-Le couvre feu est déjà passé, il faut rentrer au pensionnat sans se faire remarquer sinon on risque gros...
Menteuse. Depuis que tu es ici, la seule chose du règlement que tu as respecté, c’est le port de l’uniforme. Et tu ne penses pas qu’elle en a fait bien plus. Tu te lèves quand même et elle t’ouvre la porte.
-Après vous mademoiselle.
Très aimable, tu lui souries. Mais, elle à l’air triste, ou plutôt déçu. Tu ne comprends pas trop pourquoi. Aurais-tu dis un truc de travers ? Ou fais un truc de travers ? Tu avances en zig-zag parmi les jeunes restants et vous sortez. Un vent frais parcourt ta peau et tu frissonnes. C’est sure que l’uniforme n’est pas très chaud...
-C'est magnifique.
Elle contemple les étoiles et elle semble perdue.
-Oui, comme toi.
Tu lui attrapes la main. La soirée n’est pas terminé alors autant en profité jusqu’au bout. Tu la tire sur le coté et l’oblige à s’assoir avec toi dans le petit carré d’herbe. Tu prends une cigarette et la portes à tes lèvres. Tu lui en donnes une et allumes la tienne. Pourquoi cet air si triste ? Cela te rend nerveuse. Tu n’as pas encore lâché sa main et tu réprime un sourire.
-Pourquoi tu es si triste ?
Tu avais pris ta petite voix de gamine pour l’attendrir. Tu essaye de trouver par toi-même avant qu’elle ne réponde et les idées fusent dans ta tête. Bingo, tu penses avoir trouvé, et si... si elle avait des sentiments ? Boh, n’importe quoi ! Tu secoues la tête pour chasser cette idée farfelue. Tu te lèves et la tire contre toi. Tu l’enlaces et redresses son menton.
-Petite fleur fragile, il ne faut pas être triste, sinon on ne recommencera pas.
Tu t’approches et l’embrasses. Millions de frissons.
-Aller, on passe la nuit dans le parc du lycée ?