HORROR SHOW ; Pv Zephyliss

zephyliss & nemesis

Le bruit de tes pas résonnent sur le carrelage quelque peu tâché de la supérette. Le dos légèrement fléchi, tes coudes appuyés sur la barre pilote, tu pousses un chariot à roulettes. Les couinements des roues accompagnent la musique -de mauvais goût- s’échappant des enceintes bon marché du magasin. Les quelques badauds te regardent passer ou t’ignorent simplement. Toi tu n’adresses de regard à personne, concentré sur ce que tu fais. Tu arpentes les rayons d’alcools, te plantant devant les étagères avec un œil connaisseur. Non pas que tu sois alcoolique. Loin de là. Disons plutôt que tu es un habitué. Et ce soir, tu ne seras pas seul. Ce soir, c’est l’une des soirées que tu préfères. HORROR SHOW. Avec Zephyliss.

Tu apprécies beaucoup cette élève. Elle est pas comme les autres. Vous vous crêpez le chignon, et l’instant d’après, vous riez à gorge déployée. Vous êtes proches, personne ne peut le nier. Justement, certains te reprochent cette proximité avec cette jeune fille de 10 ans de moins que toi. Oh, bien sûr, comme toujours, tu te fous complètement de ce que pense les autres. Mais pour qu’on arrête de te casser les oreilles, tu prétends qu’elle est comme une petite sœur. Sauf que la réalité est assez différente. Votre relation est plus… compliquée qu’une simple relation fraternelle. Elle est plus ambigüe, plus proche. Enfin bref.

Tu optes pour différentes boissons, tes préférées et les siennes. Vous vous faites ce genre de soirée assez souvent si bien que tu connais relativement bien ses goûts, à quelques détails prêts. Tu penches la tête sur le côté. Comme toujours, tu te perds dans tes pensées. La question habituelle : prendre de quoi dîner, ou juste du popcorn et autres gâteaux apéritifs. Tu marmonnes entre tes dents. Tu sais cuisiner, mais, question nourriture, tu connais un peu moins ta partenaire de films d’horreur. Poussant un soupir, tu attrapes deux paquets de chips et te mets en quête de popcorn. Une fois les boîtes bien garnies repérées, tu choisis le plus gros volume et le place dans ton chariot.

Lorsque tu te diriges à la caisse, la jeune femme en poste t’offre un large sourire. C’est elle que tu vois le plus souvent. Une rousse d’une vingtaine d’années avec des yeux d’un bleu prenant. Comme d’habitude, tu lui adresses un demi sourire, insensible à ses tentatives pour attirer ton regard. Les rousses ne te dérangent pas. Juste que t’es pas du genre à draguer une nana dans ce genre d’endroits. Et celle-ci, malgré sa beauté notoire, ne t’intéresse absolument pas. Elle t’annonce le prix de tes consommations d’un ton mielleux et enjoué. Tu attrapes ton portefeuille dans la poche de ta longue veste noire puis tu lui montres ta carte de crédit. Elle tape sur une touche de sa caisse enregistreuse et te laisse procéder à tes manipulations. Tu ranges ta carte et tends la main pour avoir ton ticket. Ce qu’elle te donne rapidement, un sourire déçu aux lèvres, comme toujours. Tu te demandes si elle comprendra un jour que tu la foutras pas dans ton lit. Tu t’en vas donc, bien chargé.

Tu rejoins ton studio en une vingtaine de minutes et le trouves désert. Comme prévu, ton colocataire n’est pas là. Vos soirées, à toi et Zephyliss, se font toujours en l’absence de ton collègue, enseignant le latin. C’est mieux quand vous n’êtes que vous deux. Et difficile de croire que ton colocataire puisse accepter qu’une élève pénètre dans ces lieux privés. Tu hausses les épaules à la pensée qu’il te sermonne pour ton comportement puis déposes tes achats sur la table de la cuisine. Tu fais un rapide tri et amène gobelets en plastiques et nourriture devant la télé. Tu regardes l’heure à ta montre et décrètes d’aller te doucher.

Quelques minutes plus tard…

Un bâillement s’échappe de ma bouche sans que je ne puisse tenter quoi que ce soit pour l’arrêter. J’espère que je vais pas m’endormir comme la dernière fois. Je passe ma main derrière ma nuque, frictionnant mes cheveux en bataille. C’est Zephyliss qui s’occupe des films, et moi de l’alcool et la bouffe. Elle est techniquement pas en âge de boire, elle a que 16 ans. Si je la dévergonde ? Elle fait ça très bien toute seule. Si je l’encourage ? Bah. Pas vraiment. Je sais qu’elle passe pas son temps à ça. Et puis c’est une fille raisonnable. Dans tous les cas, j’ai toujours des boissons non alcoolisées sous la main. Je ne manque jamais de rien.

Coup d’œil à ma montre. Elle est en retard. Surprenant, venant d’elle. Bon, note qu’il ne s’agit que de quelques minutes. C’est pas comme si elle avait trois heures de retard. Là, je pense qu’elle n’oserait pas se pointer. Tout le monde sait que je ne suis pas un modèle de patience. Enfin, passons. Je me laisse tomber dans le canapé, affalé comme une larve. Je retrousse les manches de mon sweet et réajuste le t-shirt le surplombant. J’ai beau avoir 26 ans, faut pas non plus me considérer comme un vieux. J’ai des goûts de jeunes, c’est comme ça. Bref. Des coups sur la porte se font entendre. Je sais qu’il s’agit d’elle. Zephyliss sait que j’ai horreur du bruit strident et énervant de la sonnette de ce foutu studio. Je me lève et viens lui ouvrir. Je regarde l’heure à ma montre et pose mes mains sur mes hanches.

▬ T’es en retard. Je vais t’envoyer en colle. Je joue au méchant quelques secondes mais ma main se tend bien vite vers elle. Je frictionne ses cheveux blonds et m’écarte, la laissant rentrer. Allez, rentre et fais comme chez toi. Comme d’habitude quoi.

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Tu l’as détaillée. Trempée et simplement vêtue d’une simple chemise de nuit laissant entrevoir ses jambes. Tu arques un sourcil, à la fois étonné et fâché. Sortir comme ça en pleine nuit. Qui sait quel genre de pervers traîne dehors à cette heure avancée de la soirée. Tu t’abstiens de tout commentaire. Pour le moment. Et tu la laisses rentrer.

▬ T’es en retard. J’vais t’envoyer en colle.
▬ Ça t’arrangerait bien hein, dit-elle en souriant.
▬ Allez, rentre et fais comme chez toi. Comme d’habitude quoi.

Tu refermes la porte et tu la suis, fourrant une main dans tes poches tout en l’observant. Une tenue pareille, franchement. En plus elle s’est prise une averse sur la tronche. Elle doit geler sur place. Elle dépose le dvd dans le lecteur. Bref elle fait comme chez elle, ce que tu préfères. Tu n’aurais pas aimé qu’elle soit coincée du fait de votre différence d’âge ou encore du fait qu’elle soit une élève et toi un surveillant. Elle est naturelle. Et c’est décidemment ce que tu aimes le plus chez elle.

▬ Pour c'soir, j'ai pris Mama. La gueule de la petite fille sur la boîte m'inspirait bien.
▬ La gueule de la fille hein. Je jette un coup d’œil à la dite boîte du dvd et détaille la présentation. J’espère pour toi que ça ne traite pas de la maltraitance vécue par la gosse. Sinon je risque fortement de m’endormir.

Je lui adresse un sourire amusé, reposant la boîte sur la table basse face à la télé. Je remarque alors son hésitation à se poser dans le canapé. Penchant la tête sur le côté, je l’interroge du regard. Elle fait des manières et attend que je l’invite à s’assoir ou… ?

▬ Euh.. T'aurais pas un long t-shirt ou pull ou j'sais pas quoi à me passer ?
▬ …tu veux pas mon corps non plus ?
▬ Ah non c'est vrai, t'es un connard avec moi.

Je croise les bras, sans la quitter du regard. Un connard hein. Il est vrai que je suis loin d’être un modèle de gentillesse. Je suis franc et honnête. Dans cette foutue société où l’on vit, ce genre de comportement nous catalogue dans la partie « gros connard ». Je hausse les épaules, fermant quelques secondes les yeux. Je lui tourne le dos, me dirigeant vers ma chambre. Je fouille dans mes tiroirs et en sors un t-shirt qui ne sera évidemment que trop ample pour elle. Mais bon. Je reviens dans le salon et lui tends calmement le vêtement.

▬ Le connard te prête ça. La prochaine fois, tâche de venir un peu plus couverte.
▬ Mais non, c’pas vrai, et tu le sais !

Elle s’avance et se colle contre moi sans me laisser le temps de répondre. Son corps est froid, comparé au mien. Les filles m’ont toujours dit que j’étais une bouillotte. Je sais pas si c’est vrai, j’ai rarement l’habitude de me faire des câlins pour le savoir. Tout ce que je peux dire c’est que la différence de température est clairement palpable.

▬ T’es gelée, idiote. Enlève ta chemise et mets ça. Et si ça suffit pas, j’irais chercher une couverture.

Je me recule pour m’écarter et passe prêt d’elle, me dirigeant vers le canapé. Lui tournant donc le dos, je lui laisse le loisir de se changer. Notre relation a beau avoir quelque chose d’ambigu, j’estime qu’elle a le droit à un peu d’intimité. Mon père disait toujours que, une fois qu’on a vu une femme nue, on les a toutes vues. Donc je loupe rien à priori. Je ne me retourne que quelques instants plus tard. Je détourne la tête, laissant s’échapper un rire moqueur.

▬ On dirait une gamine qui met les fringues de son père.

C’était pas drôle. Mais ça a eu le mérite de me faire rire un peu. No logic, yes. Je m’approche, attrape sa main et l’amène vers le canapé. Je me laisse tomber sur les coussins et la fait asseoir prêt de moi. Je tire la couverture du canapé et la lui balance sur les jambes.

▬ Si jamais tu tombes malade, j’te fais bouffer ta chemise de nuit, compris ?

J’attrape la première boisson qui s’offre à moi et m’en sers un verre avant de le porter à mes lèvres et de boire une gorgée du liquide. Liquide qui s’avère être du whisky. Zephyliss sait qu’elle peut faire comme chez elle, alors je ne lui propose rien, encore une fois. De ma main libre, je tire ses jambes pour les allonger sur mes genoux, la calant contre moi.

▬ Faudra m’expliquer pourquoi les filles ont toujours froid hein. J’esquisse un sourire, buvant une autre gorgée de mon verre. On parie sur l’identité de la personne qui va crever en premier ou pas ?

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Elle décide de parier sur la mère. Elle a l’air relativement confiante sur l’identité de l’assassin. Tu préfères te prononcer lorsque tu auras vu tous les personnages. Tu l’observes lorsqu’elle se redresse pour se servir à boire. La même chose que toi. Non pas que ça te surprenne plus que ça, mais t’as pas particulièrement le souvenir qu’elle ait dit aimer le whisky. Bah, dans tous les cas, ça ne te dérange pas. Tu ne vas pas la forcer à boire un alcool qu’elle n’aime pas. C’est comme toi et la bière. Si quelqu’un te force à en boire, tu sais que tu vas foutre ton poing dans la gueule de l’énergumène. T’as toujours eu horreur de la bière et c’est pas aujourd’hui que ça changera.

Le film commence donc et tu espères sincèrement qu’il sera à la hauteur de tes espérances. Quand tu t’ennuies devant un film, généralement, tu t’endors. Donc espérons que tu ne sois pas contraint de t’endormir avant l’heure. D’autant plus que tu risques de roupiller sur Zephyliss. Bonjour la situation embarrassante. Enfin, c’est pas comme si vous étiez pas habitués. L’ambigüité de votre relation en étonne plus d’un, mais vous, vous êtes rodés. C’est presque nécessaire étrangement. S’il n’y avait pas ça, ça serait pas aussi particulier entre vous. À croire que vous formez un couple.

Je termine déjà mon verre et me redresse pour me resservir. La musique guide mes gestes avec ses notes lugubres teintées de suspense. La bande son est plutôt acceptable, je suppose que le reste doit suivre. Je m’enfonce dans le canapé, jetant un coup d’œil à ma partenaire. Quand on la regarde, on se douterait pas qu’elle aime ce genre de films. Ni le genre à prendre des risques en venant dans le studio d’un surveillant. Surveillant que je suis.

▬ Je dirais que les gamines sont pas toutes nettes dans cette histoire. T’en penses quoi toi ?

Faut dire qu’on est assez chiants, elle et moi. On devine trop facilement l’identité des coupables, donc le film perd de sa saveur et on se retrouve à se parler sans prêter attention à l’écran. Je repose mon verre, encore un peu rempli, sur la table basse et je me redresse pour attraper le saladier de popcorn. Je me laisse retomber mollement dans le canapé encore une fois et place le saladier sur les jambes de Zephyliss, jambes toujours calées par-dessus les miennes. Je me sers librement, lui laissant aussi le loisir de le faire.

▬ Si jamais ce film te fout les jetons, je t’autorise exceptionnellement à te rapprocher. Mais je ne serais pas responsable du reste. Sinon je peux toujours te mettre un film de vampires qui brillent au soleil et qui ont des choucroutes sur la tête.

Je ricane discrètement tout en piochant dans le saladier. Le film est à chier. L’intrigue est plutôt bien ficelée mais le scénario est plat. Enfin, c’est presque trop prévisible. Je soupire sans gêne et regarde autour de moi, lassé. Ne pas dormir, ne pas dormir. Je passe mes bras derrière ma tête et replonge mon attention dans l’histoire. Je me fais chier, je peux pas le nier là. Les films d’horreur ne sont plus ce qu’ils étaient. Rien ne vaudra Freddy Krueger et Jason Vorhees. Je sens mes paupières s’alourdir. Je pousse un grognement et me redresse.

▬ Désolé mais là j’ai pas le choix.

J’attrape le saladier et le dépose sur la table basse avant de m’allonger à moitié sur elle, laissant ma tête se poser contre son ventre, mon bras entourant ses jambes pour les garder contre moi afin d’éviter qu’elle tombe du canapé.

▬ Pense à grossir un peu, t’es toute fine. J’sens tes os contre ma joue. C’pas confortable du tout.

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▬ Pense à grossir un peu, t’es toute fine. J’sens tes os contre ma joue. C’pas confortable du tout.
▬ Si t'es pas content, y'a des coussins sur le côté, imbécile.

Le visage collé contre son abdomen, tu esquisses un sourire amusé. Zephy c’est l’une des rares élèves qui ait le courage de t’insulter en face de toi. Mais t’es bien obligé de reconnaître qu’elle fait partie de tes petits protégés, donc forcément hein. Et cette ambiguïté présente entre vous ne fait qu’accentuer le fait que tu la laisses faire et dire ce qu’elle veut. De toute manière, c’est pas comme si elle disait ça dans le but d’être méchante, ou dans l’optique de te blesser. Au demeurant, elle n’aurait pas réussi à te blesser. Tu frottes ta joue contre son abdomen histoire de l’emmerder un peu.

▬ En fait non. J'veux pas que tu dormes. Sinon j'vais m'ennuyer. J'suis pas fatiguée moi.
▬ J’ai un métier moi madame. Surveiller des morveux toute la journée, c’est plus épuisant que tu ne le crois.

Je me redresse, prenant appui sur mon coude. Et je l’observe. Longuement. Sans la quitter du regard un seul instant. Sans bouger. Puis, finalement, je finis par sourire, amusé.

▬ Mais tu sais bien que je pourrais te fatiguer, pas vrai ?

User de mon don est chose si simple et si banale pour moi. C’est dangereux, je le sais. Mais ça peut être utile. Pearl a réussi à trouver des avantages à mon don, alors que je n’en trouvais aucun. Autant dire que je reconsidère le tout depuis un petit moment.

▬ Bon, c'vrai, on s'emmerde un peu. Mais c'est mieux de s'emmerder à deux que j'le fasse toute seule, no ?
▬ …en gros, tu me confrontes entre deux choix. Dormir sur toi et te laisser mourir sous mon poids, ou m’emmerder avec toi. Quel dur dilemme.

Je lui offre un simple sourire amusé alors qu’elle s’empare du saladier de pop corn. Je la regarde faire sans rien dire, ignorant complètement ce qu’il se passe sur l’écran de la télé. Ce film est décidément ennuyeux à mourir. Zephyliss est bien plus intéressante à elle toute seule. Elle attrape un pop corn et le pose sur mes lèvres pour me forcer à le manger. Ce que je fais sans protester, refermant mes lèvres sur son index. Je ne la libère que lorsque je me mets à mastiquer. Dans le genre chiante, elle est championne. On est deux au moins.

Je soupire alors, fermant les yeux en calant confortablement ma tête contre elle. Le son de la télé me berce plus qu’il ne m’effraie. Et soudain, tout s’arrête. Plus aucun son. J’ouvre les yeux mais ne vois rien. L’écran de la télé est sombre et il n’y a plus de lumière. Un grondement retentit à l’extérieur. Je vois. Coupure de courant car il y a de l’orage. Amusant dis donc. J’émets un rire en me redressant, vraiment amusé par la situation. C’est cocasse d’être plongés dans le noir dans une soirée placée sous le signe de l’horreur. Je me lève, quittant le canapé. Je pose ma main sur la tête de Zephyliss. Son cœur semble ne pas être affolé, tant mieux.

▬ Je vais chercher des bougies, ou une lampe torche. Bouge pas.

Des petits bruits se font entendre sur le parquet mais je ne m’inquiète pas, devinant que c’est simplement les petites griffes de Caelum qui heurtent le sol. Le bruit a dû l’inquiéter et il est sorti de ma chambre pour venir chercher un peu de réconfort.

▬ Va sur le canapé avec Zephyliss, Caelum. Elle te fera un câlin.

Un petit couinement en réponse, je l’entends se diriger vers le canapé tandis que je pars vers la cuisine. Je me cogne contre une chaise et grommèle avant d’attendre les placards. Ais-je seulement des bougies ? J’en dégotte une. Une survivante. Elle est petite mais ce sera suffisant. Je fouille dans les tiroirs et attrape un briquet. Je mets le feu à la mèche et regarde autour de moi. J’ai le souvenir d’avoir une lampe torche quelque part. Tout en cherchant, je m’adresse à Zephyliss.

▬ Tout va bien là-bas ? Aucun cadavre n’est sorti d’en dessous le canapé ?

Je me retiens de rire et mets la main sur une lampe torche. J’attrape la bougie et reviens vers Zephyliss en souriant. Je dépose la bougie sur la table basse en face du canapé et, accroupi, je tourne mon regard vers elle.

▬ Je vais aller voir le compteur électrique. Tu bouges pas hein ? Caelum veillera sur toi.

Et je m’en vais à l’entrée. J’ouvre le boîtier, l’éclairant avec la lampe torche. Rien ne semble avoir vraiment sauté. C’est une panne générale. J’éteins le compteur et referme le boîtier. Quand l’orage se sera calmé, j’irais le remettre. Je reviens dans le salon d’un pas lent, traînant les pieds. Et je me repose sur le canapé, éteignant la lampe de torche que j’abandonne sur la table basse.

▬ On va attendre un peu que l’orage se calme. Je la regarde, son visage étant éclairé par la faible lueur de la bougie. T’as pas peur, ça va ?