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 what i've done Δ devonn

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Anonymous
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MessageSujet: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clockSam 31 Jan 2015 - 0:44
WHAT I'VE DONE
pv devonn ♥ | 15.01 | #ec343c
15 jours.
15 jours passés dans une chambre blanche.
15 jours à rassurer tes amis que t'allais mieux, alors qu'à l'intérieur c'est la troisième guerre mondiale.
15 jours à manger la bouffe dégueulasse des infirmières, à les laisser te droguer assez pour endormir un éléphant.
15 jours à penser à lui et seulement à lui.

Tu voulais pas qu'il entre, tu voulais pas qu'il te voit avec le visage complètement déformé, en larmes ou simplement une sale gueule. Tu voulais qu'il t'imagine souriante, belle et surtout sans aucune marque de faiblesse. Tu voulais qu'il te pense forte, incassable, impitoyable. Mais t'auras beau remuer ciel et terre pour ça, jamais tu pourras prétendre être ce que tu ne seras probablement pas tout au long de ta misérable existence.

Mais maintenant que deux semaines te séparent de lui, t'as plus qu'une envie : le revoir. Respirer de nouveau son odeur, écouter les battements de son cœur et sentir ses bras autour de ton corps meurtri. Et quand tu traverses le pensionnat, tes cheveux récemment teints en blanc voletant derrière toi, tu ne penses plus qu'à ça, tant et si bien que ça en devient presque douloureux ; Presque vital.

Il n'y est pas. Il n'est pas dans l'établissement. Et au lieu de la moue angoissée qui menaçait de se peindre sur ton visage, c'est un sourire qui le décore ; un sourire complice, malicieux. Tu sais exactement où il est, et la hâte intense fait apparaître deux oreilles blanches sur le sommet de ton crâne, accompagnées par la protubérance velue qui se trouve être une longue queue touffue – persan, manifestement. Tu les sens changer, tes yeux, mais tu t'en fiches.

Et c'est crocs, griffes, queue, oreilles sortis et yeux modifiés que tu foules le sol de la plage, en quête de votre endroit personnel, votre point de rendez-vous journalier. La crique. Et quand le vent t'apporte son parfum, tu trépignes presque de joie mais t'arrêtes, le temps d'être un peu plus présentable. Jean remis plus en place, manteau resserré autour de ta carcasse tremblante, bonnet retiré pour laisser tes pauvres nouveaux attributs à l'air libre. Une fois prête – du moins physiquement – tu reprends la route plus posément, connaissant sur le bout des doigts ce chemin que tu as arpenté tant de fois à ses côtés.

Finalement, sa silhouette apparaît devant tes yeux. Tu le vois, et la vision qui s'offre à toi fait tout simplement exploser ton cœur. La peur l'étreint ; est-ce qu'il t'en veut, de l'avoir écarté ? Est-ce que quelqu'un s'est pris à lui ? L'inquiétude te pousse à avancer, presque timidement. Et tu te racles discrètement la gorge, tu ouvres la bouche pour lâcher la première chose qui te passe par la tête.

« Désolée. »

C'est un simple mot prononcé impulsivement, mais pour toi il veut tout dire. Et tu te plantes en face de lui, tremblant légèrement autant à cause du froid que de sa présence perturbante. Tu plonges tes mirettes félines dans les siennes et lui lances ton plus beau sourire, comme si un pansement ne barrait pas sauvagement ton front. Comme si chacun de tes mouvements ne brûlait pas chaque partie composant ton être. Tu voudrais te blottir contre lui, nicher ta tête au creux de son cou et y rester pendant des siècles. Mais t'es juste complètement tétanisée, t'as la trouille qu'il t'en veuille, qu'il s'en aille. Il a beau être à votre endroit, ça veut pas dire qu'il n'éprouve aucune rancune à ton égard ; et c'est tout à son honneur.

« Je voulais pas.. Que tu me vois comme ça. Je voulais pas que t'aies pitié, à ton tour. J'voulais que tu sois l'unique spécial, celui qui me trouverait forte, qui me rendrait forte. J'voulais avoir l'impression d'être encore la bourrine dont tout le monde parle – sur qui tout le monde crache. »

Tu voulais pas le blesser, mais quand tu vois son visage, quand tu caresses du bout des doigts les cernes qui strient ses si beaux yeux, la culpabilité te tord les entrailles. T'as l'impression que le contact t'électrifies, comme si ces marques cherchaient à te blesser pour en avoir été la raison. Tu te penches doucement et passes finalement les bras autour de son cou, ta tête se posant contre son épaule. Tu chuchotes, au creux de son oreille, essayant de maîtriser les tremblements de ta voix.

« Je voulais pas t'inquiéter, j'te le jure. J'vais bien, tout va bien, tout ira bien maintenant. T'es là, j'suis là, on est là. Ca m'suffit. »

Et tes doigts s'enfouissent dans ses cheveux, tu inspires profondément pour t'imprégner de lui.


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MessageSujet: Re: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clockSam 31 Jan 2015 - 23:32
feat Anarchy my love



« Tu es l'essentiel qu'il me manquait, la garantie que ma vie pourra désormais être la plus belle de toute. Alors reste à mes cotés, je t'en prie. »

_ Devonn Richardson
Il avait respecté son souhait.
Il avait espéré qu'elle sorte vite, qu'il puisse la voir et la serrer contre lui; il avait voulu fracasser la porte de l'infirmerie et l'emmener avec lui, loin de tout ça. Il avait peur, il s'inquiétait et il n'en pouvait plus. Pourtant y avait Gautier pour le rassurer, pour lui dire qu'elle avait morflée mais qu'elle allait mieux, que d'ici quelques jours elle pourrait sortir.

Mais ça faisait déjà 15 jours.
15 jours où il ne faisait que penser à elle, où il ne dormait plus.
15 jours à lutter désespérément contre cette folle envie qui le tiraillait d'aller la voir, de ne pas l'écouter et de lui hurler à quel point il l'aimait.

Parce qu'il l'aimait, Anarchy, il l'aimait tellement qu'il en devenait fou. Mais c'était également la force qui le maintenait en vie à l'heure actuelle, la drogue qui lui permetait de continuer à se battre contre ses envies, pour attendre. Attendre chaque jour un peu plus longtemps. Pour ne pas la trahir, pour respecter ses désirs. Il savait pas vraiment comment ça fonctionnait, il savait pas pourquoi sa tête avait cour-circuité, il savait seulement que son coeur battait plus fort et plus vite qu'avant. Il savait qu'il était en vie et que malgré son inquiétude, elle l'était elle aussi ; et que bientôt elle serait là, près de lui. Alors il pourrait la serrer dans ses bras, il pourrait l'embrasser et lui murmurer au creux de l'oreille tous ces sentiments qui se mélangaient en laissant derrière eux une étrange sensation de plénitude et d'excitation.

Il avait le regard perdu dans l'océan et l'esprit bien plus loin encore. Les jambes étendues dans le sable, Devonn s'efforçait de ne pensait à rien, il essayait de se vider la tête pour ne pas craquer. La brise était légère, aussi douce que le souvenir de sa main sur la sienne, et ce fut alors qu'il se mit à penser. Parce que, finalement, il ne pouvait pas faire autrement. Penser à Anarchy était devenu un automatisme depuis qu'il passait ses nuits entières à espérer qu'elle sorte enfin. Il se remémora son sourire, sa chaleur et sa gentillesse, tous ces fou-rire qu'ils avaient pu avoir ensembles, toutes ces choses partagées à deux. Il repensait à cette demoiselle charmante dont le cœur immense n'avait eut de cesse de le surprendre et de le faire chavirer.

Son corps rencontra le sable fin de la crique alors qu'il ferma les yeux pour mieux se remémorer son visage, un léger sourire au bord des lèvres. Et bercé par le souvenir de sa belle, il s'endormit quelques instants avant que des bruits de pas ne viennent le troubler. Alors il se redressa, pour plonger ensuite son regard vers le nouvel arrivant.

Et c'est son coeur qui loupe un battement tandis que, devant ses yeux grands ouverts, se dessine la silhouette d'une fille qu'il ne connaît que trop bien. Anarchy. Anarchy se tenait devant lui, debout et le corps bien trop frêle pour qu'il puisse ne plus s'inquiéter. Devonn ne bougea pas, il ne pouvait pas. Leurs regards s'entremêlaient et il peinait à respirer ; la surprise était bien trop grande.

Anarchy... murmura t-il la voix brisée par l'émotion. Il ne l'écoutait pas, il ne voulait pas savoir pourquoi elle n'avait pas voulu qu'il soit là tout ce temps, au fond il s'en doutait un peu, et il s'en foutait royalement. Son corps tremblait, et il serra les poings pour se contrôler. Il n'en pouvait plus, il n'en croyait pas ses yeux. Anarchy était bel et bien présente devant lui, il pouvait entendre sa voix, la sentir résonner au fond de lui comme un appel à l'aide. Anarchy...

Ses doigts parcouraient sa peau doucement, ils glissèrent sur son visage sans qu'il ne puisse esquisser le moindre geste. Électrifié, Devonn restait immobile, sa bouche légèrement entrouverte pour pouvoir respirer, il ne pouvait détacher son regard du sien. Il était si beau son regard, à Anarchy, ses bras entourèrent son cou. Frisson. Elle lui murmura quelques mots, des excuses, des aveux. Il était totalement dépendant de cette fille, de ses gestes, de sa douceur, de son odeur. Ces deux semaines passées à l'attendre lui avaient fait comprendre qu'il ne pouvait plus rien faire sans elle, elle était son oxygène et la raison qui lui permettait d'avancer. Elle était formidable Anarchy, belle et formidable.

Anarchy... Dans un soupir désespéré il laissa tomber sa tête dans le creux de son cou et ses mains s'agrippèrent à ses vêtements qu'il serra fort, humant son odeur pour tenter de se calmer. Il ne voulait plus la lâcher, il voulait qu'elle reste là, avec lui, et qu'elle soit en sécurité pour l'éternité. Il ne voulait plus avoir à ressentir la peur de la perdre, plus jamais.

Mais à présent qu'elle qu'il l'étreignait dans ses bras avec la seule crainte de la briser s'il serrait trop fort son corps encore faible, il ne ressentait plus que de l'apaisement, et un amour sans fin. Il était soulagé de voir qu'elle allait bien, que Gautier disait vrai et qu'enfin elle était sortie, qu'enfin elle était avec lui. Seulement à cet joie presque euphorique dans son coeur s'immisçait lentement la tristesse et la culpabilité de ne pas avoir su être là pour elle alors qu'elle se faisait battre à mort. Ils devaient se voir ce jour-là, il aurait dû essayer de la trouver au lieu de rester planté à leur lieu de rendez-vous, à l'attendre toute la nuit. Il aurait dû mais il ne l'a pas fait, et il regrettait amèrement. Oh oui il le regrettait.

Je suis désolé. Il avait la voix faible et tremblante et les yeux aux bord des larmes mais il se retenait. Il ne pouvait pas craquer devant elle, pas après tout ce qu'elle avait vécu, ce serait dégueulasse. Ce soir-là, j'aurais dû essayer de te chercher au lieu d'attendre que tu arrives. Mais j'ai pensé que tu avais peut-être eu du retard, comme n'importe qu'elle fille a du retard à un rendez-vous, tu sais.. Et ça m'a fait sourire, alors j'ai attendu. J'ai attendu mais t'es pas venue, et si j'étais parti à ta recherche ça ne ce serait pas passé comme ça.

Il fixait le sable derrière elle, la tête toujours posée sur son épaule. Il avait réussi à réprimer ses larmes et parlait calmement, mais on sentait son coeur tiraillé par le remord, à cet instant il se maudissait de ne pas pouvoir revenir en arrière pour pouvoir tout arranger, et il se haïssait. Qu'est-ce qu'il se haïssait..

Je te demande pardon, Anarchy.. Pardon. Il ferme les yeux et ses dents se serrent en même temps que ses poings dans son dos. Il pourrait s'excuser mille fois d'avoir été idiot, lui ne se le pardonnerait jamais.


▬ 15/01/2015 • #990000 • Code par Lix ▬
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MessageSujet: Re: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clockJeu 5 Fév 2015 - 21:14
WHAT I'VE DONE
pv devonn ♥ | 15.01 | #ec343c
« Anarchy… »

Entendre sa voix brisée prononcer ton nom te donne l’impression d’avoir le coeur arraché. Sentir son souffle contre ton cou réveille les cadavres de tes sentiments, comme s’il effleurait les fantômes de tes souvenirs. Tes bras se referment doucement sur sa nuque, il te serre si fort contre lui que tu ressens chacune de ses respirations, que ton propre rythme s’adapte au sien. Si t’avais pu choisir la façon de mourir, t’aurais voulu y passer à cet instant, ne serait-ce que pour profiter éternellement de cette étreinte aussi douce que chaleureuse.

Il est brisé. Plus que n’importe qui, il semble avoir souffert de ta convalescence ; et la culpabilité qui résonne dans ton esprit en cet instant est si intense qu’elle réveille des courbatures datant du lendemain de ton anniversaire. « Je suis désolé. » La surprise s’installe, aussi brutale qu’une claque dans la figure. Il s’excuse. Il sent coupable, pour Dieu sait quelle raison. Et tu lui décoches un regard incrédule, incapable de penser une seule seconde qu’il en ressente ne serait-ce qu’une once de responsabilité.

« Ce soir-là, j’aurais dû essayer de te chercher au lieu d’attendre que tu arrives. Mais j'ai pensé que tu avais peut-être eu du retard, comme n'importe qu'elle fille a du retard à un rendez-vous, tu sais.. Et ça m'a fait sourire, alors j'ai attendu. J'ai attendu mais t'es pas venue, et si j'étais parti à ta recherche ça ne ce serait pas passé comme ça. »

Et l’écouter déchire un peu plus la plaie qui brûle dans ta poitrine. Mon Dieu, si seulement tu pouvais lâcher toutes les pensées qui s’entrechoquent dans ton crâne, si tu pouvais simplement lui chuchoter au creux de l’oreille la seule chose qui t’as importé pendant tout ce temps, c’était son état à lui, son sourire, son visage, son odeur, tout ce qui le compose.

« Je te demande pardon, Anarchy.. Pardon. Tu tombes à genoux devant lui, glissant entre les siens pour te blottir encore plus contre lui. Le silence s’installe ; silence pendant lequel tu tentes de faire le point, d’évaluer la situation. Sauf que Devonn, il bouffe simplement tout ton self-control, le réduisant à néant par sa simple présence. T’inspires profondément dans l’intention de rassembler ton courage, mais au final t’aggraves juste ton cas, son parfum s’infiltrant dans tes narines pour t’arracher un nouveau frisson.

« Tais-toi. »

La voix tremblante, rendue légèrement rauque - autant à cause du froid qu’à cause du kaléidoscope d’émotions toutes plus troublantes les unes que les autres qui t’étourdit un peu plus chaque fois que l’air glacial pénètre tes poumons. T’as peur.

Peur de ce que tu t’apprêtes à exposer. Peur de ce qui te dévore petit à petit, agenouillée contre le brun. Tes yeux plongent dans les siens, décochant un regard insondable - océan livide, peinant à accrocher quelque chose de stable. Tu l’aimes. Tu sais qu’il y a pas d’autres raisons à cette vague brûlante qui réchauffe l’intérieur de ton ventre, à cette sensation pourtant agréable de tes entrailles qui se serrent. Tu passes un coup de langue nerveux sur tes lèvres, tes doigts glissant toujours entre ses mèches ; ils glissent sans oser vraiment y toucher. Tu te retiens difficilement d’y enfouir toutes tes phalanges mais, en un sens, ça t’aide. Ca apaise les tremblements désordonnés du sac d’os qu’est devenu ton corps.

Ta gorge se noue, ta voix s’étrangle avant même que tu songes à ouvrir la bouche. Tes crocs s’entrechoquent silencieusement, une voix silencieuse murmure au fond de ton crâne. Essaye pas d’espérer, t’as aucune chance. Ca se voit, non ? Tout c’que tu lui as fait, c’est du mal. Après l’avoir empêché de mettre un pied dans ta chambre, tu t’es pointée comme une fleur, comme si la culpabilité te bouffait pas toute entière. Et finalement tu lèves les yeux vers le ciel, tu recules légèrement.

« Je t’interdis de te sentir coupable. C’est pas ta faute, c’est pas la mienne. On est que deux victimes parmi tant d’autres, toi par ricochet. Et n’essaye même pas d’argumenter, je sais qu’au fond t’as conscience que j’ai raison. »

Tu prends sa main dans les tiennes, la serrant brièvement. Et, tout en douceur, tu la poses sur ta poitrine, à l’endroit où se tient ton coeur ; coeur qui bat tellement vite, tellement fort qu’il t’assourdit, que son bourdonnement continu t’enveloppe toute entière. Ton regard se fait fuyant, tu le laisses braquer sur l’étendue bleue, le froid glissant sous ton écharpe de la même manière qu’un serpent.

« Tu m’rends dingue. Tu m’rends.. Complètement dingue. »

Finalement, ton front se pose contre le sien, tu retiens ta respiration. Et, avec toute la lenteur du monde, tu déposes un doux baiser sur ses lèvres charnues, l’appréhension tendant légèrement tes épaules.

S’il te plaît Devonn, ne me repousse pas. Ne tombe pas amoureux de quelqu’un d’autre.


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MessageSujet: Re: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clockJeu 12 Fév 2015 - 3:14
feat Anarchy my love



« Tu es l'essentiel qu'il me manquait, la garantie que ma vie pourra désormais être la plus belle de toute. Alors reste à mes cotés, je t'en prie. »

_ Devonn Richardson
Il le fait pas exprès, Devonn, il le fait pas exprès. Il peut pas s'empêcher de penser que tout ça c'est en partie sa faute, il peut pas s'empêcher de croire qu'il aurait pu éviter ça. Pourtant il connaissait Anshu, et il le savait aussi sadique qu'imprévisible. Anshu était fou et Devonn bien trop peu sûr de lui pour comprendre qu'il ne pourrait jamais rien faire face au S. Il serait toujours pieds et points liés, à attendre que les choses se passent, parce qu'Anshu ne lâchait jamais rien, et pas même toute la rage du monde entier ne pourrait changer les choses. Alors sa rage à lui seul.. Il avait peur, il était triste et tourmenté. Et son cœur qui battait si vite, il en avait la nausée.

- Tais-toi.

Ses bras se resserrent presque instinctivement autour d'Anarchy, par peur qu'elle ne s'en aille définitivement. Il était un peu perdu, Devonn, perdu dans la réalité, dans ses sentiments. Il savait pas s'il devait les prendre bien ou pas, ces mots-là, mais il voulait pas qu'elle parte et il voyait dans son geste une tentative désespérée de la retenir. Tentative désespérée pour lui faire comprendre à elle à quel point elle était importante, à quel point il avait besoin d'elle, qu'elle soit là, avec lui tout le temps. Mais c'était pas un gars très doué, loin d'être un bourreau des cœurs. Il était maladroit Devonn, et depuis sa lointaine hospitalisation, il avait eu le temps d'oublier comment aimer.

Mais y a eu Anarchy. Belle Anarchy qui s'est pointée devant lui, souriante et motivée -bien que brisée à l'intérieur. Elle avait su lui parler, l'attraper dans ses filets pour l'empêcher d'aller voir ailleurs. Pour l'empêcher de continuer la vie de merde qu'il menait jusque là. Nathan l'avait détruit et elle l'avait reconstruit, petit à petit, pierre après pierre. Elle lui avait donné l'amitié qu'il recherchait et l'affection dont il avait besoin pour se surpasser. Pour recommencer. Oh il avait bien changé, Devonn, depuis qu'elle s'était amusée à tirailler ses sentiments à coups de tendresse et de blagues foireuses.

- Je t’interdis de te sentir coupable. C’est pas ta faute, c’est pas la mienne. On est que deux victimes parmi tant d’autres, toi par ricochet. Et n’essaye même pas d’argumenter, je sais qu’au fond t’as conscience que j’ai raison.

Elle a raison. Et le pire c'est qu'il le sait qu'elle a raison. Mais lorsqu'on évoque Anarchy, c'est un peu comme si sa tête se transformait en un immense parc d'attraction avec des montagnes russes et des yoyo partout. Ça allait vite, ça fumait de partout et il perdait les pédales. En fait, la vrai raison c'est qu'il se sentait vraiment concerné par cette fille qui avait réussi à détruire son quotidien en deux coups de pelles, alors que lui avait mit tant d'années à le construire. Il avait été brusqué, et pas habitué, il avait été charmé. Presque immédiatement, comme un coup de foudre, mais sans le coup ni la foudre. De la douceur et de l'énergie, pas plus que ça.

Un maigre sourire étira ses lèvres.
Charmé, c'était le mot.

Amoureux.

- Je sais. souffla t-il pour seule réponse à ses propos. Plus pour lui-même que pour elle d'ailleurs, ce fut plus fort que lui.

Il la laissa faire lorsqu'elle guida sa main jusque son cœur, surpris et silencieux. Il battait si fort, si vite. Rythme calqué sur le sien qui ne faisait qu'accélérer encore plus. Ils ne s'arrêtaient pas, leurs cœurs, leur prouvant par cette intensité quasi incontrôlée qu'ils étaient en vie, et en face l'un de l'autre. Il n'y avait qu'eux, elle et lui, rien qu'eux deux. Devant la mer, devant l'horizon, ils avaient la vie pour s'aimer, pas vrai ? Pour peu qu'elle veuille de lui. Pour peu.. Qu'elle accepte de bien vouloir le suivre.

Mais, Devonn, quand on veut quelque chose on le demande, on reste pas planté là, le visage rougissant légèrement, les yeux écarquillés et les cheveux dans le vent. On reste pas bouche bée, on agit. Alors agit. Agit parce que toi, tu veux pas plus que sa personne, rien de plus que son âme, son odeur, son corps, sa voix. Tu la veux elle, juste elle.

- An-
- Tu m’rends dingue. Tu m’rends.. Complètement dingue.

Boum.

Il s'y attendait pas, vraiment pas. Et c'est son palpitant qui a faillit se décrocher sous l'avalanche de sentiment que cette déclaration avait provoquée, il avait du mal à croire que ces mots étaient pour lui parce que jamais avant personne ne lui avait avoué une telle chose. Il y croyait pas, c'était pas possible, elle devait mentir. Elle mentait forcément, ça pouvait pas être vrai. Pourtant, lui, il voulait y croire, il voulait espérer, continuer d'espérer.

Mais c'était trop. Trop tôt, trop vite. Trop précipité. Il avait pas eu le temps de s'y préparer et maintenant il n'arrivait plus à calmer les battements bien trop changeants de son organe vital. Ça faisait boum, ... boum, puis boumboumboumboumboum. Sans cesse, sans repos, et il captait de moins en moins la situation. Plus d'oxygène au cerveau, il suffoquait, il avait b'soin d'air. De l'air vite, vite où il ne pourrait plus rien. Début de crise incontrôlée qui ne présageait rien de bon.

Puis y a eu ses lèvres pour briser la peur profonde qui s’immisçait dans ses entrailles. Ses douces lèvres, posées délicatement sur les siennes, ces lèvres qui se mettaient à nues face à un homme qui n'avait rêvé que de ça depuis très longtemps. Électrochoc qui brisa la tension de façon instantanée. Et là il ne réfléchit plus très longtemps, Devonn, il avait arrêté de penser, de douter, se contentant de laisser parler ses sentiments comme il aurait dû le faire y a un moment déjà. Il avait une main glissée dans ses cheveux, l'autre caressant tendrement sa joue, il l'embrassait, doucement, il la découvrait, il l'admirait. Il la voulait.

Boum.
Il n'avait fallut qu'elle pour l'apaiser, qu'un simple baiser pour tout changer. Il l'embrassait, Anarchy, il l'embrassait en y mettant tout son amour, toute sa passion. Il voulait lui faire comprendre a quel point désormais son coeur lui appartenait. Alors il aurait pu mourir, le ciel aurait pu lui tomber sur la tête, un tsunami aurait pu le noyer, peu importe, il était heureux -le plus heureux des hommes à l'heure actuelle.

- Comment tu fais pour réussir à me faire sentir comme ça ? murmura t-il, la voix à moitié brisée par l'émotion. Il la prend dans ses bras, l'enlace à la briser, par amour, parce qu'il se contrôle plus. J'suis perdu, désemparé, j'ai même envie d'pleurer..

J'y crois pas, Anarchy, pas encore. Mais j'espère que c'est bien vrai, que j'suis pas entrain de rêver. Parce que rêver de toi ainsi c'est un cauchemar, un putain de cauchemar parce que j'peux pas t'avoir en vrai. Alors dis-moi qu'c'est pas un rêve, promet-moi que c'est pas un rêve.

Leur regards se croisent, il rapproche son visage, lentement, comme si le mirage de bonheur qu'elle était pouvait s'effacer à tout instant. Il voulait la contempler le plus possible, l'admirer, mais il avait une peur monstre de l'abîmer, de lui faire du mal. Jolie poupée qu'il ne voulait pas briser.

- Je t'aime tellement Anarchy..

Aveux sincères et amoureux tandis que ses lèvres kidnappèrent une nouvelle fois celles de la E.

Ne m'laisse pas tomber, j't'en prie.


▬ 15/01/2015 • #990000 • Code par Lix ▬
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MessageSujet: Re: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clockDim 15 Fév 2015 - 12:13
WHAT I'VE DONE
pv devonn ♥ | 15.01 | #ec343c
Tu l’as embrassé. T’as osé faire le premier pas, toi qu’avais toujours dis que plus jamais tu tomberais amoureuse de qui que ce soit, peu importe qui c’est. T’as rompu une promesse que t’étais sûre de savoir tenir. Si c’était que ton corps qui le voulait, t’en aurais profité, t’aurais foncé sans réfléchir. Mais c’est plus que ça, bien plus. C’est le même désir douloureux qu’avec Alex, le même besoin de proximité qu’avec Pandora. T’es retombée, malgré tous tes efforts pour rester en hauteur.

Et le pire dans l’histoire, c’est que ça te plaît.

Les secondes d'attente entre sa réaction et ta spontanéité avaient été les plus longues de ta vie. Mais quand tu sens qu'il te le rend, qu'il t'embrasse avec une telle douceur que tu doutes quelques instants de l'existence de ce baiser. La sensation de ses doigts entrelacés dans tes cheveux t'électrise, te donne tout simplement l'impression de dormir, d'être coincée dans l'illusion d'un songe insensiblement réaliste. Mais cette pensée s'écarte bien vite lorsqu'il ouvre la bouche, ses paroles résonnant délicieusement dans tes oreilles.

« Comment tu fais pour réussir à me faire sentir comme ça ? J'suis prdu, désemparé, j'ai même envie d'pleurer.. »

Son étreinte est presque douloureuse, sans que tu t'en plaignes le moins du monde. Ton palpitant part en couilles encore plus vite que ton esprit, ses battements t'assourdissant d'un coup. T'as beau te concentrer sur Devonn, t'as l'impression que ta vision est brouillée, que tu vas juste tomber dans les pommes dans les secondes qui viennent. Et tu te sens si fragile entre ses bras, fragile mais surtout protégée. Il est là, maintenant. Plus rien ne t'arrivera, plus jamais tu n'auras mal. C'est fini Anarchy, fini de s'écraser et d'endurer.

« Je t'aime tellement Anarchy.. »

Les mots te coupent le souffle, son baiser à l'arôme capiteux achevant de vider tes poumons. Tu pousses un infime gémissement, étouffé par ses lèvres charnues. Ton cerveau fonctionne plus, t'arrives plus à caser une pensée cohérente là-dedans. T'en es pas capable, de lui rendre ses paroles. Pas tout de suite. Pas encore.
Soit patient Devonn, j'ai juste un peu peur.

Pourtant tu le lui rends, avec tant d'ardeur que ton corps tombe presque sur le sien, redressée sur tes genoux. Tes mains s'agrippent à sa chevelure et à sa nuque, les caresse avec un lenteur étudiée. Tu rompts le baiser mais tes lippes s'abattent sans pitié sur sa gorge, l'explorant, la couvrant de légères morsures. Tu marques presque inconsciemment ce que tu considères à présent comme ton territoire - même si c'est bien plus que ça. Bien plus que de la simple possessivité. C'est une passion dévorante qui t'anime lorsque tu mordilles gentiment sa peau, à l'endroit le plus sensible. Un besoin primitif qui te contrôle quand tu y passes un infime coup de langue, tout doute s'étant évaporé en quelques secondes à peine.

Tu n'as jamais été douée pour trouver les mots, même les plus simples. Favorisant les actes aux paroles, écartant les longs discours pour passer plus vite à l'action. Mais tu n'es pas non plus du genre à sauter sur n'importe quel type ; d'ordinaire, tu préfères nettement qu'ils viennent d'eux-mêmes. Un moyen de combler ton ego en plus du reste, en un sens.
Mais avec Devonn, tu perds toute envie de rester stoïque, d'attendre qu'il fasse le premier pas. Alors tu le guides, tu parcours son cou du bout des lèvres et de la langue, comme si cet acte pouvait lui prouver que tu l'aimais. Et quand tu reviens à ses lippes, tu hésites. Tu voudrais lui dire tout ce que tu ressens, mais tes expériences amoureuses n'ont jamais été fructuantes - une sorte de traumatisme, disons.

Et tu recules légèrement, tu l'observes. Est-ce qu'il est comme Pandora ? Comme Alex ? Non, bien sûr que non. Pourtant l'appréhension s'insinue, elle réinstalle le doute que tu avais supprimé.

« Devonn... »

Tu plonges les yeux dans les siens, et ce que tu y vois fait chavirer ton coeur. Comment tu oses, Anarchy ? Comment tu oses lui faire ça, après tout ce que tu as vécu ? Comment tu oses simplement douter, avoir peur d'être blessée, alors que le seul qui risque de souffrir d'une éventuelle relation, c'est lui ? Tu te mords vivement l'intérieur de la joue, le goût métallique du sang se déposant sur ton palais. Et finalement tu laisses tes paupières masquer ta vue, à l'instant où tu l'embrasses de nouveau, où cette fois, tu prends ton courage à deux mains et caresses presque timidement la barrière de ses lèvres du bout de la langue.

Tu l'aimes aussi, mais t'es simplement pas encore capable de le lui dire. Ca viendra.


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MessageSujet: Re: what i've done Δ devonn   what i've done Δ devonn 1400359500-clock
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