What the hell ? [PV Frejyr]

What the hell ?
avec Frejyr

Hier soir, j'avais profité du fait que mes colocataires avaient pris la poudre d'escampette et s'étaient tous absentés, pour passer ma soirée seule dans ma chambre, posée devant un film. Vêtue d'un simple t-shirt très large qui me tombait sur les fesses, j'avais passé ma première soirée toute seule dans ma chambre. Le silence régnait en maitre avec le calme, pour un peu, on se serai presque crû dans une chambre de nana vu que j'avais passé un moment à ranger pour combler mon ennui. Donc après quelques épisodes d'une série sympathique, Morphée était venue me cueillir dans mes draps et m'avait emporté aux pays des rêves. Fin, des cauchemars, en l'occurence.

- 5h du matin, encore dans les draps et dans les bras de Morphée -

Un bruyant coup raisonne dans la pièce et me tire de mes pensées, je sursaute et m'éveille. Qu'est ce que c'est que ses conneries sérieux ? J'hausse un sourcil et fronce le second, je laisse s'échapper une moue boudeuse et me retourne dans mes couettes. Supposant qu'un de mes colloc rentre de son escapade nocturne, je ne fais pas plus attention que ça, grognant tout de même vu le bruit qu'il fait, à claquer sur la porte à plusieurs reprises.

- Putain... Pourtant j'ai bien fait attention de laisser la porte ouverte comme ils me l'avaient demandé...

Je soupire, ennuyée qu'on me réveille dans mon sommeil. Sérieusement, pour une fois que je me couche tôt et que je dors plus de cinq heure d'affilées, qu'on me foute la paix. Si c'est l'un des garçons, l'envie de lui faire payer ce réveil de merde me tente bien mais bon, une certaine bonne entente s'est tissée entre nous et on a fini par s'entendre assez bien pour se couvrir et s'aider quand l'un de nous revient un peu éméché. J'ai le souvenirs d'une ou deux fois où leur aide pour me mettre au lit ou pour me changer m'avait été bien précieuse. Mais je suis de loin pas la pire hein ? Je connais mes limites. Eux par contre... Apparemment, la personne derrière ses portes à dépasser ses limites au point de ne plus savoir appuyer sur une clanche.

- La porte est ouverte...

Je parle plus fort, juste assez pour que la personne derrière la porte entende mes paroles et se débrouille pour franchir cet obstacle pas si insurmontable que ça... Techniquement, il m'a entendu et devrait se débrouiller pour clencher non ? Je me redresse dans mon lit, curieuse de comprendre. Je me demande même dans quel état est mon coloc mystère. P'tête un peu inquiète pour lui ou p'tête juste motivée par l'envie de retrouver mon sommeil, je sors de mon lit et me plante devant la porte d'entrée. Un miroir me renvoie mon reflet, vêtue d'une simple culotte de dentelle et d'un t-shirt trop large ainsi que de cheveux en bataille. J'hausse un sourcil et soupire. Qu'est ce qu'on ferai pas pour un coloc bourré ? Et pour la tenu, ça ne risque pas de le dérange, peut importe lequel des trois c'est, puisqu'à force de vivre ensemble, ils ont fini par s'habituer à ma presque-permanente-nudité et à mon manque totale de gêne  et de pudeur. C'est donc tout naturellement que j'ouvre la porte, m'imaginant déjà l'un de mes trois mousquetaires appuyés contre la porte, à toquer pour qu'on vienne le rentrer tant l'alcool fait son effet.

- J'espère qu'au moins, tu m'as ramené un peu d'alcool si déjà j'dois te ramas...

Raté. Je m'arrête dans la phrase. Surprise de ne voir ni un coloc par terre, ni un coloc debout. Juste un blondinet inconnu avec une bouteille à la main. La bouteille est un argument assez important à prendre en compte puisque celle ci semble loin d'être vide.

What the hell ?
avec Frejyr

J'hausse un sourcil, s'il était pas aussi tôt j'aurai peut-être cherché à comprendre pourquoi un blondinet et un furet se tenaient devant moi. Mais là, l'haleine alcoolisée, les yeux ensanglantés et l'odeur de tabac froid me suffissent à capter le pourquoi du comment. Après quelques rires de ma part en réponse à ses phrases moins logiques les unes que les autres, j'observe le blondinet tituber sur quelques mètres avant de finir sur les fesses. Son réflexe maladroit de lever la bouteille pour éviter qu'elle s'éclose au sol m'arrache un léger sourire amusé.
Toujours appuyée sur la porte de ma cabane, j'observe la scène, immobile. Certes, j'ai un peu hésité à m'approcher pour l'aider à es relever et c'est peut-être sa demande maladroite qui me décide. Un léger sourire en coin se dessine à l'entente du surnom qu'il m'attribut. Rose Bonbon, très original.

- Bouge pas blondinet... Rose bonbon arrive.

Je quitte mon poste d'observation pour m'approcher de lui. J'hésite quelques secondes entre lui tendre une main où à directement le tirer par l'épaule pour le soutenir dans l'exploit qu'il va devoir accomplir (se relever avec autant d'alcool dans le sang c'est pas loin d'être un exploit non?).  Mais à la vue de la silhouette d'un adulte au loin précipite mon choix. Ni une ni deux, je me baisse pour attraper l'inconnu par le bras, l'entourer autour de mon cou et me relève en le soutenant dans sa tentative de se remettre sur pieds. C'est pas qu'il est lourd mais bon.

- Surveillant là bas, viens...  

Je chuchote quelques mots en entrainant mon inconnu en direction de ma cabane avant de me retourner pour fermer la porte à clef histoire que si le surveillant se pointe, monsieur l'immigré ait le temps de se planquer. Parce que bon, vu l'état dans lequel il est, je doute que la direction voit ça d'un bonne oeil et qu'il passe un bon quart d'heure s'il vient à se faire choper dans cet état. Je m'approche discrètement de la fenêtre, regrettant déjà l'heure de sommeil qui vient de s'enfuir vu la situation, et j'essaie d'observer si quelqu'un arrive. Tiens, quand on parle du loup...

- T'as l'choix entre... Le placard, sous un lit, ou sous un tas de vêtement, mais tu vas devoir te planquer je pense...

Je désigne successivement les différentes planques possibles avant de me retourner en direction de la fenêtre. Des pas se rapprochaient et se faisaient entendre dans le silence du matin. J'suppose que le surveillant a vu des silhouette près de ma cabane et qu'il vient vérifier...

- J'ai entendu quelqu'un faire du bruit dans l'allée, quelqu'un qui parlait assez fort et apparemment tout seul. J'cherche le fauteur de trouble, vous l'auriez pas vu ?

Le surveillant lance sa phrase entre deux coups à la porte. Je me dirige vers la porte en prenant mon temps, laissant quelques secondes couler avant de lui ouvrir. Je me frotte les yeux et détaille l'adulte des pieds à la tête comme pour chercher à comprendre ce qu'il faisait là. Je soupire.

- J'étais justement sortie pour chercher à comprendre d'où venait le bruit... Parti par là bas j'crois.

Je désigne une direction opposée à celle dont il vient, attend une réaction de sa part avant de claquer la porte. Bon, immigré, tu m'dois bien de partager ta bouteille là. Je me retourne en sa direction et parcours la pièce des yeux en recherchant sa silhouette...