Sujet: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Lun 13 Jan 2014 - 0:35
Attention
Cette rencontre risque de te changer
Samedi matin. Tu t’ennuies. Rien à faire. Tes livres sont tous rendus à la bibliothèque, ta tenue de danse est sous une grosse pile de vêtements. Il est tôt, t’es la seule réveillée de la cabane. En même temps, tu t’es toujours levée tôt. Mais c’est pas une raison pour glander toute la journée dans ton lit. Mais tu ne sais pas quoi faire... Tu sautes de lit et ouvres ton armoire. La première robe qui te saute aux yeux tu l’attrapes, jettes ton pyjama sur ton lit et l’enfile en vitesse. Voilà, au moins ça c’est fait. Ça te donne déjà un air un peu moins endormie. Enfin tu le penses. Mais pas question de rester ici, ça ne t’avanceras à rien. Tu coiffes tes cheveux en vitesse, attrapes ta veste, enfile tes bottes et sort. Tu traverses le parc lentement, laissant le vent ébouriffer tes cheveux, puis rentre dans le grand halle d’entrée. Vide. En même temps, il est quoi, 9/10h du matin. Logique que personne ne soit là. Tu ouvres ta veste, sourit et va t’asseoir sur les escaliers de l’entrée. Puis un éclair te traverse l’esprit. Le hall est vide. Personne ne pourra te voir. L’autre jour, tu étais stressée de danser au club de danse, à cause des gens que tu ne connais pas, mais là, personne n’est là. Tu pourras danser, sans que personne ne t’observes, ne te juges. Tu te relèves, laisse ta veste sur les escaliers et fais quelques pas pour te remettre en place, puis laisse les automatismes reprendre le dessus. Quelques entrechats, d’abord, histoire de ne pas trop te ramasser par terre. Puis tu prends plus d’assurance et fait le dernier numéro dont tu te souviens. Quelque chose que vous aviez fait pour noël, quand tu avais 7 ans. Tu fermes les yeux, et laisses tout ça reprendre le dessus. Chose que tu n’aurais jamais du faire. Parce qu’à peine tu fermes les yeux, tu tombes sur quelqu’un. Tu rouvres les yeux et découvre un jeune homme brun. Tu te relèves d’un seul coup, lui tends la main et le relèves.
— Désolée je faisais pas attention...
Tu lui fait un petit sourire et retourne chercher ta veste. Tu l’enfiles tranquillement, puis regarde de nouveau le blond, lui fait un grand sourire de la main puis repars. Alors, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Lun 13 Jan 2014 - 19:05
FEAT. ALÍSA DAGURRSDÓTTIR
UNE RENCONTRE... FRAPPANTE
[[OOC : Carlo est brun châtain… ;w ;]]
« Carlo, il est samedi matin et il est à peine huit heures. »
« J'ai envie de voir le soleil se lever. »
Tu n'es pas plus bizarre ou plus maniaque qu'un autre adolescent de ton âge. Mais pendant que tu enfiles quelque chose pour ton petit « jogging matinal », je ne peux m'empêcher de penser que toi aussi tu as tes petits...trucs. Comme si tu te n'étais pas déjà assez exercé pendant la semaine. Tu n'es même pas en période de compétition... Chercherais-tu à noyer quelque chose dans l'effort et dans la sueur ? Chercherais-tu à oublier, à t'oublier dans l'exercice ? Je pense bien te connaître, mais en réalité, je ne te connaîtrai jamais assez.
Sortant de ton cabanon, tes baskets heurtent l'herbe, puis bientôt le sol dur des couloirs. Tu cours derrière un ballon invisible – parce que je trouve que courir pour rien, c'est une énorme perte de temps – comme l'enfant que tu étais, et qu'en fait, tu resteras toujours. Je ne sais même pas si tu as le droit de courir dans les couloirs, non ? Tu t'attaques aux escaliers, allez, ouais, muscle moi ces quadriceps, bébé. Remonter-descendre, remonter-descendre, un deux trois, un deux trois, on dirait un petit danseur, et moi j'ai l'impression d'être ton coach. J'entends ton souffle accélérer, le sang couler plus rapidement dans tes veines, et les mèches de tes cheveux bruns qui s'aplatissent sur ton front, alors que la sueur coule aussi sur ta nuque. Tu es un magnifique petit danseur, tournant sur toi-même, t'agitant dans tous les sens. La vapeur d'eau blanche s'élève de ta bouche, disparaît. Seule la lumière du jour, perçant par une fenêtre du couloir, illumine ton visage, mais tu n'y prêtes même pas attention.
Déjà neuf heures, neuf heures trente exactement – tu regardes ta montre, et oui, que le temps passe vite. Surtout avec toi. Que fais-tu maintenant ? Tu redescends deux étages, pour arriver au rez-de-chaussée. Tu prends la direction du hall, parce que rien n'est plus génial qu'une salle énorme et vide dans un pensionnat à moitié vide : nous sommes d'accord. C’est cool. Ultra cool.
Rentrant dans le hall, tu as la surprise de voir qu’il n’est pas aussi vide que tu l’imaginais. Une jolie surprise en effet t’y attend. Tu restes dans le cadre de la porte, avant de t’avancer, fasciné par cette vision. Cette jolie poupée aux cheveux blancs. Est-ce un rêve ? En arrivant à Prismver, tu en as vu des choses inhabituelles, mais celle-ci est bien à agréable à voir. Elle tournoie sur elle-même, petite ballerine à la peau de porcelaine dont il t’est impossible d’en détacher les yeux. Oh mon Dieu. Regarde-toi, Carlo, tu es hypnotisé, émerveillé ; mais je l’avoue, que c’est beau. Quel beau spectacle. Qu’elle est belle.
« Qu’elle est belle. »
Tais-toi, c’est ma phrase, d’abord, même si tu n’entends pas ce que je dis en ce moment, espèce de voleur. Ses cheveux couleur de neige t’ont déjà fait fondre, mon pauvre petit, mais tu ne vois pas venir le moment où ils te tombent dessus en avalanche et que tu te retrouves le cul par terre.
— Désolée je faisais pas attention...
La beauté inconnue te tend la main et part aussitôt, mais tu ne veux pas la laisser s’échapper. Tu ne veux pas te réveiller de ce rêve.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Lun 13 Jan 2014 - 20:29
Attention
Cette rencontre risque de te changer
Dans ton esprit, germe l’intention d’aller à la bibliothèque, sûrement profiter de l’absence des gens pour te cultiver calmement. Avec un soupir tu t’apprêtes à sortir, quand tu entends sa voix. Tu te retournes et le regarde, avec ses cheveux qui lui tombe devant les yeux. Tu lui souris et les lui enlève, avant de pencher doucement la tête. Tenue de jogging. Sueur sur les membres. Il a l’air d’être assez sportif. Comme toi, quoi.
— Merci, mais c’était pas parfait. Sinon je ne serais pas tombée.
Tu te retournes de nouveau, tes cheveux volants derrière toi, puis te ravise, pose ta veste dans un coin, et pose tes yeux sur lui. Tu fais le tour de sa personne, prenant ton temps puis, sourit. D’un geste tu brusque tu rabats les manches de ton gilet sur tes bras, puis attrape les mains du jeune homme. Il ne connaît pas ton pouvoir. Il ne sait pas que tu es un monstre, au fond, alors pourquoi pas. Pourquoi ne pas essayer d’être normale, comme toute les filles de ce pensionnat ? Oui, c’est ce que tu vas faire, mais tu ne sais pas que ces simples geste, juste essayer de lui apprendre les mouvements les plus simples, ça peut parfois chambouler une personne. Non, toi tu considères tout le monde de la même manière. Comme on te considère toujours. Comme amie, camarade de classe, connaissance, rien de plus.
— Ça te dirait, une petite danse ? T’as l’air plutôt sportif. Et comme il n’y a personne...
Oui, ce qui est encore mieux, c’est qu’il n’y ait personne. Sinon tu n’aurais pas osé. Tu serais partie, après lui avoir dit un simple “Merci…”. Non, là tu oses également parce que tu t’ennuies, tu ne sais pas quoi faire. Alors, danser avec un inconnu ou aller à la bibliothèque, pour toi, c’est pareil. Lentement, tu commences à tourner sur toi-même.
— Un deux trois, un deux trois, un deux trois, un deux trois...
Tu rythmes la cadence, souriant. Intérieurement, tu pris parce que tu ne sais pas si tes griffes vont rester bien sages. Si elles sortent, tout sera fichu. Et tu fuiras, feras en sorte de ne plus le croiser. Donc, tu fermes les yeux seulement cinq secondes, le temps de calmer ton cœur, puis les rouvrent, pose tes iris rouges dans les siens émeraudes, sourire aux lèvres, tenant la cadence.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Lun 13 Jan 2014 - 23:12
FEAT. ALÍSA DAGURRSDÓTTIR
UNE RENCONTRE... FRAPPANTE
Elle se retourne vers toi, la bouche ouverte. Elle dit quelque chose, mais c'est toi qui restes bouche bée, mon bébé. Je te comprends ; cette salle vide a quelque chose de magique, d'onirique, et cette fille n'est sans doute pas réelle. Où sommes-nous ? Tu tiens à ce qu'elle ne sorte pas de la salle, parce que dès que Cendrillon quittera le bal, le charme sera rompu, et tu ne la reverras plus. Tu fermes la bouche - enfin - et tu écoutes enfin ce qu'elle a à te dire.
— Merci, mais c’était pas parfait. Sinon je ne serais pas tombée.
Elle t'observe, et en fait, tu trembles. Quoi ? Allô Carlo ? Une fille te juge du regard et tu trembles ? Ce n'est pas la première fois, arrête de me faire le syndrome du love at first sight, c'est pitoyable, et ce n'est pas toi. Tu es plutôt du genre à t'attacher à quelqu'un progressivement, en passant par la case connaissance-amie-copine. Scientifiquement, ce que tu ressens là, c'est de l'attirance, de l'attraction hormonale et phéromonale, mais bon, toi et les sciences c'est trois mille deux-cent quarante-cinq. Ah ! Ton rythme cardiaque a accéléré tout d'un coup lorsqu'elle s'est approchée de toi pour remettre cette mèche sur ton crâne. Tu as vu ce joli, si simple, si beau, se dessiner sur ses lèvres roses, et tu as sursauté doucement, lui rendant son sourire.
"Merci, c'est gentil."
Tu te reprends, essayant de faire bonne figure, et, t'adressant à elle,
"Ah, mais je n'ai jamais dit que c'était parfait, si ? Et personnellement, je trouve que pour une chute, c'était gracieux."
Et revoilà le Carlo que je connais. Le séducteur involontaire, celui qui place les bonnes phrases au bon moment, les propositions après les bons pronoms relatifs, les bons jeux de mots - voici le jongleur que j'adore tant. Tes mots rient, tes yeux lui sourient sincèrement. Voici un oiseau que tu ne veux pas faire fuir, c'est un oiseau rare. Non pas un oiseau de collection, parce que tu n'es pas comme ces chasseurs, ces limiers qui courent après toutes les proies en même temps. Toi, tu es comme un funambule de rue. Tu exposes tes jeux aux jeunes filles, mais toujours pour rire, toujours pour approcher en finesse, pour t'en faire des amies, jamais pour les blesser. Etre un gentleman avec les femmes, ça a fait partie de ton éducation et ton apprentissage personnel. Ca n'a rien de romantique ou de donjuanique. C'est naturel chez toi. Elle, la princesse au nom inconnu, tu veux vraiment attirer son attention - mais attention justement à ne pas paraître pour le Casanova du dimanche.
Tu es surpris, agréablement surpris, quand elle te propose cette danse.
— Ça te dirait, une petite danse ? T’as l’air plutôt sportif. Et comme il n’y a personne...
Avoue-le, tu en mourrais d'envie, et rien que la perspective de danser, surtout avec une telle partenaire te donne envie de sauter de joie. Faites qu'elle ne remarque pas l'étincelle de joie dans tes yeux verts, regarde-toi, on dirait un enfant. Tiens-toi bien droit. Tu sais danser, tu l'as appris, à quatorze ans, dans les petits bals bourgeois de la famille de ton ami, je m'en souviens comme si c'était hier. Et c'est encore plus magique, parce qu'il n'y a personne. Toi, elle, le silence. Que demander de plus ?
"Volontiers, signorina."
Je dois me retenir de pouffer de rire - l'italien t'a échappé, et quand tu laisses filer un peu de dolce vita et de fareniente de ta bouche, c'est la fin. Fermez tout, les gars, amenez juste le popcorn, on sait tous que ça va finir comme un film des studios Cinecittà, par le grand baiser final. Trop de romantisme dans cette scène, cependant - c'est le pur fruit du hasard, mais trop de romantisme me donne de l'urticaire. Même si j'aime l'amour, hein ? Faut pas croire. Pas les stéréotypes.
Elle prend ta main, décidée, et toi, tu te laisses entraîner, doucement. Tu oublies tout, et tu te laisses bercer par le son de sa voix et par les cercles que vous formez, tous les deux. Tu te sens plus beau que jamais, dans ton sweat tout dégoulinant de sueur et ton pantalon de jogging, mais en ce moment, tu as l'impression de porter ton smoking et ton noeud pap'. C'est un rêve, je te dis, un putain de rêve. Regarde-toi, tu souris, tu as l'air content, heureux même. Une jolie fille que tu ne connais pas t'invite à danser, elle est belle. Elle est différente. Tu en sûr et certain. La preuve, tu l'as rencontrée dans un rêve. Il est neuf heures quarante-cinq, tu es toujours dans ton lit, Carlo Ean Colombini. Gros flemmard. Mais non, sa voix paraît bien réelle.
— Un deux trois, un deux trois, un deux trois...
Ce qui fait un deux trois, c'est ton coeur, boum boum boum, il bat le rythme avec ses petits pas. Elle a enlevé sa veste, c'est maintenant que tu t'en rends compte ; magnifique dans sa robe, tu vois son visage de près. Tu n'oses pas regarder ses yeux rouges - est-ce naturel ? Est-ce lié à son pouvoir ? Des lentilles peut-être ? On ne regarde pas une inconnue dans les yeux...Et puis zut. Tu ne la perds plus des yeux. Parce que tu te perds, tu te noies dans cet océan de rubis. Tu oublies ton prénom ; seule la sensation de tes mains dans les siennes te maintient sur Terre. C'est un rêve, je ne veux pas y croire. Toi non plus. Puis, soudainement, vous vous arrêtez. Le manège ralentit. Tu ouvres enfin les yeux, enfin, au sens figuré.
"Quelle danse. J'aimerais au moins connaître le nom de ma sub- euh, ma partenaire. Tu es vraiment douée. "
Tu devrais aller prendre sa veste et la poser sur ses épaules, hein, tu sais, pour rajouter encore plus de gnangnantise. Je rigole, hein.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Lun 13 Jan 2014 - 23:49
attention
Cette rencontre risque de te changer
Il te lance un mot que tu ne comprends pas. Signorina ça doit être de l’italien. Enfin tu supposes. Pendant cette danse, tu le sens qui t’observe, mais tu ne rougis pas, enfin tes pommettes prennent quand même une légère teinte rosée, reste indifférente en apparence. Mais tu ne sais pas. C’est sûrement parce que c’est la première fois que tu es aussi proche d’un garçon, depuis Lukas, que tu te sens aussi bizarre. Que tu n’as jamais connu tous les problèmes d’adolescentes “normales”, que tu te sens aussi troublée. Première danse que tu partages avec un total inconnu, sourire que tu ne parviens pas à détacher de tes lèvres. De toute façon tu n’en a pas le droit, tu te dois de rester aussi fausse à l’extérieure que tu l’es depuis tu es ici. Personne ne doit se douter que tu te détestes. Pas même lui. Ce bel inconnu. Non. Mais qu’est-ce qui t’arrives, sérieusement, Alísa ? C’est cet endroit ? Cette ambiance ? Parce que tu n’as jamais pensé comme ça auparavant et là, pouf, tu rencontres quelqu’un et directement ça te fais changer… Lentement, la danse s’arrête, et c’est seulement à cet instant que tu te rends compte que tu étais restée plongée dans ses yeux durant tout ce temps. Ou plutôt lui. non, vous étiez plongés chacun dans les yeux de l’autre. C’est plutôt ça. Ton sourire se fait un peu plus doux, mais tu gardes sa main dans la tienne, n’a pas envie de brises ce seul contact qui vous retient. Tu as envie de passer ton autre main libre dans ses cheveux mais non, tout ce que tu fais avec elle, c’est caresser machinalement tes avant-bras, sentant les cicatrices sous la paume de main. Tu redescends les manche, puis te recules légèrement, lorsqu’il te demande ton prénom. Tu esquisses un révérence, sourire taquin aux lèvres.
— Alísa, pour vous servir, mon seigneur. Et pourrais-je savoir votre nom ?
Tu te rapproches ensuite de nouveau de lui, passant juste à côté, lui chuchotant à l’oreille un ”Toi aussi, t’es doué. Et merci pour cette danse.” puis va chercher ta veste, marchant le plus lentement possible, dans le seul espoir qu’il te rejoigne. Oui, c’est bizarre ton esprit Alí, toi qui généralement fuis les gens comme lui, les dragueurs, les beaux gosses, cette fois-ci, tu aimerais avoir sa présence. Au moins ça t’éviteras d’être seule. Et puis, Cale sera content s’il voit que tu fais des efforts, que tu deviens proche de quelqu’un. D’ailleurs, faudra que tu lui dises ça. Ça lui fera sûrement plaisir.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Mar 14 Jan 2014 - 22:41
FEAT. ALÍSA DAGURRSDÓTTIR
UNE RENCONTRE... FRAPPANTE
La danse est finie, beau petit cavalier. Le bal est terminé, rentrez les violons. Mais le charme est bien loin d'être rompu. Ton cœur arrête de suivre la cadence de vos pas, mais il bat toujours de plus fort. Décidément, je sais que tu ne t'attendais pas à cette rencontre...inattendue. En sortant de ton dortoir dans tes plus laids apparats, qui aurait deviné que tu tomberais sur la plus belle des fleurs ? Amoureux, non – pas encore, aboule le popcorn chéri – fasciné, oui. Tu es un enfant assis, arrivé par erreur à un spectacle que tu n'aurais pas dû voir, car si magnifique pour un simple humain, qu'il en mourrait d'enchantement. Enchanté. Ensorcelé. Houston, on a problème, il ne répond plus.
Tu as tout oublié dans ses yeux rouges, mais ce qui te fait rougir, c'est qu'elle non plus n'a pas cessé de noyer ses pupilles vermeil dans les tiennes. Qu'a-t-elle pu lire dans ton âme ? Elle a pénétré dans ton esprit, et elle s'y est déjà fait une place. En temps normal, tu n'oserais pas t'ouvrir ainsi, mais tu ne voulais pas oublier cet instant ; si tu dois partir, tu veux graver à jamais, la flamboyance de son regard de feu. Cependant, elle ne doit pas savoir qui tu es, non. Tu as peur de l'effrayer, un peu comme les nombreuses autres qui se sont enfuies en voyant révélée la Bête que tu étais vraiment sous l'habit du gentleman italo-écossais.
Quel est son nom ? Son pouvoir ? Sa classe, son année ? Bizarrement, tu veux tout savoir. Tout. Est-elle réelle ? Tu la regardes, gêné, vous rendant compte tous les deux que vous étiez plongés l'un dans l'autre, cette intimité entre deux étrangers étant trop inhabituelle pour vous deux. Le rouge de tes joues égale presque celui des yeux de ta partenaire de danse... Elle ne lâche pas ta main ; ô joie profonde ! Vous restez connectés ainsi. Tu sens sa main chaude de porcelaine dans la tienne, mais tu n'oses pas la serrer de peur de la briser. Une atmosphère étrange, douce flotte dans ce grand hall. Ce grand hall, tu as l'impression qu'il rétrécit, pour se focaliser sur toi. Et sur elle. Sur vous deux. Il n'y a que vous deux, et tu t'en rends bien compte à présent. C'était un beau moment. Oui, un très beau moment.
Tu ne sais pas quoi dire, mais en fait il n'y a rien à dire, les mots ne servent à rien tout d'un coup, pour toi qui vénères les mots presque autant que tu vénères Dieu, c'est amusant.
Tu la vois caresser ses avant-bras avec sa main libre – a-t-elle froid ? - et et elle répond à ta question, esquissant une petite révérence et un petit sourire espiègle.
— Alísa, pour vous servir, mon seigneur. Et pourrais-je savoir votre nom ?
Tu ris doucement, gentiment, pour lui faire comprendre que tu apprécies sa blague. Vous avez donc apparemment le même sens de l'humour ; partenaire de danse et partenaire de rires, décidément, hein. Sans lâcher sa main, tu fais mine de poser un genou à terre et d'embrasser cette main que tu tiens, avant de répondre comme il se doit. Et tu n'oublies évidemment pas le petit sourire malicieux qui va avec, n'est-ce pas.
« Carlo Ean Colombini, madame. A votre service. »
Mais pour toi qui es un vrai gentleman de vrai de vrai – wesh la mifa – une telle présentation est naturelle. Tu la vois s'approcher de toi, doucement, et tu penses – Dieu, faites que ce moment s'éternise à jamais ! (C'est quoi cette redondance.) et te susurrer à l'oreiller doucement, ”Toi aussi, t’es doué. Et merci pour cette danse. Tu souris, fermant les yeux, et chuchotant à ton tour « C'est toi que je remercie, Alisa. »
Alisa. Alisa. C'est fini. Tu vas graver son prénom sur les arbres, lui déclamer des poèmes à son éloge et penser à ses lèvres roses jusqu'à la fin de tes jours – enfin, si tu étais un héros de film romantique naze du dix-neuvième siècle. Ce que tu n'es pas. (Par contre, les poèmes, je les sens venir.) Quel prénom. Il y a des prénoms qui glissent entre les lèvres, des prénoms qui s'oublient facilement, des prénoms qui coulent sous la langue, des prénoms qui font grincer les dents, mais Alisa est un prénom qui ne perd pas de temps et qui frappe directement au cœur. Tu rouvres les yeux, mais elle est déjà à l'autre bout de la salle, pour récupérer sa veste. Où va-t-elle ? Tu la rejoins, prenant sa veste et la posant sur ses épaules. (Je vous l'avais dit, oh mon Dieu, que ce garçon est prévisible et niais.)
« Alisa, quel beau prénom... Je ne t'avais jamais vue entre ces murs. Où as-tu appris à danser ainsi ? Et de quelle classe viens-tu ? »
Regardez-le, il la harcèle de questions déjà, bravo, elle va s'enfuir, non non non. D'habitude, c'est toujours toi qui laisse les autres te poser des questions, tu joues un peu le mystérieux au grand sourire, mais là, ta curiosité t'emporte. Tu n'es pas un dragueur beau gosse de la cité. Ou peut-être, mais encore une fois, ton problème, c'est que tu ne t'en rends pas compte. Les gens te voient un peu comme ça, ça pourrait nuire à ton image un jour... Tu te reprends aussitôt. Tu ne l'as sans doute jamais vue...Parce qu'il y a beaucoup d'élèves ici à Prismver. Et aussi parce que beaucoup ont leurs secrets et se cachent en pleine ombre. Toi, pour ne pas révéler tes secrets, tu fais plus simple: tu affiches ce que tu veux au grand jour, pour que les autres oublient ce qu'il y a derrière.
« Oh, pardonne-moi, Alisa. Je suis trop curieux...Je suis en classe B. Enfin, si tu veux savoir. Je, oh, oublie. »
« Moi Tarzan classe B. Toi Jane quelle classe ? Ouh ouh ouh. » So awkward. Pour faire oublier ce petit passage où tu as révélé ton incompétence, tu l'aides à enfiler sa veste.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Mer 15 Jan 2014 - 14:32
attention
Cette rencontre va te changer
Carlo. Un léger rire t'échappes lorsque tu entends ce nom. Puis tu te rends compte que ce n'est pas très poli alors tu t'arrêtes et souris. Encore, oui, mais là tu n'as pas envie de te forcer. Tu te sens bien avec lui, c'est bizarre. Et puis ce silence aussi, comme s'il n'y avait plus que vous deux. Tes sentiments sont étranges, ils te troublent, c'est quelque chose que tu ne connais pas. Sa présence te gêne et en même temps tu ne veux pas qu'il parte. Arrivée aux escaliers, tu te penches pour attraper ta veste, mais il est plus rapide que toi. Il la prend et la pose sur tes épaules. Un frisson te parcoures l'échine et tu restes comme ça, ne veut plus bouger. Tu te sens tellement bizarre, mon dieu. C'est la première fois que ça t'arrives. Tu ne sais pas quoi faire, quoi dire alors tu te tais. Mais tu ne pourras pas te taire éternellement. À sa remarque, tu souris.
— Merci... Ton prénom à toi est plus... Étrange je dirais.
A ses autres questions, tu restes muette. C'est normal qu'il ne t'ai jamais remarquée. Tu es tellement discrète, quand à l'endroit où tu as appris à danser... Tu soupires et te tournes vers lui.
— C'est normal, je suis souvent à la bibliothèque, peu de monde y va. Et je suis en E.
Là, en face de lui, tu te rends compte que tu es légèrement plus grande que lui. D'un ou deux centimètres, pas plus, mais quand même. C'est la première fois que tu es gênée d'être aussi grande. Depuis le début que tu es indifférente, tu te mets à rougir. Puis tu baisses la tête. Tu aimerais être plus petite et maudit la nature de t’avoir faite si grande. Et puis, ta classe. Beaucoup de monde a des préjugés dessus. Comme quoi vous n’êtes que des glandeurs, des bons à rien, alors que c’est faux. Tu es bien différente de ça et peu de monde veut bien le comprendre. Tu relèves timidement la tête, mais tes cheveux restent ostinément devant res yeux. Tu relèves ta main gauche et les remets en arrière d’un seul geste et éclates de rire. Il à l’air tellement gêné. Pire que toi. Tu enfiles la veste lorsqu’il t’aide puis l’embrasse sur la joue, sourire aux lèvres.
—Pas la peine d’être gêné tu sais, je vais pas te manger. Et puis, on est tous curieux à un moment ou un autre. Je veux bien te pardonner pour cette fois.
Tu lui fais un clin d’oeil et rattrape sa main, que tu as dû lâcher tout à l’heure. Tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. C’est un peu comme un réflexe. Tu n’as jamais vraiment aimé être seule, alors cette présence te réconforte. Même si c’est quelqu’un que tu viens seulement de connaître. Mais une question te trottes dans la tête. S’il est ici, c’est donc qu’il a un pouvoir. Et ce pouvoir, tu aimerais bien le connaître. Mais tu ne sais pas comment le demander. Surtout que si tu lui demandes le sien, il te demandera le tien. Et ça, tu n’es pas prête à le dire. Enfin… Peut-être que si. Tu as réussi à lui parler sans être gênée. Alors… Tu inspires un grand coup et le regarde dans les yeux. Ses beaux yeux verts. Mais tu t’égares. D’une voix faible, tu oses lui poser la question que tu as sur le bout des lèvres.
— C’est quoi ton pouvoir ?
Tu lui fais un petit sourire et commence à te sentir gênée. Non, tu n’aurais pas du lui demander ça, mais… De toute façon tu l’aurais su un jour ou l’autre. A moins que tu ne le revoies plus. Non, ça tu ne veux pas y penser. Tu veux le revoir, pour savoir quels sont les sentiments que tu ressens. Et si il disparaît de la circulation, tu ne le sauras jamais.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Ven 31 Jan 2014 - 22:34
FEAT. ALÍSA DAGURRSDÓTTIR
we're not so different
Elle rit à ta réponse. Tu ne sais pas trop quoi répondre, tu viens à peine de te réveiller de ce rêve - bon, j'en finis avec les comparaisons répétitives avec des rêves, ça devient trop niais pour moi. Est-ce qu'elle ne se moquerait pas de toi, un peu là, quand même ? Tu ris à ton tour, parce que maintenant que vous avez fini de danser, vous vous mettez à jouer. Les filles et leur petit rire mi-mesquin mi-gentil, du style "trop bon trop con, hein". Mais, attends ! Toi aussi tu peux jouer. Et tu vas jouer d'autant plus que, après ce court interlude dans vos vies, cette simple danse d'un jour - et que tu es sûr que vous n'oublierez jamais, on présume, en tout cliché qui se respecte - tu ferais tout pour passer quelques minutes de plus avec Alisa. Même si vous devez vous lancer quelques piques gentilles.
"Etrange... Tiens, c'est la première fois qu'on me le fait remarquer. C'est un prénom italien, assez commun en fait. Votre nom, enfin, ton nom sonne bien plus exotique à mes oreilles."
Tu souris, ce petit sourire en coin qui ferait fondre le marbre de la Chapelle Sixtine en moins de deux. Mais, c'est la première fois que tu entends son nom. Et en fait, tu le trouves magnifique ; car, si tu osais le murmurer doucement, dans ta barbe - que tu aimes raser tous les jours, soigneusement, sauf en Novembre - tu verrais que c'est aussi le bruit que fait le vent quand il caresse ses joues pâles, ou quand il retrouve les fils argentés que forment sa chevelure pour jouer à cache-cache. Et bam, le vouvoiement involontaire qui revient en bonus. Tu la regardes. Elle te regarde. Vous montez les escaliers, ceux même où tu faisais tes exercices il y a à peine une demi-heure. Les vitres laissent passer les rayons du jour, ceux à qui tu ne prêtais pas attention auparavant quand ils te frappaient toi. Peu importe, tu remarques qu'Alisa est sous le feu des projecteurs solaires. Impossible de détourner le regard, mais tu n'es pas embarrassé. Vous vous êtes regardés dans les yeux, tout à l'heure ; pour toi, avec ce geste des plus intimes - les yeux sont les fenêtres de l'âme après tout - c'est comme si tu lui avais tout dit.
— C'est normal, je suis souvent à la bibliothèque, peu de monde y va. Et je suis en E.
C'est bizarre, toi aussi, tu vas souvent à la bibliothèque. Même si tu ne t'assieds pas souvent, parce que l'herbe du parc est bien plus confortable que les chaises en bois de l'endroit. Tu empruntes souvent, mais tiens, tu n'avais jamais vu Alisa avant à la bibliothèque. Etait-elle le genre de personne à s'isoler dans un coin sombre et solitaire ? Ceci expliquerait cela.
Alisa serait donc en E ? Bon, la réputation des E n'est pas à faire: ceux qui avaient scoré le plus bas possible au test, les flemmards, les racailles, les colériques - bah, attends, tu t'es trompé de classe alors - bref, le bas du bas. C'est vrai que tu ne t'attendais pas à ce qu'elle soit en E, mais...ça changeait pas grand chose. Tout dépendait de son pouvoir, et de comment elle le maîtrisait, non ? Tu la regardes, tu remarques qu'elle est plus grande que toi. C'est vrai que tu n'as pas l'habitude, mais de toute façon, tu n'es pas très grand non plus. Enfin, pour la moyenne des filles, elle est grande. Mais tu t'en fiches. Tu la regardes à nouveau, et tu repousses une petite mèche qui retombe sur son nez.
"Tu aimes lire, toi aussi ? Je vais souvent à la bibliothèque, mais je n'y reste pas...Je préfére lire à l'extérieur. Et, le fait que tu sois en E ne veut rien dire. Je trouve ça un peu stigmatisant comme système de classes. Je suis en B. Voilà. Ca ne fait pas de nous deux espèces différentes."
Bravo monsieur Colombini, on fait de la sociologie maintenant pour impressionner la belle ? Et on se rebelle contre le système de classes ? Super mon coco, encore un peu et tu l'invites dans ta cabane pour prendre le thé et lire des poèmes. (Je rigole.) "Ca ne fait pas de nous deux espèces différentes." Coucou le discours idéaliste.
—Pas la peine d’être gêné tu sais, je vais pas te manger. Et puis, on est tous curieux à un moment ou un autre. Je veux bien te pardonner pour cette fois.
Ta gêne disparaît ; tu ne veux pas paraitre idiot devant ta mie, et tu en es encore plus honteux qu'elle l'ait remarqué et te le fasse remarquer. Tu te redresses et tiens sa main qu'elle vient de rattraper, avant de lui faire un baisemain. Petit point culture: un vrai baisemain ne se fait jamais en posant ses lèvres sur la main de l'autre personne - la bouche est l'endroit le plus sale du corps, bande de crados - mais en simulant, ou en embrassant son propre index. Fin du point culture !
"Pour cette fois ? D'accord. Je ne le referai plus, alors."
Tu prends goût à jouer les chevaliers blancs, comme tu vois qu'elle prend plaisir à jouer les princesses. C'est un jeu. Vous vous amusez. Pire, vous vous fascinez mutuellement. Tu le sens, à sa manière dont elle ne veut pas te lâcher la main. Vous vous sentez bien tous les deux, en fait. Tu rougis. Elle plonge à nouveau ses yeux rouges dans tes yeux verts - tu te demandes toujours si c'est son pouvoir qui fait ça, ou bien si ce sont des lentilles - et elle te pose une question, du bout de ses fines lèvres, bouts de chair rosée. Soudainement, tu as envie de la prendre dans tes bras. Tu ne sais pas pourquoi. Tu ne le fais pas, évidemment. Un gentleman écoute d'abord les désirs d'une femme avant les siens.
— C’est quoi ton pouvoir ?
C'est drôle, parce qu'il ne t'est pas venu à l'idée d'utiliser ton pouvoir pour essayer de la connaître., trouver les réponses aux questions que tu meurs d'envie de lui poser. Sans doute parce qu'il est difficile d'être discret dans son utilisation, d'abord. Et parce utiliser un pouvoir aussi - voilà, quoi - que celui que tu possèdes, sans l'autorisation de la personne concernée, pour toi, ce n'est pas mieux qu'un viol.
"Je peux lire la mémoire des personnes. Je peux remonter dans leurs souvenirs et lire leur vie, la voir comme si j'étais un personnage de jeu vidéo. Ce n'est pas le plus fun des pouvoirs, comparé à d'autres, c'est vrai. Et toi, Alisa ?"
Juste pour le plaisir de prononcer son nom. C'est bête, en fait. Tu ne sais rien d'elle, et la deuxième chose que tu lui demandes n'est pas la profession de ses parents ou le nom de son premier chien, mais son pouvoir. C'est pas bête en fait, on est à Primsver après tout. Mais tu sais que les questions peuvent...ouvrir des portes qui dérangent. Tu en as connu des gens blessés, des gens à qui on ne pose pas de questions, des gens qui n'ouvrent même pas la bouche parce qu'ils s'expriment avec leurs poings. Toi, par exemple. Avant, en tout cas.
Sujet: Re: Une rencontre... Frappante || PV. Carlo Sam 1 Fév 2014 - 13:26
you and me
we’re nearly the same
Tu souris timidement. Il se penche pour te faire un baise-main et tu te retiens de rougir. Tu ne sais pas du tout ce que tout ça veut dire. Mais tu le laisses faire. Parce que ça te fait plaisir. Et que tu as envie de continuer à jouer. Parce que tout ça n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? Non ? Si ce n’est pas un jeu qu’est-ce que ça peut bien être ? Tu n’en as pas la moindre idée. Toutes ces relations entre le sexe féminin et masculin, c’est tellement nouveau pour toi. Et là, tu es perdue intérieurement. Comment est-ce que tu dois te comporter ?Tu n’as pas réfléchi jusqu’à maintenant, parce que tu pensais que c’était normal, parce que c’est arrivé tellement de fois des situations de ce style avec Lukas. Mais maintenant, tu réfléchis, et te dis que ça, ça n’a rien à voir avec vos anciens jeux. Tu essayes de raisonner, mais avec ton coeur qui bat si vite, c’est pas vraiment facile. Sa réponse te fait sourire. Lui aussi aime lire, alors. Mais c’est bizarre. Tu ne l’a jamais vu à la bibliothèque. Parce que même s’il sort lire dehors, il faut bien qu’il rentre pour les prendre les livres. Mais peut importe. Désormais, tu feras beaucoup plus attention, pour essayer de voir ce qu’il emprunte. Ses livres favoris. Tu aimes bien savoir ce que les gens aiment. “Dis-moi ce que tu aimes, je te dirais qui tu es”. Cette phrase tu l’appliques souvent. Et il est en B en plus. Il doit maîtriser son pouvoir tellement mieux que toi. Et vos deux classes sont tellement opposées. Puis il dit qu’il s’en fiche du classement des classes. Tu lui sors ton plus beau sourire. Mais tu attends encore la réponse à ta question. Et la voilà, sa réponse.. Lire dans les mémoires. Un sentiment de malaise t’envahit instantanément. Il pourrait donc lire dans tes souvenirs ? Voir la première fois que ces horreurs sont sorties de toi ? Ce serait tellement gênant. Qu’il voit à quel point ton père était violent. Mais tu es d’accord avec lui, ce n’est vraiment pas le plus fun des pouvoirs. Parce que d’après ce que tu sais, beaucoup de monde ici n’a pas eu de vie vraiment facile. Il maîtrise sûrement très bien son pouvoir, vu sa classe, ce qui fait qu’il peut le fait quand il veut. Alors que toi… Avec un soupir, tu baisses la tête et tes cheveux te passent devant. Voilà le moment que t’aimes pas. Devoir dire ton pouvoir. Tu gardes la tête baissée et te tournes. Il ne faut pas que tu craques. Tu restes comme ça et ressers tes poings. Tu essayes de contrôler ta voix, qu’elle ne tremble pas trop.
— J’ai des griffes… Qui sortent dès qu’une émotion trop forte m’envahit.
Tu restes comme ça puis relèves la tête, dégages tes cheveux d’une main, et te retournes, sans oser le regarder en face. Et maintenant, que va-t-il faire, lorsqu’il se rendra compte du monstre que tu es, en fin de compte ? Est-ce qu’il s’enfuira en courant ? Est-ce qu’il restera malgré tout ? Tu as peur qu’elles se mettent à sortir. Et en plus, comme une idiote, tu as oublié ton sac. Et si jamais elles sortent là, maintenant, et que tes doigts se transforment en fontaine de sang ? Tu deviens de moins en moins futée, Lís. Mais c’est trop tard maintenant. Tu relèves légèrement la tête et te mords les lèvres. Tu inspires un grand coup et t’avances vers lui avant d’attraper son bras. Bon, allez, faut se bouger maintenant. Tu ne vas pas rester éternellement là. Tu te mets à monter les marches, avant de te rappeler qu’il porte un survêtement. Il voulait sûrement s’entraîner. Et tu l’as interrompu durant son entraînement. Quelle idiote. Tu t’arrêtes et lui rends son bras. Petit sourire.
— Excuse-moi, tu étais certainement en train de t’entraîner. Je peux t’observer ? J’ai rien à faire de ma journée…
Tu espères seulement qu’il voudra bien. Ou sinon tu iras à la bibliothèque. Il y a sûrement des livres qui ont échappés à ton regard. Ce sera déjà ça.