Sujet: l'agonie du joker △ drew & anshu Dim 9 Fév 2014 - 19:55
❝ BLACK OUT
• NEMESIS & DREW & ANSHU •
Tout s'annonçait pourtant bien. Le soleil avait décidé de se cacher derrière d'épais nuages cotonneux et gris. L'air s'était rafraîchi, mais c'était tout de même une journée agréable en prévision. Mais pour toi, et ce depuis quelques temps déjà, toutes les journées étaient devenues fades, sans intérêt. Ce jour-là, tu avais décidé de prendre un congé. Juste pour cette journée. T'avais besoin de faire le vide dans ton esprit.
Tu t'étais rendu à la plage bordant Prismver. La mer était un peu agitée et le temps se couvrait. Mais tu t'en moquais bien. Le temps faisait presque écho à ton humeur. Maussade, brisé. Tout a commencé le jour où cet élève est venu t'avertir que Drew était vivant. Tu avais traversé l'Ecosse pour retrouver le ténébreux. Violer ses sépultures, même s'il était vivant, t'avait beaucoup marqué. Le déterrer et le découvrir vivant et si faible fut un autre choc. Puis il y eut le mensonge.
Deux longs mois durant lesquels tu as préféré protéger Drew plutôt que de prendre la peine d'avertir les personnes les plus proches de l'écossais. Et lorsque, enfin, il revint, la haine naquit. D'abord Anshu, puis Sarah. Perdre Sarah a été douloureux, mais tu aurais pu surmonté ça. Perdre l'égyptien, en revanche, est quelque chose que tu n'as pas réussi à accepter.
Tu avances dans le sable, une main dans la poche, l'autre serrant ton sweet au niveau de ton coeur, par mécanisme. Tu fermes les yeux. Après tout ça, Betsabe est partie. Sans apporter de raison suffisante. Son départ fut bien plus gênant que tu ne l'aurais pensé. Tu secoues la tête, inspirant profondément.
Et soudain, ta respiration s'accélère. Tu t'arrêtes, fronçant les sourcils. Tu connais cette sensation. La main sur le coeur, tu sais ce qui est en train de se passer. Et tu te sens si impuissant. Pour la première fois depuis longtemps, tu te sens impuissant, vulnérable. Tu sens une pression, une vive douleur. Tes paupières se ferment et tu sens bientôt la texture du sable sur ton visage.
Black Out.
Lorsque tu te réveilles, tu es frappé par la blancheur presque aveuglante des lieux. Tu clignes des yeux en grognant, t'habituant doucement à la lumière vive. Tu te sens si épuisé. Tu baisses les yeux et tu remarques une aiguille plantée dans ton bras. Tu es dans un lit d'hôpital. Et si tu es là, c'est que tu n'es plus sur l'île de Prismver. Où diable peux-tu être ?
Tu redresses la tête, et tu les vois. Drew et Anshu. Bordel.
▬ ...qu'est-ce qui s'est passé ?
Tu poses machinalement la question, mais tu sais très bien ce qu'il s'est passé. Tu veux savoir pourquoi ils sont ici. Drew, à la limite, tu comprends. Mais Anshu... ?
Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Dim 9 Fév 2014 - 21:26
NEM&DREW&ANSHU
Hors de Prismver. Chambre d’hôpital, où reposait le corps endormit du surveillant déchu. Calme, alors que le soleil voilé par les stores n’était pas accepté dans la pièce où filtrait tout de même buelques brins de lumière, quelle ironie. Pour une fois, c’était le soleil qui se foutait de la gueule des âmes en peine.
C’était un jour presque ordinaire, où Anshu avait tout bonnement suivi l’écossais où qu’il allait pour le tenir en laisse, écartant les femmes qui s’approchaient de lui d’un coup de pied des plus royaux. Et il râlait, grognait, lui reprochait d’être un homme à femmes et d’autres injures égyptiennes et qu’il avait pas intérêt à faire l’amour avec un autre en ayant même tenté de le chauffer un peu. Finalement, c’était un corps qui était venu titiller leur vue. Un corps inerte qu’ils connaissaient que trop bien, autant l’un que l’autre.
Nemesis O’Connor.
Drew et Anshu étaient là, alors que le silence mourrait dans cette pièce d’une blancheur trop éclatante pour les deux. Le Prince ne lui avait pas accordé un regard, yeux rivés sur le carrelage, faisant les cent pas dans cette cage immaculée si étroite.
Le Prince grogne, souffle, jette des regards par la fenêtre, fixe toutes les cinq minutes le visage métisse du surveillant en espérant que ses paupières laissent place à ses pupilles. Mais rien - le temps semble passer lentement, alors que l’horloge se moque en laissant les secondes s’écouler sous un bruit sordide et frustrant.
Les rôles se sont échangés. Il y a quelques temps, c’était Nemesis qui se sentait coupable d’avoir caché le secret de Drew. Et là, c’est Anshu. Son irruption dans son studio. Ses cris et ses mots tranchants, son regard méprisant et froid. Tout s’était brisé en une soirée. Et même s’il sait qu’il n’est sans doute pas le seul responsable au malaise du surveillant, il n’est pas non plus innocent.
Il pose une énième fois ses yeux sur Nemesis, puis Drew. Il l’observe, perdu dans ses yeux. Mystérieux - on ne pouvait vraiment rien lire, et l’effet de ses iris semblaient se répandre dans tout son faciès à l’heure actuelle. Même si on ne pouvait rien y déchiffrer, il devait être, lui aussi, dévasté. Soupir.
Anshu, qui s’était levé s’approche alors du brun, assis sur un des deux fauteuils. Il lui prend le menton sans attendre que ses yeux se posent sur lui, le fixant. Et sa voix est basse, calme, presque dégueulassement doucereuse. J’espère que tu vas pas pleurer, tu baisserais dans mon estime. Parole pour soi-même. Aucun sourire, alors qu’il se passe nerveusement une main dans les cheveux, lâchant sa peau pour venir se poser sur l’une de ses cuisses, bras croisés. Il grommelle dans sa barbe, une de ses jambes sautillant nerveusement, tête baissée. Ça fait trop longtemps qu’il dort…
Second soupir. Ce silence était de trop, cette luminosité était de trop, cette chambre était de trop. Mais plus que tout, ce corps qui ne semblait pas se réveiller était de trop.
Et finalement, ses yeux s’ouvrent. Anshu croit d’abord rêver et observe chacune de ses réactions en silence. Et Drew semblait également avoir remarqué le réveil du surveillant. Un silence pesant s’abat alors qu’il le fixe, yeux presque exorbités de sa cavité oculaire. Et sa voix raisonne dans la pièce.
Le Prince se lève rapidement le premier et s’approche du lit, alors que sa main se glisse sur sa joue qu’il caresse, sourire presque tendre aux lèvres. La haine du Prince s’envole.
Ça va ? Drew et moi t’avons retrouvé inerte sur la plage. il ne pose pas la question du “tu te rappelles de ce qu’il s’est passé ?” vu que s’il s’en souviendrait, il n’aurait pas posé la question l’infirmière a dit que t’avais fait une petite attaque cardiaque. ...C’est pas si grave mais fallait faire attention. Soupir. Suis soulagé que tu sois réveillé. Il quitte sa joue, glissant un court instant ses pupilles sur l’écossais avant de les reposer sur Nemesis. Il se frotte doucement le front avant de croiser les bras. J’suis désolé pour la dernière fois, hein… J’ai été dégueulasse. Il n’était pas doué pour les excuses, mais quand même, il voulait bien essayer.
Même si tout ça ne rattraperait rien.
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Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Dim 9 Fév 2014 - 22:56
R
age. Anshu s’était lové sur un fauteuil, et après de longues heures, s’était assoupi. Difficilement. Il avait tourné en rond, s’était inquiété, énormément. Il avait fini par tomber de fatigue. Et, à peine éclairé par la lune, Drew fixait le visage blafard de Nemesis. La rage dans le regard. La rage dans les tripes. Et, sa main, sur la sienne, trembla.
Son coeur est anormalement dégradé. Il est en danger. Son coeur est bien plus vieux que le reste de son corps. C’est ce qu’on leur avait expliqué. C’est avec ce peu d’informations, si inquiétantes, qu’on les avait laissé rejoindre la chambre. Mais, Anshu parti le premier, l’infirmière avait retenu Drew, quelques secondes. Juste quelques secondes.
Il n’en a pas pour cinq ans.
Et c’est avec ce poids que Drew fixait Nemesis. Il ne l’avait pas dit à Anshu. Il avait forcé ce dernier à s’allonger sur les fauteuils. Il avait forcé Morphée à le bercer. Protection. Et c’est seul qu’il observait Nemesis, avec une rage sans égale.
Sa main sur son poignet, tremblant, il avait fermé les yeux. Magie.
Magie, tu as fais revenir l’être le plus abject. Magie, tu m’a arrachée des bras de la faucheuse. Alors, magie, Régénère. Régénère ce coeur. Je t’en supplie.
Et il était resté ainsi de longues minutes, à prier son don. Son don égoïste, qui ne sauvait que son ignoble cul. Magie pourrie, régénération dégueulasse qui refusait d’opérer sur Nemesis. Même ta magie est égoïste, Drew. Et il avait prié son don. Et il avait prié Dieu, auquel il ne croyait pas. Il avait même prié Satan, de qui il se sentait bien plus proche. Il m’a sauvé la vie. Donnez-lui la mienne. Donnez-lui mes années restante. Et devant le silence imperturbable de la pièce, et face à cette évidence terrible, il avait pleuré. Je suis impuissant.
Accroupi à ses côtés, la tête contre les barres de métal, il avait pleuré en silence. D’énormes larmes avaient dévalé ses joues, écrasé sa peau. Et à tout instant, il s’était assuré qu’Anshu dorme. Qu’il ne le voit pas dans cette faiblesse. Que personne ne le voit dans cette faiblesse. Et il avait pleuré, pleuré toutes les larmes de son corps. Parce-que, lui, savait.
« J’espère que tu vas pas pleurer, tu baisserais dans mon estime. » « Me prend pas pour une fillette. »
Un infime sourire se voulant rassurant. Et sitôt qu’Anshu lui tourne le dos, il baisse la tête, serrant la mâchoire avec force. Une infime seconde. Déglutit. Anshu s’assied sur lui, et il passe ses bras autour de lui, le regard vide. S’autorise une étreinte. Cale son front contre son épaule, et ferme les yeux. Il est épuisé. Il a ordonné à Morphée de veiller sur Anshu, se refusant la moindre seconde de sommeil.
Et puis, un souffle. Regards. Les pupilles de Monsieur O’Connor apparaissent, floues, troublées. Et Drew croise son regard. Yeux dans les yeux. Anshu se lève, accueille Nemesis parmi les vivants. Mais Drew est incapable de se lever. Il a l’impression de tomber. Vertige, sueurs froides, son teint d’ordinaire blanchâtre devient livide alors qu’il s’accroche à son siège pour ne pas tomber. Il baisse la tête, ferme les yeux quelques secondes pour ne pas sombrer. Des points noirs apparaissent devant ses yeux. Chute de tension. Il inspire avec force, et fort heureusement, sa vue se dégage, et la chaleur quitte son encéphale.
« ...C’est pas si grave que ça mais qu'il fallait faire attention blabla. » Il déglutit, frissonnant, et se lève. Il rejoint Anshu et Nemesis, affichant un sourire confiant. « Tout va bien, Nemesis. Juste un petit fail. » Une tape sur l’épaule d’Anshu. « J’pense que vous devez parler. J’vais me chercher un café. Et du thé pour Princesse. » Et Drew disparaît derrière la porte. Et depuis ce regard qui lui a donné le vertige, il a évité le regard de Nemesis.
Dans le couloir, il ne prend pas la direction de la machine à café. Il avance simplement vers la fenêtre, l’ouvre, et passe sa tête dehors. Ferme les yeux. Respire. Et sa mâchoire se serre violemment, sa gorge se nouant. Il passe quelques minutes ainsi, et s'exécute, allant chercher du café et un thé, prétexte à son besoin d’air. Et sur le chemin du retour, il se prépare mentalement à arborer son sourire confiant. Son masque. Faire croire qu’il ne sait rien. Protéger Anshu de ce secret atroce. Le préserver. Protéger son trésor.
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Anshu s'approche, s'installant sur le lit avant de caresser ta joue. Léger mouvement de recul, et tu fronces les sourcils, vraiment perdu. Tu ignores comment tu es arrivé ici, ni où tu es précisément, ni ce qu'ils font ici. De toutes les personnes qui auraient pu être présentes à ton chevet, pourquoi a-t-il fallu que ce soit eux ? Surtout l'égyptien avec qui tu as échangé des mots pas très joyeux. Mais le pire, dans tout ça, c'est l'expression qu'ils arborent. Inquiets mais soulagés.
▬ Ça va ? Drew et moi t’avons retrouvé inerte sur la plage.
La plage ? Tu te rappelles un peu mieux les détails à présent. Bon dieu, ils auraient mieux fait de te laisser crever. Tu fermes les yeux, poussant un soupir fatigué. Puis tu regardes de nouveau l'égyptien qui reprend la parole.
▬ L’infirmière a dit que t’avais fait une petite attaque cardiaque. ...C’est pas si grave que ça mais qu'il fallait faire attention blabla.
Tu te crispes. Foutue infirmière. A-t-elle dit autre chose que ça ? Si tel est le cas, tout ira pour le mieux. Dans le cas contraire, la situation risque de s'aggraver. Autant entre Anshu et toi que entre Drew et toi.
▬ J’suis désolé pour la dernière fois, hein… J’ai été dégueulasse. ▬ ...tu n'y es pour rien. Ne t'excuse pas. C'est pas grave.
L'écossais se lève enfin de son fauteuil, vous rejoignant. Tu plonges ton regard dans le sien, y cherchant une réponse.
▬ Tout va bien, Nemesis. Juste un petit fail.
Tu aurais bien esquissé un sourire. Mais ce petit "fail" comme il le nomme n'est en fait qu'une triste annonce pour toi. Le début de la fin. Il donne une petite tape sur l'épaule d'Anshu.
▬ J’pense que vous devez parler. J’vais me chercher un café. Et du thé pour Princesse.
Tu le regardes partir, haussant un sourcil, perplexe. Quelque chose ne va pas. Drew agit étrangement. Tu es devenu suffisamment proche de lui pour le savoir. Il sait quelque chose. Mais quoi ? L'angoisse t'envahit peu à peu. L'idée que l'un d'eux sache ton secret te met mal à l'aise. Tu refuses que quelqu'un soit au courant. Même ta famille l'ignore. Ce fardeau est le tien, et c'est inconcevable, pour toi, de le partager avec qui que ce soit. Même Drew et Anshu.
Tu soupires avant de regarder autour de toi. Tu aperçois une cruche d'eau et un verre sur un plateau à roulettes. Tu te redresses pour te servir un verre mais le poids de la cruche te surprend et tu l'échappes, incapable de la retenir. Le verre se brise au sol, répandant son contenu sur le sol carrelé. Immobile, tu clignes des yeux avant de serrer le poing.
C'est si humiliant. Et c'est à cet instant que Drew choisit de revenir, armé d'un thé et d'un café. Les yeux rivés au sol pour voir l'ampleur des dégâts, tu finis par tendre maladroitement le bras vers le bouton d'appel que tu presses mollement. Une infirmière à l'allure stricte, les cheveux tirés par quatre épingles et la tête surmontée d'une petite coiffe blanche, arrive rapidement. Elle ne met pas longtemps à remarquer le désordre et s'éclipse un moment avant de revenir avec un balai, une serpillière et un sceau.
▬ Je vais demander au docteur de venir vous examiner. ▬ Désolé pour la cruche. ▬ Ce n'est rien. Ce sont des choses qui arrivent. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à appeler une infirmière ou à demander de l'aide à vos deux amis. Vous êtes encore faible.
Demander de l'aide hein ? Voilà une chose qui est loin de t'être familière. Tu es toujours celui qui aide. Le sauveur, jamais le sauvé. Tu regardes l'infirmière sortir avant de te laisser tomber contre le matelas en soupirant. Tu n'oses pas croiser le regard d'Anshu, ni celui de Drew. Dans un si piteux état, tu aurais trop peur de lire la pitié dans leur regard. Et tu ne veux pas de leur pitié.
Quand le médecin arrive, tu n'as toujours pas décroché un seul mot. L'homme salue l'égyptien et l'écossais d'un signe de tête avant de s'approcher de toi. A l'aide d'une petite lumière, il teste la réaction de tes pupilles qui réagissent très bien. Il prend ta tension puis écoute ton coeur. Griffonnant les résultats sur une feuille, il finit par enfin parler.
▬ Vous l'avez échappé belle, Monsieur O'Connor. Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir survécu à une attaque cardiaque comme celle-ci.
Si seulement il savait. Tu peux contrôler le rythme cardiaque des autres, mais pas le tien. Quelle ironie. Mais tu préfères taire la vérité quant à ton don. Tu ne voudrais pas être pris pour un fou. Tu hoches la tête pour l'inviter à poursuivre.
▬ Il va vous falloir beaucoup de repos. A priori, j'aurais dit une à deux semaines de convalescence. Mais comme votre coeur est... ▬ Silence.
Il cligne des yeux, surpris, avant de regarder Anshu et Drew.
▬ Je resterai autant de temps qu'il le faudra. Pour l'heure, j'aimerais être seul avec mes amis.
Le médecin semble un peu déstabilisé mais n'insiste pas et sort. Tu soupires avant de poser, enfin, ton regard sur les deux élèves. Tu les toises un long moment, ne sachant pas vraiment par où commencer. Avec la phrase laissée en suspend par le docteur, il est évident qu'ils se poseront des questions.
▬ Je vous interdis formellement d'informer qui que ce soit sur ce qu'il s'est passé. Ce "fail" ne regarde que moi.
Tu détournes le regard. Les protéger de ce secret, c'est tout ce que tu peux faire. Car tu les aimes bien trop pour leur imposer ça.
Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Mar 11 Fév 2014 - 22:08
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...tu n'y es pour rien. Ne t'excuse pas. C'est pas grave. Anshu ferme sa gueule mais ne cache pas sa surprise. Franchement, est-ce qu’il pensait vraiment ces mots ? Il se contente de froncer les sourcils, pensées coupées courtes quand Drew s’approcha pour finalement quitter la pièce, sous le regard du Prince. Non non, les laisser là tout les deux reste plus pesant qu’autre chose, il n’est pas l’heure de parler.
Pas encore.
Ses yeux se posent sur le surveillant un court instant alors que le silence devient vomissant, insoutenable. Les bruits de l’horloge raisonnent tel des battements de coeur d’une personne émue, alors que les voix des infirmières qui passaient derrière la porte semblaient plus gênantes qu’autre chose.
Il n’ose pas l’ouvrir parce que sa bouche allait sembler trop arrogante, n’ose pas verser de larmes parce qu’il allait passer pour un faible - surtout si Drew revenait durant son flot sâlé. Alors il n’allait rien faire, patienter, laisser le temps l’écraser de son poids mesquin.
Les talons de ses souliers claquent contre le sol alors qu’il se dirige vers la fenêtre pour en dégager rapidement le rideau, passant son regard sur le verre translucide, tentant de se frayer un chemin entre les trous du store. Drew était si long - cette atmosphère sordide pourrait presque le tuer s’il ne revenait pas de suite.
Et un lourd bruit de fracas s’écrase au sol alors qu’Anshu sursaute, épaules tendues par l’anxiété et la surprise. Il se retourne pour constater les dégâts des faits et soupire alors, sourcils courbées.
… Tu aurais pu demander, je t’aurais servi un verre, tu sais… Il se gratte alors la tête, joue mordue, presque irrité - le gamin éternel qu’il restera. Et la porte s’ouvre, laissant apparaître le corps presque blafard de l’écossais. Bref regard alors qu’il saisit le gobelet qu’il lui tend sans un remerciement, s’adossant finalement contre un mur. Une infirmière plutôt étrange arrive - celle qui devait sans doute ressembler à une maîtresse d’école, avec les traits durs, célibataire. Anshu ne préfère pas lui jeter plus de regards, le visage de la femme allant lui rappeler davantage le dégoût qu’il porte à cette autre “race”.
Ses yeux sont rivés au sol alors qu’il se contente d’entendre les paroles de la femmele, cette dernière nettoyant par la suite des dégâts avant de s’éclipser. Quelques minutes s’écoulent alors qu’il reste coi, buvant de temps à autre quelques gorgées de son thé - qui était vraiment dégueulasse. Anormalement silencieux et calme, qu’il était. Il avait même gardé les yeux clos, mâchoire tendue. Pour une fois, il avait choisi de fermer sa grande gueule.
Il ne lève même pas les yeux à l’arrivée du médecin, hochant discrètement la tête en guise de salut. Et sa voix grave raisonne alors, blablatant des choses sur sa santé et son coeur, étrangement coupé par le surveillant. Ses yeux s’ouvrent alors qu’il le regarde, sourcils froncés, suivant l’homme quitter la pièce du regard.
Et un fin silence prend place alors que Nemesis décide de parler - d’ordonner. L’égyptien se contente de le fixer, cachant juste sa rage qui est de recevoir des ordres. Mais c’était justement parce qu’il l’avait ordonné qu’il n’allait rien dire.
Il se décolle du mur, fixant le surveillant avant de s’approcher du pied du lit, plaquant ses mains sur les barres en fer.
Pardonne-moi d’être curieux, mais qu’est-ce que tu caches ? Ça n'te ressemble pas de couper la parole à quelqu’un, surtout s'il t'informe sur ton état actuel. Il se racle la gorge, posant une seconde son regard sur Drew pour observer ses iris sans rien parvenir à y trouver - restant sur sa faim.
Il arrange alors sa coiffure, laissant le silence naître alors qu’il n’avait toujours pas terminé sa phrase, les deux l’ayant sans doute compris. Une de ses mèche s’enroule autour de son index alors qu’il avait préalablement croisés les bras.
Tu as un problème de santé ?
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Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Mar 11 Fév 2014 - 22:48
Il tend son gobelet à Anshu. Regards. Marbre, Drew. Reste de marbre, comme tu le fais toujours si bien. Personne ne peut lire dans tes yeux, pas même Anshu. Mensonge, hypocrisie, tromperie. Ses doigts effleurent ceux d’Anshu, et il a mal de devoir lui cacher ça. Il a envie de lui dire, de lui confier, de se confier. Il a besoin d’en parler à Anshu, parce-que cette nouvelle lui retourne l’estomac, lui donne des vertiges. Il a besoin de lui dire. Et pourtant, il ne dit rien. Impassible, il dépasse Anshu, abandonnant le gobelet entre ses mains pour s’approcher de la fenêtre. Et il s’y poste, dos à eux. Dos à ceux qui ont la clé de son coeur. L’un l’a tué, l’autre la ressuscité. Et eux deux le font vivre. Mais cette ombre plane au dessus de leurs têtes. De sa tête. Drew se tourne, s’adosse à la fenêtre. Il fixe d’abord le sol, puis lève les yeux sur Nemesis, qui parle à l’infirmière. Et au dessus de sa tête, au dessus du lit, il voit la Grande Faucheuse. Patiente. Elle sourit. Elle semblerait presque lui caresser tendrement les cheveux. Il ferme les yeux, baisse la tête. Etouffe, étouffe ce qui naît dans ta gorge. Café.
« Je vous interdis formellement d'informer qui que ce soit sur ce qu'il s'est passé. Ce "fail" ne regarde que moi. »
Comme si ils allaient en parler à qui que ce soit.
« On a personne à qui en parler. »
Un murmure, triste vérité. Le Prince et Drew n’ont pas d’amis. Ils sont seuls. Ils sont unis dans leur solitude, seuls face à tous. Parce-que personne n’est en mesure de comprendre Drew, et parce-que ceux qui ont compris l’égyptien se sont vus rejetés lorsque le Mort a ressuscité. Anshu est seul, désormais. Il n’a plus que Drew et Nemesis. Et il en est de même pour l’écossais. Oeillade pour le surveillant. Ils étaient déja proche, avant l’accident. Nemesis a toujours été un genre de grand frère. Et depuis qu’il lui a sauvé la vie...
« Pardonne-moi d’être curieux, mais qu’est-ce que tu caches ? Ça n'te ressemble pas de couper la parole à quelqu’un, surtout s'il t'informe sur ton état actuel. »
Anshu. Trop malin. Trop intelligent. Bien trop intelligent. Drew est une véritable forteresse. Si il a une force, c’est bien celle de se montrer impassible. Celle de ne rien laisser paraître. On lit le trouble, au mieux, mais quand à savoir ce qu’il pense, c’est simplement impossible. Drew n’est qu’un mort parmi les vivants. Il l’était avant l’accident, et l’est plus que jamais. Ce qu’on voit de lui n’est que ce qu’il veut bien que l’on voit. Et il ne craque jamais.
... Jamais, sauf quand on lui annonce que cette personne qui lui est si proche va mourir.
Et son esprit est vide. Ce bout de viande tient son gobelet, boit de temps à autre. Mais derrière ces iris noires, il n’y a rien. Plus rien.
« Tu as un problème de santé ? »
Dans le dos d’Anshu, face à Nemesis, les iris ténébreuses viennent se poser dans les ambres de Nemesis. Intense. Un regard pénétrant. Ce regard que seul Drew savait faire. Ce regard qui vous perfore jusqu’à l’âme. Et, s’assurant d’avoir bien son attention sans avoir celle d’Anshu, il dirige ses pupilles sur l’horloge de la chambre. Les secondes passent. Passent beaucoup trop vite. Et je le sais. Nouveau regard pour le surveillant. Tu as compris, Nemesis ?
Et l’ombre se redresse du mur, planant vers Anshu. Il dépose sa main sur son épaule, approche ses lèvres de son oreille.
« L’infirmière a dit qu’il allait bien. Arrête de t’inquiéter. »
Une caresse du nez sur sa joue, yeux mi-clos. Mensonge. Protection. Et quittant Anshu, il contourne le lit, s’approche de Nemesis. Il lui tend son gobelet, où reste la moitié de café. Parce-que Drew se fiche du règlement. Il se fiche de savoir si Nemesis ne doit boire que de l’eau ou non. Et le regard triste, il lui abandonne le gobelet dans la main.
« Fais toi plaisir, tu vas pas tourner à l’eau toute la journée... »
Sourire. Un sourire mort. Et il les quitte pour venir se vautrer dans un fauteuil, ayant chopé la télécommande entre temps, allumant la télévision. Il est affalé dessus, presque allongé, presque par terre, le coude sur l’accoudoir et le visage entre ses doigts. Et ce regard, toujours impénétrable.
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Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Ven 14 Fév 2014 - 11:53
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Seul contre eux. La carapace que tu as forgé depuis tout ce temps a fini par se fissurer. Et ce satané médecin a permis de découvrir une faille. Une faille que l'égyptien n'a pas tardé à exploiter. Trop perspicace à ton goût pour une fois. Tu ne veux pas affronter leurs regards. Non pas par faiblesse, mais par fierté. Soutenir leurs regards ce serait avouer ta défaite. Ce serait avouer que tu as renoncé à te battre depuis longtemps.
▬ Tu as un problème de santé ?
Seulement, tu n'as pas d'autre choix que de soutenir son regard. Ne pas le faire serait lui avouer la vérité. Ton regard est vrillé sur Anshu. Mais l'écossais, derrière lui, capte ton attention de son sombre regard. Tu l'observes longuement sans comprendre. Puis l'évidence apparaît. Tu fronces les sourcils, serrant les poings et la mâchoire : Drew sait. Mais que sait-il au juste ? Est-il simplement au courant de ton problème de santé ? Ou sait-il qu'il ne te reste plus que quatre misérables années à vivre ?
Pour la première fois de ta vie, tu as peur. Mais tu n'en montres rien. L'écossais n'est pas le seul à savoir dissimuler ce qu'il ressent. Toi aussi, tu sais très bien jouer à ça. Se parer d'un masque d'indifférence, prétendre que tout va bien. Sauf que tu connais bien assez Drew pour savoir que cette nouvelle, s'il la connaît vraiment, l'aura touché. Bien plus qu'il ne voudra le montrer.
▬ L’infirmière a dit qu’il allait bien. Arrête de t’inquiéter.
Tu esquisses un sourire amusé, presque ironique. Puis le ténébreux s'approche de toi, plaçant son gobelet dans ta main. Tu manques l'échapper lui aussi, mais ton autre main vient rapidement faire office de socle pour stabiliser le récipient. Si faible. Quelle plaie. Tu n'es pas croyant, mais tu pries pour que tes forces te reviennent rapidement. Être aussi inapte pour des choses si futiles te met hors de toi. Être un assisté est une humiliation pour un homme aussi fier que toi.
▬ Fais toi plaisir, tu vas pas tourner à l’eau toute la journée...
Tu regardes le contenu du gobelet. Café. Tu hausses un sourcil en le regardant aller s'asseoir dans le fauteuil. Tu poses ton regard sur Anshu, faisant la navette entre lui et le gobelet. L'égyptien semble comprendre et te le reprend. Tu tournes la tête vers Drew, affichant un sourire faussement vexé.
▬ Je ne bois pas de café, tu devrais le savoir, non ? Tu me briserais presque le coeur.
Ton attention est attirée par le Prince. Tu le fixes. Anshu est loin d'être aveugle. Il est intelligent, perspicace. Tu sais qu'il finira par comprendre tôt ou tard que tu lui mens depuis tout ce temps, et que Drew commence à te couvrir. A moins qu'il ne l'ait déjà compris. Tu soupires.
C'est quoi le pire ? Mourir seul sans avoir informé deux des personnes que tu aimes le plus ? Ou mourir entouré d'eux et partir en paix ? C'est un choix difficile. Très difficile. T'as jamais été du genre à parler de toi, de tes problèmes. Tu ne veux pas lire la pitié dans leur regard. Tu ne veux pas qu'on change ton opinion sur toi. Tu ne veux pas entendre "Regardez, c'est O'Connor. Il va bientôt mourir. Le pauvre." dans les couloirs. Tu veux qu'on continue à te voir comme ce surveillant qu'on déteste pour son intransigeance.
▬ Dans la vie, il faut faire un choix...
Ta voix résonne, puis tu redresses la tête. Tu tapotes ton lit faiblement, de chaque côté de toi, les invitant silencieusement à se rapprocher le plus de toi. Anshu prend place à ta droite, Drew à ta gauche. Tes bras s'entourent autour de leurs épaules, et tu les ramènes contre toi. Aucun des deux ne peut te voir. Et c'est mieux ainsi.
▬ Puisque tu sembles être au courant, Drew, il n'y a aucune raison pour qu'Anshu ne le soit pas. Je suis désolé.
Tu inspires. C'est la première fois que tu en parles. Et c'est très dur pour toi, d'autant plus qu'il s'agit d'Anshu et Drew.
▬ Je vais mourir. D'ici quatre ans, je ne serais plus qu'un souvenir.
Tu rassembles tes forces pour les serrer un peu plus contre toi, pour les empêcher de fuir, pour les rassurer, pour demander pardon.
▬ Avant de dire quoi que ce soit, sachez que la vie est comme elle est. Si elle a décidé que je devais partir, je partirais. J'ai abandonné l'idée de me battre. Je ne veux pas que vous ayez pitié de moi. Et je ne veux pas de votre compassion. Condamné ou non, je reste moi-même.
Tu sens leur rythme cardiaque qui en dit long sur ce qu'ils ressentent. Tu fermes les yeux, esquissant un sourire. Tu ressens un certain soulagement d'en avoir parlé. Mais ça te fait encore plus prendre conscience de cette triste réalité. Tu les libères, leur laissant le temps de digérer la nouvelle. Même si Drew était au courant avant que tu n'en parles, tu sais que c'est toujours plus dur d'apprendre une mauvaise nouvelle de la première personne concernée.
C'est demain Le début de la fin La fin de cette histoire qui nous tenait à l'écart
C'est encore La lueur de l'aurore Encore une autre histoire à laquelle tu voudrais croire
Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Sam 15 Fév 2014 - 21:14
NEM&DREW&ANSHU
Le Revenant Royal qui susurre, qui rassure. Le Prince qui sourit, les mots de Drew pensant les douces plaies ouvertes de son âme plongée dans le doute. Le Prince soupire, soulagé, parce que selon lui, si Drew dit quelque chose, c’est forcément vrai. Ca peut paraître naïf, mais c’est ainsi qu’il pense. Le mensonge n’est pas et n’a jamais été de la partie.
Peut-être.
Le Prince qui ôte rapidement le gobelet du Surveillant Déchu de ses doigts pour aller le déposer sur la table à roulette plus loin, ricanant dans son coin l’imbécilité de Drew. Muet. Silencieux. Il parle avec ses expressions faciales, parce que si le mensonge ne semble pas être de la partie, les mots, à l’heure actuelle, n’ont pas lieux d’êtres.
Et pourtant. Il a l’impression d’être le seul plongé dans l’ignorance - quelle ignorance ? Il ne peut pas réfléchir sur un terrain où il n’a jamais posé les pieds, les deux semblent cacher quelque chose, cacher une chose au Prince, l’éloignant de la piste pour ne pas que son coeur tombe en miette. C’est ridicule, il ne peut pas être plus souillé. Le sang, la luxure et la Mort l’ont déjà engloutit au plus profond des noirceurs. Il a envie de demander une seconde fois si Nemesis cachait quelque chose, si Drew cachait quelque chose. Mais cela ne servirait à rien. Cette question serait du pur masochisme. Poser une question, sachant pertinemment que quelque chose se tramait, tant son ignorance était flagrante, et si aucun des deux n’entrouvraient les lèvres pour parler, ce n’était pas quelque chose de joyeux. Même la raison de la présence du Surveillant ici n’est pas joyeuse.
Mais finalement, il aurait préféré ne rien savoir. Je vais mourir. Le Prince sentait son champs de vision s’élargir - il avait écarquillé les yeux. Son coeur avait prit des battements irréguliers, n’entrant pas en concordance avec les bruits de la pendule. Ça formait une grossière symphonie, et ce son désagréablement macabre formait de la manière la plus parfaite qui soit son désespoir. La surprise l’a abandonné - il aurait voulu croire à une blague, il aurait pu en rire aux éclats en tapant l’épaule de Nemesis, larme euphorique à l’oeil en lui disant “Mais quelle bonne blague, bravo.”
Mais il n’avait aucune raison de mentir. Aucune raison de dire une telle chose pour faire les faire souffrir. Il tente de serrer ses poings, mais la seule chose qu’il arrive à faire est regrouper faiblement ses doigts contre sa paume, formant une pression infime. J’y crois pas. Sourire acerbe. Drew était déjà mort une fois. Ça n’aurait pas dû le briser de la sorte.
Foutaises.
Il se lève, déposant ses pieds sur le carrelage, s’avançant lentement vers la fenêtre sans un regard. La nouvelle est bloquée dans sa gorge, elle l’empêche de respirer et l’empêche même de verser la moindre larme. Il pourrait la vomir, et à ce moment là, oui, rire. Mais elle brave doucement les parcelles de son être, vicieuse, se glisse dans son organisme en brûlant tout sur son passage. Et elle arrête sa course au niveau de son coeur, l’enlace, l’entrave, le vampirise. Les traces de son passage se font ressentir au niveau de sa gorge, cette dernière se nouant doucement.
Son front cogne contre la vitre. Il ferme les yeux, mutant dans un silence des plus complets. Il ne veut pas y croire, parce que Nemesis semble trop puissant pour rendre l’âme, pour la livrer à la Mort aussi facilement sans même lutter. Comme s'il avait déjà abandonné. Parce que c’est inconcevable de crever de cette manière, de crever pour le bonheur des autres sans penser à soi-même en priorité. Il n’était pas tyrannique, bien au contraire. Il était trop gentil, mais semblait refouler cette gentillesse, les autres élèves la pensant scellée dans son organe vital qui se meurt, qui prend doucement une couleur blafarde et qui se craquelle à chaque battement. C'est faux.
Et ça me rend dingue.
Le Prince ôte son masque de son plein gré alors que les larmes coulent le long de son visage devenu presque livide - c’est à cause cette chose qui compresse son coeur, qui fait agoniser l’égyptien et qui l’incite à rendre les armes au plus vite. Il n’a pas obéit et en subit les conséquences.
Seul ses épaules trahissent l'immobilité de son corps, doucement secouées de spasmes alors qu’il porte une main à ses yeux pour essuyer ce liquide translucide honteux. Ils savent tous qu’il n’est qu’un enfant depuis le début, et malgré la robustesse de sa couronne, elle peut subitement rouler au sol, tout comme le Prince peut l’ôter de lui-même. Et c’est ce qu’il avait fait à l’heure actuelle. Et maintenant que son visage se fait éblouir par l’obscurité pourtant immaculée, que sa faiblesse la plus dégradante ait été dévoilée, il se retourne, et s’approche de Drew, lui agrippant violemment l’épaule alors qu’il renifle, ne cherchant même plus à arrêter cette cataracte salée qui s’échappait de ses yeux. Naïf, il croyait encore à une plaisanterie, allant s'agripper à un des débris du bateau pour sa survie.
Hé, Drew… C’est vrai ?!
Il rage. Parce que comme toujours, les pupilles du revenant restent muettes, mystérieuses. Et il n’y voit rien.
#764A61
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Sujet: Re: l'agonie du joker △ drew & anshu Dim 16 Mar 2014 - 17:14
❝ BLACK OUT
• NEMESIS & DREW & ANSHU •
Vous vous disputez. Drew qui savait sans l'avoir dit. Toi qui a caché le secret depuis si longtemps. Il était prévisible que l'égyptien s'emporte de la sorte. Tu calmes néanmoins rapidement le jeu. Tes mains viennent emprisonner Anshu dans tes bras, une main dans son dos. Tu lui parles doucement, l'apaisant par quelques mots rassurants. Tu frictionnes son dos pour le calmer, lui demandant de ne pas en vouloir à l'écossais qui voulait simplement le protéger. Tu ne veux pas user de ton don. Pas cette fois. Tu veux pouvoir l'apaiser et le calmer sans avoir recours à ce poison qui te tue lentement.
L'égyptien se calme, restant néanmoins fâché. Tu as conscience que cette nouvelle puisse l'anéantir. Il vient à peine de sortir d'une longue période passée à sombrer suite à la mort de Drew. Et maintenant que ce dernier est enfin revenu, tu annonces une mauvaise nouvelle. Tu comprends sa réaction. Tu aurais peut-être même réagi plus violemment que lui. Le mobilier aurait subi tes foudres.
Et quand vient l'heure pour eux de partir, tu les ramènes contre toi, les serrant avec force. Tu ne peux pas leur dire que tu les aimes. Ce n'est pas dans tes habitudes de le faire. Mais par cette simple étreinte, tu as fait passé tous tes sentiments. Ils comptent énormément pour toi, et ils l'ont compris à présent.
Puis ils partent et, enfin seul, ton regard se pose sur le coucher de soleil. Et une larme roule sur ta joue alors qu'un sourire étire tes lèvres.
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Sujet: l'agonie du joker △ drew & anshu 
Dim 9 Fév 2014 - 19:55
