[FINI] PARTY GOAL ft. aslinn

Il y avait cette fête qui batait son plein, ces gens si nombreux dans ce dortoir qui ne dormais jamais, des têtes inconnus, jamais vus et puis des amis, des connaissances. Il connaissait peut être trois quart des élèves et assurément que toi aussi, pourtant il n'accrochait qu'à toi, ne jetait pas de coup d'oeil en arrière, ne cherchait ni regard ni sourire ; si ce n'est toi. Parce qu'à l'heure actuel il n'y avait que toi.

Avec lui c'était simple, il s'accrochait à une personne pour ne plus s'en passer, puis il volait ci et là avant de toujours revenir. Il ne pensait pas à autre chose que le fait d'être avec toi, là, maintenant, tout de suite. Peut-être avait-il envie de te prendre la main, de t'emmener dehors faire on ne sait quoi. Peut-être avait-il envie de t'embrasser, juste pour rigoler, juste pour s'amuser. Peut-être avait-il envie de tout te confier, de te chuchoter mille et un secrets. Peut-être. Et si. Avec des et si, il aurait pu refaire le monde - il en était convaincu.

Il était définitivement saoul et carrément bourré. Et bordel. Ça faisait du bien. Un putain de bien même. Peut-être avait-il aussi un drinking problem - peut-être, assurément. Instauré par ses amis, parce qu'ici, tout le monde buvait, tout le monde fumait, tout le monde baisait. Peut-être. Presque. Pour lui en tout cas. Alors peut-être que malgré tout il s'est fait engrainé, peut-être que c'est pour ça qu'il a couché, qu'il fumé, qu'il a bu -- puis inévitablement, il en a pris goût.

Alors il te regarde, toi. Toi et tes putains de cheveux blond et ta mèche frivole, toi et tes airs exubérant, envahissant. Toi et ton éclat, ta brillance, ta présence. Et il se demande, alors que tu te trouves sur ton perchoir, que peut-être, peut-être, tu étais la version améliorée de lui-même. Peut-être que c'est ça qui le gênait. Qui sait. Il ne cautionnait pas tes phrases à deux balles, ni ta lourdeur, ni ta candeur. Il n'était pas naïf au point d'affirmer que tu étais tout gentillet et sans arrière pensées. Mais putain, putain - il t'enviait.

Pire. Il te jalousait.

Ça ne le gênait pas pour autant. Alors peut-être se mit-il à rire trop fort, peut-être - peut-être - se mit-il a te siffler -- ce qui était sûr, c'est qu'il te filmait. Tu étais peut-être la Gossip Girl, il n'empêchait qu'il adorait les dossiers. Il annihila ce sentiment de jalousie, la changeant en une fierté idiote, celle que tu étais son ami ; oui, le crétin là-bas, c'est mon pote ! Il ne pensais plus à ça, l'analyserait plus tard - ou peut-être jamais. C'était mal, pas vrai ?

Il finit par applaudir avec le publique, toujours hilare alors qu'il ne se gênait pas pour te mâter ouvertement - et puis quoi encore - avant que tu ne te décides à revenir, avant de poser cette question ; cette question tellement idiote qui lui donnait envie de rire peut-être un peu plus - et c'est ce qu'il fit.

- c'était parfait ! tu étais parfait ! je t'adore 'linn ! gueula-t-il un peu trop fort en se jetant dans tes bras, l'air complètement pété alors que l'alcool le faisait divaguer. t'étais trop beaaaaau et ce déhanchééé.... j'ai tout mis sur snap ! rigola-t-il comme un parfait abruti dans le creux de ton cou alors que la chaleur du câlin improvisé lui faisait un bien fou. dommage pour la position sexuelle mais j'te pardonne parce que... parce que....dhdbdhxbw- et le reste de ses paroles semblaient inintelligibles ou peut-être complètement inutiles.



oh bordel, oui
il t'adorait et te jalousait !

Cette étreinte semble durer une éternité ou peut-être un instant - qui sait. Il a l'idiote impression de mourir de bonheur, de vouloir rester dans tes bras pour toujours alors que tu le serres toujours plus fort. Or tout se délie et tu le regardes avec cet éclat qu'il ne connait que chez-toi et ça le fait sourire, peut-être un peu trop béatement - trop bêtement.

Alors tu l'embrasses.
Aussi simplement que ça.

Et sous l'action il ferme fort, fort les yeux, peut-être même les fermeraient-ils assez pour croire que c'est un autre qui lui prodiguait. Pourtant, pourtant, il y répond. Il y répond avec cette même fougue, cette envie subite et ça lui fait du bien, ça lui fait du bien cette affection sortie de nulle part, sans signification -- après tout, tu aurais pu embrasser n'importe qui, pas vrai ? Alors l'étreinte se relâche définivement, alors qu'il se rend compte que le geste avait été bref, rapide et ce retour soudain à la realité lui fit perdre pied.

- Viens on va danser ! et dans ta bouche ça teintait comme la plus belle des promesses.

Alors il hoche la tête et tu l'entraînes, tu l'entraînes dans ce monde qui n'appartenait qu'à toi et que pourtant tu partageais à tous. Il y a ces rires, ces caresses, il y a les mouvements, la joie, l'allégresse. Peut-être danserez-vous encore des heures et des heures, peut-être oublierez-vous l'autre et vous-même en même temps, peut-être, peut-être, ne vous arrêtériez-vous jamais.



gamins trop incertains du lendemain