Sujet: Knockin on Heaven's Door Ven 10 Nov 2017 - 6:23
Knockin on Heaven's Door
ft. Phoebus
Tes pas t’avaient mené à lui instinctivement, sans que tu aies besoin de préméditer ton geste. Tu ne savais pas pourquoi, sur le coup, mais avec du recul tu savais que c’était la chose qui devait s’imposer naturellement. Phoebus avait été ta base dans la marée d’élèves de Prismver pour une très longue période, sans compter votre relation qui t’avait marquée à jamais. Malgré votre rupture, il était resté un proche ami et confident, et tu ne pouvais surtout pas lui retirer ce dernier rôle après tout ce qu’il avait fait pour toi. Tu n’avais jamais pu lui cacher quoi que ce soit parce qu’il avait ta confiance et tu te sentais étrangement à l’aise avec lui même des années après votre histoire commune. Il était resté ton ancre dans l’océan obscur de Prismver, un moyen de rester toi-même et de garder un contact avec la réalité.
Ainsi, tes jointures entrent en contact avec le bois dur de la porte de son studio avec assurance malgré l’insécurité qui t’habitait. La dernière année avait été éprouvante pour toi, sans compter l’été qui l’avait précédée, et tu avais dernièrement perdu tout ce qui te gardait saine d’esprit et rationnelle. Ton couple avec Colton. Le phare de ton cœur. La folie de l’amour que t’avais éprouvé pour lui t’avait dirigée dans une voie à suivre, un objectif : celui de terminer tes jours avec lui. Mais une fois ce but disparu, tu étais laissée à toi-même, déboussolée, avec pour seule référence tes anciennes habitudes. Tes anciens sentiments. Phoebus.
Ta main tremble légèrement lorsqu’elle se lève pour replacer une mèche derrière ton oreille, le regard piteux tourné vers le sol jusqu’à ce qu’un bruit te fasse sursauter. T’as une mine apeurée quand le grand brun fait son apparition dans le cadre de la porte, résultat de l’émotion causée par le son de l’ouverture de la porte, et ton cœur rate un bond en détaillant les traits du visage de ton ancienne flamme. Amertume. Nostalgie. Tendresse.
Avec Phoebus, vous aviez des conversations importantes, il t’avait toujours encouragée à t’exprimer et poussée à réfléchir – même inconsciemment – au bien fondé de tes actions, mais vous aviez aussi une facilité à tout exprimer d’un simple contact. Il connaissait tout de toi, de tes goûts, de tes défauts, mais aussi de ton intimité. Alors tu ne pousses pas la réflexion cette fois et agis par instinct. Tu passes tes bras autour de sa taille et pose ta tête contre son torse, enfouissant ton nez en quête de réconfort contre la surface dure et accueillante de sa peau. Sa présence seule te rassurait, tu te savais en sécurité désormais, mais pour ne pas l’inquiéter tu retiens tes larmes. Tu les refoules aussi loin que possible pour éviter qu’il se fasse du soucis, qu’il te prenne contre lui pour pleurer toute la douleur accumulée depuis la rupture avec Colton. Pourtant, n’était-ce pas ce pourquoi tu étais venue à la base? Pour obtenir du réconfort de la seule personne pouvant te donner exactement ce dont tu avais besoin? Et puis, c’était peine perdue, Phoebus il lisait en toi comme dans un livre ouvert, tu ne pourrais jamais lui cacher quoi que ce soit.
Pourtant tu te retiens, ton corps épousant les formes du sien sans peine, habitué, alors que tu murmures, simplement, après une longue inspiration :
▬ Ne dis rien, pas tout de suite. Avant les questions, j’ai besoin que tu me serres contre toi, j’y arriverai pas autrement. S’il te plaît…
Tu fermes les yeux, t’imprégnant de son parfum grisant, de la chaleur qui émanait de son corps, réchauffant le tiens par la même occasion, et de la sensation de ses bras qui t’enlaçaient. Tout était parfait. Il était parfait, comme toujours.
Sauf que tu dois reculer, après de longues secondes, et observer ce regard qui semble tout savoir sur la raison de ta visite tout en conservant une note d’interrogation. Décidément, t’étais cuite. Une longue soirée vous attendait.
Allýson
InvitéInvité
Sujet: Re: Knockin on Heaven's Door Mer 15 Nov 2017 - 23:10
JOBUS ♡ Knockin on Heaven's Door
Tu avais du boulot, même si tu avais préparé ta rentrée et ton année pendant l’Été, c’était toujours un défi pour toi, surtout que tu voyais Steven de plus en plus et ça n’arrangeait pas du tout ton morale. Tu avais toujours eu du mal avec monsieur Wargrave, surtout à cause de ton passif en E, mais aussi sûrement parce que vous ne pensiez pas pareil du tout… enfin, tu ne voulais pas utiliser les même méthodes que lui, mais tu étais bien obligé de suivre un peu ce qu’il te disais. Il était le mentor et tu étais l’apprentie Phoebus.
Ce soir c’était relativement désert. Song t’avais demandé si tu voulais sortir avec elle en ville, boire un coup, parler de tout et de rien, mais tu avais décliné, agacé de devoir le faire, mais tu devais finir de lire ces dossiers que tu avais étalé sur la table du salon de la partie commune. C’était un peu prise de tête, mais c’était essentiel pour aider les élèves, pour réellement être utile dans la maîtrise de leur pouvoir. Il est vrai qu’à la base peu de gens pensaient que tu allais t’orienter vers l’enseignement, malgré que tu te sois montré comme un très bon élève durant toute ta scolarité, ainsi qu’un délégué exemplaire pour les E quand tu l’as été. Certains avaient su rappelé tes faiblesses passée et il est vrai que c’est cela qui t’as décidé à devenir professeurs de Maîtrise des Pouvoirs, alors que monsieur Endor avait laissé une note toute à ton attention avant son départ, explicitant à quel point tu serais un apprentis professeur d’Histoire et Géographie à la hauteur et certainement un très bon professeur par la suite. Ses recommandations tu les avaient plus qu’apprécié et tu étais aussi également surpris, tu lui avaient envoyé une lettre pour le remercier et lui dire que malgré tout ce qu’il avait fait, tu avais choisi la voie de la maîtrise des dons, louable, au fond Piers avait aussi fait de la MdP pendant un temps, alors… il a salué et approuvé ce choix.
Tes yeux se lèves vers l’horloge et tu soupire, t’enfonçant dans le canapé au moment même où ton ventre réclame sa pitance dans un bruit sourd et peu glamour. Tu soupire et te lèves de toute ta hauteur pour aller ouvrir le frigo. Une part de toi aurais voulu qu’il y ait des restes, mais non… le seul soir de ta vie où la flemme de cuisiner se fait sentir en toi, il faut que tu te colle aux fourneaux. Bon. C’est toujours mieux que de finir ton travail pour la semaine prochaine ? Assurément. Tu vas dans ta chambre Phoebus, cherche un vinyle de Jazz et le met, poussant la musique presque à fond et laissant la porte ouverte alors que tu retourne à la cuisine, attrapant ton tablier au passage. Après l’avoir entouré autour de ta taille tu met le four à préchauffer et commencer à ouvrir les placards, à dévaliser le frigo, les idées commençants à te monter à l’esprit. Tu fais chauffer de l’eau pour les pommes de terres avant d’éplucher les oignons et de les couper en gros dés. Avec énergie tu pèle les poivrons, tu les épépines avant d’eux aussi les couper en gros dés d’environ deux centimètres. Tu t’actives pour préparer une tortilla légèrement revisitée quand soudainement on toque à la porte.
Instinctivement tu lèves le nez, te préparant à dire que le personne pouvait entrer, mais tu te souviens que Kenneth a fermé à clé derrière lui quand il est parti. Sans plus attendre tu te dirige vers la porte, saisi tes propres clés sur le comptoir et va ouvrir. La surprise est grande quand la porte s’ouvre sur Joy. Tu ne t’y attendais pas du tout et tu n’as pas le temps de dire quoique ce soit, juste d’apercevoir la détresse dans ses yeux. La douleur, le manque et tout un tas d’autres émotions peut joyeuses. Elle te prend dans ses bras, les enroulant autours de ta taille, enfouissant son visage contre ton torse et instinctivement ton corps y répond, refermant tes propre bras autour d’elle, posant ta tête sur la sienne. Tu la sens déglutir de travers, comme si elle retenait des larmes et tu sais qui si elle est là, c’est qu’elle est perdu, mais tu n’es pas certain d’avoir la carte qui pourrait l’aider à retrouver son chemin, tu es même certain de ne pas être cette carte. Tu voudrais lui demander ce qu’il se passe, même si tu t’en doute, mais tu préfère que cela soit elle qui commence et tout ce qu’elle veut c’est que tu ne dise rien, que tu la serres dans tes bras, ce que tu fais, mieux que précédemment ; comme si tu essayais d’aspirer tout son malheur.
Joy fini par reculer et tu la laisse glisser hors de tes bras, vos regards se plongent l’un dans l’autre. Oui, tu sais définitivement pourquoi elle est là, alors tu te met sur le côté et lui fait signe de la main d’entrer.
▬ Aller, rentre te mettre au chaud, je suis entrain de faire à manger.
Une fois qu’elle est à l’intérieur, tu lui dis qu’elle peut se débarrasser de sa veste et du reste de ses affaires dans ta chambre, alors que tu retourne en cuisine. Pendant une ou deux minutes tu t’agites en silence avant de mettre ton plat au four et d’enclencher le minuteur sur vingt minutes. D’un geste vif tu retire ton tablier et lui passe devant.
▬ Viens.
Tu t’assois sur le canapé Phoebus, rassemblant tes notes et les dossiers dans ta pochette sur un coin de la table avant de te laisser aller contre le dossier et de tourner la tête dans sa direction. Tu passe un bras par dessus ses épaules, lui souriant tendrement. Tu le sais déjà, mais tu ne peux t’empêcher de lui dire :