Bénévolat pour les resto du cœur, version féline. | Shanilae Gilane

Shanilae Gilane

Bénévolat pour les resto du cœur, version féline.

Le ciel se couvrait de nuages. Pourtant, ces derniers n'apporteraient pas de pluie. Ils priveraient juste l'île de soleil pour le reste de l'après-midi. C'est ce que Kamyl constatait depuis une des fenêtres des cuisines du pensionnat. Aujourd'hui, ils avaient dû préparer un plat typiquement anglais. Rien de bien compliquer en soi. Enfin, apprendre pour certains, guider pour d'autres, préparer pour Kamyl. C'est alors qu'il rangeait son coin qu'il avait constaté que le temps avait changé. Pas que ça perturbe le jeune homme plus que ça. Il ne changerait pas son programme pour autant. Ce dernier impliquait une de ses camarades de club. La présidente en fait. Il attendait donc patiemment que Shanilae termine également pour partir.

Le métis ne savait plus vraiment quand ils avaient commencé à en parler. Néanmoins, c'est vite devenu une habitude entre eux. À chaque fois qu'ils en ont l'occasion en fait. Toujours placer un commentaire sur ces petites bêtes qui les font craquer tous les deux. Les chats. Ce n'est pourtant pas les sujets de conversation qui manquent entre eux. Mais ils se sont trouvé une passion commune. Kamyl fondait encore devant la vidéo de la bouille trop mignonne de la petite boule de poil que lui avait montré Shanilae la dernière fois. Oui, le grand Wolff se laissait attendrir si facilement par ces bêtes à poil. C'était justement l'objet principal de leur fin de journée. Activité extérieure. Qu'on ne se plaigne pas qu'il ne sortait pas assez. Il répondrait vertement FAUX.

Par anticipation, le jeune homme avait ramassé le surplus de rôti qu'il avait préparé avec son Yorkshire pudding et l'avait coupé en petits morceaux avant de les mettre dans un tupperware. Boîte alimentaire qui attendait sagement dans son sac qu'il se décide enfin à y aller.

Ça ne le surprit pas de voir que la présidente du club attendait que tout le monde parte pour quitter son antre temporaire. Elle s'appliquait dans ce qu'elle faisait et était de très bon conseil. Grâce à elle, le E donnait de meilleurs aspects à ses pâtisseries. Ces dernières donnaient nettement plus envie d'être mangées maintenant.

Quand la demoiselle arriva à proximité de la porte où il se tenait, Kamyl lui demanda simplement si elle était prête. Avant de glisser son sac sur son épaule et sortir des cuisines pour se rendre à l'extérieur. Ils avaient un peu de marche à faire pour trouver les chats errants de la ville. Et même s'ils n'étaient pas pressés, le garçon se connaissait. La marche et lui ça prenait du temps. Beaucoup trop. Son skate l'attendait donc sagement dans son casier. Ce ne serait même pas vraiment un détour puisque ces derniers étaient sur le chemin. Puis pour une fois, il semblait plutôt motivé. Qui ne le serait pas quand il est question de petits chats tous seuls abandonnés ?

« Je pense qu'on peut commencer par traîner vers le port. » Kamyl avait retenu qu'aujourd'hui était jour de marché. Avec l'odeur de poisson omniprésente, il ne doutait pas de la présence des félins dans le coin.

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Un samedi fin Mars

Shanilae Gilane
« classe B »

Kamyl T. Wolff
« classe E »

C'était le week end et la séance du club de cuisine touchait à sa fin. Comme toujours la blonde était de bonne humeur et très enthousiaste, ce qui n'était pas étonnant quand on savait à quel point elle aimait manger. En revanche, contrairement à d'habitude, la blonde était fatiguée et ne pu retenir un long bâillement. La raison de se bâillement était tout simple : Grimmjow, le chaton, parce que Shanilae se refusait à l'appeler le fils d'Ezio, qu'elle avait adopté. Une boule de poil blanche et noire adorable qui avait passé une bonne partie de la nuit précédent à lui sauter sur les orteils et à jouer avec à chaque fois qu'elle bougeait. C'est à dire souvent parce que la B était de ceux qui bougeaient beaucoup en dormant, au plus grand plaisir de Grimmjow visiblement. La blonde avait fini par abandonner et par se lever tôt en se disant qu'elle n'aurait qu'a en profiter pour être productive et faire ses devoirs de la semaines de sorte à ne pas avoir a tout faire en rush le dimanche. Parce que c'était souvent comme ça avec Shani, elle trouvait toujours quelque chose d'autre à faire, une nouvelle idée à exploiter, un nouveau croquis à faire et elle finissait par se retrouver à n'avoir rien fait le dimanche et à devoir tout finir rapidement.

D'autant plus qu'en cette fin d'après-midi, la B rejoignais Kamyl, un ami et membre du club de cuisine pour une mission particulière. Enfin, le mot mission était un bien grand mot pour désigner le fait qu'ils allaient tout les deux passer du temps en ville à nourrir les chats errants. Shanilae avait toujours adoré les animaux, en particulier les chats même si sa passion n'égalait pas celle de Kamyl, quoique. Mais elle ne s'était jamais rendu compte à quel point il y avait des chats errants sur cette île. Pas assez pour rivaliser avec l'île Aoshima au japon qui était peuplée d'environ 120 chat pour 0.91km² de superficie, mais tout de même. Ils avaient donc décidé avec Kamyl de faire une bonne action et d'aller nourrir toutes ses adorables boule de poils.

Une fois que tout le monde eu quitté la cuisine, Shanilae s'assura de bien fermer la porte à clé et rejoignis le E qui l'attendait. Une dernière vérification à son sac lui confirma qu'elle n'avait oublié ni le lait ni les reste de poisson qu'elle avait gentiment demandé à la cuisinière. Après tout ils iraient à la poubelle, poubelle que les chats errants iraient très certainement fouiller donc autant que ça soit utile non ?

— Bonne idée ! J'ai récupéré des restes de poisson à la cuisine et du lait. J'espère que ça suffira a captiver leur attention parce qu'avec toute cette nourriture qui va se vendre au marché ça risque de ne pas leur sembler assez appétissant.

D'un autre côté, s'ils arrivaient à attirer les chats et à les détourner des poissons et autres aliments en vente sur le port, les marchands leur en seraient très certainement reconnaissant. Parce que quand un chat avait envie de voler quelque chose, il trouvait toujours un moyen de le voler et Shani avait apprit cela à ses dépend. Elle qui avait l'habitude de sa chatte, assez vieille mais toute gentille qui ne volait jamais rien et qui était sage, ça lui avait changé quand elle avait récupéré Grimmjow. Ils étaient le jour et la nuit et la nuit était définitivement Grimmjow.

— En tout cas au moins avec le chatons maintenant je suis rôdé aux chats voleurs et rusé alors ça devrait aller tout à l'heure. Au fait tu as besoin qu'on s'arrête quelque part avant d'y aller ?

Ils avaient fini par arriver non loin des casiers et de la porte d'entrée du bâtiment et en voyant les nuages à travers les fenêtres, Shanilae se dit qu'il aurait peut être été plus judicieux d'apporter un parapluie. Elle n'était pas vraiment douée pour deviner s'il allait pleuvoir ou pas aussi elle préférait prendre ses mesures quand le temps ce couvrait. Enfin généralement.

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Pour Kamyl, le marché semblait une bonne idée. Pourtant, maintenant qu'il avait le point de vue de Shanilae, ça ne paraissait plus aussi judicieux. Soit, ils feraient avec. De toute façon, le marché ne dure pas jusqu'à pas d'heure. Et l'adolescent avait toute sa soirée devant lui. Rien de prévu qui l'obligerait à rentrer. Dans le pire des cas, il pourrait donc attendre. Mais ce n'était pas le but. « J'ai pris quelques trucs aussi. » Il indiqua son sac d'un coup d'épaule. En espérant qu'aucun chat du pensionnat ne les suive. Il ne manquerait plus que ça. Que ce soit les mieux lotis qui profitent de l'aide alloué aux sans domicile fixe. Version féline.

Le métis se contenta de hocher la tête pour confirmer le besoin d'un arrêt. Cependant, l'histoire du chaton de la blonde l'intéressait grandement. Ça ne faisait pas longtemps qu'elle l'avait et il n'avait pas encore eu l'occasion de faire sa rencontre. Il avait un truc avec les chats. Le courant passait toujours bien, que le chat soit joueur, hargneux ou encore flemmard. Kam arrivait toujours à les apprivoiser. Plus ou moins. Le temps de jouer un peu et de les faire ronronner. « Raconte-moi, ton chaton. Il s'habitue à son nouveau chez lui ? » C'est clair que passer d'un bungalow à un autre, ça change beaucoup. « Tes colocataires n'ont rien dit ? » Parce qu'il savait très bien que certains aiment les animaux, mais seulement de loin. Ne connaissant pas les autres occupants du bungalow de Shani, il ne saurait dire s'ils étaient ainsi. Mais qu'importe. L'essentiel, c'est que le chaton s'adapte à Shani et que cette dernière apprivoise sa boule de poil.

Alors qu'ils discutaient, ils arrivèrent aux casiers. « On fait un arrêt minute. » Il ne manque plus que les feux de détresse pour signaler aux autres automobilistes qu'il stationnait devant son casier. Oui, la circulation lui manque. Les feux tricolores lui manquent. Même les klaxonnes des automobilistes énervés lui manquent. Il a l'étrange impression de subir une cure de désintoxication. Pas qu'il sache vraiment ce qu'il s'y passe. Mais il a l'impression d'être un camé un manque. L'horreur.

Une fois le skate récupéré, les portes de l'entrée franchies, ils se mirent en route vers la destination. Qui n'était pas vraiment la porte à côté. Il fallait vraiment vouloir les aider ces chats pour faire tout le chemin juste pour un morceau de barbaque. Dieu, Kamyl est condamné. Il les adore.

Après avoir descendu les quelques marches, le skate fut à terre avec Kamyl dessus. S'il pouvait se faire tirer, il n'hésiterait pas. Mais de là à le demander à Shani, il y a un pas. Un énorme. Alors il se contenta de donner une impulsion pour avancer. Pas trop vite non plus. Déjà, ça demande plus d'effort. Puis surtout, si Shani doit lui courir après, le métis n'est pas sûr qu'elle le prenne bien.

Sur le chemin, le jeune homme se fit la réflexion qu'il n'avait pas entendu parler d'un refuge sur l'île. Pour les animaux abandonnés. Intrigué, il en fit part à sa camarade. « Il n'y a pas de SPA ou autre truc du genre dans le coin ? » Ou même juste une vieille dame qui aime les chats et qui les adopte à tire d'aile. Oui à tire d'aile.

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Kamyl T. Wolff
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— Oui ! Il ne lui a pas fallu longtemps pour s’habituer au bungalow, il est même ravi de l’avoir pour lui tout seul. Quant à mes colocataires, ils sont sympa et Grimmjow est tellement adorable que c’est dur de lui résister.

Combien de fois la blonde avait dû ramasser un verre ou un objet que Grimmjow avait cassé durant une de ses périodes où il était surexcité ? Combien de fois avait-telle dû ramasser ses saletés quand il était encore entrains d’apprendre à être propre ou quand il avait mangé quelque qu’il n’aurait pas dû, ou trop mangé, et avait tout rendu sur le sol du bungalow ? Shanilae, tout comme ses colocs auraient pu s’énerver devant toute ses bêtises. Ils auraient pu s’énerver devant leurs vêtements couverts de poils et leurs repas à moitiés grignoté quand ils avaient le malheur de l’oublier. Ils auraient pu, mais il suffisait de regarder cette adorable boule de poils se frotter contre vos jambes en ronronnant pour oublier toutes les mauvaises choses qu’il avait faites. Il suffisait de le prendre dans ses bras et le caresser pour oublier pourquoi on était fâché.
Mais la blonde n’oubliait pas sur le long terme. Elle pardonnait parce qu’il était jeune et qu’il avait beaucoup à apprendre mais elle n’oubliait pas et, pour chaque bêtise que le chaton faisait, elle essayer d’apporter autre chose à ses colocs en échange, quelque chose de positif. Principalement de la nourriture. Combien de fois avait-elle préparé le repas le soir pour tout le monde ou du moins le dessert à cause de Grimmjow ? Bien sûr elle n’y était pas obligée, elle aurait tout autant pu laisser tomber et se contenter de s’excuser et de réparer les bêtises du chaton. Mais la B n’était pas comme ça, la B se sentait coupable que sont chaton les dérangent autant. Alors, comme elle avait confiance en sa cuisine et que c’était la solution la plus sûre et la plus adéquates, elle cuisinait. Le contenu dépendait de la grosseur de la bêtise. Ainsi, pour une petite bêtise, Shani se contentait de préparer son fameux gâteau fondant au chocolat, des cookies ou encore des cupcakes. Quand la bêtise était plus grande, la blonde mettait la main à la pâte pour préparer un repas complet. Elle avait toujours aimé cuisiner alors ça ne la dérangeait pas et c’était l’occasion de tester de nouvelles recettes ou tout simplement de s’entrainer. La délicieuse odeur chocolaté qui se dégageait et envahissait le bungalow tout entier quand son fondant était entrains de cuire aurait mis l’eau à la bouche de n’importe qui. A condition qu’il aime le chocolat et les pâtisseries bien sûr.
Après un court arrêt aux casiers qui sortit Shanilae de ses délicieuses pensées, ils se mirent en route pour le port. Un chemin certes assez long mais sur cette île ce n’était pas étonnant de marcher autant et la blonde s’y était faite. Et la marche avait au moins le mérite de faire du bien au corps et d’aider à éliminer toutes les sucreries et aux cochonneries qu’elle mangeait. Elle jeta un œil amusé au squatte de Kamyl, la seule fois qu’elle avait essayé d’en faire elle était tombée bien comme il faut s’écorchant la peau du genou. Depuis elle n’avait pas re essayé, ou du moins pas debout. Son sens de l’équilibre n’était pas fait pour faire du squatte ou même du patin à glace, alors qu’elle adorait ça.

— Hmm, pas sûre mais on a une ferme alors j’imagine qu’ils pourraient jouer le rôle de SPA un peu là-bas ? Je sais qu’une élève de la classe E travaille là-bas. Et même si elle n’a pas l’air facile à aborder elle est sympa, surtout avec les animaux et je sais qu’elle s’occupe beaucoup des animaux qu’elle trouve.

Son nom lui échappait, ce qui n’était pas très étonnant étant donné qu’elle ne l’avait vu qu’une seule fois en se rendant à la ferme par curiosité il n’y a pas longtemps. Tout ce dont la blonde se souvenait, c’était ce regard vide et cette solitude qui se dégageait d’elle. Comme si elle n’avait plus rien à perdre. Et pourtant, quand le regard de la jeune fille c’était posé sur un lapereaux qui venait réclamer à manger, son regard c’était illuminé. Shanilae n’avait pas cherché à en savoir plus, et elle n’était pas sûre que la jeune fille ai eu envie de dire quoique ce soit mais en la voyant interagir avec les animaux elle s’était dit que si elle avait un jour un problème, c’était elle qu’il fallait aller voir.
Après une longue marche, pendant laquelle Shanilae réalisa qu’il aurait été mieux de prendre de la glace pour que les restes qu’elle avait amenée ne tournent pas. Mais de toute façon c’était trop tard à présent alors elle se contenta de prier pour que tout soit encore bon une fois arrivés.
Comme d’habitude, la ville était animée, bien que l’ambiance générale fût un peu plus tendue à cause de la présence des militaires. Etape 2 : trouver les chats.

— On pourrait demander aux personnes sur le port s’ils savent ou trouver les chats errants ? Il doit bien y avoir un endroit où ils aiment aller en particulier.

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Kamyl voulait bien croire sa camarade. Tous les chatons sont adorables et mignons. Et tous arrivent à obtenir tout et n'importe quoi de sa part. Il serait même prêt à céder sa place sur l'oreiller si ça fait le bonheur d'une petite boule de poil. Non, il n'exagère absolument pas. Quoiqu'il passerait plutôt sa nuit à le regarder dormir. C'est d'ailleurs ce qu'il faisait chez lui, avant de venir au pensionnat. Il prenait Ravioli dans sa chambre. Et le regardait jusqu'à ce que ses paupières soient trop lourdes pour continuer. Seulement là, il se laissait aller au sommeil. Et encore, si son chat venait réclamer des papouilles, il les lui accordait volontiers. Tel un zombie parce qu'en pleine phase de transition entre sommeil et réveil. Mais ça n'a que peu d'importance. Au moins, les ronronnements faisaient son bonheur. Cette époque lui manquait cruellement. Cependant, il savait qu'il ne pouvait pas se permettre de prendre un chat ici. Déjà, il en avait déjà un. Puis il n'arriverait pas à s'en détacher. Kamyl serait prêt à passer sa vie enfermé dans sa chambre pour le plaisir de passer du temps avec un chat. Déjà qu'il n'est pas très assidu à ses cours en temps normal... Si en plus, on lui offre la possibilité d'avoir une excuse valable. Parce que pour lui, rien n'est plus valable qu'un chaton.

Quand Shanilae parla de la ferme, le E ne fit absolument pas le rapprochement entre ça et le petit boulot de Min. Faut dire qu'il ne l'avait pas souvent entendu en parler. Pas sous ce nom-là du moins. « Mh. J'suis pas sûr qu'le proprio soit trop ok. De c'que j'en sais, ça a l'air d'être un grincheux l'type. Mais c'est à proposer éventuellement. » Encore fallait-il faire plus que demander si le type pouvait recueillir les chats perdus. Parce que ça a un coût mine de rien. Il faudrait trouver un riche qui aime les animaux pour lui demander de financer un refuge. Cependant, les mondanités, ce n'est carrément pas le truc de Kamyl. Alors avoir des relations avec ce genre de personne, en plus d'être mission impossible, c'est carrément la traversée du désert. Et même pas à dos de chameau.

La proposition de la blonde n'était pas mauvaise. Cependant, Kamyl doutait qu'elle soit efficace. S'ils interrogeaient les militaires, ils se feraient envoyer sur les roses. S'ils demandaient aux passants, la moitié les ignorerait tandis que l'autre ne saurait tout simplement pas. Quant aux commerçants, ils avaient probablement autre chose à faire que de ce soucier de chats errants. Bien que personne ne devrait avoir mieux à faire selon Kam. « Peut-être trouver des retraités ou des gamins. » Ce qui à son humble avis serait plus pertinent. Parce que oui, son avis compte. À cette heure-là, ils devraient bien trouver des mioches qui jouent dehors. En plus, le temps est plutôt clément. Même si le soleil fait défaut, il ne fait pas excessivement froid. « Ou des gens posés sur des bancs. » Ça au moins, ils arriveraient à trouver. Ils auraient vraiment dû penser à se renseigner avant de venir à l'improviste comme ça. Justement, il y avait deux mamies sur un banc en train de faire du tricot. Charmant. Il est vraiment obligé de faire ça ? Il grimace avant d'indiquer d'un signe de tête leurs proies à sa camarade. « Pourquoi pas celles-là ? » Non, il ne parlait absolument pas des petites mamies comme des objets exposés dans un rayon. Quelle idée... Ok, Kam a un réel problème avec les mamies. Traumatisme de jeunesse en rapport avec un pinçage de joue intensif. Pourquoi sont-elles toutes obligées de faire ça... En plus d'être inutile, ça n'aide pas à rester poli et gentil avec elle. Il espérait presque que Shani décline la proposition. Mais c'est un grand garçon, il n'ira pas ouvertement se plaindre avant d'en avoir fini avec.

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Effectivement, la blonde avait oublié ce détail-là d’autant plus que Shanilae ne passait que rarement à la ferme, par manque de temps. De plus, elle avait aussi du mal à concevoir le fait qu’on puisse vouloir abandonner et laisser de pauvres boules de poils à l’abandon. Elle ça lui brisait le cœur, et c’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait acceptée d’adopter un des chaton d’Ezio, parce qu’elle ne voulait pas qu’il finisse seul dans la nature à devoir se débrouiller, y avait déjà bien assez de chats errants. Mais bon, la B était optimiste et elle était sûre qu’en allant demander avec un plan précis, le vieux qui tenait la ferme ne pourrait pas résister. Après tout s’il tenait la ferme c’était parce que ça lui plaisait non ? Et puis s’ils lui proposaient un deal bien ficelé, surtout en trouvant des volontaires par exemple, et des fonds, il ne pourrait pas dire non. Peut-être même que le pensionnat accepterait de financer. Ça pouvait apporter un plus, par exemple en art quand il fallait des sujets à dessiner ou en biologie s’il fallait observer l’anatomie des animaux, sans les blesser ni leur faire peu bien sûr. Oui c’était à creuser et la blonde se promis de creuser cette piste dès qu’elle aurait du temps libre.

En tout cas, pour l’instant il leur fallait trouver quelqu’un pour les aider et les propositions de Kamyl semblaient être une bonne idée à la B. Les enfants ne pouvaient, en général, pas résister à l’envie d’aller caresser un chat tout mignon, un chat ou n’importe quel animal pourvus qu’il ne fasse pas peur. Quant aux retraités, ce n’était pas pour rien qu’on se moquait souvent des chats gros en disant qu’ils étaient des chats de vieux. Parfois ils se sentaient seul alors ils prenaient un animal. Ou alors ils profitaient de leurs sorties pour se rapprocher d’autre animaux en ville, histoire de passer le temps. Et à peine Kamyl avait fini de proposer cette solution, qu’il aperçut deux mamies sur un banc entrain de tricoter, ce qui fit sourire Shanilae. Sa grand-mère aussi tricotait beaucoup et elle lui avait déjà fait une longue écharpe, ainsi que plusieurs pulls qu’elle ne mettait plus car trop petit.

— Bonne idées ! Allons-y !

Sans plus attendre elle entraina son camarade à la rencontre des deux grands-mères et, après s’être présentée et avoir échangé les banalités habituelles auxquelles on ne pouvait pas couper comme le temps ou encore ce qu’ils faisaient dans la vie et d’où ils venaient, Shanilae leur demanda si elles savaient où trouver des chats errants, qu’ils comptaient nourrir. Les deux mamies leurs répondirent avec entrain certes mais Shanilae devait avouer qu’elle se serait bien passée de tous les commentaires en plus. Parce qu’elle s’en fichait de savoir que la femme du poissonnier avait une aventure avec le boucher d’en face. Et elle s’en fichait encore plus de savoir que le fil du poissonnier était un charmant jeune homme en A à Prismver et qui comptait devenir Avocat. Elles étaient gentilles, vraiment, mais il n’y avait pas pire commère que les personnes âgées du sexe féminin. Bon ok c’était très réducteur et probablement sexiste d’autant plus qu’il aussi beaucoup d’ado et d’adulte des deux sexes qui n’avaient rien à envier aux deux grand-mères qui venaient de les aider. Shanilae les remercia et se hâta de partir avec Kamyl avant qu’elles n’enchainent sur un autre sujet et les empêche tous les deux de partir puis, une fois hors de portée de voix, elle poussa un léger soupir de soulagement.

— J’ai cru qu’elles arrêteraient jamais de parler ! Mais du coup on sait où trouver nos chats, dans l’impasse à côté de la poissonnerie « Chez Dave »… La blonde fit une légère pause, réalisant soudain quelque chose, puis reprit — Euh… tu sais où est la poissonerie « Chez Dave toi ? »

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Quand sa camarade le traîna vers les deux mamies en question, Kamyl se laissa faire. L'idée venait de lui, il n'allait pas se dérober. Il ne pouvait pas. En revanche, sorti des politesses d'usage, Kamyl n'ouvrit pas la bouche et laissa la blonde répondre aux questions et faire la discussion. Lui aussi se foutait des histoires de coucheries du coin. Il y avait déjà bien assez à faire avec celle de l'école, dont il se foutait également, pour ne pas avoir à s'intéresser à celles de la ville. Il ne s'en sortirait pas.

Quel ne fut pas son soulagement quand sa camarade réussit à obtenir l'information désirée. Ni une ni deux, avec une politesse et un remerciement, les deux étudiants se carapatèrent. Plus loin ils se trouveraient, mieux ça irait. L'étape enfer des mamies est terminée. Kamyl pensait en être totalement débarrassée jusqu'à ce que Shani ne lui demande où se trouvait la poissonnerie... Ce qui donne presque l'impression d'être dans un scénario de mauvais film. Le E soupira bruyamment. Parce qu'il commençait à être dépité de leur situation. Il prit tout de même le temps de réfléchir. Mais il sait pertinemment qu'il n'y est jamais allé et que si par pur hasard il est déjà passé devant, il ne s'en souvient absolument pas. Il secoue négativement la tête. « Non. Mais on peut demander dans n'importe quelle boutique. Si c'est pour trouver un commerce, ils sauront forcément. » À moins de tomber sur le seul commerçant qui vient d'arriver et qui ne connaît pas encore ses voisins. Mais ce serait vraiment un manque de chance provoqué. Et Kamyl est persuadé qu'aucun porte-malheur n'est à proximité.

Cette fois, c'est lui qui se chargea d'obtenir l'information. Et justement parce que c'est lui, ça ne le dérange pas de couper court aux explications. La vendeuse a beau être aimable, il n'a pas que ça à foutre de détailler le coin. Il ne vient pas faire un safari. Alors c'est sans hésitation qu'une fois sortit de la boutique de vêtements, il guide sa camarade. D'abord, partir à gauche. Tourner au coin de la rue, en direction de la pharmacie jusqu'au bureau de tabac. Normalement, 'Chez Dave' se trouve dans la rue d'après. « La prochaine fois, on prend un plan. » Parce que sociabiliser ce n'est pas franchement ce qu'il préfère faire. « Et on organise ça un peu mieux. Je ne supporterai pas les mamies une fois de plus. » Le ton était clairement dramatique. Parce que c'est pire qu'une tragédie grecque pour Kamyl.

Malgré les plaintes de l'adolescent, ils trouvèrent leur destination. Non sans mal parce que l'enseigne du bureau de tabac est momentanément cachée par un encart publicitaire. Mais, ils arrivèrent à bon port. Dieu soit loué. « On aurait dû se fier à l'odeur tellement ça pue ici... »

Du coin de l'œil le garçon aperçu ce qui ressemblait à une boule de poil. Doucement, il attrapa le bras de son amie pour lui indiquer sa trouvaille. Le chat en question était d'un roux sale. Il lui faisait penser à Ravioli, quand ce dernier allait traîner dans les coins boueux. « Voilà notre premier client. » Le brun s'approcha de la cible avant de s'accroupir. Il n'avait pas besoin de faire grand chose pour attirer tout naturellement les félins. Encore une fois, il n'eut qu'à tendre la main pour voir approcher le matou. Méfiant. Mais Kamyl avait du temps à perdre pour ces bêtes-là. Toujours.

Quand le chat sembla suffisamment en confiance pour se laisser toucher, il se frotta contre la main du métis en ronronnant. Une expression de pure joie se peignit sur le visage de Kamyl. Il adorait le son d'un ronronnement. C'était son remède à tout. « Je crois que je viens de me faire un ami. »

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Kamyl T. Wolff
« classe E »

Après l’étape Mamie, ce fut l’étape boutique de vêtements mais celle-ci fut bien plus courte. Heureusement d’ailleurs. Heureusement aussi qu’ils ne soient pas tombés sur une vendeuse désagréable au possible qui avait les boules parce qu’ils venaient demander un renseignement et pas acheter. Shanilae suivit Kamyl sans hésiter, c’était peut-être mieux que ça soit lui qui guide. Non parce qu’avec le légendaire sens de l’orientation de la blonde, ils étaient capables de se perdre à nouveau. Elle se fit d’ailleurs la réflexion qu’il valait mieux qu’elle se promène un peu dans cette zone, histoire d’être capable de se repérer au cas où elle aurait besoin de revenir. C’était même assez incroyable quand plusieurs longues années passées ici, elle ne soit passée par ici que très peu.

— Oui ça vaut mieux !

La réflexion du brun tira un sourire à la B, après tout elle se serait bien passée de l’épreuve Mamie aussi. En tout cas, une fois sortis de la boutique de vêtements, ils ne mirent pas longtemps à trouver le lieu indiqué par les deux mamies et heureusement d’ailleurs parce que s’ils avaient continué à chercher longtemps, c’est Shani qui aurait fini par manger la nourriture qu’ils avaient pris. En revanche niveau odeur c’était effectivement pas top ce qui fit froncer le nez à la B. Finalement elle n’avait plus si faim que ça.

— Oui on dirait ! Et a mon avis il va devenir ton meilleur ami quand tu lui auras donné à manger !

La blonde ne se lassait pas de voir Kamyl agir avec les chats. Il avait un don avec ces animaux et il fallait avouer qu'il était vraiment mignon quand il s'approchait d'eux. En même temps, les félins avaient le don particulier, tout comme les chiens d'ailleurs, de faire retourner les gens en enfance. La blonde avait totalement conscience du fait qu'elle se comportait comme une mamie gâteuse à kyatter quand son chaton se roulait devant elle pour un câlins ou encore à lui parler comme si c'était un être humain.
Shani tendit sa main à son tour, attendant qu'un autre félin veuille bien montrer le bout de son nez. Mais elle n'eut pas autant de succès que Kamyl alors elle décida de doucement poser son sac sur le sol et sorti un tout petit morceau de poisson qu'elle posa dans sa main avant de la tendre devant elle. Un animal résistait difficilement à l'appel de la nourriture et, certes, c'était fourbe mais après tout, elle ne leur voulait aucun mal donc c'était bon non ? Timidement un chat commença à s'approcher et la B ne bougea pas d'un poil. Une fois que le chat se fut habitué un peu à elle, elle commença à sortir les reste qu'elle avait apporté et à les poser sur le sol.

— Ça fait quand même de la peine de les voir comme ça ... Tu crois qu'on pourrait essayer de trouver et contacter quelqu'un qui pourrait s'occuper d'eux ? Où faire des annonces qu'on poserait un peu partout pour qu'ils soient adopté...

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Shanilae Gilane

Bénévolat pour les resto du cœur, version féline.

Le commentaire le fit sourire. C'est vrai que ces petites bêtes agissaient beaucoup par intérêt. Donc lui donner de la nourriture revient à s'en faire un excellent ami. C'est ce qu'il allait justement faire. Quand le roux lâchera sa main et arrêtera de ronronner comme un moteur de vieux tracteur. La comparaison semblait fort justement trouvée. Toujours accroupi, Kamyl tenta de coucher le chat sur le dos pour avoir accès à son ventre et le grattouiller à cet endroit-là. Si au départ, le félin montra une certaine résistance, allant jusqu'à mordiller la main du brun, il abandonna bien vite face à son adversaire. Avec les chats, c'est Kamyl qui fait la loi. À n'en pas douter. Et toujours à leur avantage à eux. Jamais au sien. Il était en train de fourrager la fourrure de son nouveau compagnon quand il vit sa camarade tendre la main également. Sans grand succès, avant qu'elle n'y mette un bout de poisson. Et là, jackpot. Maligne. « Sympa la technique. » Le tout accompagné d'un clin d'œil joueur. Cependant, il n'allait pas abandonner son client si facilement. Ce dernier avait également senti la nourriture et semblait être sur le point de choisir sa camarade à lui. Trahison. Disgrace. À son tour, il sortit de la boustifaille de son sac. Son reste de rôti. Les yeux étrécis du roux l'informa parfaitement qu'il n'était en rien prudent de s'interposer entre lui et son futur repas. Chose que ne tenterait même pas de faire Kamyl. La faim, c'est moche. Narguer une pauvre bête encore plus. Alors plutôt que de devoir gagner sa pitance, il la lui offre gracieusement. C'est l'objectif premier de leur visite après tout.

Voir le matou s'empiffrer de la sorte apporta une expression bien triste à son faciès. Il savait bien que tout le monde ne partageait pas son empathie envers cette race animal. Mais de là à les laisser lutter pour leur survie, c'est cruel. Cependant, c'est exactement ça la vie sauvage, la vie animale. Lutter pour survivre. Ne serait-ce que quelques heures de plus, quelques jours. Un peu plus. Tenir bon. Parce que peut-être n'est-ce qu'une épreuve de plus avant une vie meilleure. Il faut y croire. Le E veut y croire.

Un soupir franchit ses lèvres. Malheureusement, tout ne peut pas aller dans son sens. Ça se saurait. Puis l'être humain est tellement superficiel qu'il préfère adopter un chaton dont il est sûr de la provenance qu'un chat dans le besoin. Il préférera toujours un chaton en bonne santé et beau à voir qu'un rescapé des rues un peu plus vieux. Alors que ces derniers demandent tout autant, si ce n'est plus d'attention. Pour en avoir ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie.

La remarque de Shani le sortit de ses tristes pensées. L'idée n'est pas mal en soi. Mais encore faut-il être sûr qu'elle mène à quelque chose. Parce que se démener pour rien, non merci. « Je suis ok pour les affiches. » Suffisamment simple à faire. Surtout, si ce n'est pas lui qui écrit le texte. « Encore faut-il être sûr de les retrouver au moment où ils seraient adoptés. Parce qu'on ne peut pas les prendre avec nous. » Bien sûr que si, ils peuvent les prendre avec eux. Si la certitude que ce n'est que temporaire est là. « Ou alors il faut proposer un bar à chat. » C'est assez populaire en ce moment. Un café ou un bar pour se détendre où il y a plein de chat à caresser. Un endroit rien que pour eux. Généralement où le bruit n'est pas vraiment toléré. Néanmoins, il faut un gérant pour ce projet. Un local également. Mais surtout des clients. Parce que ce n'est qu'avec eux qu'un tel projet pourrait vivre. « Un projet pareil est-il seulement viable sur cette île ? »

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» Just an Accident..or not ? [PV: Shanilae Gilane]
» Shanilae Gilane & N. Karma Jefferson
» les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen
» ( nothing more to say ) ft. shanilae
» Au resto avec une rousse … Pourquoi pas ?

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