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 you better run like hell •• pv. chan

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MessageSujet: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockVen 12 Juin 2015 - 22:25
you better run like hell
Tu pouvais juste pas t’imaginer ne pas réagir dans cette situation. C’était peut-être juste du désespoir, de l’arrogance mal placé, sans doute un acte inutile et absolument pas dans ton intérêt, et pourtant tu avais cette motivation obscure qui te poussait à vouloir continuer. Le manque de logique de tes actes n’était pas une nouveauté, mais cette fois c’était différent. C’est en observant le visage de la demoiselle que tout te paraissait véritable, c’est en détaillant ses actions avant d’enclencher la tienne que tu prenais définitivement conscience que tout cela avait dépassé le stade du jeu. C’était sûrement idiot d’envenimer les choses et de se contenter de suivre les directives de celui que tu espérais voir tomber, mais étrangement tu t’en moquais.

Ton rapport avec cet homme avait fini par répondre à ta plus profonde nonchalante comme si ton objectif de victoire n’était plus au goût du jour. L’esprit fatigué par tant de batailles, toute ta fragilité qui se montrait - les poings serrés devant cette humanité que tu qualifiais de faiblesse. C’était juste pas possible d’imaginer que tout puisse changer comme ça, si facilement, que tous tes efforts soient balayés par le caprice d’une mission à effectuer. T’en étais conscient des conséquences, t’avais juste pas envie de suivre bêtement le chemin raisonnable. T’avais juste envie de te laisser couler, t’accrocher à la moindre branche, mêmes celles qui menaçaient de craquer. C’était le caprice d’un gosse qui se savait condamné, la dernière folie de l’homme à l’esprit entamé par tant d’attaques extérieures. Pas d’envie de consolation ni de se sortir de ce pétrin, juste ce désir ardent et violent de faire un maximum de mal avant de rendre les armes.

T’as le visage fermé, comme guidé par une volonté aveugle.
T’es conscient de tout Hadès. Ce sera ta faute. Ton attaque. Tes sentiments. Tu peux faire passer l’acte pour celui d’un autre, mentir aux victimes mais pas à ce coeur qui n’a cesse de s’alourdir. Tu peux faire le mal mais pas sans en subir les profondes conséquences.
Ça te semble tout sauf la bonne chose à faire et c’est pour ça que t’as envie de la mettre en marche, comme un caprice contre une entité divine et la logique d’un monde trop fermé.

Défie-le Hadès.
C’est ce que ta fierté te hurle en masquant à nouveau les cruels retours des actes effectués. Défie-le Hadès. C’est ce que tu as envie de faire, comme le besoin pressant d’un mal à raviver. Tu t’avances, comme à moitié conscience, regard voilé d’une impatience presque effrayante - et c’est le fait de croiser le regard d’une autre élève qui appelle à nouveau ta raison. Tu la connais, de nom seulement mais c’est bien suffisant pour en faire une menace. Parce que tu ne t’encombres que des informations utiles. Parce qu’elle fait parti de ces gens à la volonté trop forte pour être ébranlée. Parce qu’elle semble vouloir se dresser entre elle et toi - faisant, paradoxalement, de nouveau marcher ce cerveau qui sait si bien user d’un détour.

« Chan Xiang, ex-A, si j’ai bonne mémoire. »

Une faible entrée en matière mais ponctuée de cet habituel sourire qui fait froid dans le dos. Il avait donc l’air si menaçant, au point que quelqu’un intervienne ? Il aurait voulu mener les choses à bien sans qu’on ne s’interpose, il aurait voulu que tout se passe sans problème pour ne pas qu’il ait à trop réfléchi sur l’acte effectué. C’aurait été le mieux pour tout le monde, sans doute. Le mieux pour lui. Le mieux pour toi aussi Chan. Il est presque dévoré par ce mal auquel il s’exhorte de ne pas succomber, comme guidé par la logique et une raison bien trop forte pour se résumer à un camp. Et tout semble différent cette fois. Tout semble balayé - effacé au profit de cette ancienne conscience sans bien qu’il avait l’habitude d’aborder.

« Pousse-toi. J’aimerais parler à cette personne. »

C’est un mensonge grossier mais ça sonne comme une phrase bien plus sombre - il ne tient juste pas à s’encombrer de paroles bêtes comme souvent. Pas cette fois. Pas maintenant qu’il assume enfin ses désirs refoulés.


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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockMer 24 Juin 2015 - 22:38
HRP : Voilou ♥
Avoue que tu ne l'aurais jamais cru, hein Chan ?...

Frisson. Tremblement. Frémissement. Tête baissée. Elle avançait sans énergie, sans but ni désir. Elle avançait sans réfléchir à sa destination, obéissant à son instinct telle un fantôme errant. Ou plutôt, un Poltergeist. L'un de ces esprits frappeurs dont la légende racontait que leur présence faisait voler les meubles et saccageait tout sur leur passage. Parce que c'était exactement cela, Chan. C'était exactement ce qu'elle était devenue : une présence qui affolait le mobilier et tout ce qui se présentait sur son chemin, qui enchaînait les dégâts matériels sans s'arrêter.

Car elle ne contrôlait plus son don.

Plus rien. Niet. Nada. Enfin presque... Elle parvenait encore à le manier, à lui ordonner ce qu'elle désirait ; mais c'était comme si une partie de son pouvoir lui échappait complètement pour accomplir sa propre volonté. Les vases s'écrasaient contre les murs à son passage ; les tables se renversaient ; les cadres des tableaux bougeaient ou se décrochaient etc... Et elle n'y pouvait rien. Comme beaucoup d'autres détenteurs de dons, elle ne maîtrisait presque rien. Pour la première fois, elle se retrouvait au même niveau qu'un élève de la classe E ; elle se retrouvait à comprendre le même sentiment qu'eux.

La peur de son don.

La peur constante qu'il déraillât à tout moment, au point de ne pas quitter le périmètre du pensionnat — surtout avec la colère des habitants —, et au point de ne plus savoir quoi faire.
Elle prit le couloir de gauche pour continuer sa marche. Et soudain, la petite table placée contre le mur s'envola devant elle, à quelques centimètres du sol, sans raison apparente. Et après avoir surprise la jeune adulte, elle tomba au sol dans un fracas sourd.
Elle demeura interdite quelques instants, attendant que le choc passât pour se rassurer. Parce qu'elle savait que ce phénomène venait d'elle. Elle sentait qu'une partie d'elle venait d'agir ; elle sentait cette partie puiser dans ses efforts pour se mouvoir à son souhait ; elle sentait la fatigue apparaître, ses forces s'affaiblir et les vertiges la gagner.
Elle sentait que c'était elle, et cela l'effrayait.

Elle poursuivit sa route la tête baissée et le regard vide. Pour les rares personnes qui la croisaient au foyer, elle devait dégager une forme de désespoir. Mais surtout de faiblesse, comme si l'épuisement la gagnait peu à peu dans tous ses gestes.
Elle n'en pouvait plus, elle n'en pouvait juste plus. De toute cette situation désastreuse. Son amour pour les dons qui devenait de la crainte. De la cité de Prismver qui était devenue inaccessible. De son foyer, Prismver, qui devenait un enfer, plus qu'il ne l'avait été lors de RED.
De tout qui se muait en cauchemar. Elle en avait marre.

Durant quelques minutes, elle ne croisa plus personne sur sa route. Les couloirs semblaient désertiques à présent, malgré que les élèves envahissent les établissements du secteur, à cause de la ville en furie. Puis, elle en rencontra un, qui passa à côté d'elle sans un mot ; et encore un deuxième, sauf que celui-ci laissait transparaître quelque chose de malsain, très malsain, qui même dans son état ne la laissait pas indifférente. Immédiatement, son regard fixa les orbes rougeâtres de l'étudiant, un regard qui lui donnait un ordre. Celui de s'arrêter. Et il semblait l'avoir compris.

Normalement, sa cravate dorée aurait pourtant dû l'en dissuader, la faire reculer et le laisser continuer sa route. Normalement, sa haine pour les S l'aurait poussée à se contenter d'un simple regard noir. Mais là, un réflexe inconscient l'avait devancée ; elle ne pouvait que l'assumer désormais, malgré son état.

— Chan Xiang, ex-A, si j’ai bonne mémoire. commença-t-il.

Normalement, elle lui aurait répondu fièrement un “Hadès Stone, ex-A, il me semble” pour jouer son jeu. Une petite pique facile, puérile un peu provocatrice. Mais elle n'en était pas d'humeur ce jour-là ; elle se concentrait sur cette aura malfaisante qui le rendait presque inhumain à ses yeux.

Elle aurait dû partir.
Elle devrait partir, pour se protéger et s'écarter du danger.
Mais l'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit.
La fatigue, sans doute...

À la place, elle se questionna sur les intentions du S, ce qu'il pouvait bien prévoir dans une situation pareille.

— Pousse-toi. J’aimerais parler à cette personne. ordonna-t-il.

Et elle comprit.
Elle comprit ce que sous-entendait cette phrase. Cet ordre qui sonnait comme un avertissement. Oui, elle avait saisi ses objectifs, ou du moins, la nature. Et d'un coup, l'expression dans ses yeux changèrent. Le néant qui se mua en stupéfaction. Et la stupéfaction qui laissa place à la colère.

Ses pouvoirs psychiques le repoussèrent violemment, dans le but de lui barrer la route plutôt que de l'attaquer. Elle s'était redressée en le toisant d'un air sombre et accusateur un long instant, comme pour lui reprocher tous les maux du monde.

— Hors de question. souffla-t-elle d'une voix glauque.

Car la simple idée de profiter du chaos pour contrattaquer la dégoûtait fortement de la part des S. Mais peut-être qu'au fond, elle ne réalisait pas totalement l'imprudence dont elle faisait preuve.



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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockJeu 25 Juin 2015 - 4:11
you better run like hell
Hors de question. Un refus, et c’est la tension qui grimpe, les yeux qui s’assombrissent - le regard qui durcit en une violente envie de représailles. T’es qu’un gosse Hadès. Rien qu’un gamin. Tu refuses d’admettre l’idée de pas tout avoir, raison comme matériel, te cantonnant à ces simples plaisirs de mal comme pour prouver que tu n’as pas tout à fait tort. C’est juste inutile au fond, ça veut rien dire. C’est rien que la mise en scène d’un roi sans peuple cherchant à se légitimer. C’est le soldat manipulé par sa propre conscience, l’intérêt qui se déverse dans bien trop de choses pour qu’il puisse continuer à crier sa nonchalance.

T’es humain Hadès.
Bien plus que tu ne veux l’admettre. T’as les réponses sur le bout de la langue, ces faiblesses pendantes que tu refuseras toujours d’avouer. Tu restes dans l’ombre, les yeux brillant, te délectant d’un monde qui est devenu tien. Tu te pensais hors de tout Hadès, hors d’atteinte, une erreur de penser que tu ne finirais pas par succomber. T’es pas différent des autres, t’as juste plus d’habileté à cacher ce gros coeur qui commence à te déchirer. Pousse-toi, Chan. Hors de sa route. Ne lui donne pas une raison de mettre à profit ces envies qui le tiraillent.

« Mauvais choix. »

C’est comme une excuse, le conflit qu’il a provoqué, comme si la douleur d’une projection le ramenait pour de bon à la réalité. Il a le coeur lourd, le visage léger, ou peut-être l’inverse - et il se fond en un sourire cruel pour répondre aux attentes d’une fille incapable de s’écarter. Tant pis pour ça. Tant pis, de toute façon, ça n’a jamais été qu’une envie de se défouler. Qui que ce soit, peu importe qui, il prendra plaisir à voir s’étaler les supplications de l’esprit piétiné. C’est ça Hadès. C’est comme ça que t’as toujours été. C’est pas différent d’avant, un bouton à actionner, une pensée à formuler. T’as pas besoin de mots, juste de créer un monde. Celui de cette école immonde en ruines sous le joug d’un pouvoir qu’elle ne pourrait pas contrôler. Peu importe si tu n’entends pas ses regrets. Peu importe si elle continue de tenir, trop forte pour ployer - peu importe tout ça.

Tu te contenteras de plaisir ; celui du contrôle de toute chose que tu ne cesses de désirer.

« Bienvenue dans ton futur, Chan. C’est ensemble que nous nous rendrons compte de tes efforts d’incapable. Je me suis permis d'utiliser quelques uns de tes amis à l'appui, j'espère que tu ne m'en voudras pas. »

C’est cruel. C’est injuste. Ce courroux qui s’abat - la lueur d’une réalité qui n’aurait jamais dû exister.


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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockJeu 23 Juil 2015 - 20:19
HRP : Voilou ♥
Fuis Chan. Fuis tant qu'il en est encore temps !
C'était comme si sa conscience pensait encore pouvoir lui faire changer d'avis. Arrête d'être aussi impulsive, Chan. Arrête d'être aussi sotte. Tu vas le regretter. Mais peut-être qu'au fond, elle-même savait qu'elle agissait de façon imprudente. Personne n'osait réellement faire face à un S ; même si la maîtrise de leur don ne leur permettait pas d'intégrer la classe dorée comme leur chef, ils restaient dangereux. Très dangereux. Chercher à leur tenir tête dans un face à face relevait de la bêtise.

Toutefois, elle s'était résignée à faire face, à garder la tête haute malgré l'aura malveillante de son interlocuteur. Son regard colérique cherchait à lutter celui de son adversaire, qui devenait de plus en plus sombre. Mauvais présage. Un mauvais présage qu'elle ne fuirait pas. Trop têtue, trop bornée pour accepter sa défaite docilement. Trop confiante pour ne serait-ce pressentir un éventuel échec. Elle ne fuirait pas. Elle n'abandonnerait pas.
Ce serait tellement plus simple pourtant, et tellement moins risqué pour tout le monde, Chan...

Elle ne devait qu'accepter le prix de ses choix. C'était ainsi qu'elle se persuadait de rester sans céder. Mais au fond, son imprudence et sa détermination lui voilaient la dure réalité, l'empêchaient de réaliser ce que lui coûterait son refus. Même les yeux brûlants d'envies vengeresses de Hadès ne la dissuadèrent pas.

— Mauvaise réponse s'excusa-t-il presque tristement.

Son regard fixait le S comme pour lui répondre qu'elle ne regrettait rien. Ce n'était pas son genre, à Chan, de ne pas assumer ses décisions. Plutôt mourir que d'avouer ses torts... Dommage.
Elle ne se rendit pas tout à fait compte que le décor commençait à changer de forme. Un nouveau monde se créait autour d'elle, un nouvel environnement. Un nouvel environnement pourtant familier... Cela ressemblait au Monde parallèle, hein ? Oui, elle connaissait le don de l'ancien A. Créer un univers au-delà de la réalité, matérialisé selon ses désirs. Néanmoins, le paysage qui se concrétisait prenait une forme plutôt infernale, digne du Roi des Enfers.

— Bienvenue dans ton futur, Chan. C’est ensemble que nous nous rendrons compte de tes efforts d’incapable. Je me suis permis d'utiliser quelques-uns de tes amis à l'appui, j'espère que tu ne m'en voudras pas. s'exclama-t-il.

Elle survola les lieux du regard, et sentit son coeur se serrer au fur et à mesure qu'elle découvrait ses amis gravement blessés et les fondements détruits par sa faute. Oui, à elle. A elle seule, et personne d'autre. C'était lâche. Lâche, détestable, cruel, et si mesquin de la part du S. Mais... elle ne put s'empêcher de trouver un fond plausible dans cette illusion. Ce fut comme une révélation qui s'abattit sur elle impitoyablement : Une magie qui l'effrayait jusqu'à présent pour des raisons égoïstes, parce qu'elle la fatiguait, lui ruinait le moral, changeait ses journées en enfers. Mais jamais, jamais elle n'avait pensé qu'elle mettrait en danger ses amis, ses proches et quiconque qui l'approcherait... Il fallait dire qu'elle n'avait croisé personne depuis l'accident, et que toute motivation pour aller chercher Min, Sonera ou Leann l'avait quittée.

Et il fallait que cette situation perdurât. C'était ça que tu voulais lui dire, Hadès ? Tu avais choisi ton moment...

Elle tentait tant bien que mal d'encaisser le choc. Même si elle ne laissait presque rien paraître, cela la touchait, la marquait. Voir que ce qu'elle adorait tant ne serait pas qu'un fardeau uniquement pour elle mais également pour son entourage, cela la démoralisait, l'amenait encore plus à craindre la télékinésie. Elle ne fléchirait pas... Elle ne fléchirait pas même si elle était sur le point de craquer. Elle refusait de montrer ne serait-ce qu'un signe de faiblesse, une seule larme ou un seul tremblement pour satisfaire le sadisme du S. A la place, elle chercha à transformer sa douleur en haine profonde pour Hadès.

— Et que cherches-tu à me prouver par là, Hadès ? répondit-elle calmement.

Elle se retourna vers lui, la rage montant en elle. Une rage qui se traduisit plutôt en dureté — ce n'était pas son genre d'exploser de colère. Respire, Chan. Respire calmement. Garde la tête haute et tiens-toi droit.

— Je n'ai que faire de tes caprices. Hadès. Ce n'est pas parce qu'un gamin paumé comme toi me demande de m'écarter que je le ferai, tu sais ? Elle marqua une pause de quelques secondes, avant de reprendre. J'ai dit que c'était hors de question, et je m'y tiendrai. Compris ? conclut-elle durement.

Cela sonnait plus comme un discours d'agressivité que de bravoure. Juste de l'obstination, et une audace qui masquait sa fierté mal placée. Allez, Chan. Combien de temps penses-tu vraiment pouvoir tenir ?


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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockMer 5 Aoû 2015 - 17:55
you better run like hell
Tout ce monde s’affiche, la haine concentrée dans les souvenirs des terreurs imprimées. Hadès n’a jamais été doué avec les mots, c’est ainsi qu’il s’affirme. C’est ainsi qu’il affirme. La main claquée sur la table d’une vie qu’il méprise, le regard planté dans l’innocence des gens qu’il détruit. Il se déchaîne sans distinction, guidé par une folie haineuse. L’envie pure et simple de mener le mal à son apogée. L’envie d’effacer les sourires, de détruire les bonheurs comme le sien a si facilement implosé. L’envie de vengeance, sans dessous - car Hadès n’a rien à prouver. Qu’est-il, au milieu de ce monde qu’aucun des siens ne saurait effacer ?

Qu’est-il face à vous tous, à gâcher sa vie quand il tente d’éradiquer les vôtres ? Qu’est-il, Chan, face à ce bonheur qui le débecte pour lui avoir échappé ? Il y a cette femme au bout du chemin. Il y a ses envies à portée de main. Il y a le chaos qu’il a envie d’apporter. Il y a ses fins auxquelles il est prêt à tout pour y arriver. C’est sa réponse, le châtiment - le destin que tous devraient maudire de l’avoir croisé. Il n’a pas trouvé de coupable autre que lui pour avoir pourri son bonheur alors il se rendra coupable de toucher à celui des autres.

C’était le raisonnement simple du garçon rancunier, les sentiments idiots du roi détrôné - et la victoire lui échappait, en permanence, non pas parce qu’il l’avait perdue mais qu’il cherchait encore à la posséder. Pourquoi tu es si calme, Chan ? Face au destin terrible que ton pouvoir ne saurait effacer.

Pourquoi tu es si calme, devant le néant d’un désespoir que tes sourires ne pourront effriter ? Il comprend pas ce courage que tu montres, cette volonté stupide d’un acte héroïque dont tu ne tireras que des regrets. T’auras la reconnaissance d’un inconnu que tu ne reverras pas, la sensation stupide que tes agissements t’auront mené quelque part. Il trouve ça idiot, l’idée absurde que protéger quelqu’un puisse te transformer. Où est le bien quand on perd tout ce qu’on a, où est le bien à aider les autres si c’est pour en inquiéter ses proches ? Il comprend pas ça Hadès, cette idée simple, le sacrifice idiot quand on peut tout garder pour soi.

C’est trop pour lui, c’est trop à voir, et pourtant, son visage sombre se teinte d’un sourire amusé.

« Tu as raison. Ne bouge pas. »

Le monde éclate, la distance est fauchée - et il s’avance, en face d’elle, tente de bifurquer pour passer à côté d’elle. Mais elle le bloque à nouveau.
Mais elle est là, ferme, sévère, et il comprend que ça ne suffira pas. Il comprend bien qu'il ne pourra pas ébranler si vite les convictions qu'elle n'a aucune honte à affirmer.

« Que dirais-tu d’un café ? »

Il fourre ses mains dans ses poches, lui jette un regard en biais tandis qu’il se détourne pour emprunter la rue adjacente. Si elle veut le surveiller, elle n’aura pas d’autre choix que de le suivre - car Hadès n’y manquera pas, et il lui suffit d’une inattention pour s’en prendre à un habitant. Hors des lois, désintéressé des normes, n’obéissant qu’à ses propres envies. Il se joue d’elle, lunatique, irrespectueux, libre comme l’air - prêt à changer de registre si elle le fait regretter sa décision.

« Pourquoi risquer ta vie pour un inconnu, Chan ? Tes actes n’ont aucun sens. »

Explique la façon de penser des héros, les pensées qu’il n’aura jamais.


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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockSam 31 Oct 2015 - 16:11
HRP : Tu m'excuseras du retard... (et aussi le post. La reprise est brutale x) )
Elle donnait l'impression d'être comme l'une de ces statues de marbre. Sculptée pour ne jamais se mouvoir, toujours garder cette même pose, et ce, peu importe ce qu'on lui ferait subir. Maintenant sa posture droite et héroïque, elle refusait de fléchir. Ses iris laissaient transparaître toute la rancoeur qu'elle pouvait nourrir. Elle montrait ce courage qui semblait l'envahir, cette détermination qui semblait déborder. Cette bravoure qui parvenait tant bien que mal à masquer sa frayeur. Car malgré tout, elle faisait tout pour focaliser son attention sur Hadès, fuyant la vision d'horreur dont il est l'auteur.

Elle résistait, car elle s'interdisait de céder.

Ses yeux braqués sur le jeune homme, observant attentivement chaque fait et geste de sa part. Puis, plus elle l'observait, plus les questionnements foisonnaient dans son esprit. C'était l'incompréhension qui torturait son esprit, sa curiosité qui demandait à être assouvie. Car Chan jugeait sans compassion la méchanceté ; mais elle ne pouvait rester indifférente devant son regard. Lui aussi avait les yeux de couleur écarlate, pourtant la lueur de ses iris n'exprimait pas la même chose ; pas la même haine.

Elle ne cernait pas Hadès. Elle ne cernait pas ses intentions
Serais-tu vraiment capable de ruiner ces convictions qui m'ont bâtie ?
Qu'obtiendras-tu donc après m'avoir démolie ?
Que cherches-tu en détruisant tous mes espoirs ?
Qu'espères-tu gagner, Hadès, de cette victoire ?
Réponds...


Ce n'était pas ce sourire amusé qui allait répondre à ses interrogations. Il y avait même des chances pour qu'il ne fût pas d'humeur à lancer une discussion. Son être tout entier semblait être guidé par une folie furieuse et destructrice. Toutefois, ce même sourire annonça au contraire une bonne nouvelle pour elle.

— Tu as raison. Ne bouge pas. répondit-il simplement.

D'un seul coup, la vision de cauchemar fut balayée. Les paysages originaux refirent surface ; les décors de la cité reprirent enfin leur place.
Soulagement. Ce fut un doux sentiment de soulagement qui l'envahit toute entière. Le soulagement de ne plus être confrontée à la faiblesse qu'elle avait elle-même développée en s'ouvrant aux autres.
Disparu, cet aperçu d'un avenir probable.
Disparu, cette vision d'un éventuel destin.
Il ne restait plus qu'à espérer que l'imaginaire ne devînt jamais réalité.

Hadès tenta alors de lui fausser compagnie, de continuer sa route en ignorant la demoiselle. Oh, n'avait-il pas compris, pourtant ? N'avait-il pas compris qu'elle s'opposait à lui ? Chan l'avait pourtant affirmé ; et quand elle s'affirmait, ce n'était pas pour laisser tomber au bout de quelques secondes. Elle pouvait être particulièrement tenace quand elle le voulait. La lâcheté n'avait jamais été une option, et en aucun cas elle ne le serait. Chan était fidèle à ses principes, et Chan les défendrait jusqu'au bout.
Au final, peut-être que l'épuisement n'était pas la plus grande raison de son impulsivité.

— Que dirais-tu d'un café ? demanda-t-il.

La brune arqua un sourcil d'incompréhension, ne s'attendant pas à une invitation aussi amicale, surtout de la part de celui qui la brutalisait juste avant. Qu'est-ce que cela signifiait ? Avait-il décidé de baisser les armes ? Non, certainement pas. Le sourire de Hadès réfutait cette hypothèse. Non, non ! L'attitude du S lui fit comprendre aisément qu'il se jouait d'elle, qu'il s'amusait avec ses convictions et ses envies bienveillantes. Aussi, elle avait compris qu'elle devrait choisir entre le laisser semer le chaos, ou laisser son propre don, défectueux, s'occuper de cette tâche... Elle l'avait bien compris. De toute manière, sa destinée était scellée depuis l'instant où elle avait croisé sa route. Parce que sa justice surpasserait toujours les autres choix.

Ah, oui. Mieux aurait-il fallu qu'elle ne le croisât pas du tout. A présent, elle devait assumer.

— Bon. Pourquoi pas. lâcha-t-elle.

Chan décida alors de le suivre docilement, sans opposer aucune résistance. Et d'une certaine façon, elle sentait cette douce et chaleureuse impression d'avoir fait le bon choix. Le poids du regret aurait été trop lourd à porter, son piteux état n'aurait même pas pu justifier sa fuite à ses yeux. En y repensant, elle se serait persuadée que ses capacités ne s'étaient pas tant amoindries que cela... C'était ainsi qu'elle fonctionnait, attendant toujours plus d'elle-même, toujours plus de ses capacités ; elle avait une trop grande estime d'elle-même pour se décevoir. Mais alors qu'elle était plongée dans ses pensées, silencieuse, Hadès démarra la discussion.

— Pourquoi risquer ta vie pour un inconnu, Chan ? Tes actes n’ont aucun sens.

La Chinoise se retourna vers son interlocuteur, presque surprise de sa question. Qu'est-ce qui n'avait aucun sens, Hadès ? Le fait qu'il s'agissait d'un inconnu, ou le fait de risquer sa vie ? Oh, mais selon elle, il n'y avait que des raisons de s'interposer comme elle l'avait fait. Il n'y avait que des raisons de défendre l'habitant qu'il souhaitait attaquer.
Toutefois, par cette question, elle avait l'impression d'avoir compris quelque chose.

— Qu'est-ce qui n'a aucun sens pour toi ? Le fait que je ne connaisse pas cette personne, qu'elle ne s'est sans doute pas rendue compte que tu l'aurais attaquée si je n'étais pas intervenue ? Que j'agisse en sachant que je n'aurais jamais sa reconnaissance ? Ou bien... est-ce le fait de "risquer" ma vie ? questionna-t-elle d'une étonnamment douce et dénuée d'agressivité.

Même en tant qu'hyperbole, l'expression "risquer sa vie" sonnait très mal pour elle. Hadès ne l'aurait sans doute pas réellement blessée, ou du moins, elle était convaincue qu'il n'y arriverait pas. L'imprudence, encore et toujours. Elle soupira.

— C’est vrai que ça peut paraître absurde de secourir quelqu’un qu’on ne connaît pas et qui n’exprimera jamais sa gratitude. Mais tu sais ? Je m’en fiche. Je me fiche de ne pas la connaître, et je me fiche de savoir qu’elle ne m’adressera jamais ses remerciements. Car ce serait justement absurde d’agir seulement pour la gratitude d’autrui. Protéger les autres et faire preuve de bienveillance en seulement pour un "merci", je trouverais ça ridicule et hypocrite. Non ! Si je l’ai protégée, c’est parce que je ne voulais pas qu’elle souffre. Voir les autres avoir mal me fait mal. Mais encore, je supporterais encore moins de fuir. Je ne supporterais pas de penser que j’ai fui alors que j’aurais pu changer quelque chose. C’est un sentiment que je trouverais...trop lourd à porter. commença-t-elle en appuyant ses mots.

Elle révélait le fond de sa pensée sans retenu, sans gêne et sans honte. Ces pensées sincères et ses actes qui se justifiaient par l'intérêt des autres, et le sien. Car elle avait toujours adoré penser qu'elle faisait de bonnes choses pour les autres, qu'elle était une bonne personne. Ce sentiment d'accomplissement qui suffisait à développer sa très grande estime d'elle. Il y avait également ce sentiment de compassion qu'elle semblait avoir hérité depuis le début. Malgré qu'elle n'eût pas toujours compris certaines idéologies depuis le départ — Entropy, RED —, Chan avait toujours eu de l'empathie pour le malheur des autres. Sentir de la douleur en voyant la douleur d'autrui, de la tristesse en voyant la tristesse d'autrui. Elle avait toujours eu ce sentiment d'humanité, mais il s'était surtout développé à Prismver, dans ce milieu de tensions et de rivalités.

— Mais tu veux savoir pourquoi je voulais surtout t’en empêcher ? Eh bien, tout simplement parce que tu avais l’intention d’aggraver la situation. Je me trompe ? Elle marqua une courte pause. Tu sais, comme beaucoup, j’en ai marre de cette guerre. Prismver a toujours connu quelques tensions, certes. Mais il y avait une époque où c’était moins exagéré qu’à présent. Il y avait une époque où mes plus grandes préoccupations, c’était de risquer une mauvaise note, ou d’autres soucis aussi futiles que ça ! Tu vois ? Je regrette cette époque. Et j’en ai marre de toute cette histoire. J’en ai marre d’entendre chaque jour parler de cette guerre idiote et immature. J’en ai marre d’écrire les conséquences ridicules de ces conflits dans les Breaking News. Surtout que maintenant, nos dons échappent à nos contrôles, qu’ils soient bons, ou mauvais. Elle fit une pause, regardant droit devant elle. Je ne veux pas que tu aggraves la situation. conclut-elle.

Parce qu'elle était persuadée que le simple fait de séparer les élèves sous certains critères était la source des premières tensions. De la différence que l'on créait entre les êtres humains résultait très souvent de la discrimination. Et malheureusement, selon Chan, la classe S n'était pas la source même de la guerre — bien qu'elle eût bien aggravé la situation. Seul le système mis en place pouvait s'en prendre à lui-même. C'était pour cette raison que pour elle, seule l'égalité pouvait espérer maintenir une paix durable, et espérer créer une ambiance agréable et chaleureuse.

Une ambiance où elle pourrait enfin espérer être heureuse.

— Je veux juste que tout s'arrête. C'est tout. Alors je refuse de te laisser créer d'avantage de problèmes. ajouta-t-elle, un peu plus durement.

Elle se tut, parfaitement. Sa tirade était désormais terminée.
Ses yeux fixaient Hadès, mais cette fois-ci, elle était calmée. Comme si cette discussion avait dissipé une partie de sa haine furieuse pour le S. Et à présent, elle aussi fut prise d'intérêt pour lui. Elle aussi, souhaitait comprendre la pensée des antagonistes qu'elle méprisait tant. Elle aussi, souhaitait savoir ce qui pouvait motiver quelqu'un à faire preuve de méchanceté gratuite.

— Et toi ? Pourquoi t'en prendre à un inconnu ? Tu ne t'es jamais senti mal pour eux ? Elle fit encore une pause. Tu n'as jamais ressenti de l'empathie pour les autres ? demanda-t-elle, sans agressivité.

Explique-lui ce qu'elle n'avait jamais compris.


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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clockJeu 12 Nov 2015 - 12:06
you better run like hell
« Je ne ressens aucune empathie pour les gens comme toi. »

C'est ainsi qu'il trancha.
Et la discussion s’était conclue comme ça jusqu’à la fin du trajet.

D’une part, parce qu’elle avait tant parlé qu’ils avaient eu le temps d’arriver au café que le jeune homme squattait souvent mais aussi et surtout parce qu’il ne savait pas ce qui l’énervait davantage : le discours vide de sens ou le fait qu’elle ait autant parlé - car il faut l’avouer, il ne supportait pas les gens qui monopolisaient le temps de parole.
Au final, le résultat était le même, et son esprit vaillant aux boulons si bien huilés se trouvait perdu dans cet océan d’excuses, de justifications et de principes si nobles qu’il en oubliait de se considérer comme étant de la même espèce que ces personnes qui délaissaient tant leur fierté en ce nom.
Il avait beau respecter le point de vue de la jeune fille, il n’était pas d’accord avec les principes qu’elle défendait tant il en voyait les failles - et il préférait un chaos total à ce raisonnement bancal qu’elle lui présentait - démon à l'analyse implacable.

« C’est pour te donner bonne conscience au final. Tu ne pourrais pas supporter de laisser les choses se faire sous tes yeux, alors indirectement, tu fais ça pour toi. Ça n’a rien à voir avec ce type, ou presque. Ce n’est pas un peu hypocrite ? »

Il hausse les épaules, marquant une pause. Son ton était neutre, pas même accusateur. Il était mal positionné pour la juger et quand bien même ce serait le cas, il s’en moquait. Il n’était pas là pour lui reprocher quoi que ce soit mais pour juger objectivement un point de vue qu’il s’était toujours refusé à adopter parce que personne n’en prouvait la justice.

« Je l’admets, je ne suis pas un gentil. Mais ce n’est pas le cas de tous. Imagine que cette personne que tu m’as empêché de voir ne soit pas si pure que ma nocivité le porte à croire, imagine qu’elle soit responsable, très prochainement, d’un acte malheureux qui touchera d’autres habitants. Dès lors que mon action aurait pu empêcher ça, pourrais-tu vraiment prétendre avoir agit pour le bien ? Oh, tu pourras te dire que tu as quand même empêché un mal. Tu n’aurais pas tort. Mais je peux très bien te mentir et avoir fait des recherches sur cet homme - qu’est-ce qui te fait croire que je n’agis pas pour le bien ? »

C’était presque ridicule, hors contexte, mais c’était plus une remarque générale qu’une analyse du présent. Il ouvrit la porte du café et s’écarta pour la laisser rentrer, poli comme à son habitude. Hadès la suivit et referma la porte, cherchant une table du regard tout en reprenant son explication.

« Toutefois, je ne suis pas méchant non plus. Bon, cette fois, je m’occupe juste, alors tu n’as pas tort. Tiens, là, une table libre. Mais ce n’est pas dit que j’aie tort en affirmant que cet homme est mauvais. Bref. » conclut-il en la pointant du doigt. « Tes actes ne sont qu’une justice aveugle menée selon tes connaissances des gens, de la situation et l’impression qu’elle laisse. Pour juger convenablement, il te faudrait connaître mes raisons et surtout, connaître cet homme. Voilà pourquoi aider les inconnus est absurde - ce n’est qu’un pari. »

C’était un raisonnement froid et dénué de sentiments. Il n’était pas du genre à se soucier de ces détails mais elle l’avait compris puisqu’elle s’était dressée face à lui. Si elle lui avait présenté une réponse comme « Je te connais assez pour agir de la sorte. » il ne lui aurait pas porté cet intérêt, certes, mais il aurait eu une bien plus haute estime d’elle. Tout en s’asseyant à la table, il commanda un café et lui fit signe d’en faire de même.
Ça oui, Hadès était un connard, mais ce qu’on ne pouvait lui reprocher, c’était sa générosité - et il la remerciait pour avoir accepté son invitation et lui offrir cette discussion instructive.

« Prends ce que tu veux, je paie, ça nous donnera le temps de discuter, je suis curieux et j’ai quelques questions à te poser. » amorça-t-il avec sérieux tout en s’approchant pour parler à voix basse. « Dis-moi Chan... comment sont les chinoises ? »

Une tête à claque, parfois.



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MessageSujet: Re: you better run like hell •• pv. chan   you better run like hell •• pv. chan 1400359500-clock
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you better run like hell •• pv. chan
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