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 • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie

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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockSam 24 Aoû 2013 - 10:42
«Please, don't let me, listen to me.»

Son regard croise le tien. Ton cœur s’arrête. L’espoir t’assaille, un instant, puis s’évanouis presque aussitôt, au même rythme que le bruit de ses pas qui s’éloignent de toi, se rapprochant à nouveau d’Anshu. Ta voix s’échappe d’entre tes lèvres, étouffée « Non… ». Une supplication, à peine murmurée, tandis que cet organe vital a repris un rythme effréné dans ta poitrine. Tes dents torturent ta lèvre inférieure du fait de leur propre volonté, véritable miroir de l’inquiétude qui te ronge, ignorant la suite. Par pitié, arrête-toi là.

Si l’on t’avais demandé, avant que tu ne rentres dans ce réfectoire, ce que tu pensais de Drew, tu l’aurais sans doute décris comme quelqu’un de simplement adorable, un très bon ami dont tu étais consciente de ne pas tout savoir – chose que tu regrettais, un artiste-photographe, sensible, dont tu te sentais étrangement proche pour une raison un peu obscure. Quelqu’un avec qui tu aimais passer du temps, avec qui tu aimais être, parler, t’amuser, rire. Et que tu appréciais tout particulièrement de faire sourire.
Si l’on te posait la question actuellement, ta réponse n’aurait pu être la même, pas après toute les révélations que l’on t’avait faites et presque forcée à entendre aujourd’hui. Et pourtant. Même ainsi, tu te refuses à le voir comme le clébard que tant d’autres voient, décrivent, décrient. A tes yeux, il n’était pas vraiment un chien errant et dangereux, attaquant sans raison. Il était … Un loup qui, épine dans la patte, se débat, grogne et mord, de peur qu’on ne lui fasse plus de mal encore.
Le sourire, doux, qu’il t’avait adressé avant que vous n’entriez ici – tu aurais pu jurer que cela c’était passé il y a des semaines – continuait à te persuader qu’il existait encore une flamme, une braise, quelque chose de bon en lui qui, aussi minuscule soit elle, ne demandait qu’à être ravivée. Pourquoi diable t’avoir menti depuis le début s’il n’avait pas un minimum cherché à garder la tête hors de l’eau ? Ce n’est pas parce qu’il avait abandonné que tu le ferais, enfant têtue que tu es. Parce que tu refuses de voir couler les gens que tu aimes.

Un hoquet plus qu’audible. Ta main devant ta bouche. Tes yeux écarquillés. Tes lèvres tremblent et tout ton corps s’est tétanisé. Non loin de toi Sarah, dans un état encore pire, blanche comme un linge, les yeux fermés comme pour chercher à oublier cette scène, tandis que les tiens n’y arrivent pas, résolument fixés sur leurs lèvres jointes. Tu ne sais pas si tu veux fuir ou si tu tiens à rester là ; tu ne sais pas s’il faut que tu t’énerves ou si tu dois te taire ; tu ignores ce que peux signifier ce que tu vois, pour lui, pour eux. Il te semble que ton cœur s’arrête devant cette scène. Et tu déglutis.

Pourquoi ? Tes yeux se tournent vers Sarah, cherchant à remettre en place les pièces du puzzle. Alors c’était censé être elle, l’épine ? Elle semblait au moins autant blessée, brisée que ne pouvait l’être Drew, surtout en l’instant présent. Elle s’approche de lui, pose ses mains sur ses épaules et tu ne peux décrocher tes yeux des siens et de toutes les émotions que tu peux y lire.

« Je ne veux plus jamais entendre parler de toi. »

Et elle reste là, face à lui, comme bloquée et tu ne peux détacher tes yeux d’elle. Tu fermes les yeux, sans bien savoir si tu es peinée pour elle, pour Drew ou même pour Anshu. A moins que tu ne le sois tout simplement pour toi-même ? Les battements de ton cœur sont totalement désordonnés, tu trembles comme un oisillon à peine sortie de l’œuf. Tu es pathétique mon cœur. Tes paupières se relèvent et tu cherches désespérément à croiser le regard de Drew. Besoin vital, incompréhensible. Tes dents retrouvent tes lèvres, pour les lâcher aussitôt dans un gémissement de douleur. Tu t’es toi-même mordue au sang et un rire nerveux t’échappes.

« Alors c’est ça ? »

Ta voix tremble, juste un peu. Mais ce qui résonne le plus à cet instant, c’est de la déception. Parce que si tu faisais le tri dans le fouillis de tes sentiments, c’est sans-doute celui qui reviendrait le plus. Pas de haine, pas de colère et pourtant, n’importe qui ici aurait pu dire que celles-ci régnaient en force depuis quelques temps. Tes lèvres se tordent en une moue alors que tu reprends doucement la parole.

« Tu choisis donc la solution de facilité ? Entre te laisser happer par les ténèbres et te battre pour en sortir tu préfères la passivité ? Tu préfères embrasser la mort que de chercher à t’accrocher à la vie ? »

Tes mots sont soigneusement choisis et ironiquement bien adaptés à la situation. Tu te sens blessée par le choix du brun qui, à tes yeux, a clairement préféré rejoindre Anshu que d’écouter ce que tu cherchais à lui dire. Tu as envie de l’attraper et de le secouer, lui dire de se réveiller bon sang ! Et de vivre, vivre, quelques soient les coups que la vie peut lui asséner. Mais tu as la forte impression qu’en cet instant, Drew n’est pas prêt à t’écouter, même si tu le suppliais de le faire.
L’impuissance te submerge, d’un coup, et tu te retrouves à ne plus savoir quoi faire. Tu luttes contre tes nerfs qui ne cherchent qu’à craquer, refusant catégoriquement que ça n’arrive. Et pourtant. Tu fermes les yeux, inspirant doucement ; plutôt paraitre ridicule ainsi que de laisser les larmes gagner. Tu ne sais même pas si tu as réussis à attirer de nouveau l’attention du jeune homme vers toi, s’il a entendu les paroles de Sarah.

Peur.
Tes paupières toujours closes, c’est elle qui finit par prendre le dessus sur tout le reste. Peur d’avoir parlé dans le vide. Peur d’être aussi impuissante que tu avais l’impression de l’être. Peur que la colère ne soit plus forte que le reste, au final. Peur qu’en prenant connaissance de la vérité, tu ne l’aies perdu ; tout à l’heure tu avais voulu, par tes paroles, lui faire comprendre que tu ne le rejetais pas malgré tout ce qui tu avais pu apprendre. Un sourire désabusé s’étira sur tes lèvres au moment où te rendis compte que la personne qui avait besoin d’être rassurée sur la continuité de votre relation, c’était toi.


HRP:
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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockSam 24 Aoû 2013 - 17:22
It hurt
Il n’acceptait pas sa défaite. Non. Pas aussi facilement. Il ne pouvait pas perdre aussi subitement. Il avait perdu, l’autre fois. Et c’était une fois de trop. Mais la partie était terminée, et c’est l’ironie du sort qui s'abattait sur lui à l’heure actuelle. Venir chercher son ennemi pour finalement perdre.
La fille en fauteuil roulant. Il l’avait ignoré. Il avait tourné les talons. Mais Anshu était bel et bien impuissant. S’il utiliserait son pouvoir, la haine l’en aurait empêché de le contrôler. Alors ne m’approche pas. La simple vue de ses yeux azur l’emplissait de ce sentiment à la fois subtilement divin et déprimant. Car au fond, ils étaient voués à se battre, jusqu’à la fin, ne sachant sans doute rien faire d’autre. Déprimant.
Il s’était accroupi, et lui avait saisit le menton. « Pourquoi tu as tourné les talons ? Tu veux me faire encore du mal, c’est ça ? C’est trop. Je… » Non. Il se pinça une lèvre.

Oui. Les paroles qu’il avait prononcées cette nuit, ce n’était pas pour rire. Il avait fait ça si facilement. Mais comment ? Lhym lui aurait sérieusement dit tout ça ? En quel honneur ? Drew n’irait pas chercher directement sur son passé.
Il lui avait coupé les jambes, et Anshu ne pouvait faire que la moitié du chemin. Quoi qu’il face, Drew le rattraperait. Il pourrait lui faire subir un pire châtiment encore. Il le peut encore.

Ses sourcils s’arquèrent. La main de l’écossais s’était doucement glissée derrière sa nuque. Ne me touche pas. Oui. Il avait gagné. Il en était conscient. Il avait emporté si vite la victoire.. Il ne pouvait pas l’accepter. Il l’avait brisé, avant. Avant. Alors que c’était le contraire qui aurait dû se produire, Anshu aurait dû le détruire avant qu’il ne fasse un quelconque geste. Mais c’était l’inverse.

Puis, l’impensable arriva. Les lèvres qu’il ne connaissait que trop bien. Cette chaleur humaine, cette odeur dont il avait déjà eu affaire. Et puis, cette bouffée de chaleur envahissant subitement son visage. Non. Sa main, agrippa son haut, le repoussant. Non. Arrête. Son coeur battait à tout rompre, il le repoussait, en vain. Ses lèvres restaient collées au siennes, sa langue se faisant plus téméraire qu’elles encore. « ….rête.... »
Son coeur lui brûlait. Une brûlure pourtant tellement agréable. Non. Même ce baiser était agréable. Tout de Drew était agréable. Mais sa haine prenait le dessus, l’empêchant de faire quoi que ce soit.

Le baiser, finalement rompu. Le souffle de Drew caressant à présent son oreille, pour prononcer les même paroles encore. Des souvenirs, brûlants. Son visage, plus rouge encore. « Je ne comptais pas te laisser comme ça, Drew. » Impassible. Car la haine lui permet de se contrôler. De faire ce genre de choses. D’avoir réussi à chasser Aleksander de son esprit, de telle sorte à ce que sa rage et Drew y prenne place. Il le regarde se redresser, les yeux entre-ouverts. C’est ça Drew, va-t’en. Non. Il avait saisit sa baguette.
Qu’est-ce que…
Il avait mal. Mais...
Attends un peu.
Il l’avait cassé. Non. Ses yeux se posèrent dessus. Sur le cristal. Plus rien n’émanait. Plus de puissance. Un regard adressé à Drew, qui avait tourné les talons. Il n’avait sur le coup pas réagit. Troublé. Il ne prenait pas conscience de ce qu’il avait fait. C’était un violent mal de crâne qu’il le rappela à l’ordre, une main posé sur sa tempe.
Si ordinaire. Il arracha à présent le rubis devenu inutile, le serrant dans sa main. Non. Il restait encore une infime dose. Mais il ne peut rien faire avec.

Il retira un de ses bracelets. Je dois faire le rituel, ici, maintenant. Avant qu’il s’en aille. Ses mains tremblaient. Tout son être tremblait. Doucement, une lueur à peine visible entoura son bracelet. Pourquoi s’acharnait-il ? Il ne voulait pas le laisser partir, mais il ne voulait pas non plus se replier. Sa survie ou sa haine, qui l'emporterait… Sa vision embuée par les larmes se posa sur Drew. Il n’avait le droit qu’à un seul coup. Il ne savait pas de quelle taille allait être le pique de glace qu’il allait lancer. Il ne savait pas s’il allait le louper. Il aurait pu lui sectionner les tendons. Mais non. Tout de même pas. Y’avait des limites. Viser un point vital ? Il n’en savait rien de tout ça.

Il jeta un regard sur Sarah. Elle s’était approché de lui. Il allait la blesser. Sa langue claqua contre son palais tendis qu’il faisait tourner son bracelet entre ses doigts. Il avait une chance sur deux. S’il lui visait le ventre, le taux d’échec et de se tromper de cible était élevé. Mais s’il visait autre part, il aurait un peu plus de chance de parvenir à son but. Car finalement, le sang et être lâche. C’est la seule manière de gagner. Mais non, il n’avait pas gagné, il avait perdu, là. Alors quoi ? Pourquoi faire ça ? Sa haine était-elle grande au point d’en venir, une seconde fois au sang ? Aimait-il réellement voir son visage crispé par la douleur…? Il serra ses dents. Pourquoi, hésitait-il, à cet instant ? Pourquoi être lâche au point de le frapper dans le dos ?

Un regard sur sa baguette brisée en deux. C’est pourtant simple. Il serra le poing, son cristal finissant par céder. Elle n’avait plus aucune valeur, après tout. Il regarda sa paume, la gorge nouée. Il était comme un chat dépourvu de griffes et de moustaches. Impossible de se repérer. Il avait perdu toute défense. Mais… Avec cette attaque, il aurait pu se consoler. Et c’est ce qu’il va faire.

Il observait, une partie de son corps qui pourrait recevoir ce châtiment. Mais il y avait les filles. Il n’était pas cinglé au point de leur faire du mal sans raison. Ses yeux se posèrent sur une de ses mains. Ça lui ferait vraiment mal ? Il n’avait plus rien. Et les pouvoirs résident dans le reste de ses bijoux sont plus défensif qu’offensif.
Il n’avait plus rien à perdre.

Anshu se servit du peu de force et de courage qu’il lui restait pour se relever. Il tremblait. Trop. A chaque pas qu’il faisait, son coeur battait de plus en plus fort. A chaque pas qu’il faisait vers lui, son corps lui suppliait de faire demi-tour. Mais non. Il serra la pression sur son bracelet, se concentrant. Il devait utiliser le peu de magie qu’il lui restait. Un léger pic de glace apparu alors dans le creux de sa main. Il s’attendait à pire. Renfilant son bracelet autour de son poignet, il continua sa marche. La froideur lui glaçait les os.

Sarah, Selphie, il se fichait des deux. Seul sa vengance et sa petite personne comptait. Il poussa donc légèrement Sarah, lui jetant un regard. « S’il te plaît. »
Agrippant la main de Drew d’une main, il lui montra le pic de glace d’une autre main. « Drew. Tu ne seras pas le seul à souffrir, cette fois là. » C’est sur ces mots qu’il pénétra le pic de glace à l’intérieur de sa paume. Du sang s’échappait, beaucoup trop de sang. Courage.

Anshu déglutit, finalement par, à son tour, grâce à l’autre extrémité, transperçer également sa main. Gémissement. Non. Pourquoi j'ai fait ça ? C’est froid. J’ai mal. Un léger regard à l’attention de Sarah, seulement quelques secondes, puis il détourna son regard autre part. « C’est un chien, oui. Mais… » Il avala difficilement sa salive. « C’est contre mon instinct. Même en le voulant, je pourrais pas le laisser pourrir dans la rue la gueule ouverte. » C’est vrai. Il le déteste plus que quiconque, mais il continue de revenir vers lui. Un regard adressé à Selphie. « Fais ce qui te plait. Je continuerais à le traîner dans les ténèbres.... Ça lui va tellement mieux. »

Un soupire. Je ne sens plus rien. J’ai mal. J’ai tellement mal. Et pourtant, ce n’est que la main. La glace fond, petit à petit. Mais sa douleur, elle, revient en force. Ça faisait aussi mal. Il avala, doucement sa salive, jetant un regard à Drew. « Jamais... Je le laisserais atteindre la lumière. Qu’importe le prix à payer. Qu’importe la quantité de sang à déverser. » Il resserra davantage la pression, de telle sorte à ce que leur mains soient collées, entremêlant ses doigts dans les siens. J’ai si mal. L’odeur du sang envahissait la pièce. Une odeur deux fois plus pestilentielle, car c’était l’odeur de deux êtres immondes et dégueulasse.

« Je l’attirerais toujours vers l’obscurité. C’est ma seule raison de vivre. S'il rejoint la lumière, quitte à mourir, maintenant. » Démence.

Ses yeux rubis se posèrent sur ceux de Drew. « Tu n’as pas trop mal ? » Sourire. Sa haine était tellement forte que ses sentiments se mélangeaient avec la tendresse. Folie.


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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockDim 25 Aoû 2013 - 12:28
• PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 Qzsedfrtghj-406f5c7
• PV: Selphie - Sarah - Anshu •
suffering




« Je ne veux plus jamais entendre parler de toi. »

Un regard. Immobiles. Incapable de bouger. Incapables de se détacher. Incapables de se dire adieu. Drew se tenait là, presque impassible. Car on lisait la peine, au fond de son regard. Une peine sans non. Que tout soit parti de travers, du moment ou elle l’avait quitté, à aujourd’hui. Que tout ait dérapé. Et aujourd’hui, il venait de piétiner le peu d’spoir qu’il avait de plaire encore un minimum à Sarah, et à Selphie. Envolé, définitivement, le Drew qui a quelque chose de bon en lui. Envolé.

Kiss me hard before you go. Ses yeux fixaient Sarah, sa gorge s’était nouée. Il ne voulait pas. Ils s’étaient blessés. Ils s’étaient tués. Mais il ne voulait pas lui dire au revoir. Et elle non plus, n’y parvenait pas. Récupère moi. Reprenons au tout début. Recommençons. Mais non. Plus maintenant. Plus après tout ça. Il ne le voulait même pas. Il ne la voulait même plus. Et pourtant, la perspective de la perdre encore plus lui brisait le faible coeur battant encore dans sa poitrine.

« Alors c’est ça ? » Il glissa son regard sur Selphie, le désespoir gagnant plus encore ses iris, sa gorge se nouant plus à chaque seconde. Je ne veux pas vous perdre. Alors pourquoi je fais tout pour ? « Tu choisis donc la solution de facilité ? Entre te laisser happer par les ténèbres et te battre pour en sortir tu préfères la passivité ? Tu préfères embrasser la mort que de chercher à t’accrocher à la vie ? » Il ferma les yeux. Embrasser Anshu plutôt que s’accrocher à Selphie. Flirter avec la terreur plutôt que prendre la main de l’optimisme. Si seulement. Si seulement Drew avait le choix. Mais non. Il avait la sensation d’être écrasé, comme un pantin, manipulé pour faire les pires horreurs, jouet d’un dieu sadique. Le destin s’acharnait sur lui. “Je n’ai pas le ch...” Anshu. Anshu était réapparût, poussant Sarah. Alors, il croisa son regard. Et il su.

La folie. La haine. La violence. Le sang. Tout cela se lisait dans son regard. Il transpirait ces mots. Il les sentait dans l’air. Son corps entier frissonna sous ses iris rouges, sous la profondeur de ses pupilles. Il eut le temps de ressentir tout ça. Et puis, la Peur. La Peur face à cet être, Anshu, dans toute sa puissance. parce-que, ce Prince la pouvait le dominer. Ce Prince la pouvait l’écraser comme un insecte. Il voulu fuir, mais c’était trop tard. Sa main. Leurs mains. La glace. La douleur. Un cri. Le sang.

Sa propre voix, puissante, hurlant d’abord, rugissant, puis gémissant. S’éteignant, en même temps que ses jambes le lâchaient, le faisant tomber genoux à terre. A genoux, face au Prince, tête baissée, sa main transpercée, tremblante, laissant couler son sang à flot, tandis que sa main valide, faiblement, tremblante, tentait d’enlever la glace de leurs chairs. Mais plus aucune force en lui. Il tremblait de tout son corps, la douleur qu’il ressentait n’ayant jamais, dans sa vie, été si grande. Il tremblait, ses yeux, ses joues trempées. Il n’entendait même plus ses pleurs, ses gémissements. Il fixait leur sang, à tout les deux, s’enlaçant pour, ensemble, s’écraser au sol juste devant lui dans une chute mortelle. Il serrait la mâchoire, contenant comme il le pouvait cette douleur, mais c’était pire que tout. La glace, faite de magie. L’arme fatale. La magie s’imprégnait dans sa main, à travers chaque veine, remontant dans ses bras, fusant dans tout son corps, réveillant son allergie. Son corps ne savait pas se défendre contre la magie. Pas en si grande quantité. Pas si puissante. Car Anshu était plus que puissant. Il avait frappé avec toute sa haine, et toutes ces autres choses obscures qu’il ressentait pour Drew. Poison. La magie le paralysait, le faisait souffrir dans chaque partie du corps, l’empêchait de respirer convenablement. Quand à sa main, lui, il la sentait. Je suis en vie.

C’était à son tour d’être à genoux face à Anshu. A gémir, en larmes. Parce-qu’ils étaient parfaitement égaux. Parce-que chacun avait ses forces, ses faiblesses, ses armes. Et chacun savait comment frapper l’autre.
« Jamais... Je le laisserais atteindre la lumière. Qu’importe le prix à payer. Qu’importe la quantité de sang à déverser. Je l’attirerais toujours vers l’obscurité. C’est ma seule raison de vivre. S'il rejoint la lumière, quitte à mourir, maintenant. »

Souffle. Il entendait à peine. Il entendait à peine les paroles de son ennemi. Yeux fermement clos, visage baissé, il entendait à peine la panique autour d’eux. Son corps tremblait de tout ses membres. Il aurait voulu mourir de cette souffrance, parfaite. Mais non. Ce n’était que la main. Au pire, il en perdrait l’usage. Rien de plus. Si seulement. Si seulement sa douleur, si seulement sa vie avait, enfin, pu s’achever ici.

Mais non. Pas encore, Drew. Pas encore.  « Tu n’as pas trop mal ? »  Difficilement, il leva les yeux vers lui. La haine, féroce. Chien enragé, plus blessé que jamais. Sa main valide, fébrile, vint s'agripper à lui. Tirant ses vêtements, comme il le pu, il se redressa. Debout, sur des jambes tremblantes. S’appuyant totalement sur lui, il se hissa, parvenant enfin à lui faire face, debout. Il voulu dire quelque chose, mais la douleur était trop grande. Il se sentait partir, livide, son sang s’écoulant à flot. Comme la dernière fois.  Il s’écroula contre Anshu, se maintenant autour de son cou comme il le pu avec son bras valide, sa tête posée sur son épaule, dans ce qui ressemblait presque à une étreinte. Il ferma les yeux, serrant les dents. “Pas autant que toi, Anshu... Pas autant.” La main ? Le pic ? Broutilles. La douleur de ces deux êtres était bien plus profonde, bien plus importante qu’une main brisée.

© Nightmare sur Épicode.
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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockVen 13 Sep 2013 - 20:12
• PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 Tumblr_mt2sivCs5c1si8lgvo1_500



Le regard plongé dans les abysses de ses yeux. Je perds pied, je me noie, mes mains crispées sur ses épaules se révélant être le dernier point d’attache à la réalité. A leur réalité.

Je me demande bien ce qu’il en est de la notre à présent Drew ? Est-elle morte ? A-t-on enfin réussi à le crever ? Pour de bon ? On avait pourtant tout essayé, on s’était menti, on s’était engueulés, on s’était crachés dessus, on s’était piétinés, on s’était griffés, mordus, on avait saigné – tout ça dans le but de déchirer cette réalité qui nous avait consumés, tous les deux. Sans jamais y parvenir. Même maintenant, après des milliers d’adieux, on trouvait dans nos yeux l’infime leur d’espoir – la cruelle – qui criait que tout pouvait encore changer.

Je n’en voulais pas moi de cet espoir. Je n’en voulais plus. Je ne voulais plus rien. Ces jeux cruels avaient tout démoli, jusqu’à la certitude que j’avais – celle qui me disait que quelque part, je l’aimais encore – peut être. Non. Ce n’était plus de l’amour. Cette dernière discussion avait réduit à néant la fine pellicule de naiveté qui avait recouvert jusqu’alors. C’était juste de la rage, de la frustration – de l’obsession.

Obsession. Tout simplement.  Quand j’étais partie, j’avais tout brisé, et je m’étais mis en tête de recoller les morceaux – l’air de rien – pensant que de toute façon, tout s’arrangerait. Tout s’arrange toujours.  Mais non. Les morceaux, quoi que je fasse restaient brisés, et plus le temps passait, plus cette intention – qui me semblait bonne au départ – devenait un tourment récurent. Régulier. Une obsession. Si bien qu’au final, je tentais de sauver Drew sans même me souvenir pourquoi et comment il en était arrivé là – me justifiant par le fait que peut être il subsistait encore quelque sentiment en moi.
Foutaises foutaises foutaises.

La vérité je la connais. J’étais juste restée auprès de lui pour pouvoir le tourmenter. J’étais juste restée auprès de lui pour le voir souffrir. Me sentir puissante, si puissante, moi qui n’avais jamais rien eu entre mes mains. J’ai écrasé son cœur, l’ai vidé de son sang jusqu’à la dernière goutte, me cachant derrière un masque de pitié, de culpabilité, et d’amoue. Je m’étais juste mis des œillères pour avancer. Et maintenant que je les enlevais, je sentais mon monde s’écrouler sous mes pieds. Je tombe. Et mes mains sur ses épaules ne sont pas là pour m’aider à me raccrocher. Elles sont là pour l’entraîner avec moi dans ma chute.

Je suis vraiment dégueulasse.

J’ai toujours su que j’étais une garce, les gens autour de moi avaient été assez clairs à ce sujet. Mais toucher du doigt la laideur que je portais jusqu’à présent pour lui – ça avait quelque chose de terrifiant. De douloureux. Un autre coup de poing que je m’étais portée moi-même à l’estomac, et qui fit vaciller mon regard un instant. Tordre ma bouche.  Couler les larmes sur mes joues. Voilà Edwige, tu pleures. Tu n’as pas tenu longtemps.

Et pendant tout ce temps, mes yeux – même embués – ne quittent pas ceux de Drew – de mon obsession – de mon martyr. Ils s’y asphyxient, tentant d’étouffer la douleur et le dégoût que je ressens envers ma propre personne. J’aurai pu facilement endormir ma conscience dans les yeux de Drew. La faire tomber dans un coma. Me réfugier dans notre monde à nous, et à nous seuls.
Sauf que le problème était que, justement, on ne l’était pas – seuls.
Une main sur mon épaule, furtive, me fait retourner sur Terre. Anshu me pousse doucement, et un instant, nos regards se croisent. Brisé, volé en éclat, la douleur que ses yeux pouvaient refléter avait quelque chose de presque irréel, et d’ailleurs, je me demande si tout ce que je vis en ce moment même n’est pas un cauchemar. Un autre cauchemar. Caché, quelque part au plus profond de mon inconscient.

Non.
Les cauchemars n’ont pas cette odeur.

Du sang. Du sang frais, écarlate et jaillissant des paumes entrelacées des deux hommes – dont l’odeur rouillée mélangée à celle des pâtes carbonaras – qui me faisaient saliver quelques minutes plus tôt – me tord les boyaux. Du sang du sang trop de sang. Je titube, vacille, reculant, une main sur la bouche. Les craquements et tressautements de mon estomac ne présagent rien de bon – de même que les points blancs qui clignotent autour de moi avec insistance. Mes genoux claquent, et je tombe au sol, glissant avec une douceur presque surréaliste sur le lino délavé du réfectoire. Les accoudoirs du fauteuil de Selphie étant les seules choses auxquelles j’avais pu me raccrocher. Je lui jette un regard perdu, avant que la vision horrible de ces deux hommes souriants dans la souffrance ne s’imprime définitivement sur mes rétines. Figée.

Les murmures d’horreur parcourent la salle dans un brouhaha confus, qui n’arrive à peine à atteindre mes oreilles. La tête sous l’eau, le sang battant dans les tempes, je n’entends plus rien.  Je vois juste cette haine, cette peine, cette folie liant ces deux hommes – ne pouvant détourner mon attention.  Les liant de manière si forte et si belle que j’en serais devenue jalouse – pour peu que je ne luttais pas pour tomber définitivement dans les pommes. La vision de Drew pleurant est le pire des supplices, et je ferme de nouveau mes yeux comme une enfant, la tête entre les jambes – prostrée comme un gamine à l’asile essayant de fuir, partir, disparaître.
S’évaporer de la vie des gens. Mourir.

Que cela s’arrête que cela s’arrête. Jointures blanches, lèvres mordues jusqu’au sang – qui envahit ma bouche – je reste.

Sarah Edwige Blackmore – ton père était fort, tu es forte toi aussi.
Sarah Edwige Blackmore – ton père était tenace, tu es tenace toi aussi
Sarah Edwige Blackmore – tu avais oublié de prendre ton foutu doliprane.
Sarah Edwige Blackmore – tu as mangé beaucoup trop de pâtes carbonara.


Elle part – jolie petite histoire ♪ – ma conscience. C’est étrange, je pensais que quand on faisait un malaise, on s’évanouissait comme dans les films, d’un coup, la main sur le front, avec élégance et grâce d’un papillon. Pas que je m’étais jamais évanouie hein. Juste que je ne m’en souvenais plus – que c’était si long, si fastidieux, et que l’on sentait chaque membre de son corps s’engourdir et devenir de plus en plus faible. La sensation de mes larmes roulant sur mes joues ? Disparue. Au fond c’en est presque agréable. De ne plus voir ni sentir la haine, la peine, la douleur, le dégoût, la peur, la frustration, la jalousie, la cruauté, la culpabilité, et l’amour.

Les fils se détachent un à un, je suis au bord de l’abîme. Luttant de mes dernières forces pour ne pas y tomber. J’aurais bien besoin d’aide – mais je n’en veux pas. L’idée de fuir loin de cette vie de chien est bien trop alléchante pour ça.


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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockVen 13 Sep 2013 - 23:06


Game Over
Anshu pleure. Drew pleure. Sarah pleure. Et toi Selphie ? Quand vas-tu craquer à ton tour ?
Tu as cru que ça allait arriver quand tu as appris la vérité sur Drew, mais tu as finalement préféré l’optimisme. Tu as de nouveau failli perdre pied lorsque Drew a embrassé Anshu ; tu ne pensais pas que quelque chose d’aussi anodin qu’un baiser puisse faire aussi mal, et tu cherches encore pourquoi ce fût le cas : parce que c’était Drew ? Parce que c’était Anshu qu’il embrassait ? Pour la signification que pouvait avoir ce baiser pour toi, pour eux ? Mais encore une fois, tu as préféré balayer les larmes. Tu fais ça si bien, n’est-ce pas ? Ta tête se tourne vaguement vers la cuisine. Betsabe. Est-elle là ? Voit-elle tout ça ? Tu as besoin de parler,  de craquer, mais tu ne le peux pas. Pas là, pas ici, pas avec eux.
Ton cœur s’est de nouveau affolé, lorsqu’Anshu a poussé Sarah, et qu’il a fait … Ce qu’il a fait. Tes mains se crispent sur ces accoudoirs qui servent de support improvisé à Sarah et tu détournes les yeux, bien trop vite pour qu’on ne puisse se rendre compte que cette vision t’insupporte. Tu ouvres la bouche, cherchant l’air qui te manque actuellement et tu entends à peine la voix d’Anshu qui s’adresse plus ou moins à toi, tu supposes.



« Jamais... Je le laisserais atteindre la lumière. Qu’importe le prix à payer. Qu’importe la quantité de sang à déverser. Je l’attirerais toujours vers l’obscurité. C’est ma seule raison de vivre. S'il rejoint la lumière, quitte à mourir, maintenant. »


Cette phrase. Elle te dégoûte. Comment peut-on vivre pour détruire les autres ? Quel intérêt y a-t-il à ça ? S’il rejoint la lumière, quitte à mourir, maintenant, hein ? Les pensées qui assaille ton cerveau à cet instant te dérangent et tu cherches à les ignorer, faire comme si tu n’entendais pas cette voix en toi qui hurle que ce serait un bon débarras. TU NE LE CONNAIS PAS BON SANG. Tu n’as pas le droit de penser ça. Tu ne sais pas … Ne sais pas … Ne sais rien. Voilà que l’ignorance finit par te donner la nausée.


« Tu es. Un être. Abject. »


Et bien ? Te voilà devenu méchante ? On ne parle pas sans savoir, belle parole que celle-ci, que tu n’as pas prononcé qu’une fois. Et voilà que tu l’ignore pour juger cet homme dont tu ne connaissais même pas le prénom il y a quelques minutes. Quelques heures ? Qu’importe.


« Comment peux-tu vouer ta vie à la destruction de quelqu’un ? Ca t’amuse ? D’attraper la main des gens et de t’en servir pour les couler avec toi ? J’ai aucune idée de ce qui s’est passé dans ta vie, mais. »


Tu te stop. Ta voix tremble. Tu parlais beaucoup trop fort, colère oblige, les gens autour de vous t’observent et te voilà muette. Tant pis s’il tu parais stupide à leurs yeux tu préfères te taire que dire des choses que tu pourrais potentiellement regretter. Puis l’attention de la foule se porte sur la demoiselle à côté de toi. Tu te retournes et croise le regard perdu de Sarah avant qu’elle ne sombre dans l’inconscience et un cri t’échappes face à cette scène tandis que tu te penches vers elle pour rattraper la main qui se décroche de ton fauteuil. Tu ne peux rien faire, pour elle, tu le sais. Mais c’est tellement plus simple de s’occuper d’elle que de continuer à les regarder. Eux. Tu n’as même plus jeté un regard à Drew, incapable de savoir comment agir envers lui. Serais-tu … En train de fuir ?


« För guds skull. Någon få mig härifrån. Hjälp mig ... »


Tu marmonnes en suédois un appel au secours que personne ne peut comprendre. Tu rêves de te réveiller et de découvrir que … SURPRISE, c’est juste ton cerveau qui te fait faire des cauchemars complètement déments. Tu te mettrais sans doute à douter de ta santé mentale mais au moins …
Tu as l’air parfaitement stupide avec ton regard perdu, tes mains agrippant celle de Sarah et tu vrilles de nouveau ton regard aux yeux pleins de larmes de Drew. Sombre océan que ces yeux bleus remplis de douleurs. Ton estomac se tord, et tu laisses échapper un rire nerveux. Et tu inspires longuement pour chasser ses foutues larmes qui tentent encore et toujours de s’échapper. Je refuse de sombrer.


« Si. Tu as le choix. On a toujours le choix, même quand on pense avoir touché le fond, il suffit de se battre. »


Tu ne quittes pas son regard mais t’adresse cette fois à la population environnante, celle qui se masse autour de vous, pleine d’une curiosité morbide qui te donner envie de gerber.


« Quelqu’un pourrait-il s’occuper de Sarah ? Je voudrais bien l’emmener jusqu’à l’infirmerie mais je suis un peu dans l’incapacité de la porter sur mon fauteuil. »


Tu veux partir. Oui. Qu’on pose Sarah sur tes genoux, qu’on te laisse sortir de cette pièce, que Drew et Anshu continue cette scène sans vous. Tant qu’Anshu sera là, tu crains de ne pas pouvoir t’adresser à Drew comme tu voudrais, tu as l’impression de ne pas avancer et ça te pousses à bout. Et toujours ces larmes contre lesquelles tu te bats depuis tout à l’heure.
Il ne reste pas beaucoup de temps avant que tu craques, il faut que tu t’en ailles. Maintenant.
Mais tu ne le fais pas.
Au lieu de ça, tu finis par lâcher Sarah, faisant en sorte de ne pas lui rouler dessus et tu te rapproches d’eux. Est-ce que tu deviendrais masochiste ? Tu aurais voulu dire tellement de chose à Drew. Tellement. Ta déception, ton envie profonde qu’il se batte, tu aurais voulu pouvoir être son soutien.  Mais là, actuellement, c’est à Anshu qu’il s’agrippe pour tenir debout. Contradiction évidente que de se retenir à celui qui vous entraîne vers le fond. Tu tends la main vers la sienne puis la retire en te rappelant qu’en dessous, il y a la sienne. Alors, tu les observes tous les deux, eux et cette étreinte dans laquelle ils se trouvent et puis …

Tu craques.
Si vous voulez tuer le soleil, empêchez le de briller.


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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockSam 14 Sep 2013 - 20:09
i'am fucking crazy. but i'am free.
Panique générale. Quelques élèves restaient dans un coin. Odeur suffocante. Vision progressivement troublée, emplie de tâches noires et blanche. Boyaux tordus dans tous les sens. Gorge nouée, lui offrant une respiration saccadée. Il aurait voulu fermer les yeux, mais il n’en fit rien. Car ses yeux étaient occupés à fixer Drew, au sol, impuissant. Il aurait voulu se réjouir, mais il n’oubliait pas sa propre douleur, refaisant surface, plus puissante que jamais. Ses jambes flageolaient. Cette question, qu’il venait de poser, il se la posait également à lui même.
Si.
J’ai mal.
J’ai terriblement mal.

Déstabilisé. Sans doute pour la première fois, il était perdu. Tout autour de lui était flou. Ses yeux posés sur Drew. Non. C’était ce regard de chien battu et salement amoché qui le rendait ainsi. En plus de son corps déjà lourd, la main de Drew s’agrippa sur ses tissus. Un sentiment de déjà vu ? Peut-être. Mais cette fois-ci, il n’était pas le seul à être en sang. Car c’était donnant donnant. Drew aurait dû lui infliger ce coup, mais Anshu s’était achevé tout seul. A chaque mouvements de la part de l’écossais, il sentait le pic bouger entre ses os brisés, entre sa chair, lui arrachant une douleur sans nom. Une seconde fois, la légère chaleur corporelle de Drew embrassant celle d’Anshu.

Mais cette fois-ci, Anshu n’y prenait pas part. Il sentait simplement son visage s’obscurcir, non pas par la haine, mais par le dégoût. Ses yeux, sur leurs mains. C’était dégueulasse. Cette odeur était dégueulasse. Cette vision aussi. la vision de son sang, de sa peau transpercée. Sa gorge refusait une quelconque goûte de salive. Sa main encore libre se posa dans le dos de Drew, tendis que les paroles de Selphie le ramenèrent à la réalité. Il la dévisagea longuement.

Oui Anshu. Tu es abject. Et alors ? Ses yeux, tournés nonchalamment sur le côté. Ne pas faire ressentir un quelconque signe de douleur et de souffrance interne comme externe.
C’est pourtant tellement visible, pourquoi le cacher, Anshu ?

Et toi, pourquoi persistes-tu à ce point ? N’as-tu pas conscience que tant que je serais là, tu ne pourras rien lui faire ? Je ne fais pas ça par nécessité, mais par intérêt. Car c’est ma seule raison de vivre.

Mots calmement prononcés, presque chuchotés. Parce que dans ces conditions, c’était compliqué de parler normalement. Il n’avait pas envie de savoir ce qui se cachait derrière cette petite mine et cette phrase non achevée. Car sa réponse suffisait amplement, et car aucun de ses arguments n’y changerait quelque chose. Son regard vrilla sur Sarah, au sol. Quelques instants, il la fixait, de haut en bas. Évanouir. Elle n’était pas si forte que ça. D’un autre côté, il aurait bien voulu s’évanouir aussi. Plonger quelques instants dans les bras de Morphée, avec quelques risques infimes de La voir. Mais non. La courte respiration de Drew et l’odeur ensanglantée le ramenait à chaque fois à la réalité.

Il ne prit pas la peine d’écouter Selphie parler à Drew. Car au fond, c’était inutile. Et il n’avait pas non plus la force de faire quoi que ce soit. Il ne sentait plus ses mains ni ses pieds semi-baignant dans le sang des deux êtres bestiaux.

Tu te fais du mal pour rien. Paroles à peines susurrées que même Drew ne saurait entendre. Mais il était l’heure de mettre fin au supplice. Ou plutôt, de le prolonger. Il rassembla le plus de force possible afin de repousser Drew, le faisant alors s’assoir au sol, soutenant son dos bien trop lourd pour lui à l’aide de sa jambe. Et puis, en un revers de main, il retira la main de Drew sous l’emprise de la glace. Toujours plus de sang coulant à présent sur leurs vêtements, atteignant leurs peaux cachées sous les tissus, refroidissant leurs corps déjà glacés. Un vif regard posé derrière lui, observant les deux jeunes femmes, se retournant par la suite vers Drew, un léger sourire s’affichant sur ses lèvres.

T’as plus de raison d’avoir mal.

Oh que si. Car une plaie ouverte était quasiment plus douloureuse encore. Puis, doucement, il ramena sa main libre à son autre poignet, soulevant alors sa main trop engourdie pour bouger. Ses dents se posèrent sur la glace froide, et, d’un geste de cou, il ôta le pic de sa main, le laissant tomber au sol. Il grimaça tendis qu’il avait quelques instant fermé les yeux, espérant alors atténuer la douleur. Penser à autre chose. Mais à quoi ?

Il sentait, actuellement, chaque microbes et particules dans l’air se poser sur sa plaie. Dévorer, tout. Tout, mais pas sa douleur. Le sang coulait à flot. A présent, c’était son bras droit tout entier qui était immobilisé. Car les réflexes, au lieu de trembler avaient préféré lui fausser compagnie. Mais un réflexe était encore bien présent.

Délicatement, il avait saisit la main infirme de Drew. Froide. Glaciale. Délicatement, il porte le plat ensanglanté de sa main jusqu’à ses lèvres pour les poser dessus. Il savait que c’était douloureux. Mais son corps devait savoir résister à la souffrance et la tendresse. Ses lèvres à présent teintées de rouge, tendis que ses iris de la même teinte se posèrent sur Drew, reposant alors sa main.


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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockVen 20 Sep 2013 - 9:31
 Defeat.


Des cris. Des larmes. Des murmures. Nul n’est insensible à ce qui est en train de se passer. Mais chacun le subit à sa manière. Et tandis que Sarah tombe, tandis qu’Anshu et Selphie se crachent leur haine, tel l’ange et le démon s’affrontant sans oser poser la main sur l’autre, Drew, lui, ferme les yeux.

Parce-que ses forces le quittent. Il ne s’agit pas que de cette douleur, lancinante, au creux du morceau de viande qui lui servait de main. Il ne s’agit pas que de ce sang qui coule le long de leurs mains, pour s’écraser au sol. Il ne s’agit pas que de ces larmes, qui font tomber à terre le géant de fer.

Il s’agit de tout le reste.

Sarah. Sa première douleur. Ses yeux, mi-clos, sont posés sur elle. Flou. Il la fixe, immobile, de pierre, bien incapable du moindre geste. Il la fixe, et c’est tout leur bonheur passé qui refait surface, lui déchirant le coeur avec autant de sauvagerie que cette glace dans sa main. Selphie. Les yeux d’azur glissent sur elle. La honte. Il ne l’avait jamais ressentie, la honte. Jamais, avant cet instant, ou leurs regards se croisent, alors qu’il a son menton sur l’épaule du démon, enlacé avec lui. Il fixe l’ange. L’ange, si loin. Envole-toi, Ange. Tu ne peux rien pour moi. Mais encore une fois, aucun geste. Aucun mot. Ses yeux se ferment de nouveau, alors qu’Anshu et Selphie se répondent.

Selwyn. Parce-qu’une douleur en appelle une autre. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’il soit un être passionné. Un être qui prend, de plein fouet, le moindre sentiment. La moindre émotion est décuplée par mille. Un être dramatique. Une âme à nu. C’est ce qu’il était. Une montagne de muscles ? Mensonge. Cette montagne n’est pas une barrière. Car tout ce que vous faites, vous, tout ce que vous pouvez faire l’atteint de plein fouet. Percuté. Violé. Une âme violée. Meurtrie. C’est ce qu’il reste. Et parce-qu’un mal en appelle un autre, Anshu est entré dans sa vie. Le diable en personne. Le diable, qui embrasse, qui enlace cette âme, et l’attire dans les plus profonds ténèbres.
Il s’écroule, sans se rendre compte qu’Anshu l’assoie. Un nouveau gémissement s’échappe de ses lèvres, alors que la glace le quitte.

Douleur.

Parce-que la glace l’anesthesiait jusqu’ici. Désormais, la chaleur ambiante s’y engouffre. L’éléctrise. L’air, et toute la pourriture ambiante embrasse son sang, pénètre sa chair. Il brûle. Il brûle de souffrance. Il ne sait même plus si il crie, si il pleure. Il ne sait plus où il est. Il ne sait plus. Il ne sait plus rien. Il abandonne.

Alors, dans un dernier regard, yeux mi-clos, ses yeux d’azur observent Anshu. Le diable. Le Diable embrasse sa plaie. Il embrasse sa douleur. Anshu. La rage. La rage refait surface dans le coeur de Drew, mais s’en est trop. Des points noirs envahissent sa vision, en même temps que la chaleur s’empare de sa tête. Il sait qu’il ne peut rien contre eux. Et malgré sa lutte, ses yeux se ferment, son corps glisse, et sa tête tombe sur le carrelage.

Game over.

HRP:
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MessageSujet: Re: • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie    • PV: Selphie - Sarah - Drew • When to tell the truth, tell the truth or lie  - Page 2 1400359500-clockMer 25 Sep 2013 - 16:10


Game Over
Au travers de tes larmes, tu ne distinguais pas grand-chose. Tu n’avais pas baissé la tête, pas même quand tu avais sentis une goutte rouler sur ta joue droite, signe que tes barrières avaient cédé. Tu n’avais pas éclatée en sanglots, pitié non, tu étais peut-être handicapée mais tu avais encore un minimum de dignité. Tu avais simplement rendu les armes, laissant – pour une fois – ta tristesse transparaître aux yeux de ceux qui vous regardaient avec cette espèce de curiosité morbide, rendant la scène encore plus glauque, plus irréelle. Tu avais l’impression d’être perdue en plein milieu d’une tragédie digne des grecs, l’une de celle où les personnages en font tellement que le tout semble sur joué.

Sur joué. Oui, c’était bien ça le terme. Une des actrices était évanouie, l’autre était en larme – et en fauteuil pour le côté larmoyant –, l’acteur principal était à moitié affalée par terre et n’allait pas tarder à partir lui aussi tandis que son fidèle second, mais également ennemi jurée – sa Némésis – le soutenait tant bien que mal. Ironique sachant que c’était lui-même qui l’avait mis dans cette état. S’il avait fallu résumer ce qu’il se passait par une pensée cohérente, elle aurait surement été : « Je crois que je deviens folle ». Même pas.

En l’espace de quelques minutes, mettons une heure grand maximum, tu en avais découvert plus qu’en des mois. Mais la vérité a un prix, parce qu’elle n’est pas toujours simple à accepter. Et là, très honnêtement, c’était très loin d’être le cas.

Perdue.
Complétement paumée.

Tu fermas les yeux, l’espace d’un instant. Soupira. Les rouvris pour te rendre compte que Drew avait finalement cédé à Morphée. Alors tu reportas tes iris violet sur Anshu, n’ouvrant la bouche que pour lui adresser la parole d’une voix sourde.


« Je te laisse l’emmener à l’infirmerie. Tombe pas dans les pommes avant qu’il soit entre les mains de quelqu’un de compétant au moins. »


Et puis tu fis demi-tour. Demanda à quelqu’un de hisser Sarah sur tes genoux et te dirigeas vers l’infirmerie pour l’y déposer. Et sortir, enfin, de cette pièce où tu étouffais. Tu étais convaincu que le A s’occuperait de Drew, parce qu’il avait besoin qu’il soit soigné, pour pouvoir le blesser à nouveau pas vrai ? Une grimace déforma ton visage, cette façon d’agir était tellement loin de la tienne qu’elle t’était complètement incompréhensible.

Et lorsque tu passas enfin les portes du réfectoire, tu respiras à nouveau. Enfin.

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