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Sujet: Feeling so misplaced ☠ Alicia Dim 30 Sep 2012 - 17:37
Liam & Alicia
« -I Could Get Used To This »
Les sorties scolaires était à la fois les moments où Liam était le plus calme et le plus excité. Aucun A, aucun ranker, aucun pédant, aucun intello puant, aucune personne susceptible de le faire sortir de ses gonds, et d'autre part, cette impression de voyage, de partir de sa prison, la même qu'il avait eue en quittant le nid familial resté dans sa chère Amérique. Le ciel encore bleu du pensionnat semblait différent vu du contient. Les nuages semblaient plus mouvants, plus gros, plus originaux, l'étendue céleste plus grise, la pluie naturelle lui manquait et il s'amusaient a passer sa main par la fenêtre du train, laissant les gouttes ruisseler en lui chatouillant la main, un toblerone dans la bouche, comme le font les petits enfants qui prennent le train pour la première fois. Liam sortait rarement de l'île, ses parents faisaient le déplacement pendant les vacances, histoire de ne pas brusquer leur petit chou en en faisant trop voyager. Pourtant il était loin d'être encore un petit garçon.
Ils avaient gagné. Les E, sa classe, les meilleurs vous dirait-il, avaient gagné la lutte des classes mise en place par le directeur. Ce qui était assez rare vu leur manque d'implication dans la vie scolaire. C'était dans ces moments-là que Liam était bien fier d'être E, encore plus que d'être américain, d'être blond et d'être un Boyles. C'était quand ses compatriotes montraient aux autres qu'ils pouvaient faire, s'ils le vouaient, mieux que les autres, mieux que tout le monde, et profiter d'un bon campign pendant que les autres restaient a s'ennuyer au pensionnat. Et puis il avait fallu choisir les groupes dans les tentes. Les adultes étaient un peu laxistes sur les règles de bienséance quand il s'agissait de sa classe. Les groupes pouvaient être composés sans distinction d'âge ou de sexe. Liam lui avait choisit de cumuler les deux tares. Liam lui avait décidé d'y aller avec Alicia. Sans vraiment laisser le choix à cette dernière. D'ailleurs elle n'était pas au courant, sinon elle e serait jamais venue, vous vous en doutez bien.
Alicia était, aux yeux de Liam, une fille toute aussi géniale que lui et surement toute aussi bizarre. Souvent il la voyait, frapper les grands garçons des classes élevées alphabétiquement qui la trouvait mignonne ou qui se demandait sérieusement comment une petite si adorable pouvait être en E. Ça c'était de la bonne E bien dure qui défendait sa patrie, ça, ça lui plaisait. Il l'avait abordée, elle était devenue toute rose elle l'avait frappé, elle était partie, il avait aimé ça. Sans vraiment comprendre. Mais de toute façon il ne comprenait jamais rien.
La nuit tomba vite et les nuages arrêtèrent de pleurer. On mangea des chamallow, à écouter des mensonges a propose de bêtes sauvages mangeuses d'élèves. Lesdits élèves levèrent les yeux aux ciel, Liam avait faim, tailla un bâton et alla chasser dans la forêt. On est con ou on ne l'est pas. Deux heures de chasse que je ne prendrais pas la peine de commenter davantage, Monsieur Boyles revint avec un écureuil et on réussit difficilement a le convaincre de ne pas le manger. Alors, il alla dans sa tente en bougonnant, mine renfrognée qui se transforma en sourire en pensant à la petite Alicia qui devait ne pas l'attendre. Il ouvrit le bout de tissu misérable qui leur servait de porte cria un "ALICIAAAA" sonore et pensa qu'il était fatigué. Très fatigué. Il a ouvert le bout de tissu misérable qui leur servait de porte, a crié un "ALICIAAAA" sonore et s'est endormi a moitié dehors a moitié dans la tente, comme un imbécile qui a un peu trop utilisé son pouvoir dans la journée.
Une sortie scolaire, la première de sa vie. C'est vrai quoi, Alicia fait partie des E. Et c'est pas aux E qu'on va proposer des voyages à l'étranger ou même des sorties dans un zoo par exemple, les professeurs ne sont pas masochistes, malheureusement. De plus, elle avait toujours vécu à Prismver. Donc le "monde extérieur" et elle, ça faisait beaucoup. Limite si elle savait qu'à part l'île, il y avait d'autres continents. En fait, c'était plutôt limite si elle savait que la terre était ronde. Quoi ? C'est une E, après tout. D'accord, sa mère la force plus ou moins à aller en cours. Mais jamais à écouter un cours.
Et la voilà dans le train, à ce demander comment un truc pareil faisait pour avancer sans tomber à chaque virage. Et la voilà se penchant un peu trop pour regarder le paysage, manquant de tomber. Et là voilà hurlant "OOOOH DES PINGOUINS VOLANTS" "Non, Alicia, ce sont juste des dauphins" "OOOOH DES DAUPHINS". En fait, vous prenez une gamine de six ans qui n'a jamais pris le train, vous lui rajoutez des cheveux roses et c'est parfait. Vous avez la reproduction exacte d'Alicia.
Bon, pour l'avoir vraiment, il faudrait aussi ajouter une allergie violente au sexe opposé. Parce qu'elle les faisait baver. Celui qui par malheur avait dû s'asseoir à côté d'elle parce qu'il n'y avait plus de place dans le train, par exemple. Il n'avait pas survécu. Bon, si, en fait, il avait préféré s'asseoir par terre. Une bonne dizaine de rangée plus loin de là où se trouvait la jeune fille. Il n'y avait pas eu besoin de mots. Même pas de regard meurtrier - qui, soit dit en passant, était très persuasif. La réputation de la "fillemignonneauxcheveuxroses-quienfaitn'estpasmignonne-etn'aSURTOUTpaslescheveuxroses" suffit amplement.
Pour résumer, Alicia était contente. Pour ne pas dire heureuse. Pour la première fois de sa vie, elle mettait les pieds à l'"extérieur", sans sa mère en plus, avec ses amies, et elle allait vraiment s'amuser. Sûrement.
Le reste de la journée se déroula comme elle avait commencé; c'est-à-dire superbement bien. Elle riait, frappait les garçons qui s'approchaient d'un peu trop près, discutait, frappait, mangeait des chamallows et re-frappait. Jusqu'à ce que.
Jusqu'à ce qu'elle se souvint d'un détail.
Un détail, mais un peu beaucoup important.
Elle se sentait fatiguée et avait envie d'aller se coucher. Mais.
Elle dormait où ?
Quelle était sa tente ?
Et plus important, qui était dans sa tente ?
Parce que personne ne lui avait demandé son avis. Apparemment, les élèves avait eu le choix. Mais à elle, on ne lui avait jamais rien proposé. Et c'est une surveillante qui lui déclara l'affreuse vérité.
"Alicia Bouvier, c'est ça ? (elle était assez connue du personnel à cause de 1) sa couleur de cheveux 2) sa manie de frapper les garçons 3) sa mère) Mais tu es avec Liam C. Boyles bien entendu ! Tu n'étais pas au courant ?"
Et non, il n'y avait pas d'erreur. Alicia ne répondit rien. Elle était juste sous le choc. Si la surveillante était un homme, elle serait morte à l'heure qu'il est. Qu'est-ce-que ce fichu Liam avait en tête ? Déjà qu'il ne lui rendait pas la vie facile ! Depuis toujours, à chaque fois qu'elle le voyait, elle ne pouvait s'empêcher de le frapper. C'est quoi la différence ? Euh oui pardon, de le frapper mais aussi... Elle ne savait pas quoi au juste. Le voir la rendait juste... bizarre. Elle s'embrouillait dans ses phrases et devenait subitement très maladroite. Et très violente, aussi. Heureusement qu'il était solide.
Elle se précipita en direction des tentes. Elle n'eut même pas besoin de chercher laquelle était la sienne, parce qu'elle le sut immédiatement. Car cet imbécile s'était endormi en plein dans l'entrée de leur tente.
"LIAM ! TU PEUX ME DIRE CE QUE C'EST CE BORDEL ?"
Hurla-t-elle en le frappant du pied histoire de le réveiller - ou de l'assomer.
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Mer 24 Oct 2012 - 18:23
Liam & Alicia
«We both know how it will end But I do it again»
Tu sais quand je rêve comme ça , la tête dans le cul, le postérieur dans les étoiles, je me dis qu'on pourra pas aller bien loin, quand je te cours après tu t'enfuis, quand je m'en vais tu tournes la tête vers moi. Et on tourne en rond comme ça, comme les gamins sur leur poney qui montent dans les manèges, on tend la main pour rien attraper. On se cherche mais on essaye pas de se trouver. Dis Alicia, tu crois pas qu'on pourrait se réveiller ?
-LIAM ! TU PEUX ME DIRE CE QUE C'EST CE BORDEL ?
Et on recommence, comme une mauvaise comédie, à ouvrir les yeux sans atterrir. Je regarde autour de moi, je vois pas de bordel, tout est encore très bien rangé, jusqu'à ce qu'on vienne encore foutre le bordel dans nos vies. Je hausse les épaules, je baille, bonjour je suis un crétin qui n'a pas assez dormi, à un mètre j'aperçois tes couettes roses et cette mine grognon. Je peux te voir clairement, on a jamais été aussi près, et je te dirais que t'es jolie, si j'étais pas aussi con.
-Un problème ?
Parce que ça devient gavant de reculer à chaque pas qu'on fait, de te voir accelerer sur ton vélo quand je cours après pour te dire bonjour, de te voir sauter par la fenêtre quand j'arrive devant la porte de ta salle, de me prendre un coup de pied dans l'entrejambe quand je t'attrape par les hanches. Viens on saute le pas, on arrête de gueuler, on ouvre la porte et on va voir plus loin ? On pourrait être heureux tu sais ? On pourrait faire comme les autres, on pourrait sortir ensemble, aller siroter des chocolats au starbuck coffee on se bouffant des yeux, parler des arc-en-ciels en puant la niaiserie des jeunes gens amoureux, mais non, on le fera pas, parce que c'est pas nous, c'est pas le grand blond que je suis et la petite rose que t'es.
Mais tu veux pas t'asseoir là en tailleur, et que j'en fasse autant, qu'on parle de nos problèmes, de la pluie et du beau temps, qu'on oublie nos parents, qu'on oublie nos pays, qu'on apprenne à ce connaître, qu'on rigole ensemble peut-être, et après tu pourras me frapper, tu pourras m'insulter, tu diras que la testostérone est une hormone ne pauvre, je dirais que les femmes sont meilleures à la vaisselle, tu me diras ton rêve d'éradiquer les hommes de la Terre, je te dirais que plus tard je serais militaire, on dira n'importe quoi, mais on dira quelque chose. Tu voudrais pas qu'on arrête des con ?
-Hey fais pas la tronche miss, j'ai même amené le monopoly. On fait une partie ? JE PREND LA BROUETTE. Je prends TOUJOURS la brouette.
Elle avait été prise de court. Elle s'attendait a à peu près toutes les réponses possibles et imaginables, mais certainement pas à celle-là. Du coup, elle avait répondu machinalement, sans réfléchir. S'apercevant de cette phrase inattendue de sa part, elle se rattrapa très vite.
"Mais si je gagne, tu dors à la belle étoile !"
Son regard ne laissait aucune objection. Elle s'assit, l'air déterminé, à distance respectable de son "camarade" et attendit qu'il installe le jeu. Cependant, quelque part, au fond d'elle, elle se mit à souhaiter de ne pas remporter la partie. Elle s'en voulut d'avoir dit ça. C'était la première fois qu'elle ressentait cela (surtout à l'égard d'un garçon), et elle ne voulait pas savoir quelle en était la cause. Si seulement elle pouvait arrêter de se voiler la face ainsi. Si seulement elle pouvait arrêter de fuir comme elle était en train de le faire. Car fuir, c'est bien ce qu'elle faisait. Sans cesse. A chaque regard, chaque parole échangée avec Liam. Elle n'arrivait pas à accepter la vérité, alors qu'elle en était pourtant plus ou moins consciente. Elle ne pouvait pas.
De toute manière, c'est pas comme si elle avait de grande chance de battre le type blond en face d'elle. Car, pour faire simple, le Monopoly, elle savait tout juste en quoi ça consistait. La dernière fois qu'elle y avait joué remontait à avant la séparation de ses parents. Ensuite, lorsqu'elle avait demandé à sa mère d'y rejouer une fois, celle-ci avait déclaré que ce n'était qu'un jeu sexiste créé par des mâles désireux de prouver leur supériorité. Pourquoi ? Car sur la boîte se trouvait un homme, et seulement lui. Et car les pions eux-mêmes démontraient ça. Un dé à coudre, un fer à repasser... N'importe quoi. Ces derniers étaient clairement adressés aux femmes et délivraient des sous-entendus assez évidents. Pourquoi ne pas mettre un balai tant qu'ils y étaient ? Alors que les hommes, eux, avaient droit à une voiture, un cheval, un bâteau... Bref, le fameux jeu eut tôt fait de finir à la décharge.
Cependant, Alicia se souvenait tout de même de son pion fétiche, celui qu'elle prenait à chaque fois, à l'époque où elle vivait avec son père. Le chien. Que sa mère lui interdit très vite. Car. LE chien. Pas la chienne, non, LE chien. Mais là, elle pouvait se le permettre, non ?
"J-je vais prendre le chien."
Voilà qu'elle rougissait maintenant. Que lui arrivait-il ? Elle n'osait même pas regarder Liam dans les yeux. Calme-toi, respire. Ce n'est qu'un abruti de garçon. Alors, pourquoi ?
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Dim 18 Nov 2012 - 15:47
Liam & Alicia
«Everything will change Nothings stay the same But nobody is perfect»
Le Monopoly c'est as si loin de la vraie vie. On lance le dé, on laisse le hasard faire bien les choses, on se poursuit, on se rattrape on reste en prison on pique dans la caisse à la communauté, on achète on revend, on fait semblant de s'amuser. Et on triche. Liam n'avait pas vraiment envie de dormir à la belle ce soir. Déjà parce qu'il faisait froid et que l'herbe était encore mouillé, ensuite parce que ça voudrait dire laisser Alicia et revenir au point de départ. Alicia l'avait toujours fui, frappé, l'avait fait passer pour un harceleur, un pervers sexuel et d'autres affirmations plus ou moins éloignées de la réalité. Il s'en tapait bien sûr, tant qu'il avait ses lunettes de soleil, que l'Amérique était la première puissance mondiale et qu'il était toujours aussi beau gosse dans le miroir tout allait bien. Alicia n'était pas la seule à lui porter du tord, même chez les E. Mais Liam avait l'habitude de connaître, ou au moins de deviner la raison de leur ressentiments. Là il l'ignorait complètement et n'avait comme réponses que des coups de cartables et des accusations de viol. Et il ne comprenait pas. Et ça l'énervait. Il s'était toujours bien comporté avec Alicia. Il la saluait gentiment, il tabassait ceux qui en disaient du mal, lui proposait même de porter son sac. Tout ça pour quoi ? Des regards froids et une indifférence totale. Alors pour une fois qu'il avait l'opportunité de passer un peu de temps avec elle, même si les moyens de le faire étaient mesquins, il n'allait perdre bêtement à un jeu et dormir dehors.
Le problème c'est qu'il avait toujours été nul au Monopoly, même en volant de l'argent à la banque. Au bout de vingt minutes la brouette était endettée jusqu'au coup et le chien était la seule agence immobilière de tout New York. Il avait magistralement perdu. Il lâcha un grand "huuuuu" morose devant cette défaite cuisante et lança un regard de pitié à son adversaire.
Et puis bêtement il sourit. Il avait perdu, il allait dormir dehors comme promis, devant la tente, demain ils rangeraient leurs affaires ensemble, et puis ils s’assiéront à des extrémités différentes du train, il lui dira bonjour parfois et il se fera grossièrement ignorer/frapper/crier dessus comme d'habitude, le matin quand il la verra aller à vélo et qu'il voudra lui faire coucou elle accéléra, alors il courra plus vite jusqu'à ce qu'il se mange un arbre et qu'il la perde de vue, et ils ne se parleront peut-être plus jamais. Après tout il était vieux et en septième année l'année prochaine il redoublerait sûrement mais après ? Alors il se dit que c'est con, mais il sourit quand même. Il a joué au monopoly contre elle, il a au moins eu ça.
▬ Bon bah je suppose que c'est terminé. A moins que je reçoive miraculeusement de l'argent tombé du ciel t'as gagné. Congrats tu es une fière E et tu as officiellement gagné le label de l'estime du grand généralissime et so sexy Liam. Ça te donne le droit de euh... M'appeler par mon deuxième prénom. C't'un honneur y a que ma mère qui le fait.
Elle avait gagné. Forcément. Elle n'aurait pas laissé un garçon la battre, et surtout pas Liam. La partie avait été extrêmement courte. Non mais je veux dire, d'habitude le Monopoly t'en as au moins pour deux heures. Un coup t'es riche puis trois minutes plus tard t'es pauvre, après t'es re-riche grâce à tes maisons puis après tu te ruines parce que tu as pioché la putain de carte de communauté "Payez les réparations de vos maisons". Et là tu te dis qu'en fait, le Monopoly, c'est naze.
Là, en à peine vingt minutes, le chien (qui était devenu rose entre-temps. Bah oui, son fichu pouvoir fonctionnait dès qu'il le voulait) était tellement riche qu'il pouvait même se permettre de bannir les hommes de la ville sans problème, en soudoyant grassement le maire. Ou peut-être pas, mais bon. Alicia aurait bien sourit devant la tête de dépit que faisait Liam. Elle aurait même fait la danse de la victoire puis l'aurait viré dehors à grands coups de pieds bien placés. Sauf que lorsqu'il souri, elle se sentit bête. Bête. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle trouvait ça bête. Voilà.
"Bon bah je suppose que c'est terminé. A moins que je reçoive miraculeusement de l'argent tombé du ciel t'as gagné. Congrats tu es une fière E et tu as officiellement gagné le label de l'estime du grand généralissime et so sexy Liam. Ça te donne le droit de euh... M'appeler par mon deuxième prénom. C't'un honneur y a que ma mère qui le fait. Même si je doute que tu le fasses. Boarf."
Elle le fixa, sans rien dire. Puis elle sembla soudainement se rappeler qui se trouvait en face d'elle. Elle tourna la tête d'un air dédaigneux.
"Pfuh, tu n'as que ce que tu mérites."
Puis elle pensa. Longtemps. A elle. A Liam. C'était peut-être la première et la dernière fois de leur vie qu'ils auraient l'occasion de parler, comme ça. Sans se frapper (enfin, sans le frapper), sans coups de cartables. Sans hurlements. Et elle allait tout gâcher. Et ça l'énervait. Elle n'arrivait pas à se comprendre elle-même. Elle détestait les garçons. Ce ne sont que des hypocrites, des vantards et des imbéciles. Cependant, elle se surprenait à penser que Liam était différent. Mis à part que c'était celui qu'elle frappait le plus souvent, c'était aussi celui qui n'avait pas abandonné. En général, les hommes la trouvaient mignonne et engageaient la conversation avec elle avant de le regretter vivement et de ne plus jamais l'approcher. Mais Liam, lui, il persistait. A chaque fois. Pourquoi ça ? Et pourquoi ça ne la gênait pas tant qu'elle le laissait penser ?
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Sam 15 Déc 2012 - 17:30
Liam & Alicia
«I'm never going down, I'm never giving up. I'm never gonna leave, So put your hands up. If you like me, Then say you like me.»
Parfois on rate un bus, à quelques minutes près, et on le regarde s'en aller en portant ses mains à ses genoux et en soufflant «dommage». Parfois on essaie d'attraper une main, mais on tend la notre trop doucement, trop timidement et on la manque, et on regarde cette main partir sans rien faire. Parfois on appelle ça pas de chance, parfois on appelle ça pas assez de courage, parfois on ne dit rien on se dit juste qu'on l'a manqué. Alicia comme Liam étaient doués dans l'art de se manquer. Quand l'un tentait quelque chose l'autre tournait le dos, et les rôles s'inversaient tout le temps, sans jamais aboutir à quoi que ce soit. Est-ce qu'il aurait put entendre ce chuchotement timide s'il avait été plus attentif ? Peut-être. Est-ce qu'elle aurait parlé plus fort si sa mère ne l'avait pas gavé de principes stupides ? Sûrement. Est-ce que me hasard fait toujours bien les choses ? Probablement pas. Sinon il n'aurait pas rangé ses affaires.
Il referma son sac et lui lança un dernier regard, leva la main et glissa un "bonne nuit" discret, il soulève le tissu-porte, et sort. L'Angleterre, ce n'était pas les tropiques. Il faisait froid. Il allait attraper un rhume s'il dormait là. Choppe la crève et médite sur ton imbécillité d'homme Liam. Ça vaudra mieux pour nous.
Et puis il éternua.
Liam était vraiment un mauvais élève. Son pouvoir s'activait toujours en freestyle pour n'importe quoi, touchait tout le monde, un petit groupe ou juste lui, durait trois jours ou une heure. C'était juste une espèce d'orgie de n'importe quoi qui survenait n'importe quand. Et rarement au bon moment.C'était dangereux en plus, ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça tuait votre honneur trois fois. Heureusement, Liam n'avait pas d'honneur, même s'il prétend le contraire. La Fièvre consistait principalement à faire ressortir vos sentiments positifs et débiles profonds et votre joie de vivre, pour les démultiplier et vous humilier à vie, ce qui avait tendance à lui attirer des ennuis, et surtout la haine de tous ceux qui en souffraient. Et une fois plus à ce moment-là son pouvoir avait décidé de ne pas l'aider.
▬ Aliciiiiiiiiiaaaaaa, allons danser au clair de lune ♪
Il lui attrapa les mains et l'emmena hors de la tente avec lui, entamant une sorte de valse bizarre et en réveillant un bon nombre d'élèves qui commençaient tout juste à trouver le sommeil. Si vous vous demandez ce que pensais le "vrai" Liam de tout ça, car oui, il était plus ou moins conscient de ce qui se passait, il se disait juste très lentement.
Alicia, les yeux écarquillés, fixait Liam d'un air ahuri. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Cinq secondes plus tôt, elle était à deux doigts de se donner des baffes pour avoir prononcé son nom, et maintenant la voilà dansant une... valse ? Devant d'autres élèves qui avaient l'air de bien se marrer en plus !
C'est lorqu'elle comprit ce qu'il se passait qu'elle sentit en elle monter une colère noire. Très noire. Très très noire. Elle allait se mettre à insulter Liam de tous les noms en lui donnant un coup de pied monumental lorsque quelque chose l'en empêcha. Tout d'un coup, elle fut envahi de... d'un truc. Elle ne savait pas quoi au juste, mais. Elle se sentit soudainement joyeuse. Hyper-joyeuse, pour ainsi dire. Elle avait bu quelque chose de louche ou quoi ? Elle avait envie de danser, de rire, voire même - pitié non - de chanter. Subitement, elle se mit à aimer les choses mignonnes, les fleurs, les coeurs, le rose, et même les hommes ne lui semblaient plus aussi machiavéliques qu'avant. WTF est le mot qui convient le mieux pour décrire ce qu'elle pensait à ce moment-là. Car une partie d'elle était encore plus ou moins normale. Et à ce moment-là...
A ce moment-là, elle se mit à haïr Liam et son stupide pouvoir. Encore plus qu'avant.
Je vais le tuer.
Cette pensée contrastait énormément avec le reste. Mais elle était sincère. Cependant, elle n'était pas encore vraiment énervée. Oh non. Elle s'énerva vraiment...
...lorsqu'elle l'embrassa devant la moitié des E et du personnel.
Là, ce fut comme le baiser du prince Charmant à la Belle aux Bois Dormant. Cela rompit le sortilège. Sauf qu'il aurait mieux valut que ça ne le fasse pas, car grâce à ça, Liam se prit la plus belle gifle de toute sa vie.
Oui, c'était Alicia qui l'avait embrassé. Oui, c'était Alicia qui l'avait giflé. Ne cherchez pas la logique, il n'y en a pas. C'est juste Alicia et ses foutus sentiments contradictoires.
Et, sans lui jeter un regard, elle partit en courant. Où ? Aucune idée. Loin du campement. Loin de ses camarades. Loin de Liam.
Une chose qu'elle n'avait pas remarqué, c'est que lorsqu'elle avait frappé Liam, son pouvoir s'était activé. Et avait coloré la peau du blond en rouge. En rouge tomate.
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Mer 23 Jan 2013 - 20:43
Liam & Alicia
«She's just waiting for that one to take her hand And shake her up. I bet I could.
Il s'appelait Liam et il n'avait jamais rien fait. Presque jamais rien fait. Bon il avait peut-être cassé quelques côtes à ceux qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment et avec la mauvaise couleur d'uniforme, mais ce n'était que des détails et personne ne lui en avait jamais voulu.... Ou osé lui dire qu'il lui reprochait sous peine d'avoir deux plâtres de plus. Il n'avait jamais volé, jamais tué personne (pour le moment du moins), jamais jeté ses mégots par terre, jamais menti. Presque jamais disons. Jamais si on ne compte pas les mille sept cent quarante deux fois où il a prétendu que sa mère était la descendante d'une longue lignée de ninja au service du président américain. Des détails vous dis-je. Il n'avait jamais rien fait de grave et jamais mérité cette baffe. Jamais. Ce n'était même pas sa faute : le premier à être emmerdé par son pouvoir c'était lui en général, même si l'effet avait l'air moindre du fait que Liam est toujours à fond de toute façon, mais, jamais au grand jamais il n'aurait dansé volontairement avec Alicia. Il tenait un minimum à sa vie tout de même. Et jamais il n'aurait imaginé qu'elle allait l'embrasser.
Mon dieu. Rien qu'à y repenser il s’embrouillait encore plus. Ils étaient là tout tranquilles à danser la salsa et... Oh bordel devant tout le monde en plus. L'effet avait été immédiat : bisou-choc-retour à la normale-baffe-rouge, mais il ne c'était pas encore rendu compte du dernier facteur à cause de l'obscurité, et du fait que sous sa coloration fortuite il devait vraiment rougir. Les élèves qui étaient sortis retournèrent dans leur tente, amusés par cette scène de ménage imprévue. Il chercha dans a veste une cigarette et son briquet. Il mit du temps à le trouver. Il n'arriva pas à l'allumer. Elle avait frappé fort alors il se caressa la joue, encore plus rouge que le reste de son visage. Il avait rien demandé lui. Il voulait juste passer une soirée sympa et s'entendre mieux avec Alicia et voilà comment ça finissait, maintenant elle allait probablement l'ignorer encore plus qu'avant, et ses coups de pieds, ses faux cris de détresse qui étaient sa manières de dire bonjour, il n'aurait même plus ça. Il continua d'essayer d'allumer son briquet en vain, et le rangea dans sa poche. Maintenant il était seul dans la nuit avec sa cigarette éteinte dans la bouche, et il se demandait pourquoi elle l'avait embrassé.
Est-ce qu'elle l'aimait ? Est-ce qu'il aimait ? Bon sang il n'en savait rien. Il n'avait jamais aimé que lui-même, Lincoln, Obama, et Kennedy et voilà qu'on le mettait dans une scène typique des vieilles séries d'amour que sa mère regardait en repassant le linge des voisines. Il leva les yeux vers la direction où elle était partie et se dit qu'elle allait attraper froid. Avec tout ce qu'il avait pensé avant c'était pourtant la seule chose qui lui venait à l'esprit. Calmement, et sans penser à rien d'autre, comme si trop réfléchir lui avait fait péter les fusibles et coupé le courant, il prit une couverture et marcha, un certain de moment, jusqu’à apercevoir une touffe rosée assise dans l'herbe. Il lui jeta la couverture sur les épaules et marmonna :
▬ Tu vas choper la crève idiote.
Une dernière fois il sortir son briquet et une flamme jaillit. M. Tomate avait allumé sa cigarette.
Une couverture. Après ce qu'il venait de se passer il ne trouvait rien de mieux que de lui filer une couverture. Imbécile. Mais Alicia le laissa faire.
Elle était perdue. Elle souhaitait de tout coeur revenir à hier. A hier, quand comme d'habitude elle se contentait de lui donner des coups de cartable quand il s'approchait trop près, quand comme d'habitude elle criait au viol quand il lui adressait la parole. Peut-être que demain tout serait oublié, que tout recommencerait "comme d'habitude" ? Mais là, aujourd'hui, au juste, elle devait faire quoi ? S'excuser ? Pleurer ? Partir en courant ? Le gifler une énième fois ? Le traiter de tous les noms ? L'ignorer ? Alors elle ne broncha pas. Elle le regarda quand même du coin de l'oeil lorsqu'il alluma sa cigarette. La lumière qu'avait généré la flamme n'avait duré qu'un instant mais. Elle avait rêvé ou... La couleur de sa peau était anormalement sombre - voire même rouge ?
Elle fit rapidement le rapprochement avec son pouvoir. Ce qu'elle craignait depuis des années, la raison pour laquelle elle évitait à tout prix les contacts directs avec les gens : elle avait changé la couleur de sa peau. Ce qui pouvait durer un instant comme une éternité.
Car oui, si Alicia donnait presque uniquement des coups de pieds ou le frappait à l'aide de son cartable/trousse/cahier/plateau/sac bref tout ce qu'elle avait sous la main, c'était à cause de son don. Si elle ne faisait jamais de câlin - câlin amical à une amie j'entends hein, un câlin à un garçon vous pouvez toujours rêver -, si elle ne touchait jamais la main de quelqu'un ou autre c'était pour ça. La coloration. Elle avait peur de causer du tord à quelqu'un. Parce qu'avoir la peau verte, rouge, violette ou bleue ce n'est pas très flatteur. Et comme cela peut durer longtemps... Elle avait appris à éviter la proximité, tout simplement.
Du coup, s'apercevant de l'état de Liam, elle commença à se sentir coupable. Ridicule, aussi. Coupable pour l'avoir transformé en mister Tomate. Ridicule d'avoir réagi ainsi.
Ridicule aussi d'être la cause de cette situation idiote. De leur situation en général également. Elle se comportait comme une gamine et elle détestait ça.
Alors. Elle détourna la tête, et, dit, d'une voix basse :
"Pardon."
Pardon pour la gifle. Pardon pour la couleur. Pardon pour les coups. Pardon pour les insultes. Pardon de fuir. Pardon d'être comme ça.
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Mar 26 Fév 2013 - 20:26
Liam & Alicia
I'm never gonna be good enough for you I can't pretend that I'm alright And you can't change me
Pardon. Il l'avait mérité. Il pensait qu'il l'avait mérité. Il était sûr de l'avoir mérité. Il se persuadé de l'avoir mérité. Il avait pas le sentiment de l'avoir mérité. C'est vrai, au final c'est lui qui avait décidé de les caser dans la même chambre. Pas elle. C'était son pouvoir qui avait cassé l'ambiance froid e et pensante pour installer une atmosphère de gêne et de culpabilité. Mais c'était sa faute hein.
Il aimait bien Alicia. Elle était plus jeune que lui. Elle était vachement plus petite que lui. Et moins commode aussi. Parfois il l'a croyait timide. Parfois excessive. Parfois violente. Parfois il n'avait pas le temps de la trouver quoi que ce soit qu'il s'en prenait déjà une. Liam, Alicia il la connaissait pas. Il connaissait sa mère, son pouvoir et ses coups de pieds bien placés. Jusqu'à maintenant ça lui avait suffit.
Maintenant il était curieux. Il ne rougissait plus vraiment désormais. Et même sa coloration commençait à le quitter, comme pour lui dire donner un feu vert (ou plutôt rouge) pour dire quelque chose de pas trop con, là maintenant. Vas-y Liam, lance-toi. Sors-nous une de tes grandes phrases philosophiques de yéti des E. On croit en toi vieux.
▬Mouais. Bof. Tu sais j'ai l'habitude de me faire taper hein. Embrasser moins. Mais c'est pas grave. Je peux prendre l'habitude aussi
C'était idiot et pas finement joué. Digne de Liam. Il ne jeta pas un seul regard à Alicia. Il se contenta d'éteindre sa cigarette et de jeter le mégot quelque part dans les hautes herbes. La pollution c'est mal Liam. Et puis il ne se passa rien. Pendant quelques minutes il ne se passa rien. Liam ne pensait pas. Ca lui avait donné mal au crâne de réfléchir, et il n'avait pas envie de recommencer. Alicia ne disait rien non plus. Au moins elle ne s’ennuyait pas. Il sourit.
▬ Allez barbe-à-couettes tu vas bouder longtemps encore ? Je vais pas mourir parce que je me suis pris une baffe hein. Elle était pas pire que les cent premières.
Il fronça les sourcils. Elle ne bougeait toujours pas. Merde. Qu'est-ce-qu'il fallait qu'il fasse. Il leva les yeux au ciel et pensa à ce que Dulcianna lui dirait pour le conseiller. Même dans es pensées c'était affreusement psychologique et ennuyeux. Il pensa à ce que Ben lui aurait dit. Franchement, ça ne l'aidait pas. Il pensa à ce que Nino lui aurait dit de faire. ...Il arrêta tout de suite et lança un ultime regard à Alicia. Elle était mignonne quand elle frappait pas. Non franchement, même si le rose ça pue un peu comme couleur. Bien sûr il ne le dirait jamais. Elle le tuerait. Mais c'était un peu nouveau pour lui, de la regarder comme une fille plutôt qu'une E.
Il soupira, à changer d'expression faciale comme ça il devait ressembler à Lisa Plenskel qui rêvasse dans son bus. Et non la comparaison n'est pas très glorieuse. Il fallait faire quelque chose, et ce quelque chose allait être Liamesque. Il allait se venger. Alors il mit sa main sur sa tête. Et la frotta. Il lui ébouriffa les cheveux comme personne ne les avait jamais ébouriffés avant, histoire d'être sûr qu'elle galère à les recoiffer.
"Mouais. Bof. Tu sais j'ai l'habitude de me faire taper hein. Embrasser moins. Mais c'est pas grave. Je peux prendre l'habitude aussi. "
... "Allez barbe-à-couettes tu vas bouder longtemps encore ? Je vais pas mourir parce que je me suis pris une baffe hein. Elle était pas pire que les cent premières."
Là, pour le coup, Liam avait de la chance. Beaucoup beaucoup beaucoup de chance. Alicia était trop perdue pour répliquer - et accessoirement, le traiter de tout les noms. En fait, elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne l'entendait presque pas. Il lui paraissait tellement lointain, comme un murmure... "T'es vraiment qu'une idiote. Gamine va."
Ca, par contre, elle l'entendit bien. Elle le sentit aussi. Sa réaction fut immédiate. Elle bondit. "NON MAIS D'OU TU ME TOUCHES COMME CA TOI ? ET TU PEUX PARLER ABRUTI ! JE-"
Elle s'interrompit. Etrangement, elle n'avait aucune envie de lui hurler dessus comme à son habitude. Elle se sentait peut-être trop fatiguée pour ça ? Elle avait l'impression d'avoir pris dix ans en moins de deux heures. Et elle en avait marre de passer son temps à l'engueuler. Marre de jouer à la gamine. Et puis Liam l'épuisait. Il était trop... compliqué. Enfin, à ses yeux je veux dire. "Pff. Laisse tomber t'en vaux même pas la peine."
Et elle se rassit -ou plutôt se laissa retomber par terre. Elle leva les yeux au ciel et regarda les étoiles. Oui, ça fait affreusement cliché mais elle aimait bien les étoiles. Et puis elle avait envie de se changer les idées. Alors elle les fixa. Sans même prendre la peine de se recoiffer.
[j'ai mis vingt ans à répondre et en plus c'est naze. Désolée ;_;]
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia Jeu 15 Aoû 2013 - 19:13
Liam & Alicia
But I don't think I'm coming home and I'll say "I'll check in tomorrow if I don't wake up dead"
  Un sourire. Le sien. Un instant une minute un silence puis la réalité. Rien ne changeait. Il y réfléchissait trop, et Hiroki sait à quel point Liam n'est pas du genre à réfléchir. Avait-il envie que ça change. Sûrement un peu. Il voulait qu'elle lui réponde quand il lui dit bonjour le matin. Il voulait qu'elle arrête d’accélérer quand il tente de la rattraper sur le chemin du pensionnat le matin. Il voulait qu'elle arrête de détourner le regard quand il lui sourit d'un coin à l'autre de la classe. Il ne demandait pas des sourires sucrés à son attention, il ne demandait pas qu'elle arrête de protester pour harcèlement sexuel quand il l'attrapait par l'épaule, il ne demandait pas qu'elle lui parle poliment, il n'avait jamais demandé plus qu'un signe de tête, un regard au bout du couloir. C'était bête, mais il aimait bien Alicia. Il voulait être son ami. Maintenant il ne voulait plus. Maintenant il en voulait plus. Parce qu'Alicia n'était pas mignonne à ses yeux. Alicia était jolie. Et il la regardait allongée dans l'herbe à regarder le ciel nocturne. Ses cheveux décoiffés prenait une teinte brunâtre à cause de l'obscurité et s'éparpillaient dans l'herbe comme des feux d'artifices. Il la regardait, dans ses vêtements aussi roses que le reste, et elle, ne le regardait pas. Il la regardait et il se demandait si elle le voyait dans les étoiles.
Il soupira. Elle avait raison. Ils avaient tous les deux raisons. Ils étaient idiots. Il n'avait plus rien à dire. Parler était un truc pour personnes intelligentes, et, en plus de le détester, il savait très bien qu'il n'en était pas une. Liam n'avait pas l'esprit nécessaire pour trouver le mot qui convenait. Tout ce qu'il savait faire c'était merder et merder encore. Il commençait à en avoir marre. Il avait envie de la traiter encore de gamine. Il avait envie de l'entendre encore une fois le traiter d'abruti, il avait envie qu'elle l'insulte, qu'elle le frappe, il aurait voulu qu'elle le punisse à sa place d'être un parfait imbécile insensible.
Alors il s'allongea à côté d'elle. Il avait bien envie de lui prendre la main mais il se retint. Il regarda les étoiles, et cela lui parut ennuyeux, et les étoiles lui parurent laides. Il avait bien envie de lui dire qu'elle était pus jolie que le ciel, mais il se retint. Il ferma les yeux, croisa les mains sur sa poitrine. Il avait bien envie que la nuit ne s'arrête pas. Et, aussi bêtement que tout ce qu'il avait fait jusqu'à maintenant il s'endormit.
Demain il lui dirait bonjour. Demain il fera en sorte qu'elle lui réponde.
En s'appliquant à examiner une à une chaque étoile, pour oublier la présence du blondinet non loin d'elle, elle se rendit compte d'une chose. Qu'est-ce-que c'est chiant de fixer le ciel étoilé.
C'est tellement plus passionnant de regarder Liam. Toujours à faire ou dire quelque chose d'idiot. A esquisser un sourire quand il la voit. Alors qu'elle se détourne à chaque fois. Elle aimerait bien arrêter d'être comme ça, juste une fois. Mais ce qu'elle a apprit depuis sa naissance la hante. Son imbécile de père qui les a abandonnées, elle et sa mère. Cette dernière, pleine de rancune, convaincue que tout les hommes sont comme ça. Coincée à vie dans cette idée qu'elle s'est elle-même fourrée dans le crâne. Et qu'elle a si bien inculqué à sa fille.
Tellement bien qu'elle n'ose même pas parler ou faire le moindre geste alors que Liam s'assoit à côté d'elle.
Alors, elle ne fait rien. Elle se contente de fixer ces étoiles qu'elle a l'impression de connaître par coeur à force de les regarder d'un air absent.
Elle se demande... ... qu'est-ce qu'il se passerait si elle lui prenait la main, là maintenant ? ... que dirait sa mère si elle apprenait tout ce qu'il s'est passé ce soir-là ? ... demain, est-ce que tout redeviendra comme avant ? ... veut-elle que tout redevienne comme avant, au moins ?
Toute à ses tergiversations, elle ne s'aperçut même pas que Liam s'était endormi. Ce n'est qu'au bout d'un long moment qu'elle se décida à le regarder. Elle ne put s'empêcher de le trouver beau.
Demain... elle ne sait pas ce qu'elle fera.
... ?
"Attention tout le monde, le train va partir !"
C'est l'effervescence. Les élèves tentent de se trouver une place près de leurs amis, gigotent dans tous les sens. Elle regarde les E passer dans le couloir lorsqu'elle le voit. Et elle esquisse le début d'un sourire.
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Sujet: Re: Feeling so misplaced ☠ Alicia
Feeling so misplaced ☠ Alicia
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