« The joke loses everything when the joker laughs himself. »
De chaque fleur émanait une mélodie. Chaque son s'glissait dans l'univers pour y charmer des abrutis. Les gens achetaient des plantes pour leur beauté décorative dans une maison, un appartement. Or ils ne voyaient pas les feuilles, l'polen et toutes les raisons apparentes. Ces choses étaient bien plus qu'un reflet d'rayon d'soleil qui les amusait à pousser. Elles devenaient vivantes lorsque leurs pétales, face au jour, semblaient s'éveiller. Les tournesols réfléchissaient dans la chaleur d'une boule de feu tandis que chacune des plantes s'éparpillaient à l'aide des abeilles qui butinent. Un cycle indéniable et sans fin qui font de ces êtres une intelligence douée de mutinerie.
Alors tu soupires dans la chaleur de la serre. Tu soupires dans l'parfum vivant qui règne dans l'atmosphère.
Et c'est bon. C'est un douce liqueur de tendresse qui s'noie dans ton coeur.
Tu venais de passer trois heures à arroser, choyer et dessiner quelques unes des espèces qui s'cotoyaient dans cet endroit. Chrome t'avais encore passé plus de ton temps entouré d'ces choses vertes que des humains qui vivent sous l'même toit. T'cherchais pas à les fuir, juste à toujours éviter le pire. Tu ne voulais pas te mêler à ces bouts de chair ambulants, tu voulais t'laisser virevolter dans ta bulle incessante. Alors tu voguais à travers les chemins des fleurs, tu tournoyais autour d'un oranger mexicain qui avait jadis donné des couleurs.
Une idée. Folle mais amusante germait. Une idée qui s'bataille dans tes plus dures pensées. Tu souris en voyant que tu ne pouvais pas goûter au fruit qui venait de naître. Un rire pourrait sortir de tes lèvres, mais tu te dis que la blague serait amusante une fois faite.
Alors tu envoies Cendre chercher quelqu'un. Tu vas chercher de l'aide pour cueillir un fruit orange venu de loin. Et tu penses au mexique et ses jolies terres, tu penses au coutumes parfois intéressantes mais aussi ternes. Enfin tu t'assois près de l'arbuste qui faisait presque deux fois ta taille, tu t'assois, sort un carnet, ton encre et commence ta toile.
✿ ❀ ✿
— Chrome, chéri, tu as l'air d'aller bien. Un regard de travers de ton oeuvre à sa chevelure blonde. Un presque sourire qui se dessine dans la lumière de l'ombre. Tu aurais presque rit en coeur, mais tu poses ton carnet et tes iris brillent comme des fleurs.
— Amber. Te voilà enfin. Pourquoi irais-je mal voyons....mh Tu en as mis du temps avec d'aussi grandes jambes, tu as pris du poids ? Ton ton reste sarcastique, d'là où il est il voit ta froideur, il voit qu't'es dans une bulle à toi, sans trop de noirceur.
Tu peux me chopper une ou deux oranges ? Elles ont enfin une belle couleur et sûrement un bon goût. Oh et oui je t'ai fais venir pour une orange et non je me fous pas de toi, chéri. Sourire,
toi qui s'fout des humains et des rires,
tu t'lâches dans l'instant.
Tu mémorises ce moment.