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 l'eau, c'est beau •• cassandra

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MessageSujet: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockDim 22 Mar 2015 - 0:17
• MARS • Après son altercation avec Orwenn, Hadès a besoin de se changer les idées. Il passe dans son ancienne chambre et, après une nuit assez mauvaise, se rend sur la plage. Il n'est pas vraiment fan de l'extérieur mais espère trouver un peu de réconfort dans cet endroit significatif.
Hadès n’aimait pas la compagnie des gens, mais il lui arrivait de l’affronter.
De lui-même - sortant de sa chambre pour faire face à ce monde qu’il fuyait. Parfois, c’était simplement une envie de changement, d’autres fois, il s’y forçait ; il arrivait aussi, plus rarement, qu’on le force à le faire. Le Ranker était un des rares qui avait cette possibilité - mais dans ce cas-ci, l’anglais avait juste envie de faire les choses différemment. Le bungalow des S était complètement démoli après l’intervention d’Orwenn et, si le jeune homme se moquait bien des choses qu’il avait perdu, la situation lui posait problème.
Il était retourné dans son ancienne chambre.
Officiellement, elle lui appartenait encore. Officiellement. Il était là, le problème.
Il n’avait pas reçu un très bon accueil, et ça se comprenait. Si sa chambre n’avait été donnée à personne, ça n’allait sûrement pas tarder - mais Hadès n’avait pas envie de s’en séparer.

Il aurait bien négocié avec l’administration mais l’anglais doutait fort qu’ils acceptent la requête d’un élève à la cravate dorée. Il savait qu’il devrait renoncer aux privilèges des violets dès lors qu’il rejoindrait les rangs du Ranker, et ça, c’était sûrement la contrainte qui l’emmerdait le plus.
Parfois, il regrettait sa décision.
Parfois, il sentait son corps refouler toute cette volonté qu’il s’imposait - respiration saccadée, esprit embrumé, les dents serrées alors qu’il perdait tout le calme dont il parvenait habituellement à faire preuve. La panique, guettant, sueur froide qui coulait le long de sa peau glacée, la peur engloutissant les moindres méandres de sa conscience.

Alors, il se réveillait.
C’était bien plus présent qu’il ne voulait l’admettre, mais la solitude pesait. Séparé de Zelda, aux côtés de Cassiopée et de Nova lorsqu’elle ne sortait pas. Les nuits étaient toujours plus difficiles à supporter et, parfois, elles cessaient d’exister. Lorsque, à bout de force, il préférait ignorer la fatigue, usait toute son attention devant son écran avant de s’écrouler de fatigue, scénario courant qu’il faisait passer pour de la nonchalance.
En proie à sa faiblesse, dominé par ses sentiments, sa propre peine, sa culpabilité et toute cette humanité qu’il refusait d’accepter.
Trop fier pour admettre, trop fier pour changer.

Encore une fois, la nuit avait été difficile et c’est sur la plage qu’il avait décidé d’aller. L’endroit était devenu spécial, significatif de ses doutes et de la faiblesse qui l'animait. C’était ici que Dahlia l’avait soutenu, ici qu’elle l’avait aidé à reconstruire son existence après qu’il l’ait détruit de ses propres mains. C’était ici qu’il avait ressassé toute sa culpabilité, affirmé son amitié avec elle avant qu’elle ne s’en aille.
« Even monsters from under the bed have nightmares. » Un sourire, le regard porté vers l’eau, perdu dans son immensité.
La liberté, c’est ce qu’elle y aurait vu. Récemment, Hadès avait compris que chaque personne importante pour lui avait une place différente, et l’absence de Dahlia se ressentait. Il lui était difficile de se confier à quelqu’un d’autre après son départ.

Il n’était qu’un gosse, perdu, en pleine après-midi, sur la plage d’une île déserte.
Les mains dans les poches, l’apparence à peine arrangée ; un petit point dans cet univers qu’il avait sans cesse chercher à fuir.

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockDim 22 Mar 2015 - 12:08
• MARS • Cassandra fait ses débuts en tant que professeur. Elle a un peu de mal, faut l'avouer. La blondinette décide alors de se changer les idées. Personne ne va à la plage de ce temps hein ? Alors pourquoi ne pas y aller jouer un morceau de violon ?
Franchement, être professeur de nos jours, c'est dur. De ton temps, c'était pas comme ça. La plupart des élèves étaient désintéressés, préférant passer leurs journées sur  des jeux-vidéos, ils manquaient de respect à leurs aînés. Et puis, c'était comme leur nouvelle façon de parler ? Tout cela, tu ne le comprenais point. C'est pour ça, que tu avais besoin de te changer un peu les idées aujourd'hui. Ce matin, ton cours avait été un véritable calvaire.

Tu marchais dans la rue, d'un air ronchon. Ces idiots avaient réussi à te mettre de mauvaise humeur. Aah, les jeunes. Pourtant, tu t'en étais pas trop mal sortie avec tes enfants... Ouais, bon, c'était pas vraiment la même génération. Une fois arrivée sur la plage, tu te laissas tomber sur le sable, avant de scruter le ciel. Il faisait bien gris aujourd'hui, aucune chance que quelqu'un vienne se baigner ici. Parfait, tu avais toujours rêvé de jouer un morceau de violon dans un environnement aussi paradisiaque. Tu ouvras délicatement l'étui de ton instrument, avant de le poser soigneusement sur ton épaule. Un cadeau d'Ethan. T'y tenais comme à la prunelle de tes yeux. Tu retiras tes chaussures, chaussettes, et veste, avant de les lancer sur le sable. Tu serais bien plus à l'aise ainsi. Doucement, tu posas l'archer sur les cordes, et tu te laissas guider par tes émotions, par la mélodie, le vent. T'étais belle ainsi. On dirait que tu dansais, au gré des notes, tandis que la longue chevelure de blé flottait au rythme de vent. C'était beau, comme un tableau, comme une oeuvre d'art.  La mélodie aussi, était belle. Les larmes te montaient aux yeux, malgré le sourire rayonnant qui se dessinait sur tes lèvres. Tu étais si émotive Cassandra, c'était si simple de lire en toi. Mais bon, personne n'était là pour te voir un tel spectacle hein ? Enfin, c'est ce que tu pensais...

« Even monsters from under the bed have nightmares. »

Tu sursautas légèrement. Quelqu'un, oh putain, y'avait quelqu'un ici. Quel idiot avait décidé de venir se baigner par un temps aussi maussade ? Tu cherchas frénétiquement la provenance du son, d'un air paniqué. Soudainement, tes iris embrumées par les larmes croisèrent un regard étincellent. Étincelant, mais vide. Vide, froid, perdu dans clarté de l'eau. Ce garçon n'avait décidément pas l'air dans son assiette. Tu n'aimais pas ça, tu étais bien trop empathique... Tu te sentais obligée de l'aider. Mais, voilà. C'était un élève de Prismver, et toi, t'étais prof. Bon ok, il allait sûrement te prendre pour une collégienne vu l'état actuel des choses. Tu essuyas rapidement tes larmes, d'un revers de main. Bordel, il t'avait entendu jouer, tu détestais ça.

Que faire, que faire, que faire...

Le fait qu'il pourrait être l'un de tes élèves n'était pas la seule chose qui te bloquait. Non, loin de là. C'était les commérages des professeurs à son sujet. Tu l'avais reconnu au premier coup d’œil, avec ses cheveux rouges et ses cernes. Hadès Orphée Stone, chef du mouvement pro A, membre de ses S, dont tu ne savais pas grand chose, élève hautain, responsable de bien des catastrophes. Mais encore une fois, voila. Toi, t'avais beau être un peu naïve, ce genre de radotage ne t'intéressait point. Tu préférais te faire toi même un avis sur la personne. Même s'il s'avérait qu'il était ce connard que décrivait les élèves. Puis ton rôle de professeur, c'était pas de l'aider, de le remettre dans le droit chemin ?

Tu lui souris, tu t'approches de lui avec cet air maternel qui t'allait si bien. Décidément, tu ne pouvais pas laisser quelqu'un dans la merde, même s'il s'avérait être un parfait salaud. Tu te penches légèrement sur lui, comme pour marquer encore plus votre différence de taille :

« Tu es perdu ? »

Encore un de ses stupides sous-entendus. Allait-il faire le lien ? Perdu, mais pas à cause d'un mauvais sens de l'orientation comme le tien, non. Perdu dans la complexité des émotions humaines. La froideur de l'eau te chatouillait les pieds, mais ce n'est pas pour autant tu abandonnas le pensionnaire. Tu voulais une réponse, tu l'attendais avec impatience même. Qui sait, il n'était peut-être pas ce monstre que les rumeurs décrivaient.

« Dis, pourquoi abordes-tu cet air déprimé ? Tu as vu dans quel état ça te met ? On dirait un zombie. »

Tu ne sais pas, tu ne sais pas comment il va réagir. Cela te travaille un peu, faut l'avouer. Mais, il est trop tard pour regretter, hein ? Trop tard pour s'enfuir en courant. C'était rare que tu te comportes comme cela avec tes élèves. Advienne que pourra.

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockLun 30 Mar 2015 - 23:39
• MARS • Après son altercation avec Orwenn, Hadès a besoin de se changer les idées. Il passe dans son ancienne chambre et, après une nuit assez mauvaise, se rend sur la plage. Il n'est pas vraiment fan de l'extérieur mais espère trouver un peu de réconfort dans cet endroit significatif.
La musique avait toujours eu quelque chose d’agréable.
Relaxante, changeante, imprévisible, diversifiée. Ce soupçon d’inconnu et d’incompréhension qui attirait ta curiosité, cette étonnante faculté à te faire frissonner - bercer ton corps dans une curieuse détente que sans ça tu ne te serais jamais autorisé. C’était ça, la musique - passer outre la logique et le raisonnement logique auquel tu te fiais toujours.
C’était cette brèche, cette façon de traverser les défenses, faire tomber chaque méfiance comme un masque de bal mal fixé.
Du violon au piano, la douceur du doigter, l’admiration du savoir-faire, les sourires des oreilles comblées.

Évadé par le son de l’instrument, renvoyé dans l’infernale tempête de tes pensées bousculées.
Mars, troisième mois de l’année.
Troisième trentaine d’emmerdes à provoquer.

C’est curieux, cette façon qu’ont les gens de chercher le contraire. Le fort qui tente de combler sa faiblesse, le faible qui chercher à s’endurcir - le vicieux d’un cycle auquel ton être paradoxal échappait. Hadès le menteur, la double façade - l’invincible qui avait pourtant déjà tant succombé.
La volonté de continuer, sans continuer à croire.
T’es perdu Hadès, c’est comme ça qu’on peut le dire. Perdu dans ton immensité, dans ta force, dans ce calme tant épris de confiance que tu as fini par en douter.
Perdu ; et c’est pourtant dans le recueil de tes faiblesses que tu viens te réfugier. Dans ce lieu si symbolique, pour y chercher la reconstruction et une façon de mieux parvenir à te relever. La curieuse contradiction, à laquelle tu ne pouvais finalement pas échapper.

Le regard morne, l’étincelle des lourds sentiments dans ce regard en apparence si léger. Le paradoxe, le mensonge, l’abus, le mal ; la cruauté de l’homme désespéré.
T’es perdu Hadès.
Perdu dans ta propre détermination que tu croyais sans faille.

« Non, je ne suis pas perdu, Mlle Meiller. »

C’est pas facile d’avouer, pourtant.
Pas facile d’avouer qu’on est perdu - impossible d’exprimer qu’on en peut plus.
Que leur visage représente l’autorité ou la camaraderie, que leur coeur exprime le mal ou un soupçon d’empathie ; que leur être semble vouloir t’aider - épris dans dieu sait quelle folie.
Peu importe Hadès. Le résultat sera toujours le même.
Tu ne le vois pas, Cassandra ? Cette lueur résolue au fond de ces yeux qui semblent tellement confiants. Cet air vaincu au fond de cet être qui se voudrait toujours gagnant. Le jeu impossible de la vie qu’il continue pourtant d’arpenter, le jeu interminable qu’il a refusé de laisser tomber.

« Vous trouvez ? » Haussement de sourcils. « L’air de zombie, c’est naturel. Ou plutôt habituel. La peau blafarde, les cernes… j’ai l’air plus vieux que je le suis vraiment. Chez certains, c’est l’inverse - mais je ne suis pas un chanceux. »

Oeillade curieuse, un point sensible touché d’emblée.
Hadès a remarqué - et il n’a fait appel qu’à un peu d’observation. Il a tout vu, en plantant ses iris rougeoyants dans les yeux de cette fille ; dans tous ces ressentis bien trop vieux pour quelqu’un de si jeune. En voyant des sentiments inhabituels, une sorte de désespoir propre à ces êtres immortels - le même que celui d’Aiden.
Lui ne l’aimait pas ; Hadès lui, l’avait toujours respecté, apprécié, étudié. Il était mauvais, ça ne l’empêchait pas d’être humain avant tout - des tonnes d’intérêt pour ce qu’il ne comprenait pas. Le bon fond que le grand-père n’avait pas seulement refusé de voir mais également rejeté - étrange sagesse acquérie par une souffrance trop grande à supporter.
Toute cette intelligence inutile face au savoir que seule l’expérience pouvait apporter - délimitation claire entre vous qui forçait ton admiration.

« Alors ? » Comment les choses se passeraient-elles - la question qu’il continuait de se poser, tiraillé entre la multitudes des réponses à donner. Peut-être se prendrait-il un simple sermon, ou ferait-il face à la colère d’un adulte incompréhensif de ce que lui était. Il avait tout connu Hadès. A l’exception de cette étrange compassion. « Qu’est-ce qu’on fait ? »

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockMar 31 Mar 2015 - 13:12
• MARS • Cassandra fait ses débuts en tant que professeur. Elle a un peu de mal, faut l'avouer. La blondinette décide alors de se changer les idées. Personne ne va à la plage de ce temps hein ? Alors pourquoi ne pas y aller jouer un morceau de violon ?
La musique, on aurait presque dit qu'elle l'avait apaisé. Et, tu comprenais parfaitement. Toi aussi, tu considérais la musique comme quelque chose de relaxant. La musique te mettait dans tout tes états, éveillait tes sens et tes émotions. Oui, elle avait le pouvoir de soulager un peu ton cœur, et le sien aussi visiblement.

Ah, il te connaissait. C'était un peu normal, beaucoup de rumeurs couraient sur toi. Son regard morne t'affligeait un peu, il n'avait clairement pas l'air dans son assiette. Mais, il ne te le dirait pas. Parce que les hommes ont leur fierté, tu l'avais bien vu avec Ethan. Tu ne savais pas vraiment quoi lui répondre. Néanmoins, ton empathie ne t'autoriserait sûrement pas à l'abandonner. Même s'il s'avère être aussi monstrueux que les rumeurs le décrive. Le forcer à parler serait peut-être un déplacé de ta part, non ? Tu te mordis la lèvre, lorsque tu te rendis compte qu'il savait. Oui, il savait que ton pouvoir était spécial. Chanceux ? Te considérait-il comme chanceuse de ne pas prendre une ride ? Ah, l'ignorance, douce ignorance. Tu ne savais rien, Hadès. Tu ne savais à quel point c'était douloureux de voir mourir ses enfants avant soi. Certes, au début, garder une peau de bébé t'arrangeait. Mais plus maintenant. Désormais, tu voulais une vie normale, devenir enfin adulte.

- Pourtant, c'est l'impression que tu renvoies. Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Je sais que c'est pas facile à avouer, surtout que tu ne me connais pas, Hadès. Fis-tu, en t'avançant un peu dans l'eau, les mains derrière le dos. Tu as perdu l'étincelle dans tes yeux, l'étincelle que me décrivaient certains de mes collègues. Celle du vainqueur. Tu te retournas soudainement, plongeant tes iris dans les siens. Et crois-tu vraiment que ne pas prendre une ride est une bonne chose ? Il y'a des avantages, certes. Mais, tu pourrais supporter de voir tous tes proches partir avant toi ? Alors, pour moi Hadès, tu es chanceux. J'aimerais être à ta place. Ce pouvoir est une vraie malédiction... Et d'ailleurs, comment as-tu su ? Tu poussas un petit rire. Tu es si intelligent que ça ?

Il t'impressionnait Hadès, d'avoir lu en toi d'un simple regard. Ce n'était pas évident de deviner ce genre de choses si aisément. Il restait fidèle aux rumeurs qui couraient sur lui.

- Alors hein ? A quoi t'attends-tu Hadès ? A ce que je te sermonne, comme la plupart de mes collègues ? Je ne sais pas grand-chose de toi, je n'ai entendu que des rumeurs. Tu viens te remettre à côté de lui. Eh bien non, je ne peux pas suivre leur exemple. Je me ferais moi-même un avis sur toi même. De toute façon, je ne pourrais jamais engueuler quelqu'un qui a l'air dépité.

Tu repris cet air maternel, tu n'avais plus vraiment l'habitude en fait :

- Ce qu'on fait ? Cela ne dépend que toi, Hadès. De quoi as-tu envie ?

Tu ramassas tes affaires, que tu avais jeté au sol, avant de les remettre :

- Sinon, ce que je peux te proposer, c'est de prendre un bon petit chocolat chaud, il paraît que le chocolat est un bon ingrédient pour te remettre d'aplomb. Si tu as envie de parler. Comme ça, je pourrais me faire un avis sur toi, moi-même.

Tu ranges avec soin ton violon dans son étui, avant de le porter dans ton dos :

- Qu'est-ce qu'on fait alors ?

Tu lui renvoies la question, en lui souriant légèrement. Comment allait-il prendre ta compassion ?

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockMer 1 Avr 2015 - 10:12
• MARS • Après son altercation avec Orwenn, Hadès a besoin de se changer les idées. Il passe dans son ancienne chambre et, après une nuit assez mauvaise, se rend sur la plage. Il n'est pas vraiment fan de l'extérieur mais espère trouver un peu de réconfort dans cet endroit significatif.
Le coeur battant irrégulièrement sous un mélange de surprise et de colère, le regard brûlant, compréhensif sans l’être - se refusant à accepter la réalité pourtant incapable de lui échapper. Il est pourtant censé être le plus intelligent, lucide, dans l’ombre des innombrables mécanismes de son gros cerveau - guidé par cette logique qui n’en cessait plus, maintenant, de lui faire défaut. L’arrogance toujours présente envers et contre tout, dans ce climat où il était le seul à ne pas comprendre, ou ne le désirait pas - comme une barrière contre sa propre faiblesse que l’admiration qu’il lui portait avait réussi à révéler.
Elle l’avait cerné plus vite qu’il ne voulait l’admettre, et, faisant barrage à son propre sens de l’observation pour s’accorder une discussion simple, il devait l’admettre : lui ne savait rien d’elle, et mis-à-part ce regard déjà vu qui lui offrait la satisfaction d’une supposition juste.
L’étincelle du vainqueur, maintenant disparue.
L’étincelle de l’envie, l’étincelle de la vie.

A quoi s’attendait-il, Hadès ? Lui-même ne le savait pas.
Des heures à faire le mal sans réfléchir aux conséquences, plaquant sur son visage blafard des sourires teintés de malveillance. Il n’avait jamais pensé à sortir du mal dans lequel il était enfoui - de ce mauvais côté auquel tant de gens l’associaient. Quelque part, il n’avait pas envie de quitter son plaisir, de trahir sa fierté et sa façon d’être juste pour le peu de bonheur qu’on lui tentait. Qui le tentait parfois. Le désir de ne pas quitter ce bonheur bancal, dangereux, offert par toute l’instabilité de son être et de ses actes mauvais.
Peux-tu imaginer ça, Cassandra ? Que l’esprit d’un homme ne veuille être sauvé ?

Pourtant, même lui ne pouvait nier ses désirs, exprimer sans mentir que tout ce bien ne l’emplissait pas d’envies. Il a passé sa vie à se battre Hadès, contre ce monde qui ne voulait pas de lui, surmontant le regard d’un père déçu - le rejet de tous ces gens qui craignaient sa différence. Peut-être qu’il aurait été différent s’il avait pensé être à sa place ici, tenté de se battre pour essayer de se retrouver.
Il aurait presque pu y croire, tu sais, à ce qui ressemblait à de la sincérité dans les regards qu’il lui a toujours porté. Se dire qu’au fond, il est humain, davantage qu’une poupée nocturne qui défoule sa rancoeur sur ceux à proximité.
A quoi s’attendait-il, Hadès ? Quelque part, il le savait. Qu’il ne restait rien à attendre dans ce monde qu’il avait déjà entièrement exploré.

« De quoi j’ai envie ? Franchement je n’en sais rien. Il y a 5 mois, ici-même, j’avais envie de crever. Maintenant ce n’est plus le cas, mais je ne sais plus ce dont j’ai envie. Peut-être de m’en prendre à quelqu’un ? Causer un peu de chaos ? J’ai toujours trouvé ça amusant, là je ne sais plus trop. Ça comble l’ennui, ceci dit. »

Peux-tu imaginer ça, Cassandra ? Que toute la sagesse du monde ne puisse atténuer la bêtise d’un homme désespéré.
Tu as toute son attention, maintenant. Il est tourné face à toi, le regard fixé dans le tien, prêt à recevoir tout ce que tu voudras lui offrir. Il sait pas ce qu’il veut Hadès, s’en sortir ou juste connaître le point de vue d’une immortelle sur un monde qui vous a tous les deux rejetés. On peut pas dire que vous soyez si différents, t’es pas la seule à connaître la souffrance de voir tes proches s’en aller. Il a juste la chance d’avoir la certitude de son décès.

« C’est ce que vous voulez vraiment ? Offrir un chocolat chaud à l’un des pires élèves de cette école ? Alors qu’il y en a peut-être un à l’infirmerie par ma faute qui n’aura pas le plaisir de votre présence. » Il comprend pas, c’est tellement nouveau d’imaginer qu’on lui offre autre chose que des regards de haine et toute la rancoeur d’une vengeance qui n’arrivera jamais. Il l’a cherché Hadès, mais peut-on vraiment lui reprocher de se battre de la même façon que la plupart des gens veulent le faire avec lui ? Peut-être que c’est lui, le gentil de l’histoire - que le plaisir qu’il prend à la victoire ne suffit pas à la catégoriser comme mauvais. Peut-être que la force dont il dispose et la couleur d’une uniforme ne témoigne pas du tout de ce qu’il est vraiment.
C’est un jugement qui le fatigue, Hadès.
Une souffrance que son esprit fragile est las de porter.

« Intelligent ? Peut-être que je le suis, mais ce n’est pas ce qui m’a aidé à comprendre. Je connaissais quelqu’un dans le même cas que vous. Il était bien plus vieux et son regard était mort. Lui, il avait probablement abandonné. Et je pense que vous devriez, vous aussi. L'espoir fait mal. »

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockMer 1 Avr 2015 - 12:07
• MARS • Cassandra fait ses débuts en tant que professeur. Elle a un peu de mal, faut l'avouer. La blondinette décide alors de se changer les idées. Personne ne va à la plage de ce temps hein ? Alors pourquoi ne pas y aller jouer un morceau de violon ?
Il n'avait pas l'air de tout comprendre, Hadès. Il n'était sûrement pas habitué à ce genre de traitement. Tes collègues te le décrivaient comme un monstre, ils ne devaient probablement pas prendre de gants avec lui. Tu étais perdue dans son regard morne, celui que tu avais eu après la mort d'Ethan. Comment un aussi jeune garçon pouvait-il aborder un tel état d'esprit ? Tu ne le comprenais pas, et même si tu essayais, tu n'y arrivais pas. Ton intervention était-elle vaine ? Cet élève ne t'écouterait probablement pas, il se murait dans son silence, dans sa douleur. Mais, tu n'abandonnerais pas. Ton rôle était de le réconforter, de le remettre dans le droit chemin. Pour toi, c'est cet stupide guerre des classes qui l'avait perverti, ô stupide naïveté. Toutefois, les choses étaient probablement bien différentes. Hadès sortirait-il de ce cercle vicieux ? En avait-il déjà l'envie ? C'était là la principale question que tu te posais.

- As-tu seulement envie de changer ? N'as-tu pas perdu des proches en te comportant de la sorte ? Regarde les choses en face... Tu dois arrêter. Pense à ceux qui t'aiment, je suis sûre que tu ne veux pas qu'ils t'abandonnent. Et je suis sûre que certains l'ont fait en découvrant ton vrai visage. Tu veux vraiment continuer de mener une telle vie ?

Tu avais dis ça tu tac au tac. Tu ne savais ni comment il allait le prendre, ni si tes suppositions s'avéraient juste. Après tout, ce n'était qu'une question que tu lui avais posé. Tu essayes de lui sourire, d'un air réconfortant :

- As-tu agis sans réfléchir aux conséquences ? Culpabilises-tu ? Tu ne veux pas trahir ta fierté pour connaître - ne serait-ce, qu'une once de bonheur ? Crois-tu que celui que tu es aujourd'hui pourra le retrouver sans renier tout ses principes ?

Un regard rempli de compassion se perds dans ses iris flamboyantes, mais vides d'envie :

- On dit que l'Homme apprend de ses erreurs, et toi, qu'as-tu appris ? Veux-tu continuer dans cette voie lugubre ? Celle qui risque de te détruire ?

Ton défaut, c'était bien d'être franche. Peut-être l'avais-tu blessé ? Toutefois, il fallait mieux qu'il soit blessé en voyant la réalité en face. Il s'en remettrait. Mais, s'il continuait sur cette voie, tu ne savais pas s'il saurait se relever. L'un des pires élèves ? Non, tu n'y croyais pas. Tu voulais te convaincre que ce garçon avait un bon fond :

- Tu n'es peut-être pas le pire. Beaucoup sont obsédés par la guerre des classes. Pourquoi d'ailleurs ? Je ne comprends pas, c'est un concours pour savoir quelle classe est la plus populaire ? La plus puissante ? Vous êtes encore des enfants. Et le rôle des adultes, c'est de vous faire ouvrir les yeux. Fis-tu, d'un ton neutre. Et je t'ai dis que je me ferais moi-même un avis sur toi. Je n'ai pas besoin de mes collègues pour cela. Ou même de toi. Tu sais, on a souvent un avis néfaste sur soi-même, ou au contraire beaucoup trop élogieux. C'est pour ça, qu'il faut laisser les autres vous déchiffrer. Parce que, tu n'arriveras jamais à te comprendre, seul. Tu as besoin des autres.

Cassandra philosophe, bientôt dans vos salles de cinéma. Tu ne savais même pas ce que pensais le pensionnaire de tes beaux discours, de ton esprit philosophique. Enfin, ces littéraires ne racontaient pas n'importe quoi, au contraire. Ils étaient un peu un modèle pour toi. Tu aimerais toi aussi comprendre aussi facilement l'être humain et ses émotions. Hadès, il n'avait clairement pas l'habitude que l'on se comporte ainsi avec lui, ça sautait au yeux. Mais toi, t'étais quelqu'un bien à part, il avait dû le comprendre. L'expérience t'avait apprit bien des choses.

- Puis d'ailleurs, beaucoup d'élèves rêvent de te tabasser. Es-tu vraiment responsable de cet élève que tu as envoyé à l’infirmerie ? Je veux dire, est-ce toi qui est venu le voir, pour lui refaire le portrait ? Les gens ne supportent pas ton désir de tout vouloir gagner, ne sont-ils pas en tords eux aussi ? Pour ne pas t'accepter tel que tu es ? Tu as fais des erreurs, certes. Mais, ce que les gens te reprochent le plus, c'est ce désir, qui avait l'air si important pour toi. Vas-tu abandonner à cause d'eux ?

" L'espoir fait mal "

Tu étais d'accord avec lui, sur ce point. Tu avais espérer qu'Ethan reste à tes côtés, puis finalement... Il était parti, comme tes chers enfants. Mais, Rose t'avait apprit à te relever, à croire ne serait-ce qu'un peu en l'humanité, à un avenir meilleur pour toi.

- Je ne peux pas te contredire, ce pouvoir m'a fait beaucoup souffrir. Mais la douleur est nécessaire. Pour te faire évoluer, pour grandir. Je n'abandonnerais pas, pour ma famille, qui m'a accepté malgré mon don. Et toi ? Tu veux quand même abandonner ? Malgré les gens qui doivent t'aimer ?

Tu lui souris finalement :

- Donc oui, j'ai envie de payer un chocolat chaud au pire élève du pensionnat, comme tu le dis si bien...

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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockLun 13 Avr 2015 - 11:50
• MARS • Après son altercation avec Orwenn, Hadès a besoin de se changer les idées. Il passe dans son ancienne chambre et, après une nuit assez mauvaise, se rend sur la plage. Il n'est pas vraiment fan de l'extérieur mais espère trouver un peu de réconfort dans cet endroit significatif.
Il sait pas qui a raison, intelligence brouillée par les sentiments naissants, réflexion perturbée par toute la gentillesse qu’elle voulait lui offrir. Depuis toutes ces années, il pensait tout connaître des hommes, cerné l’humanité dans son ensemble, compris l’étendue du mal qui rongeait l’espèce qu’il reniait. Il n’était pas misanthrope, simplement craintif de toute la souffrance que ce bonheur pouvait apporter. Pas haineux, juste en colère contre cette vie dont il ne voulait plus. Il avait changé Hadès, transformé ce mal simple en une réponse à toute cette douleur encaissée.
Avait-elle raison de penser ça ?
Avait-elle raison de vouloir le changer ?

Bien sûr qu’il avait pensé à le faire ; les longues minutes de réflexion dans le noir d’une chambre isolée. Les yeux clos, tous les engrenages d’un cerveau aux milles louanges incapable de trouver la solution à l’existence.
Il avait essayé Hadès. Sincèrement. Il avait tout fait pour ne plus avoir à porter ce mal, garder son esprit à vif à chaque seconde passée dans cet endroit où la plupart le haïssait. C’était plus simple avec les A, plus simple lorsqu’il masquait tous ses méfaits derrière son image tellement bien menée. C’était plus simple, avec toute cette prudence qu’il voyait maintenant comme de la lâcheté, avec cette intelligence broyée par cette fierté nouvelle.
C’était plus simple, sans toute cette humanité.
Lorsqu’il n’aurait pas même écouté les mots d’une immortelle empatique, porteuse d’autant de souffrance que lui en avait.

Si quelqu’un pouvait comprendre, c’était elle - et alors qu’il s’attendait à ce qu’elle le suive, elle s’exhortait dans ce principe de vie heureuse qu’il rejetait. Pourquoi vouloir s’attacher alors que tout aurait un terme ? Pourquoi vouloir le changer comme si toute cette douleur allait disparaître ? Il n’était pas bête Hadès, bercé de culpabilité et de peur ; juste écrasé par sa propre témérité.
« C’est vous que je ne comprends pas. » C’est tout cet instinct, tout ce désir de vivre et d’en redemander. Ce serait tellement plus simple de tout laisser couler plutôt que de supporter cette éternité de douleur à laquelle aucune fierté ne pourrait survivre.

« Vos proches sont morts. Je ne sais pas quel âge vous avez, mais j’imagine que vous avez de la famille. Enfants ? Petits enfants ? Peut-être de la descendance. Vous allez les voir mourir encore et encore sans rien pouvoir y faire, et ça ne s’arrêtera jamais. »

La cruauté du démon rouge, l’empathie néfaste que tout ce respect a su éveiller. Il n’y a pas de doute, de bégaiement, pas l’ombre d’un remord dans les mots prononcés. C’est la réalité telle qu’elle est, la vérité telle qu’elle ne cessera jamais d’être pour son corps maudit d’immortalité. Il ne veut pas de sa vie Hadès, mais c’est certainement la seule qu’il plaint d’exister.
La seule pire que lui, dans sa formule - la tristesse de toute une vie sans fin à laquelle elle ne saurait échapper.

« C’est ça que vous voulez ? Vous attacher à des gens qui mourront alors que vous n’envisagerez même plus votre fin ? N’importe quoi. Ce n’est pas moi qui suis perdu, madame. C’est vous qui continuez de chercher l’amour parce que vous êtes seule sur ce chemin interminable et que vous ne le supportez pas. Vous vous faites du mal à chaque fois, comme si les instants de bonheur pouvaient compenser la douleur de toutes les pertes. »

C’est le coeur qui parle - les sentiments enfouis, perdus, et réduits à la seule fonction d’organe. C’est l’esprit barricadé, l’entité fermé, toute l’entrée d’une douleur qu’il n’est pas certain de pouvoir porter encore une fois.

« Qu’est-ce que je fais à part m’épargner la douleur de cet espoir inutile ? Je vais boire un chocolat. Mais, vous savez. Si c’est ça l’amour, la vie, alors je n’en veux pas. »

•• mediumpurple - Code par Lix ••
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockDim 12 Juil 2015 - 20:39
• MARS • Cassandra fait ses débuts en tant que professeur. Elle a un peu de mal, faut l'avouer. La blondinette décide alors de se changer les idées. Personne ne va à la plage de ce temps hein ? Alors pourquoi ne pas y aller jouer un morceau de violon ?
Sa fierté semblait l'empêcher de vouloir ouvrir les yeux. Pourtant, tu étais convaincante, non ? Tu t'étais peut-être montrée trop insistante. Ce qu'il disait était vrai, au fond de toi, tu le savais. Mais, pourquoi devrais-tu abandonner ? Pourquoi tu ne pourrais pas avoir une chance de refaire te vie ? Et pourquoi, lui, ne pourrait pas faire de même ? Il n'est pas simple de changer, mais avec la volonté nécessaire, tout est possible... La preuve, tu as bien réussi à oublier les blessures du passé. Même si, aujourd'hui, elles resurgissaient. Il devait bien le voir, que ses paroles t'avait atteinte. Tu ne savais pas cacher tes émotions. Mais, tu étais son aînée, tu devais lui montrer qu'il était possible de surmonter toute cette souffrance.

- C'est vrai, je n'ai pas eu une vie facile. Tu ne comprends sûrement pas pourquoi j'arrive encore à sourire face à tout cela. J'ai vu mon mari, et mes enfants me quitter. C'est douloureux, je m'en remettrais probablement jamais. Si je finissais le restant de mes jours à me morfondre, à quoi cela servira-t-il. Je pourrais le faire, certes. Mais, le jour où je trouverais enfin le salut, j'aurais honte de me présenter devant eux. Eux, qui m'ont soutenue et accepté malgré ce pouvoir. Tu sais, les derniers mots de mari étaient pour moi. Il m'a demandé de vivre heureuse. Alors je le ferais. Te morfondre ainsi, c'est une signe de faiblesse face à la vie. C'est lui montrer que tu ne peux pas luter Hadès.


Tes paroles n'allaient sûrement pas le convaincre, tu le savais. Mais, tu devais essayer, de le faire changer. Tu n'étais pas pessimiste, tu n'abandonnerais pas, ça jamais. Et, toutes ses paroles avaient beau t'atteindre, elles n'allaient pas pour autant changer ce que tu étais devenue. Cette personne qui avait mit tant de temps à s'accepter.

- Tu es cruel. Mais réaliste. Je ne veux pas abandonner. Je ne veux pas me priver de vivre, juste parce que mon pouvoir essaye de m'en empêcher. C'est vrai, je suis seule, et je le serais toujours. Mais, je ne veux pas me priver de chaleur humaine. La mort est une chose naturelle. Quoi qu'on fasse, on ne pourra pas l'empêcher. Alors, pourquoi je ne devrais pas m'attacher aux autres ? Tu joues les durs non ? Alors montre le, fait face à la vie Hadès.

Tu enfilas tes chaussettes et tes chaussures, puis rangea ton violon.

- Montre moi, le vrai Hadès. Celui qui ne perd jamais. Celui qui va mettre une rouste à la vie, et à ses stupides principes.

C'était peut-être stupide, mais allait-il y réagir ? Tu te dirigeas vers le pensionnat :

- Alors, tu viens ?



•• #993366 - Code par Lix ••
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockMar 14 Juil 2015 - 21:29

C’est comme ça qu’il s’était retrouvé à marcher vers un café sans savoir vraiment le pourquoi du comment. Avec les mains dans ses poches, son regard planté devant lui et cette envie dure à retenir de fuir jusqu’à sa chambre pour s’y enfermer. Il a le cerveau brouillé, les convictions bousculées et le coeur qui se rappelle de la dernière fois qu’il a vécu ce douloureux instant.

Il se rappelle de ce qu’il a vécu, de ce qui l’a transformé, de tout ce qu’il a traversé. Il observe Cassandre et il y voit de la tristesse étouffée par la bonne humeur qu’elle s’efforce d’avoir, il discerne de la force au-delà de cette apparence fragile.
C’est le pire, ces sourires, ces envies-là. C’est le pire, ceux qui refusent d’abandonner et continuent d’y croire, ceux qui veulent votre bien en dépit de tout ce que vous avez fait.
C’est le pire ces gens-là, ceux qui ne veulent pas lâcher, vous lâcher - vous laisser sombrer.

Il écoute tous ses mots et ça lui semble transparent, mensonger, parce qu’il n’a jamais été du genre à faire ce qui était juste. Il ne titille qu’à la dernière phrase, une provocation, une métaphore emplie d’humour qui n’est pas sans le faire réagir. C’est ça qui peut paraître stupide, que la remarque la plus monotone et inespérée le fasse sourire. Ne pas perdre, c’était lui. Même seul, c’est comme ça que sont les choses, le coeur brisé, mais le but qui continue de prospérer.

« Vous savez comment me parler, je vous l’accorde. »

C’est une simple remarque alors qu’elle le guide dans un établissement après de longues minutes de marche et de silence. La phrase lui est venue de suite en tête mais ça a mit du temps à sortir, longtemps à calculer les risques. Il sait plus vraiment s’il a envie de jouer ce jeu-là, s’il veut continuer d’être curieux.
Y’a toute cette morale qui l’intéresse, le bonheur qui le guette, mais ça lui semble trop facile. La victoire à portée qui lui paraît fausse, et c’est quand il s’assoit en face d’elle qu’il en comprend la raison.
Il se laisse aller et dirige son regard vers le plafond alors que ses bras se croisent, autorise un maigre sourire à prendre place sur son visage glacial.

« Mais il n’en est pas question. » Il soupire avec impatience, avant de poursuivre. « C’est mon combat. Je n’ai pas besoin et encore moins envie d’aide ou de conseils. En revanche, si vous voulez me prendre comme adversaire, je ne vous en empêcherai pas. »

Il a cette flamme qui se ravive, l’envie de détruire qui ressurgit. C’est pas le genre à se laisser convaincre, pas quelqu’un qui est bercée par une tristesse qui a fini par mal tourner. Il est juste mauvais au plus profond de lui, et tout ce qu’il veut c’est refouler ces sentiments pour enfin continuer à le montrer. Il veut pas le bonheur Hadès, juste un moyen de le voler aux autres.
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockVen 24 Juil 2015 - 19:53

Il t'avait comprise au premier regard, tu le savais. Il l'avait vu, que ta bonne humeur habituelle étouffait ta tristesse, que tes sourires n'étaient qu'une façade. Mais, tu voulais lui donner l'envie de croire à la vie. Tu avais toujours été comme ça, à t’inquiéter d'un rien, à faire passer les autres avant toi. Tu avais peur que Hadès fasse une connerie, qu'il gâche cette vie qui lui ai compté. Toi, tu avais tout le temps de te préoccuper de ton cas plus tard. 

Tu n'étais pas mauvaise perdante, mais tu ne le laisserais pas gagner. C'est toi qui aurait le dernier mot. Tu n'étais pas du genre à abandonner si facilement, tu n'allais pas le lâcher Hadès, oh non. Tu poussas un petit rire, avant de lui répondre avec un air tout autant amusé :

- Tu vois, ce que je dis n'est pas totalement dénué de sens ! Tu ne veux juste pas ouvrir les yeux.

Hadès resta pensif le temps du trajet, tandis que toi tu étais dans l'incertitude. Tes mots l'avait-il touché ? Tu allais bien vite avoir la réponse. Dès qu'il prit place en face de toi, tu ne le quitta pas des yeux. Tu l'étudiais, silencieusement. Mais, il t'interrompu, en mentionnant qu'il voulait être seul. Seul... Pourquoi choisir la solitude ? Tu ne comprenais pas, toi qui en était prisonnière depuis des années, et qui rêvait tant d'y échapper. On a toujours besoin de quelqu'un Hadès, toujours. Tu aurais pu prendre un air dépité après ce qu'il t'avait dit, mais, encore une fois, c'est un sourire qui orna ton visage, avec un grain de malice :

- Très bien, tu seras mon adversaire. Fis-tu, calmement. A quel jeu veux-tu nous départager ? Je te laisse le choix.


C'était peut-être un moyen de le réveiller, Hadès, celui qui ne perdait jamais. Bien que tu ne comptais pas perdre. Il avait peut-être une intelligence hors norme, mais toi, tu avais l'expérience. Tu étais avantagée, non ?

- Si tu gagnes, je te laisse tranquille, bien je n'ai pas envie de laisser quelqu'un d'aussi mal que toi seul. Mais, si je gagne, tu devras changer, arrêter de prendre cet air glacial.

Alors, Hadès, qu'en dis-tu ? Prendras-tu le risque ?

PV. HADES • MARS • CC0099
©Gau
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockMer 5 Aoû 2015 - 18:26

Et, aussi brusquement que sa confiance était partie ce jour-là, il l’avait retrouvée. En un seul coup, le son du jeu, l’odeur de la victoire - le domaine dans lequel il excellait. Il se retrouvait enfin.
Il touchait son propre reflet, le sourire arrogant, la confiance épousée, et chaque once de son esprit éparpillé se rassemblait pour refermer cet homme aussi insupportable qu’efficace.
Celui qu’il avait si longtemps été. Aussi simplement que ça, Cassandra, au nom du jeu, au nom du seul pilier qu’il n’avait pas perdu - car cette invincibilité était la dernière de ses trois raisons de vivre.

C’était juste ça, cette confiance qui lui faisait défaut, la volonté de faire que ces longs moments avaient écorché, la souffrance et le réalisme d’un monde incontrôlé.
Il avait perdu son trône, abandonné ce confort si plaisant pour mener une conquête qu’il n’était même pas sûr de pouvoir gagner.
Incapable de savoir ce qui sortirait de tout ça, incapable de voir la victoire au bout de ce tunnel aveugle - et c’est ce qui le rendait si attrayant.

En l’instant, épris par le plaisir d’un jeu, il se demandait simplement comment il avait pu rester si longtemps inactif. Il se demandait, au prix d’un temps, quel doute avait bien pu l’assaillir - car tout de suite, il en était exempte. Les paroles ne l’atteignaient plus, le doute ne le submergeait plus, et ses convictions, poussées par ce fort désir de battre, étaient à l’apogée de la folie dans laquelle il baignait.

Quand Cassandra prit la parole, son sourire s’élargit, son expression changea, l’amusement qui remplaça le visage sombre qu’il affichait brusquement.
C’était tentant de répondre à cette question, mais elle n’avait pas compris le défi qu’il lui avait lancé - et il soupira, un peu déçu par le manque de discernement dont elle faisait preuve.

« Vous n’avez pas compris ce que je voulais dire. » Il observe le plafond avec un sourire avant de défier son regard. « Le jeu est déjà lancé. Votre défi est d’arriver à m’ouvrir les yeux, comme vous le dites si bien. »

Qu’est-ce qui est juste, Cassandra ? Qui a raison ? Qui saura gagner, mettre fin au mal, à la douleur qui déchire. Qui a raison, Cassandra, entre une immortelle utopique et le mortel qui déchire.
Qui remportera le jeu qu’il a lancé, c’est toute la question - mais la défaite n’est pas une option.
Il a le sourire devant la situation qu’il est certain de parvenir à gérer, parce qu’il n’a jamais perdu, que seule Zelda a su ébranler ce monde que vingt ans ont bâti. Il s’est ôté toute chance de victoire mais le défi en reste injuste - ce n’est pas comme si elle avait une chance, comme s’il demeurait quiconque, une personne à laquelle il pourrait s’attacher.

« Je suis curieux de voir ce que vous valez. »

Il est confiant, Hadès, Hadès et ce désespoir à affirmer.
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockDim 12 Juin 2016 - 15:49




Cassandra & Hadès
Tu avais l'air d'avoir raviver sa flamme. Son regard avait quelque peu changé. Il te défie du regard, Hadès. Il veut savoir ce que tu vaux. Très bien, tu allais lui enseigner ton optimiste, ta façon de voir la vie. Celle que t'avait appris Ethan et tes enfants. Tu viens plonger tes iris dans les siennes, venant à ton tour défier son regard, un sourire aux lèvres :

- Tu penses pouvoir gagner contre moi ? Fis-tu, dans un petit rire.

Tu ne le lâches pas te regard, Hadès, il a aussi réussi à raviver quelque chose en toi. Cela fait longtemps que tu n'avais pas ressenti ça. Vous êtes un peu deux personnes qui se recherchent. L'un en se perdant dans le flot de ses émotions, et l'autre en se voilant la face, en se cachant derrière un sourire et l'optimiste.

- Tu n'aimes pas la faiblesse je me trompe ? Tu n'aimes pas perdre n'est-ce pas ?

Tu continues de sourire tout en sirotant ton chocolat chaud. Tu ne lâches pas Hadès des yeux. Tu refusais de le laisser continuer à s'enfoncer ainsi. Tu es beaucoup trop empathique, beaucoup trop maternelle. Après tout, il pourrait être ton fils.

- Alors pourquoi cèdes-tu au désespoir ? Moi aussi, je n'aime pas perdre. Je suis plutôt mauvaise joueuse. Et je ne veux pas perdre face à la vie, et tu devrais penser la même chose. Je ne te laisserais pas gagner Hadès.

Tu ne perds pas ton sourire. Tout jouant avec zèle avec l'une de tes mèches de cheveux,

- Tu es dans cet état parce toi, Hadès Orphée Stone, te pensait imbattable. Et tu as perdu. Je ne sais pas ce que tu as bien pu perdre. Et c'est toujours difficile de perdre quelque chose, ou quelqu'un dont on était proche. Tu pensais ne jamais à avoir à connaître la défaite. Et tu es tombé de bien haut, n'est-ce pas ?

Tu ne disais pas ça pour être méchante, bien au contraire. Tu voulais le réveiller, en savoir plus sur lui, afin de mieux l'aider :

- Cette personne, elle est partie ? C'est ça ? C'est pour ça que tu penses que la vie n'en vaut plus la peine ?

Tu avais entendu parler de cette fille dont il était si proche, de leur duo. Tu savais aussi qu'elle avait décider de quitter le pensionnat. Et tu avais fais le lien.
©Gau
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MessageSujet: Re: l'eau, c'est beau •• cassandra   l'eau, c'est beau •• cassandra 1400359500-clockJeu 23 Juin 2016 - 12:57
De ses premiers jours ici jusqu’aux derniers qu’il n’avait pas encore vécu, Hadès savait que des gens avait et continuerait de le défier. Il était prêt. Le gamin aux cheveux rouges et à la peau pâle, le vampire, l’invincible, peu importe quels étaient les surnoms, pour être tout à fait honnête, il s’en moquait pas mal. Il n’avait jamais cherché qu’un peu d’amusement et les choses étaient vite parties en vrille. Ce n’est pas qu’il était trop tard, il n’était jamais trop tard pour changer de décision - mais il appréciait cette tournure qu’avaient pris les choses. Il aimait cette idée d’affronter le monde, simplement, ils étaient censés le faire à deux. Il était censé le faire aux côtés de sa soeur - et son absence avait beau compliquer les choses, l’anglais avait fini par s’en remettre. Bien entendu, ça n’avait pas été facile au point qu’il puisse en parler sans la moindre gêne et cette discussion témoignait que son absence de sentiments était un mensonge - il avait beau prétendre que les choses ne l’atteignait pas, le contraire était évident.

Au fil du temps, Hadès l’avait compris - et à défaut de vouloir le cacher, il préférait mentir sur les sentiments même qui l’habitaient. Selon lui, cet esprit de compétition était une bonne couverture à la frustration d’avoir vu s’échapper cette situation dans laquelle il se complaisait - mais Hadès ne cédait pas au désespoir. Cette erreur, qu’il releva bien entendu, montra bien qu’elle ne comprenait pas sa façon de penser. Cassandra n’était pas bête - sa déduction était logique et elle aurait sans doute eu raison si la personne qu’elle voulait comprendre n’était pas aussi étrange. Hadès, lui, n’avait pas cédé au désespoir, et si ce désespoir avait existé, il n’avait pas fait long feu.

Il se souvenait d’avoir tout avoué à Dahlia - et en dehors de ce moment qu’il ne regrettait pas, pour avoir découvert en la demoiselle un entourage précieux, rien n’avait changé dans son quotidien. Il avait voulu mourir, non pas à cause d’une défaite, à cause de la tristesse mais parce qu’il ne pouvait pas supporter l’idée que le jeu se termine en l’absence d’un des joueurs. Et puis, il avait apprit à jouer seul. Il avait oublié tout ça, il tournait le dos à la tristesse et à la solitude - mais ce n’est pas pour autant que le monde lui semblait plus beau. Pour lui, il était inconcevable que quelqu’un avec une vie pire que la sienne puisse être plus optimiste.

« Vous n’avez pas tort. Mais vous n’avez pas raison non plus. »

Il devait reconnaître une chose, elle savait raisonner. C’est pour ça que, malgré leurs divergences d’opinions, il ne la penserait pas d’idiote : bien que l’anglais jugeait l’optimiste comme une notion aveugle, il avait constaté avec étonnement les capacités de réflexion de la professeur de musique. En dépit d’une absurde façon de penser, elle faisait bien le lien entre son état et les événements - qu’elle avait dû entendre via des rumeurs. D’un côté, il n’avait jamais cherché à cacher ce qu’il avait vécu, laisser l’école savoir empêchait tout moyen de pression avec un secret. De toute façon, il s’en fichait maintenant - ce qui lui importait, c’était de prouver qu’elle ne pourrait pas le changer pour écourter un débat inutile le plus rapidement possible.

« Il m’est arrivé des choses, mais mon regard sur le monde n’a pas été influencé par ça. J’étais réaliste avant et cette personne ou qui que ce soit d’autre n’en sont pas responsable. »

Un ton calme, posé, régulier. La phrase transpirait l’honnêteté et l’anglais n’avait aucune honte à avouer qu’il n’était pas quelqu’un d’optimiste, le genre à croire, le genre à vouloir, le genre à espérer. Il était lui-même, il avait toujours été différent et jusqu’ici, ça l’avait bien aidé.

« Ce genre de personnes existent. Les gens comme vous aussi. Il n’y a rien de plus à dire. »

Il décroisa ses bras et amorça un geste pour quitter l’endroit. Ce n’est pas qu’il ne voulait plus jouer, c’est que pour l’heure, il n’en voyait pas l’intérêt. Tous deux s’étaient balancés leurs vérités à la figure et il n’y aurait aucune issue à discuter maintenant.
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