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 cogito, ergo sum •• pv. hannah

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MessageSujet: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockVen 28 Nov 2014 - 1:34

Le regard qui balaie les alentours sans réellement chercher quelque chose, une analyse plus qu’un regard porté sur ce monde qu’il avait failli quitter pour l’éternité. Ca lui faisait bizarre Hadès, cette sensation de revivre après avoir manqué de se tuer. C’était pas volontaire, juste son pouvoir qui avait déraillé au point de l’enfermer dans tout le mal qu’il s’était jusque là contenté d’intérioriser. Il avait pas voulu ça, lui qui était sans doute le premier à rire des gens qui voulaient mettre fin à leur courage et qui n’avaient pas le courage de se relever.

Il connaissait pas Hadès, les peines humaines - c’était quelque chose qu’il avait toujours tout fait pour éviter.
Il connaissait pas Hadès, la douleur de perdre quelqu’un qu’on avait aimé sans se soucier du mal que la perte nous ferait.

Impétueux. Inconscient. Une erreur qu’il ne répéterait plus jamais.
Il était comme ça, bien trop calculateur pour marcher deux fois dans le même bonheur tentateur au point de s’en briser. Sans doute une erreur d’appréciation, il fallait croire, l’espoir de penser qu’elle ne le quitterait jamais. Il avait tout fait pourtant, tout donné pour elle, fermé les yeux sur la vie qu’elle construisait - ces relations qui peu à peu le détruisaient. Il s’était jeté à corps perdu dans cette attache, combattant jusqu’à un pouvoir qu’il était incapable d’ignorer.

C’était sorti de nulle part, cette déclaration qu’elle lui avait fait - il lui avait suffit de planter ses yeux embrumés dans les siens pour qu’il comprenne que tous ses efforts n’avaient pas suffit à la protéger de son humanité. Je suis pitoyable à vouloir résister à la magie, tu trouves pas ? Je suis ridicule, de tout faire pour vouloir garder ce lien tout en le pariant dans un jeu que je ne peux gagner. C’est la culpabilité qui barre le visage de celui qui avait pourtant tenté d’avancer malgré cette douleur qui le tiraillait.

Les mains enfoncées dans les poches de sa veste d’obsidienne, il pousse la porte du bâtiment dans lequel il pénétra à grandes enjambées. On ne le voyait jamais ici, Hadès, fantôme de jour, cadavre de nuit - il avait pourtant bravé ses propres peurs pour obtenir ce qu’il voulait. Mais qu’était sa peur du soleil face à tout ce qu’il avait enduré ? Qu’était sa phobie de la foule devant la souffrance qu’il avait été forcé à encaisser ? Toutes les douleurs du monde lui semblaient futiles à présent qu’il laissait derrière lui celle qui avait failli le tuer.

Le plus cruel dans tout ça, c’est qu’il ne s’était jamais senti autant humain qu’en manquant de crever.
Il aimerait bien pouvoir pleurer Hadès, juste pour se prouver à lui-même que tout ça a compté.
C’est sans doute ce qui rend ce lien si cruel, cette souffrance qu’il avait presque semblé apprécier. Regarde-moi Zelda, j’arrive aussi à m’en tirer. Regarde Zelda, j’ai réussi à te débarrasser de moi et on s’en est tous les deux sortis sans crever. C’est presque pitoyable cette façon de se dévaloriser. C’est toi qui devrait te regarder Hadès, regarde comme t’as voulu jouer, regarde comme t’as perdu l’unique chose qui pour toi comptait.

T’as manqué de mourir, alors essaie pas de faire croire que tu penses encore qu’à elle quand tu t’efforces encore de respirer.
T’es vivant Hadès - tu survis sans elle, ça fait peut-être mal, mais c’est sans doute le bon moment pour te l’avouer.

Tu te sens peut-être mal, mais c’est quelque chose que tu vas surmonter. Tu sais pas trop au fond, t’as peur de perdre tout bon sens si tu surmontes ce mal, t’es effrayé à l’idée d’oublier si tu laisses cette douleur s’échapper. Le génie qui voyait un nouvel élémnt semer la pagaille dans l’équation de vie qu’il avait jusque là parfaitement maîtrisée. Il est un peu perdu Hadès, il lui reste plus qu’un visage pour tromper et des mots pour se convaincre qu’il continue d’exister.

« Hey there. »

La voix grave et l’accent anglais, on aurait pu croire que Hannah serait tombée sur son prince en relevant la tête, mais c’est Hadès qui fait face à la déléguée. Il s’installe sur la chaise, veut pas vraiment la foutre mal à l’aise alors se contente de tendre le bras pour attraper un bouquin qu’il tente de feuilleter. S’occuper l’esprit pendant qu’il parlait - il a pas vraiment la tête à lire, mais il fera un effort pour respecter son intimité.
C’est peut-être le pire connard du monde quand il s’y met, mais on pourra jamais enlever à Hadès sa politesse et son respect.

« Bon, j’suis là, parfait. Regarde, tout le monde s’en fout, je t’avais bien dit que y’avait pas de risques. »
Il a juste envie d’avoir raison, comme toujours.
« Enfin bref, si tu l’as, j'la prends et j’te laisse étudier. »
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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockDim 7 Déc 2014 - 23:09


Plongée dans ton ouvrage, tu ne prêtes aucune attention à ce qui t'entoure. Tu griffonnes sur ta feuille des équations complexes tout en t'aidant de ton manuel. Rien de pire que les maths. Un lézard surgit d'on ne sait où et te laisse un mot que tu déplies, perplexe. Personne ne t'envoie jamais de lms.

Hadès.
Tu te crispes, déglutissant. De toutes les personnes qui auraient pu t'envoyer un mot, pourquoi a-t-il fallu que ce soit lui ? A chaque instant, le poids de votre petit pacte te pèse un peu plus sur les épaules. Tu culpabilises et tu crains les mauvaises réactions des autres. Artus ne pourra que réagir mal, te traitera sûrement d'idiote pour t'être alliée à ce démon de A.

Tu repenses alors à l'incident. Une drôle d'histoire que t'as pas vraiment compris. Hadès faisant un malaise, puis se retrouvant à l'infirmerie, faisant louper quelques instants de cours à un de tes camarades. Et Andrew qui t'explique le pourquoi du comment, en quelques mots. Une dispute entre Hadès et Zelda. Un gros choc émotionnel, moral.

Tu secoues la tête avant de répondre au lms, regardant ensuite ton lézard partir. Peut-être qu'Hadès n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire. Réagir comme ça montre qu'il a un coeur, non ? Tu as du mal à le croire mais c'est certainement vrai. Tu te masses la nuque, soupirant, puis tu reprends tes exercices.

Plus tard, après un autre lms, tu fais mine d'avoir terminé des maths pour te concentrer sur une matière que tu maîtrises : la littérature. Quitte à ce qu'Hadès se pointe, autant ne pas lui donner de matière à se foutre de toi parce que tu galères en maths.

« Hey there. »

Tu relèves la tête, surprise par l'interpellation. Et quand tes yeux croisent ceux du A, tu te crispes. Pourquoi ce démon a-t-il une voix aussi agréable alors que c'est la pire des enflures ? Tu reposes ton regard sur tes livres, ne souhaitant pas soutenir son regard perçant.

« Bon, j’suis là, parfait. Regarde, tout le monde s’en fout, je t’avais bien dit que y’avait pas de risques. »
« Peut-être parce que personne n'ose te regarder par peur des représailles. »
« Enfin bref, si tu l’as, j'la prends et j’te laisse étudier. »

Cette fois, tu relèves la tête et tu soutiens son regard, posant ton stylo avant de t'enfoncer dans ta chaise, croisant les bras.

« Pourquoi tu la veux cette fois ? T'es loin de passer inaperçu. On finira forcément par te prendre la main dans le sac. »

Chose que tu apprécierais mais ça voudrait aussi dire que tu aurais des ennuis. Cette clé est la tienne, elle est comme les autres à un détail prêt. Chaque clé se ressemble mais chacune d'entre elle ont une petite perle de la couleur de sa classe sertie dedans. Tu pousses un soupir.

« Ecoute... je sais que la clé est la contrepartie du service que je t'ai demandé... mais ça devient de plus en plus risqué. » Petite pause. « Et t'as pas d'autres choses plus importantes à faire que semer le chaos ? »

Tu devrais pas t'aventurer sur ce terrain, Hannah. Tu vas le regretter.



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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockMar 9 Déc 2014 - 0:59

Sa remarque t’arrache un sourire, exploit rarement réalisé par qui que ce soit depuis ta séparation avec Zelda. Cette fille est amusante. Tu aimerais bien dire avoir choisi Hannah, tu aimerais bien te vanter à nouveau d’avoir l’oeil pour les bonnes personnes avec ce sourire arrogant dont tous avaient l’habitude - seulement ça ne s’était pas exactement passé comme ça. Hannah était venue d’elle-même, apprenant pour tes séances privilégiées avec Artus - et du haut de son petit corps métamorphe et inoffensif, elle avait réussi à protéger son ami. Un marché - preuve irréfutable que l’esprit était supérieur au corps ; en ça, tu l’appréciais.

Tandis qu’elle, elle t’avait toujours détesté. Frissons, intimidations, toujours sur le qui-vive - chaque tête-à-tête avec toi semblait être un vrai défi pour elle. T’y comprenais rien Hadès, toi qui avait toujours tout fait pour masquer tes airs dangereux et tes intentions. Peut-être l’instinct animal, son pouvoir qui la braquait à ta simple vue. Ca avait fini par ne plus t’étonner, au contraire, il y a de ces personnes que toute l’intelligence malsaine du monde ne réussit pas à tromper - Hannah était de ceux-là.

Au fond, toi aussi t’étais de ce genre - il t’avait suffit de croiser son regard renfermé pour comprendre que tu ne pourrais pas percer cette carapace de sincérité avec de simples mensonges. L’asociabilité, t’en connaissais un rayon - et tu ne pouvais te fier qu’à une poignée de personnes, car seule la sincérité pouvait espérer te toucher. Vous aviez beau être de parfaits opposés, autant dans vos idéologies que dans votre façon d’être, vous étiez pareils. Elle était sauvage, sincère et juste - là où ton égoïsme, tes mensonges et tes calculs te construisaient.

Les deux faces opposées d’une pièce, qui s’efforçaient de cohabiter. Un sourire s’installe sur ton visage à la pensée de cette métaphore, tu tires ta chaise pour t’asseoir en face d’elle. Sans grande pression, les jambes tendues sous la table, tu joins tes mains, te fondant en un sourire franc. Elle a beau n’être capable d’aucun exploit physique, elle se bat - et tu respectes cette volonté autant que tu la trouves ridicule. Sentiment de supériorité couplé à un peu de respect - ce ressenti a joué dans ta décision d’accepter son offre.

« Pourquoi tu la veux cette fois ? T'es loin de passer inaperçu. On finira forcément par te prendre la main dans le sac. »
« Dans ce cas, tu aurais gagné. Je serai attrapé par la direction, ton ami aura la paix et la parfaite petite délégué aura le droit a quelques réprimandes. Ou, selon mon humeur, quelques mots rassurants après avoir été victime d’une manipulation d’un élève de A. »

Il est sincère Hadès, il cherche pas vraiment la guerre à Hannah. Elle fait passer ses amis avant sa classe, c’est une position qu’il respecte - et il n’a aucun intérêt à descendre celle sur qui il espère compter. Il la traite avec respect, bien qu’elle n’ait cesse de s’en méfier - et la reprendre sur ses hypothèses dans chacun de leurs entrevus suffit à le satisfaire. Bien sûr qu’il passe inaperçu, il a tout fait pour - elle a sûrement raison dans le fond, mais il s’en moque. Pas d’antécédent, et dans le pire des cas, il dira être simplement venu chercher quelque chose. On le voit pas d’un mauvais oeil Hadès, le regard brossé de cernes, le corps frêle - c’est pas avec ses bons résultats qu’il risque de faire du mal.

« Ecoute... je sais que la clé est la contrepartie du service que je t'ai demandé... mais ça devient de plus en plus risqué. »
« Tant mieux. »
« Et t'as pas d'autres choses plus importantes à faire que semer le chaos ? »
« Non. Je rends les choses amusantes. Inquiète-toi plutôt pour tes amis, j’ai promis mais je suis le seul attaché à cet engagement. »

Petite pause tandis que son regard coule vers le plafond, c’est presque inhabituel de le voir se confier. Il a pas tellement envie de l’envoyer bouler quand il la voit arriver avec ses grands idéaux, ce serait sans doute le mieux à faire mais il en a pas vraiment envie. C’est lui qui joue avec le feu autant qu’elle, il risque gros à trop s’ouvrir, mais peut-être que ça pourra la motiver. Réagir, se motiver, essayer de l’en empêcher - l’absence de résistance est presque décevante, même si c’est normal avec le marché qu’ils ont passé. Il trouvera un autre défouloir, c’est pas ça qui le gêne.

Les bras croisés, il baisse les yeux vers elle pour la regarder longuement. Toujours pas l’ombre d’une réaction dans les alentours, ça lui est bien égal, mais il s’autorise un léger sourire en imaginant la version de Hannah. Il a beau faire, c’est difficile pour lui de visualiser les gens se ruer pour la protéger - il est jamais passé pour un type dangereux, et quand bien même, que pourrait-il faire ? Certes, son visage n’est pas le plus rassurant, mais elle a sans doute une trop haute estime de lui - dans le mauvais sens du terme. C’est drôle, bien que dur à digérer ; il promène ses yeux sur le texte et laisse couler un blanc avant de poursuivre.

« J’aime beaucoup Voltaire. »

Pas de commentaire sur le travail, il a pas envie de perdre davantage de temps - sa main s’avance, son regard défie la C.
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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockDim 14 Déc 2014 - 15:23


« Dans ce cas, tu aurais gagné. Je serai attrapé par la direction, ton ami aura la paix et la parfaite petite délégué aura le droit à quelques réprimandes. Ou, selon mon humeur, quelques mots rassurants après avoir été victime d’une manipulation d’un élève de A. »

Tu plisses les yeux, le détaillant un moment. Tu finis par pousser un soupir, tes doigts venant masser ta tempe. Tu secoues la tête lentement de gauche à droite. Il croit que tout lui est acquis. Et c'est tristement vrai. Un simple mensonge pour couvrir la vérité et il ressort blanc comme neige. T'es pourtant pas la seule à voir qu'il est aussi perfide que le serpent, et aussi rusé que le renard ? Deux ennemis naturels pour toi.

« Tout ne se passera pas toujours comme tu le voudras, Hadès. O'Connor mordra jamais à tes mensonges, et tu le sais. Pourquoi prendre autant de risques ? »

Tu évoques ensuite le fait qu'il a surement d'autres choses à faire. Tu parles bien entendu de Zelda, avec qui il s'est passé dieu sait quoi. T'es pas du genre curieuse sur la vie des autres puisque tu aimes pas qu'on soit curieux sur ta propre vie. Mais c'est tout de même intriguant qu'une "simple" dispute soit à l'origine de son malaise.

« Non. Je rends les choses amusantes. Inquiète-toi plutôt pour tes amis, j’ai promis mais je suis le seul attaché à cet engagement. »

Tu te figes. Imaginer Artus en mauvaise posture t'effraie tellement. Tu t'inquiètes  moins pour Pytha qui, en plus de son don et même s'il le maîtrise mal, est un colosse. Mais Artus, même s'il fait de la boxe, ça va sans doute pas l'aider contre les pouvoirs des A. Ton coeur s'affole, tu vas céder à la panique d'un instant à l'autre. Tu fermes les yeux. Hadès n'attend que ça, que tu craques. Pas devant lui, tu te l'interdis. Tu inspires profondément avant d'expirer d'un air agacé. Tes yeux retournent se poser sur Hadès.

« J’aime beaucoup Voltaire. »

Ton regard glisse machinalement sur le livre avant de se relever vers lui. Et sa main est là, tendue vers toi. Tu la fixes un moment avant d'attraper le livre sur Voltaire et de lui poser dans la main. Tu te lèves ensuite, prenant les autres livres pour les ranger dans le rayon derrière toi.

« Grand bien t'en fasse. »

Tu sais pertinemment qu'il voulait la clé de la salle des délégués. Et rien d'autre. Il ne veut pas perdre de temps, et toi tu veux en gagner.

« Moi je pense que tu as d'autres choses à faire que de jouer au petit tyran. Comme te consacrer à toi, et à tes propres problèmes. »

Tu fouilles dans ta poche, en sortant la clé si caractéristique des délégués. Mais tu la gardes dans ta main. Dans le fond, tu sais que tu finiras par la lui donner. Parce que c'est le marché. Parce que tu tiens à protéger Artus de ce grand malade.

« T'es peut-être le seul lié à ce pacte, mais tu ne me feras jamais croire que t'es étranger à tout ce qui se passe. T'es forcément une des têtes pensantes de toutes vos conneries. Tu me feras jamais croire que t'as pas assez d'influence pour convaincre les autres. » Tu poses la clé sur la table, gardant néanmoins tes doigts dessus pour l'empêcher de la prendre. « Tout comme tu n'arriveras pas à me convaincre que tout va pour le mieux dans ta vie. »

Tu as conscience du jeu dangereux dans lequel tu mets les pieds, mais c'est l'une des seules choses à faire pour gagner du temps. Si c'est toi qui prend à la place d'Artus, c'est toujours ça de gagné.

« Au fond, t'es comme les autres Hadès, pas vrai ? Tu te formes ta carapace pour empêcher les autres de t'apprivoiser mais t'as désespérément besoin qu'on t'écoute et qu'on te comprenne, c'est ça ? » Tu libères la clé, la laissant à sa merci. « Finalement t'as réussi à me convaincre d'une chose : t'es un humain comme les autres. »




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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockDim 14 Déc 2014 - 22:53

Il le sait Hadès, il le sait même parfaitement. S’il y a bien un obstacle à franchir, c’est Nemesis. Personne ne lui fait peur dans cette école, mais s’il y a bien une personne dont il se méfie, c’est bien lui. Géant de presque deux mètres, aussi effrayant qu’il était intransigeant. Hadès ne craignait pas la force brute, et pourtant, il avait toujours tout fait pour éviter soigneusement l’irlandais. Le regard dur qui vous transperce, Nemesis a toujours eu cette autorité par sa seule présence. Même avec son excellente réputation en tant que A et la bénédiction de Kerstin, il évitait de croiser le chemin de Nemesis. Il n’était pas un surhomme pourtant, et tout le monde n’avait pas la clairvoyance de Hannah. Seulement, mieux valait éviter de prendre des risques avec quelqu’un qui abordait un tel sens de la justice.

Cependant, c’était ce qui rendait le tout amusant. Il ne cherchait que ça Hadès, le divertissement qu’il a fini par perdre à force de gagner. Les jeux ne l’intéressaient plus à présent qu’il estimait avoir maîtrisé ce domaine, et au fond, sans doute ne cherchait-il dans qu’un adversaire qui lui ferait ressentir les frissons d’une aventure au final indéterminé. Il voulait s’amuser, et ça n’était pas différent des désirs que tout le monde avait. Tu peux pas comprendre Hannah, toi qui a fini par faire ta propre fierté - tu sauras jamais ce que c’est de chercher sa place dans un monde qu’on ose même pas affronter.

Alors Hadès fait ça à sa manière, il peut pas trouver sa place alors il fera tout pour la créer. Sortez, sortez tous, laissez-moi exister. C’est lui qui devrait pas être ici, ça a jamais été son monde, mais peut-être que si tout le monde finit par le fuir, lui pourra s’y installer. C’est pas sa faute, ça l’a peut-être longtemps été, mais maintenant qu’on l’a poussé de force dans la réalité, il faut pas se plaindre d’avoir à le supporter. C’est votre faute à tous, à toi comme aux autres Hannah, li était très bien dans ce monde qu’il s’était créé.

Lui s’est jamais résolu à vivre cette vie que vous avez tous décidé d’adopter.

Il serre le livre Hadès, rictus amusé au coin des lèvres, surpris de tant de témérité. Il était pareil avant, et son jeu perdant lui a ouvert les yeux sur l’importance des choses qu’il a toujours misé. C’est presque un regard admiratif qu’il pose sur toi, pourtant il sait pas si t’as connu un tel mal au point d’en être véritablement freiné. Il a plus rien Hadès, plus que Dahlia pour l’aider à se relever. Il a plus rien, plus qu’une illusion à laquelle il a fini par s’accrocher. Elle est là Cassiopée, existante et pourtant si loin de ce qu’il désirait. Il veut pas de livres ou d’examens Hadès, juste quelqu’un capable de l’aimer.

Grand bien lui en fasse, si seulement il pouvait. Il dévore tout Hadès, il aura jamais assez de l’affection qu’on pourra lui donner. T’as raison sur toute la ligne tu sais, il a sans doute mieux à faire, c’est juste qu’il est pas capable de concrétiser. Il peut pas s’expliquer Hadès, il estime pas mériter de seconde chance alors c’est pas lui qui ira la chercher.

« Je suis un A. Je méprise les rouges et je suis probablement un vrai connard. Je ne cherche pas à le nier. Mais, ne va pas te méprendre. » Il se relève, tenant toujours le livre dans sa main. « Je ne suis pas un menteur. J’ai dit que je ne ferai pas de mal à Artus, ça inclut le fait de demander à quelqu’un d’autre de s’en charger. Sois certaine que je ne serai pas concerné s’il lui arrive quelque chose. J’ai ma fierté. »

Il attrape les livres restants et les lui tend, ne prêtant pas attention au regard qu’elle lui lance. Peu amicale, Hannah, mais c’est loin d’être incompréhensible. Il garde le dernier livre dans sa main, regagnant son siège comme si de rien était. Hadès n’a rien à prouver, aucun intérêt à lui mentir, c’est bien pour ça qu’il ne comprend pas cette méfiance. Est-il méchant sans raison ? La manipulerait-il par plaisir ? Au fond, l’anglais ne croit pas à cette notion du bien et du mal, et ce serait stupide de faire souffrir quelqu’un gratuitement. Tout du moins, ce n’est pas son genre - parce que la sentence des E lui paraît logique.

« Tout va tr.. »
« Au fond, t'es comme les autres Hadès, pas vrai ? Tu te formes ta carapace pour empêcher les autres de t'apprivoiser mais t'as désespérément besoin qu'on t'écoute et qu'on te comprenne, c'est ça ? »

Premier point pour la C. Il reste silencieux, à mi-chemin entre la surprise et un amusement nouveau. Il l’appréciait Hadès, elle a toujours été intéressante dans sa façon d’être et elle arrive encore à l’étonner. Non tout ne va pas très bien, et elle le sait - elle fait preuve de suffisamment d’empathie pour arriver à le comprendre. Ou elle est très bien informée.

« Finalement t'as réussi à me convaincre d'une chose : t'es un humain comme les autres. »
« Belle observation. » lance-t-il avec sarcasme. « T’as pas tout à fait tort. Je formais ma carapace parce que je n’avais pas besoin d’être apprivoisé. J’avais tout ce qu’il me fallait. »

Il parle au passé, il en a marre des petits secrets. Elle a l’air d’en savoir beaucoup alors il se moque bien de lui avouer. Qu’est-ce qu’elle pourra bien en faire, de toute façon ? C’est pas comme s’ils pouvaient lui faire du mal même en sachant tout ce qu’il a dû endurer. Il vient attraper la clef qu’il glisse dans sa poche, hausse simplement les épaules, résolu.

« Maintenant ce n’est plus le cas, alors oui, j’ai besoin qu’on me comprenne et qu’on m’apprécie comme n’importe qui. Je n’ai jamais prétendu le contraire. Enfin, ça ne change rien à mon point de vue sur cette Guerre des Classes, ni à quoi que ce soit d’autre. » Sourire amusé. « Et toi, pourquoi tu fuis les gens ? »
PV. Hannah • Début décembre • mediumpurple
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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockDim 4 Jan 2015 - 0:02


Tu penches la tête sur le côté. Hadès continue à t'intriguer. Depuis le début, depuis toujours. Et malgré cette peur qu'il t'inspire, malgré ton instinct qui te hurle de fuir le plus loin possible de lui, tu restes là, à écouter ses mots. A essayer de le comprendre.

« T’as pas tout à fait tort. Je formais ma carapace parce que je n’avais pas besoin d’être apprivoisé. J’avais tout ce qu’il me fallait. »

Tu plisses les yeux, haussant un sourcil. Le temps employé est une piste sur son état mental. Mais il cache très bien cette facette de sa personnalité. Comme d'autres qui se réfugient derrière des masques de façades. N'est-ce pas Hannah ? Tu le regardes s'approcher pour prendre la clé et la glisser dans sa poche. L'envie de stopper son bras te caresse l'esprit, mais tu préfères l'ignorer, détournant un instant la tête.

« Maintenant ce n’est plus le cas, alors oui, j’ai besoin qu’on me comprenne et qu’on m’apprécie comme n’importe qui. Je n’ai jamais prétendu le contraire. Enfin, ça ne change rien à mon point de vue sur cette Guerre des Classes, ni à quoi que ce soit d’autre. »

Tu esquisses un sourire amer, prête à répliquer, mais il enchaîne immédiatement après.

« Et toi, pourquoi tu fuis les gens ? »

Ton sourire disparaît aussitôt tandis que ton regard se pose lentement sur lui. Tu plantes tes prunelles dans les siennes, le toisant un moment avant de lever les yeux au ciel. Même s'il a passé son masque de sympathie, il ne faut oublier qui il est réellement. Et ce qu'il compte faire, a fait et fait en ce moment même.

« Le marché c'est que je te donne cette foutue clé. Pas que je m'ouvre à toi. Joue pas au bon petit samaritain, ça te va pas. »

Tu t'approches de tes affaires, reprenant ta place sur ta chaise pour reprendre tes révisions. Il a eu ce qu'il voulait, pourquoi est-ce qu'il resterait après tout ? Pour taper une discussion et apprendre à te connaître ? La bonne blague.

« Je ne les fuis pas, je ne veux tout simplement pas me mêler à eux. Je ne veux pas souffrir inutilement, c'est tout. »

Finalement, t'as fini par répondre en t'ouvrant à lui. Arrête ça, Hannah. Il va exploiter cette faille. Tu le sais, et tu te dis pourtant que, quelque part, vous avez sûrement ce point en commun. Ce désir de ne pas vouloir se lier aux autres par peur d'être blessé. Sauf qu'il est bien plus social que toi, qu'il est fourbe et qu'il sait faire souffrir. Il sait se défendre mieux que toi, probablement.

« T'as eu ton lot d'informations croustillantes, t'es content ? Rapporte-moi la clé avant 18h, tu seras gentil. »




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MessageSujet: Re: cogito, ergo sum •• pv. hannah   cogito, ergo sum •• pv. hannah 1400359500-clockLun 5 Jan 2015 - 16:22

« Tu as peur, Hannah Patridge ? »

Tu avais écouté chacun de ses mots. Assimilé ses paroles, chacune des informations, ses manies, son comportement, le courage dont elle faisait preuve. Face à la terreur que tu semblais lui inspirer, il fallait l’avouer : elle était plus que courageuse. Seulement, les mains dans tes poches, debout devant la table, penché sur elle, la situation était différente. La toisant de tes yeux rougeâtres, sourire amusé dressé sur tes lèvres, c’était carrément le masque qui revenait se coller sur ton visage. Si elle avait cru entrevoir un élan d’humanité en toi, il était effacé - drapé sous ce rôle que tu rejouais maintenant à la perfection.

Pro-A, connard, démon - après tout, il y avait tant de qualificatifs, et en cet instants, ils te collaient parfaitement.

« Tu fais bien. » Tu te redresses, la fixant. « Tu es courageuse. Mais ça ne te sauvera pas. »

Le ton est glacial, ta main se retire de ta poche, ta clef pendant au bout de ton index. Tu la fais tournoyer, sourire aux lèvres, le regard rivé sur elle. Pendant toute la durée de l’entrevue, tu as observé, joué, testé les limites de tes propres capacités - effleuré ta propre humanité. Espérant comprendre, tu lui avais laissé voir tes faiblesses, lui dictant même toute l’étendue de ton mode de pensée. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Sans compter que les choses seraient sûrement plus intéressantes de cette façon.

« Ce n’est pas dans mon intérêt de m’en prendre à toi, si tu y penses avec logique. » Pause. « Mais à présent, je n’ai plus de logique. »

Tes mains vinrent s’enfoncer dans tes poches, ton regard se plongea dans le sien, toujours assise. Tu la dominais déjà de toute ta taille, maintenant, la scène était pathétiquement déséquilibrée, d’autant que tu avais repris contenance.

« C’est dommage, on aurait pu devenir amis si tu n'avais pas été aussi méchante avec moi. »

Sarcasme. Il jette un dernier coup d’oeil à l’étagère, regarde les livres qu’ils venaient de ranger. Voltaire, dont l’ironie semblait déteindre sur lui en ces quelques minutes. Ca n’était pas son genre, pourtant, Hadès était franc du colier en général. Il lui arrivait de lancer des vérités aux gens sans réfléchir, de même les rembarrer. Seulement, il n’y avait rien à dire sur elle - Hannah était une élève parfaite, et elle ne tremperait pas dans le mal sauf si quelqu’un l’y pousserait. A l’instar de son ami le berserker, avec qui Hadès discutait régulièrement au club de jeux vidéos, personne n’avait encore fait ce genre de choses à la jeune femme.

L’espace d’un instant, l’idée traversa l’esprit du A. Il s’immobilisa, se remémora la situation qu’il venait de vivre. Elle était courageuse, impétueuse, elle n’avait pas peur, malgré l’effet néfaste qu’il semblait lui faire, de lui dire les choses. La force de s’opposer aux autres - une certaine résistance morale qui ne pouvait que lui être utile. Hadès lui, était on ne peut plus faible sur ce plan-là : sa vie avait toujours reposé sur Zelda, sur sa fierté de A et son invincibilité. A présent, il n’avait plus que les deux dernières - et son mal-être qui durait depuis un petit moment l’empêchait de réfléchir correctement pour les A. Bien sûr, il avait toujours Léocade pour l’aider, mais le fonctionnement était le même : il pensait, ils renvoyaient, il agissait. Son regard se riva de nouveau sur Hannah qui le congédiait et un goût amer vient caresser son palier à l’instant où il s’apprêtait à partir, vis-à-vis de cette force innocente, cette force du bien qu’elle détenait. Il sembla presque s’énerver, s’éprendre d’une colère froide.

« Je vais te briser, Hannah. » Sourire franc. « Comme ton ami le berserker l’a été. Je vais te faire couler, lentement. Tu t’éteindras doucement jusqu’à devenir aussi horrible que je le suis. Peut-être même pire encore. » Il se tourne vers elle. « Tu vas regretter d’avoir passé ce marché. Tu vas regretter d’avoir essayé de comprendre, parce qu’il n’y a rien à comprendre. »

Tout ne dura qu’un instant - une seconde pendant laquelle il créa un décor, la transporta dans un monde parallèle, apocalyptique. Les enfers, selon sa propre vision - un endroit d’une chaleur sans mesure, teinté de rouge, submergé de tous les côtés par des flammes. L’enfer, ce qu’il lui ferait connaître. Et personne n’en était plus capable que le Dieu des Enfers. Il fit volte-face, marchant jusqu’à la sortie de la bibliothèque, sans rien ajouter. Non, il avait dit tout ce qu’il avait à dire.
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