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 C'est pas du spiritisme, c'est de la voyance. [PV Tennessee]

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MessageSujet: Re: C'est pas du spiritisme, c'est de la voyance. [PV Tennessee]   C'est pas du spiritisme, c'est de la voyance. [PV Tennessee] - Page 2 1400359500-clockSam 25 Mai 2013 - 4:09


    La vie est une boîte de Lucky Charms
    -
    La blonde posa son coude contre sa cuisse, puis appuya son menton contre la paume de sa main. Elle s’éloignait encore un peu dans sa tête. Elle réfléchissait. Tennessee n’avait pas l’habitude de ces longues discussions qui voguaient d’un sujet à un autre. Oui elle aimait parler, mais elle préférait quand le tout restait fixe. Si elle se mettait à parler de tout et de rien, elle venait à réfléchir sur le sens de sa vie, sur son futur, sur tout ce qui viendra. Même si la conversation n’avait pas trop rapport, elle se mettait à se demander à quoi aura l’air sa vie quand elle allait devenir adulte et même où elle ira quand elle allait mourir. Comme tout être humain, elle avait ses moments dédiés aux pensées dépressives, à la réalité de ce monde cru et violent. Anaxagore aimait son don, sauf qu’il comportait un gros désavantage : elle ne pouvait pas voir ce qu’il se passait dans son propre espace spatio-temporel. Elle ne pouvait pas tourner avec elle-même et elle ne pouvait pas pratiquer la voyance d’une autre façon. Parfois elle se sentait trahie par cette partie d’elle.

    Tennessee se redressa une nième fois; elle ne faisait que se redresser et se replier. Elle pouvait être lourde à regarder, à la longue. Elle agita la main en guise de réponse. La blondinette savait bien qu’elle n’allait pas grossir pour un seul biscuit. Ce machin ne devait pas contenir plus de quatre-vingt calories. D’ailleurs, elle ne voyait pas le problème qui était relié au fait de manger un seul cookie. Il ne fallait pas en manger cinquante, c’était tout. Elle aurait pu accepter ce biscuit, laisser ses fins doigts craquer en deux morceaux cette pâte cuite, donner du plaisir à ses papilles. Sauf que non. Elle ne pouvait pas. La demoiselle avait conscience que si elle en mangeait un, elle en voudrait un deuxième et même un troisième. C’était le problème de ces friandises : elles étaient vicieuses. Peu importe quel truc de ce genre, lorsqu’on en mangeait qu’un peu, on en voulait plus. C’était encore pire lorsqu’il s’agissait de produits industriels. Tennessee se souvenait de quand elle était petite. Elle harcelait souvent ses parents pour acheter une boîte supplémentaire de Lucky Charms pour pouvoir collectionner tous les jeux d’ordinateurs inclus ou toutes les montres données en cadeau. De quoi ruiner sa famille de façon hebdomadaire. Par contre, elle n’y voyait toujours pas le mal. Si la demoiselle était présidente du monde, elle s’arrangerait pour que les compagnies de céréales mettent plus de cadeaux dans leurs boîtes !

    La miss ne disait rien. Elle se contentait de scruter Andreah. De s’interroger sur mille choses à propos d’elle. Elle ne la connaissait pas, mais elle voulait en savoir plus. Parfois Tennessee s’intéressait à des gens autres qu’elle-même. C’était une bonne chose qui arrivait probablement à tous les soirs de pleine lune, même que parfois c’était un mythe au même titre que les cheveux qui poussent plus rapidement ou les loups-garous -on remarque ici l’exagération pourtant représentative du cas-.

    La canadienne agita subtilement une de ses mains devant ses yeux. Elle la retourna, puis la retourna encore. Quelques fois. Elle ne pouvait pas prétendre qu’elle ne les rongeait pas. C’était bien trop flagrant. Autant visible qu’une grenouille morte dans un bol de céréales. Elle tira une de ces moues, même si dans le fond elle s’en balançait autant qu’elle se foutait du nombre de phoques en Alaska. Elle n’avait jamais mal vécu avec ses ongles de gamine de dix ans qui passe son temps à jouer dans le bac à sable et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait commencer ! Même, qu’au contraire, elle se plaindrait plus d’avoir les ongles bien faits. Pourquoi ? Puisqu’elle ne pourrait plus faire ce qu’elle fait d’habitude de peur de les abîmer… Elle laissa mijoter quelques minutes ce que disait la rousse. Elle se décida enfin à sortir de son mutisme temporaire.

    « C’est des choses qui arrivent… J’y porte même pas attention. Oh ! Prends pas cette peine. Ça sert à rien sur mes ongles, le vernis il tiendra pas longtemps. J’préfère mes ongles aux naturels. Comme ça ils finissent pas par être pleins de rayures à cause des produits chimiques. »

    Sincèrement, elle ne voulait pas. Bien qu’elle ait quand même évoluée en créature féminine, elle refusait d’adopter quelques principes féminins. C’était, selon elle, une perte de temps horrible. C’était encore pire pour les ongles de pieds ! Elle n’avait pas encore capté l’intérêt de peindre des ongles qui vivaient quasiment uniquement dans des chaussures.

    La demoiselle aux cheveux courts se laissa tomber sur le dos. Elle regarda en haut et agita les bras dans les airs. Tennessee ne pouvait pas se retenir de rire comme une gamine. C’était inévitable. Il fallait bien que ça arrive au moins une fois durant cet après-midi ! C’était triste, mais elle n’avait pas signé de contrat concernant la maturité et on ne savait pas quand elle allait finir par arriver, ni même si elle allait un jour venir. Elle voulait bien être calme et posée par moment, mais pour rien au monde elle ne sacrifierait son immaturité. Elle se sentait bien ainsi. Elle n’était pas confrontée à la triste réalité du monde des futurs jeunes adultes. Si Tennessee avait été un personnage de Disney, elle aurait probablement été Peter Pan… Même si elle avait probablement plus le caractère de Tinkerbell.

    Elle se calma quand Andreah commença à parler de son don. Elle tourna sur le ventre et se montra attentive pendant un cours laps de temps. Elle ne pouvait pas s’empêcher de passer des commentaires. Elle se devait de commenter ceci ! C’était un don trop bien. Tennessee s’imaginait le tas de choses qu’elle pourrait faire si elle était un homme. Elle n’aurait plus à se raser, ni même à porter une jupe trop courte en guise d’uniforme ou à devoir se conformer un minimum aux critères de la féminité… Que la vie était injuste parfois !

    « Ah. Moi c’était parce que j’aimais pas les filles. Elles étaient chiantes. Toujours des disputes pour rien, du chichi, des chouchous. Des trucs qui étaient merdiques à mes yeux. Je préférais les garçons. Ils avaient des jeux plus amusants. Je voulais pas porter des robes et jouer à la maman avec des poupées hideuses en plastique. Moi, je voulais courir. Sauter partout. Mes parents ont hésité avant de me laisser me couper les cheveux courts quand j’avais comme quatre ans. Ils disaient que les enfants étaient méchants et qu’ils riraient de moi. Pourtant, ils ont jamais ris quand ils ont vu mes cheveux courts. Même qu’ils s’avaient pas que j’étais une fille quand je suis entrée en maternelle. J’avais les cheveux qui dépassaient même pas les oreilles, une salopette et je m’appelais Tennessee. À leurs yeux, j’étais un garçon qui utilisait la toilette des filles. »

    Elle se redressa en s’appuyant sur ses coudes. Elle regardait loin en parlant, bien qu’elle osait parfois prendre le temps de jeter un ou deux coups d’œil furtifs à la jeune fille.

    « Au pire, tu t’en fous de ta carte d’identité. C’est qu’un papier comme un autre. C’est juste pour aider le gouvernement et tout le tralala. Après ça, c’est rien. Si tu te sens mieux en fille, t’es une fille et puis c’est tout. Regardes, j’ai même pas ton don, mais si j’veux être un garçon un jour je peux l’être. Si je veux être une fille, je peux l’être. Suffit de changer de vêtements et tout le tralala. Même si je veux être une banane un jour, je peux. Faut juste que j’emprunte un costume. C’est pas plus compliqué que ça. C’est pour ça que j’aime pas quand les gens me demandent mon genre. “Qu’est-ce que ça peut te foutre ? “, que j’ai envie de leur répondre des fois. »

    La jeune fille poussa un soupire tout en se relaissant tomber à plat ventre sur le sol. Elle avait le visage caché dans le gazon. Tant pis si elle goûtait au gazon en parlant.

    « Y’a pas un moyen de pratiquer ton don pour l’améliorer ? Genre bosser au niveau du self-control ? J’approuve pour la plante, tient… »

    Parfois Tennessee avait des réflexions étranges. Comme celle de moment : Tennessee serait un beau nom pour une fougère. Oui. C’était classe, une fougère.
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MessageSujet: Re: C'est pas du spiritisme, c'est de la voyance. [PV Tennessee]   C'est pas du spiritisme, c'est de la voyance. [PV Tennessee] - Page 2 1400359500-clockLun 27 Mai 2013 - 16:58
Se débattre de toutes ses forces ne servait à rien, Tennessee ; Andreah avait noté le rendez-vous, et bien correctement dans sa petite caboche. Elle te harcèlerait jusqu’à ce que tu la laisse ENFIN s’occuper de tes mains. Et la demoiselle pouvait être très têtue, et surtout, surtout, très collante. Et au moins aussi agaçante –sans s’en rendre compte, bien évidemment… HERM.- jusqu’à ce qu’on accède enfin à son désir.

-« Le vernis tiendra longtemps si tu en prend un minimum de soin. Moi, il peut rester jusqu’à deux semaines et demi ! Même si je change tous les trois jours. Mais il suffit de prendre soin des ongles le reste du temps et tout ira bien. »

En réalité, la rousse ne savait même plus à quoi pouvait ressembler le bout de ses doigts en dessous de la couche de peinture. Inconcevable pour elle de sortir sans couleur sur les ongles, le temps de latence entre chaque changement était relativement court. A peine si elle prenait la peine de les tremper dans de l’huile d’olive –si, elle avait vu cette astuce elle ne savait plus ou, ca les renforçait-, d’appliquer une crème hydratante, et de passer un coup de polissoir avant de faire à nouveau jouer du pinceau. Elle aurait volontiers partagé toutes ces astuces avec la B, mais étrangement, elle sentait que cela ne l’intéresserait guère dans l’immédiat.

Tant pis, elle ferait tout cela en même temps que la manucure.
Non, elle n’oubliait pas l’idée. Tennessee pourrait protester autant qu’elle le voudrait, Andreah finirait par s’occuper de ses mains. Mais on l’a déjà dit.

En regardant la blonde tomber sur le dos et agiter les mains, l’Américaine songea que l’autre lui rappelait vaguement une enfant. Elle ne savait pas après quoi elle riait, ni quelles chimères elle tentait de saisir, mais elle ne trouvait pas cela bizarre, et se permit encore moins de juger. Ca faisait du bien de voir quelqu’un de joyeux, et surtout, quelqu’un qui ne se prenait pas trop au sérieux.
Enfin, Andreah fit malgré tout l’effort d’écouter les longues phrases résumant l’avis de Tennessee à propos de sa conception des filles. Evidemment, dit comme ça, c’étaient toutes des pestes. Insupportables et superficielles. La rousse était d’ailleurs bine incapable d’expliquer pourquoi elle était désormais beaucoup plus à l’aise lorsqu’elle portait ce sexe que celui qui lui avait été accordé à la naissance. Elle ne s’était jamais vraiment posé la question ; elle était mieux en fille et puis voila.

Andreah-girl maudissait son don lorsqu’elle se transformait brusquement en garçon ; Andreah-boy faisait de même en se disant que sans lui, sans doute ne se serait-il jamais posé la question et serait resté un mec comme tant d’autres.
Comme Tennessee les décrivait, Tennessee qui semblait d’ailleurs avoir été bien plus virile que lui-même ne l’avait été depuis de longues années.
Si Christopher avait attendu qu’on utilise couramment son second nom pour le désigner avant de porter des robes et parler de lui au féminin, cela faisait bien plus longtemps que son corps s’était affiné jusqu’à imiter une silhouette féminine, et que ses cheveux étaient beaucoup plus longs que ceux de ces camarades –demoiselles comprises.

-« Au pire, tu t’en fous de ta carte d’identité. C’est qu’un papier comme un autre. »

Ah oui, évidemment, c’était facile de dire ça. Mais il était quand même drôlement frustrant d’être estampillé garçon alors qu’on se sentait fille au plus profond de ses tripes, et que l’erreur pouvait morphologiquement être considérée comme telle la moitié du temps.
Mais la suite de l’explication ravit la rousse.
On est ce qu’on veut être, peu importe l’extérieur, hein ? Conception de la vie intéressante, qu’Andreah appliquait déjà sans même s’en rendre compte, stupidité oblige. Mais ca faisait du bien de l’entendre, comme elle le prouva en acquiesçant avec enthousiasme.
Elle essaya de ne pas s’imaginer Tennessee déguisée en banane et s’appelant Viande.

-« Y’a pas un moyen de pratiquer ton don pour l’améliorer ? Genre bosser au niveau du self-control ? »

Un petit haussement d’épaules.

-« J’en sais rien du tout. J’suis pas énervée ni rien quand je change. Ca arrive comme ca, POUF. Un peu en mode "tiens, t’es restée fille trop longtemps, on va changer un peu !". C’est agaçant, parce que je m’y attends vraiment pas, donc c’est pas pratique. J’pense qu’il faudrait que j’aille en cours pour savoir comment faire. Hu hu hu. Ou bien. Peut-être qu’il y a d’autres gens dans le même cas ici, et qui maitrisent ? Il faudrait que je me renseigne. T’en connaitrais pas, toi, par hasard ? Ca serait quand même rudement pratique, j’pourrais leur demander de m’expliquer… A moins qu’ils soient mauvais aussi. »

Pauvre Andreah. Il y avait effectivement deux autres hermaphrodites à Prismver ; deux autres E, cependant. Quel dommage. Parce que E=non-maîtrise absolue du don. Comme toi.
C’est pas eux qui allaient t’aider à sortir de ton pathétique asservissement aux brusques changements morphologiques.

-« J’approuve pour la plante, tiens… »

-« Imagine-toi, en plante… Tu passes ton temps à dorer au soleil en faisant de la photograph… Ah non, c’est pas ça. De la photoquelque-chose, mais je sais plus quoi. Tu bouges pas, tu parles pas. »

Andreah se mit en tête d’illustrer ses propos, et pas plus tard que tout de suite. Reposant doucement la brosse à cheveux qui avait fini ton travail de toute façon, tendant les bras vers le ciel, serrant les lèvres pour arborer une expression concentrée, elle ferma les yeux et reste immobile. Immobile et silencieuse, une fois n’est pas coutume.

Elle tint la pose… Approximativement treize secondes et deux centièmes.

Record battu ; il ne faut pas oublier que c’est de Mademoiselle Creighton que l’on parle.
Avec un grand soupir –dans sa tête, cela fait sans doute au moins cinq heures qu’elle n’a ni bougé, ni prononcé le moindre mot-, elle repose les bras sur ses genoux.

-« Haaaa, ca serait bien. Mais peut-être un peu lassant. Tu serais quoi comme fleur ? Moi je serais… Un coquelicot. »

N’allez pas chercher des raisonnements de poètes pour justifier ce choix ; pas plus qu’une fascination pour cette fleur. La fragilité, la révélation par les pétales délicats du végétal sélectionné du côté éphémère de la vie, rien de tout cela n’entrait en ligne de compte.
Si Andreah avait parlé de coquelicots, c’était parce que la fleur était rouge, ni plus ni moins. Et que le rouge était bel et bien sa couleur fétiche. Comme le prouvait sa couleur de cheveux ; comme le prouvait la nuance de vernis à ongles qu’elle était le plus souvent contrainte de racheter ; comme le prouvait la teinte dominante de sa garde-robe.

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