oh shit, it's you ; théodore&sara.

Un léger sourire se fend sur ses lèvres pâle tandis que Sara rangeait ses affaires. Elle était de bonne humeur aujourd'hui, elle s'était levée du bon pied et en plus de cela elle n'avait vu ni l'ombre de Youri ni celle d'Harriet, ce qui lui présageait une assez bonne journée si personne ne se mettait en tête de venir se défouler sur elle. C'était sa dernière heure de cours, bientôt l'heure de délivrance. Ses jambes croisées, isolée au fond de la salle à une table seule elle écoutait le tic tac des stylos à bille frappant contre le tape tandis que ses doigts, eux, tapait en consonance avec le rythme desdits stylos. La longue chevelure brune de Sara était lâchée pour la première fois depuis longtemps, et son hématome sur la joue avait complètement disparu, ce n'était plus qu'un vieux cauchemar.

Elle adressa un signe de la main à Raoul qui rangeait ses affaires en même temps qu'elle, juste quelques secondes avant la sonnerie et fila comme l'éclair pour sortir de la salle avec un vague mot pour le professeur qui regarda la jeune canadienne passer en trombe devant lui par-dessus ses lunettes. Adieu les maths! Elle entendit quelques chuchotements quand elle passa devant un groupe de filles et de garçons mais elle les ignora en serrant son sac en bandoulière noir contre sa cuisse, la tête baissée la tête rentrée comme si à chaque coin de couloir elle s'attendait à se prendre un coup, pauvre enfant.

Sara lâcha un petit soupir en quittant le couloir des E pour arriver dans celui des C, marchant rapidement ses chaussures en toile noires martelant le sol en silence et avec empressement, elle voulait quitter le bâtiment le plus rapidement possible et s'enfermer dans sa cabane pour rester seule. Ses pupilles bleutées regardèrent les personnes autour d'elle sans aucune émotion, elle avait reprit son masque froid, indifférent et inexpressif. Celui qu'elle était habituée à porter tous les jours depuis son arrivée dans ce maudit pensionnat. La canadienne regarda un instant ses mains, se demandant ce que cela ferait si elle se rebellait enfin à l'aide de son pouvoir? Hmm, ça ne durerait pas longtemps. Ces tortionnaires reprendraient bien facilement le dessus. Allez, il ne lui restait que deux années à tenir dans cette saleté de pensionnat pour personnes à don!

En parlant de don, pourquoi est-ce qu'elle avait été dotée de cette capacité à faire souffrir les autres? C'était un pouvoir bien sadique pour une personne étant si peu capable de se défendre. Qu'avait-elle de si spécial pour mériter ce donc, honnêtement? Sara resserra son étreinte autour de son sac tandis qu'elle passait près d'un groupe de garçons qui l'avaient déjà vu arriver au loin. Un sourire mauvais ils la regardèrent passer près d'eux et commencèrent à avancer lentement derrière elle tandis qu'elle les regardait approcher la boule au ventre. La journée avait si bien commencé, pourquoi la gâchaient-ils maintenant? Ses genoux tremblèrent discrètement alors qu'ils la poussaient avec violence à l'intérieur d'une salle de classe en riant. Elle s'étala lourdement au sol et resta un instant allongée par terre.

Le bruit de la serrure que l'on ferma la tira de ses pensées, et elle retira sa joué du sol froid et glacé pour se lever d'un bond en lâchant un gémissement de douleur en se tenant la tête. Un des garçons était resté dans la salle, sans remarquer la silhouette dans le fond de la classe qui avait l'air de dormir. Derrière la fenêtre de la porte se tenait le reste groupe de garçons, le regard rieur et un air mauvais collé au visage. Sara les haïssait, oh qu'elle les haïssait. La hargne lui rongeait le cœur, son regard lançait des éclairs. Quand le garçon qui était resté avec elle dans la salle de classe commença à approcher lentement vers elle et se mit à tirer son tee-shirt vers le haut elle réagit au quart de tour.

Elle lâcha un hurlement strident et usa de son pouvoir pour lui envoyer le pire mal de crâne qu'elle était en mesure de lui faire ressentir. Sara recula précipitamment, les bras en croix devant elle en regardant le garçon convulser de douleur sous ses yeux indifférents. Qu'il crève. Elle se redressa, froide, et lui lança froidement un magistral;

« Dégage connard. Je suis une victime, pas une fille à violer. »

Elle masquait du mieux qu'elle le pouvait ses tremblements, et une fois qu'ils furent parti (en l'enfermant dans la salle, BIEN SÛR) elle se recroquevilla dans un coin et se mit à sangloter silencieusement. Sérieusement, ça allait de plus en plus loin. Il allait vraiment falloir qu'elle fasse quelque chose, mais quoi? Ses sanglots étaient de plus en plus étouffés tandis que la douleur qui lui tiraillait le crâne après un usage trop important de son pouvoir lui tenait le crâne.

Journée gâchée.

HRP; j'espère que ça te convient x)

brumy, don't touch.

• feat. Sara •

17h15
La journée touche à sa fin et la classe est agitée. Tes paupières se ferment une nouvelle fois, lourdement. Tu divagues, Théodore. Après une journée et une nuit sans dormir ce n'est pas très étonnant. Secouant la tête, tu essayes une nouvelle fois de t'accrocher aux dires du prof. En vain. Les mots, la voix monotone de l'enseignant résonne dans ta tête et tu ne parviens pas à leur donner un sens cohérent. Le brouhaha engendré par les conversations de tes camarades ne t'aide pas. Ça te fatigues davantage, même. Tu comprends tout avec un train de retard. Et ça t'agaces. Mâchouillant le bout de ton stylo bic, tu observes d'un air pensif les pages vierges de ton cahier. Puis le tableau qui lui, se remplit à vu d’œil. Tu ne réagis pas plus que cela, alors que tu n'as pris aucune note depuis le début du cours... Tu es définitivement ailleurs.

La tête posée entre tes bras, tu as cru naïvement que te relèverai. Tu as plongé dans une nuit qui se promet d'être courte et sans rêve. La fin du cours sonne, tu ne bronches pas. Et on te laisse là, seul, dans un coin de la pièce. Preuve de gentillesse de la part de tes camarades ? Ou juste pour se venger de toutes les fois où tu les emmerdes -malgré toi- la nuit ?

Surement un peu des deux.


18h05
De l'agitation, du bruit. Tu ouvres un œil, puis deux. L'impression de divaguer te colle encore à la peau. Un instant, tu ne sais même plus où tu te trouves. Tu lèves la tête doucement et tu observes le tableau vide devant toi. Dans le vague. Tu as les marques des rayures de ton pull sur l'une de tes joues, Théodore.

Un cri strident te sors définitivement de ta rêverie. Surpris. Instinctivement, tu tournes la tête vers la source du boucan. Un mec agresse une fille, sous le regard hagard d'autres types à la fenêtre du couloir. Tu n'y réfléchis pas à deux fois. Tu es déjà levé, faisant valser au passage ta chaise par terre. Tu es près à t'interposer et tu avances vers eux.

- Dégage de l...

Le gars tombe au sol, donnant l'impression de se tordre de douleur. Tu te plantes comme un piqué. Une chevelure blonde, un pouvoir de barge... SARA. Ici. Tu ne la pas reconnu tout de suite. La peur vient tordre tes entrailles, violemment. Tu ne t'y attendais vraiment pas. Dépassé par les événements, une de tes mains vient se poser dans tes cheveux.

- Merde.... Oh. Putain, arrête ça, arrête !  

Elle ne t'écoutes pas. Tu recules, tu recules poussant un pupitre, les pieds de la table grincent sur le sol. Mais tu t'en fous. Il ne faut pas que tu t'approches d'elle. Tu ne veux pas que ce cauchemar recommence. Impuissant, tu observes ce type. Dire que l'on peut faire du mal aussi gratuitement grâce aux dons. Ça te glace le sang. Une remarque glaciale de Sara vient couronner le tout et une expression impassible orne son visage.

Oh, well.

Elle... est fière de ce qu'elle est en train de lui faire ? T'es mal, là. T'es vraiment mal. Une boule au ventre. Paniqué, tu ne vois même pas ses tremblements. Elle aussi, elle a peur. Tout ça se passe trop vite. Sara se réfugie dans un coin de la pièce, alors que l'autre décampe. La porte se referme, la serrure vient cliqueter à tes oreilles. Tu réalises que vous êtes désormais enfermé, trop tard.

- Hey ! merde. merde.

Tu protestes, mais les mecs sont déjà loin. Ça te t'empêche pas de foncer vers la porte -Sara n'étant plus dans le chemin-. Précipitamment. Tu enfonces la poignée et tu finis par t'acharner dessus. Mais c'est pas ta force de mouche qui te permettra de la défoncer. Tu fais vraiment n'importe quoi.  

Tu fais volte face et soupire lourdement. T'essaie de te calmer, tu te laisses glisser contre la porte. Fait chier, oui. Rare sont les fois où l'on peut entendre autant de grossièreté de ta bouche. Les sanglots de la E te parviennent. En tant normal, tu te serrais approché, tu aurais essayé de la réconforter, de lui faire oublier ses tracas avec des blagues nulles...

Mais là, non.

Il faut que tu te reprennes. Inspire, expire. Tu passes les mains sur ton visage. Ton cœur bat rapidement. L'adrénaline t'a réveillé.

•••

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Après avoir regardé le garçon se tordre de douleur, la jeune fille s'était sentie étrangement bien et sereine, n'était-ce pas tout de même un chouïa effrayant? Elle pouvait se montrer extrêmement sadique quand il s'agissait d'user de son pouvoir sur certains de ses tortionnaires quand elle en avait l'occasion, et elle jouissait intérieurement de les voir se tordre de douleur à ses pieds comme des loups se soumettant devant leur louve alpha.
Mais tout ceci était relatif, et elle était très loin d'être une louve alpha.
Alors la réalité la rattrapait bien rapidement pour la ramener brutalement sur le terre ferme, avec plus ou moins de délicatesse selon les situations.

Ricanement froid, qu'est ce qu'elle était idiote de penser qu'un jour elle pourrait avoir la vie normale! Son avenir était déjà tout tracé devant elle: elle allait finir par se jeter d'un pont ou de se mettre la corde au cou pour avoir la paix pour de bon et que l'on arrête de l'embêter, de lui fiche la paix pour de bon, pour qu'elle repose sereinement dans un endroit où elle pourrait être seule et calme à jamais sans personne pour venir lui faire du mal. La Mort ne lui semblait pas si horrible que ça, elle était même prête à l'accueillir comme une vieille amie qui la sauverait de tout ce cauchemar.

« Hey ! merde. merde »

Elle sursaute et recule quand elle entend cette voix sortie de nulle part laisser libre court à son désespoir. Tiens, elle n'avait pas vu qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la salle. Nouveau sanglot, elle se recroqueville et regard la silhouette floue s'acharner sur la poignée avec un sourire narquois, le regard embué de larmes. Tss, il aurait beau essayer il n'arriverait pas à ouvrir cette foutue porte à moins qu'il n'aie le don de la force sur-développée (ce qui serait un joyeux hasard).

Elle arrive à entrevoir vaguement des cheveux châtains et une peau blanche, mais elle ne fait pas plus attention à ce garçon et se remet à sangloter plus discrètement cette fois-ci,c 'était déjà assez humiliant d'avoir subit ça sous ses yeux et en plus de pleurer, pas la peine d'en rajouter en hurlant sa peine. Ah ça non merci.

Un long silence s'ensuit durant lequel elle continue de pleurer silencieusement, la bouche résolument fermée et le regard vide, fixant le mur en face d'elle. Désespérée, elle glisse ses bras le long de son corps et tend ses jambes, et se met à regarder le plafond. Foutue journée, elle n'allait tout de même pas passer la nuit en compagnie de cet inconnu? La canadienne le détailla discrètement et détourne vivement le regard en le reconnaissant, c'était ce mec qui l'avait abordée dans le couloir l'autre fois plutôt brutalement et qui s'était retrouvé griffé à la main. Les musclent de Sara se crispent et elle se lève pour s'acharner à son tour sur la porte.

Le désespoir et rage e lisent sur son visage, ses petits mains blanches serrent avec force la poignée et elle se met à s'acharner dessus avec autant de conviction que Théodore quelques minutes plus tôt. Ne me laissez pas avec lui, il va me faire regretter ce qu'il s'est passé l'autre fois. Laissez moi sortir! Prière muette. Si elle savait que Théodore n'était pas méchant, elle ne se serait pas acharnée sur cette poignée, mais elle ne le connaissait pas alors Sara préférait quitter cette pièce au plus vite.

« .. ouvrez moi cette foutue porte, rendez-vous utile pour une fois dans votre minable vie bande de crétins...! »

Elle marmonne et continue de s'acharner sur cette saleté de porte. Son visage est crispé, ses muscles bandes et les mèches rebelles qui s'échappent de la natte se collent à son front tandis que ses yeux étonnamment bleus fixent la poignée avec colère.
Quels crétins ces mecs.
HRP; EXCUSE MOI PARDON PARDON J'AVAIS PAS VU TA REPONSE. ;_; la couleur de Sara est le #ff6699 ;___; ♥♥

brumy, don't touch.

• feat. Sara •

U
n silence pesant s'installe. Tu n'en laisse jamais s'installer normalement. Ça te stresse. Vous restez d'un bout à l'autre de la salle, vous contentant de lancer des regards discrets dans la direction de l'autre. Comme des animaux apeurés attendant ayant peur d'une attaque imminente. C'est idiot. Vous n'allez pas restez ainsi toute la soirée. Tu es complètement tendu, tu soupires encore. Il faut que tu te calmes. Lorsque tu paniques, tu le sais, c'est là où il y'a le plus de chance pour que tu copies un don sans le vouloir... C'est le don de Sara qui te fait peur, ici. Elle, tu ne la connais pas mais tu l'a fuis comme la peste. Tu as copié son don et l'a utilisé ensuite sur l'un de tes camarades ensuite, sans le vouloir. Depuis, tu mets toujours le plus de distance entre vous. C'est plus fort que toi, tu ne veux pas que cela recommences. Pourtant, si tu étais calme, il n'y aurait pas de problème : tu enclencherais le bouton ''off'' de ton propre pouvoir et tu pourrais envisager de lui parler comme tu le fais à tout le monde.

Tu pourrais, si tu n'avais pas aussi peur ainsi.
C'est un cercle vicieux.

Toujours assis dos contre la porte, tu ramènes des jambes contre toi et jette un regard à la E. Elle sanglote faiblement. Détendant ses jambes devant elle, elle regarde le plafond... En l'a détaillant un peu, elle n'a pas l'air bien méchante, ni agressive. Ce serrait même plutôt l'inverse, elle te parait bien frêle, fragile. Et ces mecs se sont foutus à plusieurs pour la bloquer dans une salle. Tch. Tu ouvres la bouche, t'apprêtant à lui demander si elle va bien, entamer une conversation, mais elle se lève brusquement.

Elle vient vers toi. Vite, sacrement, vite. Mentalement, tu n'es pas prêt. Tu fais tes yeux ronds, la peur revient te sauter en pleine gueule. ELLE VA TE TUER. Tu vas mourir là, recroqueviller au bas de ta porte de classe, sans avoir avoir la chance de te revoir ta petite sœur, sans même connaitre l'amour ni tes propres enfants... JUSTE parce que tu t'es endormi en cours. C'est cruel. La vie est profondément injuste avec toi, Théodore.

...

Oui, la tu as cette sensation là, on a des pensées très connes lorsque l'on panique.

Un air béat sur le visage. Après un quart de seconde de panique total dans ton pauvre cerveau, tu reprends le contrôle de tes jambes. Attraction, répulsion. Assez vite, tu décampes essayant de maintenir une distance raisonnable entre vous.

... ouvrez moi cette foutue porte, rendez-vous utile pour une fois dans votre minable vie bande de crétins...!

Elle s’acharne sur la poignée de la porte, comme toi, il y'a quelques minutes. Elle veut sortir, elle ne comptais pas te sauter au coup. Tu as l'air bête. Tu recules, tu prends le peu de courage que tu as pour lui adresser la parole :

- Ça sert à rien... On doit trouver autre chose pour sortir de là... Ou attendre un surveillant.

Pas de fourmillement, ni de frisson indiquant que tu as copié un don. Ça te rassures. Tu attends qu'elle pose le regard sur toi pour continuer. Mais tu as le regard fuyant, un sourire forcé au visage.

- Toi, c'est Sara hein ? ...

Pause. Tu recules encore de deux pas et tu te retrouves bloqué par un nouveau pupitre. On voit clairement que tu n'es pas à l'aise. Tu voudrais fuir très loin.

- Évite de trop t'approcher, s'il te plait...  

Tu rajoutes ça, toujours tendu. On entend de nouveau les pieds d'une table grincé de nouveau et tu laisse échapper un pouffement gêné.

•••

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