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 Anarchy & Narcisse ▬ Piscine

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MessageSujet: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockMer 10 Déc 2014 - 19:47
Anarchy L. Scarlet & Narcisse J. Jackson

Anarchy, téléportée, est déposée sur un bateau gonflable au milieu de la piscine. Narcisse apparaît une minute après au bord de l'eau. L'accès à la sortie ou aux vestiaires est verrouillé.


HRP:
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockVen 12 Déc 2014 - 17:27
oh dear, i'm in trouble


ft. jun

Je sais pas exactement ce qu'il s'est passé. Non, je peux pas dire comment, d'un coup, je me suis retrouvée au milieu... De la piscine. Juron craché à l'instant où mon corps reprend le contrôle – avant de tomber tout simplement dans l'eau. La surprise me pousse instinctivement à sortir les griffes, sans pour autant les planter dans le bateau miniature ; j'admets ne pas être un pur génie, mais il y a tout de même une limite. Lèvre inférieure déchirée par des crocs un peu trop paniqués, je prends une profonde inspiration et regarde autour de moi.

Oui. C'est le même endroit. Celui où, quelques mois plus tôt, j'étouffais. Le même plongeoir contre lequel mon crâne avait été fracassé, le même poteau contre lequel j'avais été plaquée, avant de me faire littéralement ouvrir la gorge – contrairement à ce que pensent le commun des donzelles fans éperdues des Cullen, ça n'a rien d'agréable, de romantique ou de sexy. C'est juste foutrement douloureux, et traumatisant dans mon cas.

Déglutissant légèrement, je souffle, murmure, jure. Comment atteindre ce foutu bord sans prendre le risque de tomber et de couler comme une pierre ? Nager là-dedans, faut même pas y penser. Je le vois encore, ce noir autour de moi. Ce liquide qui m'empêche de respirer, qui m'attire au fond à mesure que je me débats. Je le sens presque sur mon corps, frôlant vicieusement mon épiderme pour me pousser à la folie. Un frisson parcourt mon échine, je plonge finalement la main dans l'eau – à contrecœur. Et je bats, dans l'espoir de faire bouger ce putain de bateau gonflable.

« Celui qui a eu cette idée MINABLE survivra pas à cette foutue soirée. »

Bordel, tout se passait bien. J'avais obtenu un sourire de Nathan, sa présence et j'avais même la douce impression qu'il s'amusait. J'aurais pu passer un très bon moment avec lui, à renouer comme prévu. Mais non, il a fallu que Dieu sait quoi me jette ici, au milieu de l'eau ; en robe courte, merveilleux. Evidemment, ça n'allait pas s'arrêter là. J'aurais du écouter mon instinct. J'aurais du proposer à Nathan de me rejoindre. J'aurais du rester dans ma chambre.

Répétant inutilement tout ce que j'aurais du faire, je finis par m'écraser – pas trop violemment – sur l'espèce de matelas et pousse un soupir proche du grognement. A l'instant où mes paupières se ferment, j'ai l'impression de sentir de nouveau les crocs sur mon cou, le sang s'échapper de mon corps par des trous qui n'auraient jamais dû être creusés. Je pourrais hurler, me débattre contre un ennemi invisible et né de mon imagination. Je pourrais pleurer, percer involontairement la seule chose qui m'empêche de couler – et mourir seule, comme une conne.

La tête emplie de pensées de plus en plus joyeuses, je me redresse – retiens un cri de stupeur. Une des pires choses qui auraient pu arriver en ce lieu venait de pointer le bout de son nez. Pourquoi je ne l'avais pas remarqué ? Aucune idée. Perdue dans mon esprit, à me plaindre et à insulter chaque parcelle de vie sur cette Terre, je n'avais même pas fait attention à sa présence. Aussitôt mon rythme cardiaque part en vrille, mon regard se décroche et se plante ailleurs. Je veux pas qu'il la voit, qu'il s'en délecte ; pourtant, ma peur est si violente qu'un aveugle, sourd et muet aurait pu la sentir. Aurait pu la percevoir.

Pas un mot ne s'échappe de ma gorge, juste un grognement imperceptible. Ma main se plaque par réflexe sur mon tatouage le plus récent, à l'endroit même où ma peau avait été déchirée. L'autre caressant du bout des doigts la cicatrice horizontale sur mon front – je ne perds pas mon calme, malgré la tension présente dans mes épaules. C'est simple. Prenez une souris, mettez-la au milieu d'un groupe de chats. Extrayez-la après qu'elle ait subi quelques blessures plus ou moins graves, soignez-la, chouchoutez-la et laissez-la tranquille pendant 5 mois.
Quand son état semble stable et que son traumatisme est presque effacé, enfermez-la en compagnie de l'un des chats, et observez.

C'est comme ça que je me sens. Comme une souris partiellement guérie, qu'on remet en face d'une des sources de sa peur. Ajoutez à la souris la conscience et les capacités mentales d'un être humain à peu près normal et vous obtiendrez ma réaction. Plus précisément, battre stupidement l'eau dans la direction opposée. Si vite qu'en une poignée de minutes, j'avais réussi. De longues minutes stressantes, pendant lesquelles j'hésitais entre lui arracher la jugulaire dès que le destin me le permettrait, ou m'enfuir sans même lui lancer un seul regard – enfin techniquement, je l'avais fixé. Une seconde, deux secondes. Jusqu'à l'identifier, jusqu'à ce que chaque parcelle de souvenir se pointe. Jusqu'à ce que mon cerveau, Clair, capte la chose.

Clair surchauffe un peu, actuellement. Un gros nuage d'incompréhension lui brouille la vue, et de mon côté, c'est des larmes de haine qui menacent d'envahir mon champ de vision. Je serre les poings et me hisse sur le bord avec la grâce d'une baleine sous antidépresseurs, mes chevilles et mes pieds se trempant inexorablement dans cette putain de piscine. Frissonnement à cause de la température ; ils auraient pu faire un effort. Et je me redresse, je remets plutôt calmement mes talons et pars aussitôt vers les portes, ignorant royalement l'autre individu. Pas question de lui donner une seule once d'attention, ça lui ferait trop plaisir.

Légèrement tremblante – merde j'avais pas prévu que j'allais être téléportée dans une piscine, partiellement mouillée et en robe finalement un peu courte – je serre la poignée de l'une des sorties comme si ma vie en dépendait... Pour constater qu'elle est fermée. Oh fuck no. Ce n'est qu'après avoir tout vérifié que je comprends l'histoire. On est enfermés.
Seuls.

« C'est une blague. C'est une. Putain. De blague. »

Ok. No panic. Lippes mordues jusqu'au sang, je me retourne brusquement et lance un regard plus qu'assassin en direction du blond, rassemblant chacune de mes émotions pour la changer en haine, en rage pure. Peut-être que je devrais me jeter à sa gorge et la lui arracher, millimètre par millimètre.
Cerise sur le gâteau, ce connard avait couché avec ma meilleure amie. Techniquement, je devrais pas le détester. Enfin.. S'il m'avait pas balancée dans l'intention de me noyer, je pense qu'on aurait pu être en bons termes. Dans l'hypothèse où je ne grognais pas sur à peu près tout ce qui s'approchait trop près de ma Midna.

Bras croisés, mine glaciale – regard bouillant. Je maîtrise le plus possible les tremblements de ce putain de corps de faible et me racle la gorge après deux bonnes minutes sans avoir desserré les mâchoires d'un nanomètre.

« Puisque t'es le premier connard à te vanter de ta perfection, sors-nous de ce merdier. Now. »

Et bouge-toi le cul.
Putains de S inutiles.
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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockMer 31 Déc 2014 - 17:29
I'll chew you up and I'll spit you out

C'était la première fois que Jun pleurait pour une fille. C'était la première fois qu'il avait senti son cœur se déchiré quand il avait entendu sa requête. Putain Sonera, c'était injuste. Tu l'amenais à ressentir des sentiments comme ça et ensuite tu les écrasais ? C'était pas du jeu. C'était vraiment pas du jeu. T'avais pas le droit Sonera. Les cœurs c'était lui qui les brisaient, pas toi. Surtout pas toi.
Il avait tout effacé, doucement il était entré dans son cœur à elle, abaissant ses barrières les unes après les autres, main sur sa joue, il avait trouvé le coffre où elle avait tout caché. Il avait ouvert ce putain de coffre et il avait tout volé : cet amour débordant, toute la nécessité qu'il avait pour elle. Entre ses mains tremblantes il avait détruit ces sentiments. Et pour la première fois Jun regrettait son don.

« Adieu Princesse, c'est terminé maintenant, retourne jouer, t'amuser, aimer les personnes qui le méritent bien plus que moi »

Et elle avait disparu.
Le vide laissé par la jeune blonde s'était mis à l’étouffer, et quand tout se mit à tourner et qu'il se retrouva propulsé à son tour dans un lieu autre que la fête, Narcisse pleurait. Il ne comprenait pas ce qui avait pu merdé. Comment il avait pu laisser ces sentiments le rattraper, comment il avait ouvert son cœur à une personne autre que lui. Putain. Lui, Jun, était tombé amoureux d'une gamine blonde. Il l'avait compris lorsqu'il avait franchit la dernière barrière qu'ils s'étaient imposés tous les deux.
Et pendant qu'il ressasse  ses sentiments, Narcisse observe la jeune brune qui tente tant bien que mal d'échapper à l'eau, eau qui aurait pu lui être funeste.
Ah ce que le destin était mal foutu
Pardon Anarchy, t'étais celle qu'il avait sous les yeux, là, maintenant, à essayer de quitter le lieu de leur première rencontre. Faisant tomber son masque au sol, il essuie ses yeux laissant couler le khôl qui soulignait son regard charbon. Lentement il rejoint son masque au sol, assis en tailleur il l'observe. Cette détresse qu'il sent dans son regard, cette détresse qu'il voit quand elle essaye de le fuir, cette détresse qu'Anarchy expose aux yeux du monde. Elle est tellement délicieuse.
Il ne dit rien, il la regarde juste s'emmêler pour se sauver, s’énerver contre une porte close, prise au piège petite souris. Maintenant c'est l'heure de jouer.
Il a envie de faire mal ce soir. Il a envie de se venger pour son amour piétiné. Il a envie de redevenir comme avant, joueur, insouciant, prédateur. Il a envie de blesser Sonera parce que c'est de sa faute à elle si tout arrive là, comme ça. Il a tellement envie de la blesser. Et quoi de plus facile quand on a la meilleure amie sous les yeux ?

« Puisque t'es le premier connard à te vanter de ta perfection, sors-nous de ce merdier. Now. »


Tu veux qu'il te sorte de ce merdier Anarchy ? Tu veux vraiment ? T'es sur que tu préfère pas plutôt de transformer pour lui échapper ? Lentement il se redresse contournant la piscine pour la rejoindre. Elle est belle ce soir Anarchy, dans robe un peu trop courte et ses cheveux trempés. Les gouttes sur son corps sont comme un appel et Narcisse se fera un plaisir d'y répondre. Plus que quelques centimètres entre eux deux. Il porte ça main au visage de la jeune fille, caressant doucement sa mâchoire trop crispée.

« Je te fais peur Scarlet ? Pourquoi tu tremble comme ça ? T'as froid ? »


Discrètement il s'infiltre à travers sa peau, plongeant entre ses veines, cellules, il cherche la source de cette haine et doucement, tout doucement il atténue la peur. Sa main remonte le long de sa joue, légère, il replace une mèche volante trempée derrière son oreille. A la place de la peur il construit la confiance, toute petite, mais bien là, comme un petit feu qui ne demande qu'à être attisé. S'éloignant un peu il retire sa veste de costume la pose sur ses épaules tremblantes.

«Je suis sur qu'on va trouver un moyen pour s'en sortir Anarchy. Fais moi confiance »


Mains dans les poches il lui offre son sourire le plus candide qu'il a en réserve, celui à faire fondre les bonnes sœurs lors de la messe.

hrp : tenue + veste costard basique. masque
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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockSam 3 Jan 2015 - 16:32
oh dear, i'm in trouble


ft. jun

T’as envie de crever, de t’enterrer et de plus faire un pas dehors. T’as presque envie de sauter dans cette piscine, de te noyer toute seule pour plus jamais avoir à croiser le regard de ce blond - ce blond qui t’inspire que de la colère, de la haine et un chouia de peur. Parce que, comme Ashu, il est plus fort que toi. Comme tous ces S que tu toisais,  tous ceux dont tu parlais avec mépris.

Jusqu’à ce qu’ils te traumatisent.
T’aurais pu croire que Miller en faisait partie, des S. Mais non, lui c’était juste un plaisir personnel, ou quelque chose que tu comprendras jamais. Coulant un regard plein de mépris en direction de Narcisse, c’est là que tu te rends compte qu’il chiale. Et tu peux pas t’empêcher de penser à Sonera, de te demander ce qui a bien pu se passer. Est-ce qu’elle a vraiment fait la plus grosse connerie POSSIBLE ? Cette fois une colère froide se dirige mentalement contre la blonde absente.

On lui demandait pas grand-chose, juste assumer des sentiments. T’as beau faire des efforts, tu comprendras jamais sa façon de penser de ce côté-là. C’est complètement con, et maintenant que tu vois Jun pleurer, t’as presque envie de le consoler ; presque, faut pas abuser. Jamais t’éprouveras volontairement de la pitié pour lui. Faudra que tu parles à Soni.

Couillonne, à réfléchir sur la question tu baisses ta garde. Et il fond sur toi, il te rejoint si rapidement que t’en manques de tomber sur le cul quand la distance qui vous sépare devient infime.
T’aurais dû sentir le danger, T’aurais dû te barrer avant qu’il pose un seul doigt sur toi. T’aurais pu te transformer et le foutre à terre sans plus de cérémonie, pour ensuite te barrer en courant, quitte à y laisser quelques touffes de poils. Mais quand il se rapproche assez pour effleurer ta mâchoire, t’arrives tout simplement plus à bouger. Même en y mettant toute ta volonté, t’arriveras probablement pas à faire remuer le moindre de mes muscles ; rébellion contre ton cerveau.

« Je te fais peur Scarlet ? Pourquoi tu tremble comme ça ? T’as froid ?
- J’ai pas peur de toi.. »

Et quand les mots sortent de ta bouche, tu te rends compte que c’est vrai. Que ton rythme cardiaque perd sa puissance et sa vitesse - pas assez pour être tout à fait calme, mais suffisamment pour que l’adrénaline parte, et pour que le froid de l’eau sur ton corps se refasse sentir. Un nouveau frisson parcourt ton échine à l’instant où il passe une de tes mèches derrière ton oreille. Tes entrailles se tordent, mais c’est pas de l’effroi, c’est moins puissant. Tu sens rien pendant quelques instants… Et la flamme s’allume.

Bravo Narcisse, t’interviens au meilleur moment. Au moment où Anarchy est la plus faible. Au moment où elle a le plus besoin d’avoir confiance en quelqu’un.

« Je suis sur qu’on va trouver un moyen pour s’en sortir Anarchy. Fais moi confiance. »

T’avais juste à les entendre, ces mots. Fais-moi confiance. Quelque chose que t’as plus fais pendant si longtemps - encore moins à un S, encore moins à Narcisse. Mais là c’est trop, tu craques. Tu te poses même pas de question ; tu te fies à son sourire, à ses gestes Et t’inspires légèrement, tu resserres les pans de sa veste contre ton corps frigorifié. Il va tout arranger, il l’a dit. Enfin vous allez trouver quelque chose. Le premier sourire honnête depuis des lustres glisse sur ton visage, le décorant comme une touche de rose sur une feuille vide, blanche. T’es pâle Anarchy, faut croire que ces derniers temps la vie est dure. Tes cernes cachées derrière le fond de teint en témoignent.

« Okay. Admettons que j’te fasse confiance. Comment on va faire ? »

Trop de fierté pour admettre que sur le coup, t’as plus beaucoup de méfiance. Il a l’air si gentil - trop gentil. Pourtant tu peux pas y résister, tu peux pas t’efforcer de le haïr, tout simplement parce que t’as l’impression que ses intentions sont pas mauvaises. T’as abandonné la partie si facilement Anarchy, ça aurait dû éveiller ton instinct.

Mais faut croire que tu fais pas le poids, que ta faiblesse est trop grande pour refuser quelque chose que tu désires depuis si longtemps.
Faire naturellement confiance à quelqu’un.


okj'aipastenulapremièrepersonneblbl
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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockMer 14 Jan 2015 - 0:23
I'll chew you up and I'll spit you out


« J’ai pas peur de toi... »


Bingo.
En cet instant, Narcisse sait qu'il a gagné. Il le voit dans le regard d'Anarchy, il voit que cette dernière ne ressent plus cette peur irrationnelle parce qu'il est à côté d'elle. Pourtant il a failli la tuer. C'est ça qui est bon, il avait oublié quel goût ça avait : la puissance.


« Tant mieux, parce qu'on est mal barré si on décide de se cracher à la gueule ce soir »


Il soupire un peu, abaissant les épaules pour donner l'illusion de l'abattement. Même s'il n'a pas vraiment besoin de jouer un rôle ce soir. Narcisse est blessé. Narcisse a mal. Et Narcisse a besoin de se soigner. Le regard perdu de la jeune E le fait rire, elle essaye de se montrer forte Anarchy, sur ses jambes tremblotantes, mais c'est peine perdue. Cependant il fait semblant de ne rien remarquer, sentant seulement son sourire s'étirer quand elle resserre sa veste sur son corps abîmé. Il doit se l'avouer, ça l'excite un brin tout ça. Anarchy trempée, cheveux plaquées contre son corps et la robe qui ne dissimule plus rien, laissant apercevoir ces courbes propres aux femmes. Mais il ne fait rien, pas un mouvement, se contentant d'observer le spectacle. Satisfait. Surtout quand un mince sourire apparaît sur son visage fatigué. Il a gagné. Il le sait.


« Okay. Admettons que j’te fasse confiance. Comment on va faire ? »


Bonne question.
Narcisse n'a pas vraiment envie de trouver la sortie maintenant, il est trop tôt. Beaucoup trop tôt. Et il a encore ce vide à combler. Il aimerait y benner tous les sentiments qu'il trouve pour essayer d’atténuer la douleur. Et Anarchy était la première sur la liste.
Haussant les épaules, il dépasse la jeune fille pour observer la porte : verrouillée. Pas con le Jim. Pas con. Parce que oui, c'était forcément de la faute de Jim. Ou grâce à Jim. Ca dépendait du point de vue.
Narcisse observe un peu les alentours avant de retourner devant Anarchy. Yeux dans les yeux, il lui offre un sourire charmeur, un regard attendrissant, un peu désolé. Et doucement il l'attire contre lui, main sur sa peau il s'infiltre à nouveau. Une pointe d'envie, de désire, tout aussi petite, presque inaperçue. Et puis, il se recule, gêné.


« Je... je suis désolé Anarchy. J'ai pas l'air aussi calme que j'en ai l'air je crois... Je passais déjà une sale soirée quand j'ai été téléporté....Et là me retrouver enfermer....C'est un peu un coup dur. »


Il se passe la main derrière la nuque, ébouriffant ses cheveux teints en mauve pour l'occasion. On pourrait presque croire qu'il rougit si on regarde bien sous un certain éclairage.


« J'aurais pas du, désolé...J'ai légèrement paniqué. »


Faux, totalement faux. Et pourtant terriblement vrai. Il fait illusion, Narcisse et ses grands yeux charbons légèrement larmoyant, Narcisse et son sourire adorable, son regard de chien battu. Il fait faible, tellement faible, dans ses vêtements d'apparats trempés et son maquillage dégoulinant. Il a l'air tellement vulnérable, tellement pitoyable...Et en se présentant ainsi, il espère se faire une place dans ce cœur qu'il a failli éteindre pour l'éternité.
Soupir, Narcisse pose les yeux sur les placards de la piscine, il abandonne Anarchy un instant pour ouvrir ces derniers, jetant le matériel de piscine au sol : planches, palmes, frittes. Et puis, victorieux il sort quelques serviettes de bains, laissées là pour un but précis ou bien abandonnées, qui sait ? En passant une autour de son cou, il s'approche d'Anarchy et entour sa tête d'une serviette, entreprenant d'essuyer délicatement ses cheveux trempés.


« Au moins tu ne crèvera pas de froid comme ça.... »


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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clockDim 18 Jan 2015 - 10:31
oh dear, i'm in trouble


ft. jun

« Tant mieux, parce qu’on est mal barré si on décide de se cracher à la gueule ce soir. »

C’est pas l’envie qui t’en manque, au fin fond de ton esprit tu crèves d’envie de l’insulter et de te barrer en courant. Parce que c’est ce que tu devrais faire, parce que t’es pas censée le regarder avec un sourire attendri - t’es pas censée le prendre en pitié. Mais même avec toute ta motivation, t’arrives même pas à générer une saleté, t’es même pas foutue de le repousser. Tu te sentirais coupable. C’est complètement con, tu peux pas t’en empêcher.

Tes prunelles bleues se plongent sans gêne dans celles du S, pas une once de peur n’enserre tes entrailles quand il te prend dans ses bras. Et tu en profites, tu inspires un grand coup pour t’imprégner de son odeur, de sa chaleur. L’étreinte est brève mais elle te laisse une drôle d’impression. Elle te laisse un goût amer dans la bouche, comme si t’en voulais plus. Comme si t’avais envie de lui.

« Je… je suis désolé Anarchy. J’ai pas l’air aussi calme que j’en ai l’air je crois… Je passais déjà une sale soirée quand j’ai été téléporté….Et là me retrouver enfermer….C’est un peu un coup dur. J’aurais pas du, désolé...J’ai légèrement paniqué.
- Eh, calme-toi, tu m’as juste fait un câlin. C’est pas comme si tu m’avais carrément roulé une pelle, hein. J’vais pas t’en vouloir. »

Tu lâches un rire léger et resserres encore les pans de la veste autour de ton corps tremblant, un peu perdue. Une partie infime de ton esprit hurle que le danger est imminent, mais tu ne peux te résoudre à considérer cette grande chose fragile comme un éventuel ennemi - alors que quelques mois plus tôt, tu haïssais tout ce qui avait un rapport de près ou de loin avec Narcisse. Tes mains glissent dans ta chevelure trempée alors qu’il s’éloigne, t’essayes de rassembler tes idées, d’analyser tout ce qui brûle au creux de ton estomac. T’as confiance en lui, sans qu’il ait fait quoi que ce soit pour mériter ça. T’as la sensation que ton palpitant s’agite un peu dans ta poitrine, en particulier lorsqu’il revient.

Et quand il commence à essuyer tes cheveux, tu peux pas t’en empêcher, tu le regardes presque fixement. C’est pas le monstre que tu voyais d’habitude, non. Cette fois c’est l’homme que tu regardes. Ses lèvres charnues, ses pommettes saillantes, ses yeux. Ta langue passe furtivement sur tes propres lippes, tu attrapes sa propre serviette pour nettoyer le maquillage qui coule sur son visage.

« Au moins tu ne crèvera pas de froid comme ça….
- Et toi tu garderas un peu de dignité. »

Tu lui tires la langue, pinçant légèrement sa joue pour le taquiner. Bon ok, t’es encore plus à l’aise que ce que tu prévoyais - à vrai dire, tu ne prévoyais pas grand-chose. Reculant finalement pour finir le séchage toute seule, tu te mords la lèvre inférieure. Bordel, vaut mieux garder un semblant de distance entre vous. Tu peux pas le nier, il réveille en toi quelque chose que tu n’as plus expérimenté pendant quelques mois. Allez Anarchy, dis pas que t’es carrément en manque ? Pourtant t’as l’habitude de survivre à l'abstinence, ça devrait pas soudainement te dévorer l’intérieur.

Et tu te perds dans tes pensées pour effacer ça, pour reprendre le contrôle de ton esprit. Merde, t’as pas le droit de faire ça, pas après ce que Sonera t’a confié. Tu fais encore quelques pas en arrière, jusqu’à être adossée contre le mur. C’est pas si fort, mais assez pour te perturber. Jamais t’aurais dû éprouver ne serait-ce qu’une once de désir à son égard. Yeux tournés vers la piscine, t’essayes de te rappeler de ton dégoût, de la peur qui t’avais tenaillé les organes quand il t’a poussée dans l’eau.

Mais rien à faire, la confiance s’installe, s’insinue, glisse dans chaque fibre de ton corps. T’as beau te concentrer, c’est comme tenter de se rappeler d’un rêve. Plus on insiste, plus il disparaît. Et intérieurement tu paniques, le danger prend une autre forme - t’es pas du genre à résister à tes pulsions, en particulier ce style là.

« Ahem.. Vaut mieux qu’on trouve rapidement une sortie, j’ai pas envie.. De rester trop longtemps ici. Ca m’rappelle pas de bonnes choses. »

Tu croises les bras et inspires presque involontairement son odeur - mauvaise idée. Ca anime un peu plus ce que tu voudrais refréner, alors tu détournes le regard, tu contemples la piscine et tu te concentres sur le calme de l’eau. Pas une seule perturbation. Pas un seul remous. Tu souffles à peine, la chaleur commençant à se dissiper.

Ca va aller. Merde à la fin.
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MessageSujet: Re: Anarchy & Narcisse ▬ Piscine   Anarchy & Narcisse ▬ Piscine 1400359500-clock
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