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 let's blow them to ashes || LEOCADE

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MessageSujet: let's blow them to ashes || LEOCADE   let's blow them to ashes || LEOCADE 1400359500-clockVen 3 Oct 2014 - 2:40

T’es là Hadès, parmi la foule, tu marches comme si t’étais un de ces types normaux, avances comme si tu n’avais pas peur du soleil ou de cet effectif, regarde droit devant comme la veille d’un acte honorable. Quelle blague Hadès, vraiment. Les yeux écarlates plantés devant toi, ta main serrant celle de Zelda, silencieuse, qui marche à tes côtés, tu ne te presses pas, as pris suffisamment d’avance pour pouvoir avancer à ton rythme - tu balaies, fixes, observes, contrôles. Ca a toujours été toi, ça. Accumuler les informations pour t’en servir, te baser sur ton intelligence et les alentours pour déduire le maximum de choses. Pas deviner. Déduire. Parce que tout ce que tu fais, ça reste le fil logique des choses, si fin que rares peuvent le voir.

Puis, derrière toute cette normalité, il y a vous. Derrière les regards innocents de Zelda, derrière cette lumière curieuse qui illumine tes iris, derrière vos sourires complices, ces envies noires, ces idées malsaines, cette arrogance mal placée. Il y a vous, votre vraie nature, votre fierté de A. Vous avez toujours tout fait ensemble, mais aujourd’hui Hadès, c’est toi. Toi, tu n’es pas aussi forte qu’elle au fond, toi, tu n’as plus cette candeur à toute épreuve, cet esprit fermé, cette intelligente qui rend imperméable à toute chose. Toi t’as fait l’erreur de t’attacher, t’immiscer, te fondre dans le décor - et cet élan d’humanité a fini par te décevoir. C’est l’énervement, la fierté de A qui s’est réveillé, l’une des trois raisons de ton existence, entachée par cette école corrompue.

Et vos heures de travail alors ? Vos jours passés à bosser ? Vos semaines à stresser et tout préparer ? Comme si c’était que du vent tout ça, comme si le dernier modèle d’ordinateur vous aidait à mieux retenir les dates de guerre. T’aurais bien aimé toi, être plus con que ça, aborder une cravate rouge, rester bas en faisant de ton mieux, là où ne rien foutre et s’en vanter était légitime. Là où l’on se gavait d’hypocrisie et de faux espoirs. Peut-être que ça t’aurait mieux collé au fond, ce profil du héros maltraité, ces batailles altruistes que RED s’amusait à mener. Plus inutile, futile qu’autre chose, à ton goût, c’était accorder des droits à ceux qui n’avaient même pas cherché à se bouger pour les obtenir.

Décidément, ton rôle d’aujourd’hui te seyait à merveille.
Regard porté sur les alentours, tu observes ta montre, décides de profiter de tes quelques minutes d’avance. T’avais rien précisé de plus, rue nord, indication floue, premier test pour celui que tu voulais comme prochain co-équipier. Sans vraiment chercher à te cacher, tu t’es assis sur la terrasse d’un café, commandant deux chocolats. Zelda assise sur tes genoux, tu observes, le regard curieux, le cherche du regard. Au fond tu le connais pas plus que ça Léocade, et c’est la raison de ta présence ici. Pas le recruter. Coopérer. Le connaître, l’apprécier.

Et ensemble, se battre et écraser.

« Il va venir, tu crois ? »
PV. Léocade • Début octobre • mediumpurple
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MessageSujet: Re: let's blow them to ashes || LEOCADE   let's blow them to ashes || LEOCADE 1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 19:59
let's blow them to ashes
surfacing from primordial war
Il ne fait qu’osciller entre un état hyperactif et un état végétatif. Hyperactif parce qu’il se prend la tête avec le boulot, les cours, son pouvoir, ces quelques personnes encore là et qu’il a peur de décevoir. Végétatif. Comme maintenant. Il s’isole, se cache sous sa couverture, l’esprit ailleurs, le regard terne. Des fois il se pose des questions. Des questions un peu stupides mais qu’il faut bien se poser un jour ou l’autre. Il se demande ce qu’il va devenir. Qu’est-ce qu’il va lui arriver, maintenant. “Rien”. Il n’est pas grand chose. Alors il ne lui arrivera pas grand chose.

Léo’ il faut que t’arrêtes de contourner LA question. Faut que tu prennes le temps, que tu te poses cinq secondes, que t’observes un peu tout ce qui se passe autour de toi, que tu fasses l’effort d’être de nouveau synchrone avec le monde. Tu te dis que ça te tracasse pas mais t’as passé la nuit à fixer le plafond de ta chambre, à faire le point. La faute à ce putain de LMS qui a déterré cette hargne chez toi. On t’a lâché, on t’a tabassé, on t’a traité de déchet, de connard, de putain, on t’a poussé à bout au point que t’ai envie d’en finir, de te foutre en l’air, pour que tu te rates, qu’on te fasse croire que ça va s’arranger, tout ça histoire de mieux te baiser ensuite. Jo’, Heath, Ern’, Stan’, ta propre sœur. Et toi t’es là, tout seul, minable. Réveille toi Léo’.

“Si t’as besoin d’être là, arrive 5 minutes en avance. Si c’est eux qui ont besoin de toi, arrive 5 minutes en retard.”

16h53. En train de marcher. Et il cherchait encore à déterminer qui avait besoin de qui dans cette histoire. Ce LMS, c’était clairement un vœux, une demande, il avait le profil idéal et on lui proposait un job, un poste. Mais lui est-ce qu’il en a envie ? Est-ce qu’il a envie de répondre “ça marche” et de serrer la main à ce mec pour signer le contrat ?

Il sait pas ce qu’il veut, Léo’, il sait plus, il a voulu tellement de choses qu’aujourd’hui il est gavé, rassasié, dégoûté, tout lui paraît fade. RED il en a plus rien à foutre, il a même pas réagi à leur dernier coup, à la démission d’Everfield. RTP ça fait un moment qu’il sèche les réunions. Heath il se souvient de rien et il a pas envie de lui rafraîchir la mémoire. Les S et sa sœur il les zappe. Puis les autres aussi. Trois bonnes semaines qu’il se contente de comater,
Jusqu’à hier.
Ce lms c’était la décharge qu’il lui fallait. C’est comme si on venait enfin de lui dire les mots qu’il attendait, qu’il arrivait pas à formuler lui même.

Faut stopper cette victimisation constante, elle fait que te détruire d’avantage. Vis ! Agis ! Reprend ton existence en main ! Car à continuer à jouer le martyre t’avanceras pas. T’as pas le droit de te plaindre de perdre le contrôle en restant spectateur, en regardant ces gens te cracher à la gueule, te mettre à terre, sur le devant de la scène, te pointer du doigt et rire, avant de te laisser la.
Arrête de ruminer ta rancœur, supporte la, brandis la, fais en une arme.

On lui propose ce rôle de leader charismatique qui lui sied si bien, qu’il a adoré tenir pendant des années. Un mec dont il a jamais entendu parlé, dont il a peut-être croisé le regard une ou deux fois en classe sans vraiment le toiser, sans être curieux. Apparence banale, toujours accompagné d’une fillette qu’il ne lâcherait pas même sous la menace. Une lueur intelligente dans les yeux, pas comme n’importe quel élève de la classe A, une étincelle un peu particulière. Pas la tête à s’intéresser, Léo’. Sauf que depuis qu’il a lu ce LMS curieux il l’est, il brûle de curiosité même. L’idée lui plaît, le mec l’intrigue, l’inconnu l’électrise. Il a l’impression qu’on l’a sorti brutalement de l’eau après une apnée prolongée et pour le moment il est un peu paumé. Mais le programme promet. D’abord il fascinera l’esprit et ensuite il avalera le cœur. C’est comme ça qu’il veut se venger et on lui sert l’occaz’ sur un plateau.

16h00. Rue Nord. Il l’a cherché du regard quelques secondes avant de le reconnaître, assis à la terrasse d’un café, accompagné de la même miss que d’habitude. Ils ont besoin l’un de l’autre. Parce qu’après tout “on peut faire des choses extraordinaires si on bosse ensemble. On se complète bien.” Alors pas besoin d’attendre cinq minutes de plus.

Oeillade à gauche, à droite, il traverse la rue, baissant la tête quelques secondes avant de la lever vers Hadès lorsqu’il arrive devant sa table. Sans demander son avis à des clients à coté il emprunte une chaise pour s’y affaler, en face du jeune homme, juste au moment où un serveur débarque et dépose deux tasses de chocolat chaud entre eux. Il le toise quelques secondes, attend le fameux “voulez vous boire quelque chose”, le fusille du regard lorsqu’il le voit entrouvrir la bouche, sourit une fraction de seconde lorsqu’il se la ferme et s’éloigne. Il se redresse, se penche légèrement pour tirer la tasse vers lui, reportant son attention sur Hadès et la fillette.

━ Aw, cute, on me sert même le goûter, fallait pas..

Risette un peu narquoise sans être méchante, alors qu’il trempe l’un des biscuits servis avec le chocolat pour croquer dedans ensuite. Et c’est tout. Léo’ le connard qui boit dans ton verre et qui bouffe tes gâteaux sans un mot. Il boit quelques gorgées, laisse le silence durer encore un peu, le temps de s’adosser à sa chaise pour sortir ses clopes de la poche de son skinny noir et s’en allumer une. Bon ça l’amuse plus de jouer au mec casse-couilles. Bonne nouvelle, il se lasse aussi vite qu’avant. Alors il faut qu’on le divertisse et vite. Regard qui questionne.

━ J’ai bien aimé ton petit synopsis par LMS. Les compliments me sont allés droit au cœur d’ailleurs… Mais t’arrives un peu tard, Hadès. Renverser la donne maintenant avec tout le bordel qu’y a eu dans ce bahut ça va pas être évident.

Il pousse un soupir, expirant sa fumée au passage, l’air un peu désemparé, avant d’étouffer un rire finalement.

━ En gros va falloir que tu sois un peu plus vendeur, tu vois ?

Dis tout, cache rien, si il est là aujourd'hui c'est qu'il a déjà pratiquement dis oui, alors go for it.
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MessageSujet: Re: let's blow them to ashes || LEOCADE   let's blow them to ashes || LEOCADE 1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 22:18

Tu te redresses, plantes ton regard sans le sien, défie sans gêne les iris du A que tu as invité ici. Malice brillante dans le regard, sourire franc et amical, tu fais tout pour ne pas le bousculer comme tu as l’habitude de le faire. T’aimerais pouvoir lui envoyer tes sentiments directement pour qu’il ne doute pas, mais tu es obligé de passer par tout un processus de socialisation et de dialogue pour instaurer la confiance - schéma totalement à l’inverse de ce que tu as l’habitude de faire. C’est peut-être même la première fois que tu tentes d’agir dans le sens d’une personne, de construire une amitié toi-même - ta relation avec Zelda s’est construite presque instinctivement, et toutes tes autres connaissances sont des personnes qui sont venues d’elle-même vers toi.

Incompétent, incapable de savoir par où commencer, de quelle façon attaquer. Tu restes silencieux, le regardes s’avancer, attraper une chaise sans gêne à côté et cette manie t’arrache un sourire. Léocade est tout simplement à l’image de l’idée que tu t’étais fait de lui, et ça cultive ton égo, d’avoir réussi à comprendre sa façon d’être. Pas jusqu’à son fonctionnement ou ses pensées, mais tu connais par coeur la barrière, la surface, le côté visible. Ta main se glisse sur les cheveux de Zelda, geste rassurant autant pour elle que toi, tu te laisses plonger dans la vie de Léocade Remington. Tes yeux observent, devinent, déduisent, se fondent dans le jeu d’acteur du A que tu aimerais connaître davantage.

Et, tu le remarquais presque dans son regard, cette reconnaissance de l’avoir choisi. Il répond, se contente d’une remarque sarcastique qui t’arrache un sourire. Zelda ne comprend pas, reste silencieuse, et tu attends qu’il entre dans le vif du sujet. Tu n’aimes pas attendre, bien que tu sois patient, et tu te doutes qu’il n’aimerait pas perdre du temps. Pile à l’heure. C’est déjà une marque de respect, une première réponse - il est méthodique, intelligent, il comprend. Tu t’es tourné vers lui pour ça, parce que Léocade est capable de renverser la tendance, parce qu’il est capable de faire croire aux gens. Sa voix, ses capacités d’orateur, sa conviction, sa détermination - quel meilleur moment pour se relever qu’après une chute mortelle ?

Son suicide, c’était peut-être l’unique chose dont tu étais certain. Le reste, c’était de l’observation, de la déduction, des hypothèses - jugement personnel auquel tu as fini par te fier. Peut-être est-il loin de tout le personnage qu’il laisse transparaître ? Ses paroles mettent ton jugement en doute, te font réfléchir un instant. C’est presque comme une invitation à te surpasser, à prouver ta détermination - et c’est ce que tu espères au fond de toi. Tu espères qu’il n’a pas perdu la volonté, le goût du défi, de la bataille, parce que c’est ce dont il aura besoin. Tu lui laisses le temps de terminer ses explications, boit une gorgée de ton chocolat puis le glisse entre les mains de Zelda.

« Elle et moi, on a jamais perdu. Jeux vidéos, jeux de société, ou toutes les batailles intellectuelles auxquelles on a joué. On est invincibles ensemble, et on s’ennuie. » Courte pause. « On est en minorité, on va être détestés et on a tellement peu de chances d’être compris que ça semble perdu d’avance. On est au bord du gouffre, et c’est ce qui rend ça plus amusant. »

C’est un défi, ça aussi. Tu laisses quelques instants à Léocade pour analyser ce que tu viens de lui dire, puis souris avec amusement. Comme si ça allait vous arrêter - c’est au contraire ce qui vous pousse à tant vous jeter à corps perdu dans cette bataille. Sans préparation de plus qu’un message écrit à l’arrache dans ta classe et un groupe créé en vitesse, sans garantie de plus qu’un anonymat qui ne tiendra pas longtemps. Privé de soutien, de compréhension - et c’était ça qui te faisait sourire. Parce que, malgré tout ce désespoir, tu étais certain de remporter la victoire.

« Je doute pas un instant qu’on va réussir, d’autant si tu es de la partie. J’aimerais que tu représentes ces « nouveaux A » que l’on va créer, parce que tu en es capable, contrairement à nous. On est bons pour faire des plans, hacker le site, ce genre de choses, tu vois ? On est pas faits pour être sur le devant de la scène. Chacun son rôle. Bien sûr, on fait aussi les plans ensemble. Pas de coup de pute. »

Tu soupires, lèves la tête vers le ciel, te laisses presque ridiculement tomber sur ta chaise. T’as pas l’habitude de ça, pas l’habitude de convaincre, de faire face à ce genre de pressions - celle d’attendre de l’amitié en réponse à tes tirades répétées. Doué pour détruire, incapable de construire - tu souris, gêné, plus sincère que jamais. Mine de rien, c’est usant pour toi. Et plus encore, usant d’avouer qu’il est indispensable à la victoire.

« La foule. Je déteste ça. J’ai déjà du mal, tu vois ? C’est pour ça qu’on a besoin de toi. J’ai pas de preuve à présenter, et toute l’intelligence du monde n’y changera rien. Tu peux choisir de me croire ou non, mais je compte bien restaurer la fierté des A. »

C’est ce qui te fait vivre.
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MessageSujet: Re: let's blow them to ashes || LEOCADE   let's blow them to ashes || LEOCADE 1400359500-clockLun 6 Oct 2014 - 3:16
let's blow them to ashes
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━ Elle et moi, on a jamais perdu. Jeux vidéos, jeux de société, ou toutes les batailles intellectuelles auxquelles on a joué. On est invincibles ensemble, et on s’ennuie. “On s’ennuie.” Ça fait écho en lui. Lueur dans le regard. Il se redresse, pas sûr de bien avoir entendu. Parce qu’il était loin de s’attendre à entendre ces mots de la part de ce mec là maintenant. Silence. Accoudé à la table, il le dévisage, clope arrêtée à mi chemin entre le cendrier et ses lèvres. Le temps de corréler les informations. Et c’est lorsqu’il voit un sourire se dessiner sur le visage d’Hadès qu’il capte. Ils peuvent pas perdre. C’est ce que ce gars est en train de lui expliquer. T’as envie de retenter le coup, Léo’ ? On t’a descendu de ton trône de force, on t’a mis face contre terre, t’es sûr que t’as la force de gravir les échelons à nouveau ?

━ Je doute pas un instant qu’on va réussir, d’autant si tu es de la partie. J’aimerais que tu représentes ces « nouveaux A » que l’on va créer, parce que tu en es capable, contrairement à nous. On est bons pour faire des plans, hacker le site, ce genre de choses, tu vois ? On est pas faits pour être sur le devant de la scène. Chacun son rôle. Bien sûr, on fait aussi les plans ensemble. Pas de coup de pute.

Avec Hadès ça lui semble possible. Ça résoudrait tous ses problèmes à la fois. Mais il s’emballe pas, Léo’, il s’oblige à garder sa risette pour lui, il baisse les yeux sur sa clope dont il fait tomber la cendre avant de reprendre sa tasse de sa main libre pour descendre quelques gorgées. Les méninges s’affolent derrière son air désabusé. On s’y fait, à cette petite existence minable. On n’a plus trop envie de se lever le matin mais on se dit que ça va s’arranger. Il est dans l’attente, toujours à patienter. Une rencontre, un événement, n’importe quoi. Ce plan c’est ce qu’il veut ? Il l’entend soupirer et émerge. Son attention se reporte sur Hadès.

━ La foule. Je déteste ça. J’ai déjà du mal, tu vois ? C’est pour ça qu’on a besoin de toi. J’ai pas de preuve à présenter, et toute l’intelligence du monde n’y changera rien. Tu peux choisir de me croire ou non, mais je compte bien restaurer la fierté des A.

Pas besoin de preuve. Ce mec croit être le seul à être observateur mais Léo’ commence à le cerner. Soupir, pose affalée, déjà épuisé. Introverti. Les échanges le fatiguent alors qu’au contraire Léo’ il en a besoin, il s’en nourrit. Hadès avait bon sur ce point là. Et puis il a l’impression que les mots sont soigneusement choisis, juste ce qu’il faut pour qu’il se sente concerné. Ennuyés, détestés, incompris, sur le point de flancher. Il tente de trouver la faille, le truc qui va le faire tilter, l’inciter à pas se laisser embarquer. Il se résume la situation. Lui sur le devant de la scène, eux dans l’ombre. Aucun moyen de se faire niquer vu qu’ils bosseront ensemble, on l’envoie pas sur le front pour se faire massacrer à leur place, il peut décider aussi. Pas l’habitude de bosser en équipe, être plusieurs à gérer les pions ça l’agace un peu, mais plus il scrute ce gars et son sourire trop franc, plus il a envie de se laisser tenter.

━ Moi aussi je m’ennuie.

Il dit ça sans prétention aucune, parce que c’est pas quelque chose dont il est fier, c’est pas quelque chose qu’il dirait à n’importe qui. Ses épaules s’affaissent, il se cale de nouveau contre le dossier de sa chaise, observant distraitement les passants, un peu pensif. Il se tait, laisse durer le silence quelques secondes encore avant de plonger son regard lagon dans celui d’Hadès.

━ Sauf que voilà, les A j’m’en cogne.
Cash. Expression un peu dédaigneuse lorsqu’il dit ça, comme blasé tout à coup. La couleur de ma cravate ça a pas empêché certaines personnes de me marcher dessus. Et si moi ils m’ont marché dessus, la miss et toi j’ose même pas imaginer dans quel état vous allez finir.

La revoilà, la prétention. Le tout ponctué d’un sourire à peine méprisant, parce que le but est pas de descendre ses derniers alliés. Juste de leur faire comprendre qu’on est pas dans un jeu, on est pas dans une partie d’échec ou dans un problème à résoudre grâce à des équations. Ça va dépendre de facteurs bien plus hasardeux, des paramètres dont Léo’ n’est pas sûr que ces deux là comprennent parfaitement l’enjeu. Mais visiblement Hadès est le genre de mec à avoir une réponse à tout. Alors Léo’ enchaîne.

━ Et c’est là que j’entre en jeu tu vas m’dire. On me pousse sous le feu des projecteurs pour que je mène les troupes et que je prenne les éventuels dégâts, c’est ça ? J’vais être franc, Hadès. Après tout ce qui s’est passé les A et leurs petits privilèges j’en ai plus rien à foutre.

Attention reportée ailleurs, sur les alentours. Il inspire une bouffée de tabac avant de laisser la fumée se mêler à un soupir exaspéré. Il le pense, il se sent plus chez lui dans cette classe. C’est vrai quoi, il partage une couleur avec toutes ces personnes. Ça devrait fonctionner un peu comme une famille, non ? Non, ça ne marche pas du tout comme ça. Il l’a vite compris, il a tenté de s’adapter, de jouer le connard comme on le lui a si bien apprit, il a arrêté d’espérer cette chose dont il a entendu parlé toute sa vie. Ces relations que t’es sensé avoir et qui t’aident à t’épanouir. Il sait pas comment s’y prendre alors il a songé à lâcher tout le monde plutôt.

━ Jusqu’à ce que tu débarques.

Intéressé à nouveau, il croise les bras sur la table, levant les yeux vers Hadès. Disparu la lassitude, l’exaspération, il arbore un air sérieux, impliqué, carrément dévoué. Il carbure à la rancœur et à la hargne, il a rarement eu le sentiment d’être aussi éveillé et lucide. Désormais il visualise toutes les possibilités, l’infinité de choix et de voies que ce simple accord peut lui offrir.

━ Tu m’as fait réaliser que le fait qu’on perde notre grade ça profite à beaucoup trop de gens. Des gens que j’apprécie pas forcément, tu vois ? Ces gens qui m’ont piétiné.

Ce genre d’amitié, avec un pacte et des résultats assurés à la clé, il a jamais essayé. Mais au point où on en est pourquoi pas ? Quelques secondes à se toiser, et il sourit pour de bon finalement, satisfait. L’air de rien il se sert et chope le biscuit d’Hadès pour le tremper dans son chocolat chaud et le finir, haussant un sourcil. C’est ça d’être associé, on partage tout.

━ Alors mettons que j’suis d’accord. C’est quoi la suite ?
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MessageSujet: Re: let's blow them to ashes || LEOCADE   let's blow them to ashes || LEOCADE 1400359500-clockLun 6 Oct 2014 - 10:07

« Moi aussi je m’ennuie. »
Sourire. Tu lèves les yeux vers lui, croises son regard, lit la sincérité dans ses iris. Léocade est sérieux, et tu le sais, tu le vois, tu le crois - et à cet instant, plus que jamais, tu es certain d’avoir fait le bon choix. Il est motivé, il a la force d’aller jusqu’au bout, et il a l’air de voir le monde de la même façon que toi - comme un jeu. Tu baisses les yeux vers Zelda, grand sourire dessiné sur tes lèvres, empli d’entrain suite à cette simple phrase. C’est une simple réponse, pas même un oui, son état d’esprit, sa vision sur le monde, mais pour toi c’est déjà une grande avancée. Une réponse. Vous êtes similaires, et ça te remplit de confiance - tu restes cependant silencieux alors qu’il reprend, clope en bouche, plus sérieux.


Rien à cogner. Tu t’assombris l’espace d’un instant, ton cerveau réagit si vite que l’instant de pause te semble long, éternel. Tu sais que les choses ne peuvent pas se terminer si facilement, qu’il n’est juste venu ici pour te dire qu’il n’en avait rien à cirer et qu’il ne voulait pas suivre ton idéal. Tu gardes tes yeux plongés dans les siens en écoutant ses mots suivants, ton expression se muant en une lueur d’amusement. Surprise avant tout, puis l’amusement - le sourire vient de nouveau, tes yeux taquinent cette lumière rieuse, face à son doute. Tu restes silencieux, désireux de lui prouver que tu n’es pas si faible que tu en a l’air.

Mais rien. Rien, sauf un léger sourire, une envie refoulée pour l’instant. Il est conscient des choses Léocade, il a vu tes limites. Lui aussi semble te connaître et ça te perturbe presque. Ta main glisse devant le corps de Zelda par pur réflexe protecteur, ses mots résonnent, bercés d’une vérité cruelle. C’est exactement ça : le pousser sous les feux des projecteurs, le laisser prendre les dégâts, encaisser à leur place, le tout dans le but de s’amuser. T’as la garantie de ne pas perdre, lui ne peut pas en dire autant - il sera exposé, accusé, puni, le bouc émissaire, la tête de file qu’il faut, qui doit guider les autres. Mais il prendra tous les dégâts possibles, engendrés par ce mouvement.

Franchise. Il s’en moque maintenant, et ça n’a rien d’étonnant. Tu t’affales un peu plus sur ta chaise, fais face à cette vague de sentiments à laquelle tu n’étais pas du tout préparé. Abandon, lassitude, fatigue - Léocade c’est déjà battu, et il faut se rendre à l’évidence : t’arrives trop tard. Il inspire un peu de tabac et tu réfléchis encore à quoi dire, à le motiver. Prouver ta force n’a plus d’intérêt s’il se moque de cette bataille pour les A. Tu laisses tes bras retomber le long de ton corps, déçu, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. Il s’approche, intéressé, change de direction - le ton est plus déterminé, convaincant, tu y vois son charisme et ses capacités d’orateur. Ton attention est presque captée de force et tu te redresses.

Le sourire revient peu à peu et tu écoutes les plaintes du A blessé, du A vengeur, tu vois son orgueil déchiqueté par toute cette guerre. Il ne veut plus se faire piétiner, exactement comme toi - similitude. Tu souris, l’observes se servir dans ton assiette, pas vraiment gêné. S’il prend ses marques d’emblée, tant mieux, tu aurais aussi aimé nouer cette amitié en quelques instants, mais vous êtes aussi peu doué l’un que l’autre là-dedans. Tu prends un temps de pause, laisses le silence couler quelques instants et décides de répondre aux choses dans l’ordre. Un E passe dans la rue, cravate rouge bien exhibée, ton don s’active immédiatement sous ton ordre.

Vous êtes en hauteur, dans une cage hors d’atteinte, dans ce monde parallèle apocalyptique - une guerre peut-être, un schéma d’horreur imaginé en une seconde. Et vous, à l’abri dans cette cage indestructible, toujours assis, observez le E perdu qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Intouchable. Invisible. Tu laisses le spectacle se dérouler quelques secondes, observes le E paniquer et un sourire se dessine sur ses lèvres. Désireux de ne pas te fatiguer, tu désactives le don, le monde réel réapparaît de nouveau et le E détale immédiatement, perdu. Vaincu. Il n’a fallu qu’une seconde, une activation, sans un mouvement, sans qu’il voit ton visage.

« J’pense qu’on a de quoi se défendre nous deux. »

Première réponse ponctuée d’un léger rictus, ton regard amical, désireux de défi, semble réclamer encore des doutes pour les balayer. Fou de compétition, tu peines à réfléchir de nouveau pour effacer cette envie.

« Moi non, pas totalement. J’ai pas tant besoin de bosser pour être honnête, c’est du baratin pour les autres, j’ai rien mérité de plus qu’un autre à part pour les efforts que j’ai fait en remplissant les examens d’admission. » Pause. « Mais voilà, on nous piétine tous, c’est anormal. On est plus forts, plus intelligents, c’est à nous de surfer sur leur nullitude. » Métaphore amusante, ton sourire s’efface. « J’vais être franc aussi. Tu vas sans doute tout prendre dans la gueule et là-dessus tu seras seul, tu vas devoir tout encaisser pour nous. C’est la raison pour laquelle je comprendrai ton refus. T’as pas le meilleur rôle là-dedans. »

C’est vrai, il prendra tout. Mais Léocade a déjà tenté le suicide, touché le fond, il se pense sûrement au fond du gouffre comme s’il n’avait rien à perdre, et c’est tant mieux. Toi non plus, parce que les seules choses que tu possèdes finiront par disparaître si tu n’agis pas, et tu refuses de l’accepter. S’il est stupide de se lancer dans une bataille perdue d’avance, il l’est encore plus de se voir perdre sans même tenter de se battre. Et ça, tu refuses de l’accepter, tu refuses de voir les violets s’écraser face à RED, être pris pour les lâches de RTP ou comme des inactifs, des froussards. RED a parlé, gagné la confiance de beaucoup de gens du pensionnat et la situation doit être renversée. Vous êtes sans doute les mieux placés pour ça.

« J’pense qu’on aura pas mal d’affiliants, sans doute pas des masses mais quelques uns, ce sera un bon début. On va se présenter comme la classe A pour qu’ils ne sachent pas qui punir, et, si les A pacifistes et traitres sont détestés comme on le sera, on fera d’une pierre deux coups. »

Tu regardes Zelda terminer le chocolat, attrapes la serviette pour lui essuyer le visage. Complicité, un sourire s’échange entre vous et tu laisses la serviette tomber au sol, dédaigneux. Pas de respect pour les autres, sauf pour ceux qui l’ont mérité. Et à vrai dire, Léocade vient de gagner sa place parmi ces personnes-là - tu avais beau l’avoir repéré et observé depuis un moment , il confirme à l’instant la grande estime que tu as pour lui. Un A, un vrai, un pur - et ça te soulage tellement de voir quelqu’un qui pense pareil que toi.

« Un premier rassemblement pour voir qui nous suit, ce serait cool. Ensuite, je pense qu’on peut commencer soft avec des lettres au directeur, même si y’a aucune chance que ça marche. Ce sera un bon préambule, j’imagine. J’ai pensé à pas mal d’opérations, j’ai les faveurs de la déléguée des B aussi, ça peut nous aider. J’ai pas mal de ressources, j’suis imbattable en milieu informatique et on a pas meilleur que toi pour parler devant les gens. Personne ne pourra nous faire tomber. On va gagner. C’est à toi de décider si tu as envie de le faire ou non. »

Tu souris, heureux de cette conversation, tend ton bras devant toi, le poing fermé. Zelda en fait de même, superpose son bras au tien pour former un double poing. C’est ridicule, c’est gamin, mais c’est comme sceller un pacte pour vous. T’aimes pas tellement les petits jeux de fausse haine, c’est un moyen de te rassurer et de marquer le début de tout. Le début de la renaissance des A, le début d’une nouvelle guerre, mais surtout le début d’une amitié.

« Pour les A, si tu le veux bien. »
PV. Léocade • Début octobre • mediumpurple
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