in famiglia (pv Sonera)

Soni se sentait étrange après avoir décrit Nolan à son cousin. À la fois gênée, niaise et heureuse. Oui, c'était ça, heureuse de se rendre compte de la chance qu'elle avait de connaître son camarade de classe. Des fois, elle s'imaginait avec lui autrement qu'en tant qu'amie et elle devait bien se l'avouer, cette vision lui plaisait énormément.

« - Si jamais tu sors avec lui, il faudra le faire passer pour un vrai mafieux. Car sinon il va se faire manger. On est des brutes.
- Mon Rafael, tu sais bien que Papa et Maman » noms crachés, plein de mépris, « n'ont jamais vraiment trempé là-dedans eux. Et puis de toute façon, ils savent où je me carre leur avis. Profondément. »

C'était sec mais réaliste, Rafael devait bien se douter que Sonera ne portait pas ses parents dans son coeur, à cause de toutes ces choses qu'ils lui avaient dit. Ses propres géniteurs, puisque désormais ils se résumaient à cette fonction, n'étaient pas comme son oncle, le frère de sa mère et d'un côté, ça la rassurait un peu. Son regard se perdit dans le vide un instant  et elle sentit son esprit vaciller l'espace d'un instant. Il va bientôt être temps de faire une sieste... Et pour cause, ses petits yeux peinaient à rester ouverts. Elle soupira et sourit à l'évocation des pâtes carbonara que préparait sa tante quand ils étaient petits. Une vraie carbonara, pas comme celle que Soni avait goûté en France une fois.

« Je... J'ai rien dit à Nolan tu sais hein ? Je flippe trop. Mais revoir ma petite tante d'amour, ça me ferait plaisir ! Si tu caches ton père... Oncle Angelo me faisait vraiment peur quand j'étais gosse, sérieusement ! »

Elle lui rendit son baiser affectueusement, sur le front, en souriant... Agrémenté d'un câlin chaleureux. Après tout, même si elle venait de se mettre debout, elle ne le dépassait pas de beaucoup, lui qui était assis sur le canapé. Les durs lois de la vie quand on est petite... La jeune fille fit attention à la cigarette que tenait son cousin et plongea son nez dans son cou. Si lui tentait de jouer les durs, ça ne dérangeait absolument pas Soni de le prendre dans ses bras, bien au contraire.

« Ca me fait tellement plaisir de te revoir, mon cousinet chéri... » Elle lâcha un petit bâillement et se mordit la lèvre, gênée. « Désolée, je suis HS... Et les religieuses au café, ça donne pas vraiment d'énergie, juste du gras huuu... »