Il faut bien arriver un jour. [PV Angela Valko]

Encore une nouvelle journée qui commence. Mes yeux s’ouvrent doucement, embrumé par la fatigue qui maintient encore mon corps dans le lit douillet. Quand me vu se fait plus net je me relève doucement et observe autour de moi. Gabriel n’est pas dans la chambre, son lit est fait et ses affaires rangées, il a dû partir il y a un moment. Retombant lourdement dans mon lit je soupire. Je ne veux pas me lever, pas voir les profs et les autres cons d’élèves.

Apres une demi-heure de ruminage je sors de mon lit tel un pantin désarticulé. Enlevant mon pyjama, je me glisse avec bonheur sous le jet chaud de la douche. C’est sans doute le moment que je préfère avec le moment du coucher. Apres cette douche vivifiante, m’enroulant dans une serviette je m’assis sur le lit et brancha le sèche-cheveux. Ce bruit monotone me rassurais, me faisais sentir moins seule.

Sans finir de sécher complètement mes cheveux, j’ouvris mon armoire et en sortis l’uniforme du l’académie ainsi que le nœud bleu, représentatif de ma classe. Je pris ensuite mes affaires et Angelo puis sortis de la chambre me dirigeant vers les salles de classe.

Anglais.

Sans doute la matière dans laquelle j’ai le moins d’intérêt, pourtant je m’en sors avec une bonne moyenne. Au fond de la classe, rêvassant en regardant par-dessus la fenêtre, je n’écoute pas le cours du prof qui soit ne m’a pas remarquer soit sans fiche complètement. Je n’ai pas de voisin, la dernière personne qui s’est mis à côté de moi est vite repartis, pourquoi ? Elle avait l’impression d’être oppresser et de faire une dépression. A mon avis elle devait être trop empathique.

Alors que le prof parlé de Gandhi et de tous les autres, quelques choses attira mon regard dans le parc. Je me redressai et plissa des yeux. Une ombre qui semblait ressembler à … Mon cœur cessa de battre. J’attrapais mes affaires que je mis dans mon sac. J’empoignais Angelo qui dormais sur la table et sortis en courant de la salle sous le regard étonner de mes ‘’camarades’’ et du professeur.

Je m’en souciai guère, je n’aurais cas dire que j’avais eu une sorte de malaise. Courant dans les couloirs, heureusement vide, je me dirigeai vers le parc. Pas de course oblige. Mon cœur battait la chamade. J’étais sûr que ce n’étais pas lui mais je voulais en avoir le cœur net.

Quand j’arrivai près du parc je ralentis l’allure et inspira doucement. Attachant mes cheveux bouclés en queue de cheval j’avançai doucement, essayant d’aller à l’endroit que j’avais vu de la fenêtre. J’arrivais près du bassin mais pas l’Ombre. Je soupirais, j’avais sans doute rêvé.


Je m’apprêtais à repartir quand j’entendis une voix.


Intriguée, je m’y dirigeai et une fois à quelques pas du bassin, je vis un homme blond se pencher par déçu le bassin. Il cherchait vraiment des poissons ?

-Ce n’est pas parce que c’est un bassin qu’il y a des poissons.

Je ne sais pas s’il avait entendu mes paroles mais il avait entendu ma voix car il se tourna vers moi. Il n’était pas élève, même si j’étais nouvelle, je ne l’avais vu et même si il était sans doute jeune, je ne le voyais pas élève.


Je le regardais un moment sans répondre. Angelo s’était endormi sur mon épaule, quel paresseux ! Je n’allais pas partir comme cela, j’avais comme engagé une conversation, je ne pouvais partir comme cela. Enfin si je le pouvais mais qu'importe. Je regardais ma montre, le cours d’anglais était fini et je n’avais plus cours avant au moins deux heures. Je pouvais bien rester pour ‘’bavarder’’. Je m’approchais donc sans le quitter des yeux.

-Bonjour, alors comme cela vous cherchez des poissons ? Vous aurez plus de chance d’en trouver dans une poissonnerie qu’ici.

Je m’arrêtais près d’un buisson où se trouvaient des roses. Des roses blanches légèrement rosés. J’en découpais délicatement une que je gardai dans la main puis repris.


Je m’assis au bord du bassin gardant la rose dans mes mains avant de reporter mon regard vers lui et de dire avec un demi-sourire.

-Mignon, trop pour être un simple élève n’est-ce pas ?

J’avais raison, il était bien nouveau et de plus se nommait Nathan. Je l’écoutai attentivement, alors comme cela il était le nouveau jardinier ? En même temps il est vrai que il fallait quelqu’un pour s’occuper des plantes, leurs donner de l’amour et de l’attention, des paroles douces.

-Sans vous vexer, je ne vous vois pas dans une pièce carré en train de copier des cours, il est vrai que les grands espaces vous vont mieux.

Une élève, Oui en effet, c’est qu’il est perspicace celui-là ! Je hochai doucement de la tête. Une élève, des quelques jours nouveaux. Je l’observai, tenant ma rose dans la main, pendant qu’il semblait scrutait une feuille. Peut-être se demandait il comment il allait le tailler, la forme qu’il lui donnerait ou je ne sais quoi.


Un rire. Ce fichait il de moi ? J’en avais bien l’impression. Je me levai et croisa les bras, faisant attention à la fleur délicate. Plissant légèrement des yeux, je le regardant avant de dire, d’une voix un peu froide.

-Ma présence vous déplaît elle à ce point ? Pour répondre à votre question non je n’ai plus cours, je ne reprends pas avant quelques heures

.

Je n’avais jamais vraiment été accepté partout où j’allai et surtout dans ma famille. Il était donc normal pour moi de réagir assez ite à ce genre de chose, je n’aimais pas cela et j’étais sur la défense. Je me rassis, dos à Nathan et sortant une lime a ongles de mon sac. J’entrepris alors de limer légèrement les épines de la rose sans les enlever totalement. Une fois cela fait, je pris un reste de bout d’aluminium où j’y mis de l’eau puis la rose tout en refermant bien pour que l’eau ne s’échappe pas.


Je me tu, baissant la tête vers le bassin où l’eau calme et sans clapotis dormait paisiblement. Soupirant, je resserrai l’élastique de ma queue de cheval avant de me relever et me tourna vers Nathan.

-Néanmoins j’aimerais vous demander quelque chose … est-il vrai que si l’on met de l’encre dans l’eau, la fleur prendra la couleur de l’encre ? A et aussi, vous seriez comment garder des fleurs, plus longtemps ?

Je ne savais pas du tout si il allait me répondre ou m’envoyer balader mais tant pis, il valait mieux tenter que de ne rien faire, c’était toujours ça de fait.