Sujet: NYC en toute amitié. Mer 10 Sep 2014 - 18:33
- J’ai la fleeeeemme Jo. - Allez viens avec moi Heath, tu vas pas me laisser tout seul avec elle ?! - Pourquoi pas ? - ... Ca fait des années que je l’ai pas vu. - Raison d’plus, vous allez parler souvenirs d’enfance et j’vais être HS. - Et tu vas rester ici tout seul ? Passer la soirée à l’hotel alors que t’es à New-York ? - J’y étais y’a deux semaines avec Holly et crois-moi j’ai largement profité.
Joach, debout, tournait en rond depuis dix minutes à essayer de me convaincre de venir avec lui voir cette fille. Une amie d’enfance qui vivait à NYC. Moi, affalé sur l’un des lits de l’hôtel et pianotant sur mon téléphone, j’essayais de tenir bon. C’était toujours difficile de composer entre mes devoirs de bro et ma flemme (((et mauvaise foi))) infinies.
- J’invoque le TrueLove.
Notre brocode à nous.
- Meeeec on a fait huit fuckin’ heures d’avion, j’veux juste rester posé là à glander sur mon pc... - T’a même pas de bière ici. Elle en aura.
C’était l’argument choc contre moi, et il le savait. Jétais prêt à céder, mais le téléphone de Joach se mit à vibrer. Tweet prismverien. Moi, depuis l’amnésie, j’avais abandonné mon compte, ne voyant pas l'intérêt de follow des gens random. Qu’ils soient populaires à Prism ou pas, leur vie, je m’en battais les...
- Oh, Anarchy est là aussi. - Quoi, à New-York ? - Non, à Tahiti. - T’es con. - Toi aussi. Allez viens avec moi. - Nope., dis-je soudainement en me relevant avec énergie.
Je venais d’avoir une idée un peu osée, à savoir, passer la soirée avec Anarchy pendant que Joach allait retrouver (tendrement, je l’espérais) sa vieille amie. Scarlet était une nana de ma classe - ou du moins des E qui la squattaient - et ma foi, on s’entendait plutôt bien. J’aimais bien son style, son allure, son comportement. Ca nous arrivait de raîller sur les mêmes choses en cours, de nous foutre de la gueule de quelqu’un dans des regards complices, ou d’exposer le même avis dans certaines conversations de groupes. J’avais cru comprendre qu’elle était très axée jeux vidéos et ça ne pouvait que la rendre plus intéressante. Elle suivait RED, aussi, et même si je n’avais plus rien à voir avec ça, ça voulait dire qu’elle m’avait suivi moi. Moi et mes idées complètement folles et wtf que je ne comprenais plus aujourd’hui. Que j’avais plus envie de comprendre. Bref, le courant passait bien entre nous en classe, y’avait un bon feeling, mais on avait jamais eu (ni pris) l’occasion d’approfondir un peu la chose. C’était ptet’ le moment.
Bref, Anarchy était une fille cool. Et puis elle était canon.
- J’vais voir si j’peux squatter avec Anarchy c’soir. Aussi bien elle est pas loin. - ... Comme tu me lâche. - Ouais, mais c’est pour une fille., j’haussais les sourcils l’air de dire « donc j’ai l’droit » - ... Genre tu veux... ? - Passer la soirée avec, ouaip. - Nan mais tu veux.... - Passer la soirée avec elle., je lui lançais un grand sourire, puis levait les mains en signe d’innocence. J’ai rien dis d’plus.
Joach étirait à son tour un sourire et un regard complice, pensant sûrement que je jouais encore au Renard. Dans tout les cas, il semblait qu’il avait abandonné l’idée de me sortir ce soir.
- Bon, et comment tu vas la contacter ? J’suppose que t’a pas son numéro vu qu’on en a pas besoin à Prism. J’crois pas qu’elle ait facebook et t’a pas son mail. - Bah j’vais tweeter. - T’es malade ?!
J’haussai les sourcils, planté au milieu de ma chambre, téléphone en main et regard interrogatif.
- Tu propose pas un rencard sur un autre continent à une fille sur le Twitter de Prismver. Tout le monde va le voir, tout le monde va en parler, Shu va recommencer à t’en mettre plein la gueule.
Je pris alors un air blasé, pouffant de rire.
- M’en bat la race.
Et sans prendre la peine de pianoter sur mon téléphone, usant de mon don, j’écrivais (mentalement) mon premier tweet post-amnésie. Pour la bonne cause.
Je me fichais totalement de ce que pouvaient en penser les gens. Déja, je comprenais toujours pas pourquoi on me suivait sur Twitter (surtout avec un compte inactif) mais en plus j’assumais absolument tout, même le fait de donner un rencard à une fille “en public” (et oui, même si je me faisais poser un lapin). Le jugement des autres ne m’avait jamais atteint, encore moins depuis que j’avais oublié 90% de mes relations.
- Anarchy est cool mais elle est super sauvage. T’attend pas trop à ce qu’elle accepte...
Vibration de mon téléphone, et je levais les yeux vers Joach, tournant vers lui l’écran de mon smartphone affichant un message WhatsApp de la part d’Anarchy: elle était ok pour faire un truc. Alors Joach pointa son doigt vers moi dans un signe d’avertissement, sourcils haussés mais fin sourire amusé aux lèvres:
- C’est une alliée précieuse de RED. Fais pas l’con. J’tiens pas à ce qu’elle nous lâche ou se mette à nous haïr parce-que t’aura encore fait je-ne-sais-quelle-connerie... - Quoi connerie, pour qui tu m’prends ?! - Pour toi, justement, toi et les filles Heath, t’a le don pour... - Ca vaaaa il va rien s’passer, on va juste prendre une bière., lâchais-je en répondant à Anarchy et me dirigeant vers mon pc portable toujours allumé sur le lit.
La demi-heure suivante, je m’arrangeais avec la miss pour le rendez-vous, naviguant très aisément avec mon don entre la recherche de différents bar, WhatsApp, Google Maps et une page ouverte sur le plan du métro new-yorkais. Pouvoir utiliser mon don sur le Véritable Internet (et non pas l’intranet pourri de l’île) était juste jouissif. Au sens figuré - évidemment.
On étais parti ensemble avec Joach, nous séparant au bout de deux arrêts de métro. Il était 18h30 passé, j’avais eu le temps de prendre une douche (après les huit heures d’avion...) et de me changer, enfilant un tee-shirt gris ajusté et un baggy noir à l’apparence simple mais qui d’après Joach me faisait un « super petit cul ». (Non, ne posez pas de questions.) Et avec le tout, ma veste en cuir noir.
Après quelques arrêts et changements de métro, j’arrivais sur place. Je jetais un oeil à l’intérieur et ne l’y voyant pas, j’entamais une clope en attendant, vérifiant de temps à autre sur mon appli’ qu’il n’y avait pas un changement de programme. J’envoyais au passage un « préviens-moi si ça devient sérieux coquin » à Joach et reçevait quelques secondes après un « et toi t’a pas intérêt à ce que ce soit le cas, j’serais jaloux. » Souriant, j’attendais donc ma camarade en clopant tranquillement, appuyé contre le mur dur bar.
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Sam 13 Sep 2014 - 14:38
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
Douleur aiguë. Ta gorge se déchire, tes cris deviennent des gémissements étouffés, des soupirs de souffrance. Trop faible pour riposter, tu tentes pourtant d’échapper à l’emprise du corps noir qui t’écrase contre lui, ce monstre sans visage dont tu ne vois que les crocs acérés. Il te pousse et t’obliges à tomber, tu t’enfonces dans l’eau et tes poumons se vident. Tu t’étouffes, tu coules sans que personne ne t’aide. Et tu cesses subitement ta résistance, laissant ta carcasse au fond de cette étendue infinie.
Réveil en sursaut. L’avion s’est arrêté, te libérant d’un cauchemar bien trop répétitif à ton goût. Main dans tes cheveux emmêlés, regard vers un Link remuant doucement dans la brise de Mercantile. Merde, t’as réussi à t’endormir en jouant à Zelda, c’te honte. Visage las, cernes probablement énormes, tu t’extirpes de ton siège et attrapes des bagages avec autant d’entrain que si tu t’apprêtais à assister à l’enterrement de ta mère. Tu fourres ton portable - qui servait jusqu’à maintenant de lecteur de musique, en réalité - dans ta poche et traîne ta grosse valise jusqu’à la terre ferme, ravie de pouvoir poser ton pied sur le sol américain.
Well Crystal, j’ai l’impression de perdre deux ans d’un coup. Tu lâches un léger rire, alors qu’au fond revenir à New York te fait un drôle d’effet. C’est un peu comme si t’étais sortie d’une jungle sauvage… Et que t’y revenais. La lionne la plus dangereuse n’est plus là, de toute façon. Pandora Hope Undermoon est sur un autre continent, c’est la chose la plus rassurante de l’univers - avis personnel, bien entendu. T’enfuir de Prismver quelques jours après la rentrée n’est pas la chose la plus intelligente que tu ais faite, mais quitte à être stupide, autant continuer jusqu’au bout ! Bon, allons-y. Mes parents sont pas au courant que j’viens, j’aime l’effet de surprise. Sourire presque maléfique, et tu commences à marcher, toujours accrochée à tes bagages.
***
Fin Septembre - ou presque. Après deux semaines passées à ruminer les mauvaises nouvelles, tu peux à présent profiter de tes vacances, en commençant par un nouveau tatouage. Tu sors de ta piaule et te jettes sur ton père, mine presque suppliante (et surtout extrêmement sérieuse). Papa, il me faut un nouveau truc. J’veux que tu me tatoues le symbole de l’anarchie sur le cou. Sur ta cicatrice. Il rejette tes cheveux en arrière et observe d’un air suspicieux les marques de morsure qui y figurent. Regard innocent, sourire identique, tu le défies silencieusement de refuser une faveur à sa fille bien-aimée. D’acc. Mais c’est un endroit sensible, tu vas douiller mon coeur. Tu éclates de rire et ne réponds rien - de toute façon, tu t’y es préparée tout l’été, à cette douleur.
Et elle s’avère bien plus violente que ce que tu pensais. Quelques douloureuses heures plus tard, ta gorge est marqué pour toujours, d’un signe d’une ironie sans nom. L’Anarchy qui se tatoue son propre symbole. Tes doigts glissent sur le cercle, qui entoure parfaitement la cicatrice. Tu embrasses ton père pour le remercier et te permets un long et délicieux bain - durant lequel tu tweet pour signaler officiellement ton retour en Amérique. Savourant la douceur de l’eau bouillante autour de ton corps, tu ignores la peur qui s’infiltre pourtant dans ton esprit - cette frayeur de te noyer, de ne plus sentir l’air dans tes poumons. Et c’est en sortant que tu t’aperçois des réponses, dont une qui te surprend beaucoup plus - non, que Gautier te demande le dernier Batman n’est pas anormal, surtout un tel chef d’oeuvre. Cependant, une notification de Heath est bien moins normal, surtout après son inactivité - à vrai dire, tu étais persuadée qu’il ne posterait plus jamais rien, alors recevoir un tweet te concernant est presque traumatisant.
Légèrement stressée, tu réponds le plus simplement possible - et retapes ta réponse une bonne dizaine de fois avant de l’envoyer. Le plus dur, c’est justement de lui écrire un “vrai” message. Bordel de merde, pourquoi j’panique comme ça ? Main plaquée contre le front, insultes mentales. Allez, Anarchy a plus le droit de stresser, je suis plus comme ça depuis… Depuis Prismver, en réalité. Depuis la délivrance d’une Pandora ignoble, manipulatrice. Et maintenant que tu es revenue à New York, tu as tout simplement l’impression d’être redevenue cette gamine de seize ans qui stressait à la simple idée de se faire toucher par un inconnu.
***
Ce n’est pas un rendez-vous. Ce n’est pas un rendez-vous. Répétant inlassablement cette phrase dans ta tête - technique d’auto-persuasion, à force tu y croiras vraiment -, tu cherches (en paniquant un peu) comment t’habiller. Pas trop sérieux ni trop décontracté - peut-être qu’il pensera que tu t’en fiches si tu mets n’importe quoi ? Tu optes finalement pour un short en jean et un haut blanc pas trop épais, priant pour qu’il ne fasse pas trop frais. Cheveux libres et traits noirs sous les yeux, tu jettes un dernier regard au miroir, pour te rassurer. Bien, tout va bien se passer, c’est pas la première fois que tu parles à Heath - bon ok en dehors des cours, si.
Et tu sors de ta maison sans même prendre le temps de prévenir tes parents, légèrement en retard. Portable fourré dans ton sac, quelques dizaines de minutes dans différents métros et finalement tu arrives dans le bon quartier, cherchant des yeux l’un des endroits que tu as le plus fréquenté… Avec Nathaniel. Non, ne penses pas à ça. Oublies ces problèmes, t’es en vacances maintenant, pas à Prismver, pas avec lui, avec aucun soucis. Hakuna Matata. Tes Vans grises et roses frottent contre le sol, tu aperçois finalement le jeune homme… Qui te donne subitement envie d’en griller une - maudit stress qui t’a fait oublier ton paquet de clopes.
Tu t’avances vers lui en peignant un sourire sur ton visage, et le salues presque timidement. Euh.. salut ! Quelle originalité, Anarchy. On y va ? Pas de contact physique - vieux réflexe -, tu passes devant lui en évitant son regard et entres dans le bâtiment, prenant une profonde inspiration à l’instant où la nostalgie s’empare de toi. Sourire satisfait - il n’a pas beaucoup changé, cet endroit.
Tu te tournes vers Heath, le faciès lumineux de joie - enfin pas trop, quand même. Tu veux faire quoi ? D’abord on joue ou une petite bière ? Si tu n’as pas fais de musique depuis un moment, tu es toujours persuadée d’être au top. Une Scarlet ne perd pas à un jeu, surtout Guitar Hero. Finalement, tu croises les bras et lui lances un regard de défi - l’envie de jouer est plus forte que la soif. Autrement dit… Tu préfères que je gagne sobre ou un peu moins ? Langue tirée, puis tu te retournes, l’air de dire “ton avis n’a aucune importance, ramène tes miches et joue”.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 0:28
▬ Tu veux faire quoi ? D’abord on joue ou une petite bière ? Autrement dit… Tu préfères que je gagne sobre ou un peu moins ?
Heath haussa les sourcils, son sourire s’élargissant, répondant à son oeillade par un regard de défi. Elle le provoquait réellement là ? Lui ? Sur un jeu ?
... Bon, d’accord, ils étaient sur son terrain à elle. Heath avait été forcé de le constater lorsqu’il l’avait suivie jusque dans la salle du fond, là où il y avait quatre télés et quatres groupes d’amis s’amusant devant elles. Les consoles de salon, c’était pas son rayon: il n’aimait ni les manettes ni les mécaniques de jeu. Sans parler des graphismes. Bref, tout était bien plus optimisé sur PC, mais ce n’était pas vraiment le moment de sortir sa science, ou plutôt sa propagande.
▬ On est sur ton terrain, t’a p’tet tes chances..., provoqua t-il en jetant un oeil sur les différentes parties se déroulant sur les quatre écrans.
Il y avait divers jeux: Injustice, Mario Party, un random jeu de courses et Guitar Hero. Une oeillade à la jeune fille rassura Heath: elle visait le jeu musical. Heureusement, parce-que sur les trois autres, Heath aurait été ridicule. Non, c’était vraiment pas son rayon. Il avait beau être Platine sur League of Legends et Diamant sur Starcraft, il ne serait probablement pas foutu d’arriver saint et sauf à la fin d’un niveau de Mario. Quittant les écrans des yeux, il jeta un oeil au bar, se demandant si ils ne feraient pas mieux de boire un coup avant. Mais pour les besoins du rp par PUR hasard, le groupe de droite termina sa partie sur Guitar Hero et céda sa place - place qu’Anarchy s’empressa de prendre avant que d’autres ne leur passent sous le nez. Pas très attentif - et surtout le nez sur le tableau d’affichage des bières - Heath lui emboîta le pas.
Il savait Anarchy grande joueuse de jeux sur console, et la guitare déja en place, déterminée, il devinait qu’elle devait avoir un bon niveau sur ce jeu la. Mais ça avait beau être mieux que les trois autres jeux de la pièce, faire un duel de guitare contre elle ne l’enthousiasmait pas vraiment. Perdre, c’était déja nul, mais en plus perdre contre une fille... Il allait donc - dépité - prendre la seconde guitare lorsque son regard s’éclaira d’un coup: il venait de voir, de l’autre côté du canapé, la “batterie” du jeu en place. Soudainement bien plus motivé et confiant, il ricanna en passant devant Anarchy, la regardant de haut, l’oeil taquin. Il s’installa sur la tabouret, saisit les baguettes, en fit tourner une avec dextérité entre ses doigts avant d’observer l’engin. Deux cymbales qu’il ajusta, 3 tambours et une pédale de basse.
▬ Ok c’partit., lâcha t-il en levant les yeux sur elle pour signifier qu’il était prêt.
Les menus défilèrent, elle s’occupait de tout, semblait tout connaître par coeur. Il l’observait du coin de l’oeil, et oui, son assurance n’était pas rassurante.
▬ J’ai dû jouer à ce jeu deux fois et j’ai jamais touché à cette batterie, donc t'emballe pas non plus si tu gagnes hein..., dit le mauvais perdant macho. Un jour j’te ferais jouer sur PC, tu sais, à des vrais jeux. Tu f’ras moins la maligne, j’te prendrai comme il faut. ... Sans mauvais jeu de mot.
« Quoi que. » pensa t-il avec amusement, bien content qu’elle n’ait pas le don de lire dans les pensées.
Les musiques défilaient sur l’écran de sélection, et il était à l’affût, prêt à saisir sa chance sur un morceau qui lui parlait.
▬ Ça ! Go Paramore. Et j’te rappelle que si tu perds c’est la honte.
Mais elle n’avait pas l’intention de perdre. Ils échangèrent une dernière œillade complice, et la partie débuta. Concentré, Heath ne voulait pas perdre, même si il était évident que son manque de pratique sur le jeu le déclarait presque perdant d’office. La musique débuta, et par reflex et pour leur donner le rythme, il cogna ses baguettes l’une contre l’autre avant de donner le premier coup. Et c’était parti. Heath frappait et comprit vite que la machine était bien pensée: sa force de frappe devait être juste, en plus du rythme. Étonné qu’un bête de jeu salon soit si bien pensée, il ne se laissa cependant pas distraire. Rythmant la mélodie, secouant la tête, le pieds et les bras en rythme, il donnait tout ce qu’il avait, concentré et habile. C’est qu’il pratiquait la batterie depuis de longues années désormais, mais c’était tout de même très différent de l’instrument réel: la sensation des baguettes sur les pads en cahoutchouc était troublante.
▬ Fuuuuuuuuck !, grogna t-il en perdant pied un instant, faisant de son mieux pour vite reprendre le rythme.
Du côté d’Anarchy, ça avait l’air de rouler comme sur des roulettes; il ne faisait pas attention à sa partie sur l’écran, mais au son, ça lui semblait parfait. Heath se débrouillait pourtant bien, il aurait cru être pire, mais il fallait croire que ses années de batterie lui permettait de presque rivaliser avec elle. Néanmoins, la fin de la chanson arrivait bientôt, et elle était devant. Piqué dans sa fierté, Heath... ?
Et ce fut très soudain. Du côté d’Anarchy, sur l’écran, les cordes s’allumèrent toutes n’importe quand, spammant les fausses notes, comme si elle se mettait à faire n’importe quoi. La jeune fille paniqua, puisqu’elle jouait parfaitement, mais le jeu s’affolait, hurlant d’horribles fausses notes à la guitare dans tout les sens. Heath éclata de rire, faisant de son mieux pour garder le contrôle de ses frappes, sa concentration: utilisait son don de manipulation d’objets électroniques pour saboter la prestation d’Anarchy, c’était une chose, mais encore fallait-il la doubler dans la course.
Mais il riait trop devant la réaction de la jeune fille et la concentration qu’il devait fournir pour manipuler la console - c’était trop, et il perdait totalement le rythme et l’application; il fini écroulé de rire, un bras sur les pads en caoutchoucs, pouffant la tête enfouie dans le creux de ce dernier. Sur l’écran, les scores s’affichèrent, et si Heath était second, la première en revanche était loin d’avoir un score parfait...
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 11:07
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
On est sur ton terrain, t’a p’tete tes chances… Sourire. La seule personne t’ayant battu sur un de ces jeux est désormais inapte à jouer, tu ne crains plus rien. Mais penser à Nathaniel de cette façon aurait dû te faire mal ; pourtant, tu n’y ressens qu’une légère vengeance, alimentée par l’envie irrésistible d’écraser tout le monde à Guitar Hero. Tu décides mentalement de jouer à celui-là, les autres étant bien trop ennuyeux à ton goût.
Bondissant à l’instant où une partie se libère, tu attrapes la guitare et la serres presque tendrement – et discrètement, pour éviter de ressembler à une folle – contre ton cœur. Retrouver ces odeurs, c’est poursuivre un voyage dans le temps. Un délicieux voyage dont tu comptes profiter au maximum. Tes doigts glissent sur l’instrument, savourant la sensation de picotement qui en résulte. Depuis quelques temps, tu t’habitues à la victoire et écartes la déception d’une éventuelle défaite ; une Scarlet ne perd pas, elle laisse les autres gagner.
Mais en le voyant se jeter sur la batterie, tu sens cette infime peur, cette douce brûlure – elle ne fait qu’accentuer ta détermination. Ok c’partit. Tu hoches légèrement la tête, plus préoccupée par l’écran qu’autre chose. Tu souffles légèrement, ton cerveau cherchant au fond de ta mémoire chaque geste à faire, chaque option à choisir pour optimiser les chances de gagner – et assurer un réalisme bien plus satisfaisant. J’ai dû jouer à ce jeux deux fois et j’ai jamais touché à cett batterie, donc t’emballe pas non plus si tu gagnes hein… Un jour j’te ferais jouer sur PC, tu sais, à des vrais jeux. Tu f’ras moins la maligne, j’te prendrais comme il faut. … Sans mauvais jeu de mot. Tu tournes vers lui un regard brillant, continuant de faire défiler les musiques. Attends, doucement mon coco. Tu parles toujours de jeu ou de.. Même pas le temps de finir ta question qu’il braille, t’arrachant un minuscule sursaut. Ça ! Go Paramore. Et j’te rappelle que si tu perds c’est la honte. Je perds jamais mon chou.
Mais tu ne dis rien, tu lances juste la musique, avec un sourire ravi. Tu fredonnes les paroles en faisant glisser tes doigts sur les cordes, exécutant chaque touche avec plus ou moins de facilité. Tu pourrais presque chanter réellement en même temps, mais tu te concentres sur chaque touche, lâchant cependant un petit rire à son juron. Autant viser le 100% et l’écraser ; faire d’une pierre deux coups, en quelque sorte. Et épater la galerie, ça te ferait jouir – au sens métaphorique.
Et vient le solo, celui qui te donne des frissons tellement tu prends ton pied à exécuter les notes. Mais d’un coup, le jeu déraille. Ton écran se bourre de fausses notes, en plein milieu de ton heure de gloire. Tu grognes, essayes de reprendre le rythme, mais tu sais bien que tes mouvements sont parfaits ; simplement que ce foutu jeu a décidé de foutre en l’air ta partie. Tu ne soupçonnes qu’un gros bug, jusqu’à ce que ton cher ami explose de rire. Tu lui lances un regard purement assassin, sans pour autant abandonner. La chanson se termine, tu gagnes mais ta fierté – et ta confiance en les hommes – a pris un gros coup. Tu esquisses un sourire diabolique et calcules tes chances de lui enfoncer entièrement cette guitare entre les fesses ; faibles, certes, mais pas nulles, ce qui rend l’idée tentante. Tu te contentes cependant d’attraper une baguette et de lui frapper le crâne avec. Une bonne quinzaine de fois et avec toute ta force, bien entendu. Tu te penches et chuchotes au creux de son oreille de ta voix la plus menaçante – avec ton timbre plutôt aigu, la crédibilité laisse à désirer. T’as saboté mon solo, j’vais devoir me venger très salement.
Sans avoir une seule idée de comment effectuer ladite vengeance, tu te redresses – après un dernier coup – et croises les bras sous ta poitrine, maudissant ta petite taille qui achève le peu de fierté que tu avais. Pour te faire pardonner, tu payes tout ce soir. Légère réflexion. …Hm nan, c’est trop méchant. Disons les premières bières et peut-être un peu plus. Se contenter de bières, c’est que pour les tapettes ! Sourire étincelant, et tu te retournes en lui faisant simplement signe de te suivre. Certes, c’est un signe proche du sifflement pour les chiens, mais s’il refuse de venir, il refuse de boire. Quel homme refuserait de boire ?
Toujours un peu dégoûtée d’avoir perdu le contrôle de ton instrument, tu lui lances une dernière pique – avec un regard brûlant. N’empêche que même avec ton don, t’as même pas pu me battre. J’suis vraiment trop forte pour toi pauv’ chou. Clin d’œil, et tu poses tes fesses sur un tabouret devant le bar. J’te laisse choisir, j’ai rarement bu ici personnellement. Eh oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, avant tu venais principalement pour jouer, pas pour tester toutes les bières qu’ils avaient.
Et en plus comme ça, tu passes moins pour une pochtronne. D’une pierre deux coups – again.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 14:06
Attaque à la baguette. J’me doutais qu’elle allait répliquer, Anarchy est une bourine. C’est p’tet la seule fille qui pourrait me faire peur après ma folle de soeur. Et Hannah. Elle est intimidante, Anarchy, quand elle te regarde mal t’a l’impression qu’elle va te dévorer. Bon, c’est peut-être parce-qu’en cours de maîtrise du pouvoir j’ai été mis avec elle une fois, et j’me suis retrouvé cloué au sol avec ses deux grosses pattes de panthère sur le torse et ses canines à quelques centimètres de ma tête. C’est Sören qui avait dû utiliser son don sur elle pour déclencher le processus inverse. Elle aurait pu m’arracher la tête avec un coup de crocs. Mais ça m’a pas empêché une heure après de discuter avec elle en cours de maths. Si on devait s’en vouloir pour des déraillements de dons, les E n’auraient aucun amis. Et puis, même si je m’en rappelle pas, j’ai passé moi-même 5 ans en E, donc je compatis. En tout cas, depuis ce jour la, j’ai envie de l’aider à le contrôler son don, parce-que c’est pas n’importe quoi, c’est pas inoffensif. Et si un mec débarquait, là, et l’emmerdait ? Si elle s’énervait, se transformait ? En plein bar, et dangereuse ? Nan, on peut pas garder un niveau de E avec un tel pouvoir. Je sais pas ce que j’en pensais, avant, mais aujourd’hui, en B, j’aimerai bien pouvoir filer un coup de main pour aider les autres. Bon, j’suis trop flemmard et trop égoïste pour me lancer dans quelque chose de concret, mais si un programme se mettait en place, si on venait un peu me réquisitionner, j’donnerai un coup de main.
Le truc c’est que, y’a tellement de choses qui tournent pas rond dans cette école qu’en matière d’aide,d’actions et d’améliorations, on serait même plus où donner d’la tête.
C’est sûr, les gars, mes meilleurs potes, ils agissent. Ils se battent. Anarchy est dans le coup aussi. Mais je sais pas, j’ai pas envie d’autant d’implication. On a beau me dire que j’étais le leader, que c’est moi qui ait crée tout ça, j’ai toujours du mal à y croire. Ca me ressemble pas. J’sais pas si j’dois être leader, la fonction de suiveur me convient bien. On se mouille, mais pas trop. On s’prend la tête, mais on se l’arrache pas. On s’implique, mais quand ça va trop loin, on lâche. Lâche, c’est peut-être c’que je suis en ne reprenant pas RED. Mais après tout, j’ai jamais prétendu ne pas être un lâche.
▬ T’as saboté mon solo, j’vais devoir me venger très salement. ▬ Hâte de voir ça...
Je ricanne, je provoque. Le sarcasme et la provocation ont toujours été mes meilleures défenses contre une attaque.
▬ Pour te faire pardonner, tu payes tout ce soir.
« J’en avais l’intention », pensais-je. Parce-que c’est mon truc, j’ai une galanterie sans fin pour ce qui est de ces clichés. Payer l’addition, porter les valises, ouvrir les portes. Gentlemen, quand je ne sabote pas la partie d’une fille sur un jeu vidéo.
▬ Hm nan, c’est trop méchant. Disons les premières bières et peut-être un peu plus. ▬ Ca m’va., dis-je en me levant avec énergie. ▬ Se contenter de bières, c’est que pour les tapettes !
J’ouvre grand la bouche, offusqué au plus profond de moi. Les bières. Pour les tapettes. Piqué dans ma fierté d’Homme et de grand adorateur de la bière, je reste cloué sur place tandis qu’elle s’éloigne. Les bières. Tapettes. TCHH. Elle comprend rien. Toute façon, c’est une fille. Donc, de base, elle comprend rien, et de base, elle a tort.
Bah quoi, être un homme un vrai, c’est être galant, mais le revers de la médaille, c’est aussi d’être macho. Et j m’illustre très bien dans ces deux aspects.
▬ N’empêche que même avec ton don, t’as même pas pu me battre. J’suis vraiment trop forte pour toi pauv’ chou. ▬ Ouais ouais, excuses-moi mais depuis que j’ai passé les 14 ans j’ai rouillé sur les consoles et les jeux d’gamins...
Bah quoi. Elle veut la guerre ? Elle est tombée sur la bonne personne. Elle a critiqué la bière. C’est pas moi qui vais me faire clouer le bec, encore moins par une fille. SAUF si elle a des arguments trop convaincants pour moi. Du genre... de ceux qu’un mec peut pas vraiment ignorer. Mais bref, j’me laisse pas faire par les filles, jamais: elles sont inférieures à nous, c’est pas ma faute. (En vrai je sais que non, mais j’adore jouer au macho)(... puis y’a quand même un peu de vrai, au fond.)(8D)
▬ J’te laisse choisir, j’ai rarement bu ici personnellement.
Et moi jamais. Mais côté bières, j’suis connaisseur. Je prend la carte après avoir installé ma veste en cuir sur le dossier de ma chaise. Ma jambe s’agite, pieds posés sur la barre en bois de mon tabouret, et j’observe la liste. Bon, on est aux USA, c’est pas les mêmes bières que chez nous. Je dois l’avouer, y’en a que je connais pas. Mais je repère une Maredsous triple 10°, de quoi lui faire passer l’envie de dire que la bière c’est pour les tapettes. Le serveur vient, je commande deux pintes et replie la carte lorsqu’il s’éloigne.
▬ C’est une bière belge, à la base faîte dans une abbaye., dis-je pour la petite histoire.
Je sais pas trop ce qu’elle aura envie de boire après, et je dois l’avouer, moi je bois plus. Je me limite à la bière parce-que j’adore ça, on pourrait presque dire que c’est une passion, comme d’autres sont passionnés par le vin. Le truc, c’est qu’il y a quelques années, j’ai trop abusé. De l’alcool, mais aussi de la drogue. J’ai fais des trucs pas corrects. J’ai dépassé mes limites. Bref, je me suis calmé, j’ai décidé de plus me bourer le gueule comme un connard, de plus toucher à la drogue. J’suis devenu clean. Alors, ça fait très longtemps que j’ai pas été bourré, et j’tiens probablement plus l’alcool fort. Mais bon, pour ce soir, j’allais faire une entorse à mes règles. Si elle voulait picoler, j’allais pas la retenir, ni non plus la laisser seule. Mais j’allais faire gaffe pour nous deux. Grande fille ou pas, j’suis l’homme de la soirée, c’est à moi de veiller sur elle et de la ramener en vie, même si c’est à 5h du mat et qu’elle est complètement ivre. Donc, je dois rester un minimum conscient. Mais oui, si elle veut picoler, on picolera. Parce-que même si j’appréhende un peu parce-que sous l’alcool j’fais des conneries monstre, bah, j’suis pas une tapette. Les pintes arrivent, on les claque l’une contre l’autre dans un sourire.
▬ Cheers.
Je bois deux gorgées, goûte, apprécie. J’aime la Maredsous. Elle est forte, elle est lourde, et en même temps, légèrement fruitée. Une note de caramel. Bref, elle est brune, bonne et puissante. (8D) Et comme à chaque fois que je trinque avec quelqu’un...
▬ Tu sais pourquoi les gens trinquent comme ça ? A la base c’était pour que les verres se mélangent, que des gouttes passent de l’un à l’autre. Pour prouver qu’on était sincères et qu’on cherchait pas à empoisonner l’autre, on buvait après avoir échangé quelques gouttes.
Oui bon je la sors à tout les coups, et alors. Elle est cool c’t’histoire. Joach et Gautier en peuvent plus de l’entendre.
▬ ... Ceci dit si toi tu voulais me tuer suffirait de m’arracher la tête d’un coup de crocs..., je lui lance un sourire complice, un clin d’oeil qui part tout seul avant une nouvelle gorgée.
Je lui en veux pas pour cette histoire. Elle le sait.
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 16:00
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
Ouais ouais, excuses-moi mais depuis que j'ai passé les 14 ans j'ai rouillé sur les consoles et les jeux d'gamins... Bon, à la base tu voulais vraiment éviter ça. Tu le fais rarement et t'y es pas habituée, des fois tu te fais mal toute seule. Mais il est allé trop loin, alors tu lèves la tête vers lui, sans le regarder directement. Et quand tes yeux le transpercent, tu lui lances ton célèbres regard-qui-tue – sauf que le sourire amusé qui se dessine contre ton gré sur tes lèvres casse 90% de ta crédibilité. Encore.
Abandonnant tout espoir de l'intimider, tu passes distraitement une main dans tes cheveux en attendant la boisson, ta gorge sèche râlant à ta place. C'est une bière belge, à la base faîte dans une abbaye. Oh, fascinant. Rentrant dans son jeu, tu hoches la tête de façon volontairement niaise, l'air de dire « je suis une pimbêche stupide qui avale les paroles des garçons et plus si affinités ». Bon ok c'est un peu con, alors tu rigoles. Dans toute ta solitude, évidemment.
Tu sais pas trop ce que tu veux faire après, alors tu te concentres sur les détails – et le fixes sans réellement le voir, tout simplement plongée dans tes pensées. Enroulant une mèche noire autour de ton index, tu te reprends à l'instant où les bières arrivent, gigotant un peu sur ton siège pour éviter d'éventuelles fourmis. Frappant délicatement ton verre contre le sien, tu y goûtes ensuite en une longue gorgée – que tu regrettes aussitôt. Bordel, tu t'attendais à une pauvre bière de faggot et au final tu frissonnes en l'avalant, la reposant aussitôt sur le comptoir. Nouveau coup d'oeil assassin, mais hors de question de dire quoi que ce soit – t'as aucune répartie et si tu commences à partir là-dessus tu vas très certainement te faire écraser.
Tu sais pourquoi les gens trinquent comme ça ? A la base c'était pour que les verres se mélangent, que des gouttes passent de l'un à l'autre. Pour prouver que l'on était sincères et qu'on cherchait pas à empoisonner l'autre, on buvait après avoir échangé quelques gouttes. Bon, au moins tu dormiras moins conne. L'envie d'esquisser un nouveau hochement de tête stupide caresse ton esprit, mais tu fais preuve de gentillesse et lui offre un de tes plus beaux sourires – avec l'air intéressé et tout le bordel. Avalant une nouvelle rasade de bière, tu ne dis toujours rien, concentrée sur les frémissements résultant du léger alcool qui s'insinue doucement dans ton sang. Ceci dit si toi tu voulais me tuer suffirait de m'arracher la tête d'un coup de crocs...
Dans une attitude d'une maturité exemplaire, tu détournes la tête en gonflant les joues. Je vois pas du tout de quoi tu parles. Genre pas du tout ! Au fond, t'as conscience qu'il se moque juste, alors t'ignores ta culpabilité et te noies dans un nouveau gorgeon, comme si ce foutu liquide était le St Graal. Tu t'améliore ? Ca se passe mieux ? Ton contrôle est un sujet assez sensible, tu n'en parles que rarement – parce que ça te déprime un peu, t'aimerais être aussi douée qu'une A.
Soupir, prunelles plongées dans le verre qui se vide très lentement. Nouveau passage de tes doigts dans ta touffe brune, et tu esquisses un sourire presque contrit. Bwarf, j'crois que je monte doucement la pente. J'arrive à ne plus me transformer n'importe quand, c'est déjà pas mal ! Auto-persuasion enclenchée. Tu te racles la gorge. Oeillade vers le jeune homme, mine déterminée.
Tsuh, c'est bien c'que je disais ! Les bières, c'est pour les tapettes. Bon, t'iras pas jusqu'à agresser sa virilité en lâchant un gros « ça m'étonne pas que tu t'y connaisses », mais tu ne le penses pas moins. Enfin, pas sérieusement, même si tu l'avoues pas tu l'aimes bien Heath, il est cool – quoiqu'un peu mauvais joueur, mais on l'est tous. En plus, il est pas moche.
Jambes croisées, tu te tournes complètement vers lui et poses ton coude sur le comptoir, glissant ensuite ton menton au creux de ta paume. C'est une drôle de sensation, de devenir quelque chose d'autre. J'ai l'impression de sortir de mon corps, qu'un truc se glisse dedans et m'empêche de bouger. Des fois je vois ce que je fais, d'autres fois non. Tu baisses les yeux, soufflant doucement. Ca me fait presque peur.
T'auras beau jouer les grosses dures et les insensibles, tu restes la même qu'avant. Celle qui a peur de tout, qui veut éviter tout le monde et qui refuse de se voir elle-même. Tu caresses les bords du petit récipient d'un air absent. Ouais, finalement t'aurais peut-être pas dû en parler.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 17:04
Heath & Anarchy • Fin Septembre • #067790
▬ J'arrive à ne plus me transformer n'importe quand, c'est déjà pas mal !
J’acquiescais d’un hochement de tête, faisant tourner ma pinte entre mes mains et jetant de temps à autre un regard aux barmans. Il fallait toujours être vigilant quand on parlait magie en dehors de l’île, rester discret, parler bas. J’étais certain que beaucoup d’entre nous faisaient des gaffes énormes ou manquaient de discrétion, mais c’était pas mon cas, je faisais toujours attention. Quand à toute à l’heure, quand j’avais utilisé mon don en public, personne n’était là à observer minutieusement les mains d’Anarchy pour vérifier qu’elle faisait les bonnes touches au bon moment - je m’en étais assuré.
▬ Tsuh, c'est bien c'que je disais ! Les bières, c'est pour les tapettes.
J’haussais un sourcil, un sourire se dessinant sur mes lèvres tandis que mon regard tombait sur la pinte d’Anarchy. Elle la buvait vite. Beaucoup trop vite. Elle allait être pompette en un rien de temps à cette allure, à moins qu’elle ne tienne très bien l’alcool. Moi, je prenais mon temps, savourais - c’est comme ça qu’on devait boire une bière.
▬ On verra qui devra porter l’autre jusqu’à son lit en fin d’soirée., lâchais-je en prenant une gorgée.
Un léger silence s’établi pendant lequel j’observais distraitement les écrans, plus loin.
▬ C'est une drôle de sensation, de devenir quelque chose d'autre., dit soudainement Anarchy, retrouvant mon attention. J'ai l'impression de sortir de mon corps, qu'un truc se glisse dedans et m'empêche de bouger. Des fois je vois ce que je fais, d'autres fois non. Ca me fait presque peur. ▬ Bah tu m’étonne, y’a d’quoi. C’est flippant.
J’étais détendu, serein; visiblement plus qu’elle. Elle était souriante et enjouée depuis le début, mais dès que j’avais posé son don sur le tapis, elle s’était renfrognée, et elle avait désormais le regard plongé dans sa pinte, bien moins pétillante que quelques minutes plus tôt. Alors évidemment, j’culpabilisais, j’venais de plomber l’ambiance. J’avais pas envie qu’elle commence à s’angoisser la dessus, j’voulais qu’elle passe une bonne soirée, qui plus est parce-qu’on était à des kilomètres de l’île et de tous nos problèmes là-bas. b ▬ Moi j’devenais invisible. Avant l’amnésie, mes souvenirs remontent à cette période là, quand j’suis arrivé à l’école. Bon c’est vieux, j’avais 16 ans... Mais j’me souviens, ça m’donnait froid. J’étais gelé quand ça arrivait.
J’haussais les épaules, lui balançant un sourire taquin pour la détendre.
▬ Ceci dit si ça te donne la sensation que « quelque chose se glisse dans ton corps », j’imagine que ça doit pas être si désagréable.
Et levant les yeux vers elle, je me mis à imiter son expression offusquée: sourcils haussés, bouche ouverte formant un « O », puis j’éclatais de rire, me foutant ouvertement d’elle. Qui aime bien châtie bien pas vrai ?
▬ T’a quel âge d’ailleurs ?, demandais-je brusquement avant de me stopper net. ‘Fin, pas « d’ailleurs » hein, rien à voir, j’demande pas ça parce-que... ‘fin...
Ok Heath, tu t’emmêle. Mais parler de glisser des choses dans son corps et enchaîner en lui demandant son âge sachant que tu t’estime plus vieux, c’était pas l’idée la plus fine qui soit.
▬ BREF tu m’a compris, pas d’arrières pensées ! Jamais.
Lulz.
Codé par Liixi4
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Ven 19 Sep 2014 - 21:37
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
On verra qui devra porter l'autre jusqu'à son lit en fin d'soirée. Etrangement, tu sens que ça ne penche pas en ta faveur. Ta peau se recouvre déjà d'une fine chair de poule, et tu ne tiens pas aussi bien l'alcool que ce que tu pensais. Pas au point de tomber par terre, mais juste assez pour avoir envie de rire. Enfin ça aurait été le cas si le sujet n'avait pas dévié vers vos pouvoirs respectifs. Moi j'devenais invisible. Avant l'amnésie, mes souvenirs remontent à cette période là, quand j'suis arrivé à l'école. Bon c'est vieux, j'avais 16 ans... Mais j'me souviens, ça m'donnait froid. J'étais gelé quand ça arrivait. Tu souris légèrement, repensant à la sensation électrisante de ton ancien don. En un sens, c'était beaucoup plus simple ; pas de transformation, juste une bouffée de chaleur, un picotement et parfois une petite semaine de dépression. Maintenant, y a les souvenirs en moins, et la peur d'avoir fait quelque chose de très grave.
Ceci dit si ça te donne la sensation que « quelque chose se glisse dans ton corps », j'imagine que ça doit pas être si désagréable. Ok. Blush intense, bouche grande ouverte et gros bug dans ta matrice intérieure - sisi. Nan. Nan putain, nan. Putain j'parlais pas de ça! Le pire, c'est que tu te marres aussi. Alcool à la con. Tu m'imites super mal, au passage. Yeux plissés, l'air faussement vexée. Tu avales une autre gorgée d'alcool, plus petite que les premières – ton objectif n'est pas de t'écraser sur ses genoux, faute de pouvoir te redresser.
Tu toussotes et reprends plus ou moins ton calme. Avec quelques difficultés. T'a quel âge d'ailleurs ? 'Fin pas « d'ailleurs » hein, rien à voir, j'demande pas ça parce que... 'fin... Et à ton tour d'éclater de rire. BREF tu m'as compris, pas d'arrières pensées ! Jamais. Mon cul glisses-tu mentalement. Tu tends la main et tapotes la sienne sans cesser de rire. Pourtant, tu ne te moques même pas de lui.
Cherche pas, t'es grillé. Mais j't'en veux pas, personne résiste longtemps à ça. Geste vague pour désigner ton corps. Ta gueule Anarchy, sérieusement. Et pourtant tu t'arrêtes pas là ; tu choppes de nouveau ta pinte et aggraves ton cas à l'aide d'une nouvelle lampée, un léger frisson agitant tes épaules alors que le liquide brûle ta gorge. Dire que c'est qu'une foutue bière.
Tu vas tenir, t'es Anarchy merde. Tête rejetée en arrière, tu pousses un profond soupir. Un peu comme une prise de conscience. Yeux fermés. Je t'en supplie, oublie ce que je viens de dire. Et tout ce que je vais probablement dire après. Et voilà, poussée par tes pulsions tu racontes n'importe quoi. Autant continuer. Autant s'enfoncer.
Des fois, quand mon pouvoir se déclenche, j'me souviens plus de ce que j'ai fais. J'ai l'impression de perdre une partie de moi, c'est affreux. Bref, tout ça pour dire que j'compatis mon pote. Tu récupères ta main et la laisse tomber sur le comptoir, l'ongle de ton pouce grattant légèrement le bois. Et tu le frappes d'un coup, prise d'un soudain peps. BON en fait c'est chiant de parler avec un air déprimé tu trouves pas ? Mais si tu trouves parfait t'es d'accord avec moi. Alors hm tu veux faire quoi après ? Quand on aura fini ces pintes de faggot? Sourire Colgate, tu maintiens ton avis sur les bières alors que tes pommettes sont déjà rosies par le doux liquide qui glisse dans tes veines.
hrp ; désolée c'est super couuurt ;wwwww;
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Sam 20 Sep 2014 - 0:03
Heath & Anarchy • Fin Septembre • #067790
▬ Cherche pas, t'es grillé. Mais j't'en veux pas, personne résiste longtemps à ça.
Heath éclata de rire, haussant grand les sourcils. Parce-que ce genre de réplique, c’était tout à fait son genre à lui: il avait l’humour prétentieux, confiant, arrogant; et il aimait ça chez les autres, en particulier chez les filles. Il appréciait les gens ayant confiance en eux, lui-même estimait que personne n’était en droit de le juger ou de le rabaisser. Heath était très solide dans ce sens, un véritable roc: sa foi en lui-même était inébranlable. C’est ce qui avait fait de lui un excellent leader par le passé, même si aujourd’hui il se sous-estimait. Du moins, il sous estimait ses convictions de l’époque. Depuis son amnésie, il était en B, aussi, il avait simplement oublié ce qu’était de vivre en E. Et c’est bien pour ça qu’il ne reprenait pas RED, qu’il restait en dehors de tout ça: il n’était plus directement touché. Et, malheureusement, c’était l’un de ses défauts: il était égoïste. Ou du moins pas assez altruiste. Assez difficile à cerner en réalité: il fallait que les choses le touchent directement pour qu’il daigne poser le regard dessus. Mais en revanche, une fois qu’il se lançait dans quelque chose, il était instoppable. Bon, certes, une amnésie de 5 ans l’avait écarté de la guerre des classes, mais c’était allé vraiment loin. Et il suffirait de le resensibiliser pour qu’il entre de nouveau dedans, et probablement plus hargneux que jamais. Il était quelqu’un qui se battait peu mais, lorsqu’il le faisait, il obtenait ce qu’il voulait. ...En principe.
Quoi qu’il en soit, ils s’amusaient bien, passaient une bonne soirée, et riaient beaucoup. ca faisait du bien d’être loin de Prismver, tout en découvrant plus en profondeur une fille sympa de sa classe. Une oeillade sur la main de la jeune fille posée sur la sienne, un sourire, une lueur partagée dans les regards.
▬ Je t'en supplie, oublie ce que je viens de dire. Et tout ce que je vais probablement dire après. ▬ Ooooh non désolé Miss mais ça te poursuivra jusqu’à ce que je quitte l’école. Et maintenant je t’ai catégorisée dans les grosses séductrices prétentieuses, take it easy.
Une moue, il porta son verre à ses lèvres dans un clin d’oeil. Il en balançait souvent, à tout le monde, si bien que c’était la mimique préférée de Joach et Gautier lorsqu’ils voulaient se moquer de lui et l’imiter: ils faisaient des clins d’oeil grotesques, bouche tordue. Salauds. La conversation revint sur son pouvoir, et un « mon pote » fut glissé tandis qu’elle retirait sa main; lui baissa les commissures de ses lèvres pour jouer au bonhomme, parce-que ça le faisait rire qu’elle l’appelle buddy. C’était pas des plus raffinné, mais accoudé au bar avec une pinte de maredsous en main, de toute façon, c’était mort pour jouer la petite fille sage et douce. C’était une bourrine, point barre. Et il aimait bien les filles avec autant de tempérament.
▬ BON en fait c'est chiant de parler avec un air déprimé tu trouves pas ? ▬ Oh non moi j’aime bien..., lâcha t-il avec sarcasme. ▬ Alors hm tu veux faire quoi après ? Quand on aura fini ces pintes de faggot? ▬ Bah j’sais pas c’est le moment ou tu me saute dessus dans les toilettes et qu’on fait sauvagement l’amour non ?
Sourcils haussés, il bu quelques gorgées, l’air de rien, comme si il venait d’annoncer le programme le plus banal qui soit.
▬ Bah quoi, personne résiste non plus à ça., dit-il en se désignant comme elle l’avait fait plus tôt, moqueur.
Il se foutait ouvertement d’elle, mais c’était drôle, tant à attaquer qu’à subir. Leur joute était vraiment amusante, le moment super agréable.
▬ Termine ça cul sec d’abord, après tu pourras te permettre de parler de tapettes.
Et il bu. Se lanca dans un cul-sec pour finir son quart de bière, en sachant qu’il allait le regretter. Il buvait, buvait, et lorsqu’il reposa sa pinte vide dans un grand bruit, rit. Ce n’était pas une pinte qui allait le rendre ivre, mais boire si vite avait son effet, et durant quelques secondes il se sentit toute chose, riant en la voyant terminer la sienne.
▬ Allez on va bouffer. J’ai faim.
Il sortit son porte-monnaie, un billet qu’il plaqua sur le comptoir, faisant signe au barman. Ils sortirent alors, accueillis dans la rue par une grosse bouffée d’air frais. Heath tendit naturellement sa veste à Anarchy qui ne portait qu’un petit haut blanc léger et un short.
▬ T’es au courant qu’il faut s’habiller en septembre ? J’me doute que j’te fais de l’effet mais de là à te promener en culotte...
Il rit, se mettant en route en sortant ses clopes. Il en glissa une entre ses lèvres et proposa son paquet ouvert à la jeune fille.
▬ Tu veux bouffer quoi ?, marmonna t-il en allumant sa cigarette.
Codé par Liixi4
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Sam 20 Sep 2014 - 11:34
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
Well, cette soirée est bien mieux que ce à quoi tu t'attendais – une Anarchy pas négative n'est pas une vraie Anarchy. T'as l'intention d'y aller bien plus doucement avec cette foutue boisson, un peu blessée dans ta fierté ; parce que t'as tort en disant que c'est pour les tapettes. Bah j'sais pas c'est le moment ou tu me saute dessus dans les toilettes et qu'on fait sauvagement l'amour non ? T'ouvres la bouche – encore. Stupidement, sans qu'aucun son n'en sorte. Bah quoi, personne résiste non plus à ça. Mine renfrognée d'un coup, tu résistes à la tentation de lever un majeur pour le lui planter dans l'oeil gauche et te contentes d'un léger rire – bien niais, le rire. Merci, ô alcool béni. Tu penses qu'un jour on arrêtera de se foutre de la gueule de l'autre ? Ouais bon, niveau clarté on peut mieux faire.
Termine ça cul sec d'abord, après tu pourras te permettre de parler de tapettes. Pas de problème. Gros problème. Tu sens la grossière erreur à l'instant où tu portes la bière à tes lèvres, et que tu commences à la siffler – très difficilement. Mais ton arrogance est plus forte que ton bon sens, alors tu continues, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte, et que le monde tourne beaucoup trop rapidement autour de toi. Répondant à son rire par un sourire plein de fierté, tu prends une profonde inspiration et bombes le torse – sisi. C'bien c'que je disais. Boisson d'faibles. Pourtant, tout ton organisme hurle le contraire. Pas assez pour avoir envie de retaper la déco du sol avec ta gerbe, mais suffisamment pour te donner une sensation de chaleur assez plaisante. Manquait plus que ça, tiens.
Allez on va bouffer. J'ai faim. Ok, il lit dans tes pensées, ou ton ventre a fait un bruit monstrueux quand t'évaluais tes chances de rester debout plusieurs minutes sans que tes jolies gambettes ne te lâchent vicieusement. Chances trop faibles pour toi, au passage. Posant méticuleusement les pieds au sol – foutu tabouret trop haut –, tu te redresses lentement et lui emboîtes le pas ; et à l'instant où tu passes la porte, tu regrettes aussitôt de t'être habillée si peu. Et, Heath soit loué, il te tend sa veste – sérieusement, tu vas finir par croire qu'il est dans ta tête. C'est désagréable, comme impression. Brr. Merci. Tu glisses tes bras à l'intérieur et la serres contre toi, désireuse de te réchauffer ne serait-ce qu'un peu. T'es au courant qu'il faut s'habiller en septembre ? J'me doute que j'te fais de l'effet mais de là à te promener en culotte...
Sourcil arqué, mine faussement outrée. Please j'ai mis l'paquet pour toi, un peu de reconnaissance c'est trop demandé ? Tsuh. Tes petites mains disparaissent dans sa veste – putain ses bras font dix mètres de large, c'est pas possible – aussi tu te vois forcée de retrousser les manches pour attraper une clope et la coincer entre tes dents, bénissant tous les dieux possibles et inimaginables de lui avoir offert à cet instant précis le St Graal. Tu veux bouffer quoi ? Tu prends le temps de l'allumer et de tirer une latte avant de répondre – attente suffisante pour avoir intensément réfléchi.
J'dirais bien pizza mais c'est pas super sexy la sauce tomate. Oh attends... J'm'en fous ! Go pour une pizza, promis j'vais faire en sorte de pas te ruiner. Sourire teubé, tu lui choppes la main et l'entraînes dans ton sillage – comme si tu savais où tu allais. Alors que c'est pas du tout le cas, à vrai dire les pizzas tu les reçois à domicile ; pourquoi aller chercher quand on peut recevoir ?
Après une minute de réflexion et de marche probablement inutile, tu te tournes vers lui, l'air un peu perdue. Ok tu te moques pas. Mais j'ai vécu ici 16 ans et j'sais même pas où sont les pizzerias. Pitié, dis-moi que toi tu sais, j'vais faire une crise d’hypoglycémie sinon. Ouais bon crédibilité zéro mais l'idée est là.
Au pire, j'passe un coup de fil à mes parents et on y va. Doit bien y avoir quelque chose à manger, et c'pas très loin il m'semble. Evidemment si vous allez là-bas, Papa et Maman s'en vont. Ailleurs. Loin. Mais bref. En plus j'pourrais te montrer à quel point j'suis une boss sur tous les jeux. Du calme, il a même pas accepté.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Dim 21 Sep 2014 - 12:24
Heath & Anarchy • Fin Septembre • #067790
▬ Please j'ai mis l'paquet pour toi, un peu de reconnaissance c'est trop demandé ? Tsuh. ▬ Hanw j’apprécie, j’apprécie. Crois-moi, j’apprécie., répétais-je en lui tapotant l’épaule d’un air faussement rassurant.
Clopes échangées, menu donné: ce serait donc pizza. Je levais le nez sur les rues nous entourant, cherchant si par hasard on était pas déja bien placés pour. Mais elle m’a pris la main à ce moment là, m’embarquant dans une direction bien précise. Je remarquais naturellement le geste - deux fois qu’elle me touchait la main - mais n’y prêtait pas plus attention que ça, trop occupé à espérer qu’elle m’amène dans un Domino’s Pizza. Mais après quelques rues traversées et un rythme nettement ralenti, il fallait se rendre à l’évidence: elle avait aucune foutue idée d’où elle m’emmenait.
▬ Ok tu te moques pas. Mais j'ai vécu ici 16 ans et j'sais même pas où sont les pizzerias.
Arrêtés en plein milieu d’une rue, mon cou laissa tomber ma tête en avant et ma main vint s’y plaquer dans un des plus beau facepalm que j’ai pu réaliser dans ma vie. Puis, je relevais la tête, yeux plissés, mains qui questionnent:
▬ ‘ttends mais... pourquoi tu m’embarque dans quatre rues alors si..., commencais-je, riant à moitié. ▬ Pitié, dis-moi que toi tu sais, j'vais faire une crise d’hypoglycémie sinon. ▬ Tsssssss.
J’hochais la tête en me moquant, sortant mon téléphone et l’agitant devant elle.
▬ Helloooo Maps ?
Mais nan, elle était déja partie sur autre chose. Allez manger chez elle, si j’avais compris.
▬ [...] c'pas très loin il m'semble. ▬ Comment ça “il te semble” t’a vécu ici ou pas ? Même moi j’connais mon quartier à Londres.
C’était dire. Mais elle m’invitait chez elle, et je l’encourageais à m’y emmener dans un « Allez allez vas-y » d’un geste de main vague et avec une expression exaspérée. Mais, surtout taquine. Fallait qu’elle téléphone à ses darons, et moi j’en profitais pour mater Maps: observer où on était, surtout par rapport à là où j’avais été avec Holly.
Codé par Liixi4
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Mer 24 Sep 2014 - 18:06
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
Tch. Mon cul qu’t’apprécies, tu t’fous de ma gueule surtout ! Regard assassin – encore. A force de le foudroyer de tes prunelles, tu vas épuiser tes réserves de regard qui tue. Tu détournes les yeux l’instant suivant tes aveux, appréhendant quand même sa réaction. Après tout, tu viens de te ridiculiser en l’emmenant dans une direction totalement aléatoire, pour ensuite avouer que tu n’avais aucune idée de comment te situer dans ces lieux. Helloooo Maps ? Tu ne l’écoutes même pas, plongée dans tes ronchonnements. Comment ça ‘’il te semble’’ t’a vécu ici ou pas ? Même moi j’connais mon quartier à Londres.
Ton majeur te chatouille aussitôt, démangée par l’envie de le lui tendre de façon peu raffinée. Finalement, tu te contentes de chopper ton portable et de chercher le numéro de tes parents. J’ai perdu l’habitude des portables ok, maintenant j’fonctionne aux lézards. Tu pourrais compatir, merde. Eh ouais, tu lui grognes dessus alors que la tonalité se répète – l’attente est trop longue pour la pile électrique que tu sembles être devenue.
Allo ? Maman, c’moi. Attends chut laisse-moi expliquer. En gros euh j’me suis paumée dans New York, ‘fin je sais où est la maison mais j’trouverais pas de pizzerias. Aloors… Ahaha ça m’étonne pas de toi ma puce. J’en commande une, tu peux venir. Euh oui mais le truc c’est que j’suis pas toute seule. Dooonc si toi et Papa pouviez hum.. Sortir.. ? Le grognement offusqué de ta mère ne t’étonne même pas, tu fermes l’œil gauche en t’attendant à être sévèrement engueulée. Tch… Bon, on va vous laisser alors. Mais ma chérie, ne fais pas de conneries, ‘me semble pas que t’es v’nue ici pour coucher avec n’importe qui… MAIS TAIS-TOI MY GOD ! Qui a dit que ça allait se passer comme ça putain ? Arrête ça M’man, j’suis plus une gosse vu ? Joues écarlates, tu fais un pas de côté pour aboyer contre ta mère, qui t’arrête en riant à gorge déployée. Bon bon, du calme. Au lieu de me crier dessus, dis-moi ce que tu veux.. Enfin ce que vous voulez comme pizza. Regard vers Heath, tu lui demandes d’un air faussement calme et passes le message à ta mère, pour ensuite – enfin – raccrocher, poussant un petit soupir soulagé. Il faudra que tu aies une conversation très sérieuse avec Madame Scarlet.
Cheveux rejetés en arrière, manches retroussées. Bon, on y va. Ma mère m’a à peu près expliqué le chemin, pour être sûre que j’nous perde pas. Désolée mais mon sens de l’orientation a jamais été terrible. Rire gêné, et tu lui fais simplement signe de te suivre, t’engouffrant dans les ruelles en bord de trottoir – eh oui, la maison de ta famille est un peu spéciale, et ne se trouve pas dans les grandes rues de New York. Tu vérifies de temps à autres qu’Heath est toujours sur tes pas et ne dis rien de tout le trajet, préférant nettement le silence – interrompu par les différentes activités nocturnes de tes voisins – à une discussion gênante. En plus, ça te donne le temps de réfléchir. Entre autre de combien de temps tu disposeras pour virer les vêtements dans ta chambre avant qu’il se rendre compte que tu n’es pas allée « aérer la pièce ». Quelques minutes, ça devrait suffire.
Vous arrivez plutôt rapidement devant la maison, qui s’avère être un salon de tatouages. Tu plonges la main derrière l’un des pots de fleurs et en ressort le trousseau de clés, lançant un regard d’avertissement au jeune homme à tes côtés – l’air de dire « tu oublies ça dans l’instant où j’te bouffe » - ; porte déverrouillée, vérification des lieux. Bien, tes merveilleux parents ne sont plus là, la grande pièce est vide. Interrupteur activé, et tu t’écartes enfin pour le laisser rentrer, désignant d’un geste vague l’ensemble du salon. Bienvenue chez les Scarlet. Oui, mes parents sont des grands sadiques psychopathes qui torturent les gens avec leurs instruments chelous. Nan j’déconne, ils sont perceurs et tatoueurs. C’est mon père qui m’a fait tous mes tatouages, et ma mère s’est occupée de mon piercing au nombril.
Tu déposes sa veste sur un des sièges et lui indique la direction de la cuisine. Attends là, j’dois vite fait faire euh. Un truc. Si la pizza arrive j’te laisse t’en occuper, et si t’as besoin d’utiliser les toilettes, elles sont au bout du couloir au premier étage. J’te déconseille de visiter la chambre de Nate, c’est le bordel et j’suis sûre qu’il le sent si on touche ses affaires. Frisson de peur factice, et tu grimpes les escaliers pour te cacher dans ta propre chambre. Mini-nettoyage en prévision d’une intrusion – juste pour jouer, évidemment. Les meilleures consoles sont entreposées dans ton petit jardin secret, protégées par un film plastique et un sweat. Tu ouvres la fenêtre et fais une pile avec les fringues jonchant le sol. Tous tes mouchoirs imbibés de LARMES finissent dans la poubelle – tu les jettes d’une façon si insensible qu’ils pourraient presque pleurer à leur tour.
Ronron satisfait, et tu cours vers la cuisine pour rejoindre Heath – à vrai dire, tu prends « ton » chemin : tu bondis par-dessus les escaliers et atterris plus ou moins souplement. Un raccourci qui a failli te briser les membres plusieurs fois, mais que tu empruntes toujours. Tu entres dans la pièce et t’écrases sur une chaise, le temps de souffler.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Jeu 25 Sep 2014 - 22:47
• fin septembre • #067790
▬ J’ai perdu l’habitude des portables ok, maintenant j’fonctionne aux lézards. Tu pourrais compatir, merde. ▬ Mmmh nan désolé pas sur ça.
On déconne pas avec la technologie. Anarchy lui lança un regard qui voulait très clairement dire « j’t’emmerde » avant de coller son téléphone à son oreille sous le regard amusé d’Ackland.
▬ Maman, c’moi. Attends chut laisse-moi expliquer. En gros euh j’me suis paumée dans New York ‘fin je sais où est la maison...
Super rassurant.
▬ ...mais j’trouverais pas de pizzerias. Aloors… Euh oui mais le truc c’est que j’suis pas toute seule. Dooonc si toi et Papa pouviez hum.. Sortir.. ?
Ah, à ce point là ? Ok, deux hypothèses. Soit elle avait honte de ses parents qui, comme beaucoup de parents, avaient le don de lui foutre la honte devant les amis, soit elle tenait à ce qu’ils ne soient que tout les deux ce soir. Seul à seul, loin des clients d’une pizzeria (ou n’importe quoi d’autre hein, parce-que franchement, ils auraient pu manger n’importe où ou faire un minimum d’efforts pour en trouver une de pizzeria). Bref, conclusion, elle tenait à 1) l'amener chez elle 2) qu’ils soient seuls. Petit sourire en coin, Heath en tira sa petite hypothèse plutôt satisfaisante (et attrayante, il fallait l’avouer).
▬ MAIS TAIS-TOI MY GOD ! Qui a dit que ça allait se passer comme ça putain ? Regard narquois vers la jeune fille. Sa mère avait visiblement déduit le même scénario potentiel qu’Heath. Arrête ça M’man, j’suis plus une gosse vu ?
Silencieusement, Heath se satisfaisait d’être un mec, qui plus est dépucelé depuis ses 12 ans et de toute façon bien plus proche de son père que de sa mère: il avait tout pour échapper à ce genre de morale depuis des années. Et puis, soudainement, on lui demande son avis, ce qu’il préfère en matière de pizza - bingo, la mère semblait capituler.
▬ N’importe, plutôt piquant. Chorizo, whatever., dit-il en chassant l’air d’une main pour signaler qu’il s’en fichait pas mal.
De toute façon, il avait tendance à mettre la dose de sauce piquante ce qui, au final, avait tendance à tuer toute autre saveur. Heath aimait les choses très - trop - épicées, en matière de nourriture, il aimait que ça lui explose en bouche, le goût derrière lui importait peu. Anarchy écourta la conversation avec sa mère, et parvint à raccrocher. Elle semblait soulagée d’avoir raccroché, encore légèrement tendue par cet échange avec sa mère. Heath, toujours aussi calme et tranquille, releva le nez de son téléphone pour la regarder, sourcils haussés, avec sa tête de « et maintenant ? »
▬ Bon, on y va. Ma mère m’a à peu près expliqué le chemin, pour être sûre que j’nous perde pas. Désolée mais mon sens de l’orientation a jamais été terrible. ▬ Bah t'es une fille quoi, ça fait parti des nombreuses choses pour lesquelles vous êtes nulles., répliqua le macho.
Il se prit un coup de poing dans l’épaule qu’il massa en feignant la douleur. Anarchy l’embarqua alors pour le conduire chez elle, et par précaution, il lui demanda toutefois son adresse pour la rentrer dans Maps - juste pour être sûr. Sur le chemin, la jeune fille était étonnement silencieuse, et lui avait le nez sur son téléphone, entre la carte de la ville et diverses applications et sites. Il se grilla une nouvelle clope au passage, maudissant le « Heath pré-amnésie » de n’avoir pas sû arrêter de fumer alors qu’il s’y était décidé cinq ans plus tôt. Il se promis alors que ce serait son dernier paquet, tout en étant parfaitement conscient qu’il ne tiendrait pas la dite promesse. Ils arrivèrent finalement à destination; il pu ranger son téléphone pendant qu’elle cherchait les clés. Un regard, elle avait vu qu’il avait vu. Et il avait vu qu’elle avait vu qu’il avait vu.
▬ Oh pls, t’appelle ça une cachette ? C’est l’premier endroit ou j’aurai regardé si j’voulais te cambrioler..., soupira t-il en levant les yeux au ciel, amusé.
Nouveau grognement de la fille-panthère, et ils entrèrent. Elle sembla satisfaite qu’ils soient seuls, et autant le dire, il l’était tout autant. Heath, sans être désagréable, n’aimait pas vraiment les rencontres, et plus globalement la présence de gens. Il était solitaire, moins il voyait de monde, mieux il se portait. Et puis, pour ce soir, ça l’arrangeait que les parents ne soient pas là. ... Qui sait ce qui pouvait arriver (bah quoi, c’est Heath, vous l’imaginez réellement innocent comme type ?)
▬ Bienvenue chez les Scarlet. Oui, mes parents sont des grands sadiques psychopathes qui torturent les gens avec leurs instruments chelous. ▬ Ca explique beaucoup de choses. ▬ Nan j’déconne, ils sont perceurs et tatoueurs. C’est mon père qui m’a fait tous mes tatouages, et ma mère s’est occupée de mon piercing au nombril.
Heath acquiesca, se retenant de lui faire remarquer qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’aller explorer son corps pour voir les dits tatoos et bijoux, mais que, ma foi, il était pas contre. Il resta silencieux, sage, se laissant embarquer dans la cuisine.
▬ Vaut mieux éviter de picoler chez toi quoi, j’voudrai pas m’retrouver avec les tétons percés demain matin.
Quoi que ça plairait peut-être à Joach. Sur cette réflexion, il sortit son téléphone tout en s’appuyant sur le comptoir de la cuisine, Anarchy déja envolée. Il ouvrit ses messages et envoya un « Ca te plairait que je me perce les tétons mon loulou ? » à Joach qui lui répondit dans la minute suivante: « Owi vas-y, si tu savais comme ça m'excite ♥ ». Pouffant de rire, Heath verrouilla son téléphone et le glissa dans sa poche, se redressant pour observer la cuisine. ... Manque d'intérêt flagrant, l’appareil fut bien vite ressorti et un nouveau message envoyé à son cher et tendre: « J'suis chez Anarchy. Elle a viré ses parents pour qu'on soient seuls. J'dis ça, j'dis rien. » et les vibrations suivantes lui apportèrent un aimable « Connard. Me trompe pas trop non plus. » qui le fit sourire de nouveau.
Anarchy réapparu quelques instants après, essoufflée.
▬ C’est bon, ta chambre est rangée ?
Il n’était pas dupe. Mais on sonna à cet instant, et il inspira, sortant son portefeuille de la poche arrière de son jean et se dirrgeant vers la porte. Oui, même chez elle il payait. Quel galant ce Heath. Cartons en main, il salua le livreur et les ramena dans la cuisine, les déposant sur la table avant de prendre place face à Anarchy. Il ouvrit les cartons, les disposa de sorte à ce que les deux soient ouverts entre eux, sans trop savoir si elle voulait des assiettes ou non; il n’attendit pas vraiment de voir, s’emparant d’une première part sur laquelle il fit couler de la sauce piquante.
▬ Bn’ap. Et sans vraiment laisser de silence s’installer, il railla. Bah dis donc, ils sont cools tes parents. Te laisser la maison pour que tu y sois seule avec un inconnu avec qui « ça pourrait s'passer comme ça... »
Il haussa les sourcils, l'observant, amusé.
Codé par Liixi4
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Dim 28 Sep 2014 - 19:25
New York, concrete jungle where dreams are made of
featuring Heath
Bah t'es une fille quoi, ça fait parti des nombreuses choses pour lesquelles vous êtes nulles. Sourire agacé, coup de poing sur l'épaule. J'vais te montrer en quoi j'suis forte, tu vas rentrer chez toi en pleurant après. Tu te permets de lui subtiliser une nouvelle clope, sans demander ouvertement sa permission. Arrivée chez toi, clés en main. Oh pls, t'appelle ça une cachette ? C'est l'premier endroit ou j'aurais regardé si j'voulais te cambrioler... Un majeur bien droit lui répond, ponctué par un grondement presque menaçant – pas très crédible avec ta carrure, mais bon.
Tu frottes ton nez avec ton index en lui expliquant, pleine de fierté, la profession de tes parents, daignant rire à sa dernière phrase. Les tétons percés, ça va pas à tout le monde. Si on a pas le torse bien fait avec, ça marche pas – imaginer un individu flasque avec des piercings là, c'est assez perturbant. Tu ranges ta chambre en mode warrior et reviens comme si de rien n'était...
C'est bon, ta chambre est rangée ? pour que tes espoirs d'avoir été supra discrète s'effondrent. Mine renfrognée, tu ne réagis même pas en entendant la sonnette, et t'installes sans rien dire, bras croisés. Oais, un peu comme une gamine qui boude son assiette – jusqu'à ce que cette dernière se plaigne de l'absence de pizza à l'intérieur. Tu choppes une part et la déposes délicatement sur l'assiette, le temps de prendre une serviette en papier – t'as un joli haut blanc, hors de question de le salir même si ça signifie manger proprement. Oui, t'es pas franchement habituée à manger de la pizza avec une fourchette.
C'est peut-être pour ça que tu déposes les couverts au bout de deux bouchées, et croques ton repas – presque sauvagement. Elle a faim, la Scarlet. Bn'ap. Mâchonnant le morceau de pâte, tu réponds d'un signe de tête – on parle pas la bouche pleine, quand même. Bah dis donc, ils sont cools tes parents. Te laisser la maison pour que tu y sois seule avec un inconnu avec qui « ça pourrait s'passer comme ça... » La bouchée passe mal ; Très mal. Mais tu t'étouffes discrètement, reprenant rapidement ta respiration.
Bordel de merde. Mes parents sont tatoueurs et perceurs. Rien qu'avec cette profession, ils sont cools. Le soutien familial avant tout. Courte pause, le temps de finir correctement ta bouche. Hm. J'suis plus une gamine, j'vois pas pourquoi ils me feraient pas confiance. Puis c'pas comme si t'allais me vi.. voler. Cambrioler. Bref. Toussotement, tu esquives plutôt maladroitement sa provocation, baissant la tête en te concentrant sur une part de pizza assez intéressante pour écarter le reste.
Même si c'était l'apocalypse, tu l'aurais fini, ton assiette. T'aurais pu être plus délicate – féminine ? – et la grignoter lentement. Mais non, tu la dévores ; proprement, quand même. Chourant sans aucun scrupule un nouveau morceau, tu poursuis ton repas. Sinon, j't'ai même pas demandé. Mais comment ça s'fait que t'es à New York ? Curiosité piquée, tu vas pas le lâcher de la soirée. Léger coup de langue sur les lèvres pour virer les restes de sauce tomate, et tu t'appuies en arrière sur ton siège, ronronnant de plaisir. Deux parts, finalement, ça suffit.
Tu croises les bras et lui lances un coup d'oeil presque gêné. Parce que ce que tu vas demander est peut-être mal placé. J'sais qu'à la base j'suis pas là pour parler de Prismver, mais un truc me trotte dans la tête depuis un moment. Tu t'en branles de la guerre des classes, maintenant ? Une question qui en amènera d'autres. Une question qui pourrait changer ton avis sur lui. Pourtant posée sur un ton nonchalant, comme si ce n'était rien.
Tu repenses à tes notes. Tu repenses à ta décision. Tu repenses à toute cette merde. Une utopie.
InvitéInvité
Sujet: Re: NYC en toute amitié. Sam 4 Oct 2014 - 2:11
Fin Septembre • #067790
▬ Mes parents sont tatoueurs et perceurs. Rien qu'avec cette profession, ils sont cools. ▬ ... Pas faux. ▬ Hm. J'suis plus une gamine, j'vois pas pourquoi ils me feraient pas confiance. Puis c'pas comme si t'allais me vi.. voler. Cambrioler. Bref.
Les commissures de ses lèvres s’abaissent dans un sourire retenu, il s’essuie le bord des lèvres avec sa serviette dans un regard taquin.
▬ Sinon, j't'ai même pas demandé. Mais comment ça s'fait que t'es à New York ? ▬ On est juste de passage avec Joach, on prend l’avion demain pour le Mexique.
S’en suit une minute à parler de Joach, le fait qu’il est né de deux mères ayant procédé à une fécondation in-vitro et que, demain, ils iront rencontrer son géniteur mexicain - ce qui explique le sublime visage mate de son bro suédois.
Le sujet Joach est mis de côté, et Anarchy enchaîne sur un sujet qui devait inévitablement venir sur le tapis à un moment ou à un autre: la guerre des classes. Parce-qu’ils ont beau être en vacances à New-York (ou pas en vacances d’ailleurs), il restent des élèves de Prismver, soit impliqués dans une guerre d’école qu’Heath juge désormais ridicule, assez peu conscient du fait qu’il est probablement celui qui l’a relancée. En créant Entropy il y a tout juste un an et en pointant du doigt les inégalités entre les classes, il a purement et simplement jeté de l’huile sur la flamme allumée par le Ranker. Et dire que l’amnésie le sauve de tout ça, désormais.
▬ J'sais qu'à la base j'suis pas là pour parler de Prismver, mais un truc me trotte dans la tête depuis un moment. Tu t'en branles de la guerre des classes, maintenant ?
Les commissures de ses lèvres s’abaissent de nouveau dans une hésitation tandis qu’il hausse une épaule, sans trop savoir. Il lève les yeux de sa pizza pour poser son regard noisette sur elle, se grattant le menton.
▬ Je sais pas trop. J’m’y intêresse, j’ai pas trop le choix. Mais ça me fatigue, c’est l’bordel. Savoir les gars dans RED m’inquiète. Mais bon. Je sais pas. J’voudrais juste ignorer le truc mais une partie de moi a encore envie de s’en mêler. J’suppose qu’on a beau effacer mes souvenirs, ça change pas qui je suis, au fond d’moi y’a toujours un truc qui me remet le nez dedans.
Et puis vu sa position d’ex leader et meilleur ami des leaders actuels de RED, de toute façon, il est impliqué par la force des choses. Il observe Anarchy un instant. Elle suit RED, il le sait. Il a un vague sentiment de culpabilité du fait de « trahir » ces gens en ne se remettant pas dans le combat. Mais d’un autre côté, il assume parfaitement ses choix et emmerde ceux que ça dérange, alors...
▬ Tu me demande ça parce-que comme tous les autres tu comprend pas - ou accepte pas - que je quitte RED, ou t’a autre chose en tête ?, demande t-il en prenant une nouvelle part, baissant les yeux sur la pizza entre eux.