Besoin de mange et de s'évader ( pv Karl S. Emmerich)

00h00

Le début de  nuit n'avait pas été reposant pour Fancyfer. Et elle ne c'était pas tout à fait remise de son arrivée au pensionnat de la veille. D'abord il y avait eu son lézard qui s'était fait la malle. Puis sa rencontre avec tous les habitants de son cabanon. Trop d'informations, de caractères, de sentiments l'avaient submergé pendant cette soirée. Et elle n'avait pas pu profiter du début de nuit, car dormir entouré d'inconnu n'avait pas été possible. Et puis elle n'avait pas manger la veille, car elle avait ratée le service du soir. Donc à minuit son ventre lui provoquait des crampes d'estomac ingérable.

La jeune fille s'était alors relever. Elle c'était rapidement rhabiller et portait un T-shirt noir avec le mot " Gné !" écrit en rouge dessus. Avec cela elle avait mis un pantalon mauve. Elle avait enfilé ses baskets, mais n'avait pas pris son bracelet de grelots afin de ne pas réveiller son dortoir et d'être la plus discrète possible. Elle avait cependant mis un collier en forme de cœur rouge.

En effet, ce qu'elle avait prévu était interdit. Et violer les interdits dès le soir de son arrivée c'était pire. Mais Fancyfer estimait ne pas avoir le choix. Elle commençait à avoir des tournis et ne se sentait pas très loin du malaise. Si jamais il lui arrivait quelque chose on lui reprocherait de ne pas s'être nourris. Et elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle. Donc elle avait décidé de faire une petite visite de la cuisine pour se rassasier juste de quoi tenir jusqu'au petit déjeuner du lendemain.

La jeune fille s'était diriger dans la cuisine. Par bonheur celle - ci était ouverte. Par contre la jeune fille suspectait les cuisiniers de fermer les placards et le frigo avec des serrures particulière. E c'était effectivement le cas. Pâlotte et dans un grand état de faiblesse, la jeune fille s'assit à même le sol, désespérer... Mais pas seulement. Ici au moins elle retrouvait au moins un petit peu sa bulle. Et ca c'était positif et lui donnait, en plus de son incapacité à se lever, envie de rester ici.

Fancyfer savourait le calme et quelque part la fatigue. Elle ne bougeait pas et calmait la clôche qui sonnait et tambourinait dans sa tête. Les yeux fermés elle était absorbé dans ses pensées, lorsqu'un mot retentit dans le silence.

- " Bonsoir."

L'instinct de Fancyfer réagit alors bien plus vite que ces pensées. Avant même de penser à regarder qui se tenait devant elle, l'instinct de survie de la jeune fille lui dit:

" Tu es dans un lieu interdit, à une heure interdite ... Tu vas être être sanctionnée. "

Son corps obéissant à cette pensée avant même d'ouvrir le yeux , la jeune fille se redressa brusquement afin de justifier sa présence. Le problème c'est que ce réflexe fut très mauvais pour son corps. Immédiatement, le sol se mit à tanguer sous ces yeux et la jeune fille sentit une bouffée de chaleur l'envahir. Trouvant plus prudent de ce rasseoir pour le moment la jeune fille se rassit. Elle se contenta de poser un regard sur le nouveau venu pour évaluer la potentielle sanction qu'elle pourrait avoir.

C'était sûrement un élève , mais vu qu'il ne portait pas l'uniforme elle ne pouvait pas savoir de qu'elle classe il était. Détail plutôt amusant, il était comme lui pied nu.

Elle le regarde. Il ne semblait pas hostile. Elle lui répondit alors d'une voix un peu cassée.

" Bonsoir. "

Fancyfer pensait qu'avec sa rencontre quelques heures plutôt dans son dortoir de ses colocataires, elle n'accepterait plus de voir une quelconque personne dans la nuit ou la soirée. Cependant, la personne en face de lui l'apaisait et lui permettait d'entrer en lien avec lui. De part sûrement, à sa voix douce, son sourire et les gargouillis de son ventre. Et puis il avait eu la décence de se présenter.

Fancyfer lui adressa un léger sourire et lui répondit:

" Je suis enchantée Karl. Je m'appelle Fancyfer Antarès. Je suis aussi de la classe C"

Fancyfer ne pu d'ailleurs s'empêcher de ressentir une pointe de joie quand elle réalisa qu'il était dans la même classe qu'elle. Après il semblait de part à son physique et son caractère plus âgé qu'elle. Donc il y avait peu de chances qu'ils suivent les mêmes cours. Puis son gargouillis d'estomac l'interpella.

" Vous avez faim Karl ? " demanda t 'elle.

En effet, tant que Fancyfer n'était pas autoriser à tutoyer, même les présentations faîtes, elle vouvoyait les personnes. On lui avait appris ça comme une régle de politesse.

Le jeune homme lui répondit qu'il était enchanté aussi et lui adressa un sourire. Celui - ci eut le don de lui réchauffer le cœur de Fancyfer , tant l'échange était calme, doux et respectueux.

Puis Karl lui retourna sa question lui demandant si elle avait faim. Il lui précisa aussi qu'elle pouvait le tutoyer. La jeune femme lui offrit un faible sourire pour le remercier. Mais c' était un sourire sincère et c'était le premier depuis son arrivée qui le soit autant. Si elle n'avait pas été aussi faible elle l'aurait gratifié d'un sourire encore plus grand.
Réunissant ses pensées Fancyfer répondit :

" Effectivement j'ai faim. C'est mon premier jour ici et de part à certains évènements j'ai louper le service de ce soir au réfectoire. Et ce midi j'étais en voyage pour venir jusqu'ici, j'ai donc très peu manger. Comme vous le voyez ... heu ... comme tu le vois, la résistance à la faim commence à me peser. "

Elle suspendit sa phrase et dit:

- " Je sais que pour un premier jour me trouver ici n'est pas très correct de ma part. Mais de toutes façons tous ces placards sont fermés et la nourriture est inaccessible. Donc on ne pourra pas manger ici"

Fancyfer baissa les yeux. Elle avait beau être indépendante de caractère elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la honte quand on la surprenait en train de faire une bêtise. Et là c'était le cas. Peut - être était - ce plus les conséquences de la faute que le jugement qui l'effrayait.En tout les cas Karl fut très compréhensif:

<< Et bien Fancyfer, je te souhaite la bienvenue ici ! Et en effet, il est normal qu'après une telle journée, ton ventre crie famine. Le pauvre, il n'a rien eu. Mais, les placards sont fermés ? Mince, bon, d'un côté, je m'attendais pas non plus à ce que tout soit ouvert mais bon, c'est bien dommage... >>

La pensée quelque peu amère de sa mère vint se superposer à ces paroles. Elle lui murmurait dans son esprit:

" Ne te plains pas, tu n'as pas manger une journée, mais il y a d'autres personnes qui ne mangent pas du tout et ce plusieurs jours. "

C'était vrai, bien sûr. Mais elle souffrait quand même et ne pouvait s'affamer pour autant. Et pour le coup une fois de plus la douceur et la compréhension de Karl se démarquait beaucoup de ce qu'elle avait connu jusqu'à lors.

Elle releva la tête et le regarda. On lui avait déjà reprocher dans une discussion, surtout lorsqu'elle éprouvait de la honte, de ne pas oser regarder en face. Mais le jeune homme était gentil et elle voulait lui montrer du respect. Et puis il ne fallait pas se mentir il était plutôt agréable à regarder. Fancyfer lui adressa un sourire un peu plus grand avant de lui répondre:

" Merci de me souhaiter la bienvenu. Mais dîtes - moi vous ... hum toi désolé ... qui connaît cet endroit, en tout cas je suppose, tu ne sais pas ou on pourrait manger à cette heure - là ?"

Il lui avait souhaiter la bienvenu donc elle supposait qu'il était plus ancien et connaissait mieux les lieux qu'elle. Par contre elle n'arrivait vraiment pas à le tutoyer. Mais cela était difficile avec tout le monde, pour elle, c'était une question d'habitude à prendre.

Karl s'approcha un peu d'elle, ce que la jeune fille prit comme quelque chose de bien. Ne dit - on pas que la distance physique est représentatif du degré d'intimité entre deux personnes ? Et puis il n' était pas trop près non plus ce qui aurait été difficile pour Fancyfer. Plus le jeune homme approchait plus Fancyfer sentait quelque chose dans l'air. Son cerveau ramollit par le manque de nourriture mis du temps à se concentrer dessus. Mais une fois fait une douce odeur l'enveloppa. Ca se sentait que ce n'était pas du parfum, car elle ne semblait pas trop forte comme ces odeurs chimiques. Plus comme l'odeur personnelle que l'on a tous. Celle - ci venait peut - être de Karl ? En tout cas elle était agréable. La jeune fille ferma les yeux soudainement apaiser. Elle profita pendant quelques secondes, un sourire flottant sur ses lèvre de cette bonne odeur qui la calmait. Puis tant bien que mal se força à revenir à la réalité pour écouter ce que lui disait son vis - à - vis.


<< Pas la peine de me remercier voyons, il est normal de te souhaiter la bienvenue. Ah, et, en effet je connais assez bien l'établissement, mais pas assez pour savoir où on pourrait trouver de la nourriture en dehors des cuisines... Surtout si tous les stocks sont autant bien sécurisés. En même temps, à vrai dire, c'est la première fois que j'ai faim à une heure pareil, donc je suis dans le même cas que toi, aucune idée... >>

Ah mince il n'avait pas d'idée d'endroit où manger. C'est là malheureusement qu'ils étaient bloquer. Le ventre de Fancyfer protesta à ce constat le trouvant trop fatal. La jeune fille se mit alors à réfléchir. Il n'y avait sûrement pas qu'un cuisinier qui travaillait ici. Ils devaient être plusieurs et se relayés. Et surement qu'il n'y avait qu'un trousseau de clé qu'ils devaient se passer. Or pour se le donner ils devaient bien le poser quelque part. Peut - être ... dans la cuisine !! Ca pouvait paraître biscornu comme hypothèse, mais après tout fouiller la cuisine pour y trouver les clés des placards ne pouvait rien n'apporter de mal. La jeune fille réunit ses pensées et son cerveau pour mobiliser son corps. En allant chercher toute l'énergie qui lui restait elle finit par réussir à se mettre debout, en s'appuyant tout de même de la main sur le mur. C'était bancal, mais ça irait pour le moment. Elle hésita à parler de son idée à Karl, mais ne voulu pas de peur de passer pour une stupide entêté. Elle commença donc à se mettre sur la pointe des pieds, passant sa main au dessus des meubles pour voir si elle n'y trouvait pas le fameux trousseau.

Perdu dans ces pensées, la jeune fille fut interrompu par Karl. Compréhensif le jeune homme lui demanda ce qu'elle faisait. Fancyfer se tourna vers lui. Baissant la tête légèrement gênée elle répondit:

" Je me suis dit que peut - être le trousseau de clé des placards était planqué ici."

Dit comme cela elle ne pouvait s'empêcher de trouver l'idée stupide. Peut - être que lui aussi. C'est alors qu'elle aperçu du coin de l'œil le livre posé. Passionnée de lecture la jeune fille se nota de lui demander ce qu'il lisait. Mais d'abord elle devait trouver les clés. Je l'observait un petit moment s'attacher les cheveux. Il était très délicat dans ses gestes et c'était agréable à voir. Puis la jeune fille avisa un pot de plante. Ils n'oseraient quand même pas planqué le trousseau là - dedans ? Ca valait le coup de regarder. La jeune se dirigea alors, vers le pot de fleur, évitant le regard de Karl, honteuse de ne paraître intéresser que par la nourriture.

A son grand soulagement Karl ne la jugea pas trop durement. Certes il sembla un peu réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Mais c'était normal, car son idée était tarabiscotée. Mais vu qu'il était adorable il lui proposa tout de suite son aide. Fancyfer lui adressa cette fois - ci son plus grand sourire, reboostée par l'espoir de retrouver à manger et touchée par la gentillesse du jeune homme.

" Merci." lui dit - elle.

Ce mot pouvait paraître simple, mais il y à encore quelques mois Fancyfer ne pouvait pas le prononcer. Cette réflexion la fit sourire. A croire qu'elle allait réellement finir par s'en sortir. Mais ce n'était pas la question du moment. La jeune fille se dirigea vers le micro - onde. Elle passa la main dessus, mais il n' y avait que de la poussière. Puis elle passa sa main dans l'espace étroit entre le mur et le micro - onde sur la gauche. Et là un bruit de métal attira son intention. Poussant sur ses pieds, la jeune fille essaya de se grandir. Mais rien à faire elle sentait quelque chose du bout de ses doigts, mais ne pouvait parvenir à l'attraper. Pourtant elle savait que cela devait être le trousseau de clé. Dégoûtée la jeune fille se résigna et retira son bras. Puis son regard se posa sur ceux de Karl. Elle n'allait tout de même pas lui demander ça ? Après un temps de réflexion la bleuette se dit que de toutes façons il serait sûrement content de le trouver aussi. Elle se permit donc un timide:

" Karl, je crois que j'ai trouvé le trousseau. Mais je n'arrive pas à l'atteindre... "

Elle baissa la tête tout de même un peu honteuse.