It's been a while - Ft. Devonn

hi bro, it's been a while

you don't missed me

Accoudé au bar, les yeux dans son verre à moitié vide, Nathan réfléchissait, encore. Il avait toujours cette manie de réfléchir, repenser aux événements, ressasser le passé. Il pensait trop Nathan, beaucoup trop. Se remémorant les scènes, recréant les situations mentalement. Et il se disait lentement que sa vie n'avait été qu'une suite de conneries sur conneries, d'erreurs de plus en plus énormes les unes que les autres. On dit que dans la vie, les mauvaises phases finissent toujours par s'arranger, et bien Nathan, je crois que dieu s'est bien foutue de ta gueule et t'as décrété une vie de merde pour l'éternité.

Rien ne s'arrangeait, c'était pire de jour en jour. Alors pour arrêter de penser à tout cela et pour tout oublier, il buvait. Il savait déjà que ce n'était pas la bonne solution, mais Nathan était déjà abonné aux mauvaises décisions. Le verre en main, il finit par soupirer. Depuis quand était-il devenu si pessimiste ? Depuis quand broyait-il autant du noir ? Depuis s'enfonçait-il autant dans la merde ? Peut-être à partir du moment où il s'est allié avec Gabriel. Peut-être à cause de sa dispute avec Anarchy. Ou alors à partir du moment où il avait violé Cody, et il grimaça rien qu'en pensant à lui. Peut-être qu'en fait c'était les trois à la fois, ou peut-être que ses emmerdes remontaient à bien plus tôt.

A sa famille.

Il finit son verre d'une traite et sortit, il n'avait pas envie de penser à ça. Il pleuvait légèrement dehors, de quoi foutre le cafard. Alors qu'il ronchonnait sur le temps, il s'empressait de rentrer au pensionnat, il n'avait pas spécialement envie d'attraper la crève non plus.

En passant les grilles, il remarqua de nouvelles têtes, des nouveaux élèves qui se trimbalaient avec leur valises et paraissaient un peu perdu. Et Nathan, en bon gentleman, ne leur vint pas en aide et continua son chemin. Il n'aimait pas les rentrées, il avait l'impression qu'elles étaient de pires en pires, particulièrement celle-ci.

Se dirigeant vers son bungalow, il espérait ne tomber sur personne. Il n'avait envie de parler à personne, sauf peut-être à Gabriel à qui il commençait à tenir un peu trop. Il se surprenait lui-même à penser souvent à lui, trop souvent.

Tournant la poignée de la porte, Nathan distingua à peine la silhouette qui se trouvait au beau milieu du salon. Il soupira en refermant la porte.  

- Génial un nouveau coloc'...

Dit-il pour lui-même avec le plus grand enthousiasme qui soit.

Soudain, son regard se posa sur lui. Et son cœur loupa un battement. Nathan resta tétanisé quand il le reconnu. Son frère. Son frère était là, devant lui. Il le fixa un moment, complètement abasourdit.

- Devonn ?

Oui, au cas où il se souvenait pas de son prénom, ducon.

Nathan détourna le regard, il avait du mal à y croire. C'était quand la dernière fois qu'ils s'étaient vu ? Le jour où tu l'as lâchement abandonné et qu'il s'est fait tabassé par ta faute, Nathan. Cela remontait à genre, trois ans peut-être. Il avait dû garder une très bonne image de toi.

- .... t'as l'air d'aller bien

Cette phrase était dite seulement pour se convaincre lui-même. Peut-être qu'au fond Devonn n'avait gardé aucune séquelle, peut-être même avait-il oublié ? C'était beau de rêver Nathan, mais si tu pensais échapper à tes conneries du passé, c'était loupé.

Insomnie. Elle a été longue la nuit, pénible et triste. La dernière qu'il passerait avec son père avant un moment, avant qu'il ne décide sur un coup de tête de rentrer à la maison et de quitter Prismver qu'il rejoindrait dans la matinée. Ou peut-être qu'il choisirait de faire demi-tour avant de fouler l'île qui sait, il a jamais été très sûr de lui Devonn. Pourtant il était pas con, il savait qu'il aurait pas le choix cette fois et qu'il serait obligé d'y rester, fichu pouvoir. C'est l'esprit ailleurs qu'il clos ses valises avant de rejoindre son père et son beau-père dans le hall de l'hôtel, près à partir. Les adieux c'est pas son truc, il aime pas, il supporte pas la distance Devonn, trop peur de perdre définitivement contact. Il se connait, il sait qu'il ne ressentira pas forcément le besoin de donner des nouvelles, et c'est bien pour ça qu'il veut pas s'en aller. Son père est tout pour lui, puis pour c'qui l'attend là-bas.. Non vraiment, il veut vraiment pas.

Le taxi est là dehors, il attend patiemment son passager, commandé par un père encore trop soucieux du bien-être de son enfant. « C'est pour toi que j'ai pris cette décision Devonn, c'est pour ton bien. » Ça résonne, ça grésille même un peu à un moment. Puis ça devient flou et ça s'éloigne en même temps que le gosse entre dans le taxi. Ça devient flou puis ça disparaît et le bruit s'estompe définitivement pour laisser place aux larmes silencieuses, invisibles. C'est le cœur qui pleure, pas les yeux. C'est le cœur qui bat au ralenti, les yeux ne font que se fermer le temps d'un long trajet jusqu'à la gare.


Lorsqu'il les ouvre enfin c'est tout un univers qui s'offre à lui. Sortie de train, arrivée sur l'île. Il est seul, ébloui par le soleil et la beauté des lieux, mais il reste seul, encore et toujours. A quoi bon avoir des amis, à quoi bon avoir des proches si c'est pour qu'ils vous trahissent ? Nathan. C'est ton visage qui lui vient à l'esprit, ce flash qu'il s'empresse d'effacer alors qu'il s'éloigne rapidement du quai pour ensuite quitter le bâtiment. Valises en mains, valises qui roulent sur le sol en même temps qu'il marche tranquillement jusqu'au pensionnat. Est-ce que c'est vraiment une nouvelle vie ? Ou peut-être est-ce seulement la continuité d'un échec cuisant, Devonn. Il espère, il espère tellement ne pas te croiser, ne pas voir ton visage, tes yeux, ton être entier. Il ne veut pas t'approcher et en même temps il voudrait tant te serrer dans ses bras. Nathan tu es sa seule connaissance et il aurait tellement espérer ne jamais te connaître..

Ses pensées sont fouillis et c'est un peu paumé qu'il découvre l'école et les locaux, magnifiques, les locaux. C'est si propre qu'il aurait du mal à s'imaginer s'il savait tout c'qui s'était passé par ici. Il foule le hall reconstruit récemment pour se rendre jusqu'au bureau de la secrétaire, suivant les indications de quelques élèves bienveillants. Trop gentils. Il est mal à l'aise Devonn, il a mal au cœur, il veut partir et tout arrêter, faire marche arrière et ne plus avancer. À l'administration on fait rapidement le lien avec le frangin qui fait la Une du quotidien et pourtant on ne dit rien, on remarque vite que ça lui plaît pas qu'on parle de toi. Bonjour, merci, au revoir, pas besoin de dire plus quand on vous fait signer des papiers. « Comment pensez-vous contrôler votre don ? » Nul, il est nul son don. Il maîtrise pas. Sur une échelle de 1 à 10 ? 0. Parce que ça allait à un moment mais là ça va plus, c'est comme son cœur qui flanche à l'instant où il croit sentir ta présence dans son dos. Mais c'est nimp' Nathan, t'es pas passé par le bureau d'la CPE aujourd'hui, pas vrai ?

On lui fait passer un test, on le met en E. E ça lui va bien, ça rime avec échec, bizarrement il trouve ça cool. Le rouge aussi, ça lui va au teint. Y en a pas des masses, des gars contents d'être derniers, et pourtant il est là Devonn, il remercie la CPE et choppe ses affaires avant de quitter la pièce. Cravate rouge dans une main, écrasée par les bagages qu'il tient également, il avance en remarquant ces regards qu'on lui adresse. C'est qui ? Il est nouveau ? C'est un E. Un E ? Oh dommage, il avait l'air sympa. Tu vas aller lui parler ? Pourquoi il m'regarde comme ça ? J'l'aime pas. Belle entrée Devonn. Lui il s'en fou un peu, il trace sa route, avec l'étrange bestiole qui lui servira de lms. Mario, c'est cool comme nom hein ? Adjugé.


Ça fait dix minutes qu'il est planté là, devant la porte de son nouveau chez lui, il fixe la plaquette où sont inscrits les noms de ses futurs colocataires et son regard s'est bien vite vidé lorsqu'il y a vu le tien. Nathan C. Richardson. Il rêve là pas vrai ? Dis-lui qu'il rêve Nathan, que c'est un fake et que tu dors pas ici. Dis-lui que y a un autre type avec le même nom que toi dans le bahut mais que c'est pas toi, trouve un truc c'que tu veux parce que là Devonn il va pas tenir. Arrêt cardiaque le jour de son arrivée, gg franchement.

Il sait pas trop s'il doit tourner la poignée et ouvrir au risque de te voir où s'il doit s'enfuir en courant pour être certain de pas te croiser. Il est pas prêt pour ça, c'était pas dans l'contrat, elle est grosse l'arnaque. Trop grosse et pourtant il l'a pas vu venir, c'est pour ça qu'il se prend la claque en pleine gueule là. Déstabilisé, il en faut peu pour l'ébranler quand ça vient de toi. Trop de douleur et d'indécision, même après 3 ans ça passe pas. Ça fait toujours aussi mal et ça veut pas passer, puis bizarrement, quand il y pense ça s'accentue encore un peu, mais il peut pas faire autre chose, il arrive pas. Prit au piège dans un cercle vicieux éternel, il est pas futé Devonn, trop bête et plein d'espoir vain dans la tête.

Finalement il ose enfin entrer et il est plutôt soulagé de voir la pièce principale vide, au moins on le fera pas chier de suite. Il veut juste prendre ses marques avant d'te voir Nath', comprend-le, il est chamboulé par tout ça. Trop d'informations à emmagasiner d'un coup, c'est trop pour lui il supporte mal. Quelques pas pour se retrouver au centre du salon, près de la table basse et des canapés soigneusement disposés. C'est pas toi qui a fait ça, c'est pas possible. Alors Nathan, raconte-lui, t'as baisé qui sur ce canapé ? T'as frappé qui contre ces murs, t'as insulté qui dans la cours de récrée ? Il veut savoir Devonn, il veut savoir à quel point t'as pas vraiment changer après toutes ces années. Même si 3 ans en réalité c'est court, beaucoup trop court pour espérer oublier.

Bref regard jeté à l'imposante carrure qui passe la porte d'entrée avant que d'un coup le sang ne se glace et ne laisse des tas de frissons parcourir son corps. Devonn il croit que le ciel pourrait lui tomber sur la tête vu le peu d'chance qu'il a, il se dit aussi qu'au fond c'est peut-être mieux comme ça. Régler les histoires maintenant pour enfermer le passé et ne plus le laisser ruiner sa vie, il espère encore beaucoup quand on sait qu'en réalité c'est beaucoup trop compliqué pour qu'ce soit aussi simple.

« .... t'as l'air d'aller bien »

C'est c'que tu crois Nathan ?

« Ça peut aller. »

C'est pas vraiment vrai en fait, il va pas bien Devonn. Mais il veut pas te raconter 3 ans d'sa vie dont t'as rien à foutre Nath', il veut pas te dire à quel point votre passé l'a affecté et l'affecte encore. C'est un peu comme une grippe qui dure et qui veut pas se soigner, non en fait c'est beaucoup plus douloureux. Et le pire c'est que ça l'immobilise et qu'il est perdu là, la douleur s'accentue un peu plus, elle s'infiltre dans ses veines pour venir tambouriner dans son coeur et dans sa tête. Il sait pas comment te regarder, il a plus vraiment conscience de rien, son regard est vide et pourtant toi tu y vois certainement du mépris et de la colère. Il fait pas exprès c'est juste qu'il a plus le contrôle sur rien et ça le frustre un peu.

« Ça fait 3 ans, j'pensais pas te revoir aussi vite. »

Ça le frustre juste un peu.

« Vu ta tête j'suis presque sûr que t'as pas changé, pas vrai ? »

C'est dit froidement mais ça fait mal Nathan. Pardonne-le, c'est juste qu'il sait pas quoi te dire. Amères retrouvailles.

hi bro, it's been a while

you don't missed me

- .... t'as l'air d'aller bien
- Ça peut aller.

Si seulement ils auraient pu s'arrêter à ça, ne rien dire d'autre, partir chacun de leur côté. Faire leur vie comme s'il ne s'était jamais rien passé. Faire semblant de s'oublier. Ils avaient réussit à le faire pendant trois ans, ils réussiraient sans doute une nouvelle fois.

Trois ans.

Le poids de ces années passées lui revenu en pleine tronche. Trois ans putain. Il se rendit compte à quel point c'était long trois ans, il avait l'impression de ne plus l'avoir vu depuis une éternité.

- Ça fait 3 ans, j'pensais pas te revoir aussi vite.

Ton glacial, air méprisant, il ne semblait pas partager son avis, pas du tout. Le regard noir qu'il lui jetait lui jetait un froid. Son frère lui paraissait différent. Il lui semblait plus grand, plus imposant, moins chaleureux. Il n'y avait plus cet éclat dans ses yeux qu'il y avait autrefois. Il lui paraissait vide.

Et Nathan se demandait si c'était réellement lui qu'il lui avait fait ça, qu'il l'avait rendu comme ça. Son coeur se serra, ses yeux quittèrent ceux de Devonn pour scruter le sol. La culpabilité de ces erreurs passées lui revint en pleine face. Et il ne savait pas véritablement quoi répondre. Que pouvait-il dire de toute façon ? Ouais, pardon pour l'autre fois, j'espère que tu m'en veux pas trop.

- Vu ta tête j'suis presque sûr que t'as pas changé, pas vrai ?

Son visage devint plus sombre. Si tu savais. Si tu savais toutes les crasses, toutes les emmerdes qu'il a récoltait depuis Devonn. Si tu savais toutes les histoires merdiques qu'il a dans ses bagages. Tu fuirais, certainement. Tu le traiterais de monstre, d'égoïste ou de lâche. Cela dépendrait de ce que tu entendras de lui. Mais rien de bien, ça c'était certain.

- Ecoute...

Il se mordit la lèvre, cherchant à placer des mots sur ses pensées. Il releva la tête, reposa son regard sur son frère.

- Non, j'ai pas changé.

Il était même devenu pire. Mais ça, il ne le dirait pas. Son nom était assez placardé partout pour que son frère se fasse rapidement une idée de qui il était devenu.

- Toi par contre, tu... pause, il devait éclaircir ses idées, et soupira t'es différent, je... je suppose que tu m'en veux encore pour ce que je t'ai fais. Il tapait dans le vif du sujet, pour en finir tout de suite. Ce n'était même pas une question de toute façon, Nathan en était certain.

Dis-moi, Nathan. Pourquoi est-ce que t'es aussi crédule ? Pourquoi est-ce que tu le crois quand il te dit que ça va ? Il te ment Devonn, il te ment et ça crèverait les yeux de n'importe qui alors pourquoi est-ce que tu vois pas ? Il voudrait être honnête avec toi pourtant, il voudrait vraiment te dire tout c'qu'il a sur le coeur, tout c'qu'il supporte depuis 3 ans à cause de toi. Mais il le fera pas, c'est pas un connard Devonn et il sait que tu culpabilises bien assez. Parce que tu culpabilises, pas vrai ? Dis lui qu'il est pas fou, dis lui qu'tu l'aimes et que tu t'en veux, dis lui qu'tu veux tout recommencer. Devonn il attend que ça, tout c'qu'il veut c'est oublier et mettre un gros ZÉRO sur votre histoire. Mais il peut pas. Il peut pas parce qu'il aurait l'impression d'être faible, de pas agir normalement, d'être différent. Et il est différent, parce qu'il ne t'en veut plus autant qu'au tout début, mais il accepte pas. Ne pas ressembler à des gens normaux qui tireraient un trait définitif, il veut pas. Lui il veut qu'on le confonde dans la masse, il veut être ce gars qu'on reconnaît pas forcément dans la rue, ou qu'on connaît de vue simplement  parce qu'il est ultra populaire sur les réseaux sociaux. Il veut pas plus que ça. Devonn il veut pas qu'on le regarde de travers parce qu'il a pardonné l'impardonnable.

« Non, j'ai pas changé. »

C'est un peu tout son être entier qui se raidit à cet instant, son coeur qui se tord et ses poings qui se ferment un peu plus. Ça lui fait mal d'entendre ça mais il en avait besoin, il avait besoin de prendre la température ici, de savoir c'que t'étais devenu. Et il a un peu peur de savoir maintenant, mais te connaissant, on tarderait pas à le mettre au parfum. Ça se voit pas, mais tu sais Nathan, Devonn il s'inquiète pour toi, Devonn il sait pas pourquoi mais il veut continuer à te protéger, il veut reprendre ce rôle de grand frère qui lui a échappé depuis des années maintenant. Est-ce que c'est trop tard ? Certainement, parce que lui il est certain de pas pouvoir. Parce que te protéger ça correspond pas forcément à c'que lui il cherche. Mais t'abandonner ça correspond pas non plus bizarrement, il s'en remettrait pas s'il devait t'arriver un truc sous ses yeux et qu'il avait pas bougé le p'tit doigt à cause de ses convictions. Alors Devonn il se dit qu'avec le temps ça ira peut-être mieux, maintenant que vous vous êtes revu y a des chances pour que ça s'arrange et que la douleur s'apaise un peu.

« ... je suppose que tu m'en veux encore pour ce que je t'ai fais. »
« C'est pas normal de t'en vouloir ? »

Il a pas réfléchit avant d'parler, c'est sortit tout seul mais c'était pas méchant. Il avait la voix faible et la gorge nouée, il avait les sanglots qui montaient et la peur de se mettre à pleurer devant toi qui le tiraillait. Mais il pleurera pas Devonn, parce que c'est un grand garçon, un type fort qui a réussi à ravaler sa peine avec les années et à se créer une carapace anti-sentiments. Il se contrôle plutôt bien, et c'est pour ça qu'il a changé. C'est parce qu'il extériorise plus rien, ou du moins que c'que tu veux qu'il voit, que tu le crois différent Nath', mais au fond c'est toujours le même. Le gars hypersensible et bien heureux que t'as connu il est toujours là, quelque part sous une montagne de tristesse et de rancœur. Rancœur plus ou moins fausse mais bien présente, il veut qu'tu le saches.

Et là, Devonn il soupire parce qu'il est lassé, mais ses poings sont toujours serrés et Mario il s'est juste tiré de son épaule parce qu'il a eut un peu peur de tout ça. Mais tout c'qu'il veut Tanner, c'est passer à autre chose. Alors il t'adresse un ultime regard sombre et méprisant avant de poser ses yeux sur chaque détails de la pièce. Il découvre, faut pas oublier qu'il est nouveau.

« Tu m'fais visiter ? »

Devonn il change de sujet pour tenter d'apaiser les tensions, il veut pas d'une dispute maintenant. Mais on sent dans ses mots un trop plein de regrets qui ne cherchent qu'à sortir mais qu'il retient, parce qu'il veut pas te blesser encore plus. Il veut pas te blesser parce qu'il sait que ça le blessera aussi. Lâche et égoïste.