LET'S GET RIDICULOUS ☆ Ft. Bungalow 10 & Cie.

Il se prenait bien trop la tete ces dernier temps Spencer. Il se la jouer un peut trop A à son gout. Ca lui ressemblait pas. Pourtant il continuait de dire oui à toutes les conneries qu’on pouvait lui proposer. C’était peut être même pire qu’avant. Il voulait suivre les autres, encore et encore. Spencer voulait s’évader. Spencer voulait oublier. Oublier Olympe, oublier la tristesse. Spencer avait besoin d’être ce boloss habituel qu’il savait si bien être. Red avait foutu un grand coup de pieds dans ses idéaux. Et encore, c’est un putain de grand mot. C’est juste la fierté qu’est touché. Ouais, il en pas beaucoup Spencer. Pas assez du moins. Pas assez pour lutter et se battre pour c’qu'on veut défendre. Spencer est une tapette qui s’planque à longueur de journée. Même quand il relève le menton en remettant bien en place sa cravate, il y a que lui qui se laisse tomber. Genre t’es un A Spencer, genre tu t’la péte. C’est pas à ceux présent aujourd’hui que tu vas faire croire ça. Tant mieux.

Il avait eut cette air un peu plus perdu ces derniers jours, cette air un peu plus mal. Plus raccroché aux démons d’avant. Et c’était peut être pour ça que Kéane l’avait embarqué avec Ewan. Il sait pas trop. Peut être qu’il a juste envie qu’on s’inquiète pour lui. Il serait tant. Alors il a encore le regard flou, il a encore tout qui bouge trop vite. Il s’en remet pas trop. Putain, il a prit cher. Même certain détail ça lui revient pas. Bordel. Ca aussi au fond, c’est tant mieux.

Tant mieux de tout. Tant mieux d’être avec eux. Tant mieux si on oublie. Et tant mieux si on ignore ce qui se passe autour. C’est juste une bouffé d’air qu’ils lui apportent tous. Des potes, des sourires et d’la bière. On fait difficilement mieux. Il s’était étalé sur le sol, il sait pas depuis combien de temps. Il a pas trop dormi cette nuit alors il comate un peu. Ca va partir vite cette soirée, il le sens. Faudrait qu’il bouffe, mais la, c’est peut être pas un bon plan. Faut croire que Kéane avait trouvé qu’il était tant de se lever. Bim, bouffe-toi ton réveil forcé.

«  Putain mec, r’garde ou tu fou les pieds.Wesh »

Il aurait put râler Spencer. Ouais mais malgré la violence du retour a la réalité, c’est un putain de sourire qu’il affiche. C’est tout ce qu’il lui fallait. Et il se redresse pour relever convenablement Kéane. Putain de boloss. Juste une putain de bande de boloss. Il passe la main dans ses cheveux, comme si ça allait les coiffer.

« Azy easy »

Il en attrape une et il se la descend. Ouais, facile. Il va avoir du mal pourtant ce soir. C’est presque évident. Avec le manque de sommeil, il risque même de finir sur la table a montré ces boobs. Ambiance de fou en prévision.

« Hey Dino c’toi qu’a ramené la peinture ?  C’pour me faire des peintures de guerres quand j’serais trop bourrée avoue. J’te donne mon corps baby ma soul babyyyy . Yeah yeah yeah. » Ouais Dino, il veut une femme, like you…

Ouais Spencer, t’as raison, continue avec tes ref à la con.

«  Bon Julian crois pas que tu vas t’en sortir comme ça.  T’choisi quoi ? Sauvagement contre le mur ou a même le sol ? Ou sinon, action ou vérité, c’marche aussi. »

Action. Bien.

« Ok good. Tu nous fais un strip tease mais sans te déshabilller.  Musique d'ambiance et tout wesh wesh. Mais faut qu'on y croit tu vois ? Met y les formes et move your ass boy ! T'as vu un peu comment j'suis sympa j'te fou pas a pwal de suite. T'me remerciera plus tard ça m'fais plaiz mec. »

Et toujours des idées a la con.

Let's get ridiculous

J'chai, tu vas me dire que je te fais chiiier.
Si tu savais.
Mais je suis malade.
Et alors ?
Genre je crois que je vais mouriiir...
Tant mieux.
Aboule dans mon bungalow tout de suite, c'est le 13.
Avec les médoc', je sais que tu les as.
Connard.

Long soupire, ce qu'il était chiant sérieux. J'avais l'impression de me trimbaler un gamin parfois, toujours entrain de l'assister comme sa putain de mère. J'vous jure ce gars m'les brise. Y'a pas écrit "baby-sitter" sur mon front, j'suis pas rémunéré pour le travail fournit, j'ai pas à m'occuper de lui.

Et puis, au vu de la probabilité très basse pour qu'il soit réellement malade, j'vais pas m'bouger.

Ça, c'est c'que tu t'es dis sur le coup Zack. Sur le moment, t'as déchiré le papier, l'a balancé à la corbeille, puis est repartit regarder un épisode de Bob l'éponge, qui était beaucoup plus intéressant que l'état de ton frère selon toi. Parce que sérieux, 5% de chance pour qu'il soit malade, c'était trop peu pour être vrai, non ?

Alors qu'est-ce que tu fous avec un sachet remplit de médoc' devant la porte de son bungalow mec ?

Juste au cas où. Pour vérifier. Manqu'rait plus qu'il soit vraiment malade, j'voudrais pas avoir sa mort sur la conscience m'savait. Surtout que maman Sullivan serait pas très contente de savoir que j'ai pas aidé mon cher et tendre grand frère en état de guerre.

Faudrait peut-être que j'arrête de regarder des films.

Tu toques, une fois, deux fois, et tu commences à t'inquiéter. T'ouvres la porte après avoir attendu un petit moment et là t'entends de la musique. Dans ta tête, tu te dis qu'il y a une couille quelque part. Tu rentres, inquiet et curieux à la fois.

Et au vu du spectacle qui s'offrait devant toi, tu te dis que Bob l'éponge, c'était bien la meilleure solution.

Ok. Ok. Genre. Y'a mon frère sur une table basse, qui fait je-ne-sais-quoi, dansant un pseudo-strip-tease, à je-ne-sais-qui de louche. Et je rentre pile à ce moment... VDM ? Surement. Je m'étais attendu à beaucoup de choses venant de Julian, mais il arrivait décidément toujours à me surprendre. Il me remarque, et dans ma tête une petite voix me dit de partir genre là tout de suite putain casses-toi mec c'est dangereux, c'est Julian. Et un gars lui descend son fute juste à ce moment, ok, cool, tranquille, comme ça. Plus énervé qu'autre chose, je fixe Julian qui se dandine n'importe comment pour tenter de remonter le froc que son ami lui a descendu. Quel ami d'ailleurs, drôle de tronche sérieux.

- T'étais pas malade... ?!

Ton acerbe, reproche dont Julian n'en avait visiblement que faire. Et dire que t'aurais pu passer une soirée tranquille, posé, dans l'canapé. Mais non, il a fallut que cet abruti vienne tout gâcher. Et il te prends, et il t’entraînes.

- Euh.... non, j'ai pas envie d'jouer à un truc aussi gamin, laisses-moi
- Je paris que tu t'es jamais enfiler une bière d'un coup. Même lui là déjà fait !
Regard vers l'autre abruti de roux, A de seconde zone selon toi. Et tu tiqua malgré toi, touché dans ta fierté, dans ton amour-propre. Alors tu le laissas te provoquer et prit une bière, chose que tu trouvais absolument dégueulasse. Hésitant, tu jetas un regard à ton frère.

- Si tu bois pas ça, c'est c'qu'y'a là qui t'attends.

Je fixe la mixture d'un marron douteux sur la table. Ça avait l'air...dégueulasse. Finalement on va garder la bière, c'était mieux, c'était plus sûr.

- T'es vraiment trop con...

Et tu bois ce truc que t'aimes pas, parce que t'es trop con pour avoir refuser d'entrée et t'es trop orgueilleux pour te dégonfler. Tu grimaces, non tu peux pas faire semblant, tu t'essuies la bouche d'un revers de main et pose la bouteille vide sur la table.

Fixant les guignols du bungalow 13, tu te dis qu'au final, après ça, toi aussi tu pouvais t'amuser.

- J'suppose que c'est à moi de donner l'gage...bon. Ton regard s'arrête sur Dino, ce mec à la crête et à la tronche louche. Action ou vérité ? Action. Ok.

- Fait l'poulet, mais genre, vraiment.

Léger sourire, et tu te posas sur un coin de la table en attendant qu'il se bouge.

Milo relit une nouvelle fois le papier chiffonné qu'il tient entre ses doigts, sourcils haussés et regard blasé comme gravés sur son visage fatigué.
Il a reçu le mot moins d'une heure auparavant, livré par un lézard inconnu particulièrement moche, et c'est en lisant le nom du destinataire que la lumière s'est soudainement faite dans son esprit.
'C'pour ça qu'il est aussi chelou, genre il s'est accordé à son maître en fait, pas con', qu'il se dit, vaguement intéressé.
Après avoir fait déguerpir le truc rampant d'un geste nonchalant de la main, Milo va se caler confortablement sur son lit et parcours aussitôt avec attention le contenu des yeux. Faut dire aussi qu'il est pas vraiment habitué à recevoir des messages et est donc forcément intrigué, mais si en plus, ça vient de Dino, alors il faut surtout être paré à toutes éventualités. Prudence et méfiance sont indispensables, 'voyez, parce qu'avec lui, la probabilité que le papier regorge de conneries devient dangereusement élevée.

Rapplique. Mon bungalow. Maintenant. Urgent. Ou tu vas en baver.

...Okay. Genre, l'autre s'est mis en cachette à la mode des télégrammes énigmatiques et expéditifs pour le fun maintenant. Manquerait plus que le message s'auto-détruise dans les secondes qui viennent, pour rajouter encore plus de kitch et de ridicule à la situation tiens. Remarque, il rigolerait sûrement beaucoup moins si le papier lui explosait à la gueule et faisait sauter le bungalow par la même occasion.
Plus sérieusement, ça lui aurait troué le cul d'au moins lui annoncer ce qu'il lui veut, parce qu'à moins de posséder un égo sur-dimensionné (wait, c'est sûrement le cas) et d'être persuadé qu'il va aussitôt se ramener pour voir ce qu'il se passe, c'est quand même sacrément gonflé de ne pas daigner lui donner ne serait-ce que l'ébauche d'une explication.
Finalement, à bien y réfléchir, c'est tout Dino en fait.

Milo soupire lourdement. Le pire, c'est qu'il va sûrement obéir comme un gros gland, étant donné qu'il a absolument rien de mieux à faire et qu'un ennui mortel le torture presque depuis quelques bonnes heures à présent. Et également parce qu'il aimerait bien savoir ce que Dino peut bien lui vouloir, encore, cette fois-ci.

'J'suis pas son clebs putain' qu'il pense, Milo, avec agacement, tout en enfilant sa paire de docs défraîchies balancées près de son lit, et attrapant ensuite son paquet de clopes et son briquet posés sur la table de chevet. Il fourre le tout, ainsi que le mot, dans un sale état à présent, dans les poches de sa veste, d'un gris bien délavé et trois fois trop grande pour lui, et se casse, claquant sans vraiment le remarquer la porte d'entrée suffisamment violemment pour réveiller les deux-trois bungalows alentours.

Milo arrive devant la porte quelques minutes plus tard, parce que c'est pas comme s'il allait se dépêcher, faut pas pousser non plus, et toque sans grande conviction avant de rentrer sans attendre de réponse. D'façon, c'est Dino qui lui a demandé, -plutôt exigé ouais- de venir, et pas vraiment de la manière la plus aimable qu'il soit, alors il va pas se faire prier pour lui rendre la pareille et par la même occasion d'afficher ostensiblement son irritation. De préférence en lui faisant bouffer son papier de force.

Quand Milo pénètre dans la pièce, ses oreilles sont immédiatement agressées par la musique y retentissant, et il observe les lieux d'un œil critique, son regard naviguant entre la table basse occupée par un énorme saladier rempli d'une substance marron à l'air proprement dégueulasse et de nombreux packs de bière, pour s'arrêter ensuite sur les différents types présents autour, apparemment passionnés par l'échange entre deux gars bruns, dont l'un tente plutôt désespérément de reboutonner son futal alors que l'autre lui balance un regard atterré.
Milo ressens presque comme une bouffée de compassion pour le deuxième mec, parce qu'avec son regard quasi-meurtrier, on peut facilement comprendre qu'il est pas là de gaité de cœur, et qu'il s'est sûrement fait entubé, lui aussi.

Et donc ouais, ce qui paraissait être à l'origine une situation d'extrême urgence selon l'autre punk s'est de toute évidence entre-temps transformée en une charmante petite sauterie bien virile, notez l'ironie.
Milo a donc l'extrême plaisir de pouvoir observer, dans son habitat naturel, un échantillon de la populasse masculine du pensionnat et pas des moindres, à savoir, entre autres, un mec roux aux goûts vestimentaires douteux ('charmantes chaussettes' note-il dans un coin de son esprit), bière à la main et tronche décalquée typique du type qui n'a pas fait que fumer des herbes de Provence la veille, les deux zigotos bruns dont le plus blasé des deux s'est posé sur un coin de la table basse alors que l'autre galère toujours avec son jean, et pour clore la joyeuse compagnie un deuxième roux, dont le visage lui semble cette fois-ci bien plus familier, calé tranquillement dans un fauteuil. Milo creuse un instant dans sa mémoire avant de se souvenir que le dit-type est dans sa classe, sans pour autant retrouver son nom. Pourtant, avec une chevelure pareille, il doit être gravé dans le cerveau de la majorité de l'école, mais lui a toujours été une vieille quiche pour retenir ce genre de détails, alors il hausse les épaules après l'avoir salué d'un hochement de tête, et s'attèle à chercher des yeux la personne qu'il était sensé venir voir.
Enfin, Milo arrive devant Dino, affalé dans toute sa splendeur inexistante sur le canapé, sourire satisfait sur le visage, et une grimace irritée déforme le sien pendant une fraction de seconde, avant qu'un masque de calme apparent la remplace aussi vite qu'elle est apparue.
'Reste zen, c'cool.'

Milo se contente de balancer avec détachement le message sur son bide, caché plus ou moins habilement par son sweat, et de lancer d'une voix posée : « T'es sérieux avec ça ? »
Inutile de préciser que la question est totalement rhétorique, et qu'il attend juste de voir si Dino est un minimum doué pour se justifier.

Et c'est à ce moment-là qu'il réalise quelque chose.
'Quelqu'un a parlé de poulet ou bien ?'
Milo, jamais trop à l'ouest.

HRP : Sorry pour le retard, Skype s'il faut que je modifie quelque chose ♥

Fallait s'en douter, Dino ne répond pas à sa question et choisit de présenter de manière vaseuse ses potes à tour de rôle. Milo, sur le coup interloqué, (perso, il apprécierait moyen qu'on l'appelle pute rousse mais ça n'tient qu'à lui), leur offre son plus beau sourire ultra-brite mal-à-l'aise. Il essaye même pas de contredire Dino sur à sa soi-disant gentillesse et se contente de s'assoir de se faire pousser sur le canapé, et de fermer sa gueule, totalement consterné en observant Dino se lever et tenter une vague imitation de poulet (c'était donc ça alors) qui le laisse euh, perplexe.
La seule pensée cohérente effleurant son esprit à ce moment est un putain mais qu'est-ce-que je fous ici légèrement paniqué, renforcé par le salut un peu trop enthousiaste pour lui du type au slibard (Julian ?) auquel il répond par un sourire encore plus figé que le premier qui lui donne un vieil air de moine shaolin constipé.

« Euh hey. Et ouais, à c'qui paraît... »

Bordel c'est qui ce type d'où il m'appelle Baby et ouais j'suis jaune yakoi

M'enfin, il a une bonne tête et l'air sympa malgré son intervention...inattendue, alors Milo relève pas et lui re-balance à la place un nouveau sourire, avant d'examiner le saladier, le zieutant d'un air mi-intrigué mi-dégoûté. Il serait presque curieux de savoir ce qu'ils ont bien pu foutre à l'intérieur pour que ça ait cette gueule-là, mais se dit ensuite que certaines questions méritent sûrement de rester sans réponses.
C'est sur cette pensée à haute teneur philosophique, ou pas, que Milo est interrompu par un Dino revenu s'affaler sur le canapé et sur lui par la même occasion, et qui sans honte aucune se permet de l'utiliser comme mobilier perso avant de récupérer son plateau de bouffe et de lui tendre un gâteau.

« Bon mon jaune. Action, pas le choix. »

Milo hausse aussitôt un sourcil soupçonneux. Vu la tronche toute fière que tire Dino, il le sent pas du tout bien ce gage, surtout qu'aux dernière nouvelles, il a accepté à aucun moment d'entrer dans leur p'tit jeu chelou, mais maintenant qu'il est là autant rester et participer, c'est pas comme s'il avait quelque chose à perdre.

« On y va doucement. Tu dois manger celui-là en entier, en moins de deux minutes, ou bien tu devras boire la mixture juste là. Tu feras passer avec ça. Tu risques rien sauf de t’étouffer. »

Milo renifle automatiquement l'embrouille à trois kilomètres, -genre on offre des p'tits gâteaux de bienvenue aux nouveaux arrivants, il est pas crédule à c'point-là quand même - mais hors de question de boire le truc marron et dégueu' qui marine sur la table, alors il choppe le gâteau d'une main et pose la bière sur la table de l'autre. Il entend vaguement Dino balancer le même gage aux autres types présents et se marre un peu en entendant le commentaire de Julian. Au moins il se sent moins seul.

« J'espère qu'il y a rien de vraiment louche ou dégueu dedans ou ta tête finit dans l'saladier hein. »

Milo retourne la chose entre ses mains, méfiant, avant de la renifler discrètement. Il sent une légère odeur qu'il met une bonne minute à reconnaître, laissant échapper un bref sourire quand son esprit fait enfin le lien. Il attrape la bouteille que le punk lui a filé et mâche un bout précautionneusement, manquant de peu de s'étouffer en avalant, doué qu'il est. Il fait passer le tout avec une gorgée de bière, mais le goût du truc lui confirme ce qu'il pensait déjà, et il achève donc de manger son premier spacecake prismverien, sacrément dosé d'ailleurs le truc, c'fourbe, avant d'attendre la suite des évènements et les futurs effets de la drogue. Finalement, ça aurait pu être pire.

HRP Intervention la plus utile de tous les temps et c'est super long et kk sorry