on the water • CARLO

On me dirait que je suis fou, que ce n'est pas la saison, mais saviez-vous seulement en quelle année nous sommes ? donc je suppose que tu connais les piscines réchauffées ? ah, ça va alors. Non plus sérieusement, j'avais envie d'y aller parce que plonger son corps dans l'eau détend, ça fait du bien. Et autant y aller avec quelqu'un, n'est-ce pas ? J'avais une certaine préférence pour lui, il faut dire que je l'apprécie vraiment. C'est un excellent ami, une bonne compagnie et je me sens plutôt à l'aise avec lui - il arrive que ce ne soit pas le cas avec tout le monde. Donc je me suis dit, pse jo ? Donc voilà l'explication du pourquoi je me trouvais actuellement au vestiaire isolé. Ah non pas public, je ne suis pas du genre à me changer devant tout le monde... je suis facilement gêné donc bon. Soit, je retire mes vêtements pour enfin enfiler mon maillot de bain noir et, une fois prêt ressors la serviette afin de la poser sur mon épaule. Je quitte le vestiaire, enferme mon sac dans le casier avec la clef et me dirige vers les douches. J'aurai pu attendre Carlo mais on se verra sûrement après. Avant de m'avancer sous l'eau, je tends ma main afin de prendre la température. Je laisse donc finalement l'eau couler sur moi de la tête au pied, bien que j'ai eu une certaine hésitation au départ, vous savez y aller d'un coup comme ça pour le corps... ce n'est pas très agréable grmkhg.

Et une voix me propose de faire un plongeon. Je tourne légèrement la tête et aperçois un grand blond, le sourire compétiteur et sournois à la fois. Dois-je préciser le fait qu'il croisait les bras, penchait légèrement la tête sur le côté - le menton relevé - le tout en me dévisageant avec son ami derrière ? Il avait juste envie de jouer le provocateur, puis pourquoi pas après tout ? Enfin, un plongeon je... non je sais pas. Combien de mètre, haha ? Je tiens pas à perdre mon maillot ENCORE UNE FOIS : les gens ça m'est arrivé, hiiiiin la honte. rah non, je dois attendre Carlo, je ne peux pas me permettre d'aller avec d'autres personnes. Il va penser que je le laisse en plan le pauvre. Je m'écarte de la douche et commence à me diriger vers les piscines.

- Un peu plus tard peut-être ?

Sourire, toujours poli, aucun signe désagréable ou négatif. Pas de mépris. Juste ce qu'il faut pour ne pas être mal vu et ça, peu importe la personne que nous avions en face de nous. Je tourne donc finalement le dos sans ne trop y prêter plus d'attention. Je continue mon chemin, m'apprêtant à m'installer sur le bord de la grande piscine en attendant mon collègue. Et vous savez quoi ? Je sens comme une présence derrière moi. Déjà ??

- Hé, mec s'teu plait. C'est rien si tu perds, fais juste tes preuves quoi.
- C'est que... je préfère éviter les plongeons, mauvaise histoire puis j'ai le vertige. Demande à quelqu'un d'autre ?
- Pouaah, ouais t'as raison tu fais pas le poids. Trouillarde.

Trouillarde ? vient-il tout juste de me parler au féminin ? est-ce que ce serait une tentative de provocation, est-ce que ce type est vexé ? Je me relève et m'en vais un peu plus loin juste histoire qu'ils me lâchent la grappe et qu'ils comprennent que je n'ai pas spécialement ENVIE de continuer la causette plus longtemps, seulement voilà ils me suivent. Booon... je vois. Je roule des yeux et me tourne. Ils sont près. Ils me fixent, je les fixe. Le blond me saisit le bras.

- Alors on fait une course ? Non c'lui qui reste le plus longtemps dans l'eau sans respirer ? Ouais aller viens on fait ça. J'hallucine. Je n'en reviens pas, je regarde son étreinte et fronce légèrement les sourcils. Non mais normal lui. Je retire brusquement sa main et le fait presque tomber à cause du sol glissant.
- Non j'ai dis... Je n'ai pas envie de m'énerver alors de rien merci s'il te plaît au revoir.
- Aha, ouais bah ouais, énerve toi voyooons ? Il me donne un léger coup de coude de provocation contre mon thorax.

Je sais que je suis parfois naïf, mais je vois bien le côté fourbe de ce type. Ce sera non, je n'ai pas envie de finir à l'hôpital hein. Une bataille de regard noir est lancé.

   


   


   

   
   

JOAQUIM OSMAN

CARLO E. COLOMBINI

   © Halloween sur Never-Utopia

Ridicule, harcèlement gratuit. Il n'a vraiment que ça à faire ? C'est vraiment que ça vie est beaucoup trop monotone. Je ne sais pas, profite de ta vie, mais ne pourrit pas celle des autres, t'aimerais que je te fasse la même chose ? Non mais je vous jure certain... je finis par soupirer, cessant ce combat de regard complètement stupide et sans intérêt. Par le plus grand des soulagements Carlo est enfin arrivé. Je me mets presque à sourire. Oh non, attendez, il va pas encore se battre ?! Ah non non, ce n'est absolument pas ce que je veux je... je comprends qu'il y en a qu'il le mérite mais il devrait pas s'en mêler. Je regarde Carlo et les deux autres, le regard un peu inquiet. Déclencher une bagarre, ici qui plus est n'est pas forcément la meilleure des solutions, ooh pitié Carlo contiens toi heiin, haha, tu veux bien... ? Fort heureusement, il n'a utilisé que les mots - et c'est bien mieux comme ça -, je laisse échapper un soupire. Bien que je crains que ça ne fera qu'empirer la situation vu qu’évidement, lui non plus ne peut pas s'empêcher de lancer quelques piques. Il se retourne, mais se fait interrompre bien rapidement. Et mince.
Je me disais bien que ce serait trop facile.

"Oh, c'est mignonoooon ! Le chevalier qui vient voir sa princesse ? C'est ça, c'est ça, allez nager ailleurs, puisque ton mec est même pas capable de relever un simple défi."

Oh non non non bon sang la honte, merci de me faire passer pour une grosse larve, une grosse merde, et une fillette, je le prends très bien PAUVRE BLOND. Et pourquoi faire un sous-entendu homosexuel ce n'est tellement pas drôle de sa part, toujours ça, toujours ce genre de réplique pour blesser la fierté d'un homme. Mais personnellement, ça ne me touche pas vraiment. Je me recule légèrement en saisissant le bras de Carlo pour qu'ils les laissent. Et quoi, il me traitait de PRINCESSE en plus de ça ?! MAIS. JE. ENFIN. NON MAIS JE RÊVE. Je fronce les sourcils et fixe l'emmerdeur de service. Too late, Carlo s'était déjà retourné et visiblement ça ne lui plaisait pas du tout.
Ahlala, vas encore falloir calmer le jeu.
J'ai vraiment un rôle de mère partout où je vais.
manquerait plus que je sois enceinte.

Carlo réplique, l'insulte visiblement en italien - la classe l'italie, pizza, pizza, me gusta si si, dîtes moi que c'est bien italien - je déglutis dans mon coin en voyant son ami se rapprocher à ses côtés, comme si la bagarre allait débuter, que les deux gros parleur allait se rapprocher, front contre front, se pousser (dispute de racaille qui me font toujours rire quand même) (Carlo est peut-être comme ça, mais l'autre ça a l'air d'être son genre) le grand blond musclé semblait vraiment vouloir trèèèès volontairement chercher à se battre. Si ce n'est qu'il le voulait avec moi. Je n'aime pas du tout comment ça commence à partir. J'inspire et gonfle mon torse d'un air assuré - pas très crédible mais c'est pas grave - je repousse légèrement Carlo et me met devant le type. Levant la tête - car oui il était assez grand - plisse les yeux et.

- Bon ça suffit toi ! T'as rien trouvé de mieux à part faire le coq ? Y'a pas de femelle ici - à part la soit disant princesse que je suis, mais désolé tu ne m'impressionnes pas - budalla.* T'es sourd avant l'âge ? Il a dit cazzomerda, j'ai pas compris non plus mais il y a merda dedans. Tu veux un dessin ? MANGE MUT. * Bouge maintenant, t'es emmerdant.

Je mets ma main devant ma bouche avant de lâcher un rire nerveux. euuuuuuuh... attendez, est-ce que mon but est de me battre ou de dégager avec Carlo tranquillement d'ici ou oh mon dieu qu'est-ce que je suis en train de faire, je suis en train de le provoquer oh non non non s'il te plaît pardon, je n'ai rien dit, ça veut dire " oh wow cool bye " oh merde. Je veux que tout se passe bien d'accord, c'est juste que ce type commence un peu à un peu trop chercher - et qu'il a osé me rabaisser encore plus, autant devant son pote que CARLO QUOI.... bref, je suis le faiblard de service quoi - maman j'ai envie de pleurer, qu'est-ce que tu dis Joaquim. tu sers vraiment à rien à part culpabiliser dans la vie, porte tes kiwis. aller.

- Tu fais peine, ça donne même pas envie de te parler en fait. Et ton pote, qu'il se la ramène pas trop ou il ira pleurer sous les jupes de sa mère. lance t-il alors que son collègue se met à rire. C'est cool d'être étranger pour insulter dans une autre langue, mais je m'en fous, moi j'me cache pas derrière, bouffons.

Ce type n'a que de la gueule. Mais il A QUEL AGE BON DIEU ?? Merde, qu'ils arrêtent, ils le font vraiment exprès et continuer de remuer le couteau. Je roule des yeux, attrape Carlo par le poignet avant qu'il ne leur saute dessus et leur arrache la peau. Mais en même temps... j'avais aussi envie de montrer qui j'étais. Alors je me retourne, et, d'un élan, fonce sur lui pour lui baisser le maillot. Oh non des gamins nous regarde. Tant pis, il l'a mérité. Je prends immédiatement la fuite -manque presque de me casser la figure - mais je rencontre LE problème numéro 1.
Nous sommes dans une piscine.
Alors Joaquim, comment tu comptes faire pauvre petit être STUPIDE ?

Je déglutis à nouveau, lançant un sourire nerveux à Carlo.
Je n'ai pas fait les choses correctement.

- Désolé j'en ai un peu marre d'être prise pour la victime et je n'ai pas envie que tu te battes encore... mais je n'aime pas comment ils nous parlent. Ce type en vaut pas la peine puis s'il veut me courser après, je suis chaud pour faire tout le tour de la piscine comme un pingouin.

* imbécile/idiot
* merde