drown at midnight.

Freud avait la poisse. Non, pire que ça, il commençait à se demander si le destin ne joue pas contre lui depuis sa naissance. Pourquoi ? Pourquoi un rendez-vous ? Et d'Eryk en plus de cela. Non, le temps lui avait grandement apprit à se méfier de lui. Il se disait être son meilleur ami mais...son cul oui. Rien du tout meilleur ami, il n'y avait rien entre eux. Eryk était un putain de boulet et Freud un crétin qui se laissait gentiment trainer dans tout les endroits à Eryk désirait aller. A cela, ajoutez l'énergie débordante du jeune homme et la flemmardise de Freud. Quel merveilleux cocktail ! Et aujourd'hui, Eryk l'avait harceler pour aller à la plage. OUI LA PLAGE. Ce lieu où on montre ses fesses à tout le monde. Vous voyez hein ? Et bien entendu, pour ne pas faire comme tout le monde, parce que nooon, Eryk est un boulet un putain de vrai boulet, il fallut qu'il propose un rendez-vous le soir ! Le soir, quand l'eau est tiède voire froide. OUIII vous voyez à quel point ce type est un crétin ? Ahh, lui qui voulait passer la soirée tranquille au chaud dans son lit à lire un bon vieux bouquin poussiéreux de la bibliothèque. Merciiii Eryk pensait Freud d'un air ironique, c'est vachement sympa de l'inviter dans des conditions pareilles. Mon dieu, lui qui pensait qu'il ne porterait jamais de maillot et bah c'était raté. Et bin non ! Merci roudoudou gay dis-je d'un air ironique. Freud aurait préférer se trouver à des milliers de kilomètres, ou à Munich, chez lui même. Mais pas sur une plage quoi.  Et pour compléter le tableau, Adèle devait venir. Pas qu'il est quelque chose contre elle, mais...non, c'était trop. Entre Eryk et Adèle, il aurait choisit de donner un bon coup de pied au deux derrières des protagonistes avant de se barrer en dansant le maculele. Mais quelle vie de merde.

Freud leva les yeux au ciel face à l’incorrigible Adèle en marmonnant, décidément, même avec toute la bonne volonté du monde qu'il n'y arriverait jamais à cette fichue plage. Mais pourquoi y aller ? Pourquoi lui se laissait faire ? Pourquoi POURQUOI ? Il se cogna à plusieurs reprises la tête contre le mur, comme si lui pouvait lui fournir la réponse à cette question. Gnehehe, je deviens fouu fouuu. Enfin la sale gamine avait finie de chercher son bordel. Il lui emboîta le pas, mais ses grandes enjambées le ramenèrent rapidement à sa hauteur, pas question pour lui de traîner derrière elle. Le jeune homme fourra les mains dans les poches de son jean – à lui, je vous rassure – tout en observant les alentours. Il était dans son habitude de scruter les moindres recoins du paysage l’entourant, et qui lui arrivait de temps en temps lorsqu’il se promenait. A moins de boire de l'eau à s'en rendre saoul, Freud avait bien décider de ne faire aucun effort aujourd'hui. Et puis merde quoi, Eryk ne pensait jamais à lui, à son avenir, à ses études, alors il était hors de question qu'il fasse quelque chose.
Il  adressa un sourire moqueur à Adèle, avant de se tourner vers la mer en ouvrant grand les bras. Eryk n'était pas là. Ouuh, je deviens fou fou fou.

« Et bien voilà ça en valait la peine. »

Le bruit reposant des vagues qui s’écrasent contre le sable, l’écume qui léchait le sable mouillé... Le soleil qui se couche déjà un peu, nous laissant profiter des derniers rayons du soleil avant la fraiche soirée, fidèle au climat de l'ile où se trouvait Prismver.

Freud n’aimait pas la mer.
Non vraiment, il n'aimait pas. Il n'y voyait qu'une grande flaque d'eau salée où les gens pissaient et où les poissons répandaient leurs fluides dégoutants. Aller se baigner dans un baisodrome aquatique, non merci franchement. La mer ne lui évoquait rien, ni un paysage romantique idyllique avec un magnifique coucher de soleil, ni un lieu de fête. La plage était juste un gros tas de sable formé grâce à de longues d'années où les plaques tectoniques et...on s'en fout tellement c'est emmerdant.

Assis sur le sable sec, il fixait ses pieds. Il était à deux doigts de sombrer dans un coma mental profond. La Mer, c'était pire que l'Ennui. C'était l'Ennui avec une odeur profonde et écœurante de sel marin, des algues puantes et l'émanation que dégageait les roches humides lui donnait envie de vomir des brocolis. Putain mais qu'est-ce qu'il foutait là sérieux. Il aurait été plus à l'aise dans un club de travelo prostitués à Cuba.

Il regarda Adèle se déshabiller. Oh je vous sens venir avec vos commentaires remplis de mots cochons et affreusement choquants. Eh, Adèle n'avait rien d'une Miley Cirus - et je crois qu'il est préférable pour elle si elle ne veut pas se faire lyncher par les 3/4 des occupants de Prismver - quoiqu'il arrive OUI Freud regardait. Mais c'était un regard d'indifférence absolu, comme s'il regardait un chat faire sa toilette ou, observer l'intérieur d'UN FRIGO VIDE. oui ces comparaisons sont d'un triste absolu mais ça résume bien les pensées de notre très frigide Freud. Aaah, n'existe t-il donc pas une fille au coeur aussi ardent que le soleil qui pourrait faire fondre le glacier qu'était Freud Otto Stiglitz l'Allemand ?

Le coup qu'il reçut dans son dos le sortit brutalement de sa rêverie dans un sursaut incontrôlé. Il tourna vivement la tête, foudroyant l'intrus avant de se masser le cou. Merciiii Eryk pour le torticolis DIS JE DE MANIÈRE SARCASTIQUE. MAIS QUEL PD CE attend oui Eryk est homosexuel, c'est pas une insulte sauuf si Freud est un nazi refoulé haïssant les gays aussi fort que les jeunes haïssent avoir des frites froides dans leurs assiettes...oula je pars loin.

Il sortit un bouquin Sur les épaules de Darwin , Les battements du temps de Jean-Claude Ameisen. Riez pas bandes d'ignares, c'est passionnant. Enfin moi je trouve ça barbant mais je ne suis que la rpgiste hein. Et voilà que les deux guignols ( de vrais boulets jusqu'au cul) lui sommaient de venir dans l'eau. Pire Adèle lui jetait un défi. Et bah putain ma pucelle, tu peux toujours courir à poil dans Prismver pour que Freud te rejoigne.

« Allez crever. »

C'était sec, sincère, et ça venait du cœur. Et dieu seul sait à quel point il était rare que Freud s'exprime de cette manière. Et même à deux ses bouffons ne réussiraient pas à le porter. C'est que c'est lourd un cerveau développé vous savez. Et parce qu'on est jamais assez sur, Freud prépara une petite pile d'algues puantes, prêt à les balancer sur les deux gamins au cas où ils se rapprochaient un peu trop.

Ce n'était pas la première fois que Freud était au bord de la crise de nerf. On a connu beaucoup moins ronchon, mais ce soir tu excellais. Et puis merde. Tu ne comprendras jamais pourquoi y'a tant de gens qui aiment l'a mer. Qu'est ce que ça a de si merveilleux ? C'est froid. CA mouille. Et ça transmet des maladies. La raison de sa venue ? Une impulsion. C'est toujours comme ça avec lui. Ah chère Adèle. Tu vas le payer cher. Ooh oui, je t'ai entendu petite peste, oooh tu verras, tu le regretteras de vouloir faire des sales coups. En rentrant tu dormiras sur le parquet foi de Freud l'Allemand.

« Si votre altesse veut-elle bien m'accompagner dans l'eau ? »

Décidément, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Et il le narguait et il narguait le petit salaud. Avec sa petite voix suave et ses fesses exposées. Tu ne perd riiien pour attendre petit con.  Aussi étonnant que cela puisse paraître, il accepta. Oui parce que se faire appeler altesse, c'est tellement glorifiant. Même si là, Freud le prenait clairement comme une critique. Il se déshabille donc, petit à petit. Chaussures, chaussettes, pantalon et sweat tombent en tas informe à sur le sable. Il hésite avant de retirer son débardeur. Retirer ou pas, tel est la question. Oui, bien sûr, c'est ce qu'on fait habituellement. Et si, par un foutu hasard, quelqu'un arrivait à ce moment ? Et merde hein, on était entre nous trois. Vraiment, il n'était pas à l'aise aussi dénudé. Il aurait préférer se faire fouetter habillé que être actuellement ici. Et au lieu de donner sa main à Eryk, il y mit le tas d'algues odorantes. Voici tes gages cher valet. QU’EST-CE QUE JE FAIS ICI ?. Il entre dans l'eau. AAAAAAAAAARH. C'était horrible, elle était gelée. Et surement pleine d'organismes néfastes pour ses pieds. Et ses jambes. Et. Le reste. Quelle sensation affreuse de sentir l'eau lécher sa peau. Et cette odeur de sel, hmmm, quelle délice ! Raclement de gorge. Freud reste figé comme une statue. Quel cauchemar.

C'est ça, c'est ça rigoles grognasse. Fous-toi de ma gueule, tu verras. Tu dormiras dans un sac poubelle ce soir, au fond de la piscine. Qu'on le taquine ne le dérangeait absolument pas, mais là, non, il n'était pas d'humeur. Il lui aurait bien arracher son maillot et attendez non c'est pas ça qu'il voulait faire. Il l'aurait plus vu accrochée à un arbre, pendue à la taille, sans aucun moyen pour redescendre. Oh oui, il la verrait bien...Et pour lui faire part de ses idées, il l'utilisa son don. Il aimait son don. Et cette mer qui puait la pisse. Ah, il faisait abstraction de tout avec son don. Mais bon. Aah. Adèle voulait grimper sur les épaules d'Eryk? Quel intérêt ? Une manière de jouer, de s'amuser ? Comme c'était futile. On pouvait s'amuser de bien autre tacon par exemple...un monopoly ? bien que ce jeu repose sur des probabilités, grâce au dé. Il suffisait de tricher un peu et on gagnait facilement à chaque fois...

Il vit Eryk se pencher pour laisser Adèle monter sur ses épaules. Il l'écarta délicatement, parce que bon, même dans de mauvaises circonstances, on reste gentleman et délicat. Et il mit la tête d'Eryk dans la l'eau. Et il restait ainsi, à le voir se débattre. Oh que c'était bon. Oui c'est on d'essayer de tuer quelqu'un qui vous a foutu dans une situation peu favorable. C'est bon d'essayer de tuer quelqu'un. La sentir s'affaiblir petit à petit, se débattre jusqu'à son dernier souffle de vie. C'est si bon de retirer la vie à une créature inférieure. Tuer des fourmis, c'est si frustrant, même en étant gosse. Tuer un humain, c'est beaucoup plus plaisant. On se sent fort et supérieur. On se sent puissant et dangereux. Oui, donner la mort à quelqu'un, c'est jouissif, tout bonnement jouissif.

« crèves tu veux ?»

Bon, c'est pas que Freud ne voulait pas le tuer, mais il n'avait aucune envie de se faire exclure et encore moins d'aller en taule. Il relâcha la pression et s'éloigna d'Eryk. Cette petite séance de noyade avait eu au moins le bénéfique avantage de le mettre de meilleur humeur.

Jouer ? Tricher ? Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que ces crétins disaient ? Oh et puis merde. Le jour commençait à se décliner, bientôt les lumières de la ville s'éveillerait pour faire place à une ambiance nocturne urbaine où tous les oiseaux de nuit se plairaient à virevolter jusqu'à l'aurore. Comme c'était beau, tant de poésie dans un paysage de rêve...mon cul oui ! Freud voulait rentrer et ne plus avoir à supporter la torture de ces deux guignols. Mais merde merde merde. Il ne comptait même plus les merde dans sa tête. Et puis. Prismver, c'est si laid par rapport à Munich. Les gens étaient tout aussi débiles, le climat était le même, les problèmes aussi...Mais il aurait aimer être avec les siens au moins. Et pas avec des A prétentieux, des B voulant etre des A, Des C ordinaires, ect.
Si seulement Freud avait été une fille, et qu'il aimait la mer. Se baigner. C'est le bien. Se baigner c'est paradisiaque. Se baigner, c'est une sensation extraordinaire. Quand l'eau touche le corps, la peau, les cheveux. L'eau c'est doux, c'est froid, ou c'est chaud. L'eau c'est magique. Mais non, Dieu est un enfoiré et il a décidé que Freud serait un homme ayant horreur de la mer et qu'il se croit dispenser de toute activité sociale pouvant lui permettre d'améliorer ses relations avec diverses personnes. maiis nooon. Freud n'est pas ainsi il a horreur de ça. La sociologie ça a toujours été le domaine qu'il déteste. Et regardez-les quoi, à quoi ça sert de porter quelqu'un sur son dos ? Savez-vous que si vous le faites tout les jours, vous choperez un bon lombago ? Ça vous dit hein ? Allez poses-la, ou ta colonne vertébrale se brisera en morceaux Eryk, tu fais fichtrement pitié. Freud rêvasse encore une fois. Et la seconde d'après, il se retrouve dans l'eau. IL MEURT IL SE NOYE IL SUFFOQUE BLBLBL Ha non, l'eau n'est pas très profonde. Ah. Ah. Je le savais, Freud. Il n'aurait pas du venir c'est indéniable. Il prenait la peine de venir eet on le remerciait ainsi ? Ouais bah gros fuck à toi Eryk, et va te faire violer par un lama. Agacé par tant de puérilité, Freud retourna sur la plage, trempé, mouillé, souillé, et il se rhabilla. Fallait pas abuser non plus hein. Oui, il était prêt à partir là.