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 Entre virilité et pathétisme

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MessageSujet: Entre virilité et pathétisme   Entre virilité et pathétisme 1400359500-clockLun 17 Aoû 2015 - 14:41

- Entre virilité et pathétisme -




   
Stop. Ça suffit. Tu vois bien que je lâche. Pourquoi continuer, pourquoi je reste là à attendre quelque chose qui ne reviendra plus. Je cherche encore à comprendre quelque chose qui m’a été dessiné sur la face, dans les moindres détails. Elle est partie. Pour de bon, et elle ne reviendra pas. Je pourrais partir, faire comme elle, et me jeter dans ses pauvres bras si frêles. Pourtant ma rancune me l’interdit. J’le suis pas, d’habitude. Jamais. Mais là, c’est trop. C’est elle. Elle m’a tout pris. Moi, j’ai besoin de cette académie, maintenant. Elle pensait à quelque chose d’inutile avec notre don commun, mais maintenant qu’elle est partie, le mien a bel et bien changé. J’peux pas m’permettre de déguerpir maintenant, il me faut des réponses avant que je foute tout en l’air. Que je mette quelqu’un en danger. Elle, elle a sûrement changé de pouvoir. Faith. Ce prénom me donne la chair de poule, à présent. Alors elle, elle va se démerder. J’veux avancer. Mais sans elle, c’est trop dur. Impossible. Mon but est de rentrer à la maison, la serrer contre mon torse et lui dire que je ne lui en veux pas. Mais ce serait mentir. Alors je ne rentrerai jamais. J’me prendrai un boulot à Prism’. Concierge m’irais, tant que je ne la vois plus. Je ne l’aurais jamais abandonnée comme elle m’abandonne actuellement. C’est terminé.

Me voilà. Avancer, me motiver. Oui, et pourquoi ? J’en sais rien. C’est drôle, mais j’veux plus de tout ça. Plus de don, plus rien. J’veux plus me battre sans elle. Une partie de ma conscience me dit fonce, l’autre me dit lâche prise. Et moi, je préfère l’autre. Il est déjà tard, je suis assis, lamentable, puéril et lâche, sur le rebord de cette fontaine qu’elle adorait tant avant. Les yeux fixés sur le sol, la tête basse et les genoux fléchis. Qu’est-ce que je pourrais faire, si ce n’est me lamenter toute la nuit, les jours à venir… Rester en E, déchoir et finir par agresser tout ce qui bouge pour passer le temps, en attendant d’avoir l’âge pour obtenir mon rôle de concierge et traîner dans des bars tous les soirs comme le pauv’ con que j’suis ? Peut-être. Peut-être que c’est mieux pour moi. Peut-être que malgré ma rancune et ma haine, je reviendrai la voir… Non, pas moyen. Si elle veut me revoir, elle bougera son cul. Tant pis pour elle, dans le cas contraire. Je courbe l’échine tout en relevant la tête, d’un air sarcastique. Je me sens déjà changé. J’me sens différent. J’suis différent. J’exhibe un sourire, seul, en proie à ma propre conscience. Un sourire si malsain. Une sorte de signe d’abattement. La signature d’un pacte. J’approuve ce que je pense, j’approuve le fait de tomber au plus profond d’une dépression sans nom. J’accepte ma propre mort. Ma renaissance se fera dans un esprit confondu entre haine, agressivité et lâcheté. Peut-être suis-je déjà revenu à la vie dans ce corps. Dans un corps qui n’est plus le mien. Un corps qui lui ressemble, un peu trop. L’idée de dépecer ce corps rejoint mes autres sombres et froides pensées. Et pourquoi faire ? Je pourrais simplement profiter de mon malheur en l’infligeant aux autres.

Mes poings se serrent. Mes dents claquent une fois. Je cligne deux fois des yeux, troublé. Le premier qui m’en voudra de souffrir se prendra trois coups. Une inspiration, que j’aurais préféré savoir être la dernière, emplis mes poumons. L’expiration qui la suit brûle mes narines. J’viens de lâcher la seule part de sérénité que je possédais dans la nature. Mes mains agrippent les touffes de mes cheveux noirs qui reflètent un bleu profond à la seule clarté de la lune. Je crispe les traits de mon visage. Une sensation de picotements au niveau de mes prunelles ternies par la colère. P’tain, j’déteste ça… Des larmes, sérieusement ? Tu crois que je vais m’abaisser à pleurer pour cette fille ? Certainement pas. Mes pupilles embrumées par ces choses indésirables, je ferme les yeux pour les faire disparaître avant que je ne craque pour de bon. Je me torture. Elle me torture.

Une voix.
Distinguer si ce son est réel ou non est hors de ma portée, dans mon état actuel. Je ne bouge pas d’un poil. J’attends. Encore. La voix persiste. J’te jure me fais pas chier, ou tu vas le regretter.

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MessageSujet: Re: Entre virilité et pathétisme   Entre virilité et pathétisme 1400359500-clockLun 17 Aoû 2015 - 20:15
Arthur, fin de soirée
                           
 Aller, c'est repartit, encore une journée de merde de passer, j'ai tellement hâte à l’année prochaine. J'étais tranquillement près des cabanes du dortoir en train de parler avec des mecs de ma classe quand il y a des A qui sont venus, en plus des mecs pas mal chiant, du genre à bien mépriser les autres, ils ont commencé a foutre la merde, ma patience commençait à s'épuiser et quand les E se sont ramenés c’est rapidement partit en couille. J’ai préféré partir, pas d’humeur à me battre sans raison. J’ai pas arrêté de m'engueuler avec des mecs aujourd’hui, pour un tout ou pour un rien, étonnement la seul chose que je voulais maintenant c’est rester seul, je sortais me balader, pour trouver un coin ou m'asseoir.

Je suis de mauvaise humeur, mais pas de mauvaise humeur style déprime, non là je suis dans l’humeur “ le prochain que je vois et qui m’emmerde, je jure de le défoncer”, j’ai raté trop d’occasion aujourd’hui pour me défouler, et franchement une bagarre me déplairait pas, je me sens sadique quand je dis ça, c’est normal de vouloir se battre ? Bref trop de questions à réfléchir et c’est pas avec cette envie de tout défoncer que je vais trouver une réponse convenable, maintenant je demande qu’une chose, être tranquille et me calmer. Ma tranquillité est proche, après avoir marché 10 bonnes minutes je regarde autour de moi, et je ne reconnais personne. Donc il n’y a personne avec qui parler et, c’est ce qu’il me fallait, qui dit personne à me parler, dit personne pour me faire chier. Je m’assois donc contre un chêne, je regarde a travers les feuilles la pleine lune, j’adore faire ça, il n’y a rien de plus paisible, aucun nuage, rien pour rompre cette paisible lueur argentée qui pénètre mes yeux et une légère brise souffle entre mes cheveux. Je mets mes écouteurs dans les oreilles. Les premières notes de la sonate pour piano n°14 de Bethoven se font entendre, “la sonate au clair de lune”, elle porte bien son nom celle-la. J'arrête de la regarder, je serais bien capable de m'endormir, je sors une lampe de mon sac, j’ai bien fait de la prendre, c’est toujours utile, je l’accroche dans une branche dans ma direction, je sors un livre de David Eddings. Un ami m’a proposé, on va bien essayer, a ce qu’il parait il est génial, j’ouvre les premières pages en même temps que le 3ème mouvement de la musique débute. Je lit la première ligne lorsque le calme qui régnait fut interrompue par Firefly, mon Lezard, il avait faim. J’ai toujours du m'occuper de lui donner a manger de temps en temps, il raffole des raisins secs.

Malheureusement, j’en ai plus dans mon sac, et j’allais pas le laisser affamer, je dois retourner dans ma chambre en récupérer, je suis pas un monstre et j’y tiens a ce p’tit lezard. Je commençais juste a me calmer quand je retombe sur les A de tout a l’heure, j’aurais été prêt a me battre contre eux, mais Firefly me tire les cheveux, si je lui donne rien il va arrêter de recevoir les messages juste pour m’emmerder. Il faut que je lui trouve ce qu’il demande, je penserais pas qu’il puisse être chiant comme ça, mais bon… En passant près du groupe j’évite de les regarder dans les yeux, et passe comme si de rien était, mais mon envie de me battre était bien là, je sert les dents. Le plus petit me bouscule, il se retourne et me regarde dans les yeux, d’abord d’un air énerver mais après le regard que je lui rends, son énervement fut remplacer par de la peur, il détourna le regard comme si il ne m’avais pas vue, c’est ce genre le regard froid et sans âme remplis de mépris que tu fais à quelqu’un, de quoi glacer le sang, apparemment mon petit jeu de regard a marché, il se retourne rapidement et rattrape les autres qui commencent a prendre de l’avance sur lui. J’ai le temps de retourner dans ma chambre avant de me faire moi même bouffer.

En ressortant pour éviter de retomber sur les A, je pars dans l’autre sens à la rechercher d’un coin semblable a celui de tout a l’heure. En marchant au hasard, je tombe sur un gars un peu plus petit que moi, brun, se tenant les cheveux. Il est sur le rebord d’une fontaine, son état fait peur a voir. Je veux m’approcher dans le but de l’aider, malgré que ce mec m’a pas l’air commode, mais bon, ca m’arrive souvent et c’est pas comme si ça me dérangeais malgré que je sois de mauvaise humeur. En m’approchant, je vois un mec d’environ mon âge avec un sourire malsain aux lèvres, j'hésite un peu, en même temps c’est quoi ce mec, il a l’air de péter un câble tout seul, c’est dangereux un type comme ça, mais je me dit que c’est qu’il doit avoir besoin de parler, alors je l’appelle. Dans son cas, je frapperais sûrement quiconque s'approche de moi, mais je m’en fous, il ne va pas bien, et il a besoin d’aide, ça se voit. Je l’appelle une deuxième fois, en m’approchant lentement. J’ai l’impression d'être en face d’un animal sauvage genre “pas de mouvement brusque, sa vue est basé sur le mouvement” Il ne bouge plus, j’ai un mauvais pressentiment. Je pose une main sur son épaule, en lui demandant si il allait bien.

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MessageSujet: Re: Entre virilité et pathétisme   Entre virilité et pathétisme 1400359500-clockLun 17 Aoû 2015 - 23:21

- Entre virilité et pathétisme -




 
Encore un peu. Encore cette voix. Pas moyen d’être au calme quelques minutes. Cette fois, c’est sa main sur mon épaule. Une question, je ne prends même pas la peine de l’écouter. Je la connais déjà. Oh oui, je la connais que trop bien. Les gens, qui nous voient nous, les dépressifs. Ils se disent, wtf, c’est quoi, un animal ? Un fou ? “Faut vérifier”. Ils se ramènent. Te posent l’éternelle question, la fameuse. On ne peut compter que sur ses potes pour cette question, et encore. Une fois dans tes bras, t’peux pas savoir ce qu’ils pensent. Leur regard, quand leur tête est posée sur ton épaule. Et lui, j’le connais même pas. Pas de familiarité, il n’a qu’à passer son chemin, comme les autres. Alors pourquoi il ne le fait pas ? Pourtant il devrait prendre la fuite. Une fine couche de glace, voilà l’état de mes nerfs, et il vient à l’instant de marcher dessus. Trop lourd. Craquelures, l’eau glacée traverse les infimes failles. Il avance encore. La glace fond, le lac d’eau gelée se transforme en étendue de lave. Brûlante. Ma tête, brûlante. Le peu d’ongle que je possède rencontre la peau de ma paume, si peu épaisse. Bientôt, ce sera du sang qui coulera sur les lignes de cette main qui ne demande qu’à frapper. Peut-être même le sien. Mais à quoi bon s’affoler, tant qu’il reste loin de moi. Je lui adresse un regard amusé, même un peu tâché par la rage, qui est loin de vouloir quitter mon corps.

AXEL ∞ « Ta main sur mon épaule s’teup. » Je marque une courte pause. « T’es qui ? »

Il commence à parler. Il répond, plutôt. J’sais pas si ce sont mes poings ou mes pieds qui vont le défoncer en premier. T’as raison, parle. Parle tant que tu le peux encore. Qu’est-ce qu’un mec seul, énervé, dangereux peut-il bien te foutre, à cette heure ? Tu devrais dormir, gamin. Le soir, ce sont les loups qui rôdent. Pas les biches. Mais tu es là, pourtant. Un instant, un court instant pourrait te coûter cher. Agressif, oui, je le suis bel et bien. Je suis différent. Je l’ai dit. Je l’ai avoué. Si elle était là, elle ne me reconnaîtrait pas… Faith. Encore, et toujours, Faith. Des simples bribes de souvenirs, les seules que je souhaite effacer à tout jamais de ma mémoire, et ce sont les seules à revenir. Tu m’agaces. Toi, ta voix, ta présence me fait délirer. J’peux pas tenir encore longtemps, j’en ai pas la force. J’ai la force pour te fracasser la gueule. Tes paroles, les choses que tu m’adresses sont fausses comme tout le reste. Comme Faith, tiens. Vous me saoulez, tous. A vouloir comprendre le pourquoi du comment, à vouloir parler de ce qu’il ne va pas. Et si, pour commencer, je comprenais moi, peut-être que vous pourriez ramener vos grandes gueules. Mais là, je suis totalement perdu. Out. Et, vous, toi, t’es là, à me poser de stupides questions. Aveugle, ce mot te définit bien. A quelques mètres déjà tu aurais pu remarquer que j’étais pas le genre de mec à approcher, pas ce soir. Tu l’as fait. Tu es encore là. Tu parles.

AXEL ∞ « Ta gueule. »

Je me redresse en claquant sa joue de ma main, et agrippe sa chevelure - blonde, il me semble, même la lumière de la lune ne suffit pas à éclairer suffisamment mes yeux voilés par la haine - pour me rapprocher de son visage. Je crispe mes traits une nouvelle fois.

AXEL ∞ « Dégage en vitesse avant que j’te broie. C’est pas l’moment de m’casser les couilles. »

Les dents serrées, le regard noir, tout y est. Je lâche sa tête - ou plutôt, je la balance sur ma droite. Je me retourne, plonge mes mains tremblotantes - pas la peur, mais la colère - dans mes cheveux maintenant dépeignés. Je relève la tête tandis que mon rythme cardiaque s’accélère. Mes neurones grillent. Je viens, accidentellement, de copier son pouvoir. Je ne sais même pas à quoi il sert, en quoi il consiste, comment l’utiliser. Je me retourne brusquement et lui lance des yeux revolvers de nouveau. C’est sa faute.

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MessageSujet: Re: Entre virilité et pathétisme   Entre virilité et pathétisme 1400359500-clockJeu 20 Aoû 2015 - 17:00
Arthur, fin de soirée
                           
 Pas de réponse, en même temps faut être con, il suffit de regarder son état pour voir qu’il va mal, mais bon fallait bien que je commence par engager la conversation. J’essaie de me pencher pour voir son visage. Résultat je suis tombé sur un taré, bon pas un taré, genre le mec il raconte de la merde comme quoi la vie n’est qu’une bande annonce pour la mort. Nan la c’est genre le mec tu lui dis un truc qui lui plaît pas, il va tuer toi et tous tes proches. Donc son visage : déformer par la rage, et ses yeux, rouge de colère, mais c’est pas ca le pire, c’est cette petite étincelle d'amusement dans le regard. Quand t’es dans un état pareil c’est pas amusant, t’as envie de frapper tout le monde, si tu trouves ça amusant c’est que t’as un problème. Maintenant que j’y pense il est peut être amusé du faite que je sois assez con pour rester ici, alors qu’il s'apprête a me tuer sur place. Et bien il a raison, je suis con de rester ici. Mes pensées sont soudainement  interrompue.

Il m’a parlé. MERDE J’AI PAS ENTENDU ! Je fais quoi, je fais quoi, je fais quoi. Parler ! Je vais me présenter, et je vais raconter tout et n’importe quoi pour qu’il se calme. Bon je vais me calmer, au pire si il s'énerve je lui fous une tarte, ça me défoulera. Bon, j’essaie de comprendre, de lui parler. J’irais pas jusqu'à dire que j’ai l’habitude des mecs déprimés, mais quand la moitié de tes amis proches ont tous faient au moins une tentative de suicide ou un truc dans le genre, a la fin non seulement t’en a marre, mais en plus, ca continue parce que tu deviens un meilleur confident, heureusement que j’aime aider les gens. Bref, je continue de parler, dans l'espoir qu’il m’écoute pour lui faire penser a autre chose que… que ce qu’il pense, j’en sais rien de ce qu’il pense, juste qu’il faut lui faire penser a autre chose, mais regardez moi ce mec ! Il a une tête de psychopathe, ma raison me dit de me barrer mais mon coeur de rester, et en plus j’ai pas de raison de me barrer, je me barre plus en courant, au pire il me frappe je lui rends le coup, et si il faut je le défonce, j’ai pas de raison de partir. Mais en même temps je flippe grave la. Bref je continue de dire tout et n’importe quoi jusqu'à entendre un magnifique “Ta gueule.”

J’étais prêt a répliquer, mais je n'eus pas le temps, sa main claque sur ma joue, il me tient par les cheveux. Je sens monter mon sang a ébullition, tout la peur d'être tombé sur un psychopathe était fondé, mais maintenant je m’en fous, c’est comme ça qu’on répond a un mec qui vient t’aider ? Non. Ce monde n’est fait que de taré, et certain méritent d’avoir les idées remisent en place, celui la a eu l’erreur de s’en prendre a moi. Je cherchais juste a l’aider, bon je flippais grave, mais il n’aurait jamais du faire ca, j’ai horreur qu’on frappe sans prévenir, c’est lâche. Il va mal ? Il ne sait pas ce qu’il l’attend, j’ai passé une journée suffisamment merdique pour me laisser faire.

AXEL : « Dégage en vitesse avant que j’te broie. C’est pas l’moment de m’casser les couilles. »


Il balance ma tête sur ma gauche, je manque de me casser la gueule, mais je me rattrape habilement. J'en ai rien a foutre de ses menaces, il va me le payer, je me redresse. Il me regarde prêt a me frapper, et pour une raison qui m’est inconnu, il a les mains qui tremblent, je ne me pose pas de question, et ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit. Mon poing s’écrase contre sa mâchoire. Il tombe dans l’eau. Le temps que je le rejoins, il est déjà debout.
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MessageSujet: Re: Entre virilité et pathétisme   Entre virilité et pathétisme 1400359500-clockSam 22 Aoû 2015 - 18:27

- Entre virilité et pathétisme -




 
L’envie incontournable de presser mon crâne de mes deux mains en y appliquant toute ma force se fait ressentir. Piéger la douleur entre mes paumes. La contrôler. Espérer pouvoir la contrôler. Mais c’est impossible. Je le vois venir. Je vois venir son poing. La puissance qu’il met dans son coup. Son élancée me promet un voyage jusqu’à la fontaine. Pourtant, je reste immobile. Le temps qui s’écoule entre le moment où ses phalanges s’écrasent contre ma mâchoire et celui où je me retrouve sous une infime couche cristalline et fraîche me paraît trop long. Trop long pour supporter la douleur. Trop court pour que je puisse riposter. Mais me voilà debout. Les gouttes d’eau dévalent à une vitesse presque phénoménale, qui me paraît tout autant interminable, la peau de mon visage. Ma crinière plaquée sur mon crâne, mes yeux semblant vouloir dépecer mon adversaire d’un simple regard, je prend une inspiration. Ma poitrine se gonfle lentement - alors pourquoi cela me paraît si rapide ? - et l’air brûle mes poumons. Je secoue vivement ma tête. Les gouttelettes fraîches s’échappent de mes cheveux dans une danse infernale. Ça me paraît si lent, mais si fluide à la fois. Je sens mon cerveau crépiter. C’est la fournaise, là-haut. Ma bouche s’entrouvre, comme si elle voulait cracher une sorte de venin au visage de l’autre. Je ne sens plus aucune pression au niveau de mes dents. C’est plutôt ma mâchoire qui se crispe. Mes poings suivent la cadence. J’en oublie mon problème principal. La colère prend le dessus. Le dessus sur moi. Sur la situation. Sur mes gestes.

Sans avoir le temps de m’en rendre compte - et pourtant, le temps semble m’appartenir à présent - j’enjambe le rebord de la fontaine. Je me dirige vers ma proie. Lentement. Pour lui, cela équivaut à une fraction de seconde. Je pose mes mains sur ses épaules. Dans un cri étouffé par l’adrénaline, et délivré par la rage, j’élance mon genou et l’écrase dans son estomac. Mon front rencontre brièvement, mais d’une puissance bien réelle, l’arrête de son nez. Un peu étourdi, sans pour autant m’en plaindre. Je le retourne vivement. En faisant toujours pression sur ses épaules, je l’entraîne jusqu’au rebord de la fontaine. A genoux, enfoiré. Mes doigts empoignent de leur propre chef les mèches de la chevelure blonde de cette poussière prétendant savoir se battre. J'enfouis son visage, sa tête entière, dans l’étendue d’eau claire restreinte par la construction. Le cours du temps me paraît moins long, mais devient moins rapide tout à coup. Il semblerait que j’ai enfin perdu le peu de contrôle que j’avais obtenu grâce à l’adrénaline. Le contrôle de son don. Je commençais à l’apprécier. Je retire son joli minois bien amoché de l’eau sans pour autant arrêter de lui arracher le peu de cheveux qu’il a sur le haut du crâne. Il n’y est resté que quelques secondes, tout au plus. Un “merde” s’arrache de mes lèvres, en voyant que je redeviens inférieur. Cette infériorité qui fait doubler mon sentiment de haine. J’ai pu contrôler son propre pouvoir, mais à présent, il est le seul à pouvoir s’en servir. Je l’ai perdu. Comme le reste. Le vertige qui me saisit m’assure que je ne pourrai pas le réutiliser de sitôt.

Je le balance sur le côté, le laissant à terre. Je me relève, essoufflé. Un filet de sang coule de ma narine gauche. Peut-être me suis-je surmené, en si peu de temps. Je ne connaissais rien de son don. Si j’en crois l’expérience que je viens de vivre, je peux m’attendre à me prendre une raclée. Il a certainement plus de maîtrise qu’un mec qui pique son pouvoir et qui s’en sert part instinct. Drapeau blanc ? Certainement pas. Un sentiment de soulagement émerge en moi. Comme une libération. Peut-être que j’avais besoin de me défouler. Alors, la rage, celle qui m’oppresse encore à l’instant, pourquoi ne disparaît-elle pas ? Je suis affamé. J’ai faim de vengeance. Envers elle ? Disparue. Envers ce mec ? Punching-ball sans intérêt. Envers qui, alors ? Tout le monde. Je veux l’effacer. Je veux m’affirmer comme étant le seul et unique Limb. Comme s’il n’y avait jamais eu quelqu’un d’autre. Pour l’oublier. Trop excessif. Je réagis de façon disproportionnée à ce qu’il m’arrive. Elle est partie. Je me sens vide. Elle m’a pris ma confiance. Elle m’a pris mon calme, ma sérénité. Elle m’a pris mon coeur. Elle n’a pas fait que le prendre, elle l’a broyé. Une relation fusionnelle est dangereuse. C’est ça. Je suis excessif par rapport à elle. Mais pas par rapport à ce dont elle m’a privé. Je savais pertinemment, elle le savait aussi, que si l’un de nous partait on ne se reverrait plus. Jamais. C’était nous deux, sur la même route. Ou alors, si l’un, ou l’autre, déviait, c’était la fin. Je le voyais venir. Je voyais qu’on devenait différents. Une fois la première bouchée avalée, le gâteau est sûr d’être terminé. C’est ça. C’est nous. Elle s’est différenciée de par son apparence. Ensuite son caractère. Puis, ses choix. Je n’ai aucune raison de suivre ce changement. Je n’en veux pas. Elle m’a quitté, alors j’en fais je dois faire de même. Je quitte son influence. Terminé.

Pendant que mes pensées s’entremêlent, lui, il est toujours là. Je suis toujours en colère, mais plus vraiment envers lui. Je le remercie plutôt intérieurement, mais j’en ai pas fini avec. T’es ma porte vers le changement, mec, voilà la seule pensée qui traverse à présent mon esprit. Putain, j’me sens vivant. Je vais certainement mourir sous ses coups, mais j’me sens vivant. A nouveau. Et je me nourris de ma haine. Un sourire paraît au coin de mes lèvres. Encore un peu. Je t’en prie. Aide-moi à me sentir vivant. Nourris-moi. Juste un peu. C’est ce dont j’ai besoin. Je le sais, maintenant. J’ai besoin de libérer la douleur. Je veux la rencontrer, la ressentir. Les douleurs morales, j’peux m’en passer. Passer pour un masochiste, ça, j’ai l’habitude. Mais là n’est pas la question. C’est un premier pas. Ma porte vers le changement. Le renouveau. Ma renaissance, comme je l’ai dit.

AXEL ∞ « C’est tout c’que t’as ? »

© Great Thief
HRP • Je veux juste préciser qu’Axel n’est PAS maso, juste il a besoin de se défouler. Et il est un peu dérangé par-dessus le tout. Mais ça va passer. Quand y’aura des gens pour le faire devenir docile. Pour l’instant, c’est de la pure graine de chieur. o/
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