Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 0:14
A
l'instant même où tu te rapproches encore plus considérablement de lui, tout juste après t'avoir délivré ces paroles, il ouvrit les yeux de surprise, papillonnant stupidement alors qu'il était serré tout contre toi. Plongeant dans ce silence avec toi tout en étant perdu -- agréablement perdu.
Le fait est, qu'il ne comprenait plus rien. Dans son esprit si drastique, le fait que tu ne réagisse pas comme d'habitude, comme cela devait l'être quand c'était ce vous, le chamboulait un peu. Il y aussi, qu'il avait sciemment choisit ses mots pour te dire ce qu'il le taraudait, il ne t'avais pas dit Je t'aime, il n'avait pas parlé de ton état à toi, de votre état mais du sien et c'était finement pensé -- parce que dans le fond, c'est tout ce que cela sous-entendait ; il le savait.
Puis tu lui dépose un baiser et il trouve ça profondément incompréhensible ; avais-tu bien compris ? C'est ce qu'il se demandait. Tu pris alors la parole, tout contre son oreille avant de te décaler pour plonger dans ses prunelles, venant sécher les larmes alors que, à sa grande surprise, il ne pleurait plus - trop perturbé.
-... je suis avec toi et, avec personne d'autre. et je sais que ça prouve pas grand chose, mais je suis avec toi. et c'est pas pour rien. - hein ?!
Une ponctuation qui contrastait avec le sérieux de la conversation. Il comprenait tout ce qu'insufflaient tes mots, le sous-entendu à chacune de tes paroles ; il le comprenait sans le comprendre. Il avait l'air d'être bêtement éberlué alors que toute la tension qu'il ressentait s'était envolée, il se sentait simplement pris de court sans saisir qu'il était profondément soulagé.
- ça... ça te va ? ça te dérange pas ?! tu ne vas pas partir ? continua-t-il comme s'il parlait d'un schéma mathématique qui aboutissait toujours au même résultat. je... je doutais pas, je veux dire... je sais que, tu ne laisserais pas quelqu'un entrer comme ça... ((dans ta vie)) ... juste... je... c'est bien ? enfin... ça te va si ? je suis... (amoureux)) débita-t-il précipitamment en rougissant furieusement au vu de sa réaction, des mots maladroits qu'il te balançait et surtout, de s'être monté la tête peut-être pour rien.
Il avait l'air paniqué, pourtant il se sentait soulagé. Incompréhensiblement, il n'attendit pas plus longtemps pour plaquer ses lèvres sur les tiennes avec peut-être un peu plus de force qu'il ne le fallait, alors qu'il n'avait même pas attendu ta réponse alors qu'il mourait de comprendre où il se trompait. Le baiser ne dura pas longtemps alors qu'il se décalait vivement, le geste pouvant passer pour une de ses pulsions bizarre alors qu'il te regardait, perdu, plus que perdu.
- je- ? hein ?
et il t'offrit un sourire tordu -- perdu.
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Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 0:41
Babe it was real
feat. Ezéchiel Prince date. début juillet
D'accord. D'accord, okay, c'est surprenant venant de toi. Toi qui fuis, toi qui ne parle pas de sentiments, toi qui les refuse. Okay, c'était surprenant, mais t'avais pas décidé ça à la légère, tu ne l'avais pas embrassé dans ce placard pour rien, sans être prêt à faire des efforts, sans être prêt à mettre de côté cette peur qui te tordait l'estomac. Tu n'étais certes pas revenu de ton plein gré – tu n'avais pas prévu d'aller le voir ce soir là spécifiquement, mais tu comptais aller le voir quand même, donc ce jeu avait juste accéléré les choses – mais tu étais quand même revenu. Tu n'étais pas parti, tu n'avais pas fuis, tu l'avais embrassé. Tu avais fais le premier pas, et le deuxième aussi. Et tu vous avez enfermé dans ce débarras alors que tu aurais clairement pu partir, faire comme si rien ne c'était passé. Tu aurais pu ne pas lui envoyer de LMS aujourd'hui. Tu étais prêt à faire des efforts, tu en faisais. Alors peut-être qu'ils ne se voyaient pas, peut-être qu'il ne les remarquait pas, mais il n'empêche que tu en faisais, que tu t'appliquais à dire les choses alors que tu n'es pas le genre de personne à parler sentiments et émotions, tu t'appliquais à montrer les choses, à être plus tactile qu'à l'accoutumée... alors oui, d'accord, ça venait presque instinctivement, mais il n'empêche que tu faisais des efforts. Tu n'embrassais pas n'importe qui, tu ne laissais pas n'importe qui rentrait dans ta vie privée, tu ne laissais pas n'importe qui être dans ta chambre, tu ne laissais pas n'importe qui être avec toi et c'était bien la première fois que tu te montrais si vulnérable à quelqu'un en dehors de Théa. Alors...
Alors ça te vexe. Ça t'énerve un peu, te fait froncer les sourcils. Et peut-être que maintenant, tu es un peu sur la défensive.
Et il t'embrasse, et ce baiser à un goût bizarre sur tes lèvres, Killiam, un goût que tu ne comprends pas et qui t'énerve un peu. Parce que tu pensais qu'il te connaissait un peu mieux que ça. Alors oui, la fuite est la première chose à laquelle tu pensais, alors oui, c'était logique d'un certain côté de croire que tu partirais, ou que tu lui demanderais de partir. Mais c'était si mal te connaître que ça te vexe, que ça t'énerve. Parce que tu n'es pas du genre à profiter des gens, tu n'as jamais voulu profiter de quiconque, pas dans le sens où il le mois dernier. Alors tu te redresses, t'assois en tailleur sur le lit. Finalement, discussion il allait y avoir. Tu passes une main dans tes cheveux, le regardes et tu soupires, détournes la tête pour que tes yeux gris puissent se déposer sur ton bureau rangé.
— Tu penses que tu serais ici si c'était pas un minimum réciproque ?
Sérieusement, Ezéchiel ? Ton regard trouve le sien.
— Je veux dire, tu me connais, je crois. Alors, enfin. J'sais pas, tu pensais que je reviendrais après un mois, après la dernière conversation qu'on a eu, sans rien ressentir ? Ça te vient pas à l'idée que ça peut être réciproque ? Que je peux avoir genre, tu soupires, c'est gênant, tu trouves ça gênant : ... que je peux ressentir quelque chose pour toi ? Tu penses que je suis quoi ? Quelqu'un qui vient pour profiter de deux trois bisous dans un placard et d'un câlin de temps en temps ?
Sérieusement, Ezéchiel ? Vraiment ? Tu es un peu las, un peu déçu et vexé. Tu as cette impression que ce n'est pas juste, que tu ne lui as donné aucune raison de douter de tes sentiments, ou du moins, de ta personnalité. Tu n'as jamais menti sur ce que tu ressentais, sauf peut-être à toi-même, quand tu n'étais pas encore prêt à le voir.
— Je vais pas fuir. J'ai pris la décision de pas le faire quand j'ai fermé la porté à clé la dernière fois. Non même, avant, genre, j'ai pris la décision de pas le faire quand je t'ai embrassé.
Et tu parles énormément pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de parler, pour quelqu'un qui ne dit pas les choses et qui est un spectateur de sa propre vie.
— Sérieusement Ezéchiel... tu penses que tu serais ici si je ressentais rien pour toi ?
Et y'a ton cœur qui tambourine, si fort, tellement fort. T'es vexé, beaucoup, et déçu un peu, gêné, énormément. Mais ce qui est majoritaire, c'est la déception sur ton visage, cette déception de comprendre que, finalement, il avait sûrement rien compris ; la déception de comprendre enfin qu'il n'y avait que toi pour qui tout semblait clair ; la déception de comprendre qu'il ne te connaissait pas.
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Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 1:33
E
t tu parles, tu parles comme tu n'as jamais encore parlé. Et il t'écoute, il t'écoute comme il ne t'as jamais écouté. Il ne sait pas quand lui-même s'est redressé, il ne sait pas quand cette discussion face à face a débuté, il sait juste qu'il a merdé, que tu es profondément déçu et qu'il s'est fourvoyé.
pourtant, ça ne lui semble pas logique
Plus tu lui expliques, plus il a envie de t'arrêter, de te dire stop mais il ne le fait pas, il encaisse sans rien dire et attends religieusement ; savoir jusqu'où tu irais. Chacun de tes mots lui fait horriblement mal, parce qu'il ne voulait pas ça, il ne voulait pas entendre ce fond de déception, ce regard lassé et - cette colère. Or, plus tu lui expliques, plus il comprend ton point de vue, plus il sait que tu as raison.
pourtant, ça ne lui semble pas logique
- non, non, non ! fit-il précipitamment en secouant la tête une fois que tu eu fini. ce n'est pas ce que je sous-entendais... je... je t'ai dit que je ne doutais pas. je ne doutais pas de nos sentiments ni de l'importance que ça à, que tu sois ici. c'est justement pour ça, qu'on s'est engueulé, le mois dernier... et, tu m'as prouvé que tu ne profitais pas, il y a quelques jours... ça, c'est clair, pour moi, je...(( je t'aime )) ... je... ne remettais pas en doute ça, je... je suis désolé, je ne voulais pas te faire comprendre ça, comme ça je...
il avait aussi envie de s'excuser pour ne pas trouver ça logique
- j'ai juste été surpris... parce que dire ce qui me défini envers toi, le fait de le dire... appuya-t-il fortement. je... quand je dis un truc pareils, c'est jamais bien, non ? alors... ça m'a surpris sur le coup. parce que, ça fonctionne toujours comme ça ? non ? fit-il d'une petite voix, inquiet de t'énerver encore plus, de définitivement te voir partir.
comment t'expliquer qu'il essayait d'apprendre ?
-pardon. fit-il perdu en baissant les yeux, et c'était peut-être la seule chose qui lui semblait juste dans son monologue qui lui semblait sans fin.
- je voulais pas te blesser ou quoi... je... je sais que c'est réciproque, je sais que tu ne profites pas, je sais que tu ressens quelque chose, je sais que tu ne vas pas fuir car tu as accepté ce que nous sommes. expliqua-t-il tant bien que mal. mais je ne savais pas que dire, à voix haute, que je t... suis amoureux de toi, ne te ferais pas fuir. c'est différent... non ? et c'était une vraie question. Il avait l'impression de ramer dans ses explications dont il ne voyait pas le bout, avec le terrible sentiment que tu ne pourrais peut-être pas comprendre la logique de son esprit un peu tordu.
Il y a que, au final, tu es bien plus à l'aise avec cette relation qu'il ne l'est, dans le sens où - malgré qu'il se sente plus que bien - il ne saisissait pas tout, habitué à complexifier les choses simples et à simplifier les choses compliqués. C'est peut-être pour cela, qu'il avait de l'aisance, il y a un mois, sur ce canapé, pour parler d'un sujet sensible mais qu'il galérait sur des petites choses, des détails, parce que pour lui, quand il ne connaissait pas, il ne savait pas. Il ne connaissait pas, ce Killiam qu'il découvrait, qui lui réchauffait le cœur, qui lui faisait tourner la tête, qui le faisait un peu plus tomber amoureux. Il connaissait un Killiam qui avait pour habitude de fuir, il avait apprit à savoir quand tu voulais partir, il avait apprit à savoir quand ce qu'il disait n'était pas bien - selon les autres. Il sait aussi que les choses sont différentes à présent, qu'elles ont changés, que vous avez changés mais justement, il ne sait pas, il n'a pas encore appris et se repose encore sur des bases, qu'il pensait, il y a de ça quelques jours, encore immuables.
- et puis... toi aussi, tu as sous-entendus que je comptais fuir notre relation... alors pourquoi c'est mal, là... ?
Et sa dernière question n'était pas colère, juste curiosité, parce qu'il ne comprenait simplement pas, comme un enfant qui ne comprend pas qu'on ne doit pas faire telle chose, ni telle chose -- juste comme ça.
tout tournait entre ce bien et ce mal qu'il n'avait jamais pu saisir
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Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 14:03
Babe it was real
feat. Ezéchiel Prince date. début juillet
Il se redresse également et tu le regardes, plus sérieux que tu ne veux bien le montrer. Et il te dit que non, il te le répète, encore et encore même. Et il s'explique, en commençant par te dire qu'il ne doute ps de toi, qu'il ne doute pas de ses sentiments, ni des tiens. Et il continue, disant qu'il a été surpris. Surpris par ta réaction, surpris par le fait que tu ne prennes pas la fuite. Il a raison. Et il te le demande. Oui, oui ça fonctionne toujours comme ça, il dit les choses, tu lèves le ton, et tu fuis ensuite, le laissant seul. Ça fonctionnait souvent comme ça, ça n'avait rarement fonctionné autrement. Alors tu comprends, d'un coup. Parce qu'il n'y a pas que toi dans cette histoire, parce qu'il n'y a pas que toi qui se pose des questions, lui aussi s'en pose, sûrement autant que toi, voire plus. Qu'a-t-il dû penser quand tu ne lui as pas adressé la parole pendant prêt d'un mois ? A l'éviter dans les couloirs, à fuir son regard.
Et il s'excuse, et tu secoues la tête de gauche à droite. Non, il a raison, c'est toi qui a tort sur le coup, et c'est un grand pas pour toi d'avaler ta fierté et de comprendre son point de vue, de l'accepter. Tu n'as pas totalement tort non plus, mais comment pouvait-il savoir tout ça sur toi si tu ne disais rien ? Si tu restais silencieux ? Il ne pouvait pas, et tu ne faisais que lui donner des brides de toi sans te livrer entièrement... comment pouvait-il te connaître et te comprendre ? Et il continue, te disant ce qu'il croyait, ce qu'il pensait juste et, ça l'était. C'était juste, ça l'aurait été le mois dernier, sans aucun problème, sans aucun soucis, sans aucun doute. Le silence prend ses droits un instant, quelques longues secondes avant qu'il ne reprenne. Et puis... toi aussi, tu as sous-entendus que je comptais fuir notre relation... alors pourquoi c'est mal, là... ?
Tu ouvres la bouche, la refermes. Tu ne sais pas par quoi commencer. Tu soupires. C'est tellement compliqué. Tu n'arrives pas à mettre tes pensées dans l'ordre, alors tant pis, tant pis, tu balanceras tout comme ça vient.
— Je me suis imposé. Genre. Explique toi. J'suis arrivé, j't'ai embrassé, j'ai fermé la porte. Je t'ai pas laissé le choix. Je t'ai pas demandé ce que tu pensais de mon mois de silence radio. Je me suis imposé, vraiment. Alors, ouais, quand tu t'es mis à pleurer, la première chose à laquelle j'ai pensé c'est que tu avais eu le temps de réfléchir en étant sobre et que non, ça te convenait pas, ça t'allait pas, enfin que t'étais juste, pas okay avec tout ça.
Un silence, le temps que tu humidifies tes lèvres de ta langue percer avant de reprendre :
— Et puis ouais, c'est différent, t'as raison, mais j'sais pas, j'suis prêt à ça. J'suis prêt à t'entendre râler à longueur de journée s'il faut, à te jouer des berceuses si t'as besoin de dormir, à genre, t'écouter parler, à accepter ce que tu dis, ou, enfin, j'en sais rien à quoi j'suis prêt, j'en sais rien, mais juste, j'suis prêt à être avec toi. Et à pas fuir.
T'es un peu un gosse, Killiam, tu tâtonnes, tu ne sais pas quoi dire, quoi faire, et comment le dire et comment le faire. Tout est nouveau pour toi. Tu n'as jamais été dans une relation, tu n'as jamais cherché à être dans une relation, tu n'as jamais fais d'effort pour convenir à quelqu'un, jamais. Et tu le faisais avec Ezéchiel, pourtant. Alors oui, oui c'est vrai, il ne te connaissait pas comme ça, il ne te savait pas comme ça. Et pourtant, actuellement, tu fais tellement adulte que ça pourrait perturber n'importe qui.
— Et t'as le droit de dire ce que tu veux, on s'en fout que ce soit bien ou pas, t'as le droit de dire ce que tu veux. J'accepterai.
Et ton regard est un peu fuyant, parce que tu n'as tellement pas l'habitude de parler de tout ça, de tout ce qu'il y a dans ta tête, de tout ce que tu n'as pas l'habitude de dire, de ce que tu ne dis jamais. Tu n'es pas ce genre de personne, Killiam. Tu te mords la lèvre et tu relèves ton regard vers lui, pas très certain d'avoir dis ce qu'il fallait dire.
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Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 15:29
I
l t'observe, toujours sans un mot, respectant le silence pour te laisser parler et, plus tu t'expliques, plus ça s'inscrit dans son esprit avec une profondeur toute particulière, un peu comme si tout lui semblait un peu plus clair. Il n'y a plus cette tension palpable qu'il ressentait et la discussion se fait plus raisonnable, à mesure que tes paroles s’enchaînent et que lui, tranquille, t'écoute -- un peu subjugué.
Tu lui expliques la situation de ton point de vue et il hoche vaguement la tête ; c'était vrai, dans le sens où il t'avait laissé la maîtrise de toute la situation, trop désespéré pour avoir le courage de s'imposer à son tour - que sa réaction pouvait porter à confusion. Ensuite, tu lui dit que tu es prêt à tout ça. Pas seulement que tu acceptes, pas seulement tout ça, non. Que tu es prêt à le supporter, à être avec lui, à ne plus fuir, à l'écouter, à s'intéresser, à être sur un pied d'égalité en somme -- au final, il n'avait pas besoin de se censurer, de se prendre la tête, de faire attention, que c'était différent.
— et t'as le droit de dire ce que tu veux, on s'en fout que ce soit bien ou pas, t'as le droit de dire ce que tu veux. j'accepterai.
Ce fut comme un dé-clique, comme le cliquetis d'une serrure qui s'ouvre alors que le mois dernier, dans ce petit salon, tu lui enseignais le contraire.
— pourquoi tu dois toujours parler, tout le temps ? pourquoi tu peux pas juste... juste attendre ? pourquoi tu peux pas... putain. j'suis pas prêt pour ça, okay ?
et soudainement, ça lui semblait logique
Il avait attendu, il avait arrêté de trop s'exprimer, parce que tu n'étais pas prêt. Maintenant, c'était différent, tu l'étais et donc, l'algorithme qui vous reliait depuis toujours n'avait plus lieu d'être puisque le calcul était dépassé. Tu lui signifiais qu'il avait le droit d'être celui qu'il était, qu'il avait le droit de dire ce qu'il voulait et que plus que tout, ça n'avait pas d'importance puisqu'il devait être lui-même et qu'importe si ça blessait, si ce n'était pas bon, si ce n'était pas comme il faut. Il avait autant le droit de s'imposer, de faire les choses comme bon lui semblait, qu'il n'y aurait plus de fuite de ta part -- et ça le submergeait.
Il te détaille, toujours sans un mot, peut-être en approfondissant le malaise que tu dégages et qu'il comprend, car tu te dévoiles à lui, comme tu ne l'as jamais fait et, peut-être aussi le fait que tu mettes les mots, enfin, sur ce tout ça que vous aviez cultiver. Il s'anime un peu, un sourire venant étirer ses lèvres alors que ses yeux reprennent cet éclat où s'écoulait à présent confiance, assurance, soulagement et tendresse, loin de l'effroi, la peur et l'anxiété.
— ... ok. et son esquisse devient plus grand, souriant largement, sans pour autant savoir quoi dire, par où commencer mais en se sentant irraisonnablement bien. tu risques de le regretter. fit-il finalement en rapport avec tes derniers mots et sur son propre caractère alors que son regard se faisait espiègle ; plus pour te taquiner qu'autre chose.j'ai compris, reprend-t-il avec un minimum de sérieux, je veux dire... je comprend mieux, j'me sens moins perdu...
Et il ne s'excusera pas d'être lourd, peut-être lent, peut-être chiant. Il l'aurait fait, il l'avait fait, il y a de ça quelques minutes, mais tu avais pris la décision de l'accepter comme il était et maintenant qu'il avait bien saisit l'ampleur de toute la situation, il n'allait plus s'excuser pour ce qu'il était -- c'était ce que tu voulais, n'est-ce pas ?
—ça me va. ça me plaît. tu me plais encore plus. dit-il soudainement, comme si ça venait de nul part alors qu'il tendait la main pour venir à la rencontre de tes doigts, dans un caresse lente et apaisante.
—ça me rassure aussi. je crois que j'avais besoin que tu me le dises, alors merci. parce qu'il savait maintenant qu'il partait à la découverte d'un Killiam qu'il n'avait encore jamais connu et qu'il ne devait plus se fier à ce qu'il connaissait, qu'il devait apprendre à te découvrir sous un nouvel angle ; y a cette curiosité qui revient, qui s'anime, qui l'enflamme.
Soudainement, il se laissa basculer sur le côté pour se retrouver à nouveau allongé, la tête enfouit dans l'oreiller alors qu'il humait ton odeur, une odeur qui était partout, quelque chose de boisé, de frais, de sauvage qu'il adorait. Les yeux fermés, il poussa un bruit qui ressemblait à un geignement alors que, d'une voix étouffée par le tissu, il reprenait la parole :
—cette conversation m'a tué, je veux dormiiirr...
et c'était sa façon à lui, de passer à autre chose
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Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 16:06
Babe it was real
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Le silence te semble durer une éternité. C'est long, ton cœur tambourine dans ta poitrine, si vite, si fort. Tu flippes un peu, en réalité. Ça te fait peur, tout ça, t'es pas habitué à tout ça, mais tu fais des efforts, tu en fais vraiment, encore plus aujourd'hui parce que tu veux partir sur des bases saines, parce que tu veux tenter quelque chose de sérieux, quelque chose où, certes, vous alliez tâtonner, où vous alliez vous perdre, où vous alliez avoir des hauts et des bas, mais tu veux quelque chose de sérieux et de vrai. Et tu sais qu'Ezéchiel a besoin qu'on lui dise les choses, tu sais qu'il a besoin de mettre des mots sur ce qu'il se passe alors que toi, tu es le total opposé. Tu n'as pas besoin d'entendre les choses pour les savoir, de dire les choses pour qu'elles soient réelles. Tu n'as pas besoin de dire ce que tu ressens, de savoir ce que les autres ressentent... t'en as pas besoin, t'as toujours pris la vie comme elle venait, sans hésitation, remerciant les bons côtés, acceptant les mauvais. Mais Ezéchiel avait besoin de dire les choses, alors tu faisais un effort, tu prenais sur toi, et tu les disais. Au moins aujourd'hui.
Et il ouvre enfin la bouche et tes épaules se détendent, tes dents viennent mordiller tes lèvres, dans ce même tic nerveux et gêné. Ok. Okay. Vous étiez okay. Puis il te taquine, tu lèves les yeux au plafond, il reprend plus sérieux. Il comprend et ça te soulage, parce que tu n'aurais pas été capable d'en dire plus. Enfin si, tu l'aurais fais, mais ça t'aurait sûrement tendu plus que tu ne l'étais déjà et tu aurais sûrement été de mauvaise humeur à un moment donné. Ça me va. Ça me plaît. Tu me plais encore plus. Tes joues se colorent un peu, à peine et tu te racles la gorge en détournant la tête, répondant tout de même à la pression sur tes doigts, en liant vos mains ensembles. Et quand il te remercie, tu te contentes de hausser les épaules, faussement désinvolte. C'était un peu ton rôle, non ? Le réconforter, le rassurer. C'était ton rôle, maintenant, non ?
Et il se laisse retomber sur le lit et tu laisses échapper un léger rire, relâchant toute la tension de tes épaules et tu te rapproches de lui, à moitié allongé sur lui, tes coudes des deux côtés de sa tête. Tu cherches son regard, ne le trouves, pas, alors tu glisses ton visage dans le creux de son cou, ton nez frôlant sa peau, et tu as quand même besoin de lui demander, pour être sûr que ça va de son côté, pour être sûr qu'il est sûr.
— Donc ça va ? On est okay ?
Parce que ça te fait peur, un peu. Ça te fait peur qu'il se dise que tu n'en vaux pas la peine, ça te fait peur de penser que t'es pas assez, que c'est pas suffisant ce que tu lui donnes. Mais tu tais toute ces peurs au fond de toi, tu les enterres quelque part, loin, très loin. Et elles ressortiront sûrement un jour, comme tout est ressorti avec Théa, mais pour le moment, tu n'y penses pas. Tu veux juste être sûr que tout est okay entre vous, que tu peux te laisser aller, que tu peux apprendre à le connaître dans son intimité, que tu peux le découvrir de toutes les manières qu'il soit sans qu'il n'y ait rien à regretter, ni de son côté ni du tiens.
Tu veux juste être sûr. Sûr de ce qu'il veut. Avant de tomber pour lui.
InvitéInvité
Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 17:16
I
l t'entends rire et plus celui-ci se prolonge, plus il en tombe amoureux, plus son cœur y répond - langoureux. Il sent ton corps sur le sien, ta chaleur qui s'écrase contre lui, il sent tes bras l'encercler, il sent ton nez et cette caresse, il entends tes paroles, en écho aux siennes -- on est okay.
Il laisse échapper un rire, un peu ridicule puisque toujours étouffé dans l'oreiller, alors qu'il sent un frisson le parcourir, puis il se décale un peu, révélant la moitié de son visage alors que ses prunelles s'ouvraient pour te chercher du regard à son tour, sans le pouvoir alors que tu te réfugiais toujours dans son cou ; se contentant de regarder en face de lui, détaillant tes mains.
— oui. oui. plus que ça, même. souffla-t-il tout sourire en rentrant son visage, t'obligeant à te dégager pour pouvoir te regarder, tordant un peu le cou pour plonger dans cette grisaille si rassurante, si apaisante, alors qu'il inscrivait dans sa rétine chaque détails de ton visage avec un soin tout particulier.
et il l'avait sur le bout de la langue
— je t'aime.
Il ne te laissa pas le temps de réfléchir, ni le temps de saisir pleinement, qu'il plaquait déjà ses lèvres sur les tiennes, peut-être un peu trop vite, peut-être un peu trop précipitamment, mais il y inscrivit une douceur, une tendresse, sans égale alors que le baiser ce faisait maladroit et pourtant porteur de tout les sentiments qu'il n'avait encore pas osé te délivrer, qu'il n'avait pas osé exposer parce qu'il avait peur qu'il soit trop grand pour des mots dénués de sens, pour toi.
Et il avait sortit ces trois petits mots de nul part, comme à son habitude, trois petits mots qui normalement, doivent être délivrés à un moment précis, particulier, important, parfois de manière théâtrale ; cela aurait été son genre -- n'est-ce pas. Pourtant, il te le dit, il te le susurre, il te le murmure à cet instant et pas à un autre, comme si c'était quelque chose d'insignifiant, alors que, tout au contraire, il savait pertinemment ce qu'il faisait.
Ce Je t'aime ne cherchait pas de réponse, ne cherchait pas de Et toi, est-ce que tu m'aimes aussi ? Et c'est pour cette raison qu'il s'était dépêché, pour ne pas te laisser l'inconveignant d'y répondre, ce n'était pas n'importe quel Je t'aime. C'était là, la dernière barrière qui lui restait envers toi, c'était sa preuve qu'il était sûr et certain de ce qu'il faisait en te les confiants, qu'il avait conscience de ce que cela impliquait, que cette relation était sérieuse, particulière et que tu lui étais incommensurablement précieux.
Ça n'avait rien avoir avec le fait de dire qu'il était amoureux de toi, ces mots là n'avait pas cette distance, il avait une intimité toute particulière, c'était comme se mettre à nu et dévoiler sa plus grande faiblesse, sans honte, sans avoir peur, sans angoisse, avec une sérénité qui prouvait que, oui, vous étiez ok.
Dans le baiser, il se retourna un peu, se remettant sur le dos alors qu'une de ses mains se liait à ta joue, sans pour autant ouvrir les yeux. Ses lèvres se mouvaient contre les tiennes avec une langueur, une lenteur, une douceur, presque intemporel, ses dents venant même jusqu'à mordiller les tiennes, quémandeur, envieux de l'approfondir, tandis que son autre main vint se glisser dans tes cheveux, pour y apprécier la douceur.
et il n'avait jamais été à ce point lui-même
InvitéInvité
Sujet: Re: [FINI] Babe it was real [Ezéchiel] Mar 11 Juil 2017 - 17:36
Babe it was real
feat. Ezéchiel Prince date. début juillet
Oui, ça allait, Killiam. Regarde vous, ça va, tout va bien, tout est okay, il n'y a rien qui vient enlever cette perfection du moment, cette tendresse. Regarde vous, Killiam, à enfin profiter, à enfin ne plus vous poser de question. Sens-tu à quel point tu es détendu ? A quel point il est lui-même ? Comprends-tu dans tout ce que tu t'impliques, tout ce que tu seras ? Parce que tu avais toujours pensé à un nous, et jamais à un je, et ce mois-ci, tu avais dû faire tellement d'effort, tu avais tellement dû te chercher, te retrouver, pour pouvoir penser à un je, et ensuite à un nous, totalement différent du premier. Au bien-sûr, rien ne changeait vraiment, mais il y avait quelque chose en plus, il y avait tout ce qu'il signifiait, tout ce qu'il était pour toi. Il est tellement plus que tu ne veux bien le dire, tellement plus que tu ne veux bien te l'avouer. Oh bien-sûr, tu le sais. Tu sais ce que tu ressens pour lui, tu sais que c'est plus que l'apprécier, tu sais qu'il y a réciprocité de ses sentiments, mais peut-être que tu n'es pas encore sûr qu'ils soient aussi fort que les siens, alors tu attends, tu attends pour lui dire moi aussi ; tu attends que tes sentiments arrivent au même niveau que les siens. Ce n'est qu'une question de temps.
Il te regarde droit dans les yeux et tu sombres dans son regard doré sans hésitation, sans en avoir peur, sans appréhension... avec même de la curiosité dans le regard, de l'envie. Et ces trois petits mots, totalement différent de ceux qu'il t'a dit tout à l'heure. Ce n'est plus je suis amoureux, c'est je t'aime. Ce n'est pas pareil, c'est différent. Et ton cœur fait une embardée, ton estomac se tord, non pas d'appréhension, non pas de peur, mais de ce plaisir incommensurable de savoir qu'il t'aime, que c'est vrai, que ce n'est pas pour rien toutes ces nuits sans dormir, tous ces cris dans les oreillers, toutes ces pompes pour assommer ton corps. Ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'il y a un toi, et qu'il y a un lui. Et que vous êtes ensemble, que vous formez ce vous si beau, dans une harmonie tendre, un peu comme ses lèvres sur les tiennes, ses dents les mordillant.
Il y a toute cette douceur entre vous, qu'il te donne, que tu lui rends, que tu lui donnes et qu'il te rend. Cette tendresse quand tes doigts passent dans ses cheveux alors que tu es toujours appuyé sur tes coudes. Il y a cette chaleur, cette tendresse, ce besoin d'en avoir plus, de profiter, de vous découvrir, de vous embrasser et de vous embraser. Et tu approfondis ce baiser qui marque réellement le début de votre relation, qui marque réellement le début de ce que vous êtes, de votre relation. C'est un début d'été, saison des amours volages, mais ô dieu tu sais que ça durera bien plus que ça.
Et si tu n'oubliais pas que le temps s'écoulait... Tu entendrais presque vos cœurs mis à nus battre à l'unisson.