- Faut vraiment que t’arrête avec ce truc c’est dégueulasse.
Il avait lâché ça avec une grimace, parce-que oui, visiblement, on pouvait encore le choquer; lui le gros pervers vulgaire. Il passait son temps à dire des conneries, à ne pas faire dans la dentelle, choquant son entourage par ses propos trop crus, et voila que quelques gouttes de sang se baladant d’elles-même dans les airs l’écoeuraient.
- C’pas naturel.
Ajouta t-il encore une fois avec dégoût, tandis que le film se lançait. Chocolat et viennoiserie en main, il croqua un morceau, affalé contre elle par la force des choses. Elle lui confia alors qu’il était le premier mec - en dehors de son frère - à être dans son lit. Bouche pleine, Ern cessa de mâcher, le temps que l’information grimpe jusqu’à sa cervelle.
- Ah.
C’était pas très étonnant. Elle n’avait que dix-sept ans, était sauvage, renfermée, et surprotégée par son frère jumeau. En fait c’est plutôt l’inverse qui aurait étonné Ernest. Oeillade sur elle. Elle était pourtant jolie. Malgré son pyjama trop grand, ses cheveux en vrac et sa gueule fatiguée. Mais ce n’était pas le moment d’avoir des pensées malsaines à propos de la soeur de Léocade, aussi, il haussa les épaules, arrachant un nouveau morceau entre ses dents.
- Et toi t’es la deuxième qui partage un lit avec moi sans que j’ai dans l’intention de la baiser. La première c'est ma mère, quand j'étais gosse. ...Je crois que j'ai pas eu envie de la baiser m'enfin j'suis pas sûr.
Nature, droit au but, Ern n’avait pas pour habitude de passer par quatre chemins; il n’était pas assez intelligent pour ça, et de toute façon, n’aimait pas réfléchir. Ca lui faisait mal à la tête.
« Faut vraiment que t’arrête avec ce truc c’est dégueulasse. - Parle pas comme ça d'mon sang toi. »
Parce que ça fait parti d'elle. Même si son pouvoir lui fait souvent peur, elle vie avec. C'est normal que ce soit pas naturel...
« Rien n'est naturel ici. »
Alors bon, il peut parler, lui aussi à un pouvoir qui sort des contes de fées ou d'une BD, d'un film. Elle n'est pas vraiment touché pas ce propo de « non-naturel » parce que pour le coup, tout le monde dans l'établissement est pareille. C'est quelque chose que Céleste prend en compte ici... Malheureusement, pour elle tout le monde est un conasse, une pute, une lécheuse de vitre et tout les adjectifs et noms qu'on peut donner aux gens d'ici. Où elle se situe elle ? Elle s'en fou, ce sont les autres qui la mette dans la catégorie qu'ils veulent.
C'est à ce moment là qu'elle parle de l'histoire des mecs à son lit... Et la réaction trainante de Ernest. Elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au plafond en retenant un soupir. Voilà pourquoi pour Céleste, Ernest n'a pas l'air dangereux et lent. Mais malheureusement il ne fait pas partie des personnes privilégiés même si on pourrait croire. Céleste écoute ce qu'il dit tout en suivant le film... Ou c'est plutôt le film qu'elle écoute qu'à moitié pour mieux entendre son interlocuteur. Son visage a maintenant un air de dégoux'. Elle aurait pu se pousser, pousser Ernest aussi mais ne fit rien juste :
« C'était toutes des fifilles en manque ? J'ai l'impression que dans cet établissement, toute personne touchant une personne a des spams de 'j'veux qu'on baise'. Ça va, j'suis pas encore touchée... Toi par contre... Non, non, j'déconne, de toute façon j'suis imunisé contre cette connerie, donc logiquement personne veut me baiser en me touchant... J'ai une logique incroyable putain. »
Elle boit une gorgée, mange, une gorgée.
« Ah et... T'es crades avec ta mère là ! C'est une pensée qui se fait pas ça... C'est dégeu'. »
ALL BUNNY
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 12:47
- J’ai couché avec une seule personne ici. Hier soir. Un bon gars.
Il bailla, bouche grande ouverte, sans retenue ni discrétion, avant de reprendre.
- Donc j’ai pas encore pu observer la perversion du lieu. M’enfin ça fait moins d’un mois que je suis là.
Il but deux gorgées, suivant le film quelques instants tandis qu’elle continuait de parler, se disant immunisée contre toute cette dépravation qu’elle semblait avoir en horreur. Il haussa les épaules.
- T’es pas immunisée, c’est juste que tout le monde flippe de se prendre ton frère sur la gueule.
Il termina sa viennoiserie en ignorant son commentaire concernant le fait qu’il avait des pensées dégueues à propos de sa mère. Sur le même ton, après quelques secondes, il reprit.
- Crois-mo iy’a un paquet de gars qui te diraient pas non. Si t’étais un peu plus sociable, et sans Léo sur le dos. T’es pas immunisée, juste bien protégée. Ahah, salaud Léo, il te garde dans son petit nid à l’abris alors que lui va baiser tout et n’importe quoi. Il est malîn ce p’tit enculé.
C’était dit avec respect et affection, pas de quoi s’énerver pour offense faîte à son frère, on voyait bien qu’il en riait. Peut-être à tort, d’ailleurs, il n’avait pas vraiment conscience de mettre les pieds dans un sujet délicat.
- T’a jamais voulu avoir un copain ? Jamais un mec que t’a trouvé mignon, qui t’a fais un peu d’effet ? En dehors de lui quoi.
C'est vrai qu'il n'a pas tord. Céleste a toujours eu son frère à ses côtés, c'est son bouclier. Un peu trop protecteur ? Mais attentionné, Céleste ne le voyait pas comme ça avant puis elle a eu un délic un soir. Se disant que ce n'était pas l'amour profond qu'un couple se partage mais un amour fraternel. Est-ce moins, plus ? Elle n'en s'est rien, elle se dit juste que ce n'est pas ce qu'elle pensait. Mais même si elle a eu ce délic, elle n'arrive pas à s'en détacher. Être sociable, sortir, ne pas cracher sur tout le monde. Ne pas les envoyer chier à chaque fois. Et aussi, sûrement, se détacher de son frère protecteur. Passer sous son regard, sous sa protection. C'était un grognement, ce sont des sourcils froncés. C'est parce qu'elle déteste penser à ça. Penser que son frère va voir n'importe qui pour tremper son biscuit en manque. Quand elle est énervé elle le voit comme ça, quand elle est reposée elle se dit juste que c'est un garçon. Pour au final que sa jalousie revienne et l'énerve encore et encore. Les personnes que Céleste déteste le plus ce sont ces filles et ces mecs que Léo' fréquente, emballe, embrasse... Et d'autres trucs que tout le monde connait.
Céleste tourne un peu la tête vers Ernest à cause de ses questions. Elle soupire direct et tourne la tête vers la télé, ennuyée par une telle question.
« Je n'en s'est absolument rien. Tout le monde m'ennuie, m'énerve. Et je n'ai pas de genres de mecs, c'est pas ce que je cherche en marchant dans un couloir. Un mec c'est un mec, qu'il soit beau ou pas. Et pour moi la beauté c'est trop relatif. Ça sert à rien. »
Elle ne dit rien pendant un moment... Puis :
« Regarde toi, il y a bien des filles qui couchent avec toi, elle doivent se dire que la beauté ça sert à rien. »
Un sourire ne lui échappe pas, elle étouffe même un petit rire moqueur.
LOVE ?
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 13:13
good time
A ses mots, il ouvrit grand la bouche, feignant d’être offusqué. En faire des caisses, encore et toujours; c’était la spécialité d’Ernest. Jouer, mais surtout, surjouer. Dramatiser pour un rien, tout faire dans l’excès, dans la passion - il adorait ça. Ca l’amusait, car en vérité, il n’en était nullement atteint. Mais surjouant, il se redressa tout à coup, vif, renversant du chocolat, et se mit à la pointer du doigt par accoups; la hanse de ta sa tasse autour du pouce, celle-ci se balançait dans tout les sens, rependant du chocolat tiède plein le lit.
- JE. SUIS. CHOQUÉ par de tels propos. J’ai été VOLER en cuisine pour toi et je te fais l’honneur d’avoir un mec géniallissime dans ton lit, et c’est comme ça que tu me remercie ? Y’a plus de respect, non mademoiselle, y’a plus aucun respect !
Et surjouant toujours son grand drama, il se leva du lit - il y avait du chocolat partout: sur lui, sur elle, sur les draps.
- CHOQUÉ !
Et il se dirigea vers la cuisine le menton haut, l’allure fière. Arrivé au robinet il se rinça les mains, les bras, et pris le premier torchon qui lui passait sous la main pour le foutre sous l’eau et entreprit de nettoyer ses fringues en les frottant.
Elle n'a le temps de rien dire, juste d'ouvrir la bouche avec un visage effroyable, surprise par toute la connerie de Ernest. Du chocolat partout. Elle était prête à gueuler mais elle était paralysée à cause de tout ce chocolat par tout. Toujours aucun mots, Céleste regarda juste Ernest continuer son drama. Mais elle ça ne l'amusait pas du tout, vraiment pas ! Alors au final, elle grogne et se lève en regardant son pyjama et ses draps foutus.
« PUTAIN MAIS T'ES SERIEU MEC !? »
Elle allait jeter un « pauvre con » mais elle se retint, trop occupée à chercher un moyens. C'est alors qu'elle enleva son pyjama sans aucune inquiétude ni gêne, se laissant en soutif et en petit culotte. Pour ensuite enlever le dessus de la couverture... Mais au final tout était trempé... Alors elle alla chercher une serviette en laissant des jurons et enleva un maximum de liquide. On pouvait encore l'entendre grogner. Et c'était pire quand elle vit qu'elle avait aussi du chocolat sur une bonne partie de ses pointes de cheveux. Encore un juron qui vole. Céleste finit par jeter tout ce qu'il y a sur son lit par terre. Crevée d'avoir juré, d'avoir bougé de partout, de cette excité et en plus d'avoir fait l'ultime effort de balancer un gros tas de couverture trempée par terre.
« T'es pas croyable comme mec toi... Fuuuh … »
C'est juste après qu'elle décida d'aller voler un T-shirt à son frère dans l'armoire et de le mettre pour avoir au moins un truc à se mettre. Céleste vint à côté de Ernest au lavabo en le poussant exprès d'un coup de fesses et rinça le bout de ses cheveux.
« Tu prends trop de plaaace... Dans un lit de 190 tu peux accueillir qu'une meuf tellement t'es obèse. »
C'est bon elle est énervée elle dit n'importe quoi de méchant.
GRRR
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 14:13
good time
Explosion. Elle était d’abord restée bloquée, interdite, choquée. (Et comment ne pas l’être ?). Elle s’était ensuite levée pour lui crier dessus, s'affairant à tout défaire, pyjama compris. Un regard par dessus l’épaule, Ernest avait pu la voir en sous vêtements, à quatre pattes sur le lit en train de défaire le drap house. HEM. Détourner le regard ? Nooo. Il s’était accoudé à l’évier pour la regarder faire, affalé, se curant les dents avec un petit cure-dents trouvé dans un coin.
- C’est ce qu’elles disent toutes !
Qu’il est pas croyable. Bon, en vrai, en général, les nanas se barraient en lui claquant une main dans la figure après qu’il ait fait son goujat, après les ébats. C’était sa façon de se débarasser d’une fille, ne pas se coltiner une amoureuse gluante. Ca marchait plutôt bien, même si du coup il ne comptait pas le nombre de coups qu’il avait pris avec ce genre de manoeuvres.
La jeune fille enfila un tee-shirt à Léocade - du moins à en juger par la taille - et se rapprocha de lui, visbilement calmée. Il s’était attendu à une baffe, une crise d’hystérie dirigée sur lui, mais elle avait gérer ça seule dans son coin, et ne venait à lui qu’une fois apaisée. Apaisée oui, tranchante, aussi. Et une petite insulte - parfaitement infondée - fusa en direction d’Ernest, et ce dernier l’accueilli comme il se le devait: il se pencha en arrière pour mater ostensiblement son derrière, avant de répondre du tac au tac:
- Si c’est des meufs comme toi, tu m’étonne, t’a vu la taille de ton cul ?
Raîlleur, il lui balança un sourire moqueur avant de saisir - sans la quitter des yeux - le paquet de chewing-gum qui traînait sur le micro-ondes. Sans gêne, il s’en servi un et le pris en bouche avant de se diriger vers la chambre commune, la contournant en la fixant toujours, l’air provoquant.
Elle n'avait rien remarqué des petits regards de Ernest, trop occupée avec ses cheveux. Grognant encore... Puis... Quand la phrase fut dite, elle s'élança au quart de tour.
« QUOI !? »
Alors elle lâcha ses cheveux encore trempés et le suivie en lui racontant qu'on ne dit pas ça à une fille. Sans oublier le « connard ». Elle lui expliqua pourquoi du comment on ne dit pas ça à une fille, pour au final capter que...
« T'as maté mon cul !? »
Alors elle le poussa sur le lit maintenant sans rien dessus pour ensuite prendre un oreiller et le frapper avec. Céleste est évidemment énervée, elle n'aime pas qu'on l'a matte et surtout pas qu'on lui dise qu'elle a un gros cul. Alors que elle, elle n'hésite pas à insulter les gens sur leurs obésité morbide (même si c'est complètement faux). Alors la bagarre continue, des coups d'oreillers ici et là en continuant de l'insulté.
En bruit de fond, le film.
Elle arrêta ses coups, maintenant à califourchon sur Ernest. Céleste est fatiguée, épuisée de l'avoir frappé. Baisse la tête, souffle, reprend ton souffle et lève une dernière fois l'oreiller pour... Ne pas le frapper et juste poser la chose sur la victime. Ses cheveux en pagailles, son souffle haletant mais pas sans voix parce qu'elle continue à insulter dans ses souffles « idiot », « on dit pas ça à une fille » et « et puis toi, regarde toi, gros ».
WHAT !?
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 14:57
good time
- Oui madame c’est terminé la galanterie, on est plus à la préhistoire !
... Et chacun monologuait pour lui-même, lui marchant dans la chambre et elle le poursuivant, lui criant combien il était mal élevé et insupportable. Ah ça, galant, il ne l’était pas Ernest. Pour lui, puisque les femmes réclamaient à tord et à travers l’égalité des sexes, il leur donnait. Même combat, sans pitié. Une valise est trop lourde ? Démerde-toi ! Les hommes n’étaient pas là pour jouer les larbins, et il le faisait bien comprendre à la gente féminine (ok, il venait de jouer au héros en allant chercher des viennoiseries, mais c’était pas pareil.)(Cherche pas j’ai dis que c’était pas preil.)(Fuck you.)
- Alors toi t’a le droit de m’insulter mais moi non ? Fuck off !
Et il fut jeté sur le lit, ou du moins, s’y laissa tomber sous l’impulsion de la demoiselle. Sous les coups de l’assaillante, il saisit le coussin sous sa tête et s’en protégea, ripostant avec vigueur; mais il se moquait d’elle plus que ce qu’il ne frappait. Il savait pertinemment qu’en deux temps trois mouvements il pouvait reprendre le dessus avec aisance. Et c’est ce qu’il fit, lorsqu’elle fut sur lui à califourchon, à bout de souffle. Petite folle.
Sourire, il saisi soudainement ses poignets avec vigueur, maintenant fermement sa prise. Il lui écarta doucement les bras, juste pour lui montrer qu’au jeu de la force il lui était supérieur. Ernest n’était pas une montagne de muscles, mais il restait un jeune homme de vingt ans, bien entretenu, face à une fille de 17 ans; plus petite et plus chétive.
- Premier mec dans ton lit et tu me grimpe déja dessus ? T’es sûre d’être immunisée contre tout ça ?
Céleste ne pu se débattre, même si elle essayait. Ernest lui avait prit les poignets et avait écarté les bras de la demoiselle. Qui, celle-ci ne pu s'empêcher de rougir à ce qu'il lui dit. Alors qu'elle ne pensait à rien de tout cela, c'était juste quelqu'un sous elle, voilà tout. Mais maintenant que Ernest lui a mit l'idée en tête... Elle tourna la tête pour ne pas être vu avec ses joues rouges.
« Je... Mais t'es vraiment con je pensais pas à ça ! »
La bleutée essayait de se débattre mais malheureusement c'était impossible pour une fille comme elle. Impossible de se défendre, impossible de résister à une force comme ça. Tout son corps gigotait tout de même, essayant de trouver une issue à ce merdier. Mais au final elle n'en n'avait plus la force et se calma petit à petit. Réflexion, elle repense à ce que lui avait dit Ernest :
« Je ne suis pas immunisée, c'est toi qui l'a dit... C'est juste que je suis protégée par mon frère. Mais il est pas là. Mais quand il le saura il te cassera la gueule. Même si je pense que tu es bien trop gentil pour me faire quoi que ce soit. »
Alors elle sourit, absolument certaine que Ernest allait l'a lâcher bien gentiment.
HU.
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Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 15:23
good time
Et c’est ce qu’il fit. Parce-qu’en effet, malgré ses railleries et malgré le fait qu’il se soit rincé l’oeil, il n’avait rien derrière la tête. Rien de sérieux. Léocade pouvait débarquer à tout moment, et il se ferait vraiment fâcheux qu’il tombe sur cette scène. Alors, sagement, Ernest la libéra calant ses mains sous sa nuque.
- Toute façon t’es moche. Et t’a un gros cul.
Ironie. Et ça se vit au sourire qu’il laissa filtrer sur ses lèvres difficilement closes. Son regard quand à lui était attendri. Parce-que derrière ses airs de badboy tatoué, derrière sa gueule atypique et ses grimaces quasi permanentes, il y avait bel et bien un coeur, un coeur qui se prenait d’affection pour la seconde Remington. Il avait eu un coup de coeur amical pour Léo, et se surprenait à apprécier sa soeur. Ses airs farouche, sauvage, contrastant avec l’émotion qui dansait toujours au fin fond de ses jolis yeux. Ses cheveux en bataille, pourtant jolis, bleus, atypique. Son comportement de lionne, alors qu’entre les mains d’Ernest elle avait plutôt l’air d’un petit chat en détresse. Il avait envie de l’aider, de la voir sourire, de l’amuser, de la rendre heureuse. Elle avait la chance de faire face à l’Ernest généreux, empathique, protecteur, amical et amusant. Certes, il était vulgaire, lourd, et con. Mais elle avait là la belle partie de lui, celle qui était attachante malgré toutes ses idioties, son humour, toute sa personnalité décalée.
- Tu devrais vraiment plus sortir. T’amuser.
Et il faisait soudainement preuve de plus de sérieux. Son sourire s’était presque effacé, et ses prunelles étaient tendres, attentives, concernées. Il la fixait, son regard passant d’un oeil à l’autre, l’observant avec bien plus de sérieux que l’instant précédent.
-Et y’a pas de mystère, pour sortir Léo de ta tête il va falloir que tu découvre ce que c’est que de fréquenter quelqu’un d’autre.
Il se hissa alors sur les coudes, levant les yeux vers elle.
- Et y’a rien de dégradant à avoir un copain, c’est pas sale. C’qui est sale c’est d’être une traînée, ou un abruti comme moi qui ne cherche rien de plus que la baise. Mais toi t’es pas comme ça. Toi t’es différente.
Il détourna le regard, évasif. Ernest avait du mal à être sérieux, et sincère; à transmettre ses émotions. Acteur sur les plateaux comme dans la vie, ces situations ou il parlait à coeur ouvert étaient rares, très rares, et il en était mal à l’aise. Il se laissa retomber, allongé, étirant ses bras au dessus de sa tête, visiblement nullement gêné par le fait qu’elle soit toujours à squatter sur lui.
- Enfin. Ton frère est une pétasse, alors si c’est de famille, tu l’seras aussi.
Et de nouveau, le sarcasme, l’humour vulgaire, et la moquerie sur le faciès.
Une gifle. Mais ça ne se fit pas, Céleste garda sa colère au fond d'elle. Voulant avoir sa vengeance plus tard, un autre jour peut-être mais elle garde ça en tête. Donc à l'insulte qu'Ernest lui avait faite elle ne dit rien, absolument rien. On aurait pu distinguer ses yeux se plisser sous sa maitrise de colère en soi.
« Il faudrait. »
Il faudrait qu'elle sorte, s'amuse. Voit du monde à l'extérieur de son frère. Mais elle voit du monde mais déteste ce monde bouché. Ce monde copier-coller où tout le monde se ressemble, où tout le monde doit être tout le monde pour pouvoir exister. Parce que maintenant personne n'a d'originalité. Même pas elle même, elle se montre originale par ses cheveux mais malheureusement elle n'est pas la seule, se trouvant encore dans un groupes de personnes qui veulent essayer d'être extravagant. Céleste porte une haine sur la société, sur elle même. Elle l'observait aussi, suivant ses yeux. L'écoutant avec sérieux aussi mais avec gêne, parce que c'est lui maintenant qui lui dit comment se comporter. Céleste devrait ne pas aimer cela mais elle sait que Ernest à raison, plus que raison même. Elle se redressa un peu plus quand celui dans dessous fit de même en se calant (du verbe se caler mais les origines partant du vieux Cale à quoi on rajouta se pour faire se taper Cale mais après des générations entières, on finit par dire se caler qui prit tout un autre sens) sur ses coudes. Céleste savait que Ernest n'était qu'un baiser. Elle n'aime pas non plus ce genres de personnes. Mais Ernest à du sérieux en lui et de la gentillesse. Elle l'aime bien mais c'est parce qu'elle a passé du temps avec lui. C'est sûre, parce que Céleste déteste tout le monde parce qu'elle n'a jamais passé du temps avec eu. Seulement les voyant, les entendant, lisant les rumeurs.
Elle retient encore le fait sur son frère, la famille et elle.
Après cette phrase, elle se releva et descendit de Ernest pour se mettre sur le ventre, juste à côté. Le visage tourné au contraire de Ernest et les mains le long du corps (baleine échouée).
« Pour mon frère, j'peux rien faire, c'est fini pour lui, une putain. Mais je ne suis pas mon frère même si on est jumeau. Il est un mec, je suis une fille. Il est con, je suis intelligente. Il couche n'importe où, j'attends encore. Il embrasse tout le monde, je trouve ça gluant. »
Et elle continua à énumérer les différences qu'il y avait entre elle et son frère pour finir par dire :
« C'est pas dans mes priorités d'avoir un petit copain. Franchement, ça m'attire pas trop d'avoir une chaîne à la patte. »
TOO LATE
InvitéInvité
Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 15:58
good time
- C’est bien pour ça que je me contente des relations sans lendemain. Pas de chaîne, pas de fidélité, pas de jalousie pas de romantisme et toutes ces conneries.
Il bailla de nouveau, cette fois-ci libéré du léger poids de Céleste. Mains de nouveau derrière la nuque, il observa le plafond.
- On parle de putains, de baiseurs... Mais c’est naturel. Tu sais une fois que t’a goûté à tout ça c’est difficile de s’en passer. C’est même impossible. C’est un besoin, comme celui de boire, manger ou pisser. On est des animaux après tout.
Il ferma les yeux.
- Faut pas en vouloir à Léo. Il a des besoins, comme tout le monde, et plutôt que se s’enchaîner comme tu dis, il préfère les relations sans lendemain. Qui sait ce que tu décidera toi, une fois que t’y aura goûté. C’est pas question d’être con ou d’être intelligent. Dans tout les cas on a besoin de sex - plus largement d’affection. Tu finira comme les autres; enchaînée ou traînée. Pas l’choix.
Mais elle était vierge, n’avait même probablement jamais roulé une pelle de sa vie. Alors, pour elle, tout ça lui semblait lointain et écoeurant. Rien de plu normal. Ces deux là avaient des vies bien différentes.
- Quand t’embrassera un mec et que tu te sentira bien dans ses bras, j’veux dire, un autre que Léo, tu comprendra.
Il croisa les jambes, rouvrit les yeux sur le plafond et écouta sans vraiment écouter les dialogues du film qui tournait toujours en fond. Elle avait des choses à apprendre, Céleste Remington. Il lui semblait qu’elle avait le monde entier à apprendre. Et, comme pour tout les autres, tout dépendrait de quel guide elle choisirait, pour arpenter ce monde.
« Je veux entrer dans ce cercle vicieux le plus tard possible. Je n'ai absolument pas envie de connaître tout ça. »
Ça lui parait futile, débile. Complètement inutile pour survivre. Quoi qu'il en soit, tout ça ne l'intéresse pas et ça n'a pas l'air de l'enchanter de savoir qu'un jour elle tombera là dedans. Comme un enfant qui se dit que plus tard ses goûts changerons et qu'il devra passer du chocolat chaud au café bien noir sans sucre. Remington se redressa et passa par dessus d'Ernest pour éteindre la télé et se poster là, en plein milieu de la pièce. Une longue inspiration pour mieux réfléchir puis sans un mot elle commença à ranger le bordel qu'il y avait dans sa chambre. Elle n'avait pas envie que...
« Je ne veux pas connaître la douleur, tout le monde souffre à cause de l'amour. Même du sexe, j'en suis sûre. Parce que maintenant, on tombe amoureux de tout et n'importe quoi. Je... »
Elle s'arrêta alors qu'elle était entrain d'essayer de porter sa couverture trempée.
« Je ne veux pas connaître tout ça... Ça fait trop peur. »
Un soupire, une nouvelle fois. Continuant de ranger, sans vraiment le vouloir au final. Juste pour combler le manque de rien faire, elle ne voulait pas rester allonger sur le lit à rien faire, juste à discuter de choses qu'elle ne connaissait pas.
« C'est con. Il y a bien des vieilles qui vivent avec leurs chats, elles sont heureuses. Je vais finir comme ça, c'est pas plus mal. »
useless
InvitéInvité
Sujet: Re: egoist lad. Jeu 12 Juin 2014 - 16:28
good time
Il leva les yeux au ciel, amusé de sa réaction.
- Ouais, on en reparlera.
Parce-que ce n’était qu’une question de temps. Mais si elle tenait à rester loin des garçon encore un temps, c’était tout à son honneur. Un joli gaspillage aux yeux d’Ernest. Enfin, il n’allait pas insister sur la question; Léo ne serait probablement pas très content de savoir qu’il poussait sa soeur à profiter des bonnes choses de la vie. A cours d’arguments, Ernest saisi le coussin qu’elle avait laissé sur lui, et lui balança dessus, sourire aux lèvres. Et puis, elle était là, debout, toujours en culotte et tee-shirt, a se dépêtrer dans une couverture bien plus grande qu’elle. Alors Erny fit l’idiot, pour changer. Il se leva et sans attendre lui fonça dessus comme un taureau, saisi la couverture pour l’enrouler autour d’elle, et sans mal la balança sur un lit; elle était roulée dans la couette, on aurait dit un nem, sa longue tignasse bleue dans tout les sens. Et vautré au dessus d’elle, écrasant le rouleau qu’elle était devenue, un Ernest faisant n’importe quoi sur le lit, se tournant dans tout les sens juste pour l’écraser. Il était bien conscient que l’épaisse couette amortissait son poids et qu’il ne l’écrasait pas de trop. Il faisait juste le pître, pour le simple plaisir de l’entendre hurler.
Accueil 
Sujet: Re: egoist lad. 
Jeu 12 Juin 2014 - 1:55
