les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen
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Sujet: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Ven 24 Nov 2017 - 20:15
v
ent qui roule sur sa peau et feuilles qui viennent danser à ses pieds ; requiem de l'avant dernière saison de l'année. il fait froid il fait triste les couleurs sont mornes c'est la fin de l'automne, le début de l'hiver. une mort de révolue pour commencer la dernière avant que ne renaisse le printemps. mais est-ce vraiment renaître que de se préparer encore une fois à mourir, telle l'année d'avant ?
(je) ne suis pas fille à me torturer l'esprit sur la signification des saisons ; l'hiver tant l'automne ne m'inspirent au mieux que quelques plats caloriques et copieux (dont je me passerai bien ; il le faut je le crains) tandis que l'automne et l'été me font étouffer. ne me demandez pas pourquoi je ne le sais point moi-même ; c'est juste physique (tant pour les couples que la sécheresse aggravée) je n'ai aucune saison préférée.
(pourtant) la voilà sortie, dans ses si jolis habits, au milieu des courants d'air du parc. elle n'a strictement rien à faire là (ni ailleurs, soyons francs) mais elle s'y trouve quand même, le regard tourné vers les nuages. désirée n'a pas (envie) d'être de sortie, n'a pas envie de faire (partie) du paysage où elle semble se perdre comme le sujet d'une photographie. désirée ne (désir) rien si ce n'est se tuer dans l'ennuie caractéristiques de ces mornes après-midis.
(elle) n'a pas envie, en se retournant, de te voir à ses côtés, n'a pas envie de te supporter (pas qu'elle ne t'apprécie pas) non loin de là. tu es de ces gens, nolwen, dont elle apprécie (parfois) souvent la présence (mais surtout l'absence) par vos ressemblances (qui se complètement par leurs écarts) leurs inégalités et leurs oppositions car elle contrairement à toi n'est qu'un (mensonge) une farce, triste mascarade qui se déroule à longueur de journées jusqu'à les suivre dans leurs songes.
▬ on est vraiment obligées de venir se perdre ici pour quelques photos, nolwen ? ça pouvait pas attendre un autre jour ? genre, un jour où il fait chaud. où il fait beau. genre, tout le temps mais pas aujourd'hui, en fait.
Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Sam 25 Nov 2017 - 16:43
Fall & Photos
feat Désirée de La Rose
Les cailloux émettent leur couinement de surprise, certains s'enfonçant plus profondément sous leurs confrères afin d'éviter le contact des bottes qui les martèlent d'un pas enjoué. En cette après-midi de fin d'automne, la pluie n'ose curieusement pas se montrer, mais le vent n'hésite pas à chatouiller les quelques feuilles déjà au sol. Les arbres, revêtus de leur vive parure orangée, contrastent avec les tons bleus grisonnants du ciel. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme, alors qu'elle absorbe le paysage. Dans quelques semaines, l'étang perdra sa transparence, se couvrant de glace. Ce sera une vue sublime qu'elle compte bien venir admirer. L'hiver a un charme inégalable, mystérieux et fragile.
▬ on est vraiment obligées de venir se perdre ici pour quelques photos, nolwen ? ça pouvait pas attendre un autre jour ? genre, un jour où il fait chaud. où il fait beau. genre, tout le temps mais pas aujourd'hui, en fait.
Mais apparemment, tout le monde n'était pas capable d'en saisir la beauté. Elle repousse les cheveux bruns qui réduisent son champ de vision. L'endroit est idéal, et sa camarade s'est déjà arrêtée, alors elle cesse de chercher.
Elle extirpe son appareil photo de son sac, posant ce dernier au sol, et recula de quelques pas pour trouver l'angle idéal. Une passion, certes, mais la raison de leur venue est tout autre : un projet à rendre, un modèle à photographier. Désirée se fond dans le décor à merveille, tout comme elle l'avait espéré. C'est pour cela qu'elle l'a choisie, elle plutôt qu'une autre. Elle aurait pu demander à n'importe quelle fille dont la superficialité et l'égo auraient été charmés par la proposition alléchante d'un shooting photo, mais pas la jeune D.
Nolwen la considère comme une des personnes qu'elle estime le plus dans ce pensionnat, mais c'est relatif. Peut lui importe la popularité que lui offre cette "amitié" - un terme curieux -, elle a rapidement deviné que derrière leurs masques, elles sont plus semblables qu'elles ne le voient. Et cela lui convient, de savoir qu'elles n'ont pas besoin de prétendre s'attacher plus qu'elles ne le veulent, de simplement apprécier la compagnie d'une bonne copine de temps à autre. Les limites à son empathie et sa capacité à maintenir une distance émotionnelle sont son atout en psychologie, mais aussi en relations humaines : petit papillon sociable, caméléon au sourire chaleureux qui veut aider, mais amoureux de sa solitude.
▬ ne doute pas de mon efficacité, ça sera vite fini. puis regarde autour de toi, c'est tellement beau. et le temps est plus agréable que si tu transpirais en plein été. Un clin d'oeil malicieux, et la brune allume sa caméra. Tout est parfait, a été calculé à l'avance, et ce fameux devoir sera terminé en un rien de temps.
Elle lui donne quelques petites instructions, toujours en douceur. Désirée est parfaite, ne proteste pas - elle n'en voit pas sûrement pas l'intérêt - et une dizaine de photos plus tard, Noly s'estime satisfaite. Son matériel rangé, elle s'avance vers la jeune fille pensive.
▬ probablement pas ton plan de carrière, mais tu es d'un tel facile à photographier que tu ferais fureur. Elle lui offre un sourire sincère, réellement reconnaissante. Désirée n'était pas obligée de lui donner de son temps, mais elle l'avait fait. Etait-ce au nom de leur relation, ou la perspective de passer une après-midi tumblr style car c'était ce que les populaires faisaient ? Au fond, peu lui importait les motifs. Elle l'avait fait, un point c'est tout, et lui avait ainsi offert une future bonne note. ▬dis-moi comment te remercier.
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Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Dim 26 Nov 2017 - 12:40
p
uis regarde autour de toi, c'est tellement beau que l'on te dit (pourtant) elle ne sent aucune beauté juste ce (froid) ambiant, cette mort latente qui ronge le sol comme le gris funèbre du ciel. mais il y en dans l'au-delà (le macabre) quelque chose qui l'interpelle, saisit sa fibre artistique (ou ses silencieux appels au secours) elle ne saurait dire ; elle sait juste que ça lui semble si beau, mourir.
(elle) soupire, laisse la b se mettre à la tâche en suivant ce qu'on lui indique de faire (travailler est un calvaire) et elle préfère tant être de l'autre côté de la caméra au moins on ne la (jugera) verra pas ; se sent déjà coupable et rongée par les critiques qui traverseront les occipitales curieux passant devant les clichés. désirée si imparfaite qui aimerait tant ne plus (l')être.
(les) photos se font alors qu'elle attend, trouve le temps un peu long - observe le temps qu'elle aimerait changeant et souffle sur ses phalanges rougies par le froid, tirant sur ses manches dans le vain espoir de les réchauffer. un sourire, pourtant, plein de confiance qui arbore ses lèvres, le regard presque légèrement hautain alors que ses épaules se haussent.
▬ je sais, évidemment, pour qui tu me prends.
(non) vois-tu je ne sais pas, justement. je n'arrive pas à croire à tes propos (qui me paraissent si déments) qui voudrait observer ce corps si laid si distordu si souillé par les cicatrices et les calories qui pourrait bien l'aimer autant que le désirer, l'admirer juste (ne vois-tu donc) à quel point je suis immonde, à quel point je suis une disgrâce (et la grâce j'aimerais bien qu'on me l'accorde) dans une dernière miséricorde.
(tu) ne sauras lui répondre, nolwen, parce que tu n'entendras jamais le craquement de son muscle cardiaque sous chacune de tes syllabes (arrête) ne parle donc plus ; ne lui souris plus (ça la tue) alors qu'elle continue pourtant de lever la tête si haut le dos si droit (d'être meilleure que toi)
▬ en faisant en sorte qu'on s'attarde pas trop où qu'on trouve quelque chose pour se réchauffer entre temps, parce que je me les pèle franc.
qu'on se mente pas.
▬ ou me laisser prendre quelques photos aussi. j'ai un projet à commencer et ça serait une bonne idée que je fasse quelque chose.
Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Dim 26 Nov 2017 - 17:17
Fall & Photos
feat Désirée de La Rose
La tête haute, le regard brillant, c'est d'un ton détaché, indifférent, que Désirée essuie d'une poignée de mots le compliment. Elle est douée, convaincante à s'y méprendre avec son masque sans faille, qui jamais ne vacille. Mais l'oeil expert est un lynx, et se doute de ce qui se tapit dans l'ombre des paroles de son (amie). Nolwen a bien ses soupçons, mais n'émet aucun son : quel intérêt, quand des mêmes crimes elle est coupable ? Comme seule preuve son intuition, elle évite toute confrontation : elle n'en obtiendrait par ailleurs rien de bien utile.
Le vent se lève, cessant de taquiner la nature. La partie commence, les humains perdront. Mais cela est sans compter Nolwen, qui de ce jeu change les règles : le froid se rue sur ses joues, sur ses doigts, les teintant d'un pâle rose. Mais il perd, vaincu par l'inlassable enthousiasme de la brunette qui ne craint que l'été et la colère du soleil.
Mais la jeune D, elle, n'a pas cette résistance, et semble pressée d'en terminer. Elle est franche, une qualité fort appréciable en ces jours de guerres et manipulations interminables. Un langage honnête, qui rappelle à Noly sa propre candeur, lorsqu'elle ne se retient plus. C'est la chaleur qu'elle aspire à enlacer, la douce hospitalité d'un bâtiment, forteresse contre cet ennemi qu'est le froid. Nolwen s'apprête alors à lui proposer de rentrer, peut-être de venir dans son dortoir - elle lui offrira chocolat chaud, plaids et petits biscuits - mais elle est surprise par ce qui franchit les lèvres de la jeune femme.
▬ ou me laisser prendre quelques photos aussi. j'ai un projet à commencer et ça serait une bonne idée que je fasse quelque chose.
Nolwen est perdue, à court de mots. Elle ne sait comment expliquer, que la caméra est une photographie de sa vie. Une simple allégorie de son comportement en société. Elle aime être présente à tous les plans, certes, mais pour ensuite mieux se dissimuler, mieux observer. Elle aime travailler au second plan. Etre le modèle, sous les projecteurs, hors d'une scène de théâtre sur laquelle elle n'a plus à être elle, c'est affronter l'inconnu. C'est assumer ses complexes, ce corps et ses imperfections qu'elle est seule à voir. C'est ignorer cette beauté délicate, que seuls voient ceux qui osent regarder. Mais Nolwen aime que le regard se fixe sur les autres, elle encourage même cela. C'est une chose, de voir les mêmes personnes tous les jours, de se sentir confiante, mais une autre de s'exposer sous un autre angle, sur (trop) de photos que tous verront, tous jugeront.
Mais elle ne pense pas que protester lui offre quoique ce soit. Après tout, elle a bien tiré Désirée jusqu'ici. Sa voix n'est pas tremblante, malgré le chaos qui gronde dans ses pensées, dans sa gorge, mais assurée, comme toujours. Elle sourit même à nouveau. C'est dommage, elle qui sourit si souvent avec chaleur et sincérité, elle se déteste quand elle falsifie ses émotions, se ment presque à elle-même. Mais c'est pour le bien, c'est pour aider quelqu'un. Et le mensonge glisse, l'autorisant à croire elle-même qu'elle en a finalement bien envie.
▬ si tu veux, à ton service. dis-moi juste quoi faire chef, ton projet tes ordres. elle lâche un petit rire, avant de se débarrasser à nouveau de son sac en le posant sur un petit banc en bois.
Elle lève le regard vers les nuages, qui restent silencieux face à sa nervosité. C'est l'heure de commencer.
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Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Mar 28 Nov 2017 - 11:43
les sanglots longs des violons de l'automne
blessent mon coeur d'une langueur monotone
et c'est peut-être bien une vengeance, que de prétexter un projet pour te photographier toi aussi. il y a dans son regard, cette pointe de vide, de froideur (plus froide encore que l'automne en cette heure) vois-tu, tu ne peux le savoir (mais ça lui fait du mal de savoir que tu vas l'exposer à des regards) et elle veut t'infliger la même peine, la même crainte.
(car) elle sait si bien, nolwen, que toi aussi tu préfères te cacher bien au chaud derrière ton appareil (c'est si simple) si préférable que d'être celle qui observe, pas vrai ? juger tout ce qui passe sans jamais être exposée (tirer les ficelles en coulisse plutôt que devoir jouer) elle connaît trop bien l'amertume des deux places (pour te laisser filer).
(ton) sourire est un mensonge, elle le voit si clairement (et ça la satisfait, tout simplement) que de te voir plier à ce que tu ne veux pas faire (quand bien même, tu n'aurais pas eu le choix) car à désirée on ne se refuse pas. elle sourit, elle aussi, de cet air beaucoup trop jovial et satisfait pour que ça n'en devienne pas mauvais.
(ils) peuvent bien croire qu'elle est la victime de son histoire, qu'elle est la tragique, la faible, le sacrifice unique - ils n'auraient pas tord, quand il faut être sûr qu'un jour viendra la guetter la mort (mais) elle n'est ni causette ni bonne cause à sauver (car tout au fond son être est si m a u v a i s) désirée aime faire du mal (plus que personne ne pourrait y penser).
(elle) sent ta nervosité (dont elle ne peut que se régaler) quand elle prend l'appareil entre ses doigts (elle a envie de rire) sent que tu n'as pas son expérience à elle (ça t'apprendra) et elle te donne quelques instructions, prend son temps (rend le supplice plus long) avant de finir par se redresser, un sourire trop poli pour être joli.
— ça me suffira, je pense suffire à quoi, on se le demande, vu qu'elle n'a au fond rien à rendre c'est sympa d'avoir accepté.
mais c'est pas comme si tu allais la remercier (ahah.)
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Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen Sam 2 Déc 2017 - 11:21
Fall & Photos
feat Désirée de La Rose
Ne répond à ses prières que l'écho de ses plaintes, que le ciel s'amuse à moquer. Nul ne l'aidera, nul ne la sauvera. La sauver de quoi - la mort ne frappe pas encore à sa porte. Ce sont des craintes futiles, qu'elle croyait pourtant disparues. Elle pivote et sourit au gré des désirs de la photographe, qu'elle cherche à satisfaire. Désirée était le modèle parfait pour son projet, de sa beauté rare et délicate, et Nolwen n'aurait pas cherché autre. Elle lui avait promis un remerciement, et si tel était ce qu'elle nécessitait ainsi soit-il. Nolwen sait plaire, veut offrir son aide, à l'encontre de ce qu'elle aime faire.
Owain est un professeur hors-pair, et elle sait se présenter à la caméra d'ordinaire. Mais c'est paralysée qu'elle se retrouve pour cette danse, marionnette qui se meut sans conscience. Ce ne sont là plus des clichés candides réservés aux yeux du blond, mais destinés à un plus large public. Ce serait pour tous une chance, pour elle une possibilité d'exposer sa différence, mais c'est la normalité qu'elle chérit, c'est rester loin des regards qu'elle fuit.
Les postures s'enchaînent, tandis que Nolwen garde son silence. Ses pensées se tournent vers ce ballet des branches et du vent, le doux frissonnement des feuilles, le murmure des oiseaux encore présents. Elle se perd dans la nature hors du temps, pour oublier ses tourments. Elle le fait si souvent, pour vider sa tête, ce n'est là pas si différent. Et elle se surprend à oublier la caméra et Désirée, ta présence n'est plus remarquée, seule ta voix guide ses foulées sur le sol des mortels. Cela fonctionne. Elle ne voit pas ton sourire, ne lit pas tes intentions - qu'elles soient ou non mauvaises, c'est fait de toute façon . Elle entend à peine le signal de fin, ce semi-merci que tu lui donnes.
Machinalement elle avance, encore perdue dans sa contemplation des nuages. Elle s'est toujours surprise à rêver, à s'envoler vers d'autres contrées. L'univers est si vaste, et elle ne se voit pas rester à jamais à un seul endroit, contrainte d'oublier tout espoir de le quitter. Elle finira ses études et voyagera, c'est certain. Liam viendra avec elle, s'il le veut. C'est le seul qu'elle tolère à ses côtés, son petit frère qui lui manque tant. Si seulement il avait pu être à Prismver avec elle, alors tout aurait été différent, elle le sait. Ou pas. Mais elle revient à l'instant présent, comprenant qu'on attend d'elle une réponse.
▬ il n'y a pas de quoi, tu sais que je suis toujours volontaire pour prêter main-forte. quelle héroïne Noly, et tu y crois en plus, et tu le fais, telle une abrutie qui se sacrifie par égoïsme, pour te convaincre que tu es meilleure qu'un autre. Mais tu ne le sais pas, toi qui es si fière de savoir comprendre les gens, tu n'as jamais sû t'auto-analyser.
▬ quelle est la suite du programme maintenant ? Je suppose que tu veux rentrer non ? Désirée doit être gelée, et Nolwen ne lui veut pas de mal. Elle ne veut de mal à personne, si ce n'est à elle-même. on est pas très loin des bungalows, je peux t'offrir quelque chose ?
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Sujet: Re: les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ft. nolwen
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