Coincés au beau milieu des reflets [PV Swain]

Tu avais un peu honte d'avoir dit tout ces trucs, en aucun cas tu ne voulais la forcer à compatir. Tu étais tellement gêné que tu commençais à vraiment reprendre de belles couleurs. Puis soudain, sur tes joues se posa les douces mains de Mammon, elle releva ta tête et tu la laissa faire. Vos deux visages étaient proches, trop proches pour ne pas commencer à devenir rouge. Pas un rouge vif, mais déjà quelque chose d'assez visible. Alors, elle en profita pour te dire certaines chose. Des choses vraiment touchantes. Tu n'étais pas quelqu'un de banal à ces yeux, c'est quelque chose que tu as toujours voulu entendre, mais voilà il t'a fallu dix-huit ans pour l'entendre. Toi qui voulais te montrer toujours fort et courageux, pour une fois comme tout humain, tu finis par craquer. Les larmes coulaient le long de ton visage, mais elles n'étaient pas froide. Ces larmes s'étaient tout un symbole !

« Tu ne m'as blessé ! Je suis navré de t'avoir mentit, je pensais bien faire... Mais s'il-te-plaît ! Ne dis pas que tu es inutile et stupide. Tu as du caractère, mais c'est justement ce qui te rends intéressante ! »

Alors qu'elle fuyait ton regard, elle se remit à te fixer à nouveau décochant un sourire magnifique et sincère. Tu étais touché. Elle fini alors par te serrer dans ses bras et par te demander de faire d'elle quelqu'un de spécial. A aucun moment tu n'hésitas, tu resserras toi aussi l'échange corporel avec ce qui te servait de bras à présent et tu déposas ta main, câlinant alors ses cheveux. Tu n'aurais jamais fait ça, mais cette fois-ci c'était fait avec instinct, de manière naturelle. Tu avais l'impression que c'était ce que tu devais faire à une amie précieuse.

« Je... Tu sais... Je n'y comprends rien non plus. Je n'ai jamais fait attention à ce dont je pouvais ressentir aujourd'hui. Tu es la première à quoi j'accepte de m'ouvrir. Tu es déjà quelqu'un de spécial pour moi ! »

Tu collas alors ta joue sur la sienne, tu étais encore en train de pleurer, mais toujours à chaude larme. Ce sentiment d'être... d'avoir quelqu'un qui t'attends, qui a confiance en toi était tellement, merveilleux. Tu n'avais pas beaucoup de mots pour le qualifié, mais tu savais que tu devais le chérir. Tu ne savais ni comment, ni pourquoi, mais tu allais le préserver le plus longtemps. Alors tu te dis que c'était le moment pour lui dire la vérité, ce que tu pensais vraiment, ce dont tu avais toujours caché. Tu n'as plus le droit de mentir alors vu qu'elle était passée par là à ton tour tu releva la tête et lâcha un peu l'étreinte. C'est alors yeux dans les yeux, nez à nez que tu décidas de lui parler.

« Je... J'apprécie être en ta compagnie ! Je... Je trouve que tu es une fille très intelligente et très jolie. J'adore te voir grognon , tu as dans ces moments là un visage tout mignon. J'adore quand tu t'inquiète pour moi, mon cœur s'accélère et je me sens euphorique. Je ne sais pas pourquoi. Mais tu es déjà quelqu'un de spécial pour moi ! »

Tu lui avais dit tout ça, tu étais maintenant rouge écarlate, mais à quoi bon essayer de se cacher, tu lui a promis de ne plus lui mentir et ça devait commencer par là. Tu étais près à lui expliquer ton passé, la mort de ton père, ton pouvoir et toutes les autres crasses. Tu étais prêt à tout lui dire. A elle et à elle seule. C'était une première fois pour toi et semble-t-il pour elle aussi, ça te rassurait un peu de ne pas être le seul de perdu.

HRP:

Tout ce qu'elle te disais te toucher droit au cœur. C'était émouvant et tu étais peut-être à cet instant l'homme le plus heureux au monde. Enfin... Tu étais déjà heureux de base, mais là c'était différent. Alors tu l'entendais en boucle et boucle te faire des compliments, c'était très rare. Tu avais l'habitude de te faire injurier par bon nombre de personnes alors pour une fois ça changer. «  je veux être celle qui restera longtemps à tes côtés. » QUOI ? Tu venais de percuter. Tu étais dans ton petit monde alors tu n'avais pas tout saisi. Celle qui resterais longtemps à tes côtés ? C'était une déclaration d'amour ? Non, non... Voilà que tu deviens pervers. Mon dieu tu es en train de muter et tu commences à comprendre tout de travers. Elle a juste dit qu'elle souhaitait être ton amie, mais du jolie manière. Ouai c'est juste toi qui pense à l'amour ! Hum, c'est ça ! QUOI ! Et depuis quand tu penses à l'amour toi ? Tu n'y avais jamais pensé, déjà que tu n'as jamais embrassé, alors contente toi d'être ami-ami avec elle. Tu te presses gamin, ouvre les yeux, une fille te tends la main et toi tu veux tout le reste. Tu es bizarre... Ah moi que ça soit normal. Tu es tout perdu, tu essaye de dire quelque chose pour pas laisser un blanc, mais tu repris conscience que tu étais resté nez à nez avec elle. Alors tu rougis encore plus, ça en devenait marrant.

« M-Moi... au-ausii... Je... Je veux être auprès de toi toute ma vie ! » °Ah ! Non ! Ce n'est pas ce qu'elle avait dit. Mince, non, que faire. J'ai dit une bétise!°

Tu étais tout déboussolé, tu commençais à voir Mammon vraiment comme … comme … Enfin tu commençais à la voir différemment et c'était troublant. Alors tu te disais que ça devait être ça d'être un homme, ou du moins tu compris ce que tes camarades racontaient lorsqu'il parlait de filles. En y repensant, tu les vis différemment, les trouvant au final pervers, alors qu'au départ tu n'avait rien compris de leur conversation. C'était un choc, il n'y avait aucune distance entre vous et la tentation était forte, très forte, tu allais faire l'erreur, mais serrant le poing tu pris un peu de distant. Tu venais de trouver une amie, précipiter les choses, t'aurais valus une droite et un contact en moins. Après calcul, tu vis que si tu la perdais, tu retournais à la case départ, alors plutôt que de tout perdre tu préféra ne rien faire du tout.

« Tu veux qu'on recherche la sortie, ou tu veux faire un truc que font les amis du genre... » réfléchit un peu « Parler un peu de nous ? »

Que... ça pouvait encore être mal interpréter décidément, quelque chose avait changé, étais-tu encore sous le contrôle d'un esprit ? Impossible... Tu te disais que tu l'aurais ressentit, de toute façon tu étais trop fatigué pour pouvoir devenir un hôte.  Alors tu souriais, pour essayer de donner un air amical à ta demande. Mais oui... Tu avais parlé d'ami juste avant ! Elle comprendrais sûrement que tu faisais référence aux histoires. Que ce soit des choses marrantes ou tristes. Tu voulais juste que vous appreniez à vous connaître. C'est ça ! Apprendre pour la charm... Nooon ! Car tu voulais juste pouvoir l'aider quand elle en a le plus besoin. Tu te ressaisit frappa sur tes deux joues et te rapprocha à nouveau de son visage.

« Tu... sais... enfin... Je … comment dire... Je … peux commencer si tu veux ! »

Franchement, tu es irrécupérable ! Soit plus explicite un peu ! Tu vas commencer quoi ? Si on reprends tes trois phrases ça donne quand même quelque chose de ce style. °Je te veux pour la vie, alors parlons de nous, je suis prêt à le faire en premier!°. C'est foutu, la baffe va bientôt arriver. Tu comprendrais, mais ce serais comme même dommage. Toi et tes pulsions de mec à t'emballer pour si peu ! Soit un peu plus adulte ! Plus responsable... Tu as toujours était sûr que c'était ce dont elles cherchaient le plus. La maturité !

HRP:

Tu te relevas tout doucement, l'idée de faire les deux en même temps n'était pas idiot. Pendant qu'elle se présentait de nouveau, tu la décris tu regards, du moins, tu essayais. Tu ne voyais que son dos de là où tu étais, tu ne pouvais donc voir que ces cheveux longs et sentir son parfum. Tu pouvais aussi voir ses formes, mais tu préféras ne pas trop t'attarder dessus. Tu remarquas cependant dans la conversation, que tu ne connaissais pas encore son pouvoir, mais quand elle continua et t'expliqua qu'elle avait eut quelques problèmes. Tu décidas de ne pas l'interroger là dessus. Tu savais à quel point le passé pouvait être douloureux, surtout vis à vis de ta propre histoire. Lorsqu'elle se retourna vers toi, tu savais que c'était à ton tour de le faire. Bien sûr, tu n'allais pas rechigner. En voyant sa main, tu t'agenouillas et l'embrassa. Tu étais contant de ta bêtise et tu y rajouta.

« Enchanté de vous connaître, princesse ! » Tu te releva, puis lui rendit son sourire chaleureux, avant de faire à ton tour une brève présentation. « Je m'appelle Swain Ribeiro Ionescu, mais retiens Swain comme tu l'as toujours fait. Maintenant que j'y pense, je ne suis plus sûr de porter le nom Ribeiro... M'enfin ! Je suis... Je suis Roumain. On a pas vraiment bonne réputation, mais je te promet je ne mords pas ! J'ai 18 ans, donc déjà majeur, et tout comme je suis en classe A. Je suis un chaman, j'ai donc la capacité à devenir un hôte pour les morts, c'est assez glauque, mais on s'y fait très vite ! Ah et j'oubliais le détail que tu n'as même pas du remarquer, j'ai qu'un bras ! SURPRISE ! »

Ça faisait depuis longtemps que tu avais tourner la page la dessus, le plus dur pour toi serait plutôt d'évoquer la mort de ton père, car même si tu as grandit tu estimes que c'est toujours de ta faute si il est mort. Tu n'y peux rien, tu te dis que, si tu n'aurais pas était égoïste, si tu n'avais jamais cherché à être aimé de ton père, il serait encore vivant aujourd'hui. Néanmoins, tu n'allais pas casser l'ambiance. Tu avais déjà l'habitude d'avoir à faire à des curieux, donc maintenant si on te demandait comment vont tes parents, tu savais quoi leur répondre. Quoi qu'il en soit, à cet instant précis, tu faisais ton mariole, du moins tu redonnais un peu d'ambiance à ce rendez-vous. Tu savais pas si ça lui plairait, mais tu te disais que : °Qui ne tente rien n'a rien!°

« Oh excusez moi princesse, j’oubliais l'élément le plus important. A partir d'aujourd'hui, jusqu'à la fin de mes jours, je serais votre preux chevalier ! Dans les bons moments, comme dans les plus mauvais, vous avez ma bénédiction ! »

C'était plus facile pour toi de t'exprimer ainsi, de lui faire comprendre que tu serais toujours là pour l'aider à partir de maintenant. Tu étais prêt et tu voulais rester à ces côtés. Bien sûr, tu paraissais pour un idiot, mais bon, c'était comme d'habitude. Pendant un moment, tu te mit à rire à l'idée d'une routine instaurée comme des personnes âgées. Toi tu devrais la faire rire et elle te crier dessus parce que tu n'es qu'un écervelé qui fait le pitre. Que du bon... Tu avais retrouvé bonne mine et tu repris le chemin vers la sortie. Tout se passait bien, de toute manière à la vitesse où vous avanciez rien ne pouvez ne pas aller. Tu te rappela à nouveau d'une chose. Tu étais tête en l'air, ces temps-ci.

« A propos, tu veux savoir ce qu'il y avait derrière la porte ? Au risque de te décevoir... » Tu ajoutas « Tu comprendras alors que l'on a tout de même eu la récompense qui nous était dû. »

Derrière cette porte ne se trouvait qu'un miroir, celui montrant alors la simple personne à qui vous pensiez actuellement. Comment tu le savais ? Lorsque tu avais fini le labyrinthe la dernière fois, tu aidas une personne à s'en sortir elle aussi ou plutôt elle t'avait suivit. Lorsque tu te regarda une première fois dans ce miroir tu ne vis que ton reflet. Cependant, lorsque tu vis la jeune fille sortir de la pièce le reflet du miroir changea et pris l'image de la petite fille. Tu pensais comme ce que disais les rumeurs que cela allait relever ta vraie personnalité, mais l'histoire avait dut être raconté par un couple, qui avait par l'intermédiaire du miroir compris qu'il s'aimait l'un et l'autre, enfin c'est ce que tu en conclus Peut-être avais-tu mal compris la magie de ce miroir, mais tu préférais penser ainsi.

HRP:

Tout ce passait vraiment bien, tu étais en train de vivre une journée qui te serait inoubliable. Tu commençais à prendre goût à la vie, toi qui n'avais jusqu'à présent aucune raison de la chérir. Tu souriais à l'idée de suivre une princesse comme elle. Tu ne savais rien d'elle, mais tu étais prêt à le faire. La fille qui se tenait près de toi, allait modifier ton futur, tu ne savais pas si ce serait pour le mieux, mais avec elle tu étais prêt à prendre le risque. Tu savais que de toute manière, tu aurais fini seul, alors si au moins une fois tu pouvais réussir à attraper une lumière que tu voyais depuis longtemps au bout d'un chemin, tu le ferais sans aucune hésitation. Alors quand elle demanda si tu étais sûr de vouloir devenir son prince, tu acquiesças de suite, sans trop en rajouter, pour ne pas paraître trop lourd. Tu aurais bien rajouté des paroles digne d'un prince, mais tu préférais la regarder. Tu ne la voyais maintenant plus de dos, mais côte à côte. C'était comme si tu étais devenue son égal et ça te réjouissais beaucoup. La conversation continua doucement, lorsqu'elle t'avouas ne pas vouloir se voir dans ce miroir. Elle ne souhaitait donc pas voir sa vraie nature, c'était trop tôt sûrement... Alors tu la sentis te tenir la main et s'appuyer contre ton dos. Pendant un moment tu hésitas, par complexe ou par peur de lui dire ce que tu ressentais. Cependant, tu pris conscience que tu étais devenu un ami pour elle, c'est pourquoi tu décida de réagir. Tu te retournas pour lui faire face et pouvoir la regarder dans les yeux.

« Tu sais... J'aime la fille grincheuse, j'aime la fille gentille, j'aime la fille mignonne, et j'aime aussi la petite sournoise. Quelque soit ta personnalité, j'ai décidé maintenant d'aimer une fille qui se prénomme Mammon, d'en faire mon amie et d'accepter tous ces caprices et tout ces problèmes ! »

Tu voulais la rassurer, car tu n'aimais pas la voir toute troublée. Quand tu la voyais ainsi ton cœur se resserrait et ça te donner l'impression d'être compresser au niveau du torse. Tu ne savais pas ce que c'était et tu ne voulais pas le savoir, car ça te semblait être un signe de mauvais présage. Alors pour accompagner tes paroles tu lui souris avant de la coller contre toi, lâchant sa main pour poser la tienne derrière sa tête. Tu ne savais vraiment pas si tu devais agir ainsi, dû moins tu ne savais pas si un ami devais agir ainsi. Tu avais la conviction qu'il fallait le faire et tu n'aurais aucun regret si c'était le mauvais choix. Tu étais loin d'être parfait, tu avais des problèmes de sociabilité, des problèmes scolaires et ce malgré que tu soit un A. Puisque tu voulais lui redonner le sourire, tu décidas de finalement jouer à nouveau son prince.

« Oh chère princesse, quoi que vous fassiez, je serais toujours le premier à vous soutenir ! Même si vous sombrez dans les ténèbres, je serais celui qui restera toujours à vos côtés et qui tentera de vous en sortir ! »

Cette fois-ci, c'était comment dire... Tu n'avais pas envie d'y rire, dans un sens, même si c'était des propos assez exagéré, tu pensais sincèrement faire ce que tu lui avais dit. Tu n'es peut-être pas le meilleur ami qu'on puisse avoir, loin très loin de ce dont on peut rêver, mais tu voulais au moins pouvoir remercier la personne qui t'avais offert cette possibilité. C'était la première fois que tu avais une valeur spéciale. Non la seconde. La première fois, c'était ton père à qui tu étais le plus grand soleil au monde, enfin c'est ce qu'il te répétait étant enfant. Maintenant tu étais devenu un petit prince, sûrement pas celui d'un grand patrimoine, mais celui qui avait un trésor en sa possession et qui devait tout faire pour le protéger. Tu regardais Mammon de haut, elle avait sa tête au niveau de ton cœur, elle devait probablement l'entendre. C'était embarrassant, tu te disais qu'elle pouvait lire tout tes sentiments à chaque pulsation. Ton rythme cardiovasculaire était rapide, car tu étais contrarié par sa réaction, mais pour un tas d'autre chose que tu ne comprenais pas encore. Alors avant de ne plus t'en sentir capable, tu lui dis une dernière chose que tu avais sur le cœur.

« Je ne suis peut-être pas le meilleur ami que tu puisses trouver, mais je... Quoi qu'il arrive, que tu finisses par changer ou non, je ne veux pas rompre la promesse que je t'ai faite. Je serais ton prince pour l'éternité. » 

Tu en conclus par un large sourire, mais tu ne savais pas si elle l'avait remarqué. Tu ne savais pas si tu avais dépassé les limites ou non, mais c'est certain, tu ne voulais pas qu'elle souffre seule. Tu n'allais peut-être n'être qu'un pilier auquel on s'y accroche pour ne pas tomber, tu n'allais peut-être pas l'aider à avancer au quotidien, mais c'était déjà suffisant pour toi. Avoir la conviction que tu allais la soutenir au maximum.

Tu étais touché, car tu avais aussi reçu de sa part des mots qui te faisait très plaisir. Tu ne pouvais le cacher, ça fait depuis longtemps que tu attendais ça. Aimer quelqu'un et être aimé en retour, c'était il y a peu quelque chose d'inconcevable, de surréaliste à tes yeux. Tu étais souriant, toi fuir face à de simples caprices ? Si c'était le cas tu l'aurais déjà lâchée depuis longtemps. Puis elle se mit à te remercier, mais aussi à évoquer ses craintes. C'était tout a fait normal d'avoir peur, si tu devais y songer tu ressentirais la même chose, mais tu n'as même pas osé aller jusque là. Elle n'avait pas forcément tord, elle te déstabilisé, mais tu ne voulais pas la voir s'enfoncer petit à petit.

« Cette journée, tu l’oublieras comme je l’oublierais, mais seulement parce que j'ai espoir que dans le futur nous nous ferons des souvenirs bien plus fort ! Notre histoire ne vient que de commencer. »

Alors elle continua à s'exprimer, au fur et à mesure, ses propos étaient de plus en plus sombres et de plus en plus durs à écouter. Néanmoins, tu n'avais plus le droit d'ignorer ses souffrances, pour elle, parce qu'elle a osé te faire confiance, tu devais l'écouter jusqu'au bout. Tu continua de la fixer, elle commença à se mettre en colère et se mit à donner un coup de poings à un miroir. A cet instant, lorsque tu vis le sang couler, ton cœur se resserra encore plus, tu était inquiet. Tu te précipita alors pour voir l'état de sa main. Tu restait pour le moment muet et n'intervenais pas sur ses derniers propos, mais tu les avaient entendus. Dans un élan de peur, tu t'occupa de sa main, arrachant le morceau de glace qui était resté accroché, et tu l'entoura de ta cravate violette. C'était un bandage plus que précaire, mais ça allait au moins éviter que cela ne s'infecte. Maintenant que tout était sécurisé, tu ne pouvais plus rester dans le silence, tu devais lui dire quelque chose, tu devais à ton tour lui dire ton vécu. Tu la resserra, pour la consoler et tu lui avoua

« Je vois. » Tu cherchas alors tes mots pour continuer « Je ne pourrais hélas, jamais effacer la haine que tu as contre lui. Cependant je ferais tout pour que tu n'y ai plus à y penser. Et puis... tout le monde a une partie de haine en lui et je n'y échappe pas, c'est regrettable que ça soit ainsi, mais comme je te l'ai dit, j'aime la fille qui est là devant moi et je suis prêt à lui tendre mon épaule si un jour elle en a besoin pour pleurer. »

Tu espérais l'avoir au moins consolé, mais tu ne pouvais pas t'arrêter là. C'était à ton tour d'en dévoiler un peu plus. Tu ne savais pas jusqu'où aller, tu pouvais toujours garder des mystères sur toi, mais est-ce que ça en valait le coup. Tu savais que si tu ne lui disais pas tout maintenant tu allais te détester pour toujours, alors tu inspiras fortement avant de te lancer.

« Je... Au contraire de toi, j'avais un père qui m'aimait, mais par ma faute... » Tu serras le poing, tes yeux commençaient à se remplir abondement d'eau, tu n'allais pas pouvoir te contenir bien longtemps. « A cause de moi... A cause de moi, il est mort ! » A révéler tes secrets tu finis par craquer à ton tour, mais tu ne pouvais pas t'arrêter en chemin. « J'aurais préféré laisser ma vie plutôt que la sienne, au lieu de ça, je n'ai perdu qu'un bras ! Je me hais, je me déteste, mon égoïsme à fait souffrir bien trop de personnes. »

C'était dur, très dur d'en parler, mais il fallait que ça sorte, d'une certaine manière, ça te faisais du bien. Ça te faisais du bien d'en parler à quelqu'un de confiance. Tu avais toujours refuser une quelconque thérapie, tu t'étais alors enfermer dans un monde où seul toi et tes esprits existaient. Tu devais encore lui parler de ça. Tu allais le faire c'est certain. Cependant, tu avais besoin de reprendre du courage. Pourquoi te forcerais-tu à tout lui révéler ? Tu avais beau le nier, tu avais déjà vu de nombreux groupes d'amis, tu te moquais d'eux, car ils se parlaient sans même vraiment se connaître, c'était tellement flagrant. Alors pourquoi maintenant que tu es amis avec quelqu'un, pourquoi ne fais-tu pas comme les autres ? Était-ce pour te racheter de quelque chose ? Tu ne le savais vraiment pas.

« Pour... Pour mon pouvoir. La plupart du temps, les esprits viennent d'eux-même. Tous pour une raison précise, que ce soit trouver l'amour ou tuer quelqu'un. Je serais peut-être amené à haïr de plus en plus à cause de cela, mais j'ai promis, promis à mon père, que je les aiderais, pour qu'enfin il me pardonne. Je peux aussi rentrer en contact avec un esprit que j'aurais moi-même appelé, car parfois, certaines personnes ont besoin de revoir leurs défunts aînés. Bien évidemment que ce soit dans un sens ou dans un autre, c'est très risqué, à tout moment, je peux en perdre le contrôle, je peux même en mourir hélas. »

Tu lui avais raconté la dure vérité, le poids que tu allais devoir subir jusqu'à la fin de ta vie. Tu étais un prince maudit. Tu avais beau essayer de croire que tu étais l'être aimé des esprits, cela ne tenait pas debout. COURAGE. Tu en avais marre de toujours t’apitoyer, il était temps de te relever, alors tu leva ta main en l'air, respira un grand coup et cria pour te libérer. Tu devais paraître idiot, mais à vrai dire, tu n'y prêter pas attention. Il était temps de tourner la page, de ne plus subir le passé, mais de vivre avec lui comme une part entière de soit. Tu tendis la main vers Mammon et tu lui fis un sourire sincère.

« Tu... Nous pouvons maintenant avancer dignement ensemble et non plus seul. Je t'épaulerais, te taquinerais, t'engueulerais, t'adorerais et bien d'autre. A partir d'aujourd'hui je veux écrire une nouvelle page, une page où figurera ton nom ! »

HRP:

Tout était dit, en regardant en arrière ça te paraissait si simple. Pourtant tu avais eu énormément de difficulté à dévoiler tes secrets. Mammon t'avait vraiment convaincue, tu avais fait le bon choix. Elle venait de te soutenir comme tu l'avais toujours souhaité et vous n'aviez plus qu'à vous tourner vers l'avenir. Et bien plus vite que tu ne le pensais. D'ailleurs tu esquissa un large sourire quand elle se mit à te tracter vers la sortie. Tu étais amusé parce qu'à ce moment là tu pensais à tout ce que vous vous étiez dit. °Mon pauvre... Dire que ta princesse te fait déjà un caprice à vouloir maintenant sortir à tout pris°. Ce n'était pas une mauvaise chose, tu commençais à ne plus tenir debout. La voir si énergique te rendait heureux, tu étais le premier à ronchonner sur le bonheur des autres, mais pour une fois ça te rendez heureux toi aussi. Elle riait, elle était si magnifique, mais bien évidemment tu ne lui dirais rien. Encore des secrets, mais celui là tu pouvais l'oublier sans faire exprès. Oh bah mince alors... Lorsqu'elle se retourna vers toi tu te demandas ce qu'aller bien être son prochain caprice, ce qui te fit rire, mais ce n'était que pour te demander ce qu'aller être la suite de votre histoire. Alors pour rigoler tu pris l'air d'un tuteur agacé et tu pris le ton qui allait avec.

« Allez voir un infirmier pour ta main petite idiote ? »

Oh tiens, tu rigolas à nouveau. Les rôles avaient changés et c'était maintenant toi qui devenait grincheux. Au final, les rumeurs étaient peut-être fondée, le miroir même si l'on n'avait pas eu la possibilité de le voir, avait peut-être eu effet. Ma vraie personnalité est d'être un... Paternel ? Impossible. Devoir s'occuper d'une fille comme elle, allait devoir relever du miracle. Tu n'as qu'une vie, mais au fond, tu serais le premier à signer un contrat pour pouvoir la vivre ainsi. Maintenant toi aussi tu avais quelqu'un sur qui t'appuyer. Tu n'étais plus le solitaire, non non, vous étiez deux ! Oui DEUX ! C'était suffisant, car après si tu devais gérer dix Mammon tu finirais par te dessécher comme un petit vieux. Tu te remis en marche prenant alors les devant et tu la narguas.

« Bah alors ! C'est qu'on est à la traîne ! »

Un court échange, mais il n'en fallait pas plus pour animer la compagnie. De toute manière, la boule d'énergie allait bientôt te mettre la patté et ça t'étonnerais même pas si d'un coup elle se mettait à prendre un sprint jusqu'à la porte de sortie. Pour te défendre, tu lui dirais qu'elle a triché, car tu n'étais pas prêt. Ce qui encore une fois te fis rire. Respirer, respirer, il ne fallait pas que tu tombes à court d'oxygène comme un idiot. Tu te retournas alors pour voir sa réaction, mais tu n'avais pas non plus réellement répondu à sa toute dernière question. Il est vrai que ce que tu avais dit n'avait rien de faux, mais la vraie question concernait votre futur commun.

« Sinon je te propose un de ces quatre de visiter la galerie marchande de la ville. C'est très jolie là-bas et on peut y trouver énormément de chose. »

Tu te disais qu'avec de la chance, tu pourrais lui offrir quelque chose en cadeau. Pour le moment tu ne connaissais rien de ses goûts alors c'était pour toi une façon d'en apprendre plus sur elle et en plus de pouvoir lui faire plaisir. Si tu pouvais la voir heureuse, tu savais que ça serait une superbe journée. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, ce serait toujours aussi merveilleux. Quoi que, la plus ça mouille beaucoup quand même et puis le vent c'est gênant. Quoi qu'il en soit, toi aussi tu regardais maintenant vers le futur. Tu étais serein et tu savais qu'il y aurait des tas de choses à découvrir, tu voulais aller plus loin, apprendre à mieux la connaître, s'en devenait presque une obstination. Tu mis alors un holà à tes penser, fis un sourire puis une grimace. La journée venait de se terminer, tu allais enfin pouvoir te reposer. Tu allais aussi pouvoir donner un sujet de philosophie à ton professeur. Qu'est ce qui est le plus éreintant ? Passez une journée avec Mammon ou courir un marathon ? Vous avez deux heures.