Quel accueil ! [PV Antony]

Cela fessait tout juste un quart d'heure qu'Antony avait quitté ce qui semblait la partie de l'école correspondant au centre d'examen où on avait testé sa maîtrise de son pouvoir. Il avait tout d'abord été perdus, ne sachant pas vraiment ce qu'il était censé faire, mais en suivant les instructions des examinateurs, il finit par comprendre comment il devait s'y prendre. Les résultats étaient plutôt satisfaisants, mais le temps qu'il avait mis, avant que ses efforts ne portent leur fruits, avait eu un impact négatif sur sa notation. Il s'était retrouvé attribuer une cravate verte et avait ressue pour instruction de se rendre dans la classe C, celle à laquelle il venait d'être assigné.

Depuis il avait marché, sans savoir avec certitude là où il devait se rendre. En tentent d'attacher autour de son coup la cravate qu'il avait dans les mains, il s'était rendu compte qu'il n'avait pas la moindre idée de comment s'y prendre. Attacher une cravate était un savoir technique le genre de choses qu'Antony est censé arriver à retenir, mais il semblait que ce n'était pas le cas pour ce sujet. Sachant d'avance que chercher comment faire dans son carnet était peine perdue, il avait malgré tout réussir à la faire tenir, plus pendue qu'attachée à son coup.

Mais alors qu'il venait de parvenir à ce résultat, il se trouvait au pied des escaliers. En haut de ces derniers une jeune fille blonde, qui ne semblait pas plus vielle que lui, s'apprêter à les descendre. Il fit volte face et chercha à cacher son buste. Et si on le voyait avec cette cravate mal attaché ? Qu'allait-on penser de lui !?

Cependant, alors qu'il cherchait à s'échapper, la fille l'interpella. Bien qu'il n'était pas sûr qu'on s'adressait à lui, il se retourna tout de même.

Seulement, il n'eut même pas le temps de réfléchir, la fille dévala les escaliers aussi rapidement qu'une avalanche, le percuta de plain fouet et tout deux virent s'affaler brutalement sur le sol.

Après quelques secondes Antony le cerveau d'Antony se remit à fonctionner correctement, mais il demeura tout de même sous un certain état de stupeur, compte tenu du fait que la position dans laquelle les deux jeunes étudiants s'étaient retrouvés avait tout pour porter à confusion n'importe quelle personne qui passerait par là.

Trop surpris pour réagir Antony resta muet, incapable de bouger un seul membre de peur de rendre la situation plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà. La jeune blonde fut la première à se dépêtrer de cette position. Elle se mit a croupis avant de s'adresser à lui.

Toujours confus, Antony essaya d'analyser la phrase qui venait de lui être lancé à quelques centimètres du visage. Mais malheureusement la première chose qu'il remarqua dans cette phrase prononcée par cette pivoine, c'était l'aspect plutôt comique dans l'usage de ses mots. Avoir eu de la chance de tomber sur elle, a-t-elle dit. N'était-ce pas plutôt le contraire ? Au fur et à mesure que cette pensée lui tournait à l'esprit Antony ne put se retenir de laisser échapper un éclat de rire. Mais se rendent compte que cela n'allait pas aider la situation, les gloussements coupèrent court. Il se reprit et tenta temps de bien que mal de retrouver sons sérieux.

D'habitude il aurai vouvoyé n'importe quelle personne qu'il aurait rencontré, mais mètre de la distance entre lui et cette fille n'aurait sûrement fait qu'accroître cette lueur d'animosité qui semblait enfouie dans son regard.

Antony n'avait pas idée de comment les choses avaient put tournées ainsi. Il s'était retrouvé accusé, par la jeune fille, d'avoir saccagé leur salle de classe. Il ne souvenait pas de ça. Il n'avait aucune idée de quoi elle parlait mais lorsqu'il entendit qu'il avait soit disant blessé quelqu'un. Il s'excusa alors, tout en baisant la tête :

Peut-être l'utilisation de son pouvoir avait aggravé son handicap. Peut être avait-il oublié le fait d'avoir exécuté une action abominable et blessante. Il avait lu dans son carnet qu'il oubliai totalement son existence au fur et à mesure. Et que cette disparition mémorielle avait sans aucun doute un rapport avec son pouvoir. L'utiliser pouvait donc peut-être affecter ses souvenirs.

Il lisait dans les yeux de la fille une hargne trop évidente, presque terrifiante.

S'il avait fait quelque-chose de mal. Il devait en payer le prix. Et la façon dont les autres le voyait était l'une des choses les plus importantes à ses yeux. Le pouvoir des relations, des liens qui se forment entre les personnes sont sans doute pour lui l'une des plus grandes force qui existe en ce monde. Plus forte même, que les pouvoirs psychiques dont il avait entendu parler dans la soirée du jour précédent.

Ce n'était pas comme s'il pouvait expliquer à n'importe qui son handicap. Et ce dernier n'était pas non plus visible au premier abord. Antony n'avait aucun moyen de savoir si oui ou non il était responsable de ces accusations. Il n'en avait aucun souvenirs. Mais il ne pouvait pas non plus leur faire confiance.