Sujet: [FINI] Just one drink [Narcisse] Lun 17 Juil 2017 - 21:43
Just one drink feat. Narcisse E. Holm - date. mi-juillet
Tu t'attaches à très peu de personne Killiam, tu n'es pas du genre à t'attacher, mais, petit à petit, ton cercle intime s'agrandissait. Sûrement un peu à cause d'Ezéchiel. Et tu t'étais attaché à Narcisse, tu tenais à lui, tu appréciais sa compagnie, son calme, cette capacité qu'il avait à être toujours posé et serein. Peut-être n'était-ce qu'une façade, mais dans tous les cas, tu appréciais beaucoup Narcisse.
Alors tu avais un peu agis sur un coup de tête quand tu avais eu l'impression qu'il n'était pas bien, quand il t'avait lâché qu'il avait l'impression d'être enfermé dans une cage ; tu avais mis tes chaussures, attrapé une veste que tu avais enfilé car les soirées étaient quand même fraîche, même en plein juillet, et tu avais rejoins Narcisse. Tu étais passé le récupérer à sa cabane et vous aviez rejoins le quartier festif d'un pas ni trop rapide ni trop lent, sans vraiment parler, sans vraiment ouvrir la bouche, parce que vous étiez ce genre de personne qui n'en avaient pas réellement besoin.
Assis sur la terrasse d'un bar quelconque qui faisait aussi des tapas, vous attendiez qu'un serveur vienne prendre votre commande, ce qui ne tarde pas à arriver. Tu attends que Narcisse choisisse ce qu'il veut prendre avant de commander à ton tour une simple bière et deux barquettes de frites, parce que t'avais la dalle, et que tu étais persuadé que Narcisse n'avait pas mangé non plus. Vos boissons arrivent, comme les deux barquettes de frites, et tu en piques une ou deux avant de boire une gorgée de bière, t'appuyant sur le dossier de la chaise bien plus confortable qu'elle en avait l'air.
— Alors ?
Une nouvelle gorgée de bière et tu reprends :
— Tu peux balancer tout ce que tu veux, ça restera entre toi et moi. Et ces barquettes de frites. Mange, en passant, rajoutes-tu en poussant l'une des barquettes vers lui.
Et tu lui souris, sans vraiment savoir quoi faire d'autre à part l'écouter et être présent.
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Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Mar 18 Juil 2017 - 0:46
« — Just one drink. »
Au delà des mots, y'avait de la souffrance. Ça ressemblait à des piqûres aiguës qui détruisaient ton existence. Le jugement l'anéantissait, c'était là une des chose qu'il subissait depuis des années. L'humain est avide de cette douleur, l'humain aide à anéantir de noirceur. Narcisse tu l'avais remarqué, celle qui te poursuit et qui ne cesse de t'achever. Alors t'avais mal. T'avais mal dans ta poitrine qui battait dans le ronflement de ton coeur, celui qui dort et qui s'réveille sous la terreur. Pourtant tu connaissais la nature réelle de l'homme, ces phrases qu'ils balancent sans même comprendre. Ils ne savaient vraiment rien de toi, de ces pensées qui animent l’entièreté de ton univers, de ta bulle qui s'explose comme du verre. T'avais eu des onces d'espoir Nar, t'as cru qu'un jour ces gens allaient s'retourner vers toi et t'offrir d'la lumière dans tout ce noir. Pourtant, c'était dans ces moments-là où même la pire des vipères semblait être le meilleur ami d'une nuit en solitaire. Parce que ouais, tu te mettais à penser que Calipso était peut être le seul qui puisse t'écouter. Le seul qui puisse t'achever sans réellement t'aimer à côté.
Ton esprit qui s'embrouille, ton esprit s'entremêle dans les fils de ta vie et tu succombes à toutes ces conneries. T'aimerais boire et laisser l'alcool pourrir tes veines, t'aimerais tomber comme lorsque le sommeil t'emmène. Mais tu ne dors pas, tu ne meures pas. Tu restes éveillé en ressentant cette douleur à chaque fois. T'es un peu con Narcisse, t'es trop naif et tu t'laisses trop faire, t'cherches quoi, t'épuiser l'âme pour que tu t'évanouisses ? Alors tu bronches comme un con dans cet univers, tu bronches comme un idiot qui cherche à oublier auprès d'un verre. Puis, y'avait eu Killiam.
Au creux de ton corps tu avais senti un truc. Un putain de truc qui t'avait fait comprendre que Killiiam n'était pas la connasse de rime de drame. Lui c'était le bien-être fou qu't'aimais connaître, celui dont tu avais peur et qui allait, sûrement, disparaître. Pourtant Nar tu ne pouvais pas l'ajouter à ces galaxies, à ceux qui jugent aussi vite qu'ils respirent. Il était différent, peut être comprenait-il les signes d'une vie, celle d'une âme qui ne cesse d'être meurtrie. Nar, t'avais peur de savoir, peur de devoir t'accrocher à ce gars avant d'le voir s'évanouir dans le décor comme tous les autres avant lui. Alors ouais quand il est venu te chercher tu l'as suivi, t'as laissé le silence vous tenir compagnie. T'as laissé ce vide remplir vos corps, tu te disais que la bombe attendait qu'on retire le ressort. ça allait faire boom.
— Tu peux balancer tout ce que tu veux, ça restera entre toi et moi. Et ces barquettes de frites. Mange, en passant.
「Au fond de toi les fleurs fleurissaient, c'était comme une porte qui finalement s'ouvrait, tu sentais comme un étrange vide, celui qui t'retirait toute idée d'suicide. 」
— Dunno how i feel, it's weird. J'sais pas j'ai l'impression d'être déconnecté de tout tu vois ? on pense des trucs de moi, on m'juge et on dit des choses. Maybe i'm too naive. Il pique une frite. don't understand, pourquoi les gens persistent à coller des étiquettes sur ma tronche, t'sais j'arrive pas à me gérer moi-même c'est pas pour me foutre dans des histoires... et il marque une pause qui remplie l'atmospère. ou peut-être je suis vraiment trop con. An idiot uncapable of being realistic ?
Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Mar 18 Juil 2017 - 1:09
Just one drink feat. Narcisse E. Holm - date. mi-juillet
Il n'avait fallu que ces quelques syllabes qui s'échappent de tes lèvres avides de mots habituellement. Il n'avait fallu que ces quelques syllabes pour qu'une avalanche d'autres dépassent la barrière de ses lèvres, et tu ne peux songer que Narcisse doit se sentir extrêmement seul pour te déballer ce qu'il ressent, à toi, toi qui n'est pas grand chose, qui ne le connais que depuis le début du mois, qui ne lui parle réellement que depuis quelques jours. Tu n'as pas l'impression que Narcisse est quelqu'un qui se découvre devant n'importe qui, qui se laisse aller, qui parle de ce qu'il ressent et de ce qu'il lui passe par la tête à n'importe qui. Peut-être que tu te trompes, ce ne serait pas la première fois après tout... mais tu ne peux pas t'empêcher de te dire qu'il doit se sentir si seul pour t'en parler à toi.
Tu l'écoutes, attentivement, faisant attention à chacun de ses mots, notant les changements d'intonations, les demi aveux et tu attends, l'observant, détaillant son visage. Tu avais toujours imaginé tous les amis d'Ezéchiel comme lui : exubérant, sans gêne et sans honte. Quand tu avais rencontré Narcisse la première fois, tu avais clairement compris qu'il n'était pas ce que tu pensais de lui, que tu avais été induis en erreur par des préjugés idiots, et, quand tu avais appris à le connaître, un petit peu, au détour de quelques conversations, tu avais appris à l'apprécier. Une pause. Puis une question et tu secoues la tête de gauche à droite avant de boire une gorgée de ta bière, encore, elle est à moitié pleine. Finalement, ce n'est pas qu'un verre que tu allais prendre ce soir.
— En premier, t'es pas con. Et t'es pas naïf non plus. Pourquoi tu le serais ? Mh. La seule pensée naïve, et tes doigts formes des guillemets dans l'air, que tu pourrais avoir, c'est penser qu'ils arrêteront un jour de te juger. Ça s'arrête pas, et ça s'arrêtera pas. Depuis que j'suis arrivé ici, on arrête pas de me sortir que j'couche avec ma sœur. Les gens aiment faire chier le monde, chercher la petite bête, te faire sentir plus bas que terre. T'sais, le truc habituel de l'humanité quoi.
Tu piques quelques frites, appuies ton coude sur la table et tu cales ton menton dans ta paume, le regardant un moment avant de reprendre :
— L'important c'est ce que toi tu penses de toi. On s'en fout des autres, c'est des cons. Et, j'avoue que j'aimerais bien te taquiner sur Aaron, parce que j'aime bien taquiner les gens, j'le fais de temps en temps, j'avoue, et j'suis désolé si ça t'a gêné, ou emmerdé, ou blessé. C'était pas le but.
Tu te mords la lèvre inférieure, picores de nouveau quelques frites avant de reprendre :
— C'est important, ce qu'ils pensent de toi ? Ou seulement ce que certaines personnes pensent de toi ?
Et finalement, c'est toi qui parle plus que lui, alors que c'était censé être lui qui devait parler. Tu te racles la gorge et t'appuies de nouveau sur le dossier de la chaise, soudain mal à l'aise. Tu étais peut-être allé trop loin.
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Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Jeu 20 Juil 2017 - 0:30
« — Just one drink. »
Ce vent de colère, celui qui tourne autour de ta façade avec un goût amer. Et ces pétales de noirceur, plus tu les regardes plus tu succombes de ce regard aguicheur. Narcisse ces sentiments flottent dans ton coeur, comme un iceberg ils ne peuvent se noyer dans les abysses ; les profondeurs. Tu aimerais pleurer, tu aimerais exploser dans tout l'univers, mais toutes tes larmes t'ont été usurpées. C'est comme si qu'on t'interdissait cette émotion alors tu reprenais un verre. Le liquide te glaçait l'esprit, si vite que ton âme en oubliait que tu vis.
Et ces sons. Ces mots qui te traversent Nar, ces putains de phrases qui te blessent le palpitant à mourir tant la vérité te fait souffrir. T'comprends rien à ta vie, tu penses juste que ta naissance menait qu'à ta mort, que tu pouvais avoir des amis, mais qu'il dispairaitraient sous tes efforts. L'amour était mauvais ; tout comme le doux goût acre de la boisson qui voulait d'crever. Pourtant tu pensais à eux, à ces gens comme Killiam. Ceux qui n'avaient pas le jugement facile, ceux qui te laissaient vivre en gardant un éclait d'oeil futil. Ils faisaient attention à toi, à ce fil qui te tenait droit. Ils pensaient pas que la fin de ton existence amenait à la délivrence, mais tu n'arrivais pas à les croire, trop bête ou bien trop avare de ton propre drame et puis égoistement tu pensais qu'ils viendraient pleurer ton cadavre.
Alors t'as juste laissé ses mots doux aux violons aigres atteindre ton corps tout entier, tu as laissé killiam prendre du temps pour t'expliquer. Tu as aimé Nar, tu as aimé te sentir ainsi et bavard. Alors pour une fois t'as laissé ta planète se balancer, pris une frite, tu t'es dis que c'était le moment à ne pas rater.
— C'est important, ce qu'ils pensent de toi ? Ou seulement ce que certaines personnes pensent de toi ?
Un frisson d'horreur te fige, tu sens au creux de ton estomac ce courant d'air qui empoigne ton âme et qui te fout le vertige.
— C'est important I know.. for me it's important to keep caution. ça l'est ecnore plus quand c'est quelqu'un de proche de moi...je... Tu marques une pause et ton regard se perd dans l'horizon, connard de pouvoir qui te fait perdre la raison. T'sais c'est à cause de quelqu'un que j'suis comme ça...enfin j'sais pas..y'a mon pouvoir tu vois ? J'peux pas passer à côté parce qu'à cause de ça j'pense pas en bien d'moi-même.
Un grimace se dessine sur tes lèvres tandis que tu piques dans ces frites qui te remplissent le ventre. Tu rêves d'une vie sans cette calamités, tu imaginais parfois ta vie dans les airs, ces étoiles qu't'aimerais visiter.
Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Jeu 20 Juil 2017 - 0:52
Just one drink feat. Narcisse E. Holm - date. mi-juillet
Oui, c'est important pour lui, Killiam. Il n'est pas comme toi, à te foutre un peu de ce que pensent les autres, à ne plus faire attention à ce qu'ils disent sur toi, sur vous. Tu t'en fous car tu es un peu un élément du décor, pas vraiment vivant, pas vraiment présent, qui est là et qui disparaît, qui ne fais rien de plus et rien de moins, qui vit comme il l'entend, s'efface ensuite. Tu te mordilles la lèvre quand il continue. A cause de quelqu'un. Et tu aimerais lui demander qui. Est-ce que quelqu'un lui fait du mal ? Est-ce que quelqu'un le menace ? Le fait chanter ? L'emmerde plus que de simples taquineries un peu lourdes ? Tu crèves d'envie de lui demander, peut-être qu'une légère secousse sur les casiers et une menace à peine voilée pourraient arranger les choses ? Et tu te retiens de lui proposer. Tu n'as jamais aimé les conflits, même si tu fonces dedans tête baissée quand il s'agit de quelqu'un à qui tu tiens. Et non seulement tu tenais un peu à Narcisse car tu avais appris à l'apprécier, mais surtout, tu tenais horriblement à Ezéchiel, si tu ne le faisais pas pour Narcisse, tu le faisais au moins pour Ezéchiel.
Il ne pense pas en bien de lui-même, qu'il te dit, avant de picorer quelques frittes, avant de dire que tu ne l'as pas blessé... et tu te contentes de hocher la tête une fois ou deux. Tu cherches les mots, parce que bordel qu'est-ce que tu n'es pas doué avec ça, tu ne l'avais jamais été, ça n'avait jamais été ton fort, les conversations, le réconfort, tout ce qui faisait être une... bonne personne.
— Il est si mauvais que ça, ton pouvoir ?
Tu attends moins d'une seconde avant de lancer, soudain gêné :
— Pardon c'était déplacé, on est pas obligé d'en parler.
On, et pas lui, pas lui tout seul, Killiam. Parce que vous étiez en train d'en parler tous les deux, ils se confiaient à toi et tu aurais aimé lui donner des conseils, tu aurais aimé le rassurer, lui dire que c'était faux, qu'il était une bonne personne, qu'il était... tu soupires, bois une gorgée ou deux de ta bière qui est presque vide avant de reprendre :
— Écoute je... je te connais pas bien, alors je peux pas dire que t'es genre, la meilleure personne du monde machin, que t'es exceptionnel tout ça, j'te connais pas assez pour te dire ça, ou même pour le penser. Mais j'pense. J'pense que t'es une bonne personne. Enfin, t'es une bonne personne de mon point d'vue à moi, tu vois ? Sinon je serais pas là à t'obliger à bouffer des frittes et à t'obliger à parler pour... extérioriser. J'suis pas comme ça. J'me fous des gens, j'en ai rien à foutre des autres, ils m'emportent pas. Ils sont pas importants. Donc, enfin t'sais, t'es dans la liste des gens à qui j'dis : tu peux venir n'importe quel jour à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, j'serai là. Donc, enfin, t'es une bonne personne ?
Tu n'es tellement pas doué avec ça, Killiam.
— Désolé, c'est sûrement pas ce que tu veux entendre, j'suis pas doué avec tout ça, t'sais, j'suis plus du genre à écouter et dire : okay, et partir ensuite comme j'suis venu. Du coup, well, j'apprends un peu. Mais genre, t'es pas une mauvaise personne, et t'as des qualités, t'as sûrement des défauts aussi, mais pour le moment, j'en vois pas beaucoup.
Et tu n'es tellement pas doué pour ça, Killiam, que tu as l'impression de l'enfoncer plus que tu ne l'aides à remonter. Tu as l'impression de lui maintenant la tête sous l'eau, au lieu de l'en sortir et de lui apporter enfin l'oxygène dont il a besoin. Alors tu finis ta bière et tu te tais, ne sachant plus quoi dire, parce que tu as l'horrible sensation de n'être pas ce qu'il lui faut actuellement, pas ce dont il a envie, pas ce dont il a besoin.
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Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Jeu 27 Juil 2017 - 17:46
« — Just one drink. »
— Il est si mauvais que ça, ton pouvoir ?
C'est une visse qui tourne dans son encrier, un marin qui tombe dans l'eau sans jamais se noyer. C'est un poison qui enivre plus d'une âme et qui fait fondre ta vie sous le drame. S'il était mauvais Narcisse, tu ne saurais le dire. Tu ne saurais laisser les mots traverser ta langue pour atterrir dans les pays de ces putains de vérités. Et parfois tu te mettais à penser que ces choses, cette ombre, tu l'avais mérité. C'était ton destin, la noirceur se projetait dans tes veines et broyait tes artères ; un festin. Ouais, parce que c'était tellement horrible que ça te bouffait le l'intérieur, plus tu t'impatientais, plus tu attendais la venue de la nuit dans ton étroit cercueil. La question de Killiam te semblait sans réponse Narcisse, car jamais tu n'aurais su comment expliquer les plus grands secrets de ce qui faisait que tu t'évanouissais..
Ainsi, tu sentais ces connasses de cloches sonner, picotement dans ton ventre qui commençait à s'épuiser. T'avais plus aucune force dans le corps, plus rien pour résister, tu attendais là, béant, cherchant une réponse à balancer. Alors tu te redresses quelque peu, lançant à sourire à cet ami ; il ne s'attendait pas à des aveux. Ton âme ne trépignait pas d'impatience, seulement cette ombre folle qui attendait avec silence. T'sais Nar, elle voulait te détruire, faire de toi une forteresse qui ne saurait retirer ces chaînes qui l'ont toujours fait périr. Pourtant, t'avais confiance en ce garçon en face de toi, là, qui t'aidait avec ces mots et tout ce qui l'accompagne. Toutefois, on sentait cette résistance qui planait dans ton coeur, qui n'voulait pas tenter sa chance. Oui, tu commençais à avoir peur, avoir les tripes qui s'écrasent sous des syllabes de torpeur. Une mélodie de lettres qui consistait à lâcher un concerto de terreur.
Puis, ça touche ton palpitant. Tu le sens battre comme un cheval épris d'une folie certaine ; c'est fascinant. Narcisse, tu sens cette chaleur qui creuse ton esprit, cette douceur qui vire le poison, qui stabilise ta raison. Aux profondeurs de ta vie, personne n'avait réellement dit. Dit. Dit. Ces putain de mots, ces putains de phrases qui te coupent comme la hache d'un bourreau. ça fait mal autant que ça fait du bien, c'est tellement tendre que ça te touche, tu le sens papillonner dans tes mains. Tu fronces un peu les sourcils, décontenancé, déstabilisé par Killiam qui te rassure. Un missile te persécute dans une guerre sans blessure.
—....... Mais genre, t'es pas une mauvaise personne, et t'as des qualités, t'as sûrement des défauts aussi, mais pour le moment, j'en vois pas beaucoup.
ça fait boum.
—C'est...Je-...hum..Je-.. Tu te tais d'un coup et tu laisses le silence bouffer l'atmosphère, te tirailler dans ta bulle te verre. Et tu la brises, tu t'en fous, tu t'enlises. Mon pouvoir c'est la raison de tout, la raison de c'que j'suis ? sometimes my throughts become black, sometimes they are speckled of white. J'sais pas si tu comprends, t'sais il est là partout, avec moi, il a cette massue qu'il tient d'une main d'fer et il essaie de tout anéantir. T'sais Killiam, c'pour ça que je fais attention aux jugements des autres, à ce qu'ils pensent. Lentement tu te redresses et tu finis tes frites, puisant la force où tu la trouves. J'ai ce gars, ce pouvoir, on dit que c'est un ami imaginaire, mais pas pour moi, il est celui qui m'fait penser que j'suis pas une bonne personne et celui qui me ferait croire que ce que tu me dis là n'est que mensonge. Alors...voilà. Une pause. Je le croirais pas, parce que ce que tu me dis ça me touche. ça me touche vraiment putain.. t'es bien le seul à vraiment me dire ces choses là, à vraiment les croire. J'doute pas de toi, j'ai une confiance aveugle en toi parce que tu m'inspires que du bon..j'suis content..j'crois que j'en avais besoin..besoin que ce soit toi, quelqu'un comme toi qui me dise ces choses là.
Ta voix s'éteint dans tes dernières notes et tu prends cet alcool pour qu'il fasse disparaître ce pouvoir qui s'immisce dans son hôte.
Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Jeu 27 Juil 2017 - 21:37
Just one drink feat. Narcisse E. Holm - date. mi-juillet
Il y a un moment de silence. Un moment de silence où tu ne sais pas ce qu'il se passe vraiment, où tu ne sais pas s'il va te dire de te la fermer, s'il va se refermer ou s'il va tout simplement te rire au nez. Il y a un léger moment de silence, ou ni toi ni lui n'osez parler. Puis il ouvre la bouche, parle enfin et toi, tu l'écoutes. Parce que tu es doué pour écouter, Killiam, doué pour te concentrer sur les mots, pour les comprendre, pour en décortiquer la signification... chose que tu savais faire à l'oral, rarement à l'écrit. Mais quand il ouvre la bouche et qu'il s'ouvre à toi, tu ne peux te sentir qu'honorer par ce qu'il te dit, parce qu'il ose t'avouer.
Parce que quand on entend ami imaginaire, la plupart des gens flippent, s'excitent, insultent et crie qu'il faut vous enfermer dans un asile. Mais toi, quand tu entends ami imaginaire, t'as ce sentiment qu'il doit se sentir seul, malgré le fait d'être toujours entouré. Parce que quand on entend ami imaginaire, on pense aux enfants, de moins de dix ans, pas d'un adolescent ; on pense à un gosse qui a du mal à s'intégrer, et qui se crée un ami, parce qu'il en a horriblement besoin... mais quand on a passé l'âge, on crie à la folie et quelque chose change, quand on l'avoue. Tu en es persuadé, quelque chose doit changer chez les autres. La façon de regarder, de fureter autour, comme s'ils pouvaient le voir. Un peu comme ces gens qui vous jugent, Théa et toi, quand vous êtes ensemble. Ce regard qui juge et examine le moindre centimètre carré, juste pour pouvoir vous détruire un peu plus.
Il continue, en disant que c'est ce qu'il avait besoin d'entendre, besoin d'entendre ce genre de choses d'une personne comme toi. Et tu ne comprends pas trop ce que ça veut dire, parce que tu ne te considères pas forcément comme la meilleure personne du monde. Tu es juste... juste ? Tu te mordilles la lèvre, finit ta bière, déjà prêt à en commander une deuxième quand le serveur passera par là.
— Tu ne devrais pas lui accorder plus de crédit à ce qu'il dit que tu n'en accordes à n'importe qui. Enfin.
Tu te mordilles la lèvre, te racles ensuite la gorge avant de reprendre, ta main passant dans tes cheveux pour les emmêler :
— C'que j'veux dire c'est qu'genre... genre. C'est une personne à part entière. Alors, peut-être qu'il te connaît mieux que n'importe qui parce que c'est une partie de toi. Mais en même temps... on est très mauvais pour se juger soi-même, tu vois c'que j'veux dire ?
Tu soupires, tu es très mauvais pour ça. Le serveur passe, et tu commandes la même chose qu'il y a sur la table, excepté les barquettes de frites. Tu sors de ta poche un paquet de cigarette, tu en apportes une à tes lèvres que tu allumes rapidement. L'inspiration cancérigène te détend et tu reprends :
— J'te dis pas comment tu dois agir, je pourrais jamais te dire comment agir, j'suis pas là pour ça, et je sais pas ce que tu vis tous les jours. Mais n'accorde pas plus de crédit à ces paroles que ce qu'elles en valent. Tu vaux mieux que tout ce qu'il pourrait te dire. J'en suis sûr.
Une nouvelle bouffée de cancer qui calme tes mains un peu tremblantes, parce que tu n'as pas l'habitude de parler autant avec des personnes que tu connais si peu, de te dévoiler à travers ses aveux, de te reconnaître dans ce jugement de soi. Alors tu chasses toutes ces pensées malsaines de ton esprit, te concentrant seulement sur Narcisse, car ce soir, il en avait définitivement trop besoin.
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Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Ven 4 Aoû 2017 - 23:37
« — Just one drink. »
Ton corps c'est un mécanisme sans intelligence, sans aucune façon de penser, ça c'est une évidence. Il suit ses propres lois, ses propres conneries et ses tracas. Il t'achève avec des douleurs aiguës, te crève avec une maladie inconnue. Tu ne le comprenais que trop peu Narcisse, tu ne cherchais pas à te soigner ou à faire en sorte qu'il obéisse, parce que tu savais qu'il faisait aussi parti de ces choses aux longues pattes. Ces démons noirs aux yeux rouges et à l'allure d'un sultan maudit n'ayant que le mot mort à la bouche. C'est des rapaces qui attendent un signe de faiblesse, ils te sautent dessus et te bouffent sans aucune trêve. Toutefois, ton corps n'alimentait pas que ces connards éphémères, mais il se gonflait aussi de chaleur, de picotement de bonheur.
Et ces mots-ci. Ceux que jetait Killiam comme ça dans sa tronche, c'était comme l'effet inverse des couteaux qui t'arrachent. Ça ressemblait à un doux coton, une douce mélodie rassurante qui t'embrasse.
— « We only said goodbye with words I died a hundred times »—
Et cette musique entre dans ton esprit sans crier gare, sans crier que parfois tu pouvais crever des milliers de fois pour survivre et briller comme un phare. Puis tu t'abandonnes dans un sourire, un sourire qui veut absolument tout dire. T'es heureux. T'sens ces boules qui naissent sur ta peau, ces frissons et tu inspires, ce n'est pas un bonheur, c'est certain mais c'est quelque chose qui te noie dans l'eau. Ça fleurit autour de toi ; une fleur dans ton cœur.
— J'te dis pas comment tu dois agir, je pourrais jamais te dire comment agir, j'suis pas là pour ça, et je sais pas ce que tu vis tous les jours. Mais n'accorde pas plus de crédit à ces paroles que ce qu'elles en valent. Tu vaux mieux que tout ce qu'il pourrait te dire. J'en suis sûr.
— « The man said, 'Why do you think you're here?' I said, 'I got no idea' » —
Nar, tu te mets à le fixer et tu attends comme un con la fin de sa tirade comme si qu'c'était un sablier qui laisse couler le temps, comme si c'était le moment fatal. D'une canine tu pinces ta lèvre, tes secrets se répandent dans tes veines, cherchent à sortir du brouillard, d'la colère. Au fond de toi tu savais que tu avais besoin de parler, besoin de tout lâcher dans une mer d'eau salée. Tu voulais cracher au monde que c'était la fin, qu'tu valais plus rien. Pauvre tas d'os qui se désintègre dans le noir, sans jamais personne pour se rappeler de lui, sauf dans un cauchemar. On se rappellera de toi comme celui au pouvoir qui rend fou, on te verra un jour rire, puis une corde au cou. Mais. Mais. Y'a ces mots de Killiam qui font que...merde. Merde. Et puis merde.
— t'sais kill, t'as des mots qui me touchent, j'aimerais bien te croire, mais à cause de lui j'arrive à un point où j'pense que j'suis né pour mourir. Son regard s'éteint presque, mais il se redresse. Un lueur passe, comme des larmes qui s’effacent. Mais...j'crois que ce que tu me dis me touche vraiment et ça fait du bien ? Maybe, dunno. J'pense j'avais besoin de l'entendre, vraiment.
Encore une pause, encore un silence, ses pensées se métamorphosent dans l'étroite évidence.
— Merci. Merci Kill. J'te remercierais jamais assez pour ces mots, vraiment.
Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Sam 5 Aoû 2017 - 13:45
Just one drink feat. Narcisse E. Holm - date. mi-juillet
Et il te dit, il te dit que tes paroles lui font du bien, mais pas assez. Pas assez pour qu'il les croie, pas assez pour que ce soit totalement vrai, pas assez, et il continue. Je suis né pour mourir. T'as envie de lui dire qu'on est tous né pour mourir, que c'est le but, que c'est ce qu'il y a à la fin pour n'importe qui, que la vie éternelle n'existe pas, mais tu te retiens de lui couper la parole, tu ne fais que l'écouter, que le regarder et attendre, attentif à sa moindre parole, attentif à son moindre changement de ton, de position. Et il te remercie, et tu te racles la gorge, haussant les épaules, gêné d'être remercié pour si peu. Tu n'avais fais que dire ce que tu pensais. Alors certes tu n'avais pas l'habitude de parler, chose que tu cherchais vraiment à faire le plus possible maintenant, mais quand même.
Tu respires de nouveau une bouffée de cancer, quand le serveur vient vous apporter votre commande de nouveau. Tu cendres ta cigarette dans le cendrier, concentré sur ta tâche, réfléchissant à quoi dire, avant de te concentrer de nouveau sur Narcisse. Narcisse.
Narcisse qui était loin de cette mythologie grecque. Narcisse qui était le contraire même de son prénom. Narcisse pour qui tu avais eu une sorte de coup de cœur un peu bizarre. Narcisse que tu avais envie de voir heureux, comme tu avais envie de voir Théa heureuse. Narcisse que tu n'aimais définitivement pas voir si mal.
— T'sais, on est tous né pour mourir un jour. J'veux dire, genre.
Tu soupires, cherches tes mots avant de terminer ta cigarette et d'écraser le mégot dans le cendrier. Tu reprends après une courte pause :
— Personne est éternel, on crève tous un jour ou l'autre. Mais l'important c'est ce qu'on décide de faire de sa vie, tu vois ? Y'a des cons comme Crane qui pense que le but c'est d'être le nouvel Hitler. Et t'as des gens plus intelligent qui dédie leur vie aux autres, genre, Bouddha. Puis genre, t'as des mecs comme toi et moi, qui vivent comme ils peuvent et qui profitent de ce qu'ils ont. Et c'est déjà pas mal, non ? J'veux dire. Tu vas crever un jour, comme je vais crever un jour, c'est genre, obligatoire, sauf si quelqu'un trouve la vie éternelle. Mais j'veux dire...
Tu as peur d'avoir mal compris ce qu'il t'a dit, alors tu hésites à dire les mots, tu hésites à mettre des mots sur cette sensation bizarre. Et pourtant, tu le fais, après un instant d'hésitation :
— Va pas mettre fin à ta vie à cause d'une seule personne. T'es entouré, et t'es pas tout seul. Y'a Ezéchiel, y'a moi. Y'a Aaron aussi. Enfin, t'es pas tout seul dans ta merde.
Tu prends une gorgée de ta bière, hésitant à reporter ton regard sur lui de nouveau. C'était sûrement pas une chose à dire, tu es très mal placé pour le lui dire, mais tant pis, tu as tenté.
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Sujet: Re: [FINI] Just one drink [Narcisse] Sam 5 Aoû 2017 - 15:22
« — Just one drink. »
T'aimerais dire merci aux dieux de lui avoir offert la respiration, de lui avoir laissé une chance de prendre place sur une station. C'est la terre qui t'a appelé, la terre qui a voulu de toi, parfois on disait que c'était une mère. Pourtant elle voulait rétablir les lois, elle voulait que tu lâches ton dernier souffle ; une dernière fois. Au fond de tes organes tu craches. Tu craches cette supercherie. Tu jures comme un con dans les méandres de tes pensées maudites que tu couperais bien à la hâche.
Plusieurs fois t'as branché les câbles salaces de ton corps, t'as branché ces mots qui sifflent dans le noir, parce que tu t'faisais à l'idée qu'il t'a fallu 19 ans avant la mort. Narcisse, l'idée de laisser ton âme errer sur une terre qui te portait pas dans son coeur ne te faisait pas d'mal, au contraire tu te disais qu'une fois ailleurs tu ne serais plus redevable.
Tu consommes cette bierre sous tes songes, tu laisses le liquide couler dans ton corps et brouiller tes bronches. Et plus tu y penses plus tu te sens idiot. T'es pas seul putain oui, putain. T'es qu'un con Narcisse, un con qui se sentait seul sur son bateau, un con qui n'voyait pas qu'il y avait des gens sur son radeau. Alors sous les paroles de Killiam tu vires tes putains de pensées horribles, tu t'sens immonde d'être aussi égoîste face à ce gars qui t'sors de ta léthargie ; insensible.
Tu nages dans ces immondices, tu te noies dans des cataclysmes, mais Nar, tu n'es pas seul.
— Va pas mettre fin à ta vie à cause d'une seule personne. T'es entouré, et t'es pas tout seul. Y'a Ezéchiel, y'a moi. Y'a Aaron aussi. Enfin, t'es pas tout seul dans ta merde.
Alors toi aussi tu cherches tes mots face à cela, tu cherches des putains de syllabes qui s'encrerait dans cet amas. Ces choses, ces sons, ces boissons qui coulent et s'enlisent dans ton estomac. T'aimerais tout defoncer dans un fracas. Nar, tu fixes ce gars encore une fois et un sourire nait. Killiam n'est pas qu'un simple gars et tu le comprends, tu le comprends tellement que ton coeur en pâtit. Ton coeur se dit que c'est le moment de faire boum sans faire un bruit.
—Je tâcherais d'm'en souvenir. Tu ris un peu. Ezechiel est chanceux...d'avoir un gars comme toi, t'as le don d'me remonter l'moral je sais pas, mais là j'ai qu'une envie, t'écouter et dire merde au monde, merde à tout. Puis vivre quoi, vivre.
Ouais Nar, il te restait plus qu'à vivre.
— « S'il faut mourir, autant vivre à en crever. » —