Sujet: Re: [FINI] You break the bridle to make losing control easy [Ezéchiel] Mer 5 Juil 2017 - 23:00
- feelings -
(( my heart does a little "!" when i see u ))
I
l n'attendit pas plus longtemps pour déposer ses pieds au sol, se redresser et s'élancer vers toi, agrippant ton bras avec une force toute nouvelle, semblant te tirer en arrière avec plus de poigne qu'il en fallait, te malmenant sans vergogne avant de t'enlacer fermement, la tête baissé sur ses vieilles converses usées sans oser lever la tête, sans même oser respirer, bouger ou ne serais-ce que faire le moindre mouvement.
Une peur viscérale le pris soudain, la peur que tu disparaisses et que tout cela se termine ainsi, la peur de ne plus pouvoir te voir, te parler, te toucher, une peur qui le fit violemment trembler alors qu'il resserrait sa prise, si fort qu'il aurait pu te briser les côtes s'il n'était pas si menu, si fort pour être bien certain que tu étais là ; contre lui.
L'idée même qu'il se trouvait dans tes bras le percuta ensuite avec la force d'un boulet de canon et son cœur explosa dans sa cage thoracique alors qu'il n'osait toujours pas faire un geste. Il clignait bêtement les yeux, les prunelles voilées d'une trouille qui lui filait la nausée et un instant, il crût avoir un haut-le-cœur, avec l'envie de tout dégueuler.
- attends, attends, attends...juste un peu, un peu plus longtemps. S'il te plait, attends, attends, attends, juste un peu, pour essayer de tout recoller et d'être heureux. Attends, attends, attends, c'est le genre de chose que l'on dit en poursuivant, non pas en agrippant.
-reste. reste.et cette impression de supplier lui donnait envie de pleurer, enfouissant son nez contre le tissu de ton vêtement, cachant un peu plus son visage alors même que tu ne pouvais pas le voir, comme voulant se cacher de lui-même, de cette faiblesse qui lui arrachait le cœur ; gonflant son palpitant.
Ezéchiel c'est un peu le chaud et le froid, d'un extrême à un autre, il semblait bien pire avec toi, il te donnait tout, reprenait ensuite sans ciller, puis offrait à nouveau sans pitié. Il avait bien conscience de toujours, peut-être trop en faire, de toujours, peut-être être trop bancale, de toujours, peut-être être anormal - mais à cet instant précis, il s'en foutait, tout ce qu'il comptait, ce résumait à ta petite personne.
Tout, se résumait, toujours, à toi, Killiam. Dans sa tête, dans ses tripes, dans son cœur, dans sa peau. Et ça le faisait doublement chier, parce qu'il tombait de plus en plus amoureux et il avait cette impression d'être horriblement vulnérable.
- s'il-te-plaît, reste, je suis désolé, je voulais pas, je dirais plus rien mais reste. chuchota-t-il alors qu'il desserrait sa prise tout en s'agglutinant toujours contre toi, plus pour se cacher qu'autre chose alors qu'en prononçant ses mots, il avait envie de mourir - mais tout, tant que tu ne t'en allais pas, pas comme ça, pas si bêtement, si injustement.
et dans son désarroi, ce mélodrame dont vous étiez les acteurs, une pensée l'effleura, sur le fait que tu sentais horriblement bon.
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Sujet: Re: [FINI] You break the bridle to make losing control easy [Ezéchiel] Mer 5 Juil 2017 - 23:19
You break the bridle to make losing control easy
feat. Ezéchiel Prince date. début juin
Tu fuis plus vite que tu ne souhaites le faire, pour mettre fin à tout ça le plus rapidement possible, pour que ça fasse moins mal peut-être, avec l'illusion que, plus vite le pansement serrait arraché, plus vite la douleur disparaîtrait. Tu es tiré en arrière, brutalement, assez pour que tu lâches ton sac sur la surprise et qu'il tombe sur le sol dans un bruit sourd, assez pour que tes pieds s'emmêlent et pour que tu recules d'un pas ou deux alors qu'Ezéchiel se colle contre toi, te demandant d'attendre, les bras entourant ton torse, ses mains dans ton dos et tu t'exécutes. Tu attends. Tu attends sans rien faire, sans oser bouger ne serait-ce que de quelques centimètres, sans oser abaisser tes bras autour de lui, sans oser vraiment te rendre compte de ce qu'il se passait.
Tu as mal à la tête, tu as leur cerveau en feu, tu ne sais plus quoi faire. Tu as l'impression d'être dans un énorme ascenseur émotionnel, un ascenseur qui monte et qui descend sans fin, qui te retourne l'estomac, qui te serre le cœur.
Reste. Reste... S'il-te-plaît, reste, je suis désolé, je voulais pas, je dirais plus rien mais reste.
Est-ce qu'il sent à quel point ton cœur bat fort dans ta poitrine ? Est-ce qu'il sent ton torse se soulever au rythme de ta respiration trop rapide ? Tu ne veux pas qu'il ne dise plus rien, tu ne veux pas qu'il s'empêche de dire les choses, tu t'es mal exprimé, comme presque tout le temps. Tu ne veux pas qu'il s'empêche d'être lui pour toi, tu ne l'as jamais voulu, et c'est quelque chose que tu ne voudras jamais. Tu veux lui dire, tu veux le lui faire comprendre, mais tu as l'impression que plus tu parles, plus tu détruis les choses autour de toi, alors tais-toi... juste, tais-toi, Killiam.
Il desserre sa prise sur toi alors que tu oses bouger enfin, alors que tu oses enfin faire un geste. Et tes bras l'entourent doucement, avec lenteur, comme si tu avais peur de le briser au moindre geste, de le briser au moindre contact. Tu es terrifié, Killiam, ça te fait tellement peur, tout ça. Ça te fait peur de ne pas comprendre tout ce qu'il se passe dans ta tête.
Et cette envie irrépressible que tu avais depuis que vous étiez dans ce salon, cette envie violente que tu refoules depuis quelques temps, tu la repousses encore, empêchant ton visage d'arriver à proximité du sien. Tu caches ton visage dans le creux de son cou, resserrant un peu ton emprise autour de lui, tes bras l'enlaçant, le rapprochant de toi. Ton souffle trop rapide chatouille sûrement la peau de son cou. Et tu es si désolé d'être toi en cet instant, Killiam, si désolé de ne pas pouvoir lui donner tout ce qu'il souhaite, si désolé de ne pas être à la hauteur. Tu ne l'es jamais, après tout, n'est-ce pas ?
— J'veux pas que tu te taises, marmonnes-tu contre sa peau.
Non, tu ne veux pas qu'il se taise, tu ne veux pas qu'il s'empêche de dire des choses, tu ne veux pas qu'il change. Et tu aimerais tellement lui dire que tu es désolé, Killiam, tellement lui dire que tu es désolé de tout ça, tellement désolé de ce qu'il va se passer ensuite, de la fuite que tu vas prendre, de l'absence qui va te définir quelques temps une fois que vous aurez passé la porte. Tu aimerais tellement lui dire que tu es désolé de tout ça, que tu ne le contrôles pas, mais tu te contentes de te taire, de ne plus rien dire, de peur de tout briser une nouvelle fois.
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Sujet: Re: [FINI] You break the bridle to make losing control easy [Ezéchiel] Mer 5 Juil 2017 - 23:55
- feelings -
(( my heart does a little "!" when i see u ))
E
t il te sent tout contre lui, ta respiration brûlante semblant ravager la peau de son cou alors que tes bras l'enlaces à son tour - et il avait terriblement envie de pleurer. S'il aurait pu se fondre contre toi, il l'aurait fait sans hésiter tant sa posture criait haut et fort qu'il ne voulait pas te lâcher.
- j'veux pas que tu te taises.
Il inspire si fort, si fort qu'il sent sa gorge se nouer et s'enflammer à la manière d'un brasier tant l'émotion qu'il ressent et si puissant qu'il en devient destructeur. Il se sent bien, ici, là, comme si la place lui revenait de droit alors que ce n'était pas le cas, comme si tes bras lui était dédier alors qu'il n'y avait rien de cela.
Mais, Ezéchiel, il arrache. Il prend tout, il prend ce qui lui semble lui revenir de droit. Le culot de te juger égoïste était immense, car le plus grand des égoïstes, dans cette pièce, c'était bien lui et personne d'autre - qu'il était simple de ne pas s'y attarder.
Tout comme l'instant si infime que vous aviez partager peu après être entrés dans le salon, tout comme ce moment en salle de musique qui n'appartenait qu'à vous, rien qu'à vous et donc, par conséquent à lui.
Il inspire si fort, si fort, Killiam, qu'il crût en mourir. Parce que ça lui appartenait autant qu'à toi et il ne voulait pas, ne désirait pas que tu lui arraches ce genre de chose aussi facilement, si simplement ; alors il prit une décision.
(( une cruelle et terrible décision qui t'appartenait aussi ))
Il redressa lentement la tête, les paupières soudainement fermés, se retrouvant tout proche de ton oreille alors que ton souffle lui refilait des tremblements incontrôlable, alors qu'il entendait ton cœur pulser à la même vitesse que le sien - et ça lui fit peur, une peur atroce, grisante, prenante.
- je te propose quelque chose. fit-il d'une voix si basse, si douce, qu'elle ressemblait à une caresse, peut-être même à des mots d'amour, plus flagrant qu'un Je t'aime, plus attirant que quoique ce soit.
et il aurait peut-être mieux fallut qu'il se taise
- n'en parlons plus mais... en échange, on peut juste... apprécier ? l'instant. s'il-te-plaît. articula-t-il d'une voix sciemment découpée, plus faible qu'un murmure et par là il signifiait les autres instants, les autres moments, ce qui allait peut-être arriver ou peut être pas. Ne plus se prendre la tête, ne plus chercher à mettre le doigt sur des choses que tu ne pouvais comprendre, taire ce sentiment amoureux qui fleurissait dans sa poitrine, oublier le reste, ce qui est douloureux, ce qui faisait mal, ce qui vous détruisait à petit feu.
Il inspira une nouvelle fois, s'imprégnant de ta chaleur, de ton odeur, profitant comme vous le disiez si bien. Il avait cette envie, lui aussi, de relever plus franchement la tête, de t'agripper le visage en coupe et de t'arracher un baiser sans plus de cérémonie mais il se freina.
parce que s'il le faisait il avait peur de te perdre à tout jamais
-j'en ai marre de te faire du mal. de nous faire du mal pour rien... on est pas doués avec les mots alors... stop.finit-il par avouer à demi mots alors qu'il crevait d'envie de déballer tellement de chose, tellement de chose qu'il tût cependant, dans la peur de t'énerver, de te faire craquer, de te voir prendre la porte une bonne fois pour toute.
parce que t'avais beau dire, c'est lui qui merdait.
-je veux juste être... bien. toi aussi, non ?
avec toi.
et il n'y avait pas de mot plus maladroit.
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Sujet: Re: [FINI] You break the bridle to make losing control easy [Ezéchiel] Jeu 6 Juil 2017 - 0:25
You break the bridle to make losing control easy
feat. Ezéchiel Prince date. début juin
Tu écoutes le silence, sa respiration contre ton corps, les battements de son cœur. Puis tu écoutes sa voix contre ton oreille, son murmure doux qui te fait fermer les yeux, pour te concentrer sur ce qu'il dit, pour t'empêcher de fuir. Parce que tu as beau dire que tu ne veux pas qu'il se taise, tu aurais aimé qu'il arrête de parler, qu'il arrête de mettre des mots sur tout ça. Tu hoches doucement la tête dans son cou. Oui, juste apprécier. Oui, juste ne pas se poser de questions, juste ne pas réfléchir, juste se laisser aller.
Tu as la gorge serrée, tu ne sais même pas si tu serais capable d'articuler une seule syllabe, c'est pour ça que quand il reprend la parole, quand il dit toutes ses choses, tu n'arrives pas à lui dire que ce n'est pas lui qui te fait mal, c'est pas ça qui te gêne, qui te serre le cœur, qui te donne envie de vomir, c'est tout ce que tu ne comprends pas ; mais tu n'arrives pas à ouvrir la bouche pour le lui dire, alors tu te contentes de le serrer un peu plus contre toi, juste un instant. Et la question arrive à ton oreille et tu te contentes de hocher la tête dans son cou, de nouveau, de le serrer contre toi, de glisser tes mains le long de son dos et de fermer les yeux. Tu es fatigué, las de tout ça. Le fait de ne pas avoir dormi la nuit précédente ne t'aide pas.
Vous restez un long moment, comme ça. Tu ne sais pas combien de temps, mais tu sais que c'est long, tu sais que les minutes s'écoulent, tel des grains de sable dans un sablier. Tu desserres enfin l'étreinte, te recules légèrement et ton regard attrape le sien une seconde ou deux.
— Je dois vraiment y aller...
Ton prof allait te tuer de ton retard... peut-être n'irais-tu qu'à ton prochain cours, tu ne sais pas, tu tenteras de rentrer quand même, sait-on jamais, tu pouvais toujours dire que la maîtrise de don t'avait mis dans un état lamentable.
Tu attrapes ton sac sur le sol, le passes sur ton épaule et tu te racles la gorge, te mordilles la lèvre en face de lui, sans savoir quoi faire, puis ta main vient se glisser dans la sienne un moment, ton pouce caresse le dos de sa main et tu te recules enfin.
— A plus tard.
Et quand tu fermes la porte derrière toi, tu as l'impression que tout un monde vient de te tomber sur les épaules.
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[FINI] You break the bridle to make losing control easy [Ezéchiel]