Au resto avec une rousse … Pourquoi pas ?

Je sortais de la douche rapidement. J’avais donné rendez-vous à Lily dans une dizaine de minute maintenant. Tout à l’heure, après une bonne heure passer à la plage à se chamailler, elle à insister pour que je l’emmène au restaurant. Fermant les yeux, je me concentrai alors sur mon pouvoir, me visualisant une carte de l’île. L’adresse de tous les restaurants du coin et leurs cartes apparaissais sous forme de liste dans ma tête. C’est très bizarre comme sensation !
 
Traversant le couloir, j’eu le temps de récupéré quelque fringue que j’avais posé à sécher sur une rambarde. Puisqu’il fallait apparemment me mettre sur mon 31, j’opta pour une chemise blanche à manche longue et d’un veston noir chaud accompagner d’une cravate simple. Sans vouloir faire trop officiel, j’enfilais un simple jean foncé et des chaussures de villes très légèrement habillé. Enfin, je nouai mes cheveux en tresse et me parfuma légèrement.
 
Lorsque que je lus l’heure sur mon téléphone, je sortis en vitesse. Particulièrement ponctuel, je ne supportais pas d’être en retard. Chevauchant ma moto, je démarrai le bruyant moteur pour partir en vitesse. La cabane de la demoiselle ne se trouvait que deux rues plus loin, avec un peu de chance elle m’aurais entendu démarré et se serais dépêché (Parce que oui, elle est capable d’être en retard :p). Arrivant devant chez elle, je constatai que sa fenêtre à l’étage était ouverte. Regardant l’heure à nouveau, je constatai que l’heure fatidique était déjà passée de 5 minutes. Profitant donc de ce petit retard, je fouilla dans le sac de ma moto, mon lézard y avait élu domicile. L’attrapant en le dérangeant en pleine phase de sommeil, j’écrivis un petit message sur le carnet accroché à son dos : Dépêche-toi !
 
Ce lézard était imperturbable, pourtant je ne faisais que le traumatisé. Ainsi, après un petit élan, je le lançai direction tout droit la fenêtre de le chambre de la demoiselle. Le reptile se contenta d’un « Gziiiiiiiii » de protestation mais je n’entendis pas de bruit particulier au moment où il passa la fenêtre. Sans doute qu’il s’était agrippé au mur en face …

Le lézard avait disparu depuis quelque seconde par la fenêtre de la rouquine. Tapotant mes doigts d’impatience sur mon casque sous mon bras, je choisissais le restaurant approprié selon la liste que je m’étais faite. Alors que mon choix se décida, elle apparut par la fenêtre en me faisant un coucou.
 
- Hey ! T'es super élégant ! ♥ J'arrive tout de suite !
 
- Dépêche, au lieu de me mater, j’ai faim moi !
 
Oui, la charrier était plus fort que moi … Surtout lorsque notre entière relation est basé sur qui domine qui, il nous est presque impossible de ne pas se moquer l’un de l’autre. Elle disparut par la fenêtre pour en sortir par une autre, un étage plus bas. Traversant le buisson, elle se plaça en face de moi. La rouquine aussi était très mignonne, surtout en tenu de soirée, mais toujours d’humeur plaisante, j’osai lui faire un petit sifflement. M’ignorant, elle entra directement dans le vif du sujet :
 
- Alors ? On va où ? J'ai suuuper faim !
 
- J’ai pas encore choisi, je vais y réfléchir sur le chemin.
 
Alors qu’elle enfilait le deuxième casque, je démarrai à nouveau la moto. Lorsque qu’elle fut bien agrippé, j’avançai en trombe, direction la ville. Nous étions techniquement pas censé avoir le droit de quitter l’internat la nuit, aussi, je fus obliger de passer par les routes discrètes pour éviter de trop se faire remarquer … Enfin, quand on a un moteur aussi bruyant, tout est relatif après tout. Néanmoins, la route à front de mer était très sympa à parcourir et contournant l’île assez rapidement (avec une bonne vitesse néanmoins).
 
La carte se visualisa dans ma tête, et alors que le paysage défila devant mes yeux, un restaurant se détacha parmi les autres. Regardant l’heure, je calculai le temps qu’il nous faudrait pour y aller. Par chance, ce n’était pas extrêmement loin. Un petit coup d’accélération, la route était déserte après tout, et une dizaine de minute plus loin, le bâtiment apparu. Plus ou moins identique aux images de ma tête, je devinai que c’était ici. Arrivé au parking, je gara la moto et mis l’anti vol.
 
Le restaurant était sur un ponton au bord de l’eau, aménagé dans un ancien port privé. Ils servaient des plats du monde, cuisinés au wok. Décoration à mi-chemin entre la cabane tahitienne et le bois d’une traditionnelle cabane de pèche, il était éclairé par des néons bleu et rose, donnant un coté assez paisible à l’ensemble. Me tournant vers la demoiselle, je lui tendant mon bras.
 
- Bon, tu sais que mon pouvoir manque parfois un peu de précision, surtout si peu de personnes connaissent ce restaurant, mais je pense avoir trouver un truc sympa, bien que je découvre en même temps que toi !

Lorsque nous entrâmes dans le restaurant, mon premier réflexe était de renifler discrètement les odeurs de nourriture. Viaaaaaaaaaande, on ne se refait pas après tout (Hum … Charal …). Je commençais à avoir sérieusement les crocs. Mais dans ma volonté de bien faire, je ne laissais rien paraitre. Lily avait l’excitation d’une petite fille qui tenait son père par la main. Malgré les apparences, je n’avais pas l’impression que l’on paraissait comme un jeune couple. Un serveur vint nous voir mais avant que je rétorque la moindre chose, la demoiselle pris les devants. Hum, soit, après tout. C’est sa soirée ! En traversant le petit resto, je m’intéressai un peu plus à la décoration. Une ambiance très chaleureuse se dégageait de l’ensemble. Les couleurs, les textures, on se serait crus à l’autre bout du monde. Dommage que le temps irlandais ne s’y prêtait pas, j’aurais bien aimé mangé sur la terrasse. Le bar (évidement) attira pleinement mon attention : mon coup se tordais à mesure que l’on marchait à côté (un peu comme une poule oO), mais je pu distinguer un ou deux digestif que j’irais bien checker plus tard. Arriver à la table, je m’installais face à la rouquine.
 
- Je crois que c’est la première fois que j’invite une nana au resto qui ne soit pas ma victime copine ! Profites-en !
 
Le temps d’un échange de quelque blague de mauvais gout, le serveur revint nous voir avec les menus, n’oubliant certainement pas de me tendre le menu AVEC les prix (la prochaine fois c’est toi qui paye !). Souriant de cette démarche, j’ouvris la carte, détaillant instinctivement l’ordre des tarifs. C’est humain après tout, non ?
 
- Un appéritif en attendant ?
 
- Hum … Oui, une bière en pression pour moi, et un coca pour la demoiselle.
 
J’avais pas trop besoin de demander, je commençais à connaitre ses gouts à la demoiselle ! Lorsque le serveur se retourna vers le bar, j’entendis un « Frouuuch » qui attira mon attention. Me retournant, curieux, je vis le cuisiner remuant le wok dans un spectacle de gerbe enflammé face à d’autre client visiblement ravi de la prestation. Les yeux écarquillé, pétillant d’un regard enfantin, je retournai face à la demoiselle :
 
- Tu prends ce que tu veux, moi je veux n’importe quoi, tant que c’est fait avec ça !