Elle sait. Et tu sais qu’elle sait, parce que tu sais tout ce qu’elle sait. C’est comme ça entre vous depuis toujours, une empathie parfaite. Et forcément, comme vous êtes toujours ensemble, tu n’as pas le temps du trajet pour la retrouver qui te permettra de réfléchir à ce que tu diras. Pas le temps de trouver des excuses ou d’inventer une histoire, des raisons, un devoir. Improviser comme souvent - et même si tu penses en être capable, tu sais que ça ne marchera pas. Pas avec elle, pas maintenant, pas après ça. Et tu es loin d’en avoir envie.
La vérité, c’est que maintenant, vous êtes presque toujours ensemble. La raison ? Arsène. On pouvait pas vraiment dire que c’était ta faute. Oui, t’avais joué, oui t’avais pris des risques, mais c’était humain non ? Des désirs, des faiblesses, elles ne seraient peut-être pas survenues si tu n’avais pas joué, mais tu n’en serais pas là si tu ne jouais pas. Alors cette rouille dans ton entreprise parfaitement huilée devait bien bien arriver un jour, car si tu espérais pouvoir mener une vie exempte de défaites, elle ne serait épargnée par la déception.
C’était pire que tout, c’était Zelda. Et cette fois, tu sais que les choses ne vont pas quand tu l’entends bouger au travers de la porte. Elle s’éloigne pendant ta douche et, secouant une énième fois ta tête avec ta serviette - les cheveux encore un peu mouillés, en bataille, tu te contenteras de cette imperfection. Tu déglutis et déverrouilles la porte, faisant face à Zelda. Cette distance, bien que courte, reste surprenante. Ce comportement qui n’a rien d’étonnant pour les autres, n’en reste pas moins hors de vos habitudes.
Destructrice, cette rancoeur. Destructrice, cette culpabilité. Destruction, cette déception.
Regarde Hadès. Regarde ce que tu as mis de côté. Regarde ce que ta seule erreur va entraîner, regarde jusqu’où tu es allé pour ton bon plaisir.
« Tu sais. »
PV. Zelda • 1 novembre • mediumpurple
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 15:57
I feel it in my heart, soul, mind that I’m losing You, me, you’re abusing Every reason I have left to live ▬ ft. hadès
steady damage cross the line
Elle n’avait pas tout de suite compris. Elle n’avait pas fait immédiatement le rapprochement, ça n’avait pas directement atteint son cerveau. Abrutie par la dose astronomique de pilules, ralentie par la drogue médicale qui coulait dans ses veines. Mais lorsqu’elle comprit, lorsqu’elle sentit son cœur se déchirer – métaphoriquement parlant – elle avait eu envie de s’enterrer, de s’écraser sur le sol et de mettre fin à cette douleur. Plus que la rage, c’était la sensation d’être trahie qui électrisa ses sens, qui boosta tout son organisme. Zelda recula, Zelda s’écarta brutalement de la porte, les yeux exorbités. Non.
Pourtant, en voyant le regard coupable d’Hadès, elle eut sa confirmation. Elle déglutit et l’observa silencieusement, son rythme cardiaque partant en vrille. « Tu sais. » Non, non, non. Elle ne savait rien, elle ne voulait pas savoir, elle ne voulait pas y croire. Les larmes lui montaient aux yeux, coulaient sur ses joues déjà rougies par la traînée humide qu’elles laissaient. Elle s’essuya le visage, attrapa nerveusement une nouvelle boîte. Un, deux, trois, dix. Elle ne comptait pas, elle ne comptait plus – elle voulait juste se calmer, avant que la panique la possède, l’enserre dans son étreinte noircie et pourrisse son esprit. Gobant les pilules, elle se recroquevilla sur elle-même, sans regarder le brun, reculant jusqu’à heurter le mur.
Et ses iris se dilatèrent, son propre regard se durcit subitement. Elles faisaient effet, les doses. Elles la calmaient, ne serait-ce qu’un peu. Glissant différents paquets dans son sac blanc, elle en serra un entre ses doigts, elle se redressa. Et elle regarda Hadès, enfermant ses émotions derrière un masque neutre ; mais elles se lisaient sur sa face, elles étaient facilement décelables.
« Pourquoi ? » Dis-lui Hadès. Pourquoi tu n’as rien dit, pourquoi tu l’as laissée dans l’ignorance, pourquoi tu lui as menti ? Pourquoi tu l’as brisée ? Sanglotant silencieusement, elle retomba au sol, faible, seule. Lui, le seul être pour lequel elle avait vécu si longtemps, l’unique en qui elle avait placé son entière confiance, son existence entière.
Même lui, il l’avait abandonné. Elle garda la tête basse, et sa voix tremblotante, pleine de douleur, se répercuta contre les parois. « Ne me touche plus. »
Seule. Elle était seule. Désespérément seule. Définitivement seule. Trahie.
hors rp ▬ *chiale*
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 17:00
Regarde ce que t’as fait Hadès. T’es fier de toi ? T’es fier de ça ? C’est pathétique, vraiment. Regarde-toi, l’obsédé de victoire. Regarde-toi, l’invaincu, le dirigeant des A. Regarde-toi, le génie. Il t’a suffit d’un faux pas que t’avais vu venir de loin, il t’aurait suffit d’éviter cette confrontation pour rester sur les rails. Il t’aurait juste suffit de faire montre de prudence pour une fois et de ne pas approcher cette femme. C’était pas vraiment une défaite au fond, t’avais pas cédé de terrain à la professeur de maîtrise. Bravo Hadès, avec qui tu vas consoler ça ? Tu crois que ça change quelque chose ? Tu crois que ta victoire a vraiment de l’importance dans ce genre de moments ?
Regarde-toi Hadès, t’es le seul à penser ça. T’es le seul que ta putain de victoire importe.
Et tu sais pas quoi dire parce que tu sais qu’elle a raison. Pour une des rares fois de ta vie, t’es juste bouche-bée, et pour l’unique fois, t’as même plus l’envie de combattre. T’aimerais la retrouver, t’aimerais tout annuler. Belle prise de risque Hadès, t’as risqué toute ta vie pour l’amour de la victoire. T’as sacrifié Zelda pour ton propre amusement. Quel génie, vraiment, tellement intelligent qu’il avait été incapable de voir l’énorme retour de flammes lui arriver en pleine gueule. Si encore c’était que toi, Hadès, qui allait souffrir de tout ça.
Pourquoi ? T’en sais rien. T’en sais juste foutrement rien. Le désir, l’envie, ou peut-être que tu te faisais juste mener en bateau depuis le début. Trop fier pour envisager cette éventualité. Trop fier pour même lui dire qu’il avait succombé à ça, qu’il la laissait au profit de ses propres envies. Parce que toi-même, t’y crois pas, toi-même t’es incapable de formuler cette simple vérité. Alors tu mords tes lèvres, tu penses toi-même à des excuses qui n’ont aucun sens. Regarde Zelda, c’était pas si inutile, j’suis encore dans la partie. Regarde, j’ai pas perdu, on peut encore gagner ensemble.
Ne me touche plus. C’est la détonation de ton coeur qui retentit. Les quelques mots qui claquent dans l’air, appuyés par l’impassibilité d’un visage déjà rongé par les médicaments. T’as foutrement mal pour celui que tu lui fais, t’arrives pas à croire que t’aies pu prendre une décision pareille. Téméraire, imprudent, imbécile. A quoi il sert, maintenant, ton combat pour les violets si t’es incapable d’honorer cette couleur ?
« C’est pas... »
La voix à peine audible, la gorge sèche, nouée par la culpabilité - la vision te coupe le souffle, la vision de la personne qui compte le plus pour toi. Regarde Hadès, regarde l’état de celle que tu avais fait le serment de protéger. Regarde-la maintenant, détruite par tes propres soins. C’est pas ce que tu crois Zelda, c’est pas vraiment sa faute. Il aimerait rester ce type imbattable pour toi tu sais, il aimerait rester en éternelle confiance, invincible, mais c’est loin d’être aussi simple. Il aimerait pouvoir te garder loin de la réalité, tu sais, c’est pour ça qu’il est incapable de t’avouer qu’il a déjà commencé à perdre pied.
« J’pouvais pas t’avouer ça. C’est pas… un combat que tu pouvais mener. » Respire, réfléchis bien. Ces mots sont les plus importants de toute une vie. « Je pouvais pas la laisser t’approcher, mais je pouvais pas abandonner non plus. J’peux pas, j’pourrai jamais. »
Alors c’est ça qui te rend triste ? Être séparée de lui ? C’est égoïste tu sais, de lui reprocher cet éloignement. Il a jamais voulu s’écarter, il aurait fait autrement s’il pouvait. Tu crois qu’il en souffre pas, lui non plus ? Il rive ses yeux vers le sol, sent ses jambes défaillir et tombe, se raccrochant au mur - bon an mal an. Fais pas ça Zelda, le fais pas souffrir davantage. Lui enlève pas l’unique raison de se sentir quelque chose.
« Comment tu peux me reprocher ça… ? »
A quoi elle sert maintenant, ton existence, si t’es même plus là pour la protéger ?
PV. Zelda • 1 novembre • mediumpurple
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 17:36
I feel it in my heart, soul, mind that I’m losing You, me, you’re abusing Every reason I have left to live ▬ ft. hadès
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Les battements irréguliers de son cœur. Les joues trempées, le visage rougi, sa carcasse tremblante. Elle aurait pu y passer dans l’instant, arrêter de se battre et mettre fin à toute cette putain de douleur. « C’est pas... » Tais-toi Hadès, n’enfonce pas le couteau dans la plaie je t’en prie ne dis rien. Elle ferma les yeux, elle tenta de reprendre sa respiration. C’était plus la tristesse qui lui faisait mal, mais la crise qu’elle sentait arriver. Hadès, elle avait mis toute sa stabilité sur toi, t’étais le seul, l’unique. Son univers s’écroulait, fragment par fragment.
« J’pouvais pas t’avouer ça. C’est pas… un combat que tu pouvais mener. Je pouvais pas la laisser t’approcher, mais je pouvais pas abandonner non plus. J’peux pas, j’pourrais jamais. » Ses dents se serrèrent brutalement, mordirent sa langue. La sensation l’électrisa, elle ne contrôlait même plus son corps. Et son rythme cardiaque toujours plus affolé, toujours plus rapide, moins organisé. Elle était en train de devenir folle, elle n’écoutait même pas. Zelda le regarda encore. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Tu lui as menti Hadès, elle a peur de te faire confiance. T’es fier de toi ?
« Comment tu peux me reprocher ça… ? » Ses pupilles s’écarquillèrent, elle plongea un regard dur dans le sien. Comment ? Est-ce qu’il venait sérieusement de lui demander comment elle pouvait réagir comme ça ? Cette fois, c’était trop. Elle se releva sèchement, elle replaça en tremblant ses mèches rebelles. Ne tombe pas, Zelda, relève-toi, sois forte. Ils seraient fiers de toi. Elle essuya ses larmes du revers de la main et prit une grande inspiration.
« Arrête. N’essaye pas de retourner la situation. Elle parlait clairement, mais sa voix était fausse, teintée de douleur. Parce qu’elle avait mal de dire tout ça. Tu m’avais promis, Hadès. Tu m’avais promis qu’on ferait rien l’un sans l’autre, qu’on serait toujours ensemble. Comment tu veux que je le prenne ? Comment tu veux que je réagisse ? Je m’en fous de tes raisons finalement, elles changent rien. Elles aggravent les choses. Elle fit une pause pour humidifier ses lèvres sèches, pour se donner le courage de poursuivre. J’peux mener tous les combats. T’as brisé ta promesse, alors je brise la mienne. Je vivrais plus pour toi. »
Une résolution, pas prise à la légère. Elle n’en dit pas plus à ce sujet, mais elle était déterminée ; elle ne reviendrait pas en arrière. Blessée au plus profond de son être, déçue par celui qui la poussait à avancer. Elle déglutit et s’appuya contre le mur, debout, le menton relevé. Hors de question de se laisser avoir par le côté faible d’Hadès. C’était dur, c’était foutrement dur de ne pas s’écraser devant lui ; mais elle ne pouvait pas accepter ça. Il l’avait mise de côté, le reste importait peu à la petite albinos. « Je te reproche pas d’avoir baisé avec cette chienne. Je te reproche pas de m’avoir rien dit. Je te reproche de m’avoir menti. »
Elle n’aurait pas de pitié, comme il n’en avait pas eu. Les poings serrés, la respiration hachée, elle essayait de garder son calme, consciente que tout ce mal exploserait à l’instant où les médicaments ne feront plus effet. C’était le premier capable de la faire sourire, de la rendre heureuse. Mais c’était aussi le premier à pouvoir la briser, volontairement ou non. Et sous la colère, sous les émotions trop intenses, elle grogna. La petite chose faible n’était peut-être plus là, pour l’instant. Zelda ne s’énervait jamais, en temps normal. Mais elle lança un regard meurtri à Hadès, les lippes tremblantes de rage. « J’arrive pas à croire que tu nous ait fait ça. » Ce nous était-il encore valable ? Elle ne savait plus.
Elle était perdue.
hors rp ▬ *chiale*
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 18:11
Il tente pas de retourner les choses tu sais, pour lui c’est pas possible. Il a toujours estimé que vous étiez du même côté et que vous souffriez ensemble de cette erreur. Il a jamais cessé de penser que vous étiez ensemble, il voulait juste prévoir les limites de votre force. C’était une erreur, tu penses ? T’aurais fait quoi à sa place ? Tu sais, il tente même plus de se justifier parce qu’il sait qu’il est en tort, mais même s’il essayait, il aurait probablement jamais trouvé d’autre solution.
Et pour lui, y’a rien de plus douloureux que ces mots. Au fond, il a beau tenter de se relever, il est déjà cloué sur le sol, submergé par ce sentiment de vide. Il sent la vie s’échapper de son corps à mesure qu’elle reprend contenance, il sent toute sa confiance disparaître avec la complicité de ton regard. La culpabilité qui le prend à la gorge encore plus, parce que ça le rassurait presque de te voir souffrir pour lui. Parce que, tant qu’il voyait quelqu’un ressentir par sa faute, il pouvait se raccrocher à quelque chose.
Lui ôte pas ça. Lui ôte pas la seule raison qu’il a de vivre. Fierté de A ? Fierté d’invincibilité ?
Comme si ça lui faisait quelque chose. C’est Charlie qui avait raison, en définitive. Et maintenant qu’il n’avait personne pour partager sa réalité, il se sentait cruellement mort. L’unique raison, l’unique soleil, l’unique souffle de respiration. Fais pas ça Zelda, le laisse pas tomber. Pardonne-le en l’honneur de votre passé, pardonne-nous pour la fois où il t’a sauvé.
Tu lui en veux de se laisser aller ? Il aurait pu te laisser aller tu sais, il aurait pu te laisser crever dans ta haine de toi. Seulement, lui t’aimait, et il continuait de le faire - tu crois qu’il voit pas ça, lui non ? Tu crois qu’il voit pas cet attachement pour Mackenzie ? Tu crois qu’il voit pas ton petit jeu avec Nova ? Tu crois qu’il l’a pas vu, ce lien avec Narcisse ? Lui il s’est débarrassé de ça, lui qui avait détruit Charlie pour éviter de te perdre. Il a tout sacrifié pour toi tu sais, et à présent qu’il n’a plus rien, c’est toi qui lui tourne le dos.
« Je t’ai pas... » J’arrive pas à croire que tu nous ait fait ça.
Il a des choses à dire lui aussi, il a des choses à avouer. Il aimerait pouvoir repousser tes proches comme t’as repoussé les siens, il aimerait pouvoir te garder pour lui, mais c’est quelque chose dont il est incapable. Il a jamais rien tenté tu sais, il t’a laissé vivre, t’épanouir, il a tout fait pour que tu puisses te redresser - tandis que cet amour excessif que tu lui portais n’avait cesse de le ramener dans sa solitude. Il a toujours sacrifié son propre bien-être pour te laisser vivre, c’est trop te demander de lui rendre ça ?
« Et toi, comment t’as pu ? »
Il relève la tête, le visage douloureux. Il a envie de lâcher, et des larmes lui montent aux yeux. Il s’en veut de ce mots qui lui ont brûlé la gorge, il s’en veut encore davantage de l’incendie qui est à venir. Pour la première fois, il se montre égoïste avec toi.
« J’ai jamais cherché à me raccrocher à autre chose que toi. J’ai lâché Charlie pour toi, et à côté de ça, j’ai rien dit pour cette salope de Turnover ou même pour Dobson. J’ai détruit mes espoirs de vie pour te la dédier. »
T’es contente maintenant ? Il te ment plus maintenant, il pouvait pas être plus honnête. il les hait tous, ceux qui te donnent cette seconde vie. Il les hait tous, ceux qui lui volent son identité et sa raison de vivre.
« T’as vraiment envie de savoir que c’est moi qui meurt à mesure que tu vis ? »
C’est qui la traitre, Zelda ? Lui en veut pas pour ça. Lui en veut pas de s’être adonné à ça, juste parce que vous étiez éloignés à cause de ça. Il a pas voulu t’ôter cette innocence, il a pas voulu qu’elle te fasse du mal. Tu t’en fous, pas vrai ? Toi t’as jamais caché ton attachement aux autres alors que lui s’est toujours démené pour que tu découvres pas ça. Il est toujours resté entièrement à toi sans rien dire alors que ton coeur s’attachait à d’autres. C’est pour ça qu’en cet instant, c’est lui qui ne peut se relever.
« C’est pas moi qui t’ait trahit, c’est toi qui te détache petit à petit depuis le début. Tu veux vivre pour quelqu’un d’autre ? C’est déjà ce que tu fais. »
Les mots durs, et la culpabilité s’envole au profit d’une rancoeur sans précédent. Il se lève enfin, reprend contenance. C’est à cette amertume qu’il s’accroche pour ne pas s’oublier. Il a pas d’autre attache, il sait pas ce qu’il fera après, une fois qu’il aura prit conscience. Il sera seul, parce que cet excès d’humanité est entrain de lui voler l’unique raison de sa vie. Il est debout à présent, te toise de son mètre quatre-vingt. Cadavre ambulant dont la vie vient de s'achever.
« Va-t-en. Tu me gênes. »
Mais tu sais, il est heureux au fond. Il est heureux que t'aies plus besoin de quelqu'un comme lui pour la vie heureuse que tu mérites.
PV. Zelda • 1 novembre • mediumpurple
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 18:54
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« Et toi, comment t’as pu ? » L’incrédulité se peignit sur son visage. Elle le fixa, attendant qu’il poursuive. Attendant qu’il l’achève. « J’ai jamais cherché à me raccrocher à autre chose que toi. J’ai lâché Charlie pour toi, et à côté de ça, j’ai rien dit pour cette salope de Turnover ou même pour Dobson. J’ai détruit mes espoirs de vie pour te la dédier. » Elle se mordit la lèvre, silencieuse comme la tombe dans laquelle elle tombait inévitablement. « T’as vraiment envie de savoir que c’est moi qui meurt à mesure que tu vis ? » Arrête Hadès, arrête.
« Tu m’as jamais rien dit. » Elle la sentait, cette culpabilité qui s’infiltrait dans son esprit, qui étreignait sans pitié son cerveau. Elle pouvait pas l’ignorer, elle pouvait pas faire comme si ça lui était égal. Mais elle pouvait pas non plus revenir en arrière, oublier tout ça. C’était pas dans ses gênes. « C’est pas moi qui t’ait trahit, c’est toi qui te détache petit à petit depuis le début. Tu veux vivre pour quelqu’un d’autre ? C’est déjà ce que tu fais. » Tu comprends rien Hadès, tu comprends rien. Tais-toi, arrête. « Arrête.. » Elle pleurait, elle pleurait toutes les larmes de son corps, en le voyant se relever, en le regardant. Elle se sentait faible, faible et rejetée. Pire que tout, elle se sentait coupable ; parce qu’elle n’avait rien vu, qu’elle n’avait rien compris.
« Va-t-en. Tu me gênes. » Ce fut comme un coup de poing dans le ventre. Impitoyable, foutrement douloureux et dur. Putain, c’était plus dur que tout ce qu’il lui avait jamais dit. Elle se détacha du mur, le regarda en essayant de comprendre. Elle se croyait dans un cauchemar, elle avait peur de se pincer et de découvrir que ça n’était pas une blague. Ravalant péniblement sa salive, elle prit son sac.
« Je vis pour personne d’autre que toi. Depuis le début, t’étais mon unique raison d’exister dans ce monde de merde. Tu m’as jamais demandé quoi que ce soit, mais si tu voulais que je me détache de Mackenzie et de Nova, il fallait le dire directement. Je l’aurais fait. » Et elle pleurait, Zelda. Elle serrait la sacoche entre ses doigts, elle avait envie de vomir ses tripes, de mourir dans l’instant. « Même si j’y mettais toute ma volonté, sans toi j’y arriverais pas. » Sans toi j’meurs, sans toi j’pourris. Elle ouvrit la porte d’entrée et sortit, elle la claqua durement.
Il lui avait ordonné de partir, elle s’en était allée. Je le gêne. Depuis qu’il m’a sauvé, je le dérange. Inutile. Faible. Idiote. Pourrissant de l’intérieur, elle ne courut pas. Où est-ce qu’elle pourrait aller ? Nulle part. Elle ne voulait pas lui donner raison en se servant des autres pour survivre. Alors elle se laisserait mourir, elle crèverait dans un coin, se noyant dans les larmes, s’étouffant dans les médicaments, s’ouvrant les veines pour en finir.
Elle ne voulait pas souffrir. Alors elle ouvrit plusieurs boîtes, les vida dans ses mains. Elle avalait les pilules sans regarder ce que c’était, sans compter combien elle en prenait. Sans son soleil, la fleur mourait.
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 19:46
Voilà, t’as tout gagné. T’es définitivement tout seul. Le visage décomposé, toute force extraite de ton corps maigre, alourdi par une tristesse sans nom, tu la regardes s’éloigner. Elle souffre autant que toi, elle est aussi détruite que toi, et cette culpabilité n’a cesse de ronger ce qu’il reste de ton existence. Tu t’attendais à quoi Hadès ? A son pardon ? C’est bien beau de lui reprocher ses fréquentations, mais à son inverse, t’as jamais voulu lui dire quoi que ce soit. Pas lui faire de mal ? Une belle excuse, t’as juste pas eu le courage d’interrompre son bonheur. C’est pitoyable Hadès, de voir comme tu t’effaces même devant l’unique personne pour qui tu comptes.
Regarde-la partir, regarde la pièce se vider en même temps que ta vie. T’as quoi Hadès maintenant ? T’as voulu jouer avec ta vie et voilà que tu la perdais. C’est ta faute d’avoir trompé sa confiance, c’est ta faute de lui avoir tourné le dos. Qu’est-ce que tu peux lui reprocher ? Son honnêteté ? Sa confiance ? C’est toi qui craint depuis le début, avec tes mensonges et tes désirs tueurs. T’as jamais cessé de plonger, et la seule raison pour laquelle t’étais pas déjà noyé, c’est parce que tu te persuadais sans cesse que tu continuais d’avoir pied.
Tu vois ce que ton égoïsme apporte ? Tu vois ce que tes désirs apportent ?
T’es pitoyable. Et maintenant qu’elle est partie, tu ne peux que regretter. Regarde Hadès, cette putain de fierté qui a détruit ta vie. Regarde Hadès, cette putain de victoire qui t’a prit la seule chose que tu avais. Tu crois que ces choses ont un sens maintenant ?
« ...Reviens. »
C’est un peu trop tard, maintenant. T’as pas été capable d’avouer, regarde ce que ça t’a coûté. Tu pensais quoi, qu’elle allait te juger ? Vous avez toujours tout partagé jusque là, tu croyais quoi en brisant cette promesse ? Ta voix refuse même de sortir, te laissant baigner dans un supplice silencieux. Il aimerait se sentir comme un héros pour l’avoir laissé filer en ignorant sa propre souffrance, mais c’est tout le contraire. La haine de lui-même, un sentiment de vide qu’aucune pensée ne peut combler. Et maintenant qu’elle n’est plus là, tes désirs n’ont plus aucun sens.
Black out. Combien de temps ? Pas la moindre idée.
T’as même plus la volonté de bouger, le regard perdu dans le noir. T’es où Zelda ? T’es où quand il a besoin de toi ? Partie, et sûrement dans le même état que toi. Tu bouges les mains, par réflexe, tentent de t’accrocher à sa présence - mais c’est ta solitude qui creuse davantage ta douleur. Tu sens ton coeur se serrer, tes sens se perdre dans cette incompréhension. Comment vous en êtes arrivés là ? Comment vous avez bien pu vous séparer ? Reviens, reviens, reviens - tu vois bien qu’il arrive à rien sans toi. Il aimerait prendre un objet, n’importe quoi pour espérer mettre fin à cet indescriptible calvaire, mais il n’en a pas la force.
Les pensées noires le bouffent, lentement, dérèglent son esprit jusque là si bien huilé. Et c’est le pouvoir qui s’active de lui-même, le monde parallèle se créé lentement, guidé par ce génie inconscient, regroupe toute la souffrance qu’il garde enfoui. Le monde de ses peurs qui se dresse lentement, empire la crise déjà présente. Regarde Hadès, tu peux plus fuir, regarde ton monde envahi par cette peur que tu t’efforçais de cacher. Regarde ta vie s’écrouler, maintenant qu’elle a perdu son unique sens.
Il peut rien faire, prisonnier de sa propre souffrance - et la panique l’empêche même de désactiver son pouvoir. Il alterne entre une envie de vomir et des violentes larmes qui s’emparent de ses yeux, voit son coeur subir la destruction de son coeur. Ses bras se replient, ses griffes écrochent sa propre peau, les lèvres mordues à sang. Il détruit son propre corps maintenant que l’esprit n’est plus. T’es plus rien Hadès, t’as jamais été personne sans elle. On parle d’Hadès et Zelda, mais maintenant que tu l’as perdue, tu réalises que t’as jamais vraiment été quelqu’un sans elle.
La protéger ? La garder près de toi ? C’est un mensonge depuis le début - ça a jamais été qu’elle, qui te protégeait du monde.
Regarde-toi, recroquevillé dans ce qui est censé être ton monde. Regarde-toi, te détruire au milieu de ces peurs - à subir ce que tu prends plaisir à faire vivre aux autres. Regarde-toi, plus bas que tout, regarde-toi, plus vide que tout. T’as voulu jouer à celui qui avançait sans s’attacher aux gens, et maintenant t’en payais le prix.
Pitoyable Hadès. Inutile Hadès.
Tes yeux se ferment trop tôt pour voir le décor revenir au monde réel, l’esprit balayé par cet ouragan de douleur. Exempte de volonté et de force, tu laisses ton corps s’écrouler sur le sol. Inconscient, vide, victime de sa propre force. C’était bien l’unique chose à laquelle elle pouvait servir, maintenant que tu en es réduit à ça. T’as plus rien, même pas de tristesse pour pleurer son départ - simplement vide, plus que tu ne l’as jamais été.
Ton corps demeure écroulé, avec juste assez de force pour sentir ces deux bras t’envelopper et te porter jusqu’à l’infirmerie. T’es juste mort, Hadès.
PV. Zelda • 1 novembre • mediumpurple
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Sujet: Re: Dénouement || ZELDA Jeu 6 Nov 2014 - 19:55
FIN DU RP Zelda s'en va, Hadès fait un fucking crise d'angoisse empirée par son pouvoir dont il perd le contrôle. Quelqu'un le retrouve inconscient et l'emmène à l'infirmerie.
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Sujet: Dénouement || ZELDA 
Jeu 6 Nov 2014 - 11:59
