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 [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton

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MessageSujet: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockDim 9 Nov 2014 - 0:32


luv







Y a des jours comme ça, ou vous avez juste pas la force de vous tirer hors de votre lit. Vous vous sentez tellement lourd, tellement mal, vous avez l'impression que tout autour de vous va mal. Vous avez juste envie de rester sous votre couette et de rien faire de votre journée. Après tout, le monde peut bien se passer de vous une journée, non ? Il vivait très bien avant vous, il vivra très bien sans vous. Finalement vous pensez à ce qui se passera si vous n'allez pas travailler/ne faites pas ce que vous avez à faire aujourd'hui. Vous pensez à la galère que ça sera de faire tout ça plus tard. Finalement vous vous dites qu'il est temps de bouger vos fesses et qu'avec un peu de chance, les choses iront mieux dans la journée.

C'est ce que je me suis dit ce matin en me réveillant. La tête lourde, des bouffées de chaleur, un mal de crâne absolument horrible. Le genre de mal de crâne qui vous donne envie de vous exploser volontairement la tête contre un mur. Le genre de truc assez hardcore dès le matin en fait. Mais bon. J'ai quand même prit mon courage à deux mains. Mes plantes chéries ont besoins de moi.

Je me suis levé, j'ai enfilé ma tenue de travail, j'ai à peine mangé et je suis partis. Contrairement aux autres matins normaux j'ai pas decroché un mot, j'étais comme ailleurs. En fait, on remarque rapidement quand je suis malade. Je suis calme et je reste dans mon coin en tirant la gueule. Heureusement que je tombe rarement malade, ça serait pas joyeux sinon. Ca serait comme si deux Chayton vivaient au même endroit. Quelle ambiaaance. Non ok, c'est méchant, même Chayton est plus amusant et amical que moi quand je suis malade.

Enfin bref, tout ça pour dire qu'aujourd'hui je suis partis travailler en priant le dieu des pigeons d'au moins appaiser la douleur qui cognait dans mon crâne depuis l'instant ou j'avais ouvert les yeux. Malheureusement, plus la journée passait, plus ça empirait. Autant j'aime mon travail, j'aime m'occuper des plantes, de la nature en général etc... mais aujourd'hui, le temps m'avait parru tellement long. J'étais resté seul au milieu de mes plantes toute la journée, j'avais même pas mangé. J'me sentais mal, j'voulais juste rentrer et m'étouffer avec mon oreiller pour que la douleur s'arrête. Mais il parrait que je suis un adulte et que j'ai des responsabilités. Pourtant j'aimerais tellement... au moins être sur mon canapé à regarder des dessins animés.

Heureusement, même s'il me parrait infiniment long, le temps passe quand même et dix neuf heures arrive enfin. J'ai fini tout ce que j'avais à faire. Je rentre. C'est sur le chemin du retour que je me demande comment va Chayton et que je réalise que je lui ai même pas parlé ce matin. C'est définitivement une journée de merde. Je souffle, je grogne. J'arrive enfin à la maison. J'entre, enlève mes chaussures et sans perdre une seconde je me dirige vers le canapé pour m'étaler de tout mon long dessus dans un bon gros grognement peu aimable.

Je suis fatigué, epuisé, à moitié decedé. Ma tête me fait mal. Je meurs de froid. J'ai faim. Je veux plus jamais bouger de ce canapé. Je ferme les yeux. Je déteste être malade. J'en ai marre. Je suis un gamin capricieux qui sait pas prendre sur lui quand il est malade et qui passe du coup son temps à râler mais je vous chie dessus.

Je rouvre mes yeux. J'ai pas fait attention, est-ce qu'il est là ? Je soupire, j'ai même plus la force de me relever pour aller voir. Si ça se trouve il pense que je boude ou que j'ai pas envie de lui parler. Si ça se trouve il va être vexé. Si ça se trouve il s'en fout et je me pose juste des questions vraiment stupide. Le monde tourne pas autour de moi après tout. C'est dommage d'ailleurs. S'il tournait autour de moi peut être que j'aurais le droit de ne jamais être malade, ou que jaurais des gens à mon service pour quand je serais malade, des gens qui m'apporteraient des galettes, du chocolat chaud, la télécommande de la télé qui est trop loin pour que je puisse l'attraper simplement en tendant mon bras, ce genre de petites choses indispensables quoi. Comment je vis moi heeein ?

Ca y est je suis finiii. Ma longue et pénible vie va s'arrêter là. La maladie aura raison de moiii

Je parle tout seul, d'un air dramatique en restant allongé sur le canapé sans bouger. Parfois je me dis que j'aurais dû tenter un truc et essayer de devenir acteur. J'suis sûr que j'aurais été très doué pour ça.



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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockDim 9 Nov 2014 - 1:52
••• Pigeon à l'agonie, ourson qui se fait du souci •••

Ce matin, pas un mot. Le silence total. Dans la journée, pas de Piafaglen sauvage qui était apparu dans les hautes herbes, lui sautant dessus dès la première occasion. Chayton s’était demandé toute la journée si quelque chose n’allait pas pour le jardinier, lui qui bavassait toujours dès le saut du lit et sortait des blagues pourries à tout bout de champ à n’importe quel moment - surtout les moins propices aux blagues en fait. Ce n’était pas pour déranger l’amérindien, ce calme, mais quand même, ça faisait bizarre. Comme si Glen n’était plus à la maison. Ou qu’il était malade.

Une tasse de thé posée à côté de lui et une pile de copies à corriger, voilà comment Chayton tua le temps en attendant Glen. Même s’il ne voulait pas le montrer, il était un peu inquiet que son colocataire ait appris une mauvaise nouvelle ou quelque chose du genre. Depuis la conversation qu’ils avaient eu et où le professeur s’était confié sur sa vie, le jeune homme n’avait pas révélé beaucoup de choses en plus sur lui, aussi Chayton ne pouvait faire que des suppositions. Un membre de la famille décédé, une nouvelle belle-mère chieuse au possible, des trucs du genre.

Le radio-réveil dans sa chambre, juste à côté de son petit bureau, indiquait 7:23 quand la porte d’entrée s’ouvrit enfin. Glen venait de rentrer et pourtant, ce fut le calme plat. Habituellement, monsieur réclamait un peu d’attention de Chayton, qui se mettait à grogner en levant les yeux au ciel mais qui lui préparait quelque chose comme un chocolat chaud ou autre mais là, absolument rien. Ah si, un grognement digne de l’ours qu’était l’amérindien. Pourtant, ce n’était pas son grognement.

Le sourcil levé et un brin de sourire aux lèvres, Chayton se leva sans bruit et s’approcha de l’embrasure de sa porte, qui donnait pile derrière le canapé. Glen ne le verrait donc que s’il se relevait et apparemment, ce ne serait pas de si tôt. Monsieur préférait déclamer sa tristesse à la manière de Shakespeare en faisant la larve au lieu de bouger. S’il s’était écouté, le professeur de littérature se serait vengé et lui aurait sauté dessus comme un gamin - au risque d’étouffer le pauvre homme-pigeon sous ses quatre-vingt-dix-huit kilogrammes - en le secouant et en lui demandant des choses débiles. Sauf que la raison l’emporta sur la passion et il se contenta d’approcher discrètement du canapé et s’y accouda en souriant légèrement. Il posa le revers de sa main contre le front de Glen pour voir s’il avait de la fièvre et se mit enfin à parler.

Tu oserais mourir sans m’avoir entendu rire ? Tu oserais me laisser seul avec Animkii ? Et si tu allais te mettre au lit pour te reposer ? Le canapé c’est pas très confortable.

Il se dirigea vers la cuisine en ayant au préalable donner une pichenette sur le front de Glen, le faisant grogner à nouveau. C’était amusant en fait, de le faire grogner et Chayton comprit pourquoi le jardinier y mettait tout son coeur, quand c’était l’inverse. Constatant qu’il n’avait pas bougé d’un poil du canapé, l’amérindien tapa des mains pour le réveiller un peu.

Allez sale gosse, ou je m’occupe pas de toi avant ton dernier soupir, Ô pauvre hère. Et ne me regarde pas comme ça, oui je me moque de toi et j’en suis fier.

Pendant que Glen bougeait, Chayton lui prépara un remède naturel pour combattre un peu la fièvre. Il avait hésité un instant à mettre du piment de Cayenne dans une tasse d’eau chaude mais le jardinier n’aurait peut-être pas beaucoup apprécié le geste, alors il se contenta d’une infusion au gingembre et de croissants. Bon d’accord, les croissants n’étaient pas très curatifs, mais ça aidait à sourire un peu les viennoiseries, non ? Ils étaient du matin même donc encore plutôt bons, Chayton le vérifia bien en en mordant un bout. Puis il apporta le tout au pigeon dans sa chambre, alors que celui-ci venait de terminer de se mettre en caleçon. Seulement terminer… Le grand homme soupira et détourna le regard, un rien gêné. C’est qu’il n’avait que rarement vu Glen comme ça et que… C’était gênant et puis voilà.

Tiens, bois ça, ça va aider à faire baisser ta fièvre, fit-il en lui tendant le plateau. C'est du gingembre. Et le croissant va te caler l’estomac. Je te préviens, je nettoierais pas si tu vomis.

Chayton avait préféré ne pas préciser que le gingembre faisait transpirer et qu'il était aphrodisiaque aussi, il aurait risqué de réveiller le Glen normal qui faisait des blagues pas toujours d'un très bon goût. Enfin, les goûts et les couleurs, c'était discutable.


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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockMar 11 Nov 2014 - 22:04


luv







Je l'ai même pas sentis s'approcher. Je ferme mes yeux en sentant la main de Chayton se poser sur mon front et laisse un léger sourire étirer mes lèvres à ses mots.

Tu oserais mourir sans m’avoir entendu rire ? Tu oserais me laisser seul avec Animkii ? Et si tu allais te mettre au lit pour te reposer ? Le canapé c’est pas très confortable.

Erf.... je ne reposerai jamais en paix si je meurs sans entendre ton rire. C'est pas une bonne idée. En plus si je te laissais seul avec ce fourbe d'Animkii qu'est-ce que tu deviendrais ? Comment pourrais- tu vivre sans moi ? Impossible. je m'arrête un instant et soupir Par contre le canapé est très confortable tu saiiis...

Non, je veux pas bouger. Je rouvre les yeux et grogne lorsque Chayton me met une pichenette puis le regarde partir vers la cuisine du coin de l'oeil. Je soupire de nouveau puis m'installe un peu mieux sur le canapé, croisant mes bras avant d'enfouir ma tête dedans. Je ferme de nouveau mes yeux, profitant du calme.
Calme de courte durée, Chayton revient de plus bel en tapant des mains, ce qui ne manque pas de me faire sursauter. Je rouvre mes yeux pour les poser sur Chayton, le regardant d'un air peu aimable.

Allez sale gosse, ou je m’occupe pas de toi avant ton dernier soupir, Ô pauvre hère. Et ne me regarde pas comme ça, oui je me moque de toi et j’en suis fier.

Je fronce les sourcils et me lève péniblement. Je suis pas en état de protester, j'ai trop mal à la tête pour ça. Puis il s'occupe de moi, j'aime bien ok.

C'est bon, c'est bon, j'y vais.

Je roule des yeux en le regardant, plus pour l'embêter qu'autre chose à vrai dire, vu que de toute manière maintenant que je suis debout j'ai autant à aller dans ma chambre. C'est vrai que mon lit sera beaucoup plus confortable. En plus j'ai même pas prit la peine d'enlever ma veste. Je meurs de chaud là.

D'ailleurs une fois dans ma chambre j'attends pas une minute de plus et je retire ma veste, puis mes autres vêtements tant qu'à faire. Chayton arrive dans la chambre au moment ou je finis de retirer mon pantalon. Je le regarde du coin de l'oeil en pliant mon pantalon, affichant un très léger sourire amusé en voyant qu'il est gêné.

Bah dis donc, j'te fais beaucoup d'effet à c'que j'vois. Qu'est-ce que ça serait si j'étais nu...

Mouvement de sourcils et regard taquin. Je ris, pour la première fois de la journée, mais je m'arrête vite. J'ai mal à la gorge. Je souffle en faisant une petite moue puis m'asseoit sur mon lit.

Tiens, bois ça, ça va aider à faire baisser ta fièvre, fit-il en me tendant le plateau. C'est du gingembre. Et le croissant va te caler l’estomac. Je te préviens, je nettoierais pas si tu vomis.

J'attrappe le plateau en le remerciant. J'en ai pas l'air à cause de mon mal de crâne horrible qui me fait froncer mes sourcils, mais je suis content. Content que Chayton s'occupe de moi.

Je devrais avoir de la fièvre plus souvent héhé

J'ai rien mangé de la journée alors autant dire que je ne me fais pas prier pour manger le croissant... pour boire l'infusion non plus d'ailleurs.

Et ne t'inquiète pas, je ne compte pas vomir. T'aurais plus envie de t'occuper de moi après, ça serait pas marrant...






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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockMar 11 Nov 2014 - 23:06
••• Pigeon à l'agonie, ourson qui se fait du souci •••

▬ Bah dis donc, j'te fais beaucoup d'effet à c'que j'vois. Qu'est-ce que ça serait si j'étais nu…
Hmm.

Il était peut-être pas si malade que ça, pour répondre aussi vite, le p’tit Glen. Ce coup-ci, ce fut au tour de Chayton de grogner. Il ne savait même pas pourquoi il était gêné en présence d’un homme, lui qui avait pourtant fait du sport collectif et de la muscu avec ses pairs masculins. C’était peut-être juste qu’il avait l’impression de forcer l’intimité du jeune homme comme ça, de l’obliger à se dévoiler et ce n’était pas dans sa nature.

Quand Glen toussa, l’amérindien haussa un sourcil. Quand avait-il attrapé froid ? Le jeune homme savait pourtant que quand il commençait à faire froid, il devait se couvrir, surtout en jardinant… Il lui tendit le plateau en le prévenant que si vomi il y avait, il ne nettoierait rien et se retourna de suite pour aller à la cuisine mais fut vite arrêté par Glen.

▬ Je devrais avoir de la fièvre plus souvent héhé.
Finalement t’es pas si grognon, moi qui pensais avoir la paix. Dommage, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Il lui décocha un nouveau petit sourire en coin, encore un. Depuis qu’ils avaient mis les choses à plat, Chayton faisait un effort pour Glen, pour qu’il se sente à l’aise - et pour qu’il arrête de lui tirer les joues n’importe quand surtout. Il l’observa manger quelques instants, les pensées qui vagabondaient loin et secoua légèrement la tête pour retrouver ses esprits.

▬ Et ne t'inquiète pas, je ne compte pas vomir. T'aurais plus envie de t'occuper de moi après, ça serait pas marrant…
J’aurais mieux fait de te faire manger de la moutarde alors, ça t’aurait fait vomir comme ça.

Des gens qui les auraient entendus auraient pensé qu’ils se disputaient ou que Chayton était gratuitement méchant avec Glen mais au contraire, c’était la manière du grand homme de s’exprimer, incapable de le faire autrement que de façon bourrue et “je te rentre dans le lard sans aucun tact”. Le jardinier avait du finir par s’habituer sûrement, au bout d’un an et demi de vie commune. Continuant sur sa trajectoire première, l’amérindien regagna la cuisine pour se préparer un café et prendre le pot de miel et une bouilloire à amener dans la chambre du malade.

En attendant que sa tasse ne chauffe dans le micro-ondes, Chayton se perdit dans la contemplation de l’extérieur, par la petite fenêtre au-dessus de l’évier. Pourquoi était-il aussi “gentil” et attentionné avec Glen ? Après tout, c’était une personne comme une autre, peut-être un peu plus agaçante et volatile que d’autres, mais quand même. L’homme avait fini par se confier à lui, il lui avait accordé sa confiance et lui avait dévoilé une partie de lui comme ça, sans que Glen ne fasse quoique ce soit de particulier presque. Les épaules affaissées, les poings fermés posés sur le rebord de l’évier, Chayton se triturait les méninges pour deux fois rien et il le savait. Le jardinier avait juste une certaine personnalité qui facilitait les choses, c’était tout.

Le petit ting du micro-ondes le ramena à la réalité et sur un autre plateau, il déposa tout ce dont il avait besoin, entre son café, le paquet entier de croissants, le miel et la bouilloire pleine d’eau et retourna vers la chambre. La petite mine de l’homme-pigeon faisait peur à voir, Chayton s’étant habitué à le voir toujours souriant et la mine brillante.

J’ai amené deux trois trucs pour que tu survives à ta terrible maladie. Je m’en voudrais terriblement si je te laissais trépasser sous les coups de la fièvre ravageuse tu sais.

Nouveau sourire en coin, l’oeil un brin malicieux. Chayton s’en voudrait surtout de ne pas aider un ami alors qu’il en a les moyens et le regarder souffrir un peu sans rien faire. Il toucha à nouveau le front de Glen du revers des doigts, lui retirant une mèche qui lui collait à la peau en même temps. L’infusion avait commencé à faire effet déjà et le jardinier commençait à transpirer. D’ici une heure ou deux, la fièvre serait partie, ce qui était déjà une grosse partie de gagnée.

Tu as attrapé ça quand ? Tu aurais du me le dire plutôt, je t’aurais donné quelque chose pour faire passer ça rapidement. Et si jamais tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas.

L’homme sirota une longue gorgée de café parfumé à la cannelle tout en continuant d’observer Glen, comme pour le couver sous ses yeux ambrés. Il n’arrivait pas à décrire l’impression qu’il avait, entre celle de s’occuper de son enfant malade ou celle d’un ami proche. Très proche. Ca s’apparentait à quelque chose du genre oui, s’occuper d’un être qui vous était cher… Il lâcha un soupir dans sa tasse, faisant s’échapper un peu plus de vapeur vers ses lunettes, qu’il avait oublié d’enlever avant de surprendre Glen tragiquement à l’agonie.


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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockSam 15 Nov 2014 - 0:01


luv







J’aurais mieux fait de te faire manger de la moutarde alors, ça t’aurait fait vomir comme ça.

Je fronce les sourcils, je grogne, en temps normal j'aurais juste prit un air faussement dramatique en me plaignant, c'est sa façon à Chayton de s'exprimer, j'ai l'habitude. Mais là, j'ai trop mal au crâne pour réfléchir ou quoi que ce soit, alors je le prends pour moi. Je le regarde du coin de l'oeil avec mon air de gamin vexé, finissant mon croissant.

Fallait me laisser décéder sur le canapé au pire. Je ne t'ai pas forcé à venir t'occuper de moi.

Je gonfle ma joue, soufflant par le nez en regardant Chayton retourner à la cuisine. Je roule des yeux puis en profite pour m'installer un peu mieux dans mon lit, m'asseyant bien au fond en utilisant un des oreillers pour caler mon dos. Je reprends ensuite mon plateau que je pose sur mes cuisses et finit tranquillement mon infusion en râlant tout seul.

J'espère qu'il va revenir. Est-ce que je l'embête ? Est-ce que ça l'embête de s'occuper de moi ? Si ça l'embête c'est son problème, il a qu'à être encore moins gentil, je lui ai rien demandé après tout. Les sourcils froncés, je regarde le fond de ma tasse en soufflant. J'ai mal à la tête. J'en ai marre. Il en met du temps.

J’ai amené deux trois trucs pour que tu survives à ta terrible maladie. Je m’en voudrais terriblement si je te laissais trépasser sous les coups de la fièvre ravageuse tu sais.

Je sors de mes pensées relevant la tête d'un coup. Ok je suis content, j'avoue, faut pas l'dire.
Ses mots m'arrachent un léger sourire, j'attrape un des croissants se trouvant sur le plateau. Je meurs de faim. J'aurais dû manger aujourd'hui.

Quelle délicate attention de ta part

Je dévore mon croissant du regard tout en arrachant des petits bouts de celui ci avec mes doigts au fur et à mesure pour le manger. De l'attention, quelques mots et des croissants ont beau ne pas appaiser les maux de tête et j'ai beau tirer la gueule, ça me fait quand même vraiment plaisir. Sentant sa main se poser sur mon front je tourne légèrement la tête en grognant. J'ai chaud. J'ai beaucoup trop chaud.

Tu as attrapé ça quand ? Tu aurais du me le dire plutôt, je t’aurais donné quelque chose pour faire passer ça rapidement. Et si jamais tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas.

J'en sais rien. Je passe mes journées dehors, j'ai pu attraper ça n'importe quand. Puis c'est pas si grave tu sais. Plus longtemps je suis dans cet état, plus longtemps tu seras aux petits soins avec moi je laisse un petit sourire malicieux étirer mes lèvres puis hausse ensuite mes épaules. Bien sûr, si j'avais moins mal au crâne et si j'étais pas entrain de mourir de chaud les choses seraient un peu plus agréables

Je prend un air dramatique, comme si j'étais à plaindre, lâchant un énième soupire en terminant mon croissant. Je l'ai pas dit clairement et je sais pas si Chayton le comprendra, mais ça me fait vraiment plaisir qu'il soit là pour moi.

Je le regarde du coin de l'oeil en attrapant mon troisième croissant tel un pauvre petit garçon affamé qui n'aurait rien mangé depuis plusieurs jours -alors que j'ai juste sauté un repas-
Commençant sans attendre à dévorer mon croissant en admirant presque celui ci du regard. Je fronçais un peu les sourcils en entendant Chayton soupirer avant de relever mes yeux vers lui.

Tes lunettes sont pleines de buée, tu devrais les enlever... Oh, en fait, non.

Coincant la moitié restante de mon croissant entre mes dents, je me redresse un peu pour attraper les lunettes de Chayton et les lui piquer. Laissant ensuite mon dos retomber de tout son poids contre l'oreiller, me réinstallant confortablement, je fais mumuse à passer joyeusement mes doigts sur les verres tout en continuant de manger mon croissant.

T'as vu on peut faire des dessins dessuuuus

Rire de crétin. J'ai chaud. J'ai mal. Je déteste être malade. Ca me donne un peu l'air d'avoir un dédoublement de personnalité, un coup grognon un coup encore plus stupide que d'habitude. Ca craint. Je m'entends même plus penser  tellement la chaleur m'assome et ma tête est lourde.

Tu devrais faire attention n'empêche, si tu restes aussi près de moi tu risques d'attraper mes microbes. Enfin moi ça me dérange pas de partager mes microbes avec toi hein. Ca me dérange pas non plus que tu restes près de moi.

T'as passé une bonne journée ?

Je passe du coq à l'âne. J'me sens tellement à côté de mes pompes. Je déteste cette sensation, cette sensation horrible de ne rien contrôler à l'intérieur de sa propre tête. C'est ce que je ressens quand j'ai mal au crâne et/ou trop chaud. J'me sens assomé, lourd et j'arrive plus à réfléchir ou penser de manière claire et ordonnée. Oui parce qu'on dirait pas mais d'habitude je suis capable de penser de manière tout à fait claire et ordonnée...






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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockDim 16 Nov 2014 - 17:27
••• Lost in his own mind •••


▬ J'en sais rien. Je passe mes journées dehors, j'ai pu attraper ça n'importe quand. Puis c'est pas si grave tu sais. Plus longtemps je suis dans cet état, plus longtemps tu seras aux petits soins avec moi.

Chayton répondit au sourire de Glen par un petit souffle du nez. Pire qu’un enfant, mais presque aussi adorable, toujours à réclamer l’attention de l’amérindien, jalousant un simple perroquet… D’ailleurs il réclamait surtout l’attention de Chayton, rarement celle des autres, du moins pas autant. Bah, c’est parce qu’ils étaient colocataires, c’était tout.

▬ Bien sûr, si j'avais moins mal au crâne et si j'étais pas entrain de mourir de chaud les choses seraient un peu plus agréables.
Je n’en doute pas un instant. Mais c’est normal que tu meurs de chaud, ça va guérir ta fièvre rapidement, déclara Chayton tout simplement.

Le jeune homme semblait vraiment apprécier qu’on s’occupe de lui… Chayton se dit qu’en cadeau de Noël, un week-end aux sources thermales de l’île serait une excellente idée et que ça relaxerait un peu le pigeon qui travaillait comme un forcené dans les jardins de l’école. Tout en se disant que leur relation était bizarre, Glen releva les yeux au moment où l’homme soufflait dans sa tasse de café et embuait ses lunettes. Ô malheur. Il les lui retira, tout joyeux et plus vraiment l’air malade et s’amusa à mettre ses doigts dessus. S’il y avait quelque chose que Chayton n’appréciait pas trop, c’était d’avoir des lunettes sales. Il allait ouvrir la bouche et protester pour reprendre sa paire de carreaux pour quadra qui commençait à plus voir grand chose quand une idée lui vint en tête.

▬ T'as vu on peut faire des dessins dessuuuus.
En effet, et tu salis mes lunettes avec tes doigts pleins de beurre de croissant. Alors je te laisse faire joujou avec et… L’amérindien tendit sa main vers la bouche de Glen et lui arracha le croissant de la bouche. Et moi je prends un peu de croissant avant que tu ne dévores tout.

Joignant le geste à la parole, Chayton arracha une bouchée du croissant déjà bien entamé par le malade vorace en souriant un brin malicieusement à sa victime. Eh oui, parfois la grande armoire à glace se montrait un peu immature, de temps en temps.

Délicieuse cette petite cochonnerie, ma foi ! Tu devrais en manger un peu, vraiment.
▬ Tu devrais faire attention n'empêche, si tu restes aussi près de moi tu risques d'attraper mes microbes. Enfin moi ça me dérange pas de partager mes microbes avec toi hein. Ca me dérange pas non plus que tu restes près de moi.
Hmpf… commença-t-il sans savoir vraiment quoi dire. Je suis né en plein hiver dans une tente en plein milieu du Canada, je saurais résister à ta terrible maladie, ne t’en fais pas pour moi.

Chayton tentait tant bien que mal de cacher son malaise : était-ce à cause de la fièvre, du gingembre, de tout ça réuni, que Glen semblait si franc et… Bizarre ? Et pourquoi était-il gêné, lui qui se voulait si impassible à tout instant ?

▬ T'as passé une bonne journée ?
Je… Oui, j’ai passé une bonne journée. Sûrement meilleure que la tienne si tu veux mon avis. Mais je me suis demandé si j’avais été désagréable avec toi pour que tu ne m’embêtes pas dès le matin.

Trop de franchise allait le perdre dans les secondes qui allaient suivre, Chayton le savait. Glen était toujours avide d’attention et lui avouer ça signait son arrêt de mort sur l’instant. Mais il continua tout de même de manger le croissant tranquillement, comme s’il n’avait rien dit, en mode pokerface. Il continua même normalement en observant le jardinier mourir de chaud.

C’est normal si tu as chaud, c’est à cause de l’infusion. Mais reste bien sous la couette ou tu vas attraper encore plus froid. Si tu restes malade, je pourrais pas louper mes cours pour… Petite pause avant de réaliser qu’il allait s’enfoncer encore plus. Pour te remettre d’aplomb.

D’un côté, le professeur de littérature avait empêché Glen de lui sauter dessus pour lui faire un câlin mais d’un autre… Il continuait dans sa bêtise, lui qui était trop franc. Même s’il ne le montrait pas, il appréciait de pouvoir s’occuper des gens et le jardinier en particulier, parce qu’il était son colocataire mais aussi un ami. Et que c’était une des rares personnes à avoir essayé de le tirer hors de son passé un peu pourri.

L’air un peu perdu et ignorant ce qui le poussait à faire ce qu’il allait faire, Chayton posa sa tasse de café à terre et finit son croissant dans une ultime bouchée, poussa le plateau des jambes de Glen et s’assit à côté de ses jambes allongées, face à lui. Et dans un mouvement ferme du bras contre la nuque du jeune homme, il l’attira contre lui. C’était une accolade tout ce qu’il y avait de plus banale, mais il en avait ressenti le besoin. L’amérindien se sentait un peu bête comme ça, sans avoir prévenu ni rien. Il risquait de faire peur à l’homme-pigeon mais tant pis, dans sa tête c’était presque nécessaire.

Hem… Merci d’être là, Glen.

Merci de me supporter, merci de me soutenir, merci de m’amuser intérieurement. Peut-être que c’était profiter de la faiblesse momentanée du jardinier, mais Chayton apprécia cet instant, jusqu’à ce qu’il ne relâche son étreinte.

Désolé, ça m’a pris comme ça.



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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockLun 9 Fév 2015 - 3:52


luv







Je… Oui, j’ai passé une bonne journée. Sûrement meilleure que la tienne si tu veux mon avis. Mais je me suis demandé si j’avais été désagréable avec toi pour que tu ne m’embêtes pas dès le matin.


Ca c'était le genre de truc qui pour le coup ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd. Un sourire vient étirer mes lèvres tandis que je continue joyeusement à dessiner avec mes doigts bien sales, à cause des croissants, sur les lunettes de Chayton.


C’est normal si tu as chaud, c’est à cause de l’infusion. Mais reste bien sous la couette ou tu vas attraper encore plus froid. Si tu restes malade, je pourrais pas louper mes cours pour… Petite pause avant de réaliser qu’il allait s’enfoncer encore plus. Pour te remettre d’aplomb.


Je relève un oeil vers Chayton, Chayton qui ne cesse de s'enfoncer un peu plus décidemment. Je suis partagé entre l'idée de lui sauter joyeusement dessus et celle de faire ma victime. Dans la mesure ou il me laissera pas lui sauter dessus parce que c'est un petit timide notre Chayton voyez vous, le choix est vite fait héhé. Je soupire donc avant de prendre un air dramatique en regardant dans le vide.


Je comprends, tu as des obligations... c'est normal, ne t'en fais donc pas pour moi... Je... je m'arrête un instant, baissant le regard même si la maladie m'emporte... je serais toujours là pour toi, je continuerais de veiller sur toi de là haut... Même si tu préfères ce maudit perroquet à moi, pauvre pigeon que je suis. Même si tu préfères tes élèves ingrats au fidèle pigeon que je suis... Je serais toujours là pour toi, même par delà la mort...


Je relève mes yeux vers lui d'un air triste, puis remets ses lunettes bien en place  sur son nez. Lunettes pleines de buée sur lesquelles je viens de dessiner un gros coeur sur chaque verre.


Aaaw, t'es trop mignon quand tu me regardes comme ça mon chaton


Léger rire et sourire taquin. Je suis cependant étonné, ne voyant pas Chayton réagir. La buée disparaissant peu à peu je le regarde d'un air un peu surpris, le pauvre a l'air un peu perdu. J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? J'allais ouvrir la bouche pour lui demander si ça allait mais je m'arrête en le voyant poser sa tasse de café et finir d'une bouchée le reste du croissant. Puis là, sans que je m'y attende, je sens le bras de Chayton passer derrière ma nuque et m'entrainer contre lui.


Hem… Merci d’être là, Glen.


Je cligne des yeux, un peu surpris. Complètement surpris même en fait. Je m'attendais vraiment pas à ça, surtout venant de lui hein, on parle quand même de Chayton là. Chayton svp.

Hein...euh..oui....de rien


Ok, il a réussi à me déstabiliser là, déjà que je suis malade. Il profite de mon état j'en suis sûr, bravo hein, c'est du beau ça mon Chaton pffpff.


Désolé, ça m’a pris comme ça.


Je reprends mes esprits, ce qui vient de se passer montant peu à peu jusqu'à mon cerveau. Cerveau qui a beaucoup de mal à fonctionner, particulièrement aujourd'hui donc c'est assez laborieux oui oui.
Un grand sourire étire finalement mes lèvres et je reprends fièrement les lunettes de Chayton que j'essuie rapidement avec la couverture (cc en plus d'être malade je suis un gros dégueulasse, tout va bien) avant de les mettre sur mon nez, histoire d'avoir l'air sérieux vous voyez. Je relève alors mon regard vers Chayton et pose une main virile (oui messieurs, une main virile parce qu'on est des bonhommes nous) sur son épaule.


T'en fais pas mon Chaton, on devrait faire ça plus souvent tu sais. je m'arrête un instant, m'accordant quelques secondes de reflexion Bon ok dit comme ça c'est très bizarre, on se croirait dans une espèce de film à l'eau de rose gay. Genre deux petits coincés qui osent pas faire le premier pas. je m'arrête de nouveau un instant en haussant un sourcil...Enfin booon. Herm. Merci à toi aussi d'être là. C'est ça que je voulais dire à la base.


Je retire les lunettes en grognant.


Pour une fois que je voulais avoir l'air sérieux je remets les lunettes à Chayton tiens, l'air sérieux ça te réussi mieux qu'à moi. Je suis pas doué pour ce genre de choses, c'est pas nouveau







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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockSam 21 Fév 2015 - 23:38
••• Lost in his own mind •••


Chayton s’était laissé entraîné par quelque chose qu’il ne contrôlait plus et il détestait ça. Ne plus avoir aucun contrôle sur ses faits et gestes et surtout, sur ses sentiments. La seule fois où il était parti avec le flot des choses, c’était lorsqu’ils avaient mis les choses à plat avec son ex-femme et encore, il avait du se retenir de lui coller une tarte sinon la situation aurait empirée. Mais là… Là c’était différent. Ca n’aurait pu être qu’une étreinte banale, un truc viril que faisaient les hommes, sauf que venant de la part de l’amérindien, c’était tout sauf banal. Il s’excusa promptement de son comportement, surtout que Glen avait l’air assez gêné aussi mais celui-ci se reprit bien vite en sa main brûlante sur son épaule.

▬ T'en fais pas mon Chaton, on devrait faire ça plus souvent tu sais. Bon ok dit comme ça c'est très bizarre, on se croirait dans une espèce de film à l'eau de rose gay. Genre deux petits coincés qui osent pas faire le premier pas.

L’homme ne put s’empêcher d’avoir une réaction qui ressemblait de loin à un rire. C’était étouffé et surtout très nerveux parce qu’étrangement, Glen venait de taper dans le mille. C’était exactement la sensation qu’avait Chayton à ce moment-là. Celle d’être un petit coincé qui n’osait rien. En même temps, il s’était enfermé dans une carapce qu’il voulait hermétique, alors lui et les démonstration d’affection, ça devait faire au moins quarante-deux ! Si ce n’était pas plus.

▬ ...Enfin booon. Herm. Merci à toi aussi d'être là. C'est ça que je voulais dire à la base.

Sans rien dans les mains pour s’occuper l’esprit, Chayton laissa son regard se perdre dans le vide en souriant d’un air absent. Ils en étaient à se remercier en bégayant… Glen avait peut-être raison, ils auraient pu tourner dans un film à l’eau de rose gay, ils auraient été parfaits pour les rôles principaux. Sauf qu’il ne sut quoi ajouter à ça…

L’homme-pigeon lui remit alors les lunettes sur le nez et l’indien fut presque déçu.

▬ Pour une fois que je voulais avoir l'air sérieux. Tiens, l'air sérieux ça te réussi mieux qu'à moi. Je suis pas doué pour ce genre de choses, c'est pas nouveau.
Pourtant ça te va bien, être sérieux, de temps en temps. C’est amusant de changer les rôles. Moi qui t’embête, toi qui joue l’homme sérieux… J’aime bien.

L’atmosphère devint soudainement plus que gênante, quand Chayton releva le regard sur Glen et lui sourit tout bêtement. À nouveau il ne sut quoi dire et un silence pesant s’installa, où il se contenta d’observer les traits du jeune homme. Son coeur ne battait pas forcément plus vite mais plus fort, c’était un fait. Il sentait presque chaque battement dans son torse, chaque pulsation qui envoyait le sang un peu partout. Même ses doigts, même ses lèvres pulsaient étonnamment fort et il se rendit compte de l’absurde de la situation. Lui, un homme de pratiquement quarante ans, qui s’était toujours considéré comme hétérosexuel et pas du tout curieux envers les hommes, était en train de crever d’envie d’embrasser son colocataire, qui était malade ET simplement vêtu d’un caleçon. Chayton se trouva pathétique mais brisa tout de même le silence, en se retenant pour ne pas effrayer le jeune homme.

Ca va te paraître étrange de ma part, et s’il te plaît, ne pense pas que je suis fou ou malade mais… Comment présenter ça… ? Je crois que je t’aime.

Il se trouva encore plus imbécile quand il sentit de légères rougeurs lui monter au visage, lui qui ne rougissait pas mais dans l’état actuel des choses, il se sentait comme un nouveau-né. Ou juste comme un homme sans expérience de ce bord-là, c’était tout. Et surtout, est-ce que Glen allait prendre peur et demander à déménager après ça ? Tout ça parce que son colocataire était un homosexuel refoulé qui lui avait fait du rentre-dedans ? À peine avait-il avoué à demi-mots ce qu’il ressentait que Chayton se posait déjà des questions d’adolescent puceau. Exactement les mêmes qu’il s’était posé quand il s’était déclaré à son ex-femme. Parce qu’il avait beau essayer d’enterrer ses sentiments et ses souvenirs, on ne changeait pas un homme aussi facilement. Dans le silence qui était retombé, l’amérindien soupira et se leva doucement.

Pardonne-moi, c’est toi qui as de la fièvre et c’est moi qui délire. Je… Vais retourner corriger mes copies. Repose-toi bien.



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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockMar 28 Avr 2015 - 13:10


luv




Pourtant ça te va bien, être sérieux, de temps en temps. C’est amusant de changer les rôles. Moi qui t’embête, toi qui joue l’homme sérieux… J’aime bien.

Je pouffais légèrement à ces mots. C'est vrai, ça pouvait être amusant de changer les rôles de temps en temps. Rien que d'imaginer Chayton m'embêter comme je le fais avec lui ça me donnait même envie d'inverser les rôles.

Le silence s'était maintenant installé, un silence assez gênant qui, pour une raison inconnue, me mettait relativement mal à l'aise. Je ne savais pas trop quoi dire et visiblement Chayton non plus. Le regard perdu dans le vide dans la direction opposée à Chayton, je pouvais par contre sentir son regard à lui fixement posé sur moi et je sais pas pourquoi, mais ça me rendait tout chose. La fièvre peut être ? Après tout c'est clair que j'ai pas les idées en places. Puis pourquoi je me sentirais comme ça juste parce que Chayton me regarde ? Hein ? Ahaha...

Je finissais par relever mon regard vers mon colocataire, me disant qu'il fallait absolument que je brise ce silence avant que ma tête explose à force de trop penser à ce que je ressentais là, maintenant et depuis un moment déjà à vrai dire. Mais finalement, il brisa le silence avant que je n'ai eu le temps de ne serait ce que bouger mes lèvres.

Ca va te paraître étrange de ma part, et s’il te plaît, ne pense pas que je suis fou ou malade mais… Comment présenter ça… ? Je crois que je t’aime.

J'étais resté bouche bée, fixant Chayton. Est-ce que ça voulait dire ce que ça voulait dire ? C'était bien je t'aime dans le sens amour ? Mon coeur c'était mit à battre nettement plus fort et mes joues, déjà rouge à cause de la fièvre, prirent encore plus de couleurs. J'étais déjà entrain de me battre avec ce que je ressentais y a pas cinq minutes, alors là, c'était carrément la guerre dans ma tête. Si j'avais été une fille, à ce moment précis, j'aurais très bien pu être une héroine de shojo. Je me sentais complètement perdu et stupide. J'arrivais pas à parler, j'avais comme un noeud dans la gorge, j'avais chaud et je crois que je me suis jamais senti aussi gêné de ma vie, mais en même temps, je me sentais bien. Oui, malgré tout ça je me sentais anormalement bien, je crois que j'étais content. Très content même. Ca faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi joyeux. J'veux dire, là, c'était pas juste quelque chose que je simulais pour me rassurer moi-même, non, j'étais vraiment heureux à cet instant.

Je reprenais plus ou moins mes esprits en voyant Chayton commencer à se relever.

Pardonne-moi, c’est toi qui as de la fièvre et c’est moi qui délire. Je… Vais retourner corriger mes copies. Repose-toi bien.

Je...

Mon coeur loupa un battement et j'eu comme un moment de panique dans lequel je me redressa en attrapant rapidement le bras de Chayton pour le retenir. J'avais peut être de la fièvre et l'esprit complètement embué, j'avais du mal à penser de manière claire, mais j'étais sur d'une chose, je voulais pas que Chayton parte, je voulais être avec lui.

Je relevais mon regard vers lui, la gorge noué sentant les battements de mon coeur de plus en plus fort et même légèrement plus rapides. Pourquoi j'étais si nerveux ? Il suffisait de le dire, de juste dire la verité pour une fois, de dire ce que je ressentais vraiment.

Je baissais finalement les yeux, tenant toujours le bras de Chayton, par peur qu'il s'en aille.

Herm... je.... je ne pense pas que tu sois fou ou bien malade... Enfin, si, peut être bien tu l'es, mais dans ce cas là on l'est tous les deux parce que... je marquais une légère pause Je crois bien, que je t'aime aussi.




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MessageSujet: Re: [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton   [Flashback] cc, tu veux voir mon gros thermomètre ? ▬ Chayton 1400359500-clockMer 6 Mai 2015 - 2:11
••• Lost in your eyes, drowning in blue •••

Il ne répondit rien du tout. Silence complet et face sans expression. Chayton ignorait ce qu'il aurait préféré entre un refus net et ce silence de mort, qu'il brisa en se relevant bien vite et en prétextant délirer aussi. Il n'avait pas souvenir que ça faisait mal d'aimer quelqu'un, que ça vous plongeait dans un état second, dans un état con. Mais à peine fut-il levé qu'il sentit quelque chose entourer son bras.

L'homme tourna la tête et son regard croisa celui de Glen, faisant voler sa belle volonté en éclat. Il ne voulait pas partir d'ici, en réalité. Il voulait rester avec ce grand gamin qui l'avait tiré de sa torpeur blasée, manger des croissants avec lui, l'écouter jalouser sur Animkii… Rester avec lui, en bref. Alors oui, il resta. Courbé vers le lit, en suspens comme si on l'avait figé, un air vaguement ahuri sur le visage, bouche entrouverte et surtout à la merci de ce que pourrait dire le jeune homme. Il se faisait la remarque seulement maintenant, mais son vis-à-vis était vraiment plus qu'agréable à observer. Même quand il baissa les yeux.

Avec moult précautions, par peur de briser l'instant, Chayton s'assit sur le lit sans rien faire d'autre qu'attendre que son ami parle. Et quand il prit enfin la parole, sa respiration se fit plus rapide, tout comme son coeur.

▬ Herm... je.... je ne pense pas que tu sois fou ou bien malade... Enfin, si, peut être bien tu l'es, mais dans ce cas là on l'est tous les deux parce que…

Ce fut la pause la plus longue de sa vie, même si elle ne dura que quelques secondes. Même lors de sa demande en mariage, l'amérindien n'avait pas eu l'impression d'attendre aussi longtemps. Il eut même le temps de sentir un frisson remonter sa colonne vertébrale et la chair de poule lui parcourir la peau, en anticipant ce qu'allait dire Glen. S'il avait bien compris, Chayton se doutait de ce qui allait suivre, comme un enfant ayant déjà regardé des centaines de fois un dessin animé. Comme Glen connaissant par coeur un Disney et qui disait chaque réplique avant qu'elle n'arrive…

▬ Je crois bien, que je t'aime aussi.

L'amérindien l'avait imaginé, mais ça sonnait encore mieux en vrai et c'était plus qu'il ne lui en fallait pour être mu par une sorte de mécanisme, de réflexe. Il retira d'abord ses lunettes, pour prévenir tout bobo superficiel et s'avança doucement vers Glen, le couvant d'un regard tendre, inhabituel pour lui. C'était le même qu'il avait seulement pour Asha et Noëlle, qu'il osait enfin offrir à une autre personne. Il venait de faire tomber les chaînes qu'il s'était lui-même accroché. Puis il se pencha avec toujours autant de précaution vers son… Ami ? Amant ? en fermant les yeux, pour déposer délicatement ses lèvres sur celles du malade. Embrasser un homme lui fit vraiment bizarre mais c'était Glen, et rien que ce détail important fit repartir son coeur de plus belle. Cela ne l'empêcha pas d'être doux avec lui, de le traiter comme il fallait. Ses mains vinrent alors caresser les côtés du visage du jeune homme et finirent dans son dos, croisées dans une étreinte ferme mais tendre.

Son souffle lui manquant malgré le baiser plutôt chaste qu'il avait offert à l'homme-pigeon, Chayton rompit le contact et posa son front sur l'épaule nue et brûlante de Glen, un léger sourire niais sur les lèvres.

Je suis heureux…

Pas un mot de trop, jamais. Ou rarement, plutôt. Si le professeur affirmait ça, on pouvait être certain de la sincérité de ses dires. Il resta un moment comme ça, profitant de la surprise du jeune homme qui ne fit ni ne dit rien et finit par se décoller totalement en se relevant, se contentant simplement de déposer un petit bisou sur son front en souriant.

Je vais te laisser te reposer quand même… Je suis dans le salon si tu as besoin. Je... Je t'aime, repose-toi bien.

Chayton repartit tranquillement vers le salon en remettant ses lunettes sur son nez, toujours ce petit sourire flottant sur ses lèvres, pour se poser simplement sur le canapé et réfléchir, comme il faisait souvent. Repasser ce qui venait de se passer, le décortiquer posément et résister au besoin de retourner dans la chambre pour veiller sur Glen, surtout. Ils auraient tout le temps plus tard.



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