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 Let it fall out | Colton

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Anonymous
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MessageSujet: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockDim 6 Mar 2016 - 23:09





it's so hard to tell you
▬ Colton & Magnus


Grimpe sur mon dos. prononça t-il simplement, dos à son ami assis sur le lit de son bungalow.

Il n'aurait pas pu dire les choses plus simplement, et si Magnus paraissait si distant lui qui d'ordinaire souriait la plupart du temps, c'est parce que l'inquiétude était bien trop grande. Depuis que Colton avait débarqué dans sa chambre et s'était presque effondré sur le sol il comprenait doucement que la situation, finalement, était bien plus grave que prévue. Et il s'en voulait de ne pas l'avoir comprit plus tôt, se disait que s'il était trop tard ce serait de sa faute et il s'en voudrait à vie. Il s'en voulait déjà, tellement de ne jamais réussir à être présent pour ceux qu'il chérissait. Ça avait été la même chose pour William, pour Julian, toujours le même scénario au centre duquel il n'était qu'un simple spectateur; pauvre âme passive sur le champ de bataille que devenait sa propre vie, à force de regret.

Patient jusqu'à un certain point, il se tourna, ne sentant aucun poids sur lui, pour le voir toujours aussi bien installé dans son plumard. Non non non Colton, ça n'allait pas. Ça n'allait définitivement pas. Le brun lâcha un bruyant soupir, plaquant une main lasse à son front alors qu'il se laissait glisser contre le mur pour finir sa course au sol, genoux légèrement remontés contre lui et les bras posés sur ceux-ci. Il toisait le D d'un regard qui en disait long sur son humeur du moment, il ne voulait pas plaisanter. Il ne pouvait pas plaisanter; encore moins lorsqu'il lisait sur le visage de son ami cette souffrance qui lui défonçait les tripes.

T'abuse Colton. Pourquoi t'es pas allé voir un doc ? Tu peux pas continuer comme ça t'sais.

C'est pas bon pour toi, ni pour nous s'empêcha t-il d'ajouter dans la peur de faire une boulette. Il en était le spécialiste pourtant, mais avait conscience que pour cette fois il valait mieux éviter. T'aurais pu m'en parler aussi. Mais ça c'était déjà moins important, moins dramatique que l'état de ses jambes qui empirait sans qu'il ne puisse rien y faire. Mag' ça l'avait fait chier d'apprendre en même temps que tous les autres que l'un de ses meilleurs potes allait aussi mal, mais il s'en voulait plus à lui d'être aussi aveugle qu'au bleu de l'avoir caché. Il était pas con, il était capable de comprendre que c'était pas le genre de truc qu'on avouait facilement, encore moins quand on savait que ça l'empêchait de jouer.

Bon aller... souffla t-il dans un effort pour se lever, plaquant son regard dans celui de Colton. Bouge toi et monte, si tu le fais pas j'te traîne de force par l'élastique de ton caleçon. Et j'pense pas que ce soit très agréable tu vois.

Non, vraiment. Puis il n'en avait pas envie alors le D ferait mieux de l'écouter, c'était rare de le voir aussi sérieux après tout. Tellement que c'en était presque effrayant, pourtant il tentait d'être réconfortant Mag, de le rassurer, de se rassurer lui-même aussi pour ne pas paniquer. Parce que ça n'était pas lui, parce que s'il perdait la face maintenant ça ne servirait à rien. Déterminé, il se mit en position une nouvelle fois, attendant qu'il se place correctement sur lui pour pouvoir partir.

S'tu veux vraiment pas on peut tester la manière princesse hein, mais s'te plait me force pas à faire ça.

Ça tournerait tellement au ridicule.
Il était calme Magnus, calme dans ses paroles, calme dans ses gestes. Si calme qu'il ne se retrouvait plus lui-même, effrayé par tant de nouvelles pensées qui saturaient son cerveau et qu'il tentait de garder tapis au fond de lui. Mais les yeux ne mentaient pas, ils ne mentaient jamais. Inquiet il l'était, fou d'inquiétude il était.


© YAM for Prismver


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Anonymous
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MessageSujet: Re: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockLun 7 Mar 2016 - 20:48
Watch me fall apart.

Tu ne bougeais pas. Ne parlais pas. Tu laissais ton esprit se perdre. C'était pas seulement tes jambes qui avaient fait que tu t'étais effondré. T'avais abusé d'Adderall. Pour supprimer la peine. Ou je ne sais quelle connerie. Est-ce que cela comptait comme une TS de prendre la moitié de sa boîte de médoc ? T'avais attendu une minute... Peut-être une heure. Puis t'avais remarqué ta connerie. Alors t'avais voulu vomir. Voilà qui avait partiellement marché.
T'en avais déjà une bonne partie d'absorbé. Alors t'étais dans un état second. Mais n'importe qui ne faisait pas partit du corps médical attribuerait cet état à la peine que tu ressentais dans tes jambes.

Tu ne réagissais pas aux paroles de ton ami. C'était le seul qui te foutais le nez dans ta propre merde. C'était le seul qui osait de menacer de te traîner à la clinique. Personne ne l'avait fait, à part peut-être Leann. Mais tu l'avais évité quand tu avais sentit que tu n'étais plus capable de faire semblant. T'iras lui offrir des fleurs si t'es toujours en vie demain.

Son regard clair se plante dans le tiens. Le siens est plein de vie. Le tiens est terne, comme si tu avais tout lâché. Les siens étaient inquiets. T'avais piqué encore le maquillage de ta coloc'. T'avais pas honte. Cela te faisais te sentir mieux, de savoir qu'il ne voyait pas les cernes qui creusait tes joues. Ta peau plus pâle que d'habitude.
Seule Leann t'avais vu dans un sale état. Et encore, c'était il y a un mois.
Maintenant. T'es un fantôme.

Mais tu refuse de te lever pour aller à la clinique. Ton corps c'est un peu refroidit, mais cela ne te gêne pas. Ce n'est pas comme si ils allaient remarquer, toi qui est toujours si réchauffé.
Pourquoi n'ont-ils pas remarqué les sweats, les écharpes, les survêtements épais, l'air trop joyeux, les grimaces alors que tu courrais. Tes jambes tremblantes alors que tu montais les escaliers. Tes absences de plus en plus fréquentes.
Tu étais invisible dans un sens, portant ton masque de soleil. Personne ne s'inquiète du pilier, car il est celui qui vous portes.  

Il se remit de nouveau en position, mais tu fermais les yeux. Tu ne bougeais pas. Vide. T'es juste une putain de coquille vide. Il y a un jour t'aurais hurlé, tu lui aurais dit de dégager, tu te serais débattu quand il t'aurait saisit. Mais t'as abandonné. Complètement. Cette nuit blanche de plus à tué ta combativité. T'as même plus la force de lui dire de te laisser crever.

Tu veux qu'on t'achève. Tes jambes demande pitié. T'as froid. T'as pas faim. C'était quand ton dernier repas ?
Ah, il y a deux jours.
T'es emmitouflé dans des pulls, des épaisseurs, mais t'as froid, tu sens le froid mordant de l'air du dehors. T'es dans un brouillard. Tu t'entends protester. Un peu au contact de l'air froid, a la façon dont il te porte. Mais t'as perdu ce qui faisait de toi Colton.

Lâche-moi Mag'.

Ne me laisses pas. Pitié ne me laisses pas. Aide moi. J'veux plus être seul. Hurle un coin étouffé de ton cerveau. T'as un vide affectif Colton. Mais ça, c'est pareil, seul un psy le sait. On te la dit. Les infirmiers aussi sont au courant. Mais c'est tout. Ton coeur est un trou sans fond. Que personne n'ai remarqué ? Ça t'as juste tué de l'intérieur. Tu devrais t'ouvrir, tu devrais parler. Tu devrais faire quelque chose. Et pourtant, t'es là, traîné par le brun dans une clinique qui t'effraie. Une clinique qui t'empêche de dormir. Tu peux sentir être posé au sol.
Déjà ?
Le trajet est passé dans un flou total.

Et pourtant, à peine vous posez un pied à l'intérieur qu'une infirmière s'approche. Peut-être que ta démarche l'as alertée, mais la seconde suivante, du moins il te semble, tu est assis face à un médecin à l'air soucieux. Il t'as parlé ? Peut-être. Tu n'as pas fait attention. Ton cerveau semble enlisé, lui qui d'habitude fonctionne trop vite.
La demande arrive enfin.
Oh.
Ton survêtement.
Tu l'enlève avec des grimaces de douleur alors que l'homme te fais d'asseoir sur un lit. Tout est étrangement gris. L'hôpital, ce n'est pas blanc, c'est gris.
Une heure d'examen passe. Peut-être une deuxième la suit.
Puis le verdict tombe.

Plus jamais de sport. On te demande d'abandonner ton rêve de sportif pro. T'es choqué. Puis une petite voix au fond de toi souffle. Tu vois ? J'avais raison.

Tu fermes les yeux un instant, le seconde suivante, on te mets une lampe dans les yeux, s'inquiète de ton pouls bas, on te demande de nettoyer ta tête, ce que tu fais sans vraiment réfléchir, exposant une pâleur rare chez toi ainsi que des cernes trop noires derrière ta peau translucide.

On te demande ce que tu as pris alors qu'une nouvelle lampe scrute tes pupilles.
Dilatées. J'suis drogué doc. Depuis un mois putain.
Comme tu ne sembles pas répondre, on te demande si t'as voulu en finir, si t'as compris que tu ne pourrais plus jamais faire de sport. Tu sais que Magnus est toujours là, dans la pièce. Mais tu ne peux empêcher tes yeux de se fermer d'un air coupable quand on te demande si tu as abusé de ton traitement pour l'hyperactivité.
Oui putain. Oui j'ai abusé. Oui. Oui. Lâchez-moi. Laissez-moi crever merde.

Tu ne rouvre pas les yeux. Tu ne veux pas voir le regard que Magnus porte sur toi. T'es drogué merde. Tu fais que des conneries Colton. Tu ne veux pas voir son air de rejet, alors que le médecin vous laisses seul le temps d'aller chercher une infirmière pour te mettre en observation. En surveillance. Histoire que tu ne crèves pas. Tu l'entends le dire dehors dans le couloir. Il faudra aussi mobiliser le psychologue. Il ne répond pas aux questions mais il semble avoir fait une TS. - D'où la drogue dans son organisme Yves ? - Oui. Vous connaissez la procédure. - Oui, on va chercher ce qu'il faut et préparer une chambre.
Ce sont les premières phrases complètes que tu captes.
Tu te rends compte que tu as de nouveau ton survet'. Quand est-ce que tu l'as remis ?

Tu expire un coup. Dans quelques minutes, la chambre fourmillera de personne s'assurant que tu passeras la nuit, te shootant à la morphine.

Mais cela laissait le temps à Magnus de t'insulter. De t'engueuler. De te dire que t'as gâché ta vie en forçant sur tes jambes. De te dire que t'es qu'une ordure. De te dire que seuls les faibles se droguent. De te dire que tu ne vaux pas son amitié. Ni même celle des autres. Que ce serait mieux si tu y restais. Alors tu gardes les yeux baissés, te sentant coupable.
Pour le moment, t'es vide. T'avais nié. Maintenant t'étais vide. Au bout de deux jours à la clinique, la colère prendra place.
Mais pour le moment, t'avais juste envie de chialer. T'avais envie que le truc qui bibait dans lequel il avait placé ton doigt en attendant que la chambre soit prête s'arrête.
T'as envie qu'il gueule, qu'il te dise que t'es une merde. Comme ça, t'auras pas de regrets quand tu finiras ta boîte de médoc'.

I just wanna die. I can't live anymore.

Alors tu relève ta tête, un sourire acide en place, alors que tes pupilles trop dilatées sont rivées sur lui.

T'attends quoi pour me frapper Mag' ? J'suis une ordure non ? J'aurais pas mieux fait de crever ? J'suis même pas capable de crever sans faire chier mon monde. Frappe moi, j'le mérite. J'suis un bâtard, j'suis un vendredi 13, à force de rester avec moi, vous allez tous devenir des ordures.

Ta voix est acide. Agressive. Elle mord, attaque, cherche une faiblesse. Cherche à détruire ce qui t'as poussé à tenter de vomir les cachets. Mais tes yeux sont vides Colton.

Vides, merde. Tu comprends ça ?



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MessageSujet: Re: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockLun 14 Mar 2016 - 0:10





it's so hard to tell you
▬ Colton & Magnus


Il ne saurait dire ce qui était le pire entre l'état de son ami et la culpabilité d'être là si tard pour comprendre qu'il n'allait pas bien. Il ne saurait dire ce qui le bouffait le plus alors qu'il portait sur son dos Colton jusqu'à la clinique. Sans un mot, dans le froid, il était lourd, tellement lourd, tellement mort au fond. Mais il ne s'arrêta pas, ne pouvait pas, murmurant un simple mais ta gueule putain à la seule phrase du D. Celle qui lui fit le plus mal sans doute, tant on la sentait teintée de désespoir. L'arrivée à l'hôpital se fit dans un calme apparent absolu, il se contrôlait tellement Mag', pour ne pas lui montrer la faiblesse de ses yeux, de son esprit alors qu'il allait déjà si mal. En vérité il doutait du fait qu'il puisse y capter quelque chose, son regard était si vide et éteint, méconnaissable à celui du B qui laissa soin aux infirmières présentes de le prendre en charge. Lui suivait derrière, lui peinait à assimiler les informations qui entraient trop vite, se heurtaient un peu partout dans son cerveau à lui en filer la migraine. Il voyait ses jambes trembler, il le voyait si mal, si mal putain et il regrettait et il ne pouvait faire que ça. Regretter. Puis regarder pour regretter encore. Tellement inutile au final qu'il s'en filait la gerbe tout seul.

On lui avait demandé de patienter à l'extérieur, sur les bancs mis à disposition. Il avait refusé, il avait insisté pour entrer, pour rester parce qu'il en avait besoin. Parce qu'il avait besoin de soutenir Colton, parce que Colton avait besoin qu'on le soutienne. Il voulait savoir, devait savoir, et savait honnêtement que s'il n'entrait pas on ne lui dirait pas tout. Ils étaient tous comme ça les médecins, toujours, mais pas cette fois. À l'intérieur de la pièce ses iris azurés rencontrèrent la déchéance, posés sur le D mal en point. Il avait les jambes qui tremblaient. Putain. Poings qui se serrèrent, dents qui s'entrechoquèrent silencieusement. Il avait les jambes qui tremblaient. Depuis longtemps, depuis tellement longtemps pour trembler autant, il le savait, il était pas con. Il n'avait rien vu, jamais rien vu ou pas assez malgré l'inquiétude de le voir moins qu'avant. Il s'était posé des questions, était allé le voir plusieurs fois mais jamais plus que ça. Il avait jamais compris Mag'. Jamais, jamais, jamais.

Quel con il faisait bon sang.

Assis dans un coin de la pièce à tenter de contenir ce tourbillon de sentiments qui l'enflammaient il ne pouvait détourner le regard de Colton face aux médecins. Et après l'inquiétude vint la colère contre lui-même qui laissa place à de l'incompréhension. La plus totale et la plus floue lorsqu'il se nettoya le visage sous ses yeux. Du maquillage ? Des cernes. Des cernes si creusées sur une peau si pâle, si peu épaisse. Un cadavre, une carcasse, rien, plus rien du Colton d'autrefois, plus rien que des faux semblants pour masquer la douleur dont il comprenait le sens seulement maintenant qu'il les lui balançait à la gueule. Détruit seul sans que personne ne puisse rien y voir, c'était ça, le plus blessant au final. Le fait de l'avoir douté, d'y avoir pensé mais au final de ne jamais s'en être assez soucié. Et cette putain de culpabilité que faisait des pirouettes dans son crâne acheva de l'énerver. Putain de bordel de merde restaient les seules pensées logiques et rationnelles qu'il était capable d'avoir sur l'instant. Puis après tout ce temps à tripoter le D le verdict tomba enfin. Terrible verdict, tellement horrible. Plus de sport, plus jamais. Il était mal, Mag', assit sur sa chaise face au médecin désormais. Mal, assit sur sa chaise avec Colton à ses côtés, mal parce qu'aucun des deux ne réagissait vraiment. Et désolé. Désolé, si désolé Colton. Pour toi, pour tout ça, pour ne pas avoir pu empêcher ça.

Un rêve brisé ça fait toujours mal, un rêve brisé ça détruit toujours tout. Quelle pute cette vie.

Les médecins s'éclipsèrent un instant à l'extérieur pour parler, pour cacher des choses qu'il entendit, forcément. Tentative de suicide ? Ça résonnait dans sa tête, frappait comme un marteau dans ses oreilles, il n'y croyait pas. What the hell ?! Allez vous faire foutre les gars, vous captez pas vous avez rien capté p'tin. C'est pas Colton ça, il peut pas, il l'aurait jamais fait y a forcément autre chose. Y a autre chose pas vrai ? Son regard désorienté se posa sur son ami. Inquiet, inquiet, paumé aussi. Il voulait des réponses Mag', pas certain pourtant de vouloir les entendre. Colton leva les yeux vers lui, le regarda finalement, du moins si les yeux qu'il portait sur le B pouvaient s'appeler "regard" il le regardait. Choc en voyant l'expression de son visage, son sourire si différent, pas sourire d'ailleurs, pas heureux, plutôt défoncé, brisé, résigné. Il n'en revint pas, encaissant les mots qu'il lui sortait comme il pu, ayant oublié d'activer le mode bouclier de son cerveau en panique. Mode masque effacé, sentiments extériorisés activé. Il n'en pouvait plus, pouvait comprendre pourtant, mais pas admettre. Putain ce qu'ils étaient cons. Parle pas pour dire d'la merde Colton. Tais-toi, ferme ta gueule bordel !

Mais t'es complètement barré mec. Il se leva, se leva doucement parce qu'il se contenait là, tellement fort, tellement il était énervé, stressé, mit à mal par cette situation désespérée; c'était pas son rôle ça pourtant, trompé de texte, il avait sauté des lignes et apprit les mauvaises répliques. Mais c'est bien bête parce qu'il les connaissait par cœur celles-ci désormais. Ils partaient tous en vrille, qu'est-ce qu'ils foutaient ? Sa voix grave transperça les lieux d'un sérieux à en faire bouillir un peu plus la colère qu'il ne cachait plus désormais, balance encore une connerie et j'te démonte. J'te démonte putain, tu comprends ?! Ses mains agrippèrent le col de son T-Shirt alors qu'il le tira violemment à lui, oubliant un moment que le D ne tenait plus sur ses jambes. Leurs regards plus proches que jamais se fusillaient, il ne comprenait rien. Si j'te claque ce sera seulement pour t'faire capter qu't'es un crétin Colton, un putain de crétin.

Après ça il le repoussa brusquement sur sa chaise, s'éloignant dans la pièce pour commencer à y faire les 100 pas. Décompresser, essayer du moins. Il prit peu à peu conscience de son geste totalement déplacé, ça ne lui ressemblait tellement pas de s'emporter comme ça qu'il s'en surprit lui-même, serrant ses poings encore tremblants alors qu'il se stoppa face à une fenêtre.

C'était pas à toi d'dire ça tu sais. T'es vraiment débile de pas comprendre qu'c'était pas à toi de dire ça... bredouilla t-il d'une voix encore faiblement secouée par l'adrénaline encore présente dans son corps. C'était pas à toi Colton, c'était à lui. À lui tu comprends ? J'suis désolé. Tu t'en branles je sais, c'pas ça qui te remettra d'aplomb. J'suis con bordel, haha.

Rire idiot pour cacher les larmes qui montaient, trop mal masquées par cette voix brisée qu'il laissait sortir. Incapable de contrôler ses émotions, il les retint pourtant, ces gouttes salées qui le menaçaient. Parce qu'il n'avait pas le droit de craquer maintenant.


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MessageSujet: Re: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockSam 19 Mar 2016 - 18:26
I'm slowly losing my mind...

Tu l'observes se briser. Autant que toi. Tu lui fais du mal. Ton regard lui fait du mal. Tes mensonges lui font du mal. Il va pleurer. Peut-être. Mais actuellement, tu te permets de faire ton salop alors que rien ne te l'autorise.
T'es une petite merde Colton. Tu brises tout autour de toi, tu craches ton venin sur les autres alors que des ronces sortent du sol pour s'enrouler autour de tes jambes, de ton estomac, le perforant même, te traversant, puis venant se glisser autour de ta jugulaire. Tu peux sentir les effets de la drogue. Alors tu veux agir avant que tu ne tombes dans l'inconscience. Peut-être que tu mourras finalement, maintenant que celle-ci semble avoir enfin pénétré ton organisme de part en part.
Tu te lèves. Tu ne tremble plus. Oh, pas que la douleur soit passée, non, les ronces dévorent la chair de ton corps avec avidité.
Tu ne sens simplement plus la douleur. Tu as atteins ton but finalement. Alors tu poses tes doigts glacés sur la nuque de ton ami. Ton sourire devient effrayant. Presque fou. Comme tes yeux assombris. Tu perds la tête Colton. Complètement.

Tu serres doucement, n'ayant pas la force de l'étouffer, mais juste assez pour qu'il sente que quelque chose clochait avec toi, que ses mots ne t'atteignaient pas. T'es mort Colton. Tu le retourne soudainement contre le mur, tes doigts, serpents glacés parcourant sa nuque et ses épaules, observant ce corps encore apte au sport qui est le siens. Tu veux tous les tuer.
Tu veux tous leur couper les jambes.
Tu les veux tous dans le même état que toi.

Ton sourire fou s'agrandit alors que tes mains retourne autour de sa gorge pour serrer.

Qu'est-ce qu'il se passera si tu meurs ? Aurais-je une raison pour être tué ? Dans mon pays natal. Dans ma région natale, on est condamné à la peine de mort pour ce genre de crime. Ce ne serait pas compté comme un suicide, de cette manière, n'est-ce pas ?

T'es fou Colton merde. T'es flippant. C'est pas toi. Tu te prépares à la frapper. Mais il se défend. Il ne va pas se laisser tuer. Tu le fais flipper sûrement. Ou bien tu l'énerve. Tu ne sais plus vraiment. T'es dans un brouillard. Tu sais seulement que vous tombez à terre où il te maintient.
Et soudainement, tu lui craches des insultes, tu lui racontes les pires rumeurs qui courent sur lui à Prismver, tu hurles. Tu te fiches de sa gueule. Tu appuis sur les points sensibles.
Sauf que ce n'est pas toi.
Ce n'est pas toi Colton. Il doit le sentir, tu ne le sais sûrement pas. Car le vrai Colton est roulé en boule, retenu prisonnier par des ronces au fond des abîmes.
Alors tu craches de façon sarcastique et venimeuse.

T'as pas aimé mes gentilles caresses sur ta nuque ? T'es homo pourtant ? Non ? A moins que tu ne préfères être touché comme une petite pute. Tu veux être frappé ? Tu te défends pour faire le dur et ne pas gémir dans un hôpital. T'es une chienne, comme tout les autres. Vous êtes tous des chiens, des enculés, des fils de bâtards, des trou d'balle, des pourritures merde !

C'est toi la pourriture Colton. Tu continus de cracher ton venin, comme un serpent prit au piège alors que tu tentes de te dégager. Tu sens l'inconscience te guetter, comme un monstre rodant autour. Alors tu paniques intérieurement. Ta part emprisonnée panique. Elle hurle, elle te demande d'arrêter. Et toi tout ce que tu fais, c'est l'insulter encore plus fort.
Tu ne te rends même pas compte que tu pleures. T'es au bord de la crise de panique, seconde monstre rôdant dans l'ombre du premier.
Mais ton point de vue t'empêche de l'apercevoir.

Alors tu gueule, réagissant face à une situation inconnue comme tu le peux.

Frappe moi merde ! FRAPPE MOI !
Tu fais pitié Colton.



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MessageSujet: Re: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockMar 5 Avr 2016 - 2:18





it's so hard to tell you
▬ Colton & Magnus


Le regard dans le vague à travers la vitre, il avait senti ses doigts se glisser dans sa nuque. Sursaut de surprise, crispation. Ils étaient glacés. Froids, si froids alors que Mag' n'esquissa pas le moindre mouvement de recul ou de rejet, un peu trop étonné, chamboulé peut-être, pour comprendre la réalité de la situation. Il avait bien conscience pourtant que ça n'était pas normal, que Colton n'aurait jamais fait ça. Pas sans raison. C'était pas son genre. ... Qu'est-ce que tu fous ? Il les avait à peine soufflés ces mots, juste avant que le bleu ne l'empoigne pour le retourner brusquement. Et ses doigts se glissèrent de plus belle dans son cou, serrèrent doucement, doucement et si fort pourtant malgré le peu de force qu'ils avaient. Si fort, si fort qu'il en avait le souffle coupé. Il flippait, tellement, ses mains empoignant les siennes malgré toute la stupeur qui le bousculait pour les empêcher de l'étouffer. Qu'est-ce qu'il se passera si tu meurs ? Il ne se laissera pas tuer. Pas maintenant, pas comme ça. Mais il ne comprenait pas, il ne comprenait pas ces paroles, pas son regard fou, pas ces traits tirés, déformés par une colère qu'il n'imaginait pas aussi importante. C'était le bordel dans sa tête et le mécanisme était si rouillé qu'il mettait dix plombes à réagir, à assimiler.

En attendant il encaissait le fait que l'un de ses amis les plus proches veuille le tuer. Comme ça sans raison.
What the fuck ?

Tu dérailles mec. articula t-il difficilement en esquivant les coups du D. Puis ils perdirent l'équilibre, tombèrent à la renverse, Magnus sur Colton le maîtrisant sans mal désormais. Magnus maintenait ses mains au niveau de sa tête, entourant ses jambes des siennes pour l'immobiliser au mieux, mais il continua. Il continua à bouger, gesticuler dans tous les sens malgré les supplications de plus en plus agacées de Mag' qui n'arriverait plus à le calmer. Aller reprend toi putain, tu t'fiches de moi ou quoi ?!

T'as pas aimé mes gentilles caresses sur ta nuque ? Hein ? Le B se stoppa net, son regard azur perdus dans ceux de son camarade, effarés, perturbés. ...Colton ? T'es homo pourtant ? Non ?

Arrête ça.
La réplique ne vint pas, silencieux Mag', il le laissait continuer sans dire un mot. Et ça résonnait dans son crâne en mille et un échos prêts à le défoncer salement, si prévisible, si facile à blesser finalement. Et ça résonnait comme pour lui faire comprendre à quel point tout ce qu'il disait était criant de vérité, ou à quel point ça n'avait aucun sens il ne savait plus. Tout ce dont il avait conscience c'était que son emprise sur ses poignets s'affaiblissait dangereusement et qu'il était au bord de la rupture. T'es une chienne. Prêt à craquer.

Prêt à frapper.

Il leva un poing en sa direction, repensant encore et encore à ce qu'il lui criait encore à la figure. Toutes ces insultes, ça le blessait tellement qu'il croyait mourir sous leur joug. Il avait mal d'être ainsi traité Mag', pas habitué à autant de haine contre lui. Et dans toute cette colère qui bouillonnait on y sentait de la détresse, autant chez Colton que chez lui. Deux appels à l'aide qui s'entrechoquaient dans des regards criant violences et réparations. Son poing se stoppa à quelques millimètres du visage de son ami, il n'eut pas la force d'aller plus loin, s'écroula sur ce dernier pour mieux laisser les larmes s'échapper. Il aurait tant voulu ne pas pleurer, jouer les grands, être un homme pour une fois. Quelqu'un de fort sur qui l'on pourrait compter, mais il n'y arrivait pas, n'ayant jamais apprit comment faire.

C'est bon t'as fini ? C'était à mi-chemin entre la dureté et le désespoir, petite voix brisée qui s'élevait dans les airs pour mieux s'y évaporer, laissant ces sanglots espacés, preuves de sa faiblesse, reprendre le dessus. Inspiration. Il en tremblait. J'espère que t'es fier de toi au moins. J'pensais pas qu'un jour tu me donnerais autant envie d'te défoncer... avoua t-il dans un rire un peu jaune, un peu mal. Il avait la voix et le coeur qui partaient en vrilles, serra les dents. Mais t'espère pour rien, j'le f'rais pas. Tu veux savoir pourquoi ? J'suis pas comme ça. Ses poings se serrent brusquement, ses bras venant l'entourer le plus doucement possible. Comme pour se rassurer, se prouver que quelque part il avait raison de laisser couler pour ne pas entrer dans son jeu. Pourtant il tremblait toujours autant, colère froide et maîtrisée par les larmes qui ruisselaient sur ses joues pour aller humidifier les vêtements de Colton et la voix arrachées, secouée par les sanglots de plus en plus nombreux. T'avais raison tu vois, et dans un sens ça m'rassure parce que ça veut dire que j'vais pas t'frapper. J'l'avais dis pourtant. Courte pause, il souffla longuement. Tu peux rajouter lâche à ta putain de liste. T'en veux d'autres ? Nan parce que j'en ai des dizaines encore tu sais. Boulet, idiot, ...Pathétique. Mais ça t'as avancé à quoi hein ? T'as pas retrouvé tes jambes et t'es toujours dans la même merde mec. ...C'EST VRAIMENT C'QUE TU VOULAIS ?!

Il avait crié cette dernière phrase en le serrant machinalement plus fort contre lui, dans un élan d'inconscience il espérait qu'il l'écouterait et qu'il comprendrait. Les larmes s'étaient arrêtées de couler au fur et à mesure de son discours sans qu'il ne le remarque, et à présent il enlaçait son ami avec toute la sincérité et l'amour du monde, car malgré tout ce qu'il avait pu dire il ne lui en voulait pas. Il avait si mal qu'il ne pouvait pas lui en vouloir, tellement perturbé par l'instant présent qu'il en oubliait les fondamentaux. Ou peut-être tout simplement beaucoup trop compréhensif, trop idiot à se laisser malmener de la sorte. La douleur ne pardonnait pas tout. Ils ne semblaient pas l'avoir compris.

Les minutes s'écoulèrent ainsi, silencieuses après tout le boucan qu'ils avaient pu faire comme pour leur donner un instant de répit. Magnus se redressa pour finir en tailleur près du bleu, le toisa une seconde puis dériva sur le sol un peu plus loin, son calme pas encore tout à fait retrouvé.

T'es vraiment trop con... avait-il murmuré ensuite. Main tendue en sa direction, sa peine ravalée au fond de sa gorge, il osait l'affronter du regard de nouveau. Plus calme et bienveillant cette fois. Va t'asseoir, tu vas choper un rhume à rester allonger comme ça.

N'osant pas lui demander s'il s'était calmé.


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MessageSujet: Re: Let it fall out | Colton   Let it fall out | Colton 1400359500-clockSam 6 Aoû 2016 - 23:15
It hurt like hell

T'es mort.
Eh, c'est presque littéral tout ça. Les cachets, les pilules, peut importe leur nom, ça t'as fait perdre la boule. T'as vraiment l'impression que des ronces enveloppe tes jambes.
Tu repenses à tout ce que tu as fait. Tout ce que tu aurais pu faire. Tout ce que tu aurais voulu faire. Et que tu ne feras sûrement jamais puisque apparemment, tes jambes sont foutues.
Les sons autours de toi se tamise et tu captes de moins en moins ce que Mag' te dit.
T'as sommeil. T'es fatigué de t'être énervé et d'avoir lutté. Tu t'en veux. L'amour débordant et pardonnant avec lequel il te sert contre lui parvient à te faire verser de larmes froides.
Si ça t'as avancé à quelque chose ? Non. Alors tu lui fait seulement signe de non en fermant les yeux.

T'aurais pas dû fermer les yeux Colton. Tu en à juste plus envie de dormir. Tu sens qu'il s'éloigne. Légèrement. Sa voix est plus faible quand il te suppose d'aller t’asseoir. Tu hoches la tête mais te relever te donne soudainement des crampes l'estomac.
Tu retombe contre le lit, le sang battant à tes tempes. T'avais l'impression qu'on t'avait tabassé. Et tu en à déjà eu l'expérience.
Ta tête tourne. T'as envie de vomir. T'as mal à la tête.

T'entends vaguement les médecins revenir, leur analyses réalisées au plus vite afin de pouvoir t'aider au mieux, mais les infirmières sont rapides à tenter de te remettre debout. Quand tu te souviendra plus tard de tout cela, t'auras honte qu'elle ai prévu le cas typique de l'abus d'Adderalls. Tu vomis dans le baquet qu'elles parviennent à placer sous ta tête alors que tu t'arques au dessus de lit, régurgitant un mélange de pilules, biles et sang. Tu entends vaguement quelqu'un avertir de possible dommages internes sans pour autant comprendre. Tu ne comprends pas pourquoi le lit est couvert de ronces. Pourquoi les infirmières n'ont que des puits noirs à la place des yeux, pourquoi leurs ongles sont semblables à des griffes.

Hallucinations

Autre symptôme courant de l'overdose.T'es placé sur le lit le plus gentiment possible, mais tout ce que tu sais, c'est que rien n'est cohérent. Soudainement, le plafond est le sol et inversement. Tu respires plus rapidement, paniquant. T'es poussé dans une autre salle tu penses.
Tu n'es plus sûr de rien.

Tu parviens pourtant à mettre assez d'ordre dans tout ça pour voir Magnus et lui demander pardon en boucle.

Pardon pardon pardon, encore et encore.

Parce que c'est la seule chose à laquelle tu peux te raccrocher, ta culpabilité, quand ton organisme semble avoir commencé à réagir aux pilules.

Ton pouvoir s'active sans que tu ne le veuille. Tes yeux sont plus lumineux que jamais alors que les avenirs des personnes autour de toi s'entremêlent avec ton hurlement de douleur.



Black-Out



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Let it fall out | Colton
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