et d’évaluer la situation actuelle. C’était tellement drôle à voir.
Pas une seule seconde son sourire quitte ses lèvres. Il l’observe se démener durant de grosses minutes, sans aucun résultat. Il n’est pas faible, juste irréfléchi. Dans ses gestes, on ne sent pas de réelle motivation non plus. On dirait qu’il avait envie de rapidement maîtriser son don pour s’en aller. Et c’était sans doute le cas. Mais tout de même, il n’avait pas l’air d’y mettre du sien, là.
Quel imbécile. Son sourire s’étend davantage. Il se retrouve littéralement à bout de souffle. Et ses pupilles ambrés se tournent vers l’égyptien, presque découragé. Un rire rieur s’échappe de ses lèvres. Et il lui demande de lui expliquer - mais mon pauvre, je n’ai rien à t’expliquer, strictement rien.
Alors il saute finalement de la roche où il s’était calé, allant le rejoindre d’un pas lent. Faisant mine d’être stupéfait, il regarde le bloc de glace, écarquillant les yeux. Ouah. Bon travail. Puis, il secoue rapidement la tête, le regardant.
Avec de l’entraînement, tu peux être puissant. Mais pour l’instant, tu es horriblement faible… C’est dommage. Et un autre rire s’échappe. Franchement, comment veux-tu parvenir à bout de ma magie avec ça ? Tu n’as même pas cherché à réfléchir !
Il pousse un bruyant soupir déjà découragé, les mains écartées, les paumes en direction du ciel. Tes mouvements sont loin d’être fluides. C’est trop de puissance perdue. Il faut être souple, comme si l’air était formé de particules de magie, et que moins tu feras de mouvements, plus de magie tu récolteras. Comme si la magie se collait à ta peau. Comme pour illustrer ses propos, il secoue avec souplesse l’un de ses bras.
Il pose une main sur sa hanche, levant rapidement les yeux au ciel. C’est pour ça que je t’ai dit qu’il ne fallait pas faiblir à cause de sa cicatrice. Il prend un ton plus sérieux, plissant les yeux. C’est un handicap, n’est-ce pas ? … Corentin. Même si tu ne fais pas confiance aux autres, il faut impérativement que tu aies confiance en toi. Il y a le physique, le moral et également la conscience. Si tu n’as pas confiance en toi, ça inclut à ne pas avoir confiance en tes capacités. Essaie, au moins.
Et il détourne le regard, reprenant ses airs hautains, comme s’il avait honte d’avoir tenté de le réconforter. Il claque sa langue contre son palet, faisant une légère moue. La base, c’est d’être déterminé. Si tu retiens tout ce que je viens de te dire dans un coin de ta tête, tout ira bien.
Et il s’approche de lui, se glissant dans son dos. J’vais te montrer. Il pose sa tête sur son épaule, fixant le bloc de glace. Ne t’en fais pas, même si j’étais amoureux de Drew et que même à l’heure actuelle je suis gay, je ne vais pas tomber sous ton charme, hm. Ce serait être un mort de faim. Prend simplement sur toi si tu détestes tant que ça le contact masculin…
Et il glisse ses mains sur ses bras, allant agripper ses poignets, faisant en sorte d’éviter tout contact avec le bout de ses doigts. Bien. Oublie cette cicatrice, en l’espace de quelques secondes. Comme si tu étais seul, que personne n’était apte à la voir et que ce n’était qu’une douce illusion de ta part. C’est compliqué et impensable ? On ne peut pas dire ou penser ça avant d’avoir essayé.
Il prend une légère inspiration. Tu n’es pas obligé de mouvoir ton corps entier. Après, le fait que tu puisses faire jaillir les flammes autre part que sur tes mains est un bel avantage. Comme s’il était sa marionnette, il remue rapidement une de ses mains afin qu’une flammèche ne s’en échappe, s’écrasant sur le pillier de glace pour en faire fondre une maigre partie. Tu vois ?
Anshu s’écarte, satisfait, allant reprendre place à l’endroit où il était il y a quelques minutes. Et il lève légèrement le menton, prenant un ton autoritaire. Maintenant que je t’ai montré comment il fallait faire ; fais moi fondre ça sur-le-champ. C’est horriblement simple. Tu n’as plus le droit d’échouer.
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Mer 4 Déc 2013 - 22:00
feat. ANSHU
« [...] Je savais que j’allais réussir [...] »
Il se lève, se traine vers moi, souriant. Il se fout même de moi à haute voix. Ma langue roule à l’intérieur de ma joue, alors que je le fixe, l’air de dire, ferme la. « Avec de l’entraînement, tu peux être puissant. Mais pour l’instant, tu es horriblement faible… C’est dommage. » Han, désolé de ne pas vraiment avoir cherché à utiliser mon don depuis qu’il m’a brûlé la moitié du visage ! Je le regarde rire, imperturbable, attendant la suite. Qu’il se moque. J’ai pas l’intention de rester dans l’échec. Pas encore une fois.
« Franchement, comment veux-tu parvenir à bout de ma magie avec ça ? Tu n’as même pas cherché à réfléchir ! » « Réfléchir à quoi, il suffit de la crâmer ! »
J’ai haussé le ton, désignant le bloc de glace d’un geste désinvolte, la mine dure. Il m’explique que je suis trop brutal, que la magie doit me coller à la peau... Quoi ? Je pige rien, me contente de croiser de nouveau les bras, m'efforçant de comprendre. Mais comme lorsque je suis en cours, le sens des explications m’échappe. Je suis idiot, ce n’est pas nouveau. Et ça doit se lire sur ma tête, en plus.
« C’est pour ça que je t’ai dit qu’il ne fallait pas faiblir à cause de sa cicatrice. » « J’vois pas l’rapport. » « C’est un handicap, n’est-ce pas ? »
Désinvolte. Défensif. Je baisse les yeux. Parce-que ne pas réussir m’énerve. Le voir me donner des leçons m’énerve. Je sais, c’est moi qui suis venu à lui, mais j’aurai aimé réussir ne serait-ce qu’un minimum ! Là, j’ai juste été ridicule. Je lance un regard mauvais au bloc de glace, comme si je pouvais l’accuser d’être trop résistant.
« … Corentin. Même si tu ne fais pas confiance aux autres, il faut impérativement que tu aies confiance en toi. [...] » « On est en magie ou en philo là ? » « [...] Si tu n’as pas confiance en toi, ça inclut à ne pas avoir confiance en tes capacités. »
... Pourquoi faut-il qu’il trouve les mots ? Je me résoud à accepter le fait qu’il ai raison. Qu’il en sache plus que moi. Que j’ai à apprendre de lui. Je décroise mes bras, inspire, agitant légèrement mes bras pendants et jambes pour me détendre, m’étirant le dos dans un souffle.
« La base, c’est d’être déterminé. » « Je le suis. » « Si tu retiens tout ce que je viens de te dire dans un coin de ta tête, tout ira bien. »
J’acquiesce d’un mouvement de tête, me repositionne face au bloc de glace, à portée de main. Je le fixe, inspirant profondément, mais suis déconcentré par la présence d’Anshu qui vient de se glisser juste derrière moi. Il pose sa tête sur mon épaule, et je vois, flou, nos reflets dans la glace, face à moi.
« Hanw. This is awkward. » « Ne t’en fais pas, même si j’étais amoureux de Drew et que même à l’heure actuelle je suis gay, je ne vais pas tomber sous ton charme, hm. Ce serait être un mort de faim. » « Oh, me voila rassuré. » « Prend simplement sur toi si tu détestes tant que ça le contact masculin… »
J’inspire, frissonnant, essayant de me concentrer, légèrement agacé. Car même si je fais quelques boutades, je suis passablement énervé, et, actuellement, gêné, aussi.
Et, la tête toujours si proche de la mienne, posée sur mon épaule, ses doigts glissent le long de mes bras, venant saisir mes poignets. Inspiration. Ok, ok. Tout est normal. Rien de bizarre. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de sentir son corps derrière moi. Son souffle dans le creux de mon oreille. Sa peau froide sur la mienne. Froide, mais douce. Je me mord les joues, me concentrant sur le bloc de glace - et sur ma respiration. Il me parle. Ses coudes frôlent mes côtes, je sursaute légèrement. Alors, il bouge mon bras, ma main volant vers le bloc de glace.
Et je sens un véritable flot d’énergie se déverser en moi. Gigantesque. Comme une vague à la fois brûlante et glaciale, électrique. De mon dos jusqu’à la paume de ma main. Une flamme, bien plus petite que d’habitude, s’écrase sur la glace, et celle-ci se voix brisée, fondante. Je fixe la plaie de glace, stupéfait.
« Tu vois ? » Je cille. « Woaw... »
J’en ai le souffle court. cette vague qui m’a traversé... J’en ressens encore les embruns, piquants, à travers mes veines. Mais la sensation s’évanouie lorsqu’Anshu se retire. Je le regarde retourner à sa place, plissant les yeux. Il me dit de recommencer. Que je n’ai pas le droit à l’erreur. Je me tourne de nouveau face au bloc, prend une grande inspiration. Je me replace, naturellement, avec un appuie et une stature empruntée à ma discipline de prédilection. Je me concentre. Il ne s’agit pas de brutalité. Il faut ressentir l’énergie. J'essaie de me concentrer sur la sensation que j’ai ressentie juste avant. La vague de magie. Je souffle, et exécute le même geste de la main que précédemment. Mais la flamme n’a pas l’effet escompté. Concentration. La magie est partout autour de moi. Je ferme les yeux. Un geste. Une flamme. Une petite entaille dans la glace, minime par rapport au cratère qu’Anshu m’a aidé à provoquer. Je réitère la chose. Pareil. Et toujours pas de vague d’énergie me transcendant. Agacé, je me retourne de nouveau, plaintif, vers Anshu, écartant les bras. « C’est pas pareil ! » Irrité, je m’approche de lui d’un pas vif. Je ne veux pas rester sur cet échec, et pourtant, j’ai la sensation de savoir ce qui ne va pas. Je m’approche de lui, grimpe sur son muret en hauteur, et sans attendre quoi que ce soit de sa part, le plaque au sol, allongé, une main sur son torse, tendant mon autre main vers la glace, assez loin, alors que, à genoux, je ferme les yeux. Une boule de flammes, puissante, jaillit de moi pour aller s’écraser sur le bloc de glace.
Et la vague d’énergie, qui m’a électrisé de nouveau, partant de ma main posée sur lui, et glissant jusqu’à ma main dévastatrice. Le bloc de glace est réduit de moitié. Je le lâche, laissant tomber ma tête en arrière, toujours à genoux. Souffle. Je ferme les yeux. Je savais que ça allait marcher. Parce-que, je n’ai pas confiance en mes capacités, mais j’ai confiance aux siennes. J’ai pour sa puissance une admiration grandissante. Je savais que j’allais réussir, je savais que cette énergie, inexplicable, allait me traverser en le touchant. Parce-que j’ai foi en sa puissance, à lui. Je baisse les yeux sur lui, sentant les résidus de l’énergie fourmiller en moi. « ... Comment... ? Tu l'a sentie aussi ?! » Je plisse les yeux, essayant de comprendre. Comment ça peut passer entre nous ? Comment il peut me le transmettre ? Mieux que ça, comment est-ce que je peux lui prendre, par la simple volonté ? Est-ce que tout le monde peut faire ça ? Est-ce que tout le monde est.. Compatible ? C’est ça qu’il voulait dire ? Je m’assieds en tailleur, me prenant sans m’en apercevoir les cheveux d’une main, mon coude posé sur mon genoux, fixant le sol. Je réfléchis, me pose un milliard de questions. Tant de puissance, ça m’a littéralement transcendé, jamais je n’ai ressenti ça.
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 0:11
RED
Il balance ses pieds dans le vide, ses talons heurtant la roche. Et il soupire. Mais moins découragé cette fois. Il a au moins un minimum d’espoir, car il avait l’air d’avoir comprit le truc. L’égyptien esquisse un sourire, restant attentif. S’il avait accepté ça, c’est parce que c’était le cousin de Drew, uniquement. Si ça aurait été quelqu’un d’autre, il ne lui aurait même pas prêté autant d’attention.
Il plisse les yeux, l’observant. Sarah, Selphie et même Selwyn doivent l’avoir déjà rencontré. Il ne passe sans doute pas inaperçu. Et il sait qu’elles allaient lui mettre des bâtons dans les roues. Pour l’instant, sa couleur est blanche. Il n’appartient à personne. N’est mêlé à aucune guerre. Mais ce n’est plus qu’une question de temps pour que tout ça change.
Il ne veut pas qu’il tombe dans les bras d’une seule de ses filles. Selphie est tellement gentille, gagner sa confiance sera tellement simple. Sarah est joueuse et convaincante, il ne pourra pas tenir éternellement. Et Selwyn… Il ne sait pas grand chose d’elle. Mais elle va sans doute l’amadouer de la même manière qu’elle l’a fait avec Drew.
Et lui, Anshu, qu’a-t-il ? Il se mord la joue, ne se concentrant même plus sur ce que Corentin faisait avec sa magie. Il n’a franchement pas d’atout. Autant il était dans son élément avec Drew, autant là, il était littéralement perdu, impuissant. Il n’aimait pas la proximité, il n’avait pas l’air d’aimer grand chose. C’était… C’était troublant.
Pour l’instant, il n’avait aucun projet en tête en ce qui concernait Corentin. Peut-être tisser quelques liens pour se rapprocher innocemment de lui. Mais… Ca paraissait tellement complexe. Rien que son souffle sur sa peau et son visage proche du sien rendait son corps crispé. Comment imaginer autre chose que.. que rien avec lui ?
Et il hausse les sourcils, sa bulle s’éclatant à l’entente de la voix du français. Même s’il était totalement décalé, il voyait tout de même ce qu’il s’était passé. Et il avait l’air déçu, déçu que l’effet ne soit pas le même que quand Anshu était là. Il était impatient, ça se voyait tellement, tellement.
Je l’observe, s’approcher de moi. Comme s’il brisait lui-même sa barrière. Il se met à ma hauteur. Mon dos embrasse l’herbe. Mes yeux deviennent ronds. Attend un peu. Sa main, sur mon torse. C’était impensable. En l’espace de quelques secondes, ma vision se trouble et j’ai l’impression de voir Drew, sa main, sa main sur mon torse.
Il se mord la lèvre. C’est déroutant, et incroyablement tordu. Je sens le rouge me monter au joues, ah diable que je le sens, ah diable que je prie pour qu’il se concentre sur sa magie et pas sur mon visage devenu aussi écarlate que ses flammes.
Mon coeur bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il va l’entendre d’où il est ou même le sentir. Ce contact me rappelle un souvenir, doux, torride, intime. Mais je ne dois pas. Je ne dois pas le confondre avec Drew. Ce serait souiller sa mémoire, presque. Il l’observe, réessayer, réessayer de faire fondre la glace. Comme si ça allait marcher. Comme si, en le touchant, il deviendrait plus puissant.
Et pourtant. Et pourtant, Anshu ressent étrangement et brièvement quelque chose le traverser, mais rien que quelques secondes. C’était suffisant à lui faire ressentir un violent frisson, un soupir surprit s’échappant de ses lèvres.
Puis, une autre flamme s’échappe de sa main. C’était différent. C’était effroyablement puissant. Il observe la glace qui se fond lentement. Et son regard se porte sur Corentin. Stupéfaction. Ce n’était pas la puissance qu’il avait évalué de lui il y a quelques minutes. C’était autre chose. Et sa main quitte son torse. Et ses pulsations cardiaques reprennent leur court.
Doucement, Anshu se redresse. … Oui. C’est bizarre. J’ai senti comme une décharge électrique dans tout mon corps. Il plisse les yeux, alors qu’un sourire carnassier étire ses lèvres, allant dévoiler ses dents. Mais… J’ai également senti ta main. Il s’approche, innocemment. Tu as aussi les mains de Drew. C’est agréable… Enivré. Il agrippe son épaule d’une main, la saisissant fermement.
Il ne lui pas le temps de réagir, pas le temps de penser - lui-même ne pensait pas. Le contact est bref. Drew, c’était l’image de Drew qu’il avait dans sa tête. Et il rapproche son visage du sien, frôlant ses lèvres des siennes. Il voulait sentir sa langue entrelaçant la sienne, ses mains réconfortantes sur sa peau. Qu’il ne l’abandonne plus jamais.
Mais… Mais rien. Il s’éloigne subitement, s’écartant un peu, la main devant la bouche.
……… P-Pardon. Désolé. Wow. Il tourne la tête et toussote, maladroit, rouge de honte comme de gêne. La preuve que Drew lui manquait beaucoup plus que ce qu’il pensait. Il passe une main sur son visage, les yeux écarquillés, la lèvre mordue. P-Pour en revenir à ton pouvoir… Je pense que c’est… Il s’arrête. J’ai oublié ce que je voulais dire. C’est peut-être... Juste pas normal… C’est… Hm… Pour la première fois sans doute, il perd ses moyens. Si la puissance magique que tu génères s’accroît quand tu me touches… Je.. C’est inexplicable. Il faudra sans doute voir plus en profondeur comment ça fonctionne…
Ses paroles étaient bafouées, paraissaient même bizarre à entendre. Et il saisit sa chevelure entre ses doigts pour cacher ses yeux avec. Tch… Ce n’est pas princier, ça…
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 1:11
feat. ANSHU
« [...] Drew était aussi gay que toi [...] »
Une décharge éléctrique... En effet, c’est ce que j’ai ressenti. De son torse, jusqu’au bout de ma main attaquant la glace. Une vague, une direction, un mouvement. Ca venait clairement de lui. Alors pourquoi semble t-il aussi surpris... ? « Mais… J’ai également senti ta main. » J’hausse un sourcil, levant les yeux vers lui. Normal, je l’avais plaqué au sol, enthousiasmé à l’idée de réussir, grâce à lui... « Ouais, désolé, j’suis un peu une brute des f... »
« Tu as aussi les mains de Drew. » Je cligne des yeux, me rend compte qu’il s’est redressé, et me dévisage, avide de je ne sais quoi. Son regard a totalement changé. Mes sourcils se courbent, légèrement inquiet.
« C’est agréable… » « Si tu le... » Sa main vient saisir son épaule, et il se rapproche, vite, me prenant totalement de cours, et je dois m’appuyer derrière pour ne pas tomber, ayant amorcé un mouvement de recul. Il approche son visage, près, très près, trop près. « ... dit... » Je respire avec force, rougissant avec violence, perdu. Je sens ses lèvres frôles les miennes. Électrique. Son souffle s’engouffre entre mes lèvres, mes paupières tombent, mon coeur battant à tout rompre. Comme...
Ensorcellé.
Il s’écarte. Me lâche. Se détourne de moi. Un violent frisson refuse de quitter ma nuque. J’ouvre les yeux, inspire profondément, le regardant, sidéré. Mes épaules tombent. Mes muscles se relâchent.
« ……… P-Pardon. Désolé. Wow. » « C’est rien. »
Quoi c’est rien ?! Bien-sûr que si ! Tu lui avais dit de ne plus te toucher ! Il t’a dit qu’il n’y aurait rien de bizarre ! Pourquoi est-ce que je l’excuse automatiquement, comme ça ? M’étonnant moi-même, je me penche légèrement en avant, fixant le sol, je soupir. C’est mon professeur. Si je veux progresser, je dois lui pardonner. Je dois faire comme si de rien n’était. Et l’on doit continuer. Il balbutie. Visiblement, il est tout aussi étonné que moi, et plus choqué encore. Réellement. Ca ne semblait pas prémédité, ni même volontaire. Je lui rappelle Drew. Je sais que je lui ressemble, on nous le disait sans cesse. Les inconnus se focalisent sur ma cicatrice, mais la famille, elle, la voit nettement ma ressemblance avec Drew. Les mêmes cheveux. Les mêmes, en effet, mains. Le même regard farouche. « Si la puissance magique que tu génères s’accroît quand tu me touches… Je.. C’est inexplicable. Il faudra sans doute voir plus en profondeur comment ça fonctionne… » Oui, sans doute... Mais est-ce le moment ? Je vrille sur lui un regard gêné; il se tripote les cheveux, marmonne des paroles incompréhensibles, dans sa barbe. Je soupire, me lève. Je préfère m’écarter. Je saute en bas, retournant près du bloc de glace. En vérité, je suis effrayé. Effrayé, parce-que ce contact ne m’a pas écœuré. Sur l’instant, j’ai été comme envoûté. Si bien que je ne même pas cherché à le repousser. Drew était aussi gay que toi, m’a dit Sarah. Peut-être... suis-je... aussi gay que lui... ? Non, je grimace. C’est écœurant. Dégoûtant. Je tourne nerveusement autour du bloc de glace, sans parvenir à me concentrer sur lui. J’enrage. Parce-que je ne suis pas là pour des états d’âme, je dois m’entraîner, et me voila à me demander si je ne suis pas gay ! C’est ridicule. Je ne le suis pas, c’est dégueulasse. Je frappe le bloc de glace, une gerbe enflammée s’envolant. Mais aucun résultat, si ce n’est que j’ai mal sur la tranche de la main. Je soupire de nouveau, incapable de tenir en place. Je grimpe de nouveau sur l’endroit en hauteur, et m'assieds en tailleur, cette fois, face à Anshu.
« Allez. Il faut qu’on comprenne comment ça marche. Donne moi tes mains. »
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 11:00
RED
Son coeur battait encore à vitesse fulgurante. C'était désagréable. Il détestait être ainsi. Il lève doucement la tête, l'observant retourner auprès du bloc de glace. Ses battements reprennent progressivement une vitesse ordinaire, son visage abandonnant ses couleurs rougeâtres.
Peut-être qu'il avait l'air troublé. Parce que même s'il disait que ce n'était pas grave, il parvenait à sentir la frustration dans ses gestes. Tout le monde serait frustré en ayant affaire à ce genre de situations délicates.
Il garde sa chevelure en main, l'observant du coin de l'oeil. Échoue. Comme si en quelques minutes, on avait passé d'une amélioration à l'échec. C'était comme des efforts vains. C'en était désolant, presque. Mais s'il devait jeter son dévolu sur qulqu'un, ce ne serait pas sur Corentin.
Sur lui-même, parce qu'il a faillit faire une chose regrettable. Autant pour lui que pour le brun. En fait, plus il le connaissait et plus il lui rappelait Drew. La nostalgie, c'est vraiment moche. Il ne voulait pas, vraiment pas qu'il soit le substitut de Drew.
Mais pourtant. Pourtant, c'était ce qu'il croyait, doucement. Comme une agréable illusion. Tellement chaude et accueillante. Il serre les dents. Mais il n'est pas Drew. C'est son cousin, rien de plus. Il l'observe alors plus franchement. Échouer. Encore et encore. Il ressemblait à un petit dragon au flammes incandescentes et inutiles, à ce petit dragon qui, à la vue d'un obstacle de taille se met a cracher son poison vermeil. Sans nul effet.
Il l'observe alors s'approcher de lui avant de se placer en face, en tailleur. Et il lui demande de lui donner ses mains. Anshu se redresse un peu, écarquillant les yeux. Les mains ? Pourquoi faire ? Il cille, une moue désapprobatrice sur son visage. Hésite.
Hésite. Finalement, il lâche sa chevelure qui s'écrase sur l'herbe et le regarde, lui tendant lentement ses mains.
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 11:48
feat. SARAH
« [...] cette proximité qui me dérange autant qu’elle me dévore [...] »
Il me tend ses mains. Cillant, essayant de mettre de côté mes à priori, je les lui prend, posant mes propres mains en appuie sur mes genoux. Je m’étire en arrière, ferme les yeux, inspire. Je veux ressentir cette énergie. Je veux la sentir circuler de lui à moi. Peut-être même de moi à lui. Comprendre comment ça marche. Comment est-ce possible. Quels en sont les effets. J’essai de me concentrer malgré la situation absurde dans laquelle on est. J’ouvre les yeux. Il les ferme. Il était en train de me regarder. Je fronce les traits, fermant de nouveau les yeux. Je positionne ses mains dos sur mes genoux, paumes au ciel, et laisse les miennes au dessus, les frôlant. Mes doigts tremblent légèrement. Nous nous effleurons. Je sens toute l’énergie sous sa peau. Mais je n’arrive pas à la capturer, elle ne me pénètre pas. Pourquoi ? Je pose une main dans la sienne, tend l’autre vers le bloc de glace. Les yeux toujours clos, je me concentre sur mon pouvoir. Mais son énergie ne vient toujours pas à moi. Je peste, grogne, ouvre les yeux, croise de nouveau son regard. « Concentre toi ! C’est toi qui est sensé me dire quoi faire ! » Je dégage ses mains de moi, me recroqueville, entourant mes jambes de mes bras, posant mon menton sur mon genoux. Je réfléchis, ma tête déviant légèrement pour prendre appuie sur ma joue, alors que je fixe le sol, essayant de comprendre.
Pourquoi ça a marché toute à l’heure ? Deux fois. Ca a marché deux fois, mais ça ne marche plus. Qu’est-ce qui a changé ?
L’intensité. L’intensité du moment.
Quand il s’est glissé derrière moi, j’étais gêné. Je sentais son souffle sur ma nuque, son torse contre mon dos. Quelque chose m’a déconnecté de la réalité. J’étais, en quelques sortes, à sa merci. Et ça a marché.
Quand j’ai grimpé, que je l’ai plaqué au sol, le moment était intense. Je savais que ça allait marcher. Je l’ai, en quelque sorte, soumis à ma volonté, l’immobilisant au sol pour m’emparer de son énergie. Encore un moment déconnecté de la réalité. Je lève les yeux vers lui. C’est peut-être d’autres énergies qui aident celle-ci à circuler. Je le fixe sans vraiment le voir, réfléchissant. Alors, je tend ma main jusqu’à saisir son col, le forçant à me regarder. Je me laisse tomber sur mes genoux, m’approchant de lui, le rapprochant de moi. Je fixe ses prunelles rouges. Je dois vérifier. Je ferme les yeux, déglutis. Je... Qu’est-ce que je fais... ? J’approche mon visage du sien. A la fois ferme et tendre. J’entrouvre les lèvres. Nos nez se frôlent. Je bascule de façon infime en avant. Nos nez se touchent. Et nos souffles s’embrassent.
Energie.
Électrique.
Battement de coeur. Désir. Puissance. Yeux toujours clos, me maintenant dans cette proximité qui me dérange autant qu’elle me dévore, je tend la main vers le bloc de glace. Puissance. Feu. Le feu s’écrase sur le bloc. Le bloc, fond, disparaît. Je cille, le lâche, me recule. Souffle. Je risque un regard vers le bloc; inutile. Je sais que ça a marché. Je lève vers lui un regard à la fois intrigué, inquiet, et dérouté, reprenant mon souffle. Parce-que j’ai encore très nettement senti cette vague puissante déferler en moi, de mes lèvres jusqu’à ma paume. Je frissonne, mes épaules s’abattent, je me laisse tomber, assis, coude sur les genoux, me prend les cheveux dans les mains.
... Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Pourquoi... ? Comment...? Comment peut-il me faire cet effet ?! Et, malheureusement, je ne parle pas que de l'effet magique...
Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 14:24
RED
Encore un contact. On aurait pu croire à de la provocation - cela n’en était pas. Mais pour Anshu, si. Il avait l’air déjà si réticent à l’idée d’effleurer ne serait-ce qu’une parcelle de la peau d’un homme - même d’une femme ? - et pourtant, là, sa couverture charnelle effleurait la sienne. Son coeur cogne violemment contre sa poitrine. C’était désagréable, et maintenant c’est douloureux.
Il le fixe attentivement essayer de se concentrer, que la puissance valse d’un corps à l’autre, qu’il soit envahi de cette vague magique. Ses yeux son clos.
Son regard glisse sur chaque parcelle de son corps, pour remonter lentement jusqu’à son visage. Gêne. Il rouvre les yeux. Aussitôt, lui, les ferme. Son coeur va exploser. C’est horrible.
Quelque secondes. Il les rouvre. Encore en train de se concentrer. Jusqu’à quand vont-ils rester dans cette situation presque inconfortable mais tellement envoûtante ?
Il ne sait même pas ce qu’est cette réaction bizarre. Comme si Anshu était le générateur, et Corentin le récepteur. C’est étrange. Mais ça lui donne surtout beaucoup d'idées.
Anshu grogne, observant les iris ocres qui s'offrent à lui. Comme si je savais plus que toi comment ça marchait. Et il fronce les sourcils, tournant la tête, irrité. OUi, ça l’énervait de ne pas savoir ce qui se passait.
La magie n’avait plus aucun secret pour lui. Mais il s’était trompé. Il ne connaissait rien d’elle - et la preuve en est, ici-même. Il se mord la lèvre, gémissant des choses incompréhensibles et vulgaires en sa langue.
Sérieusement. On ne sait même pas si c’est simplement le contact d’une personne quelconque ou alors lui spécialement qui provoque ça. On ne sait même pas comment tout ça se passe. On ne sait pas non plus comment l’activer. Enfin si, on sait. Le contact. Mais de la part de qui, lui, ou Anshu ? Il mord l’intérieur de la joue.
Il sursaute. Sa main effleure à peine sa peau pour aller agripper son col, l’incitant à tourner la tête en sa direction. Il hausse les sourcils, n’ayant pas le temps de faire ni de penser à quoi que ce soit. Et il s’approche. Le vent souffle sur leurs visages ; mais pour Anshu, c’est plus une énorme bouffée de chaleur qui s’empare de lui.
Et il l’observe, troublé, se rapprocher de lui, près, très près, dangereusement près. Il sent son souffle heurter sa peau avec une douceur nonchalante. Oh. Ses yeux à lui sont clos. C’est gênant.
Mais les miens sont ouverts. Mes paupières semblent peser lourd sur mes yeux. Frémissement. Son nez. Et un rapide regard est accordé à son autre main qui se tend, qui se tend pour que de flammes incandescentes s’échappe de ses doigts, allant s’écraser avec puissance contre ce que j’ai crée.
Et ça fond, pour de bon. Stupeur. Il s’écarte. J’ai l’impression que la température chute. Mais elle ne chute pas. C’est parce qu’il s’est éloigné. Il lui accorde un regard gêné, une moue sur le visage.
Je n’ai rien fait. Mais pourtant, j’ai l’impression d’être vidé de mon énergie. Il sent quelque chose glisser le long de ses yeux ainsi que sur ses lèvres. D’un revers de main, il s’essuie le nez et les joues. Sang. Il ne réagit pas tout de suite. Il reste immobile, à observer sa main couverte du sang, de son sang. … Regarde ça… Je saigne… Il se mord la lèvre.
Rapidement, il vint essuyer les larmes ensanglantées qui ruissellent le long de ses joues ainsi que son nez. Son coeur bat. … C’est effrayant. Il le regarde, inquiet. Je pense avoir comprit… Le sang glisse le long de son cou. Tu puises peut-être toute cette puissance à partir de la mienne. Je ne sais pas. Mais je sais juste que j’ai l’impression d’être littéralement vidé de toute énergie… Il tourne la tête.
Peut-être que ma magie amplifie considérablement la tienne. Les contacts brefs ne doivent sans doute pas fonctionner. Sans doute quelque chose de plus… plus intime, plus intense. Il sourit légèrement. … J’avais dit qu’on était compatibles. Deux éléments opposés doivent sans doute contracter quelque chose d’assez étrange. Et en voici la preuve.
Et il observe alors ses propres mains couvertes de sang. Ça veut donc dire que… que tu n’as pas le droit d’éviter le contact. Pas le mien, dans en tout cas. Si c’est ainsi que ça marche, il faudra t’habituer à me toucher ou à te faire toucher. Après je vais pas te demander de me peloter, mais comme tu as pu le constater, les mains ne suffisent pas. Et peut-être que la puissance varie en fonction de l’endroit. C’est bête, mais… Il le fixe, les couleurs écarlates s’emparant encore de lui. Quand tu as effleuré mes lèvres, la puissance était nettement plus élevée que sur mon torse. Tu l’as sans doute remarqué aussi.
Il s’approche alors lentement, glissant sa main sur son cou, remontant jusqu’à son visage, y laissant la trace de ses doigts - texture vermeille. Je saurais me montrer docile si tu ne me vide pas de mon pouvoir comme tu l’as fait actuellement. Il va falloir que tu apprennes à ne pas tout prendre. Et je pense que de mon côté aussi je vais devoir m’entraîner, si tu ne contrôles pas ça, je pourrais le contrôler et te donner la puissance qu’il le faut. Ça me fait bien chier, mais je pense que la puissance que tu pourras dégager par la suite sera chaotique. J’en suis sûr.
Et il approche à son tour son visage du sien, un fin sourire aux lèvres. Puis-je m’attacher à toi ? Sa langue, gourmande quitte son antre pour aller caresser lascivement ses lèvres. On va sans doute devoir passer pas mal de temps ensemble à cause de ça. Alors, je te le redemande. Puis-je… Mais plus aucun son ne s’échappe de ses lèvres. Sa langue regagne sagement sa bouche alors que ses lèvres se posent délicatement sur les siennes, rien que quelques secondes. Silence.
Qu’est-ce que je fiche.
Et il s’écarte, doucement. Parce qu’il avait l’air crispé, gêné, troublé, embarrassé. Il avait l’impression de recevoir en lui chaque sentiments que Corentin possédait à l’heure actuelle. Et ça l’avait incité à rompre le baiser, car c’était diablement gênant.
Et il tourne un peu la tête, évitant son regard, préférant essuyer le sang restant sur sa peau. Silence.
J’ai fait quelque chose de mal, Drew. Tu vas définitivement me haïr. Moi, là, je me hais. Oui, je me hais. J'ai été faible. Terriblement faible.
... Tch.
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Sujet: Re: Apprentice... or slave ? Jeu 5 Déc 2013 - 16:52
feat. ANSHU
« [...] ce que Drew voudrait [...] »
« … Regarde ça… Je saigne… » Je relève brusquement la tête, lâchant ma tignasse, regardant instinctivement ses mains. Mais non. C’est son visage qui saigne. J’écarquille les yeux, mon regard suivant la goute de sang s’échappant de ses yeux. Mon coeur s’accélère une nouvelle fois; cette fois-ci, la peur. La peur s’empare de moi. C’est... « … C’est effrayant. » Je déglutis de nouveau, la bouche sèche. Effrayant, oui. C’est moi ? Est-ce que c’est moi qui ai fait ça ?! Je l’ai blessé ! Peut-être qu’il souffre, peut-être que... Comment expliquer que ses yeux saignent ? Et son nez ? Il faut aller à l’infirmerie...
« Je pense avoir compris… » « On s’en fiche, il faut te soigner ! »
Abasourdi, je me demande comment il peut encore réfléchir à tout ça. A sa place, j’aurai paniqué ! A croire qu’il est vraiment habitué aux blessures... Mon esprit de remémore ses marques sur ses bras, quand à mes yeux, ils glissent sur le dos de sa main où une ideuse cicatrice est toujours blanchie.
« [...] Sans doute quelque chose de plus… plus intime, plus intense. » Mes sourcils se courbent, entre inquiétude, timidité et incompréhension. Lui, il sourit. Je détourne le regard. Comment peut-il penser à ce genre de choses dans un moment pareil ? Je suis dubitatif quand au reste de ses explications. Si deux éléments opposés provoquaient un tel effet, on nous en aurait parlé au cours de Maîtrise du Don. Surtout à moi, qui suis directement lié à l’un des quatres éléments primaires... hors, aucun prof ne m’a jamais rien dit de tout cela. « [...] tu n’as pas le droit d’éviter le contact. Pas le mien, [...] » Je le regarde, l’écoute, cet air inquiet ne quittant pas mon visage. Non, après tout, on peut aussi abandonner cette histoire de puissance, je peux me contenter de faire comme tout les autres... et rester médiocre... Je déglutis, peu convaincu. Mais la perspective de ce qu’il me dit m’effraie, au vu de l’effet qu’il me fait, déja. « Quand tu as effleuré mes lèvres, la puissance était nettement plus élevée que sur mon torse. Tu l’as sans doute remarqué aussi. » J’hausse les épaules, détournant la tête et le regard. J’ai honte. Honte d’avoir fait ça. Honte que ça ne m’ait pas écoeuré. Je frissonne. C’est dû à l’admiration que j’ai pour lui. C’est tout. C’est naturel, et ce n’est que de l’admiration. C’est certain.
Je sens sa main dans ma nuque, me faisant tressaillir et légèrement baisser la tête. Je déglutis, fermant les yeux, docile. Il me dit qu’il va falloir travailler en équipe. Qu’il accepte de se soumettre pour que je gagne en puissance. Qu’il accepte de courber l’échine pour que m’améliore. Qu’il faudra qu’on s’entraine, car c’est dangereux. Je cille, levant les yeux vers lui, inquiet, sans savoir pourquoi je ne lui fais pas ôter cette main de ma nuque. «... Je veux pas te faire de mal... » Parce-que, certes, Anshu est rude, cassant, hautain... On peut lui trouver des tas de défauts, mais il n’est pas le monstre dont les autres parlent dans les couloirs. Il n’est pas un monstre, pas avec moi. Il aimait profondément Drew. Le respectait. Et... j’ai l’impression qu’il veille sur moi. A sa manière, certes, mais n’est-ce pas ce qu’il fait ? Pourquoi m’offrir, au sens propres, sa puissance, si ce n’est pour me protéger ? « Puis-je m’attacher à toi ? » Je déglutis, le fixant avec tourment. J’ai du mal à respirer. Il s’approche un peu plus. Je déglutis. Et sa langue, douce, vient effleurer ma lèvre. Je tressaille, battant des cils, mon corps se figeant comme la roche. « Puis-je… » Je ferme les yeux, comme résigné. Comme pour ne pas voir ce qu’il se passe. Ce que je sais qu’il va se passer. M’endormir. Mou...
Non. Pas mourir. Je ne veux pas mourir. J’ouvre brusquement les yeux alors que ses lèvres se déposent sur les miennes. Vis. Vis. C’est comme si c’est Lui qui me le demandait. Vivre pour lui. Mordre la vie à pleine dent. Alors, je plisse mes lèvres pour lui rendre le baiser. A peine. De façon infime. Peut-être ne l’a t-il même pas senti. Je. J’espère. Je détourne les yeux en même temps que lui, alors qu’il se recule. Je frictionne mes bras avec mes mains, doucement, comme si ce pouvait être le froid qui me donnait ces violents frissons, désormais continu. Le froid ? Quelle blague. J’ai chaud. Tellement chaud. Je ne sais plus quoi penser. Je voudrais le fuir, le rejeter, mais... Je sens que je n’en ai ni la force, ni l’envie. Il est le premier, en six ans, qui me regarde comme ça. Qui... Il est la première personne à m’avoir embrassé depuis que je suis devenu un monstre. Je déglutis, cherchant je ne sais quoi du regard. Des réponses, peut-être. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne culpabilise pas. Je ne trouve même pas ça mal... Quand il m’a embrassé, j’ai vraiment senti que... C’est ce que Drew voudrait. Après tout, lui aussi a fait des trucs avec un mec... Et lui aussi est tombé sous le charme d’Anshu... Je me passe la main dans les cheveux, soupire, complètement perdu. Je pivote légèrement, laissant tomber mes jambes dans le vide, m’appuyant sur mes cuisses. « ... Je... Je crois qu’il vaut mieux arrêter là pour aujourd’hui... » J’ai peur. Je suis totalement égaré.
Mais malgré tout ça, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens, enfin, normal. Comme les autres. Enfin.