Il pleut et fait sombre, les rideaux fermés mais entre ces deux tissus tombant était installés une fille dont les cheveux tombés le long de son dos, en bazar. Elle n'a pas pris le temps de se coiffer et ni de mettre une tenue convenable. Céleste a mal a la tête, sûrement comme tout le monde après une soirée comme ça. Mais là elle a encore un peu mal, même à 4h de l'après-midi. Il n'y a personne dans le cabanon, sûrement dans d'autres chambres, dans d'autres lits. Ou juste en ville voir on ne sait trop quoi au cinéma. Ils se sont fait surprendre par la pluie sûrement. La musique sort d'une mini-sono branchée à un portable qui n'appelle même pas, un iPod. Céleste a les yeux mi-clos, son front contre la fenêtre gelée, elle souffle dessus un air froid. Ça va passer, ca va forcément passer ! Alors elle ferme les yeux une nouvelle fois.
Lentement, très lentement elle ouvre les yeux, elle s'était endormi contre le mur mais depuis combien de temps ? Pourquoi son sommeil a été bousculé ? Des claquements à la porte, depuis combien de temps ça claque comme ça ? Céleste capte qu'il ne pleut quasiment plus. Alors elle décide de ce lever, elle se fiche d'être en pyjama, short et haut gris où l'ont peut voir marqué « BE YOU ». Alors elle ouvre la porte et hausse les sourcils, s'attendant plutôt à quelqu'un d'autre.
Elle laisse quelques secondes passer et au final tourne les talons pour retourner à l'intérieur. Il fait sûrement trop froid pour elle mais non, elle n'a même pas refermé la porte.
« Tu peux l'attendre ici si tu veux, il va sûrement pas tarder. »
En faite, elle ne sait même pas où est son jumeau. Mais elle préfère rester poli, histoire de pas a gueuler alors qu'elle a mal à la tête.
EGOIST LAD
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Sujet: Re: egoist lad. Sam 10 Mai 2014 - 12:49
•• here i come
Vrac. C’est violent. Lendemain d’une soirée intense, Ern s’est réveillé allongé par terre, les jambes sur son lit, la couette en vrac. Hier soir, il y a eu le début de soirée avec Felicia. Puis la soirée entière avec Léo et Stan. Alcool et drogues à tout va, ils se sont fusillé le cerveau. Et pour bien finir la fête, Ern s’est fait une partie de jambes en l’air avec un pote. C’était cool. Ultra cool.
Bâillement. Ern émerge, les cheveux en vrac - pas beaucoup plus que d’habitude ceci dit - et les yeux collants. Difficilement, il s’extirpe de la couverture et, au ralenti, parvient à s’asseoir pour mater son réveil: 15h. Ok.
Il se lève doucement, et l’inévitable mal de tête est là. La gueule dans l’coaltard, il glisse jusqu’à la cuisine, toujours vêtu de son skinny rouge d’hier soir, et se prépare un bol de Muesli et un cachet. Il s’échoue sur le canapé, allume la télé et bouffe ses Muesli, avale son médoc, et reste échoué là, allongé, à mater la télé d’un oeil vitreux.
On la refait.
Réveil: 16h48 Skinny, canapé, bol par terre. Mal de crâne: passé. C’est déja ça.
Ern se lève, va comater dans la douche, finit enfin par sortir pour enfiler un slim noir et un tee-shirt blanc. Vielles Converses aux pied, il prend ses clopes, ses clés, sa veste noir et sort du bungalow. Hier soir, il a perdu d’vue Léo, sans comprendre si il rentrait ou pas, seul ou accompagné. Trop curieux de savoir ce qu’a fouttu son pote - et de lui raconter sa baise avec Scott - il se dirige vers chez lui, clopant tranquillement. Tout est trempé, visiblement il a plu. Pas au courant.
Il parvient à la cabane des Remington, toque, toque encore lorsqu’aucun son de l’intérieur ne se fait entendre. Le coquin a passé la nuit chez une nana ? Ok, mais passé 17h il est sensé être rentré. Ou alors il est amoureux.
La porte s’ouvre, non pas sur lui mais sur elle. Ils se connaissent pas vraiment; que de vue, que des rares fois ou Léo parle d’elle. Ah, un petit échange via le panneau des rumeurs aussi, sur lequel Ern l’avait un peu fait chier; c’était pas méchant. C’était juste du Ern. Elle lui propose d’attendre à l’intérieur, et le D entre, referme derrière lui, clope toujours au bec.
- Il a pas dormi là ? Tu sais avec qui il est ?
Curiosité. Le jeune homme sourit à l’idée que lui aussi, hier soir, s’est bien envoyé en l’air. Mais réponse négative de la demoiselle, il hausse les épaules, yeuxtant la pièce pour finalement reporter son regard sur elle.
- J’peux m’faire un café ?
Sans vraiment attendre de réponse, il se dirige vers la cuisine.
Céleste ne répond pas, hausse juste les épaules. Comme ça. Elle se fiche, veut pas imaginer son frère faire ce qu'il veut faire avec qui il veut. Elle n'est pas comme ça, elle n'est pas du tout son frère et tant mieux. Ça la ferais chier de coucher avec n'importe qui. Surtout que franchement, elle a toujours pas trouvé la bonne personne et personne ici lui fait envie. Elle ne répond toujours pas quand Ernest demande si il peut se faire un café, encore une fois elle s'en fiche. Pour ce qui est du café, elle n'en prend quasiment pas. Ce sera pas elle à qui ça ferait chier un matin de ne pas avoir sa dose de liquide noir un peu dégeu'. Alors elle se pose sur son lit, en tailleur et remet ses cheveux rebelles derrière sa tête, tel une crinière de lion à qui on aurait fait une couleur bleu. Une bonne soirée... Est-ce qu'elle a passé une bonne soirée ? Boire, rire, chanter, faire des conneries... Céleste a peut-être fait ça... Ou elle a peut-être fait sa connasse, a insulté tout le monde, a des ses 4 vérités au premier venus et est allé prendre la boisson de son pays dans un coin toute seule. En faite, elle n'en sait rien. Ne veut pas réfléchir, ni trop penser.
« Redemande moi ça dans quelques jours, je m'en souviendrais. »
Elle baisse la tête, ferme les yeux … C'est comme si elle était dans un demi sommeil. Parce que là elle fait rien et ça la boost pas du tout. Mademoiselle a les yeux qui coulent de noirs et elle s'en fiche. Le temps que Ernest fasse son café, ça lui a laissé le temps de faire une micro-sieste. Et au final, elle relève la tête et se frotte les yeux.
« Toi, je te demande pas, t'as sûrement kiffé. Ça se voit à ta tête. Et puis, tu veux quoi à mon frère ? »
EGOIST LAD
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Sujet: Re: egoist lad. Sam 10 Mai 2014 - 13:19
•• tell me
- Redemande moi ça dans quelques jours, je m'en souviendrais.
Il rit, parce-que c’est le genre de réponses que sortent les gros fêtards qui sont tellement high toute la soirée qu’ils se souviennent plus de rien. Ern se souvient, lui. Pas de tout, y’a des zones de flou, mais il se souvient. Alors quand il tourne les yeux vers elle, il s’attend à la voir la tête dans l’cul, décuvant, mais non. C’est pas ce qu’il voit. Il voit une fille blasée, ennuyée, mais triste aussi.
- Toi, je te demande pas, t'as sûrement kiffé. Ça se voit à ta tête. Et puis, tu veux quoi à mon frère ? - Rien de bien intéressant Miss.
Ern a bien des défauts, mais il n’est pas sans coeur, il n’est pas indifférent. Oeillade vers la porte alors que son café coule; il espère que Léo va pas tarder, ne serait-ce que pour remonter l’moral de sa soeur, elle a franchement pas l’air bien. Il se demande une seconde, le regard inquiet, si il s’est passé un truc mauvais hier soir, mais se rappelle finalement assez vite qu’il l’a toujours vue comme ça. Toujours cette ombre, presque invisible malgré la couleur éclatante de ses cheveux. Toujours en retrait, lorsqu’elle n’est pas agressive. Et toujours triste.
Il l’observe, de la cuisine, elle, sur son lit. Il a ce truc en lui qui le pousse à s’inquiéter pour les autres. Il prend soin de sa mère, il prend soin de ses potes. Il s’inquiétait pour Felicia hier soir, comme il s’inquiète pour Céleste aujourd’hui. Parce-que derrière ses attitudes de connard, y’a bien un coeur qui bat. Il a pas forcément les solutions aux problèmes des gens, les règle même souvent par des conneries, ou par la drogue, mais il s’inquiète.
Tasse en main, il écrase sa clope dans l’évier et la jette à la poubelle avant de contourner le plan de travail de la cuisine pour venir s’asseoir en tailleur à côté d’elle, sur son lit. Ern n’a pas vraiment de principe concernant l’intimité, l’espace vital, c’est des notions dont il se fiche et qu’il brise facilement chez les autres. Et, touillant son café, yeux baissé sur sa cuillère, il lâche simplement:
Céleste ne s'occupe même pas du fait que Ernest vient de s'asseoir sur le lit où elle dort. Ce lit même pas fait, là où elle sait enroulée en rentrée de cette soirée. Elle souffle, des cheveux lui tombant encore devant les yeux, un air pathétique jusqu'à ce que le bouclé lui demande ce qui ne va pas dans sa vie. Elle sourit, étouffe un léger rire et tourne la tête vers ce mec, à côté d'elle.
« Tu crois quoi toi ? J'vais quand même pas te raconter ma vie. Tu crois vraiment que je suis le genre de filles à dire le fond de mon cœur au premier venu ? »
Elle plisse les yeux et lâche un petit « tss » qui siffla entre ses lèvres. Céleste se lève, ne sait plus trop où se mettre. Regarde les photos accrochés au mur, son bureau, où dégringole les vêtements de la veille. Céleste marche discrètement vers son bureau et du bout de son pied range ses sous-vêtements sous son lit. Elle aurait pu ranger. Histoire que personne ne voit sa p'tite culotte et son soutif. Elle se pose maintenant contre le meuble en croisant les bras. Remington fixe la porte d'entrée, encore... Encore... Cherchant quelqu'un qui pourrait venir chercher ce mec qui lui demande des choses bien trop personnelles à son sujet. Au final, elle abandonne et fixe Ernest de haut.
« Tu veux me faire cracher quoi au juste ? Tout le monde est au courant pour mon frère et moi. Mais je m'étais complètement gouré, j'ai jamais connu l'amour, j'ai toujours connu Léo et j'ai cru que j'étais éperdument amoureuse de lui. Alors qu'en faite c'était de la jalousie pure et dure de sœur trop attachée à son frère. Bref, voilà. C'est tout ce qui cloche dans ma p'tite vie : mon frère. »
EGOIST LAD
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Sujet: Re: egoist lad. Sam 10 Mai 2014 - 20:55
•• take care
Une gorgée, et elle s’échappe, se lève pour s’éloigner, en profitant pour chasser de leur vue quelques sous-vêtements. Ern ne les avait même pas vu, n’avait même pas fait attention en vérité. Tout comme il n’a pas fait attention au fait qu’elle soit en pyjama, dans sa tenue la plus intime. Il n’est pas venu pour draguer, Ern n’a pas que ça en tête contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant le personnage vulgaire et trop ouvert qu’il est. Il s’est fait son petit plaisir hier soir, c’est pas un mort de faim qui va la reluquer parce-qu’elle est pas correctement vêtue. De plus, Céleste est la soeur de léo, et ça suffit à Ern pour faire une croix définitive dessus. Parce-que un, on touche pas à la famille des potes, deux, Léo est ultra protecteur avec elle.
C’est donc en toute innocence qu’il est là, assis sur son lit à lui taper la discut’. Il se penche en avant, commence à défaire ses lacets, visiblement non perturbé par la réponse directe et farouche de la jeune fille. Elle a dit qu’elle ne se confierai pas à un inconnu, et pourtant le temps qu’il se cale contre le mur, pieds en chaussettes sur le matelas et tasse toujours en main, elle reprend. Elle lui lâche, finalement, son problème: Léocade. Brother complex, elle lui explique rapidement le topo, dédaigneuse, farouche. Elle est à la fois agressive et en retrait, à la fois brûlante et glaciale. Il y a cette chose complexe en elle, ce mélange, cette alchimie explosive au fond de ses yeux. Des contraires qui se percutent, des oppositions qui s’emmêlent.
Un véritable chaos intérieur. C’est ce qu’il ressent chez elle. Et lui est là, paisible, contre le mur, à la regarder. A regarder toute cette complexité qui gangrène son regard fuyant, sauvage aussi. Et alors il la voit. Cette lueur au fond de ses yeux. La même que Léo. Au delà de leur ressemblance physique, ils ont cette chose en eux, ce mal être qui se lit dans chaque reflet qui anime leurs pupilles. Mais Léocade le masque derrière ses sourires charmeurs et son assurance, alors que Céleste, elle, ne sait le cacher. Et là où Léocade est une bête chaleureuse, enjôleuse et impitoyable, sa soeur est un animal effrayé, farouche et agressif. Mais il en faut plus pour effrayer l’insolent. Ce dernier hausse les sourcils, puis les épaules.
- C’est pas une raison valable.
Parce-qu’il se croit tout permis, à juger les autres et leurs problèmes. Ou parce-qu’il veut aider, mais qu’il est maladroit. Trop brutal peut-être, il en a conscience, alors il ajoute simplement, en posant sa tasse sur la table de nuit:
- T’es jeune. T’es jolie. Très jolie. T’es ici avec ton frère alors que d’autres son seuls. Il est là, et il veille sur toi comme personne. Il est prêt à démonter la moindre personne qui te fera du mal ou te manquera de respect. T’es dans la meilleure classe, t’a probablement de bonnes notes, alors en plus de tout ça t’es intelligente.
Il pose son regard dans le sien, ôtant sa veste parce-qu’il fait chaud; il en sort son paquet de clopes.
- T’a tout ce qu’il te faut. Y’a des filles moches dont personne ne veux, qui sont seules, qui sont en E avec les boulets ou pire, qui n’ont même pas de pouvoir. Des gens seuls au monde. Toi, t’a quelqu’un qui est né avec toi et qui t’aimera plus que quiconque toute sa vie. C’que vous partagez avec Léo c’est bien mieux que de l’amour, rien n’est plus fort et plus vrai que le lien du sang. Alors j’vois pas de quoi tu te plains.
Il glisse sa cigarette entre ses lèvres, se cale de nouveau contre le mur, fouillant ses poches à la recherche de son briquet.
- Il tombera amoureux, puis ça passera. Y’en aura une, puis, une autre. Il aura des gosses, divorcera probablement. Peut-être même qu’il finira seul. Mais toi tu seras toujours dans sa vie, de A à Z, et toujours en première place dans son coeur. C’est bien mieux que d’être celle dont il est “amoureux”.
Il allume sa clope, tire sa taffe, regarde ailleurs. C’est pas souvent qu’il joue le sérieux comme ça. Mais c’est la soeur de Léo. Et même si il en vient à se moquer d’elle, même si il la charrie, ils sont destinés à passer du temps ensemble et au fond, Ern se souciera de son bien-être, parce-que Léo s’en soucie.
Alors c'était juste ça qu'il lui fallait ? Quelqu'un qui lui dise enfin tout ce qu'elle avait a savoir. Parce que c'est toujours elle même qui se disait ce genre de choses et maintenant lentement elle comprends. Mais vraiment, il faudra un peu plus de temps pour mettre en ordre tout ça mais il faut qu'elle garde ça quelque pars. Une force plus que l'amour, un lien, 9 mois où ils ne se sont pas quittés, au même endroit, près. Très près et après ça ne sait pas arrêté, au même endroit. La même école. La même chambre. Les mêmes cheveux et les mêmes yeux. C'est un peu comme un petit souffle sur tout ça. Mais pas un ouragan, une brise légère. Céleste ne va pas sourire, ne va pas sauter et dire « mais voilà, merci monsieur le psy tu peux rentrer chez toi », dans sa tête c'est un peu comme des mots et des phrases qui se bousculent, des idées et des souvenirs, ça va mettre quelque jour pour enfin qu'elle comprenne au fond d'elle. C'est pas encore ça, mais elle savait tout ça, elle ne voulait juste pas le reconnaitre. Céleste soupire, passe une main dans ses cheveux, la laissant dedans quelques instant pour tourne la tête vers le lit où elle décide enfin de prendre place. Sans trop hésité, elle se place aussi contre le mur, elle par contre déjà pied nu. Ses jambes venant un peu contre elle mais entre sa poitrine et ses jambes elle avait placé son oreiller. Ses mains étaient au chaud, elle ne voulait plus bouger. Alors elle se mord la lèvre, ses lèvres dont elle ne prend pas soin, qui sont gercés... Voilà qu'elle saigne, bravo mais elle s'en fiche. C'est un filet qui prend vie maintenant, il s'entortille et s'agrandit jusqu'à la clope de Ernest. Sans vraiment demander, le troisième bras couleur rouge de Céleste roule la clope et l'arrache des mains de Céleste pour ensuite revenir et placer le rouleau entre les lèvres de mademoiselle. Le filet reste autour de la clope, Céleste prenant une bouffée, entrouvrant les lèvres, le filet portant la clope à un centimètres de ces bouts roses déchirés puis revenant.
« Tu veux être psy' plus tard ? C'est cool... T'y arrives plutôt bien, mais bon... T'as pris un cas facilement pour une première fois. Essaye de t'attaquer à quelqu'un de plus dérangé. »
Céleste baisse la tête et étouffe un rire tandis que ses cheveux retombent devant son visage et ses bras. La cascade recouvrant la falaise... Quelques secondes comme ça et quelques choses sortis de sous cette eau coulante. Encore ce fils de sang tenant cette petite douceur, elle ne va pas plus loin, juste pour que la douceur en sorte. Ça veut dire « tiens, je te rend ta dose. »
EGOIST LAD
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Sujet: Re: egoist lad. Sam 10 Mai 2014 - 22:39
•• i can be your knight, princess, just ask
Bingo. Au moment ou elle le regarde, puis baisse les yeux, se passant la main dans les cheveux, il comprend qu’il a vu juste. Mieux, qu’il a touché dans l’mille. Il a eu les bons mots, et elle les a compris. Elle aurait pu l’envoyer chier, lui dire que ça le regarde pas, qu’il a pas à lui donner de leçons; elle aurait pû être agressive avec lui comme elle l’est avec tout les autres. Parce-que c’est une teigne, elle le sait. Il l’a croisée plus d’une fois, avec ou sans Léo, et sait comment on parle d’elle dans l’école. “La folle”, “la violente”, “la meuf amoureuse de son frère”. On en dit des choses sur elle, sur eux. Mais on dit des choses sur tout le monde, y’a toujours à critiquer. C’est toujours plus facile de cracher sur les autres que de regarder son propre nombril.
Et finalement, la gurl se rapproche. Sans dire que l’animal sauvage a été apprivoisé, il montre patte blanche, c’est un début. Elle revient à lui, entre de nouveau dans cet espace intime qu’il a violé. Elle prend place tout comme lui, contre le mur, et lui glisse sa clope entre ses lèvres, prend sa tasse qu’il fait tourner distraitement entre ses doigts pour en observer la décoration.
Alors, “ça” arrive jusqu’à lui. Il sursaute quand la chose débarque dans son champ de vision. Ca s’enroule autour de sa clope, et il entrouvre les lèvres, la laissant lui échapper. Il observe ce truc, stupéfait, comprend de quoi il s’agit. Il ne connaissait pas le don de Céleste, mais visiblement elle contrôle le sang. Un frisson lui électrise le dos - c’est qu’il est un peu délicat sur ces choses là. Il pourrait très facilement tomber dans les pommes devant trop de sang, n’aime pas les piqûres, tournerait facilement de l’oeil devant quelque chose de trop gore. Au cinéma, il fait le con avec les pochettes de faux sang, hurle à la mort dans les scènes tragiques - tout n’est que comédie. Mais dans la vraie vie, le sang a toujours été quelque chose qui le met mal à l’aise.
Alors il détourne les yeux, trouvant simplement cela dégueulasse. Il s’agite dans un frisson et un « brrrrrr » qui en dit long, regarde ailleurs. Il va lui falloir du temps pour réaliser que la magie existe bel et bien, et plus encore pour se faire à l’idée que certains aient des pouvoirs vraiment étranges. Oeillade sur son poignet, où une fine entaille est toujours visible: lui même peut expulser des toiles d’araignée. Ce monde est fou.
La jeune fille tire une taffe, et quelque chose lui dit qu’elle n’est pourtant pas fumeuse. Juste une intuition, mais il ne ressent pas le besoin d’en avoir la confirmation.
- Tu veux être psy' plus tard ? C'est cool... T'y arrives plutôt bien, mais bon... T'as pris un cas facile pour une première fois. Essaye de t'attaquer à quelqu'un de plus dérangé.
Sourire. La “chose” lui tend sa clope, et il déglutit, grimaçant, avant de la récupérer du bout des doigts, ôtant vite sa main pour rester loin du liquide pas si liquide. Il détourne le regard, hausse les épaules alors que ses lèvres viennent épouser le filtre de la cigarette, où se sont posées celles de Céleste.
- Nah j’ai pas l’intention d’prendre la misère du monde sur mes épaules. Mais toi c’est différent. Voir une jolie fille comme toi éteinte, c’est dommage.
Il prend sa tasse, boit une gorgée, son regard se pose de nouveau sur la porte, puis sur la configuration de la pièce. Il s’estime bien heureux que dans les bungalows, chacun ait sa chambre, y’a zéro intimité ici. Finalement, après un temps, il pose ses yeux vers sur elle, tête tournée, tasse en main, clope au bout des doigts.
- Qu’est-ce qui te ferait plaisir, là ? Qu’est-ce qui t’amuserai, te ferais sourire ?
y’a qu’a demander Princesse, Erny est capable de tout, même des choses les plus folles.
La misère du monde est bien trop intense. Trop complexe. Trop tragique et trop forte. Celui qui aurait le malheur d'avoir tout sur son dos, comprendrait tout en même temps et en mourrait. Écrasé, un cerveau en compote. Un peu comme si, d'un coup on te mettais dans le cerveau toute la vérité sur le monde. Pas que les multiplications par cœur, tout, absolument tout. Chaque recoin de l'Histoire, la vérité sur la beauté, sur les mensonges, sur absolument tout. Celui qui veut toucher au ciel se brûle les ailes. Une flamme éteinte, une jolie fille ? Oui, ces mots font un peu rougir Céleste, parce qu'elle n'est pas parfaite par apport à certaines filles d'ici. Céleste ne fait pas du 85E, loin de là, ne s'occupe pas bien de son corps (même si sa peau en elle même est lisse sans bouton et qu'elle est super propre sur elle), c'est juste qu'elle ne fait pas attention a comment elle s'habille... Même si elle a son style pastel goth et grunge. Mais elle aime ne pas faire attention, faire tout mal. Mais elle ne s'en rend pas compte, trouvant ça trop ennuyeux de trop s'occuper de sois. Céleste pourrait mieux ce tenir, avoir une allure plus féminine mais non. Au final, elle se fiche d'être la plus belle fille, ce sont plutôt les plus belles filles qui font vomir Céleste. S'amusant comme son cerveau le voulait avec ce fil de sang qui glissait sur la joue de Céleste, s'enroulant dans ses cheveux. Se dédoublant, prenant des formes, à quoi pense Céleste un instant ou juste rien. Mais il disparu, se blottissant dans cette lèvre déchirée. Elle relève enfin la tête, remet une énième fois ses cheveux dans son dos et souffle. Ce qui lui ferait plaisir ? Là, maintenant ?
« Un putain de chocolat chaud avec des beignets bien dégoulinant. Dans mon lit au chaud en regardant un film dramatique. »
EGOIST LAD
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Sujet: Re: egoist lad. Sam 10 Mai 2014 - 23:10
•• challenge accepted
Et elle sait ce qu’elle veut. Ses mots claquent dans l’air, bas, mais certains. Elle sait exactement ce qu’elle veut, et ça le fait sourire, Ern. Ca le fait sourire, parce-qu’elle est gourmande, et simple. Enfin, pas si simple que ça dans le sens ou, immédiatement, il se demande bien où est ce qu’il va bien pouvoir trouver des putains de beignets.
Parce-que oui, il s’est mis en tête de répondre à sa demande, quelle qu’elle soit. Parce-que elle est dans un cocon, frustrée, renfermée. Prisonnière. Et lui, au contraire, se sent libre. Il est libre de tout Ernest. Il va et vient sur cette planète, agit comme bon lui semble. Il se fiche des lois, des règles, des interdits, des limites. Il est libre, enfreint, et fuit. Et il vit pleinement sa vie, se jouant de tout.
Et chacun devrait agir ainsi. La vie est trop courte et le monde trop immense pour s’arrêter face à une barrière.
Si mademoiselle veut, mademoiselle aura. C’est ce qu’il a décidé. Parce-que la soeur de Léo mérite bien ça. Non, plus que ça. Elle est plus que la “soeur de Léo”, et ça aussi, il faut qu’elle le comprenne. Elle n’est pas que le substitut du beau brun. Elle est une personne à part entière, et doit apprendre à se construire comme tel.
Il la fixe encore quelques secondes, et la quitte des yeux dans un sourire, sifflant d’un trait le reste de son café. Alors, en chaussettes, il se lève, clope toujours au bout des doigts, et commence à enfiler à l’arrache ses Converses. Alors il tourne les yeux vers elle, la malice dans le regard.
- J’vais piquer des beignets en cuisines. Si y’en a, autrement j’prendrai c’que je trouve de mieux. Tu veux venir avec moi ou tu m’attends là ? J’fais vite.
Céleste hausse les épaules et se demande si elle a bien entendu. Ses joues se gonfles et ses sourcils se fronces.
« J'suis en pyjama... Ca voudrait dire qu'il faut que je m'habille eeeeentièrement pour aller chercher des beignets ?... Non, non, on va faire un truc. Je prépare le film en rangeant un peu ma chambre et toi tu va chercher en cuisine. Chacun notre pars de boulot tu vois ? »
Parce que non, ça ne lui dis pas du tout d'aller dehors et avoir froid comme une pomme dans un frigo... Rapport ? Aucun, c'était juste pour dire. Elle croise les bras, attend que Ernest s'en aille pour commencer son rangement et la préparation du futur endroit où allait se présenter un film. Elle réfléchissait déjà à comment allé être présenté tout ça... Mais elle avait faim en faite, voulait vraiment ce délice dans la bouche, ce chocolat, en liquide dans du lait et dans un beignet bien moelleux. Alors au final, elle se lève, va à l'entrée et ouvre la porte, l'air froid en profite pour rentrée.
« Faites bon voyage et accomplissez votre mission. »
Céleste avait reprit du poil de la bête, sûrement parce qu'elle a faim. Sûrement ça. Va guerrier. Ramène à ta princesse son soulier en verre.
CHOCOLAT
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Sujet: Re: egoist lad. Dim 11 Mai 2014 - 0:13
•• done
Et la Princesse est une véritable Princesse. Elle ne se mouillera pas, dans les deux sens du terme. Ca l’gène pas. Souriant, il coince sa clope entre ses lèvres et chope sa veste qu’il enfile, tandis qu’elle va déja vers la porte pour l’inciter à y aller, et plus vite. C’est qu’elle le met dehors en plus ! Cette indélicatesse le fait rire, et il s’élance dehors, obéissant, ponctuant sa sortie d’un geste militaire d’une main au front.
- Avec un peu d’chance j’te ramène aussi un Léo en supplément.
Sait-on jamais.
Il se retrouve dehors, et constate d’un regard inutile vers le ciel qu’il pleut. Il lève les bras, tire sa veste au dessus de sa tête pour protéger ses magnifiques cheveux, se fichant que par là même, son ventre bronzé soit dévoilé à la vue de tous. Tous ? Que dalle ouais, y’a personne. Il pleut, on est dimanche, et tout le monde comate le lendemain de la fête de Jim. Il croisera personne, c’est sûr.
... Come back. Il vient de toquer de nouveau chez Céleste, et lorsqu’elle ouvre, lui demande deux pinces à cheveux.
- M’étonnerait que les cuisines soient ouvertes tu vois.
Je disais, il croisera personne. Sauf peut-être un Léocade qui rentre chez lui ? Plissant les yeux, Ern regarde autour de lui tandis qu’il est en route sur le chemin boueux menant à l’école, les pinces à cheveux de Céleste dans la poche. C’est qu’il est serviable le Babylonn, au point d’aller piquer des trucs en cuisine, dans la boue, sous la pluie, tout ça pour une nana qu’il ne cherche même pas à baiser. Gentlemen. Clope au bec, il progresse sur le chemin, ne croisant qu’un mec qui passe en courant pour aller d’un cabanon à l’autre. Arrivé sur le perron de l’établissement principal, il tire une dernière taffe et jette sa clope avant de pénétrer dans le grand hall. Coup d’oeil, personne. Ca reste ouvert, au cas où des intellos veuillent aller à la bibliothèque or whatever. Direction le réfectoire, il pose une main par dessus la petite porte verrouillée en bout de comptoir et saute par dessus. Il est derrière le stand de self-service, et comme il s’y attendait, la porte menant aux cuisines est verrouillée. Alors le petit délinquant qu’il est sort les pinces à cheveux de Céleste et entreprend de crocheter la première serrure.
Et dire qu’il a apprit ça sur un tournage. C’est beau l’cinéma, surtout quand on apprend ce genre de manip. Ils auraient jamais dû lui apprendre en vrai, ils auraient dû truquer la scène, parce-que depuis, Ern s’en est servi, et beaucoup trop.
Clack. La première serrure, ok. Il extirpe les pinces, les retord comme il veut et s’attaque à la deuxième. Cette dernière lui donne plus de mal, il galère pas mal, s’efforce de rester silencieux au cas ou, mais aucun problème à l’horizon - et la porte finit par s’ouvrir à lui après de longues minutes.
En mode Roi de la place, fièrement, il referme la porte derrière lui et pénètre dans l’antre de la cuistot sexy. ... Des beignets. Y’a tellement aucune chance de trouver ça. Fallait qu’il tombe sur la meuf compliquée en matière de bouffe, évidemment.
Fouille, tout y passe: les placards, les frigos, jusqu’à trouver dans un congélo de quoi le satisfaire: des viennoiseries surgelées. Parce-qu’on a beau s’appeler Betsabe Baratchegaray, quand on a un pensionnat si grand avec des élèves et des profs à nourir matin midi et soir, on est obligé d’en faire, du surgelé. Il mate le sac, faisant la moue, lisant la préparation et observant les images. Croissants, pains au chocolat, et beignets.
- I’m the kiiiiiiiing
Chuchotement, grande satisfaction personnelle. Il referme le congélo, sac sous le bras, et sort des cuisines, emportant son sac de viennoiseries et une bouteille de rhum qui n’aurait pas dû traîner là. Il referme la porte, repasse par dessus la petite barrière et se casse.
Pas. Un. Fuckin. Chat. Bon à savoir: les dimanches de pluie, c’est accès gratos aux cuisines.
Et il se remet en route, sous la pluie, pressant le pas. Toujours pas de signe de Mister Remington, peut-être qu’il est rentré. Toc toc, c’est de nouveau la miss qui ouvre, et Erny entre, levant fièrement son sachet haut en l’air.
Ça lui aurait bien plus Léo' en supplément, pour le revoir, pour lui demander si tout c'est bien passé hier soir mais elle ne voudrait pas savoir si il a passé la nuit à baiser avec on ne sait qui. Elle a compris qu'elle n'étais pas amoureuse comme ça. C'est juste que c'est son frère, et elle s'inquiète et est jalouse. Ah, voilà le vrai problème. Elle veut pas le laisser libre et aller trop loin d'elle. Dés qu'il met les pieds dehors Céleste ferme la porte et regarde sa chambre en désordre. Elle n'a pas le temps de ranger quoi que ce soit qu'on toque à la porte, ouvrant cette dernière, Céleste voit et entends Ernest lui demander des barrettes. Elle fait quelques pas pour aller voir dans sa trousse puis en ressort quelques unes qu'elle donne au demandeur. Puis elle referme la porte quand il se tourne pour retourner à sa tâche. Il fallait qu'elle range, qu'elle prépare tout. Tout pour quoi ? En faite elle avait la flemme de ranger. Ouais, en faite, elle va juste préparer les boissons et le film. Alors elle cherche quelques choses sur son corps, on ne sait pas trop quoi jusqu'à ce qu'enfin elle trouve une malformation, juste une coupure. Elle gratta un peu jusqu'à saigner. C'est là qu'un fil de sang sorti comme un serpent de son genoux. Céleste en a d'autres des coupures, des marques. Elle tombe, se prend des ballons ou fait pas attention où elle va. Alors tandis qu'elle prépare les boissons, son sang se dédouble et commence a sortir ce qu'il faut : ordinateur, coussins pour bien être calé, un support pour le PC. Céleste prit son temps. Laissa les boissons dans le micro-onde parce qu'elle était sûre que ça allait être froid quand Ernest allait revenir. Quand le bouclé revint elle était sur le lit avec plusieurs jaquettes de DVD dans les mains et tenus pas son sang en hauteur.
« Et bien va préparer ! Au micro-onde il y a les boissons, si tu peux juste appuyer sur le bouton steuplait. Ah et, j'sais pas quoi choisir comme film. Tu dois avoir de bons goûts toi. »
CHOCOLAT
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 5 Juin 2014 - 11:32
good time
Princesse. Parce-qu’après son périple, fallait encore qu’il prépare le tout, Ernest. Mais ça l’gênait pas. Serviable, de bonne volonté, il débarqua en cuisine, obéissant. Il mit les trucs au four et lança le micro-ondes, avant de venir se vautrer sur le lit de Céleste, voir ce qu’elle avait en main, sans gène. Il saisi un DVD au hasard et grimaça, le balançant sur le lit.
- Je hais ce type, c’est un gros con. lâcha t-il en désignant l’acteur en tête d’affiche.
Il saisi les autres DVD dans ses mains, observant tantôt les acteurs, tantôt l’équipe de production, au dos de la boîte. Cela semblait l'intéresser plus que le synopsis. Il fini par lui tendre un DVD, semblant satisfait.
- Celui la devrait être bon.
Virgin Suicides entre ses mains, il le lui remit avant de retourner en cuisine, lui faisant l’éloge de Coppola. Les minutes passèrent, pendant lesquelles il fuma une cigarette en cuisine, comatant. Il revint vers elle avec un plateau composé de leurs chocolats et viennoiseries. Il le posa sur la chaise qu’elle avait disposé à côté du lit et se vautra sur celui-ci, se calant près d’elle sans non plus la coller - il fit comme il le pouvait, en fait. Mais tout les deux calés là, comme ça, cela risquait de paraître louche, si Léocade débarquait d’un moment à l’autre.
Après que Céleste eu enfin le choix final pour le film, elle l'installa. Elle attendait que les gourmandises soient prêtes. Qu'elle s'installe enfin devant un bon film sans qu'on l'emmerde. Alors elle attend, en remettant en place des petits détails, qu'on en s'emmerde tout nous parait intéressant. Céleste est à l'aise, tranquille sur son lit à sentir de plus en plus l'odeur alléchante provenant de la cuisine. Dans l'une des choses qu'elle faisait en attendant : lire la jaquette du DVD, il le fallait bien non ? Imaginez qu'Ernest est mit la pire chose au monde parlant de trucs cuculs... Céleste plissa les yeux puis soupira, dans sa tête elle se disait que "pourquoi pas.. Allez, why not". L'odeur augmente, encore et encore... Jusqu'à être là, tout près...Sur une chaise. Elle allait se jeter dessus mais le cuisiné voleur vint s'installer contre elle, calé. Sur le coup ça l'a faisait vraiment chier... Parce qu'elle avait faim, soif, envieuse de chocolat. C'est alors que gentiment elle se redressa en poussant Ernest et prit le chocolat et l'une des viennoiseries. Elle aurait pu utiliser son pouvoir mais... Peut-être qu'elle n'y avait pas pensé ou qu'elle avait encore plus la flemme d'utiliser son pouvoir qu'autre chose. C'est alors qu'elle mit dans une main de Ernest le chocolat, dans l'autre la viennoiserie. Elle de même, en faisant suuuper attention elle se remet bien calé avec Ernest. C'est alors là que son pouvoir s'utilisa pour appuyer sur le "play" de la télécommande.
"... T'es le deuxième mec qui vient dans mon lit, comme ça... Enfin, le premier étant mon frère."