Une dose mortelle d'euphorie ( pv Luke H. Parker)

10h00

Il faisait frais dehors, mais pas froid. Le soleil était présent et la matinée s'annonçait bien pour les élèves de la classe C qui n'avait exceptionnellement pas cours. Mais pour Fancyfer la journée était loin de commencer gaiement. En effet une heure plus tôt elle avait appris qu'elle était en retenue. L'objet était apparemment le carnage qu'il y avait eu dans le réfectoire, le soir de son arrivée. Et pour le coup il était vrai qu'elle n'était pas tout à fait innocente dans cette histoire. Même si elle n'était pas non plus coupable directement. Elle avait beau expliquer que son lézard s'était battu avec un autre et qu'ils avaient causé tout ça, on ne la croyait pas.

" Vous accusez votre lézard ? C'est un peu facile mademoiselle. A ce compte là plus aucun élève n'est coupable de rien, ce sont les lézards les responsables !"

Bon c'est vrai que ça paraissait stupide comme justification. On aurait dit une mauvaise blague. Pourtant ce n'était pas le cas. Enfin bref l'important était qu'ils n'avaient pas prévenu ces parents. Pour l'heure de colle, même si ce n'était pas classe au bout seulement du troisième jour, elle n'y pouvait rien. Après tout dans son précédent établissement elles les collectionnait donc une de plus n'allait pas l'ennuyer.

La jeune fille arriva devant la salle de retenue. Avant d'y entrer elle ôta le chapeau qu'elle portait et retira son bracelet de grelot de sa cheville pour ne pas s'attirer plus d'ennui. Pour le reste elle portait un débardeur gris avec une jupe longue noire et des collants de la même couleur.

Fancyfer hésita un moment. Puis elle poussa la porte et entra. C'était une salle de classe totalement vide et banale. Avec un tableau blanc, des chaises et des tables. La jeune fille pénétra un l'intérieur, mais décida d'attendre debout les éventuels autres élèves en colle ou leur surveillant.

Je n'ai pas le temps de poireauter que déjà l'enseignant responsable de ma surveillance se pointe. Il entre et m'ordonne de m'asseoir. Je n'aime pas les ordres. Mais plus je m'opposerais à lui et plus cette heure me semblera longue et fatigante. Je me contente d’obtempérer et de coller mon derrière à la chaise.
Chose assez surprenante l'enseignant lui demanda alors, sa version des fais quand à sa présence ici. Il lui laissait donc l' occasion défendre son point de vue. C'était tentant pour Fancyfer et la jeune fille voulait lui raconter ce qui s'était réellement passée.
Mais alors, qu'elle allait lui raconter la bataille des deux lézards, dont le sien, qui avait renverser couverts et cassé des bols, elle se souvint de la réaction des surveillants quand il l'avait entendu:

" C'est ridicule tu te caches derrière ton lézard. On sait que c'est toi qui a mis le bordel. Et puis à qui serait l'autre lézard qui s'est battu contre le tien ? "

Piégée. Elle avait refusée de dénoncer le propriétaire de l'autre lézard. Du coup on ne l'avait pas cru. On s'était moquée d'elle et l'avait traitée de menteuse.

Du coup si elle disait la vérité à ce professeur, elle risquait de se retrouver confronter aux deux mêmes problèmes à savoir:

- Il ne la croit et la voit comme une menteuse.
- Il la croit et lui demande de dénoncer le propriétaire de l'autre lézard.

Donc ce n'était pas bénéfique pour elle de dire la vérité. Il y avait très peu de chances pour qu'une des deux réactions ne soit pas celle de son professeur.

Du coup elle ne pouvait pas dire l'exact vérité. Mais elle ne pouvait pas non plus mentir, car elle détestait le faire et que visiblement son enseignant n’appréciait pas qu'on lui mente. Donc il fallait se cantonner au fait. La jeune fille sortit le mot dans lequel elle avait été avertit de sa retenue et lu à vois haute

" Objet de la retenue: Bataille de nourriture dans le réfectoire. Il semblerait que c'est pour cela que je suis collée et je ne souhaite pas contredire les surveillants au risque de les discréditer. "

Ce n'était pas un mensonge puisqu'elle avait lu le motif inscrit par les surveillants. Et c'était aussi vrai qu'elle ne souhaitait pas les contredire. Tout en s'évitant de parler de ce qui s'était réellement passer ce jour-là.

Bien évidemment son prof la grilla. Il devina qu'elle n'était pas tout à fait honnête.

- « Ne prends pas cet air suffisant, c’est agaçant. Je suis là pour t’accompagner et t’aider, pas pour te rabaisser ni te coller. »

Heu ... qui était suffisant. Il semblait lui parler comme à petite enfant. Et tout dans son ton semblait la rabaisser, malgré ses paroles. Immédiatement Fancyfer sentit qu'elle devait se protéger. La personne en face d'elle semblait être tout sauf une personne de confiance. De part à son caractère et non pas à son statut de prof. Il était sec. Et elle ne pouvait faire confiance à cette personne.

Ceci dit à défaut d'une personnalité qui inspirait la confiance il lui assura qu'il ne chercherait pas à savoir quel élève elle protégeait. Un sourire prit possession de son visage à l'idée qu'il pense qu'elle protégeait un élève. C'est vrai que cela devait paraître logique. Elle effaça rapidement son sourire pour que l'homme en face d'elle n'imagine pas qu'elle se moque de lui.

Puis son enseignant lui accorda une dernière chance de dire la vérité. un seul argument la décida à le faire. C'est vrai que ça ne pouvait pas être pire que la colle. Au pire il lui rigolerait au nez et la collerait à nouveau s'il pensait qu'elle se fichait de lui.

Fancyfer soupira profondément et finit par dire lâcher avec une moue blasée la réalité:

- Mon lézard s'est battu avec un autre et à fichu le bordel au réfectoire.

Bon voilà s'était dit plus qu'à voir comment il allait réagir.

A ma grande surprise mon enseignant sembla me croire. L'histoire des lézards ne sembla pas le choquer. Et d'ailleurs il récupéra dans son sac l'avertissement que j'avais reçu et le déchira en morceaux. Rien ne serait retenu dans son dossier scolaire. De toutes façons il devait y en avoir des belles et des pas mûres dans son dossier. En tout cas celui qui concernait l'avant Primsver. Mais bon un enseignant qui prenait de telles libertés c'était quand même cool.

Il lui annonça alors que ce serait son lézard qui serait coller. Une bonne plaisanterie qui le rendit immédiatement plus sympathique. Apparemment son enseignant ne la prenait pas de haut, contrairement à ce qu'elle avait pu ressentir. Il lui recommanda de ne pas retourner au réfectoire avec son lézard elle se sentit donc obliger de se justifier:

- " Je ne vais pas au réfectoire avec mon lézard. S'était le jour de mon arrivée et il a été attirer par l'odeur de la nourriture alors, que je recherchais ma chambre. Il a filé et je l'ai poursuivi. "

Pour le coup elle s'était ouverte, plus en confiance, et avait parler honnêtement bien qu'elle est un peu honte de sa première soirée catastrophique au pensionnat.

Mon enseignant commença à ranger ses affaires mais s'interrompit pour me demander pourquoi je ne m'étais pas servit de mon pouvoir. Un peu intimidé et toucher par la proposition de son aide je répondit à voix plus basse:

" Je l'ai fait. Mais le temps que je le rattrape, le retrouve et comprenne ce qu'il fait et il avait déjà ravager une partie du réfectoire. J'ai pu me servir de mon pouvoir, mais cela était trop tard. "

Puis mon enseignant m'autorisa à partir je me dirigea donc vers la porte et l'ouvrit.