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 Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]

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MessageSujet: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockLun 28 Oct 2013 - 17:08
Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] Large



sad girls smoke a lot.



Le calme. C’était si calme. Même le vent s’était tu. Trop calme. Allongée sur le toit, les yeux fixant le ciel, je ne pouvais m’empêcher de frissonner.  Insupportable, intolérable. Ce calme anormal semblait m’agresser, moi, qui étais en pleine apocalypse mentale.
Trop de douleur, trop de tout, trop de rien.

Je ne me souvenais même pas comment je m’étais retrouvée sur le toit. J’avais sûrement erré, longeant les murs, mon masque  de jeune fille intègre parfaitement posé sur mon visage. Fuyant les questions, fuyant les gens, fuyant le monde. Blaze avait beau tout fait pour me consoler la dernière fois,  tout recommençait. La dépossession, la léthargie, l’attente douloureuse d’une chose qui ne se passera jamais. Quand, quand tout cela se finira-t-il ?  Mon corps allongé traine derrière lui une fatigue de 1000 ans et mon âme vomit des flots de remords et de haine envers ma propre personne.

La vie est douloureuse,  bien plus atroce que la mort. Je dois rester en vie, souffrir,  je dois expier. J’en avais conclu ainsi, moi et mon amour du mélodrame.

N’empêche que c’était trop con. Putain de merde de putain. Mes poings se crispent et je mords ma langue pour ne pas hurler contre ce ciel trop bleu, ces gens trop heureux, ces vies trop douces et cette mort trop injuste. Le calme, le calme, le calme me ronge, me dévore, me tue. C'est ce qu'on appelle le calme avant la tempête. Merci Gandalf, merci, mais j’ai assez de tempête et d’éclairs en moi. Je n’en peux plus, je n’en veux plus. Je veux juste que tout s’arrête. Le temps , la douleur, les sentiments. J’aimerai pleurer, mais j’en suis bien incapable – trop de larmes déjà versées. Et je reste là, frustrée, déçue, amère, pendue à une corde qui  m’étouffe mais qui ne me tue pas. Voilà, c’est bon, je me sens définitivement bonne pour Arkham. La cigarette glissée entre mes doigts. Traitresse. Malgré tout ce que j’avais fait pour arrêter de fumer, il ne m’avait fallu qu’un coup au cœur pour que je m’y replonge à corps perdu. Le vide de sa présence ne pourra jamais être comblé, et pourtant, l’amertume du tabac brun me rappelle de doux souvenirs rêvés. C’était sa marque de tabac. Dégueulasse à en pleurer. Mais c’était la sienne, maintenant, que je fumais à m’en asphyxier.

Bruit d’une porte qui s’ouvre dans le tumulte de mes pensées.
Je ne bouge pas, je ne bougerai pas, je suis figée, et je le resterai. Des bruits de pas, un froissement de tissu, quelque chose de familier. Oh.  Je n’ose pas y croire et je tourne légèrement la tête, juste assez pour confirmer mon plus sombre pressentiment.

C’était Anshu.

Parmi tous les gens qui voulaient se la péter en allant sur le toit pour avoir l’air badass, il avait fallu que  ce soit Anshu qui vienne me déranger en pleine transplanation. Le souvenir de notre dernière rencontre me fit grimacer, et je retins un frisson. Je ne veux pas, je ne suis pas prête.  Pas prête à me donner en spectacle, pas prête à affronter ce regard incandescent. J’ai peur. Je veux partir.

Et pourtant.

Et pourtant, je me sens presque soulagée. Apaisée. Parce que malgré le fait que tout en lui ne m’inspire que de la terreur, il était en réalité la première personne à qui j’aurais voulu parler, le jour où c’est arrivé. La première personne que j’aurais voulue confronter. La première personne à qui j’ai pensé donner le ticket pour l’Ecosse. Mon reflet, mon miroir. A qui j’aurais pu tout dire, tout crier, sans jamais avoir peur de le blesser. Mais le courage m’avait manqué, comme à mon habitude. Et j’avais tout gardé pour moi, fidèle à mon égoïsme.

Apaisée. L’odeur aigre de ma clope nous met dans un autre monde – tu le sais Prince – tu le sais que c’est son odeur. Suave, aigre, c'est l'odeur que l'on trouve au creux de son cou. Tu le sais. Je me mets en position assise, un bras sur mon genou, et je tire une latte que je recrache vers le ciel. Il est derrière moi. Je ne le regarde pas. Je ne me lèverai pas.

Et pourtant.
Le calme le calme. Je ne peux plus le supporter.

« Prince. » Juste un souffle, lancé au sol, lancé au vide, juste un souffle déjà déchiré.
« Quelle horrible coïncidence. »

Et je me retourne enfin vers lui, le dévisageant, un faible sourire sur le bout des lèvres. Rien d'ironique, rien de tranchant. Juste une vérité fragile. Et mes yeux s’accrochent à ses pupilles, et elles ne décrocheront plus, je le sais. Me voilà piégée, nous voilà emprisonnés dans une arène, nous voilà forcés au combat.

Mais je ne me battrai pas.  Je ne me battrai plus. Comment le pourrais-je ? Nous avions les mêmes armes, les mêmes mots. Drew. Ce qui nous unissait était Drew. Et maintenant qu’il était parti, il ne restait de nous que deux coquilles vides.
Alors que les cendres de ma cigarette tombent doucement sur le sol, je sens que le temps s’arrête autour de nous. Je sens qu’une fois de plus, cette discussion nous fera du mal. Et encore du mal. Mais c’est tout ce que nous méritons.

Alors. Pouvons nous commencer ?



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockLun 28 Oct 2013 - 18:43
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sarah♠anshu


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Ses pas, lourds. Il montait les escaliers. Les escaliers de sa triste existence. Les escaliers de son inconsumable douleur. Prendre l’air. Etouffé sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il n’en pouvait plus. Parce qu’il respirait ce même air acerbe et néfaste. Sans lui, avancerait-il ? Non. Parce que sa douleur fait à présent partie de lui. C’est une cicatrice de plus qui a assaillit son coeur. Il aimerait poser cette question à Dieu. C’est vrai, si cet enfoiré existe vraiment, il saurait lui répondre, n’est-ce pas ?
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de sauvagerie ? Pourquoi la vie, même ? Quelle est l’intérêt de l’Humain ? Se regarder s’entre-déchiqueter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun ? Regarder le monde se détruire à petit feu ? C’est pour ça qu’il ne croyait pas en Dieu. C’est pour ça qu’il ne croyait pas en l’Humain. C’est pour ça que sa haine était aussi grande, aussi percutante, aussi authentique. Parce que tout ces sentiments n’étaient pas éphémères. Ils étaient aussi éternels qu’autre chose. Il croyait dur comme fer que chacun de nous n’avions aucune raison d’exister.

Il a posé cette question. Il a demandé mainte et mainte fois à Allah. Au Très-Miséricordieux. Est-ce même seulement de la miséricorde ? Ne me fais pas rire. J’accepterais de te considérer comme tel quand tu répondras à mes questions. Tu as répondu à mes questions. Mais je ne crois toujours pas en toi parce que je n’ai pas obtenu la réponse que je voulais.

Quel est notre raison de vivre ? Mourir. Et la mort de Drew en était la preuve. Je ne crois pas en Allah pour cette raison. Et sa mort n’a rien arrangé. Drew n’était pas parfait. Mais il était véritable, il était lui-même. Il ne se voilait pas la face. Pourquoi lui avoir offert une mort si douloureuse ? Voulais-tu me faire du mal ? Voulais-tu me montrer toute ta puissance ? Tu as réussi. J’ai mal, Allah. J’ai terriblement mal. Tu es satisfait ? Je l’espère. Tu as le droit de l’être. Tu m’as détruit, tu as joué avec mon coeur. C’est amusant, n’est-ce pas ? C’est pour ça que je te déteste. C’est pour ça que je te renie du plus profond de mon être. Suis-je un humain ? Pourquoi n’as-tu pas prit ma vie à la place ? C’est parce que celle de Drew te suffisait. C’est parce que sa vie était un fruit que rien n’abîme. Drew était quand même incroyablement pur. Je refusais d’y croire. Alors pourquoi ? Pourquoi ? Quand sera mon tour ? Celui des autres ? Tu comptes tous nous bouffer ? Non, tu n’es pas aussi bête. Seul sa vie suffisait ?

Je te mets au défi dès aujourd’hui d’ôter ma vie. J’attendrais le temps qu’il faudra. Mais tu n’en est pas capable n’est-ce pas ? Parce que moi, je suis loin d’être pur. Tu vas te salir les mains, tu le sais. Une fois avoir ôté ma vie, que feras-tu ? Tu te délectera aussi de mon âme ? Ahah, pas de chance. Je n’ai plus rien. Si Allah, tu es incroyablement dupe. Tu es incroyablement con. Tu me déçois. Drew était une partie de mon âme. Et son âme est parti avec la mienne. Je suis comme une coquille vide, je n’ai plus aucune valeur. C’est tellement dommage, n’est-ce pas ? Tu me rend incroyablement fou. Ça te plaît, avoue. Au fond, tu es pire que l’Humain. Tu es dégueulassement impur. Cela n’est rien d’autre que de la jalousie. Tu étais jaloux de Drew car il paraissait, lui aussi sale. Il était sale, Drew. Mais en observant et en décorticant son âme avec plus de conviction, tu as remarqué qu’il ne l’était pas, nest-ce pas ? AHAH. Tu es perdant, dans le jeu. Le match est nul. Tu es déçu de ta pêche infructueuse, et je suis détrui.

Il bouillait intérieurement. Ses poings étaient serrés, d’une telle bestialité que ses ongles se plantaient dans ses paumes. C’était sans doute de la démence. Anshu était humain, et il ne pouvait contenir autant de sentiments, c’était ainsi.

Il avait la main sur la poignée du toit. Peut-être que cet endroit qu’il fréquentait rarement allait lui permettre d’évacuer ? Non. Mais l’espoir fait vivre, dit-on. Il pousse la porte. Ses yeux se glissent machinalement devant lui. Il connaissait que trop bien cette silhouette. Il desserra ses poings, silencieux, faisant quelques pas. Une odeur de cigarette. Mais pas n’importe quelle cigarette. Cette odeur, il la connaissait très bien. Il grimaça. Sérieusement ? Maintenant qu’il n’était plus là, cette odeur qu’il aimait tant devenait aussi néfaste qu’une nuée ardente. Parce qu’au fond, ça en a toujours été une. C’était juste lui qui la rendait… plus agréable. Il s’approche, lentement. Ses pas sont légers, presques inaudibles. Mais pourtant, intérieurement, il se sentait tellement… tellement lourd. Lourdement envahi de douleur.

Prince.
Sarah. Calme. Tellement plus calme que leur dernière rencontre.
Quelle horrible coïncidence.
Silence. Il déglutit, lentement, posant son regard sur son dos, quittant ses yeux. N’est-ce pas plutôt le destin…? Ce destin tellement cruel. Rien n’est hasard. Tout est minutieusement planifié. Il n’attendit pas plus longtemps.
Toi aussi… Toi aussi, tu souffres comme je souffre ? Parce qu’ils étaient semblables. Il savait qu’elle souffrait, pour lui, il souffrait le plus. Mais peut-être qu’elle souffrait beaucoup, elle aussi. Peut-être qu'elle souffrait tellement que même les mots étaient inutiles.

Alors Sarah, rengainons nos armes aujourd'hui.



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockMar 29 Oct 2013 - 17:04

please.



Jamais mon nom dans sa bouche ne m’avait semblé si doux. Dégueulasse. Etrange. Inconcevable. Aussi inconcevable que le fait que tu sois parti définitivement Drew. Et pourtant, c’était la vérité.

La froide et implacable vérité.

J’avais beau le savoir, j’avais beau me le répéter des milliers de fois, ça avait toujours le même effet sur moi. Cette cuisante et étouffante douleur, cette irrépressible envie de hurler. Ce feu en moi qui ne cessera sûrement jamais de brûler. Jamais la mort de Drew ne m’avait paru aussi réelle que dans les yeux d’Anshu.

Ternes. Morts. Lui aussi avait l’air pitoyable et blessé. Le Prince, d’habitude si altier et si fier, si hautain, si parfait, même trainé dans la boue. Le Prince n’existait plus. Il n’était plus que ce frêle adolescent à l’air battu, chiot abandonné. Et le fait de le voir ainsi, rajoutait un peu plus à l’océan de douleur qui remuait en moi.

« N’est-ce pas plutôt le destin…? »
Le destin, le cruel, le divin. La chose en laquelle je n’avais jamais cru, en laquelle je n’avais jamais voulu croire. Comment aurais-je pu accepter que le moindre de mes décisions, choisies avec courage et sacrifice, n’étaient que l’œuvre du destin ? Je ne suis pas dans une cage, je ne suis pas un pantin. Du moins c’est ce que j’ai toujours cru. Mais ces derniers-temps, j’avais plutôt du mal à penser le contraire.

«Toi aussi… Toi aussi, tu souffres comme je souffre ?»
Je lui grimace un sourire, tout doucement. Oui. Moi aussi je souffre. Oui. Moi aussi je suis comme toi. Perdue, errante. Ne savant plus quoi faire, et comment faire. Comment faire pour vivre quand on en a plus le courage ? Une fois de plus, la vision de cet Anshu ravagé me serre le cœur, de même que cette question qui sonne à mes oreilles comme un appel désespéré. Un espoir, tout petit, cet espoir d’avoir trouvé un semblable. N’aie crainte Prince, je suis comme toi. Différente, mais comme toi.

Je réponds à sa question par un léger hochement de tête, alors que mes yeux commencent à s’embuer de larmes – de larmes qui ne couleront pas, qui ne couleront plus. Enchaînées par le dernier fil de dignité qu’il me reste. Fil qui ne pourra être coupé par une seule personne, qui se trouve juste derrière moi. Prince, petit Prince. Je ne sais pas quoi dire. Il n’y a rien a dire. Il n’y a pas besoin de mots pour expliquer cette situation. Alors que son regard fuit le mien, j’observe un instant la fumée âcre qui s’évapore dans le ciel, et je soupire doucement.

« Viens … s’il te plait. » - Murmure. Ma main montrant mon côté d’un battement léger, mon regard se plantant au sol. Ca n’avait rien à voir avec ma dernière invitation à se joindre à moi – provocante et blessante. C’était juste une demande maladroite et peu assurée. Je n’avais pas de mots, je n’avais pas de belles phrases…

Je ne sais pas quoi faire.

Ce n’est pas comme consoler quelqu’un, je n’ai pas juste à le prendre dans mes bras et à le laisser pleurer, tout comme Blaze l’avait fait, docilement, pensant que tout allait se résoudre avec une simple preuve d’affection. Ce n’est pas ça. C’est Anshu, Anshu et sa douleur béante, Anshu au bord du précipice. Anshu colosse de haine. C’est Anshu, et c’est moi, qui, souffre peut être tout autant que lui. Bien que la douleur n’est sûrement pas quelque chose que l’on peut mesurer à son gré. C’est nous deux. Et « nous deux », c’est quelque chose qui n’aurait jamais du exister. Tout comme la mort de Drew n’aurait jamais du arriver.

Oh. Je le fais encore. Je tourne encore en rond. Encore et encore. Je viens mordre mes lèvres déjà blêmes et meurtries.
« Désolée Anshu…»
Respiration. Contient tes tremblements Sarah.
« C’est toi qui aurait du aller à son enterrement.» La voix qui se casse, encore et encore, se brisant toujours un peu plus – mais ne se rompant jamais. Une éternelle torture.

J’écrase la cigarette sur le sol, et me prends les bras, me mettant en boule pour essayer de résister à cette tristesse cuisante qui me ronge – les yeux fixés et bornés sur la dernière volute de fumée qui s’estompe dans une amertume étouffante. Prête à laisser sortir les larmes, les cris, les doutes, les regrets et les rancoeurs, face à la seule personne capable de les comprendre et de les accepter.

Oh, Anshu.



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockMer 30 Oct 2013 - 16:50
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sarah♠anshu


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Quelques mètres les séparaient. Une limite invisible et infranchissable qu’il s’autorisait à ne pas dépasser. Il aurait très bien pu avancer pour aller la réconforter, parce que ce sourire si faux et si assaillit n’était rien d’autre qu’une preuve de douleur. Ce genre de sourire qui nous force à être véritable ; on ne peut pas mentir avec ça scotché aux lèvres, c’est inconcevable. C’est donc ça, Sarah ? Ces yeux brillent - le soleil reflétant sur ses yeux trahit. Elle tente de les ravaler ; comme si c’était si facile. Je t’ai déjà dit que tu intériorisait tes sentiments. Tu mens mal, Sarah.

L’odeur de ce poison est pestilentielle. Ça rend nostalgique, on se souvient des moments où on a humé cette odeur et on souffre. Qui est la plus masochiste, entre nous deux ?
Viens … s’il te plait.  Il écarquille les yeux, puis cille. C’était quoi ce ton, Sarah ? Sa canine exerce une pression sur sa lèvre inférieure. Sans doute pour la première fois, il sentait son coeur le picoter. Une boule avait prit place dans sa gorge. Il s’approche, lentement, s’asseyant finalement à côté d’elle. Son regard embrasse le sien. Et après ? Qu’as-tu à me dire ? Aucun de nous deux n’est apte à se battre.

Il détourne le regard. C’était comme si être à côté d’elle était la pire des souffrance. Parce qu’il sentait sa douleur, et cela ne faisait qu’amplifier la sienne. Sarah, à l’heure actuelle nous sommes les deux seuls êtres les plus souffrant que cette saleté de Dieu puisse créer. Tu penses qu’on doit se soutenir ? Ce sera encore pire.

Rien n’est pire que d’entendre Sarah souffler de fines paroles. Rien n’est pire que ça. La boule descend jusqu’à son coeur. Ce n’était pas de la compassion, c’était quelque chose d’indescriptiblement douloureux, d’indescriptiblement infâme. C’était un véritable supplice. On peut assimiler Sarah à une bougie. Elle ne demandait qu’à être éteinte, à ce que cette lumière disparaisse. Mais elle n’a pas le choix de vivre, de subsister, alors elle souffre et perd en vigueur. C’était ainsi, c’était inéluctable, elle ne pouvait s’éteindre d’elle-même.

… Je .. J’aurais encore plus souffert. J’aurais pu y aller… Mais je ne m’en suis pas senti capable. Silence. Il hésite. Ses mains agrippent ses tissus. Sarah… Il glisse ses doigts dans la fine poche de son vêtement, en sortant le cristal rouge. Il lui montre, déglutissant lentement. … C’est… Tu dois le savoir. C’est ce qui a servi à sa mort… Alors… Alors c’est à moi de m’excuser. Si je n’avais rien dit ce jour là… Peut-être qu’il serait toujours vivant. Si je ne l’avait pas incité à la briser… Peut-être qu’il serait toujours vivant.

Il se tourne vers elle et lui saisit la main, déposant ses lèvres dessus, il l’embrasse. C’était ainsi, même s’il vivait en occident, il respectait plus ou moins les us et les coutumes de son pays. Il avait été - bien qu’implicitement la cause de la mort de cet être tellement cher. C’était un signe signifiant qu’elle avait le droit de lui faire subir n’importe quel châtiment. Un signe de soumission face à elle. Il avait fait une erreur que nul ne peut réparer, alors il en payait les conséquences. Il leva par la suite le regard sur elle, les yeux embués de fines larmes. Pardon..Sarah.

Il tira par la suite sa main, l’attirant alors vers lui pour l’entourer d’une étreinte plutôt hésitante. Pleure. Pleure, Sarah. … Ça ne va pas t’apaiser, ça ne va peut-être rien te faire. Mais n’intériorise jamais tes émotions, jamais. Alors pleure, si tu en as envie. Laisse déverser ces flots de tristesse...



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockDim 3 Nov 2013 - 15:45

the bruises on my back mean you hold me too tight.



Quelques pas, légers et silencieux sur le sol, et il est à mes côtés. La douleur raffermit sa prise autour de mon cœur.
A quoi ressemble-t-on ? Il y a longtemps qu’on aurait du commencer à s’insulter, à se saigner aveuglement et simplement les uns les autres, se détestant purement et simplement. Cette haine étant notre sang,  et elle avait disparu. Nous laissant gauches, maladroits, et hésitants. «… Je .. J’aurais encore plus souffert. J’aurais pu y aller… Mais je ne m’en suis pas senti capable. » Je laisse mes yeux glisser sur son visage, sur sa machoire crispé, sur ses mains qui viennent serrer avec hargne ses vêtements. Tu regrettes Anshu ? Sûrement. Je suis sûre que tu souffres encore plus que si tu y étais allé, car après tout, les actes manqués sont ce qu’il y a de plus douloureux. «Sarah…» De nouveau mon prénom, de nouveau un souffle qui tord un peu plus mon ventre. Je cherche ses yeux, et trouve dans ses mains une chose qui finit de me rendre malade.

Pourquoi ? Pourquoi Anshu ?
Mes yeux s’ouvrent un peu plus avec terreur et je tords mes mains. La peur de comprendre. De tout comprendre, sans avoir la moindre explication. S’il te plait Anshu, ne me dis rien.

« … C’est… Tu dois le savoir. C’est ce qui a servi à sa mort… Alors… Alors c’est à moi de m’excuser. Si je n’avais rien dit ce jour là… Peut-être qu’il serait toujours vivant. Si je ne l’avait pas incité à la briser… Peut-être qu’il serait toujours vivant. »

Tais-toi tais-toi. Tout se gèle dans mon esprit. Je ne ressens plus rien. Pas même de la colère envers lui – entièrement disparue, balayée. J’ai l’envie de lui dire que ce n’est pas de sa faute. Que ce serait prétentieux de le croire. Que le monde n’est pas un ensemble de ‘si’. Et que je suis aussi fautive que lui.
Mais tout ça, je n’y arrive pas. Je reste immobile, mes sentiments enchaînés, me noyant dans ses yeux qui cherchent le pardon. Le pardon ? Non, ce n’est pas ça. Ses yeux ne cherchent pas d’indulgence – ils cherchent au contraire le châtiment, la punition.

Le contact de ses lèvres sur ma main m’arrache un frisson. Je ne comprends pas, je ne peux comprendre, et pourtant, je le sens. Il mettait tout ce qu’il avait été dans le creux de mes mains. Soumission totale. La pression de mes dents sur mes lèvres se renforce.

Non non non Anshu, tu te trompes. Et tu le sais. Ce n’est pas moi qui suis en droit de te punir ou de te reprocher quoique ce soit. Nous sommes pareils, tu l’as oublié ? Le miroir, les faces de la même pièce ? Pourquoi fais-tu ça Anshu ? Pourquoi te fais-tu encore plus mal, pourquoi nous fais-tu du mal. Pardon..Sarah. Les larmes coulent sur son visage lunaire. C’en est trop.

Mes mains viennent chercher ses joues, essuyer ses larmes – le contact brûle et dérange, mais il n’est rien dans  la douleur constante que nous ressentons.   « Chut … » je murmure, comme à un enfant. Les larmes ne te vont pas. Ce n’est pas de ta faute, c’est de la notre. Calme ton cœur. Tes larmes me blessent. Tout comme cette étreinte hésitante que tu poses autour de moi. Je sais que je ne vais pas tarder à pleurer à mon tour. Encore. De nouveau.

Pleure. Pleure, Sarah. … Ça ne va pas t’apaiser, ça ne va peut-être rien te faire. Mais n’intériorise jamais tes émotions, jamais. Alors pleure, si tu en as envie. Laisse déverser ces flots de tristesse... .

Et je craque. Mes mains viennent chercher son dos, et j’enfouis ma tête dans son cou, me recroquevillant dans ses bras. Ses bras d’homme. Moi qui avais toujours considéré Anshu comme une créature androgyne non identifiée. Voilà que je me rapproche à la chaleur de ce corps, ayant laissé tout de côté. La tristesse infinie me dominant. Un flot de larmes violent filant sur mes joues, glissant dans son cou.

Mes ongles s’enfoncent dans son dos. Peut être que ça lui fait mal, sûrement que ça lui fait mal – mais je ne peux pas m’arrêter. Le griffant de plus en plus fort, alors que mes pleurs se désordonnent en spasmes arrêtés.

Pleurs. Encore et encore. Pour Drew, ô Drew, pour tous ces moments idylliques, pour tous ces moments cauchemardesques, pour tout ce que je n’avais pas pu dire – pour cet amour tiède qui s’est éteint brusquement en une flamme magnifique et ardente. Pour Anshu. Pour la douleur qu’il partage, qu’il mêle à la mienne. Pour l’amour qu’ils se portaient. Pour moi. Pour le vide que je ressens à présent, l’oppressant, l’irrespirable.

Qui semble devenir un peu plus supportable alors que je me trouve dans ces bras. Le sort est si ironique.

J’ai à peine conscience de leurs noms que je murmure avec une intensité toute nouvelle ; leurs noms mêlés d’excuses confuses. Le temps passe. Lentement, rapidement, je n’en ai aucune idée – nichée dans ce refuge qu’est l’étreinte d’Anshu. Tu as raison, j’ai toujours intériorisé mes sentiments, pour me protéger. Pour vous protéger. Mais il est vrai que cela n’a plus aucun sens à présent – toi comme moi, nous n’avons plus besoin de nous défendre.

Puis tout se calme. La douleur est toujours présente, immuable ; mais la sérénité a commencé à prendre une petite place dans mon cœur. Mes mains tombent sans bruit, se détachant de son dos, et je me défais tout doucement, passant une main sur mes yeux rougis pour en essuyer les quelques larmes restantes. Je n’ose pas le regarder en face. Pas après avoir été aussi pitoyable – ma fierté mal placée, même brisée en morceaux, semble toujours demeurer. Mon regard se fixe un peu en dessous de son visage, et je lui dis simplement :

« Merci. »  

Sans aucune autre explication. Je savais que puisque c’était lui, il pouvait comprendre. Il allait comprendre. Ma main vient chercher la sienne, et de la même manière qu’il l’avait fait un peu plus tôt, je l’embrasse délicatement. Je n’avais aucune idée de quelle coutume était issue ce geste. Quelle était son histoire. Mais le sens demeurait. Tu te soumets à moi Prince ? Je me soumettrai aussi. Je t’avais fait pourtant comprendre que nous sommes égaux. Je ne trouve pas de mots pour exprimer le chaos de mes sentiments. Mais ce n’est pas grave. Je me contente de serrer cette main dans les miennes. De prendre une respiration. Et de regarder droit dans les yeux l’homme qui est devant moi. Le petit homme, chétif et brisé - le Prince déchu - le demi-dieu. Celui qui ne m'a jamais semblé plus humain qu'en cet instant.

Nous avons peur d’avancer. Mais puisqu’il en était ainsi, nous resterons immobiles. Ensemble. Gelés dans le lac insondable de notre amour pour lui. Ensemble.



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockMar 19 Nov 2013 - 21:42
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sarah♠anshu


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Jamais ces mains pourtant si douces et si rassurantes n'avaient été aussi brûlantes. Brûlantes de désarroi, de dépit, de tristesse... C'en était suffoquant, c'en était frustrant. Mais son visage était trop souillé pour l'être plus. Comme si elles n'avaient jamais prit place sur son visage, Sarah essuya ses fines larmes. Qu'elle était horriblement attachante. Elle avait l'air d'être armée d'une pioche immunisée contre toute cassure, brisant alors de son arme vicieuse la glace hargneuse parant son coeur. Tu es vile, Sarah.

Et son corps contre le sien aussi. C'est un véritable supplice. Mais malgré ça, il ne peut s'en détacher. Premièrement car il est masochiste, mais aussi car il veut prendre soin d'elle de la même manière qu'elle le fait pour lui. Il a toujours agi par intérêt, et si s'attacher à celle qu'il devait détester lui permet de redevenir celui qu'il a toujours été... Alors il le fera.

Ces larmes perlant le long de sa nuque, arrêtant sa course sur ses tissus. Frisson. Ah, heureusement que je ne suis pas en face d'elle pour voir ce visage brisé. Il se contente simplement de l'entourer de ses bras, laissant son hésitation et son dégoût de côté. Possessivité. Il arrache une légère grimace quand elle laçère son dos de ses ongles. Est-ce réellement nécessaire, sérieusement Sarah ? Il n'en fit rien. L'indomptable dompté, c'était aussi simple que ça.

Il n'avait pas la force de faire quoi que ce soit. Il se contentait de l'enlacer d'une douce étreinte, attendant douloureusement qu'elle se décide à sécher ces larmes. Caressant doucement son dos d'une main, il tourna à peine la tête pour faire glisser son souffle sur sa peau. C'est quelque chose qu'il aimait faire quand ça n'allait pas. Mais aussi d'autres choses trop cachées pour qu'il les dévoiles. Une de ses mains remonte doucement, parcourant sa colonne vertébrale pour arriver sur sa nuque qu'il effleure avec la plus grande délicatesse du monde - comme s'il les passait sur les pétales d'une rose, arrêtant finalement sa course sur sa chevelure qu'il caresse du bout des doigts. Tant de pureté souillée. Pourquoi elle, pourquoi nous ? Si ça aurait été qurlqu'un d'autre, ça ne m'aurait rien fait. Mais tout le monde dit ça, c'est normal. On ne peut pas revenir en arrière, là, on est impuissant face au destin, à la vie.

Elle se défait alors, il observe ses yeux embués par les larmes. Mine depitée. Ce simple mot. C'est douloureux. Ah... Allez, regarde moi. Mais sans avoir le temps de faire quoi que ce soit, elle saisit sa main entre ses doigts pour l'embrasser, de la même manière qu'il avait fait. Il écarquille les yeux, ses joues prenant une teinture rougeâtre. Non. Aussitôt, il ôta sèchement et brutalement sa main de ses lèvres, l'essuyant rapidement sur ses vêtements. Arrête. Tu ne sais pas l'ampleur que peut prendre ton geste. Ne refais jamais ça. Il plisse les yeux, grognant des choses dans sa barbe, la tête tournée, boudeur. Puis, au bout de quelques secondes, il tourne rapidement la tête vers elle, comme si rien ne s'était passé.
... Je voulais te dire. Je... J'avais songé à retourner en Égypte quelques temps, histoire de faire mon deuil en toute sérénité. Je n'y arrive pas ici. Ça me brûle, ça me déchire. Alors... Il plonge son regard dans le sien, insistant. Je te propose de venir avec moi, s'il te plaît. Ça te reposeras sûrement aussi. Il pousse un soupir, se mordant la lèvre inférieure. Tu n'auras rien à payer. Je... J'aimerais juste que tu viennes, car j'estime que tu en as besoin.



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockDim 24 Nov 2013 - 17:31

show me your true colors.



Il y avait cette chose gauche, sensible, gênée et irréelle dans notre étreinte.
Après tout, nous étions les méchants, les vils, les mauvais – comment aurions-nous pu nous sentir à l’aise enlacés ainsi ? Nous, des êtres de haine, méprisants - devenus méprisables.

J’ai conscience de chacun de ses mouvements, de chacune de ses caresses apaisantes et contraintes – alors que mon cœur et mon âme semblent se perdre dans un immense flou, dans un vide infini. Le souffle chaud d’Anshu glisse en silence dans mon cou, et dans ce maelström d’émotion, le calme surgit de nulle part. Comme une lumière qui perce les ténèbres, il se diffuse, engourdissant mes membres, me laissant complètement aller contre ce corps – le corps d’Anshu. Encore tout tremblant de haine, d’agonie et d’ombres.
Voilà tout ce qui avait suffit à apaiser la tourmente en moi.

Comme ça, ça paraissait si facile, si bête – ne trouves tu pas Prince ?

Mes lèvres sont toujours sur sa main, et mes yeux sont toujours perdus dans un vide embrumé quand il recule soudainement – colère. Je croise enfin son regard, et je tremble sous l’effet de ces yeux, toujours là, toujours ardents – ils m’accablent d’une reproche que je ne comprends pas, et que je ne pourrai pas comprendre.
« Arrête. Tu ne sais pas l'ampleur que peut prendre ton geste. Ne refais jamais ça. »
Je baisse la tête comme une enfant punie, et ma canine vient presser ma lèvre inférieure pour étouffer une légère complainte qui montait dans ma poitrine. Je suis vraiment inutile.

Tout ce que je fais empire les choses – et moi qui pensait que ce n’était même plus possible.

Mon regard coule sur la tête tournée d’Anshu, et je reste là, en silence, osant à peine respirer. Mes mains moites. La peur de faire quelque chose d’autre de mal coincée dans la gorge. Voilà que tu te mets à avoir des scrupules Sarah. Ca fait mal hein ?

« ... Je voulais te dire. Je... J'avais songé à retourner en Égypte quelques temps, histoire de faire mon deuil en toute sérénité. Je n'y arrive pas ici. Ça me brûle, ça me déchire. Alors... »

Nos yeux se rencontrent, et je me perds dans la lave liquide de ses prunelles. Je comprends Prince, je le sens. Le râle infini et cuisant qui vient planter ses crocs dans une âme – je le connais. J’écoute silencieusement, l’observant avec une intensité toute nouvelle. Parle, parle, Prince. Je suis là. « Je te propose de venir avec moi, s'il te plaît. » C’était donc ça. Mes yeux s’agrandissent alors que sur visage se forme un petit, pitoyable, mais véritable sourire. «Ça te reposeras sûrement aussi. Tu n'auras rien à payer. Je... J'aimerais juste que tu viennes, car j'estime que tu en as besoin. » Non Anshu. Arrête de mentir, je ne l'accepterai pas.

Un de mes doigts vient directement se poser sur ses lèvres pour le faire taire. Silence.

Tu m’as demandé d’être vraie avec moi-même, de me libérer. Il serait temps pour toi d’appliquer tes propres conseils – ou est-ce simplement que tu ne vois pas ce que tu fais ? Tu te trompes Anshu. Est-ce bien vrai qu’on ne comprend que les défauts des autres ? Ouvre ton cœur Prince, n’aie pas peur, partage toutes tes faiblesses avec moi. Moi, je saurais les accepter.

« Chhh Anshu. Ce n’est pas moi qui ai besoin d’aller en Egypte. » Tu n’as pas à dire que je me sentirais mieux là-bas pour que j’y aille. Je suis avare, je suis égoïste – mais j’ai mal. Tu n’as pas à mentir pour que je t’accompagne. Sois honnête envers toi-même. Ma voix est douce, calme, rassurante.«Si tu veux que je vienne avec toi, demande le moi juste. Dis juste que tu as besoin de moi. »  Il n’y aucun mal à demander de l’aide aux autres, même des personnes comme nous en ont besoin.  Mon sourire s’agrandit un peu plus alors que ma main glisse de sa bouche, cessant de sceller ses lèvres pâles. « Si tu me le demandes, je t’accompagnerai où que tu ailles, Anshu.»

Ma voix se teinte d'une douce chaleur alors que ces mots d'une vérité presque trop belle se dispersent dans l'air.
Parce que nous sommes semblables, parce que tu as besoin de moi.
Parce que j’ai besoin de toi. C’est aussi simple que cela.



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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockMar 3 Déc 2013 - 19:12
words

Son doigt embrasse ses lèvres. Il la regarde, ne flanche pas. C’est sans doute la seule personne, qui, à l’heure actuelle est capable de le rendre ainsi. Et ça, il ne sait pas s’il doit être heureux ou non. Et il l’écoule. Déblatérer.
La vérité.

Pourquoi, Sarah ? Qu’est-ce que ça va t’apporter ? Tu sais très bien que j’ai besoin de toi. Il fronce les sourcils, se mordant la lèvre. Non, plutôt mourir que de dire ça. Mais… Mais je ne peux pas nier la vérité. Et ces mots étaient soufflés avec une telle insistance, une telle chaleur qu’il m’est impossible de rester coi. Je ne peux pas me taire après ça. Ce serait revenir en arrière. Effacer tout le courage dont j’ai fait preuve.

Il tourne alors légèrement la tête sur le côté quand son doigt quitta ses lèvres. Il restait muait, alors que ce silence magistral qui avait prit place il y a peu refit surface. C’est vrai, après tout il avait trop de fierté. Hem. Qui penserait qu’Anshu Agni Kyô dise une telle chose ? C’est invraisemblable. Il y a des limites à la plaisanterie.

Et pourtant. Et pourtant, là, à cet instant, il voulu mettre son amour propre, sa fierté, son ego de côté. Retirer soi-même les chaînes de la dépravation, simplement. Car en réalité, ce n’est pas son passé ni rien qui entrave ses mouvements, non.
C’est lui-même. Parce que du sang noble coule en ses veines, il pense ne pas pouvoir être comme les autres, être au delà de la souillure des autres.

Mais c’est faux. Et c’est peut-être la première fois qu’il s’en rend compte. Qu’il accepte de s’en rendre compte. La première et la dernière fois. Et si c’est pour elle, c’est amplement suffisant.

Il pensait la détester.
La haïr.
Mais c’est faux. Il ne déteste pas Sarah, et c’est sans doute réciproque. Il était juste jaloux d’elle, jaloux qu’elle ait pu, avant lui, toucher à ce qui lui appartenait. mais aujourd’hui, il n’y a plus rien. Alors toute cette haine et cette rivalité s’est envolée - envolée aussi soudainement et impassiblement que sa vie, à lui, à Drew.

Il pose finalement son regard sur Sarah, entre ouvrant les lèvres. Sa respiration se coupe. Il ne savait pas quoi dire. Enfin si, il savait très bien. C’était des mots simples, pourtant. Tellement simples. Si simples qu’elle les avait prononcés sans aucune vergogne, rien. Mais pourtant, ça paraissait tellement difficile pour lui.

Sa canine presse finalement sa lèvre sous un fin soupir, il ferme les yeux. C’est trop. Il les rouvre, lentement. Ah, Sarah. Sa salive glisse lentement à l’intérieur de sa gorge. Sarah. Suis-je pathétique ? Sans doute, oui.

Il n’osait pas observer l’éventuelle déception dans son regard. Ou alors, ou alors. Peut-être qu’elle était au courant qu’il n’en était pas capable. Mais elle n’aurait sans doute pas été ainsi. Ah.

Je n’ai pas besoin de toi, Sarah.

C’est dit. Son regard semble étrangement lourd. Mais Anshu, tu es tellement de mauvaise foi. Arrête ton char. Il plisse les yeux.

Je sais que tu seras toujours à mes côtés, quoi qu’il arrive. Que je te dise les mots que tu veux tant entendre ne changera rien. Il lui saisit alors la main, la rapprochant de lui, susurrant quelques paroles à l'oreille. Je n’ai pas besoin de te dire ces mots pour que tu m’accompagnes. Tu sais très bien ce que je pense. Tu sais bien que tu es la seule personne étant, à présent, capable de me comprendre, de m’assister, de me détester. Nous n’avons aucunement besoin de ce genre de mots pour nous comprendre. C’est totalement optionnel, n’est-ce pas ?

Il la relâche doucement, le regard plongé dans le sien. Cependant, si tu tiens tant à entendre ces mots ; oui, j’ai besoin de toi, Sarah. N’oublie jamais ces paroles. Je veux qu’elles restent encrées dans ta mémoire, pour toujours. Parce que je n’aime pas dire ce genre de choses. Et c’est justement parce que c’est toi que j’accepte de les prononcer.


codage par Palypsyla sur APPLE SPRING - modifié
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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clockSam 28 Déc 2013 - 21:50
HEP HEP LES FANGIRLS ON A PLUS D'INSPI
ON EST PLUS TROP DANS L'AMBIANCE MORT QUAND MEME

JTM DREW (aucun rapport)

je lock du coup ~~ (sarah si tu lis ça je commence notre topic quand j'ai la flemme de rp) (quand j'ai pas la flemme plutôt) (mdr) (lol) (jtm)
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MessageSujet: Re: Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥]   Yes I'm cold, but not as cold as you are • [PV ANSHUKETTE ♥] 1400359500-clock
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