BIBICHE ▬ George est un caméléon, et il vous emmerde. èwé

♦ George, il est trop féroce. C’est un dafuck de lézard qui grimpe sur les murs, trace comme une flèche et fait des bonds de 3 mètres de haut quand ça l’arrange. Enfin, en vérité, c'est un caméléon - ils devaient sans doutes être à court de lézard pour lui refiler ce bordel - mais personne n'y fait vraiment attention.

♦ George ne mord pas et n’est pas agressif. Sauf quand on lui marche dessus. Il aime bien porter des chemises hawaïennes, il trouve ça cool. Du coup, Ber lui en a cousu une à sa taille, histoire qu'il arrête de voler celles des autres. Bien que ce soit marrant. Il marche debout, comme un humain, sauf quand il doit livrer un message. Il sait aussi parler, mais il est muet. Enfin, ça c'est ce que dit Ber quand elle le voit articuler sa mâchoire dans un cri inaudible, sans trop comprendre pourquoi. Bref. Pour ce qui est des mauvaises manies, George se débrouille toujours pour se glisser sous le t-shirt du destinataire afin d’être sûre de livrer son message.

♦ George, c’est un peu comme une sangsue quand on y pense. Mais avec une tête de rainette, quatre pattes, une peau verte et visqueuse malgré les apparences et une langue qui s’agrippe à tout et n’importe quoi. Plutôt pratique pour les déplacements. Pas bête la bête, j’vous dis ! Et même s’il a la face aplatit comme une crêpe, la mâchoire décalée, des yeux jaunes – moches et secs - qui tournent dans tous les sens, c’est un amour. Le seul défaut qu'on puisse lui trouver, c’est qu'avec sa petite taille – qui n’est plus si petite que ça lorsque monsieur a faim – il se faufile partout, et il est difficile de le trouver.

♦ George, ça claque, et ça colle bien avec sa tête. Un peu bizarre cependant. Mais Ber et Albert, ça rime. Et puis ça sonne bien. C’est pourquoi elle l’avait appelé ainsi, la première fois qu'elle l'a eut. Autant vous dire qu'elle n’avait pas cherché très loin... Mais comme Gautier avait appelé son lézard Fred, et que les deux adolescents étaient autrefois des fans d’Harry Potter, elle fut forcée de l’appeler George. Pauvre bête.