Sujet: C'est pas ce que tu crois Jeu 25 Sep 2014 - 20:08
Début octobre
Aujourd’hui pour Kieran, c’était escapade dans la galerie marchande, parce que son gentil petit papa lui avait envoyé de l’argent et que le gamin avait besoin de nouveaux vêtements. Encore. Ce n’était pas comme s’il en avait déjà acheté début septembre pour la rentrée, non. Mais ce n’était pas sa faute au petit, il aimait les vêtements et pour l’instant, personne n’était venu le voir pour des modifications de mémoire alors pas possible de demander un paiement en nature après.
Cercle de buée sur la vitrine où son nez était collé, littéralement. Il soupira de ce vide d’activité. Heureusement qu’ils trouvaient des victimes avec Ashton et qu’il aidait à droite à gauche pour semer la zizanie, le petit irlandais, sinon il s’ennuierait bien. À l’intérieur du magasin, des montagnes de friandises étaient étalées et empilées sur des étagères et son ventre se mit à hurler rapidement. En dix minutes à peine, son oeil aguerri repéra exactement ce qu’il souhaitait et à la caisse, Kieran se retrouva avec deux kilogrammes de chocolats, nougats et autres sucreries du même genre, dont quelques grammes pour Ashton. Après tout, son père spirituel dans la connardtitude méritait bien rétribution. Et c’était aussi un moyen pour Kieran de “foutre les boules” au jeune homme, en lui donnant de quoi entretenir sa graisse quand le gamin ne prenait pas un gramme.
Un sourire malicieux accroché aux lèvres, l’Irlandais sortit de la boutique en sautillant et continua son petit bonhomme de chemin jusqu’à tomber sur LE magasin du bonheur, l’antre des merveilles, le paradis sur Terre. Mais qui était également une source presque infinie de frustration. Un magasin de peluches devant lequel il passait souvent en se forçant à regarder droit devant lui.
Car voilà, la petite faiblesse de Kieran résidait dans ces petites boules de poil fourrées de mousse ou de billes et il ne voulait pas que ça se sache. Il voulait jouer les hommes, les durs sans coeur, parce qu’il était un super connard et qu’il ne voulait plus passer pour un petit intello faible. Alors depuis qu’il était arrivé au pensionnat à ses douze ans, il avait banni les peluches de sa chambre, sauf celles à Cork.
Mais ce jour-là, la tentation fut trop forte, il devait entrer et évaluer la douceur et le moelleux de chaque peluche dans ce magasin, leur capital cuteness et tous ces paramètres qui l’obligeait à acheter ces objets de Satan. Un petit coup d’oeil à gauche, un petit coup d’oeil à droit et le voilà qui était entré dans la boutique, les yeux brillants. Non je vous arrête de suite, ce n’était absolument pas des larmes, Kieran était un homme et ne pleurait pas ! C’est ce que son papa lui avait appris. Et son papa, c’était un exemple pour lui. Sauf pour l’adultère, mais sans ça, il ne serait pas né… Il n’y avait que très peu de monde dans le magasin et apparemment aucun élève ou adulte du pensionnat. Tant mieux pour lui, Kieran se fichait bien des touristes.
Sans hésitation, il se dirigea vers le rayon des peluches de félins et tomba sur un lion fourré avec des petites billes et son coeur tomba en morceau. Ces peluches-là étaient ses préférées parce qu’il adorait passer son temps à les malaxer ou se faire des massages des joues avec. Et puis l’idée que quelqu’un puisse le surprendre à faire ça le refroidit et Kieran s’arrêta au milieu de son geste. Tant pis pour le massage doux et plein de billes… Des fois, il ne valait vraiment pas mieux que Warren, son colocataire et sa victime préférée. Si le délégué connaissait la passion de l’Irlandais pour les choses fluffy…
La petite clochette à l’entrée du magasin retentit et la crinière violette qui s’y engouffra alluma une petite alarme dans le coin de la tête du garçon. Maintenant, on se la joue ninja pour sortir d’ici…
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Sujet: Re: C'est pas ce que tu crois Sam 27 Sep 2014 - 16:38
C'est pas ce que tu crois
Ivy arpentait nonchalamment les rues de la galerie marchande, perchée sur ses rollers pour changer. Cette journée automnale se révélait plus fraiche qu'elle ne le croyait et elle regrettait son écharpe en laine qui reposait sur son lit. La violette laissa échapper un frisson et remonta le col de sa veste d'aviateur. Elle se réjouissait intérieurement d'avoir tout de même pris la peine de mettre un nœud papillon, bien qu'elle doutait fort d'échapper au rhume grâce à ce malheureux bout de tissu. "Oh oui, du tissu, true !" s'exclama-t-elle intérieurement. Son nez mutin se replongea dans son carnet, tout en roulant elle regardait ses croquis, faisant la liste mentale de tout les éléments qui lui manquaient pour s'habiller cet hiver.
Alright, c'est parti. Du tulle, de la laine, de la mousseline, du coton... Hm on va se prendre des zips et des boutons aussi.
La petite s'était persuadée qu'elle n'avait pas assez d'habits dans sa garde-robe, son armoire avait beau fermer difficilement elle en restait convaincue. Puis pas question d'acheter du prêt à porter, elle avait passé la semaine à dessiner des fringues, c'était pas pour rien !
Elle releva la tête, secoua sa crinière prune et lança un regard digne d'un scanner dans les magasins alentours. Une mercerie, allez il devait bien y en avoir une... Ses yeux verts cherchaient THE vitrine composée de rouleaux de tissus qui ferait son bonheur. Puis elle voulait faire une robe pour Cassandre aussi, une robe rose avec de la mousseline et du satin et... Elle s'emportait trop. Un léger sourire marqua son visage d'elfe. Sourire qui s'agrandit d'autant plus lorsqu'elle repéra la mercerie, une toute petite boutique coincée entre un magasin de peluches et un bureau de tabac. C'était parfait ! Elle qui était à cours de clopes, elle faisait d'une pierre deux coups. Elle fumait peu la petite, très peu, mais c'était toujours rassurant d'avoir son paquet de menthol au fond de son sac.
Elle commença par entrer dans la mercerie, l'odeur des tissus lui avait manquée. Elle parcourut de long en large la boutique, empilant ses trouvailles sur son bras. "Oh du satin rouge, parfait, en plus il est beau c'lui-ci ! Oh ils sont trop cute ces boutons. Bon... J'les prends, on dira rien." et elle marmonna ainsi tout au long de son shopping. Sortie de la boutique, le nez en l'air elle rêvassait, les idées fusaient dans son esprit. Elle imaginait déjà comment elle allait assembler telle ou telle pièce, de quelle façon elle allait la coudre avec une autre... Elle avait tellement la tête dans les nuages qu'elle se trompa d'entrée. Au lieu d'aller au bureau de tabac elle avait fait son entrée dans une boutique de peluche. Surprise par tant de couleurs pastels et chatoyantes sous ses yeux elle redescendit de son petit nuage et se demanda où est-ce qu'elle avait atterri.
"Alright, nounours violets, lapins roses, tortues turquoises... Boutique de peluches." le retour à la réalité fut rapide lorsqu'elle eut fait son repérage. Mais... Quelque chose ne collait pas dans ce décor, entre deux étagères elle avait aperçut une touffe argentée. Serait-ce the touffe argentée de Kieran ? Le p'tit A teigneux qu'elle adorait taquiner mais qu'elle appréciait, "Qui aime bien châtie bien" disait-on. Elle fit quelques pas en direction du jeune garçon, le plus discrètement possible. Quoi de mieux que de le prendre en flag' ici. La violette bouillonnait d'excitation, elle avait de la matière pour l'embêter. Puis, qu'est-ce qu'il faisait ici ? Un magasin de peluche, pour celui qui essayait de se donner un air si assuré et cinglant, ça ne collait pas. Tant pis, elle était parti pour le charrier. Voyant qu'il essayait de passer inaperçu, elle n'hésita pas une seconde et lui sauta dessus, ébouriffa d'un geste fraternel ses cheveux et tira doucement sur sa joue.
Bah alors mon p'tit Kieran, je savais pas que t'étais un rondoudou au fond !
Sujet: Re: C'est pas ce que tu crois Lun 20 Oct 2014 - 23:28
Début octobre
Ninja. Tel la feuille qui passe entre les gouttes d’eau ou le chat apeuré qui se cache dans la nuit. Kieran devait rester invisible aux yeux d’Ivy. Planqué derrière une étagère de petites peluches, il jeta un coup d’oeil vers l’entrée du magasin et n’y vit plus la crinière violette de la B. Est-ce qu’elle était déjà partie ? Dans ce cas, il pourrait sortir sans problème - en attendant un temps, qu’elle s’éloigne bien. Et si elle était toujours dans le magasin, où alors ? Ses yeux bleus parcouraient tant bien que mal la surface et la réponse ne tarda pas à lui apparaître brutalement. Littéralement.
Ivy venait de lui sauter dessus et s’occupait méthodiquement de lui ébouriffer les cheveux. Kieran tenta de se soustraire à la poigne de la jeune fille en grognant mais se fit juste pincer les joues en retour. Et le bruit de son grognement fut déformé par le malaxage intensif de ses joues encore bien rebondies. Il ressemblait tant que ça à un gamin pour qu’on lui tire le visage de cette manière ?
▬ Et toi je savais pas que t’étais une vieille , pour me broyer les joues comme une grand-mère ? Manquerait plus que les bisous qui piquent et on y est, je t’appelle mamie.
Elle se prenait pour qui à l’appeler Rondoudou d’abord ? Il était ni gros, ni rond, ni rose et il ne chantait pas de berceuse qui endormait tout le monde. Non, lui c’était plutôt le petit con qui réveillait tout le monde à 6h le week-end à coup de vuvuzela. Ou qui poussait Warren de son lit en pleine nuit.
▬ Je cherche une peluche pour ma petite soeur, c’est tout ! Je rentre chez moi aux prochaines vacances, donc je compte lui offrir.
Kieran était fils unique, ceci était donc un mensonge, mais c’était la première chose qui lui était passé par la tête. Il ne faudrait pas qu’elle se fasse des idées non plus ! Des idées avérées puisque le garçon était un mordu des peluches, mais il tenait à rester discret avec cette passion. La honte sinon, lui le gosse à la langue acérée et bien pendue qui aimait les peluches ! Attrapant un bonbon dans sa poche, il le fourra immédiatement dans sa bouche et se défit de l’étreinte qu’exerçait Ivy sur ses épaules pour faire semblant de ne plus la voir et reprendre son inspection tranquillement et sous couvert de petite soeur imaginaire.