INDIANA JONES/PV

Le ciel était dans de mauvaise condition. Le bleu clair qui le recouvrait s’était fait envahir par une nuée de nuage en camaïeu de gris. Le soleil s’était caché derrière cette armée et n’était pas décidé à sortir de sa cachette. La bise fraîche et légère s’était envolée, et un vent plus dur, plus fort, et plus violent avait pris sa place. Herbert aimais le beau temps. C’est doux et beau. Et pourtant, il aimait tout de même le mauvais temps. « Ce nuage ressemble à un raton-laveur ». Chaque nuage avait sa signification niaise et enfantine dans sa tête, et il prenait plaisir à les regarder tout en marchant dans les rues, heurtant parfois un ou deux passants trop petits et hors de son champ de vision.

Herbert avait un but. Il devait aller aux égouts pour rejoindre Mee. Que lui voulait le chinois dans un endroit pareil ? Il se posait la question, mais se fichait, au fond, de la réponse et se contentait simplement de se rendre là-bas, sourire aux lèvres. Il était un peu en retard. Mais il ne le savait pas, parce qu’il avait beau avoir sa montre sur lui, il ne savait toujours pas lire l’heure correctement. Quelle honte.

Il était arrivée, et Mee l’attendais. Pourtant, il lui criait dessus de manière désespéré. Oui, il faisait froid. Et oui, il avait pris un peu de gâteaux dans son sac. Prévoyant. Parfois.

-Désolé ! Désolé ! Je suis en retard ? Désolé ! Pourtant je croyais que j’allais être à l’heure…

Oui. Mais Mee ne semblait pas fâché. Il souriait même. Il était tellement mignon. Personne ne pouvait lui résister. Pas même une petite fille blonde de cinq ans. Il rendit son sourire à Mee. Lui aussi, était mignon dans son genre. Moins que Mee cependant.

-T’as faim ? J’ai des gâteaux si tu veux ! Mais faut que tu m’expliques pourquoi t’as voulu venir ici, quand même !

Il riait doucement, comme à son habitude.

HRP : Désolé cay nul.

Herbert lui fila le paquer de gâteau et regarda Mee s’empiffrer d’un air dubitatif. Il murmura doucement une recommandation inutile, surtout que l’autre ne semblait pas vraiment entendre ses paroles.

-Mais mange plus lentement…  

Il ne semblait pas aimer ça, et Herbert nota ça dans un coin de sa tête, histoire de ne plus faire la même erreur. Herbert, c’est quelqu’un d’attentionné. Ce genre de personne qui se souviendra que tu n’aimes pas les tomates juste parce qu’il a vu que tu les laissais toujours de côté. Et au fond, toi, ça t’énerve un peu, parce que tu ne te souviens même pas de son plat préféré à lui. Mais revenons à notre sujet. Mee avais parfaitement contourné la question d’Herbert en y répondant qu’à moitié. Et cela avait marché à merveille, puisqu’Herbert n’avait pas été cherché plus loin et s’estimait satisfait avec ce bout de réponse lâchée.

-Hahaha, j’aurais pas aimé être seul ici non plus…  

Faux Herbert, toi, tu n’aimes pas être seul du tout. C’était ta hantise, et ça te rappelais ton collège passé sans amis et même quelque peu harcelé. Il regarde autour de soi. Il fait sombre, et la fraîcheur environnante le fait frissonner comme une feuille. Il avait peur de tomber malade, puisqu’un coup de vent lui suffisait à déclencher une bonne toux qui arrache la gorge. Saleté de santé.

-C’est vrai que cet endroit n’est pas rassurant… non ? T’imagine s’il y a des rats ?  

Herbert n’avait pas l’envie de croisé un rat. D’ailleurs, il n’avait envie de croiser rien du tout, il avait juste envie de remonter et de sortir d’ici, passer une journée normale avec Mee comme il le faisait à leur habitude. Un couinement se fait ressentir. Herbert se retourne. Un rat.

-Han mon dieu…

Il s’exclama légèrement, pris de court, pris par surprise. Mais pourtant, l’organe rose contenu dans la boite crânienne d’Herbert était un lieu plein de surprise et de recoin méconnu ou tout pouvait arrivé, si bien qu’il lâcha juste après un :

-Oh il est mignon en fait.

Quel con.

HRP : ~

Herbert sentit Mee qui s’était faufilé derrière lui pour se cacher. Comment pouvait-on avoir peur d’un rat ? Il était seul et ne semblait pas offensif… Herbert ignorait que parfois ces bestioles mordaient, alors il ne voyait dans cette bête qu’une souris, mais plus grosse. Rien de plus. Oui, il était mignon de près… ? Non ? Il ne répondit rien. Mee s’écarta, Herbert observait l’endroit en question. Et il avait un peu envie d’aller voir plus loin. Mais il ne le dirait pas, parce qu’il savait que Mee ne le suivrait pas et n’approuverait pas son idée. Il éternua après un courant d’air. Il rendit son sourire à Mee.

Mee voulait repartir. Herbert acquiesça.

-Okay. Mais la prochaine fois, un rendez-vous dans un endroit où on va pas partir juste après, hein !

Il riait bêtement. Mee se met à marcher. Herbert le suit. L’autre se casse la figure. Herbert n’avait pas vu et manque de lui tomber dessus. Mais cet abruti se rattrape de justesse et vole finalement à la rescousse du chinois.

-Mee ! Ça va ?

Herbert n’aime pas ça. Mais il n’eut pas tellement le temps de réagir, parce que non seulement il est lent, mais Mee est venu entre temps le serrer. Herbert le serre aussi, parce qu’après tout, il se dit que c’était la meilleur chose à faire pour réconforter un petit chinois traumatisé par une flaque d’eau sale et un rat dans l’obscurité.

-Hey, ça va aller, y’a rien…

Le mieux serait de le remonter. Pourtant, Herbert ne le fit pas, même en voulant le faire. Il savait pertinemment qu’il n’arriverait pas à remonter Mee. Il avait un peu honte. Car Mee est pas grand et pas épais. Mais malgré tout, Herbert n’avait aucune force. Mais vraiment aucune si bien que même les bouchons de bouteilles lui résistaient. A quoi bon mesurer 2 mètres si c’est pour avoir la musculature d’un gosse de quatre ans ?

-Mee, on va sortir d’ici, hein ? Mais lâche-moi pour ça, s’il te plaît…

HRP : ~

Mee est finalement sortit comme un éclair des égouts. Herbert trainait un peu derrière, comme à son habitude, parce qu’il n’avait pas peur et qu’il avait de toute façon horreur de se presser.

-Moi aussi je t’aime, tient.

En fait tout le monde doit croire que vous êtes en couple. Mais Herbert ne devait même pas en avoir conscience, trop naïf, il ne devinait jamais ce genre de chose. Au fond, avec toute la gentillesse qu’il possédait, ses nombreuses qualités et ses résultats scolaires qui n’étaient pas si mal que ça,  beaucoup de monde le prenait pour un abrutit, et à juste titre.

-Hahaha, garde-les.

T’façon il n’aimait pas ça Dragon Ball. Enfin, il n’avait jamais essayé de lire un manga de sa vie, mais quelqu’un lui avait un jour dit que c’était violent, et depuis, il se refuse catégoriquement d’en lire un. Il regarde Mee. Son nez se met à saigner. Et Herbert à beau fouiller dans ses poches, aucune trace d’un quelconque mouchoir.  

-… C’est bon, je t’emmène à l’infirmerie.

Ce n’était sûrement pas très grave, mais avec ses yeux larmoyant, Mee arrivait à faire pitié en utilisant la même technique que ces braves bêtes les chiens. Herbert lui attrapa l’avant-bras et le traîna jusqu’à l’infirmerie.

-Ca va ?

Il avait dû en dire quatre ou cinq sur le chemin, non pas juste par politesse mais parce qu’il s’inquiétait vraiment pour Mee, un peu trop d’ailleurs.

HRP : Et fin du rp c: