among the dead; prismverian horror show

we living to survive. anything else

I was threatened to death by The Death herself, I told her to go fuck himself. Now I wander like an idiot in the darkness of the void. It's pretty cool

La lune était rouge.
Gorge.
L'astre saignant chevauchait en digne précepteur cette scène sordide. Il s'était affirmé, à l'instar d'une faucheuse, comme une allégorie de mort, de désespoir. Le Désespoir... Changé en nom par nos cœurs frappants à l'unisson contre nos thorax fébriles, meurtris quant au rythme redondant de nos souffles courts, saccadés. C'était tout ce que nous inspirait l'instant présent. Un point de non-retour.
Nous allions mourir. Des cadavres de plus parmi ceux déjà en putréfaction, prisés à joncher le sol. Nous allions mourir. Noyés dans cette odeur de chair putride nauséabonde. Nous allions mourir. Mordus, griffés, dévorés. Dépouillés de notre peau par ces macchabées mouvants.
Non.
Non. Pas ce soir. Ni comme les autres soirs. Nous ne cessions de refuser la mort, depuis notre arrivée sur cette île de l'Enfer. Nous ne cessions de nous battre, à en froisser nos muscles, à en perdre toute morale. A en devenir des monstres aussi détestables qu'eux. Nous n'aurons de cesse de survivre.

Mes doigts dépiautés se resserraient aigrement sur le manche glissant de ma batte de base-ball. Le desséchant liquide écarlate s'écoulant le long des barbelés dont était supposé l'objet vint se réfugier sous mes ongles maladroitement rongés, tachant, au passage ma montre numérique ainsi que les manches de mon sweat. Une imprenable alizée eue raison de nous. Elle nous fit tous grelotter en succession, comme la plus cinglante des symphonies. Je n'avais pas besoin de me retourner pour le comprendre : on était tous plus apeurés les uns que les autres. La faim tiraillait nos intestins, creux. La soif pressurait nos œsophages, secs. Nos jambes flageolaient, emberlificotées dans la froideur de la nuit, dans la couardise du soir.

Maxxie, Céleste, Nathan et moi étions les seuls survivants d'un groupuscule d'adolescents. On ne savait pas ce qui nous avait entraîné dans un tel bordel, les causes, s'il y avait un antidote, ou si une incongrue folie nous inondais tout simplement de l'intérieur. Rester en vie, c'était tout ce qui nous importait. Combattre ces morts-vivants, ces zombies avides de viande humaine et devenir des tueurs pour s'assurer survivance, c'est ce qui nous maintenait sur pied. Je lançais un rapide regard à Nathan ; il était aux aguets. Aussi alarmé que les deux autres, le dos courbés vers l'avant. Maxxie rechargeait promptement sa carabine tandis que Céleste ramassait les flèches de son arbalète. Dans ce fleuve de corps sans âme, les plus éloignés d'entre eux se relevaient, la gueule déchirée, les dents grinçantes. Mêlés aux plus coriaces, de nouveaux arrivants, poussant grognements, régurgitant du sang. Ils déboulaient de tous flans, alors que nous resserrions notre formation en cercle. — Bordel... Ils pètent la forme, ces zombies. Mes pupilles s’affaissaient sur le défilement des chiffres à ma montre ainsi que la date : minuit, le trente-et-un octobre. Je fis danser la batte entre ma paume et le revers de ma main. Une seconde vague, imminente. C'était pas le moment de fléchir. — Eh les gars. Aujourd'hui, c'est Halloween.

La lune était toujours rouge.

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it is late

GOING TO HELL

fight to survive

Tout s'était enchaîné, déchaîné à une vitesse affolante. Il n'avait rien vu venir, ils n'avaient rien prévu. C'était arrivé, ça s'était imposé à eux. Eux, les seuls survivants de cette école qui virait au chaos. Eux face à une scène des plus sinistre : des morts un peu partout qui mangeaient leurs butins macabres. Des corps en putréfactions dont l'odeur ou la simple vue foutait la gerbe. Heureusement qu'il pleuvait d'ailleurs, ça camouflait un tant soit peu l'odeur nauséabonde qui régnait.

Un regard adressé à ses partenaires de fortunes, Nathan avait la trouille, oui, c'était certain. Une batte dans les mains, près à frapper, il ne crèverait pas avant d'avoir tout essayé. Et il était certain que le désir de survivre des autres étaient aussi grande que la sienne. Un vent glacial souffla, et c'est alors que Brett prit la parole.

Eh les gars. Aujourd'hui, c'est Halloween.

Quelle ironie sérieux.
Quelle putain d'ironie.
Crever le jour d'Halloween par des bouffeurs de chairs fraîches. C'était génial.

Il chassa cette idée, il n'était pas encore mort. Pas encore. Et c'est alors que la S tira, en plein dans un zombie. Stupéfait, il fixa le corps s'étaler sur le sol, et recula avant d'en apercevoir d'autres qui arrivaient. Ils étaient encerclés, batte à la main Nathan était paré.

- On y arrivera pas, ils sont trop nombreux. Regard à l'assemblée. On devrait trouver un endroit pour se cacher.

Un mort-vivant arriva, Nathan lui donna un coup en plein dans la tête. Mais déjà d'autres arrivèrent, appelés par la faim qui les dévoraient.
La nuit allait être longue.

we living to survive. anything else

my flesh will miss you. my body you will haven't. forget your desires; forget your blood boiling. bursts. bursts you will not have me.

On ouïrait plus qu'au mutisme de nos âmes, toutes saisies d'une chaleur similaire, emmaillotant nos cœurs, dévorant nos gestes. La rage. Celle de vaincre, de dominer, de s'étayer en fier vivant et non en mort-vivant. Elle nous poussait à braquer nos armes sur le premier corps bondissant, nous défendant, puis, attaquant. En un sens, Elle nous avait astreint la tuerie. Cette boucherie, ces mètres de chairs et d'organes charcutés sur lesquels nous courrions, constamment aux aguets, c'est ce qu'elle avait provoqué.

Il n'était pas là question de choix ; on se révélait être en proie à un trop grand danger pour se permettre de végéter quant à la bienséance d'une chose. Il le fallait, voilà tout. Il fallait que ses crânes se rompent en craquelures sous le sifflement de nos battes, que nos flèches s'encochent au travers de leur corps zombifiés, que nos canons fassent exploser leurs cervelles flétries. Il fallait que l'on combatte la mort par la mort.

Nos os étaient bien trop rigides dans ce couloir malfamé. Maxxie avait donné la marche à suivre ; il semblait le plus détendu d'entre tous, dans sa valse avec les morts. On l'suivait sans grand mal, sa planche roulait à vitesse modérée sous la noirceur du ciel. Il déblayait le chemin des cadavres chancelants sans se préoccuper d'un présumé risque. Les coups de feu dont il était l'investigateur résonnaient en éclair, nous tremblions à chaque corps fanés. Nathan lui carrait le train. Il s'acharnait avec animosité sur les chimères lui fondant dessus. Une nuque brisée équivalait à un cri. Quant à moi, je supportais les amers ronrons de Remington. Je ne savais pas ce qu'il y avait de pire : miner nos poumons pour échapper aux revenants ou couvrir les fesses toutes justes habillées de la nana à mes devants. — Si on leur refourguait Céleste, vous croyez qu'ils nous foutront la paix ? Pouffai-je, tout bas.
Mon sarcasme débordant séduit une dizaine de rôdeurs qui vinrent s'immiscer à notre file indienne ; l'un d'eux me happa au talon, me faisait tituber. Le bas de son anatomie, manquante, s'était perdu dans la foulée. Sa mâchoire claquante s'essayait à me rogner l'arrière du pied. Je me dégageais de son emprise le plus vite possible, sa tête fulmina en un son immonde sous la force de mon pied. L’énergumène m'avait fait ralentir : deux zombies ne prirent pas la peine de poireauter. Semblable au dégèle, ils se tassèrent à deux contre mon torse, la bouche grande ouverte. Le premier fut repousser d'un impérieux chasset, l'emmenant s'étaler plus loin. La rotule qu'il traînait se fractura suite à l'impacte. Son compagnon s'établit plus coriace. Une irascible odeur de moisissure débroussailla mes sinus, alors que je coinçais ma batte entre ses dents. Geste inutile : je le frappas à l'abdomen pour imposer un écart entre nous, et l'emmena s'abattre contre le mur en béton à l'opposé. Le peu de cheveux gras dont il était pourvu, je l'agrippais entre mes doigts. Une différence de force incomparable : sa tête, à répétition, fut fracassée à l'aide de la pierre. Une substance gélatineuse brassée à son sang m'éclata au visage. Je me dépêchais de récupérer mes esprits et ma batte, le reste de la horde progressait. En un sprint, j'avais repris position derrière Céleste et la clique. On approchait d'un endroit sûr ? Sûrement. Maxxie dégringola de sa planche, qu'il récupéra d'une main, et nous pressa à l'intérieur d'une baraque vétuste. On n'pouvait pas encore parler de sécurité, la peur n'épargnait personne.

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boom zombie

GOING TO HELL

fight to survive

Il les avait suivit, par instinct. Parce que c'était tout ce qu'il pouvait faire dans ce putain d'bordel. Le mec au skate avait peut-être un endroit où se cacher, autant le suivre, c'était la seule solution de toute façon. Suivre et tenter de survivre, abattant son arme sur tout ce qui bougeait, sur tout ce qui lui paraissait suspect. Il ne réfléchissait plus, il avait arrêté de le faire depuis longtemps. Et il entendit à peine ce que disait l'autre mec. Juste courir, taper, n'importe où, c'était le principale.

Le souffle coupé, la peur au corps, les morts au trousse, ils couraient, ils fuyaient le chaos qui régnait. Et la vérité c'est que pour sa survit, Nathan aurait bien balancé l'un d'eux aux zombies. Surtout la meuf, il n'avait absolument aucune confiance en elle, encore moins que les autres.

Et ils finirent par arriver là où, ils l'espéraient, pourraient être en sécurité. Soulagé, Nathan rentra, s'essuyant les gouttes qui perlaient sur son front, regardant l'état de ses mains plus que déplorables. Il tentait de reprendre son souffle quand Céleste prit la parole.

Personne est mort ? Merde.
Nathan la fixa un instant, le regard sombre alors qu'elle riait à moitié. Pauv' conne. Il passa devant elle.
- Très drôle. Et il alla s'asseoir contre un mur, exténué. Lui, il s'en foutait pas mal de savoir s'il avait été contaminé d'une quelconque façon par ces choses. Il pouvait bien les bouffer à la fin, ça changerait rien. Mais pour le moment il en était pas là, il voulait certainement pas finir comme ces dégénérés. La seule chose qui l'inquiétait été de savoir si tout cela allait s'arrêter, et quand.

Il posa sa batte à côté de lui, sans doute pour se rassurer. Soupirant, il fixa à tour de rôle les autres gars.

- Bon, on fait quoi maintenant ?

Parce qu'attendre sagement ici n'était pas la meilleure des solutions, c'était juste pour le moment, pour être en sécurité et se reposer un temps.